Les templiers et les Zélotes, une histoire vieille comme le monde n'est-ce-pas ? Pourtant, ce fut cette même histoire qui te poussas à faire des recherches sur les premiers et qui t'amena à approfondir ta connaissance des seconds. Drôle de coïncidences quand on y réfléchit en fait non ? La bibliothèque de Silmarie était si intéressante pour une élémentaire de ta trempe, en effet, on y trouvait tout et n'importe quoi, sur de nombreux sujets. Ainsi, après quelques recherches infructueuses sur Muria, la cité amazone qui hantait tes désirs, tu avais fini par étudier la cité de Tamawa et la querelle ancestrale opposant Templiers et Zélotes. Mais malheureusement, la cité elfe ne possédait que des copies, ce qui bien sur était suffisant pour se tenir informé de l'histoire des cités, mais guère satisfaisant pour assouvir sa passion et son envie de voir du monde et surtout, de le connaître !
Tenant dans les mains le précieux ouvrage, tu cherchais encore quoi faire … l'histoire de la guerre de Cydonia, durant laquelle les Zélotes avaient trahis, restait en suspend dans ta tête … que faire ? Cydonia était une bien belle cité et par chance, elle acceptait les elfes. Certes tu étais Nùa, mais tu vivais dans la cité de ces derniers, aussi, il ne t'avait pas été difficile de te rendre dans la belle Cydonia. Mais que faire une fois là-bas ? Pendant des jours, tu avais cherché quelqu'un qui pourrait te renseigner sur cette bataille, quelqu'un qui, de là où il était, pourrait te dire ce qui s'était passé ou mieux, te donner un livre, n'importe quoi qui puisse satisfaire ta curiosité. Deux jours après ton arrivée, tu avais été contactée par un antiquaire bien étrange à propos d'un livre …

[ Ta mission se passe avant la bataille de Tamawa. Je te laisse le soin de décrire ta recherche à Silmarie et les deux jours passés à Cydonia avant que l'antiquaire te contacte. Pour finir, je te demanderais juste de t'arrêter au moment d'entrer dans la boutique. ]

L'atmosphère était pesante, l'air lourd.
Il fallait croire que peu de monde entrait dans cette boutique aux allures fantômes. Ce n'était pas plus mal après tout, car si tu avais des questions "dérangeantes" à poser, tu ne risquais pas d'être dérangée. La lumière filtrait peu par les fenêtres et l'intérieur était éclairé à la bougie. Sur la droite, un comptoir se dressait, à gauche, des objets rassemblés de contrées toutes aussi différentes que lointaines. Une bibliothèque faisait le tour de la pièce. Au fond, une table surmontée d'un tas de papier entassé faisait office de bureau au vieil homme qui occupait les lieux. Nul trace de l'inconnu qui t'avait confié la missive. Au bruit de la clochette de la porte d'entrée, quelques pas se firent entendre derrière la porte, au bout de la pièce et en face de toi. Une petite tête blonde se présenta, l'air surprise. T'étais-tu trompée de boutique ? L'enfant t'observa de ses yeux azurés et retourna vers ce qui semblait être la partie cachée de la maison : l'habitation en elle-même. Tu pus clairement entendre un "papiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, quelqu'un pour toi" avant que le blondinet ne se décide à entrer dans la pièce, refermant la porte derrière lui.

" Ikran, pour vous servir. Papi arrive. " déclara-t-il d'un ton solennel avant de t'observer intensément.

" T'es qui toi ? D'où tu viens ? " demanda-t-il.

" T'es fringuée bizarrement mais t'es jolie. " continua-t-il.

Les enfants étaient étranges mais attendrissant, même dans leur effronterie et leur insolence. Le gamin, qui tout au plus avait dans les 10 ans, attendait ta réponse.

" Tu viens voir papi pourquoi au juste ? " demanda-t-il, avec un ton beaucoup plus dur toutefois.

Ses yeux d'un bleu glacé te fixèrent. Il cherchait visiblement quelque chose mais ne trouvait pas. Il continua pourtant de t'observer avec insistance tout en cherchant visiblement quelque chose chez toi.

" Ikran, il suffit, laisse-la tranquille. " déclara une voix âgée.

Une tête émergea de derrière les documents entassés sur la table tandis que le gamin se dirigeait vers elle avec joie, toute colère envolée.

" Papi t'étais là. Elle vient pour toi la fille. Tu la connais ? L'es jeune quand même papi ! "
" Ikran, cesse de fouiller dans sa tête. Veuillez l'excuser mademoiselle, il n'est qu'un enfant et il ne contrôle pas encore l'ampleur de son empathie. Ni l'ampleur de ses pouvoirs tout court. Bien, Ikran, va chercher du thé. " demanda-t-il à l'enfant qui refusa de s'exécuter.

" Elle a pas répondu à mes questions. " bouda-t-il.
" Bien, la demoiselle va te répondre, et après, tu iras chercher le thé. Veuillez m'excuser jeune Alyson, mais il va vous falloir passer par son interrogatoire sinon je crains que nous ne puissions pas parler tranquillement. "

De quoi voulais-tu parler ? Il le savait, mais il était à même de t'apprendre tellement de choses. Muria, les Templiers, les élémentaires, ton maitre, les Zélotes, cet homme était un puits de science.

Ikran s'assit, avide de connaissances, pourtant cette histoire, il l'avait entendu maintes et maintes fois, mieux encore, elle avait bercé son enfance depuis toujours, toutes les nuits. Depuis la mort de ses parents, l'enfant n'avait eut de cesse de se passionner pour l'histoire, pour les livres ou pour les batailles. Mais revenons-en à nos moutons. L'enfant observait son grand-père, peut-être dans l'espoir que ce dernier rajoute plus de détails que la dernière fois qu'il avait entendu cette histoire.

" Il y a longtemps de ça, bien avant que la guerre n'éclate et ne divise ces deux factions, Templiers et Zélotes s'ignoraient. Non pas par méchanceté, mais simplement parce que les premiers n'étaient pas aussi connus que maintenant. Mais d'ailleurs, peut-être ne connais-tu pas la différence entre les deux ! Suis-je bête ! "

Ikran souris à la remarque de son grand-père.

" Papi, bois ton thé, il va refroidir. " précisa l'enfant tandis que son grand-père souriait et prenait la tasse pour en boire une gorgée.
" Tu as raison mon enfant, bien, reprenons. "

Mais il ne reprit pas, au contraire, il but son thé et alla chercher des petits gâteaux. Puis lorsqu'il vint se rassoir, il demanda :

" Qui êtes-vous jeune fille ? "
" Papi ... c'est Alyson ! Les Templiers, les Zélotes tout ça quoi ! "
" Ah oui, c'est vrai, veuillez m'excuser. Où en étais-je ? "
" Tu expliquais la différence entre les deux ordres papi. " précisa l'enfant.

" Ah oui. Les Templiers sont dévoués corps et âme à la maitrise de l'Esprit et au maintient de la paix sur Azthia. Ils privilégient la voix diplomatique autant que possible bien qu'ils aient, dans le temps, une grande force guerrière. L'Esprit est une force mystérieuse délicate à maitriser. Elle permet, pour les plus doués, de sentir les êtres vivants, leur sentiments ou plus simplement, de parler par télépathie. "
** Un peu comme ça. ** précisa la voix de Ikran dans ta tête.
" Les Zélotes quant à eux maitrisent les éléments. La terre, l'air, le feu, la foudre, l'eau, chacun d'entre eux est spécialisé dans la manipulation de l'un de ces éléments et pour les plus doués, dans la manipulation de tous. "

A cet instant, ton thé se figea, glacé dans ta tasse. Ikran sourit. Il était doué n'est-ce-pas ? Le petit réchauffa la tasse sans rien dire et tu pu constater ton thé fumant dans ladite tasse. Il cachait bien son jeu le garnement. Il te fallait maintenant poser des questions car ce n'étaient qu'un vieil homme et un enfant, ils ne pouvaient pas deviner ce que tu voulais précisément.

Le petit garnement ne répondit pas à ton air maternel. Il y avait bien longtemps qu'Ikran détestait les femmes. Pire, il ne souhaitait plus jamais en voir. Par le passé, sa mère lui avait fait tellement de mal, qu'il en était venu à penser que toutes les femmes étaient des démons. C'était sans doutes pour cela qu'il avait développé ses capacités si étonnantes qui faisaient si peur à sa mère par le passé. Bien au contraire, l'enfant détourna sciemment le regard, fixant alors son grand-père. Ce dernier avait l'air si vieux et si fatigué, qu'il était étonnant de voir à quel point il était à même de canaliser l'énergie débordante de son petit-fils. Quoi qu'en fait, Ikran semblait être un enfant plutôt calme en réalité. Curieux, mal élevé un peu aussi peut-être mais extrêmement attentif et attentionné envers son grand-père.
Voilà que ta question le faisait sourire ...

" Les Zélotes ne sont que des traitres, pourquoi s'intéresser à eux ! " précisa-t-il, la voix tranchante.
" Ikran, laisse-moi donc raconter cette histoire veux-tu. " précisa à son tour le vieil homme assit en face de toi.

Il marqua une pause, attendant sans doute que le petit garçon se calme, lorsque ce fut fait ou peu sans faute, il prit la peine de t'observer un moment avant de déclarer d'un ton calme et pourtant quelque peu enivrant :

" Il fut un temps où Templiers et Zélotes s'ignoraient, tout simplement parce que les premiers régnaient sur nos contrées et les autres, préférant la voie diplomatique à celle des armes, se faisaient discret. Leur relations n'étaient pas houleuses, beaucoup de Zélotes et de Templiers cherchaient même à comprendre les pouvoirs respectifs des autres. "

Il marqua à nouveau une pause, puis reprit :

" Mais lorsque la guerre éclata à Cydonia, la trahison fut consommée. "

Ikran se tortilla sur sa chaise mais n'ajouta rien. Son grand-père posa un regard étrange sur ce dernier avant de reprendre :

" Les Zélotes n'étaient pas plus méchants que d'autres, mais devant la passivité de Cydonia malgré leur efforts pour préserver la cité, ils préférèrent s'allier aux ennemis plutôt que de voir leur œuvre se mourir devant eux. En d'autres termes, c'était une punition pour les Cydiens d'avoir été si passifs, si je-m'en-foutiste. Quant aux Templiers, gardiens de la paix sur Azthia, ils prirent cela pour une trahison. Certains te diront aujourd'hui que les Zélotes sont des traitres, d'autres, qu'il faut savoir mettre de côté sa rancœur pour éviter de nouveaux drames. "conclut-il.

Ikran fit la moue et le vieil homme se souvint de ta seconde question.

" Quant au pourquoi de la guerre mon enfant, sache que les hommes se feront toujours la guerre. L'amour, la passion, la haine, l'envie, tous ces sentiments qui font des êtres vivants des humains, des elfes ou des personnes capable de penser déchireront toujours les cœurs, attiseront toujours les conflits. "

Il se demandait à présent s'il devait poursuivre l'histoire. Il avait bien envie de parler du monde avec toi, après tout, il s'y connaissait.

" A l'époque, la guerre fut menée par les Astorgs, pour des raisons surement similaires à celles que je t'ai déjà évoqué. Leur général était un certain Bors, devenu par la suite un Cavalier d'Azael. Durant cette guerre qui déchaina les passions et déchira la terre, ce dernier fut tué par un jeune homme qui n'était autre que moi. Je me souviens encore très bien de ce jeune homme, de ses yeux injectés de sang comme de son envie de tuer. A l'époque, je n'étais qu'un jeune crétin qui pensait que le monde s'offrirait à lui s'il accomplissait de grandes choses. Soldat de la cité de Cydonia la belle .... Aujourd'hui, je sais que tout ceci, toutes ces guerres, ne sont que le début d'une longue agonie. "

Tu avais devant toi l'un des derniers survivants de cette atroce guerre. Mais l'information n'eut pas le temps de faire le tour de ton esprit car déjà, le petit bonhomme reprenait la parole avec force.

" Les Zélotes sont des traitres, comme ces Amazones ou encore ces esclavagistes de Ptoh Tàh. Ils tueraient tous père et mère pour arriver à leur fin. "

La haine non contenue d'Ikran brisa le silence comme une balle perdue brise un vase. Des ondes de colère se répandirent dans la pièce jusqu'à ce qu'il en prenne conscience et se force à se calmer. Pour autant, la tension dans la pièce n'avait pas disparu.

" Alyson, n'étais-tu pas venu chercher quelque chose en particulier ? "

" Les hommes se battent toujours pour ce qu'ils n'ont pas mon enfant. Cydonia et Storghein ont toujours été ennemies, aussi loin que remontent les écrits. Je suis même persuadé qu'aujourd'hui, plus personne ne sait pourquoi ... "
" Il t'as déjà tout dit ... tu veux quoi de plus ? " demanda alors le petit Ikran dans un nouvel élan de colère.

La colère du petit garçon rendait l'atmosphère tellement lourde qu'il était presque pénible de se trouver dans la même pièce que lui. Comment cet enfant, aussi petit et enfantin qu'il était, pouvait éprouver de tels sentiments, amplifiés par sa maitrise de l'Esprit, délibérément relâchée pour l'heure. Le vieil homme ne réagit pas tout de suite mais en toi, tu devais forcément sentir le désespoir de l'enfant ... plus que la colère, la tristesse émanait de lui.
Le vieillard regarda l'enfant avant de reprendre plus doucement que jamais :

" Ikran, Alyson t'explique simplement qu'elle souhaiterait voir la bataille comme si elle y était. Tu es capable de faire ça n'est-ce-pas ? Sois gentil mon petit, montre-lui, ainsi, elle saura. "

Le petit garçon observa son grand-père sans mot dire. Il décida ensuite de poser son regard brulant de haine, de colère et de tristesse sur toi. Fermant les yeux, il semblait ensuite vouloir se concentrer, éloigner ses propres pensées de lui et aussitôt, l'atmosphère se détendit. Comment un corps si frêle pouvait-il contenir autant de pouvoirs ? Nul doutes, le petit serait une recrue parfaite, pour les Zélotes, pour les Templiers, pour les Elémentaires, pour tous, il pourrait devenir une pièce maitresse du grand échiquier alors pourquoi restait-il là ?

" Car telle est ma place. Ce monde ne m'appartient pas, je ne mettrais pas ma vie en jeu pour lui. " déclara-t-il d'une voix étrange comme pour répondre à tes interrogations. Lisait-il également les pensées ? Sans doutes, qui pouvait le dire ?

La pièce quitta petit à petit ton esprit.
Tu te retrouvais finalement face à une ville. Nul doutes, la belle Cydonia t'offrait son cœur et pourtant, la porte était fermée. Ce ne fut qu'en te retournant que tu compris. L'odeur acre de la transpiration, la tension palpable ... l'armée Astorg était là, derrière toi, face à la grande porte de la ville. L'immense porte. L'immense général ... Bors était à un mètre de toi mais tu n'existais pas à ses yeux. Les portes de la cité s'ouvrirent sous l'action des capuchons violets. Les Zélotes avaient trahis, punissant la ville oisive de Cydonia. La bataille faisait rage autour de toi. Le sang, la terre, la pluie, tout se mêlait dans un affreux parfum de mort. Tous tes sens en éveil, tu ne pouvais à présent qu'observer l'effroi et la douleur de la bataille. Tu avais voulu vivre la bataille comme si tu y étais, Ikran te l'offrait.

La bataille finale s'annonçait.
Le général face à cet homme qui, malgré le poids des années en moins, te semblait bien familier. Le vieil homme qui te parlait depuis le début n'avait pas menti. Le corps meurtri par les assauts du géant, la victoire semblait lui échapper à chaque attaque manquée. Dans quelques minutes, Cydonia serait perdue, abandonnée à l'armée Astorg. Contre toute attente, ce ne fut pas le cas ... un chat surgit de nul part, à la poursuite d'un siamois à la fourrure dorée, croisa route du général et de Bors. Ce dernier, surpris, tomba comme une montagne ébranlée par l'orage. Mort. Le grand Bors était mort. La vision se termina là, ne laissant que le corps meurtri de Bors, son bouclier et son épée pour spectacle à tes yeux.
L'instant d'après, la vision avait pris fin.
La table, le thé, le vieil homme et Ikran.

" Satisfaite ? " demanda l'enfant d'un ton insolent.
" Ikran. Il suffit. " coupa le vieil homme.

L'enfant bouda mais n'osa plus rien dire. Sans doutes avait-il encore assez de respect pour son grand-père pour ne pas le contredire ou lui désobéir.

" N'en veux pas à ce petit. Sa mère est Zélote. " finit par lâcher le vieil homme.

L'enfant le fusilla du regard mais n'ajouta rien.

" Vois-tu mon enfant, la guerre est toujours la même. L'avenir n'est qu'un long passé, l'homme répète toujours ses erreurs et bientôt, cette terre sera à nouveau souillée par le sang. "

Le vieil homme marqua une pause avant de reprendre.

" Dis-moi, n'étais-tu pas venue chercher quelque chose en particulier ? "

Son regard se posa sur la table. Un tas de parchemins s'entremêlaient dans un joyeux ordre désordonné. Ce que tu cherchais, sur les Amazones, sur la guerre, sur le monde lui même était sur cette table. Il suffisait de poser la bonne question. Mais au fond, pouvait-on mettre fin à la guerre qui couvait ? Pouvait-on seulement arrêter une machine déjà en marche ?

Le vieil homme t'observa, visiblement amusé de ta réponse.
Il aimait les jeunes gens pour ça : pour leur curiosité, leur envie d'apprendre, leur soif de savoir et de connaissances. Il avait pris la peine de demander à Ikran de sonder ton esprit, non pas par curiosité, mais pour savoir qui tu étais, tes intentions en quelque sorte. Il en était ressortie principalement deux questions : les amazones et la guerre de Cydonia. La première l'avait amusé, parce qu'il connaissait bien le peuple amazone. Sa propre femme avait fuit vers Muria, emportant leur précieuse enfant. S'il lui en avait voulu dans un premier temps, ce n'était guère plus le cas aujourd'hui. D'autant plus que sa fille lui était plus ou moins revenue, ayant quitté la cité amazone à la naissance d'Ikran. La seconde l'avait intrigué. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il prit la parole :

" Mon enfant, tu es aussi curieuse qu'un chat ! Tu pourrais rester aussi longtemps que tu le souhaites ici, mais quelque chose me dit que tu ne le feras pas. Oh je ne peux prévoir le futur, mais je sais que tu es venue ici dans un but bien précis. "

Il marqua une pause avant de reprendre :

" Tu es venue pour en savoir plus sur cette guerre, peut-être aussi sur le peuple amazone quelque part mais avant tout pour connaitre cette guerre. Ton devoir s'arrête là mon enfant. " précisa-t-il.

Il marqua à nouveau une pause avant de reprendre, une nouvelle fois, mais cette fois-ci plus sérieux :

" J'ai passé ma vie à chercher une raison qui pousserait les peuples à se rallier autour d'une même cause. Mais ma recherche a été vaine, jamais les hommes ne pourront s'entendre, trop de sentiments les éloignent les uns des autres. Si cet enfant est capable de haïr sa mère, cela signifie que la passion, la haine, la tristesse ou même l'amour conduiront toujours les hommes à se détruire. Mais il est pourtant des menaces plus grandes. Mon enfant, tu es venue pour en savoir plus sur cette guerre, laisse-moi te dire qu'elle ne sera pas la dernière. "

Ses yeux semblaient scruter l'horizon comme s'il fixait un point qui n'existait que dans sa mémoire.

" Bors était un valeureux guerrier et Azael l'a choisi pour cette raison. Lorsque la guerre fut terminée et que les opposants enterrèrent leur morts, personne n'osa déplacer le corps de Bors. Enseveli par le temps, il est encore aujourd'hui devant les portes de Cydonia et pourtant, je suis sur qu'il n'y est plus aujourd'hui. "

Un triste sourire illumina son visage lorsqu'il reprit :

" Tu me prends surement pour un fou mon enfant, mais sache que Bors est immortel tant qu'Azael aura besoin de sa force. Il est le cavalier de la Guerre, il est la Guerre. Bientôt, il sera réveillé, j'en suis persuadé, comme par le passé ... mon enfant, si ta mission était d'en savoir plus sur cette guerre, pourrais-tu accomplir quelque chose pour moi en échange de mon savoir ? "

Il attendit ta réponse et poursuivit :

" Rends-toi à Cydonia et vérifie que la tombe de Bors n'a pas été profanée. Si son corps n'est plus, préviens les Templiers, annonce-leur que la Guerre est en marche. "

Il se tut.

[ Je continuerais ta mission dans ce post, cha évitera d'en créer un peu partout XD Je te laisse te rendre à Cydonia et décrire que la tombe est vide ^^ Ensuite, à toi de voir si tu vas prévenir les Templiers ou non. ]

Alyson écouta attentivement les paroles du vieil homme qui l'intrigua. Que voulait-il dire par là? Mais lorsqu'il lui demanda si elle voulait bien lui rendre un service en échange de tout le savoir qu'il pouvait lui demander, la jeune blondinette hocha la tête et dit, de sa voix mélodieuse, plus par plaisir d'aider que par le plaisir de pouvoir apprendre:

-Bien sûr. Que voulez-vous que je fasse?

Le vieil homme parla, et Alyson médita ses paroles, avant de révéler:

-Nous sommes à Cydonia, mais où dois-je aller exactement? Et que dois-je dire, précisément? Simplement "la Guerre est en marche"? Et à quelqu'un de particulier? Et après je vous rejoint ici?

Alyson attendit la réponse de l'érudit, et lorsqu'il la lui donna, elle se leva, s'inclina respectueusement, ayant avant déposé la tasse de thé, et salua les deux hommes, sachant que bientôt ils allaient, si tous se passait bien, se revoir bientôt. Avant de sortir de l'échoppe, la jeune blondinette jeta un dernier regard sur Ikran, lui sourit, inclina respectueusement la tête et sortit dans l'air frais du soir. Le soleil se couchait déjà, et d'un pas rapide, la jeune Nùa se dirigea vers une auberge, là où elle se reposa tranquillement. Le lendemain, elle se dirigea vers l'endroit que l'avait indiqué le vieil homme. À sa grande frayeur, elle découvrit le tombeau vide. Aussitôt, elle accourut jusqu'à son cheval et chevaucha sans relâche jusqu'à Tamawa, à sept lieux d'ici. Donc, elle y arriva sept heures plus tard.

Lorsqu'elle fut arrivée devant la belle Citée des Templiers, Alyson mit pied à terre, et accourut jusqu'au Temple. Avant de rentrer dans celui-ci, elle se prépara correctement: personne ne devait y pénétrait sans s'être "préparée": coiffée, nettoyée, habillée correctement... Et lorsqu'on lui laissa entrer, Alyson chercha l'homme auquel elle devait livrer le message. Lorsqu'elle l'eût trouver, une heure plus tard, elle dit mot à mot les paroles que le vieil homme lui avaient demandé de réciter, mots qu'elle s'était répété durant le voyage. Ensuite, elle attendit la réponse.

[Voilà, j'ai préféré faire ainsi mon rp, dois-je éditer?]

[ Ça ira t'en fais pas ^^ ]

Le vieil homme semblait craindre cette guerre. Mais parlait-il seulement d'un conflit ou de celui qu'il nommait Bors ? Tu avais vu le tombeau vide, certes, mais ensuite ? L'homme t'avait demandé de te rendre à Tamawa, cité des Templiers, gardiens de l'ordre et de la paix. Mais ces derniers accepteraient-ils seulement de t'entendre ? Jiiven, car tel était le nom de celui qui te parla, ne semblait pas convaincu en tout cas :

" Mademoiselle, je veux bien vous croire, mais que dois-je comprendre par la guerre est en marche. Qu'attendez-vous de moi ? "

L'homme, sans doutes aussi âgé que le vieillard qui t'avait envoyé ici, ne voyait pas très bien ce que tu attendais de lui. En réalité, il se demandait même pourquoi tu étais venue ici avec un message aussi étrange en main. Il se força pourtant à rester calme et à t'écouter. Si tu étais porteuse d'un message aussi solennel, c'est qu'il devait être important.

[ Je te laisse expliquer le pourquoi de ta venue, ensuite, je pense que je pourrais clôturer avec le MJ, cela dépendra de ta réponse ^^ ]

Maitre Jiven écouta attentivement ce que tu avais à lui dire. Il avait pour habitude de voir défiler tout et n'importe qui dans son bureau mais prenait toujours la peine d'écouter chaque personne qui s'y présentait. Et il ne t'interrompit pas, préférant te laisser parler, te laisser lui dire le pourquoi du comment tu avais fait un si long chemin pour le voir, lui, le Maitre Templier. Lorsque tu eut fini, le vieux Templier esquissa un sourire. Certes il n'y avait rien de drôle dans tes propos car tu venais lui annoncer la mort, mais ce discours ... combien de fois l'avait-il entendu ? Maintes et maintes fois en réalité, chaque année presque depuis dix longues années ! D'un geste de la main, il te fit signe que ce n'était pas la peine de lire dans ton esprit, il savait que tu disais la vérité. Comme bien d'autres avant toi, tu venais lui annoncer la sombre nouvelle de leur trépas et cette fois-ci, c'était pour bientôt ! Le vieil homme soupira avant de prendre la parole :

" Jeune fille, sache que j'ai bien pris en note ce que tu viens de me dire, je te remercie également d'avoir fait tout ce chemin pour me prévenir. Mais sache aussi que Bors est mort, il y a de cela longtemps, que son nom sera bientôt oublié comme celui du prétendu dieu qu'il vénérait. Il ne faut pas lui en vouloir, le Capitaine est un vieil homme respecable qui ne vit que dans la peur de revoir un jour son propre cauchemar devenir réalité, mais crois-moi, Bors est bel et bien mort. "

L'homme accompagne ses dires par un sourire encourageant.
Il n'en avait jamais voulu au vieil homme de Cydonia de tenter à moultes reprises de le prévenir contre cette soit-disant guerre à venir. S'il connaissait la brillante mémoire et le savoir extraordinaire du Capitaine, il se refusait néanmoins à lui donner du crédit quant à ses histoires d'armée des morts et d'Azael. Jiven raccompagna Alyson jusqu'aux portes du Temple puis ajouta :

" Jeune fille, il ne faut pas lui en vouloir. En revanche, je pense que tu pourras tirer de lui un grand savoir, tu devrais le rejoindre et faire comme tout ceux avant toi, lui assurer que les Templiers ont entendu ton message, ce qui n'est pas faux. "

Après t'avoir souhaité un bon voyage, il disparut de ton champs de vision.
Les Templiers ne t'avaient pas cru, ne restait plus qu'à aller voir le vieil homme pour le lui dire, mais sans doutes ces derniers regretteraient-ils amèrement leur décision aujourd'hui car déjà, l'armée des ombres se rassemblait.

[ Désolée pour les fautes, je relirais plus tard.
Si tu le souhaites, je peux continuer ta mission de sorte que tu puisses en apprendre un peu plus sur les amazones ou autre, sinon, elle se termine ici. ]

Alyson remercia le maître Jiven pour son hospitalité puis s'attarda sur Tamawa toute la journée, se lavant, se nourrissant, bref, se préparant pour le voyage du lendemain. Un fois prête, le lendemain, Alyson chevaucha son cheval longtemps, jusqu'à arriver à Cydonia.

Le voyage fut normal. Le vent faisait voler les doux cheveux blonds de la jeune Nùa derrière son visage, les faisant danser gracieusement. Les arbustes, la verdure se confondait avec une mer de vert, puisque celle-ci empêcher de voir le marron du bois, ou autre couleur. Pour autant, la jeune Elémentaire n'eut pas envie de vomir, et heureusement, non?

Lorsqu'elle y arriva, la jeune Nùa se dirigea vers l'échoppe du sage traversant la grande ville. Celle-ci était majestueuse et magnifique. Les passants dne s'arrêtaient que rarement pour regarder la jeune blondinette, les enfants jouaient avec joie, les oiseaux chantaient de leur doux chant mélodieux, chant qui disparaitrait sans doute rapidement une fois l'été disparu. Alyson vit l'échoppe, inspira deux fois lentement, et se décida enfin: levant un bras, elle toqua, puis entra. Arrivée là-bas, elle le salua poliment et lui dit les paroles que Maître Jiven lui avait demandé de prononcer. Ensuite, la jeune blondinette attendit patiemment la réaction du vieil homme.

Soudain, Ikran fit son apparition dans la pièce, et regarda la nouvelle-venue. Lorsqu'il la reconnut, il fendit l'indifférence et traversa la grande pièce rapidement, tandis que la jeune Nùa le regardait, le couvait des yeux... Bizarre, non?

[Désolé c'est trèèèèès court mais j'ai pas d'inspi ><]

L'enfant et le grand-père t'observaient, visiblement surpris par ta réponse. Nombreux étaient ceux qui aimerait connaitre un peu plus la cité cachée de Muria et surtout, connaitre la façon de "dresser" les fières amazones mais ta réponse ne faisait pas partie du lot. En général, on se moquait de savoir comment se comporter devant elles, mieux encore, on cherchait surtout à les éviter tant qu'on était pas armé jusqu'aux dents, surtout si on était un homme. Mais l'homme sourit, visiblement convaincu que tu n'étais pas une mauvaise personne et rassuré de confier ce genres de choses à une jeune fille simplement curieuse et respectueuse et non à une source potentielle d'informations.

Il se décida à mieux s'assoir et commença par t'expliquer :

" Les amazones sont un peuple fier. Sans doutes nous les hommes aurions-nous du veiller un peu mieux sur le bonheur de nos femmes pour éviter qu'elle ne nous quitte. Mais là est une autre histoire ! "

Il sourit, amusé par sa propre réflexion. Il n'avait jamais connu la perte d'une femme, simplement, la sienne était morte depuis des années et c'était un peu comme si elle était partie à Muria, vers un lieu secret qui lui était à jamais fermé. Mais bon, là n'était pas la question. Il sourit à Ikran, amusé lui aussi par la réflexion puis continua :

" Les amazones ont un schéma de vie simple basé sur l'égalité. Que tu sois reine ou simple soldat, tu auras droit au même traitement, à la même attention. Bien sûr, la reine a quand même plus de notoriété auprès des autres cités que ses sœurs. Car elles sont une grande famille, rien de plus. A la tête de Muria, tu trouveras Philéa, reine amazone ayant instauré une dynastie dans la cité en prenant la suite de Jenaa, sa mère. Il me semble que la Dame a une fille, Eléa. Une vieille histoire avec un Templier ou quelque chose comme ça. Vient ensuite dans la hiérarchie la Chef des Sentinelles puis les autres. Les Sentinelles étant les gardiennes de la cité. "

A nouveau une pause. Il se rappelait de sa rencontre avec les guerrières et ce n'était pas le meilleur de ses souvenirs, du moins pas le plus glorieux.

" Chacune de ces femmes est prête à défendre la cité jusqu'à la mort parce qu'elle symbolise une chose pour elles : la liberté. Les hommes là-bas sont des Soumis, ils participent aux tâches de la cité et n'ont que peu de droits mais pour autant, ils ne sont pas maltraités. "

Ikran émit un rire sarcastique. Visiblement, son aversion des femmes concernait aussi les amazones. Il n'aimait guère ces dernières et l'avait déjà prouvé par maintes réflexions mais il semblait quand même admirer leur mode de vie.

" Pour ce qui est de leur culture, Muria est peuplée de femmes d'Azthia, seules les deux dernières générations sont des amazones pures ... mais je sais simplement qu'elles vénèrent une déesse et une seule : Diane. Une ancienne amazone me semble-t-il, tuée il y a fort longtemps. "

Et le vieil homme poursuivit, t'expliquant l'histoire de Diane sans pour autant être capable de donner des détails, te décrivant Philéa sans pour autant être capable de te dire si elle était blonde ou brune. Mais au moins, il parlait de Muria, de la cité fleurie aux fiers remparts, du palais modeste mais majestueux ... Il parlait, il parlait et bientôt, il faudrait partir.

La journée se passa ainsi, la discussion allant et venant. Lorsque le soleil ne laissait plus que quelques traces de son existence au travers des carreaux, le vieil homme pris la parole et conclu :

" Ah mon enfant, Muria est une bien belle cité. Comme la plupart sur ce continent, il suffit juste d'ouvrir les yeux pour le voir. Mais il est temps de nous quitter, ton voyage ne fait que commencer ici, je ne peux te retarder ... "

Il soupira, sourit et ce fut tout.
Le lendemain, le vieil homme était parti, laissant derrière lui sa boutique, son petit fils et une femme étrange qui semblait être sa mère. Son savoir quant à lui, dormirait chez le petit Ikran jusqu'à ce qu'il soit en âge de comprendre mais pour l'heure, l'enfant semblait encore hésiter entre sa colère et la raison.

[ Fin de la mission ]
[ Objet obtenu : bracelet ayant appartenu à Jenaa ]

[HRP: Dois-je répondre au rp ou l'autre post a-t-il suffit pour clore? Ah, et le bracelet, il est comment ?]