Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)

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Aerin
Aerin
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Race et âge : Almer (Elfe), 22 ans
Cité : Muria
Métier : Gardien

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Compétences: Esprit, dressage d'une bête (Isis), faveur divine de Diane
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[FH] A song to say goodbye (libre)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyJeu 5 Mai - 15:06

Depuis combien de temps le petit garçon sombrait-il ainsi ?
Son père n'avait de cesse que d'essayer de le motiver, de lui trouver une occupation mais le petit bonhomme ne s'entêtait que dans une seule et unique chose : le tir à l'arc. Cette arme était précieuse à ses yeux et lui apportait le calme nécessaire à son état d'esprit tourmenté. Le silence était salvateur, et le calme intérieur que lui apportait la maitrise de cette arme, même s'il se savait loin des Templiers adultes maitrisant l'arc depuis des années, l'aidait à surmonter son chagrin. Chaque fois qu'il encochait une flèche, il avait l'impression d'entendre sa mère lui murmurer des conseils, lui enjoindre des ordres plus secs les uns que les autres mais tous plein de bons conseils. Celyween manquait à Aerin, il ne fallait pas être sortie de Tamawa pour le deviner, même si le petit garçon faisait en sorte de cacher sa peine, évitant les regards comme la conversation des autres. Seule celle de Jiven l'intéressait. Il aimait le calme de son père, sa passion pour l'écriture même si Aerin ne comprenait pas toujours ce goût, ou encore, ses histoires. Il avait pleins d'anecdotes à lui compter sur sa mère, sur eux, sur le monde en général et le fils des Templiers s'endormaient en les écoutant.
Jour après jour, Aerin avait appris à connaître le Temple, à savoir les heures de pointe et à comprendre les personnes. Dans son mutisme, il avait développé la capacité étrange de pouvoir à peu près comprendre les sentiments qui traversaient furtivement le visage des gens. Cette dernière était amoureuse de son compagnon et le dévorait des yeux, celui-ci était en colère vu son air, ou encore celui-là essayait de déchiffrer quelque chose qu'il ne comprenait pas. Le petit garçon trouvait l'expérience relaxante et étrange. Lui qui n'avait pas hérité du don de ses parents, pour son plus grand malheur, avait au moins hérité une partie de la perspicacité de sa mère. Ou de son père. Quoi qu'il en soit, les journées se ressemblaient toutes et il finissait par croire que le temps s'était arrêté.

Pour lui, c'était le cas.
Le temps s'était arrêté sans qu'il ne puisse réactiver l'horloge de sa vie. Il regrettait sa mère, et tout autour de lui, le monde semblait cendres et douleur. Comme si le monde entier partageait sa peine, comme si quelque part, il était au fond d'un gouffre aux parois si lisses que personne ne pourrait l'en tirer. Il avait besoin de la présence de sa mère, plus que de celle que personne d'autre. Pourquoi ? Parce qu'il avait toujours vécu avec elle et que de la sentir si loin, si insaisissable ne lui était pas familier.


« Père, je voudrais aller voir maman. »

Aerin avait écrit ces quelques mots sur le papier qu'il tenait en main, tremblant.
Caprice, c'était un caprice aux yeux du monde, une question de survie aux yeux du gamin. Il ne pourrait se sentir en paix sans lui avoir dit au revoir une dernière fois et pour cela, il devait se rendre sur la tombe de cette dernière. Il fallait qu'il avance, il ne pouvait pas laisser le monde tourner sans lui, mais il était pris au piège de la mort de sa mère et il savait qu'il ne s'en sortirait pas seul mais espérait que ce choix soit le premier pas de sa guérison. Jiven avait accueilli ce choix avec une grimace, visiblement déçu de la décision de son fils. Pour autant, il avait accordé sa confiance à ce dernier et lui avait proposé de partir le lendemain, sans doutes en espérant qu'Aerin changerait d'avis.
Le lendemain matin, le petit garçon fut surpris de voir deux choses. La première était la présence de Baie, la jument de son père, et la seconde, la présence d'Asora, l'élève de son parrain. Aerin prit son carnet pour y noter :


« Dois-je comprendre que tu me confies Baie père ? »

Son père acquiesça et pourtant, le fils des Templiers ne s'en trouva pas ravi. Il sourit avec gentillesse à son père avant d'ajouter, toujours par écrit et en Cydien :


« Je monterais sur celui d'Asora si elle n'y voit pas d'inconvénients. Mam...mère n'avait pas eut le temps de m'apprendre à bien monter. J'ai peur de tomber. »

Le petit garçon esquissa un sourire avant de reprendre son expression habituelle, vide de sentiments. Finalement, il fut décidé qu'il monterait devant Asora pour éviter qu'il ne tombe. Lorsqu'il eut appris à se tenir à peu près en équilibre, se rappelant au passage des conseils de sa mère pour éviter de basculer de la selle, ils purent partir tous les deux. Aerin put lire dans les yeux de Jiven de l'inquiétude, peut-être de la tristesse, mais rien de plus, le cheval ou la jument, il n'aurait su dire ce que c'était, était déjà lancée. Ils arrivèrent en fin d'après-midi et Asora proposa au jeune garçon de déposer le cheval à l'auberge et de l'y attendre. Aerin connaissait Silmarie comme sa poche pour y avoir séjourné de nombreuses fois, aussi, il accepta la proposition avec plaisir, content de constater qu'elle comprenait son envie d'être seul avec sa mère.

Il ne mit pas longtemps à trouver la tombe.
A peine eut-il atteint la sépulture que la réalité lui revint en pleine figure. Elle était morte.
Ce voyage n'avait fait que confirmer la triste vérité. Celyween était morte et jamais elle ne reviendrait.


« Maman ... » pleura le gamin en silence, murmurant en elfique des mots incompréhensibles.

Le petit garçon s'agenouilla malgré lui devant la tombe de sa mère et murmura, toujours en elfique :


« Maman, tu me manques, reviens. Tu n'es pas morte pas vrai ? C'est un jeu ? Si je te trouves …. tu reviendras ? Ils m'ont menti hein …. maman, dis-moi que tu vas rentrer, que tout cela n'est qu'un cauchemar … »

Les larmes affluaient sans que le gamin ne parvienne à les tarir. Peu lui importait. Sa mère lui manquait.
Il lui fallut plus d'une heure pour se calmer et lorsque la nuit commença à tomber, il se rendit compte que la réalité n'avait pas menti. Sa mère était bien là, enterrée, son corps à jamais froid et dur comme la glace. Aerin releva la tête et constata la triste réalité.
Il était seul.


« Maman, tu ne reviendras pas n'est-ce-pas ? » murmura-t-il dans l'ombre de la nuit comme pour lui-même.

Un sourire naquit sur ses lèvres.
Le silence pour seule réponse.
Aerin se sentit seul mais apaisé.
Celyween ne reviendrait pas, maintenant, il pouvait en être persuadé. Personne n'avait menti, personne n'avait cherché à lui faire croire à une réalité différente. Tous l'avaient protégé et maintenant, il savait.


« Je te pardonne maman mais tu me manques. »

Il se leva sur ces mots, hésitant à abandonner la tombe. Il savait qu'il devrait rentrer le lendemain et que si la nuit avançait encore, son absence inquièterait Asora, pourtant, il préféra faire un tour, comme pour oublier, comme pour chasser de son esprit cette réalité trop cruelle. Il l'avait toujours su, mais le voir, le sentir dans sa propre chair changeait les choses.
Il voulait la rejoindre.
Nyméria jappa à ses côtés, n'hésitant pas à le mordiller. Avait-elle comprit ce qu'il venait de penser ?

Non, la petite boule de poils avait simplement entendu un bruit qui lui avait échappé.


« Qui est là ? » appela-t-il en elfique.
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Ashrand
Ashrand
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyVen 6 Mai - 7:41

" Je ne voudrais pas vous vexer mais nous sommes censés être un couple alors, par pitié, cessez d’avoir l’air de vouloir m’étrangler "

" On n’est pas encore arrivé à Silmarie que je sache, il n’est pas nécessaire d’endosser ce rôle pour le moment "

" Comme vous voudrez mais j’espère ne pas être tenu responsable si on n’a pas l’air crédible devant les autres. " soupira le cydien

Ce fut à peu de chose près les seuls mots qu’ils s’échangèrent durant la douzaine d’heures que dura le voyage du village de Muria à la prestigieuse cité elfique, Silmarie. On l’avait autorisé à sortir de l’enceinte forestière mais il lui fut imposé plusieurs conditions telles qu’être accompagné par une Sentinelle et ne pas avoir d’armes avec lui. Rien de très contraignant donc, juste des mesures de sécurité légitime prise par les femmes.

Le trajet fut calme, trop calme pour le jeune homme qui trépignait d’excitation à l’idée qu’il ait droit à des « vacances ». Avoir les yeux bandés la majeure partie de la route avec Alissa, une Sentinelle qui détestait les hommes au point d’à peine répondre lorsqu’Ashrand lui adressait la parole ne l’aidait pas à se changer les idées, loin de là ! Le bandeau qui couvrait ses yeux lui avait été enlevés au alentour de midi à en juger par la hauteur de l’astre du jour : La forêt était loin derrière, de telle sorte qu’il n’aurait jamais pu retrouver Muria par lui-même.

Naturellement il n’avait pas pu choisir où et quand il sortirait : Alissa avait certaines affaires à régler chez les elfes pour le compte de la reine et on lui avait proposé de l’accompagner pour peu qu’il n’essaie pas d’en savoir plus sur la mission de la dame, ce qu’il s’empressa d’accepter. Il ne se plaignit pas une seule fois car il voyait cela comme une chance, très peu d’hommes ayant eu ce privilège. En réalité, la destination lui importait si peu que voyager pour aller voir le désert lui aurait tout aussi bien convenu.

" On y est, n’oublie pas : interdiction de révéler à qui que ce soit d’où tu viens, de tenter de te procurer une arme et d’essayer de me fausser compagnie. J’espère que tu sauras te tenir à carreau durant les trois prochains jours auquel cas je n’ai pas besoin de te rappeler ce que je ferai de toi " annonça-t-elle en caressant le pommeau de son sabre.

" Je n’ai pas du tout l’intention de me faire la malle ! "
protesta-t-il immédiatement.

Les portes de la ville furent franchies et ils passèrent le reste de l’après-midi à déposer les chevaux à l’écurie, chercher une auberge pour les deux nuits où ils défirent leurs affaires.

" Je vais régler tout ça ce soir "

" Vraiment ? Ca ne risque pas de poser un problème si je dois venir avec vous ? "

" Quand ai-je mentionné que tu bougerais d’ici ? " répondit-elle, narquoise.

La solution qu’elle trouvât fut quelque peu improbable : Elle l’attacha aux montants métalliques du lit et le bâillonna de façon qu’il ne puisse appeler quiconque qui risquerait de le libérer. Assez excédé par cette façon de faire, il tenta dans un premiers temps de se libérer en se tortillant pour attraper un bout du lien et de défaire ce nœud qui le retenait prisonnier jusqu’à ce que la douleur de ses poignets irrités le force à se tenir tranquille et à attendre le retour de sa geôlière. Elle ne revint qu’après plusieurs heures et le détacha juste le temps de lui permettre de changer de position pour la nuit - mais elle ne lui remis pas le bâillon - avant de le rejoindre dans la couche. Oui, être marié, ça impliquait de partager le même lit ou, au moins, la même chambre.

" Cela s’est passé comme vous le vouliez ? " se risqua à demander le Soumis.

" Oui " lâcha-t-elle laconiquement avant de marquer une très longue pause. " Demain, je pense que j’aurai bien un peu de temps à t’accorder pour te laisser te balader : tu t’es plutôt bien comporté aujourd’hui, pour un homme "

Quelle nouvelle ! Finalement elle n’était pas si méchante que ça

" Ah, une dernière chose : ose seulement essayer de me toucher cette nuit et c’est mon poing dans la figure que tu vas prendre ! "

" Ne vous en faîtes pas, je n’aime que les petits enfants " plaisanta-t-il.

Long silence, la blague n’avait pas eu l’effet escompté. C’était possible d’avoir si peu d’humour ? Apparemment oui. Bercé par le silence environnant, il ne tarda pas à s’endormir, ses poignets moins douloureux depuis que l’étreinte des liens avait été diminuée. Il passa une nuit calme et paisible jusqu’au matin un peu plus agité où il se fit sortir du lit très tôt. Ils prirent le petit déjeuner dans une petite salle, ni l’un ni l’autre ne prit la parole durant le repas.

" Je repars tout de suite "
dit-elle quand elle eût fini. " Dépêche-toi de finir "

La matinée parut abominablement longue dans cette chambre où il n’avait absolument rien à faire. Tu parles d’une sortie : pour faire ça, rester à Muria aurait été mieux. Au moins là-bas il n’était pas cloîtré dans une pièce ! Alissa revint pour le déjeuner puis ils repartirent tous les deux et, comme promis, il vagabonda dans la ville au gré de ses envies. A contrario du matin même, l’après-midi défila en un battement de paupières, c’est fou ce que le temps passe vite quand on fait quelque chose de passionnant. Pas mal de gens avaient dû le prendre pour un aliéné à exprimer cette bonne humeur presque communicative alors qu’il faisait quelque chose de tout à fait banal de leur point de vue.

Le seul moment où Alissa lui imposa une restriction fut en fin d’après-midi, Elle l’emmena près dans un cimetière où elle demanda à ce qu’il se tienne tranquille durant quelque temps, suite à quoi elle partit se recueillir sur une tombe. Il ne chercha pas à en savoir plus, il serait bête de gâcher cette journée en la mettant de mauvaise humeur. Se promenant parmi les allées, il regardait les noms des défunts ainsi que les dates : c’était affligeant de voir que tant de personnes mourraient après avoir si peu vécu.

" Qui est là ? "

Cette interpellation le tira de sa rêverie. Ses bruits de pas sur le gravier avaient probablement dû alerter quelqu’un. Il avança encore un peu et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant un jeune garçon démesurément grand par rapport à l’âge qu’on lui aurait donné si on ne tenait compte que de son visage.

" Ce n’est que moi ne t’inquiètes pas "
le rassura Ashrand dans la même langue que son interlocuteur.

D’accord, dire que c’était lui n’aiderait en rien le garçonnet.

" Désolé de t’avoir effrayé, ce n’était pas mon intention "

Il s’approcha de lui jusqu’à être à ses côtés et baissa la tête en signe de recueillement devant la tombe où l’enfant semblait avoir passé du temps.

" C’était une personne proche ? " demanda-t-il tout en sachant qu’il s’avançait sur un terrain dangereux : discuter de ces choses là n’était jamais facile, encore moins pour un enfant.

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Volesprit
Volesprit
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyVen 6 Mai - 8:40

Cinq jours... Cinq jours qu'elle avait passé une fois n'est pas coutume dans son bureau à ressasser les mêmes souvenirs. Natanaël venait parfois pour recevoir de nouvelle consigne. En réalité le gamin s'inquiétait pour elle mais Volesprit s'était repliée dans sa bulle que rien ne semblait pouvoir faire éclater. Ses ordres, il les recevait par des morceaux de papiers posés sur un coin du bureau. Très vite, l'atmosphère pesante qui régnait dans la pièce l'avait obligé à la fuir. Ce n'est que lorsque les dernières bougies furent consommées que la ministre remarqua son absence. Elle l'appela en vain avant de se résigner à se lever pour aller le chercher. Il allait passer un sale quart d'heure. En sortant, quelque chose attira son regard. Un miroir. Non pas que la présence de ce dernier soit inopportun, puisque c'est elle qu'il l'avait fait placer ici, mais ce qu'il reflétait ne plus pas, mais alors pas du tout à la demoiselle. Sa tête lui donnait des allures de déterrés et elle ne put s'empêcher de se trouver des ressemblances avec Maladie. Des cernes noires sous les yeux, un teint plus que cireux, des cheveux attachés en queue de cheval tout emmêlés, des traces de maquillages noirs ayant coulées le long de ses joues à cause de ses sanglots. Bref, la jeune femme avait de quoi faire peur. Pour peu qu'une personne passe dans le couloir à cet instant, il s'enfuirait en hurlant... ou pire l'attaquerait pensant voir une revenante. Les chances qu'on la remarque ici était cependant maigre, peu de monde passait à la bibliothèque ces derniers temps. Une dizaine de personnes et encore... en tenant compte du personnels qui gérait le bâtiment. Cela arrangeait Volesprit qui n'aimait guère être déranger en plein travail. Une fois dans la paperasse, plus rien ne pouvait l'arrêter et en tant que travailleuse acharnée, elle abattait une quantité de boulot impressionnante à moins qu'on ne vienne lui dire d'aller se reposer. Or comme nul n'était venu l'interrompre, son corps avait subit les conséquences de son dur labeur. Elle entreprit donc de se rendre à l'auberge où elle avait une chambre attitrée quand elle ne s'endormait pas d'épuisement sur son bureau. Comme à son habitude, elle salua le patron qui tira une drôle de tête grimaçante en la voyant paraître ainsi. Sans qu'elle eut besoin de le demander, il commanda à une jeune serveuse d'aller lui préparer un bon bain chaud.

On pourra alors parler d'une métamorphose. Une remise à zéro du corps et de l'esprit. Car quand Volesprit ressortit de sa chambre une deux heures plus tard, elle n'était plus la même femme. Elle avait retrouvé sa sérénité, son sourire et plus important encore... sa beauté. Si bien qu'en sortant, certains clients demandèrent au patron s'il s'agissait bien de la demoiselle qui était montée un peu plus tôt. Au passage, elle croisa une jeune femme blonde apparemment astorg, fait assez rare pour être mentionné. Elle fouilla dans ses souvenirs mais sa tête ne lui disait rien aussi l'oublia-t-elle. Le vent dans ses cheveux encore humides la fit soupirer d'aise. Sa cape rouge dont la capuche était relevé flottait au grès des bourrasques laissant apparaitre sa robe de velours bleue. Une promenade nocturne lui paraissait si romantique et elle avait tant besoin de se sentir belle en son for intérieur qu'elle n'hésita pas une seconde. Combien de temps s'était il écoulé depuis qu'elle avait quitté Ithilion et Elionne ? Elle l'ignorait mais les deux lui manquaient terriblement. Ithilion se serait moqué d'elle si elle lui avait proposé une balade de la sorte. Il aurait tout au plus était satisfait d'apprendre un peu plus sur le comportement humain. Il aurait disserté des heures sur la nécessité que les gens se donnaient de consacrer du temps à de telles activités et au final, Volesprit aurait perdu l'envi de se promener et aurait continué de l'écouté en souriant le reprenant parfois quand il arriverait à des conclusions quelque peu hasardeuses. Son seul vrai ami lui manquait vraiment en cet instant. Que n'aurait elle pas donné pour qu'il soit avec elle à Silmarie. Mais d'autres affaires l'intéressaient... De ce qu'elle en avait comprit, il s'attaquait à des évènements concernant la Troupe. Il ignorait ce qu'il comptait trouver, sans doute que lui aussi d'ailleurs. Ses recherches à elle étaient tout autre. Dernièrement, les drogues avaient capté son attention. Pour mieux comprendre de quoi il s'agissait, elle s'en procurait de toutes sortes et les testait. Les effets hallucinogènes que procuraient la plupart lui permirent de comprendre la fascination qu'on pouvait éprouver à leur égard tout en comprenant les risques majeurs de dépendances qu'elles exerçaient sur celui qui en consommait. Ses propres expériences l'avaient amené à devenir accro mais elle réussissait à calmer son désir avec le tabac qu'elle fumait régulièrement. Rien que d'y penser elle ressentit la nécessité de s'allumer une cigarette.

Ses pas l'avait mené non loin du cimetière. Elle prit la décision d'aller s'y recueillir. Tout du moins sur la tombe de sa mère. Elle avait besoin de parler à quelqu'un et la seule membre de sa famille adoptive était morte. Au moins se confier la soulagerait elle de son fardeau. Assis devant le cénotaphe de sa mère - celle ci étant morte dans un incendie - elle chercha ses mots. Par où devait elle commencer...

Mam...

Son sang ne dit qu'un tour en entendant un aboiement. Jusqu'alors, elle s'était crue seul mais un chien errant devait se trouver dans les parages.

Qui est là ?

Son cœur battait à tout rompre après la frayeur qu'elle avait ressentit. De peur que sa voix ne la trahisse elle préféra s'approcher en silence de la silhouette. Elle se retrouva en face d'un jeune garçon qui devait avoir une dizaine d'année vu sa taille. Un orphelin songea-t-elle. Un pauvre petit garçon abandonné à son sort. A voir ses yeux légèrement rougis malgré que la nuit le cache, elle comprit qu'il avait pleuré.

Soudain, trois détails lui glacèrent le sang. Trois détails qui n'avaient pas la même importance. Le premier vint de l'animal qui l'accompagnait, il s'agissait d'un louveteau et non pas d'un chien comme Volesprit l'avait cru. Le second était son regard perçant. Ses prunelles noires incitaient à passer son chemin. Mais il n'en fallait pas moins pour intimider la demoiselle. Et dernier détail, sans doute le plus terrible, la tombe devant lequel le gamin se trouvait portait le nom de Celyween. Et en tant que ministre des renseignements, elle savait ce que ça signifiait. Elle connaissait par cœur les grandes personnalités d'Azthia et certains de leur secret car tel était son rôle. Elle se devait aussi de garder ses informations pour elle et de ne les dévoiler qu'à la Grande Prêtresse en personne. Dans sa tête elle repassa le dossier de Celyween, exercice auquel elle consacrait la plupart de ses journées pour gagner du temps. Étant donner qu'elle faisait partie des défunts récents, la tâche fut plus aisée. Un garçon. Elle avait un garçon de Maître Jiven en personne. Ce teint Almer ne trompait pas. Il s'appelait...

Aerin ?

Voyant que quelqu'un approchait, elle recula en catastrophe son capuchon masquant toujours son visage.

Ce n’est que moi ne t’inquiètes pas. Désolé de t’avoir effrayé, ce n’était pas mon intention.

Pourquoi s'était elle planquée ? Derrière une tombe qui plus est... Sans doute pour échapper au regard de l'enfant. En tout cas le gamin avait de la compagnie familière. Elle passerait pour quoi si on la découvrait. Surtout que le môme l'avait vu. Ce devait être son père qui venait le chercher. Mais alors elle s'était fourvoyée. Quelle idiote.

C’était une personne proche ?

Tiens donc. Alors comme ça il ne se connaissait pas si intimement qu'elle l'avait présumé. Et puis cet accent. Un Cydien. Les astorgs et les almers ne déformaient pas la langue elfique de cette façon déjà qu'ils n'existaient pas beaucoup d'entre eux qui le parlent. Ne sachant quelle décision prendre, elle choisit de ne rien faire et de rester là assise contre la pierre tombale d'un parfait inconnu. Mais le regard du jeune homme la hantait. Un regard plein de souffrance presque sans vie qui lui renvoyait ses propres émotions. Un sanglot lui échappa sans qu'elle puisse le retenir. Les larmes inondaient son visage, embrouillant ses yeux noisettes tandis qu'elle se tenait en boule la tête contre les genoux maculant sa robe, ses bras étreignant le tout. C'est comme s'il lui avait crié à l'oreille que sa vie n'en valait pas la peine. Jamais elle ne se résoudrait à mettre fin à sa vie... Du fond de son cœur elle voulait vivre. Mais cette enfant dans lequel elle avait l'impression de se retrouver ne semblait pas d'accord. Elle aurait voulut ne jamais l'avoir croiser, oublier son regard, qu'il disparaisse. Il avait détruit sa bulle de réconfort comme un enfant qui par jeu anéantit une construction fragile. Elle le haïssait ou plutôt tentait de le haïr car quelque chose en lui ou elle, elle n'aurait su dire quoi, l'en empêchait. Peut être parce qu'au fond elle sentait bien que ça aurait été comme rejeter son double à un âge encore plus vulnérable que le sien.




[HRP : S'il y a des problèmes n'hésitez pas à me le dire, j'ai pas voulu aller plus loin parce que je voulais voir la réaction de vos personnages avant et que vous ignorez qui je suis.]
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Aerin
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyVen 6 Mai - 15:58

Nyméria était sur le qui vive. Elle qui n'était sans doutes jamais allée plus loin que sa forêt natale et la cité neutre depuis que le petit Aerin l'avait recueillie se trouvait à présent privée de ses repères et la tension qui émanait d'elle pouvait se sentir … de loin. Même pour quelqu'un privé de l'Esprit malgré l'héritage de ses parents. S'il ne faisait pas encore suffisamment nuit pour que les ombres se fassent menaçantes, il était suffisamment tard pour que le petit garçon prenne peur et se demande qui avait bien pu pénétrer dans le lieux silencieux et morbide. A ses côtés, la petite louve, qui n'avait pas encore son pelage définitif mais il était fort à parier qu'il serait noir comme la suie, grogna à nouveau. Aerin lui fit signe d'attendre et elle s'assit, obéissante. Il lui avait fallu près de deux semaines pour lui apprendre ce simple geste, il espérait donc qu'elle se montrerait sage et calme à l'approche de l'inconnu.

Car une silhouette se détachait de la nuit et avançait dans sa direction.
Nyméria était une perle.
Il entendit une voix.

Une voix de femme pourtant, la silhouette qui avançait n'était pas celle d'une femme. Il vit alors jaillir devant une jeune femme encapuchonnée qu'il cru reconnaître un instant avant de l'oublier aussitôt. Le temps qu'il réfléchisse, elle avait disparu. Le gamin se demanda s'il n'avait pas rêvé mais il était persuadé d'avoir entendu son prénom. Un instant même, il avait cru que sa propre mère l'avait appelé. Pourtant, lorsque la voix reprit, ce n'était plus du tout la même tonalité. Plutôt douce ou du moins, qui se voulait rassurante. Ses muscles se détendirent sans pour autant qu'il ne quitte sa position initiale. Il n'avait confiance en personne, c'était la règle que sa mère lui avait inculqué quand il était encore qu'un petit bout de chose à peine capable de comprendre le monde qui l'entourait. Il n'était pas plus à même de le comprendre aujourd'hui mais savait d'expérience que ce conseil pouvait s'avérer vital. Il attendit donc d'en savoir plus.

La seconde réplique de l'inconnu le rassura quelque peu. Pour autant, la petite louveteau à ses côtés était encore tendue et il décida d'adopter son comportement, du moins de lui faire confiance. Les animaux avaient en général un sens inné pour déceler le pire comme le meilleur au premier coup d'œil chez un être vivant. Aerin se fierait donc à la petite boule de poils, au risque de faire erreur. Tant pis. Si le destin avait mis Nyméria sur son chemin, ce n'était sans doutes pas pour rien et quelque part, l'enfant se prêtait à croire que c'était peut-être un symbole, un espoir déposé là par sa défunte mère. Pour veiller sur lui et le protéger, ce qu'il semblait incapable de faire lui-même. Il allait protester lorsque l'homme fit mine de se recueillir sur la tombe de sa mère mais quelque chose en lui lui souffla de se taire.
Celyween était une mère étrange mais il l'aimait. Il était normal qu'on veuille lui rendre hommage, il ne pouvait pas se montrer exclusif. Elle avait été une grande combattante par le passé, et l'était toujours dans le cœur de son fils. La question de son interlocuteur le surprit.

Première réaction ?
Il n'était pas d'ici. Aerin avait passé une partie de son enfance à grimper sur les bâtiments de Silmarie et tous ici connaissaient sa mère, la Grande Prêtresse inclus. Tous connaissaient également son petit rejeton et tous se permettaient de lui faire la leçon les jours d'absence de sa mère lorsqu'il en faisait trop. Cet homme ne connaissait pas le nom inscrit sur la tombe, c'était donc qu'il n'était pas de Silmarie.

Seconde réaction ?
Une gorge nouée. Serrée. Impossible de répondre.
Le gamin regarda l'homme sans réagir. A ses pieds, Nyméria s'était calmée. Il se fia à son jugement et la prit dans ses bras dans un mouvement calme. La louve lui lécha le bras et il y trouva le réconfort suffisant pour répondre en elfique, puisque le Cydien lui était encore interdit :


« Oui. »

Cette simple réponse, ce simple mot, lui rappelait encore une fois la précarité de sa situation. La cruelle réalité qui, un matin d'hiver, l'avait fauché. Celyween n'était plus, maintenant qu'il l'avait compris, il lui fallait l'avouer devant un autre et ça, c'était un travail qu'il n'était pas près à accomplir. Pas encore.
Nyméria grogna.
Cette fois, c'était bien à lui qu'elle s'adressait. Il soupira. La louve ne comprenait surement pas ce qu'il se passait mais elle lui ressemblait beaucoup. Elle aussi n'avait plus de mère, plus de famille, lui au moins, avait la chance d'avoir son père. Et Elle. Il eut un bref sourire et soupira à nouveau.

La petite boule de poils était sans doutes loin de se douter de l'épreuve qu'elle imposait à son ami et pourtant, Aerin la remercierait plus tard, bien plus tard, quand tout ceci ne serait qu'un souvenir douloureux que l'on referme soigneusement dans un coin de son esprit. Le petit garçon se décida à faire face à son interlocuteur et posa une main sur la tombe de sa mère. Il cherchait du réconfort, du soutient. Si Nyméria avait su lui en donner un petit peu en grognant, sans doutes pour autre chose d'ailleurs, elle était désormais occupée par tout autre chose et ses yeux de nuit fixaient une tombe avec attention. Aerin caressa du regard la tombe.


« C'était ma mère. » souffla-t-il dans un élan de courage.

Les larmes affluèrent et il sentit à nouveau cette boule au fond de sa gorge. Le penser était une chose, le dire en était une autre. Plus douloureuse, tellement plus douloureuse. Les larmes roulèrent sur ses joues tandis qu'il tentait de faire bonne figure.


« Elle a été tuée lors de la dernière bataille. C'était ma mère ... »

A cet instant, il n'aura su quoi dire.
Nyméria se chargea de la suite. Elle sauta de ses bras à terre et se dirigea vers la tombe qu'elle n'avait eut de cesse de fixer jusque là. Elle grogna lorsqu'elle fut arrivée devant, un morceau de tissu dans la gueule, essayant de tirer quelque chose … ou quelqu'un se rendit compte Aerin en allant la chercher.
Il recula d'un pas, effrayé, et manqua de tomber à la renverse à cause d'une tombe. La boule de poils dans les bras, qui grondait toujours, il ajouta, toujours en elfique :


« Qui êtes vous ? Que faites-vous là ? »

Il commençait à avoir peur.
Une rencontre passait encore. Deux au même endroit à cette heure tardive, il craignait que ce ne soit une embuscade et tout ce qu'il avait été Nyméria. Il se tourna vers l'homme et ajouta :


« Vous la connaissez ? »

Il avait pu remarquer qu'il s'agissait de la femme de tout à l'heure certes, mais il était incapable de distinguer plus que ça, ses traits cachés par la nuit. De toute façon, il ne savait pas qui elle était, même s'il était sur de l'avoir déjà rencontrée un jour avec sa mère. Il ne retenait jamais la tête et le nom des personnes que rencontraient sa mère, trop fatiguant et peu intéressant. Tous des politiciens ou des assassins, quoi que les deux termes soient synonymes.
Aerin commençait à avoir peur. La tristesse avait disparu de son regard et dans celui de sa louve, seule la méfiance régnait. Au moindre faux pas, elle sauterait à la gorge du malheureux.


[ Finalement, je n'ai pas résisté. C'est mal >.<" ]
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Ashrand
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptySam 7 Mai - 4:11

Lorsqu’Aerin lui confia que la personne à qui il rendait visite était sa mère, Ashrand s’en voulût immédiatement. Il avait été idiot de raviver ainsi des blessures qui n’avaient même pas commencé à cicatriser. De même il ne put s’empêcher de ressentir de la compassion pour de garçon qui venait de perdre sa mère, Celyween à en juger le nom inscrit sur la tombe, car lui aussi avait perdu un parent plus jeune et il savait que c’était une rude épreuve à surmonter.

Il se souvenait de ce sentiment de culpabilité qu’il avait porté en lui durant plusieurs mois. Dans son cas, il était vrai que c’était en grande partie sa faute si la tragédie de ce soir là s’était passée. Si seulement il avait pu veiller correctement plutôt que de s’endormir, persuadé que rien n’arriverait, rien de tout cela ne ce serait passé: Il vivrait encore avec ses deux parents à Cydonia, il se serait probablement enrôlé dans l’armée et n’aurait jamais connu ni Muria, ni les Amazones, ni cette condition de Soumis. Mais non le destin avait voulu qu’on lui arrache brutalement son père et sa vie citadine. A mesure que le temps passait, Ashrand était parvenu à enfouir toute cette douleur, toute cette colère dirigée contre sa seule personne dans un coin de son cœur et le temps fit son effet. Peu à peu il remonta la pente, ces souvenirs devinrent une partie de son cheminement dans la vie même si le jeune homme évitait d’y penser trop souvent.

Oui, perdre un être cher signifiait perdre une partie de soi-même, il était très bien placé pour le savoir.
Tandis que le louveteau parti en grognant dans la pénombre, le Soumis reprit la parole

" Je vois… toutes mes condoléances … "
souffla-t-il dans un elfique assez haché

Le garçon parti à la recherche de son animal de compagnie, si on pouvait vraiment lui donner cette dénomination et, sans vraiment savoir pourquoi, il parût effrayé par quelque chose. Effrayé ou surpris, Ashrand n’aurait pas vraiment su le dire d’où il était.
Quoiqu’il en soit il posa à peu de chose près la même question qui lui avait été adressée quelques secondes auparavant sauf que cette fois-ci, elle n’était pas pour lui, Aerin l’avait adressée à un ou une inconnue qui semblait les épier de par-delà une des nombreuses sépultures.

" Vous la connaissez ? "

Celle-ci lui était pour lui par contre. Le ton de l’enfant s’était presque fait menaçant, sûrement pour camoufler la peur qui l’avait assailli peu avant. Nyméria semblait prête à bondir même si, vu sa taille, Ashrand doutait qu’elle puisse être une grande menace.
Aerin avait dû s’imaginer quelque chose d’improbable pour ce soudain revirement. Il n’avait pas l’air de connaître la personne qui était derrière la tombe et, bien que ça puisse surprendre de découvrir qu’on est espionné, il n'y a pas de quoi avoir si peur.

" Non, elle m’est inconnue. " répondit-il très doucement.

Ashrand savait déjà que l’inconnue n’était pas Alissa. Pourquoi ? Parce que c’était une femme trop fière que pour s’abaisser à ce genre de stratagème. Il décida donc d’aller voir par lui-même qui se cachait là-bas.
Passant devant Aerin et son loup toujours autant sur leurs gardes, il s’approcha et tendit une main amicale à cette femme assise.

" Et bien, que nous vaut l’honneur d’être espionné ainsi ? "


Ashrand détourna la tête vers l’orphelin et, d'une voix qui se voulait rassurante, lui dit

" Pourrais-tu demander à ton loup d'arrêter de grogner, s'il te plaît ? Tu n’as pas à avoir peur, je ne vais rien te faire tu sais. "

Ca ne suffirait qu’à renforcer la méfiance du garçonnet étant donné que c’était ce que disaient souvent ceux qui avaient de mauvaises intentions. Aerin pourrait donc croire qu’il mentait, qu’il disait cela dans le but de semer le doute dans son esprit mais, à ce niveau, cela s’apparentait plus à la paranoïa qu’à la raison.

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Volesprit
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyDim 8 Mai - 10:24

Le renfermement sur soi apporte de façon paradoxale une forme de liberté insoupçonné. La bulle psychique qui se forme alors permet de prendre du recul par rapport au monde qui nous entoure et d'aller plus loin dans son analyse. En ce moment même, Volesprit éprouvait la sensation de n'avoir plus aucun liée avec son environnement extérieur. Pourtant, des images et des sons lui parvenaient sans qu'il parvienne à les associés. Pour vous donnez un exemple, ce serait comme fixer une fleure et entendre un rossignol : une incompréhension totale pour le moins bouleversante. D'ailleurs les images apparaissaient déformé par un flou due aux larmes qui troublaientsa vision. Quant aux bruits, elle les percevait de manière sourde avec une sorte d'écho obsédant qui avait de quoi la rendre folle. L'ambiance nocturne pourtant apaisante devenait un capharnaüm cauchemardesque. Elle n'osait crier de peur que sa propre voix ne s'amplifie rendant le calvaire invivable.

Malheureusement, le cimetière accueillait d'autres personnes qu'elle ce soir là, et celles-ci se trouvaient en pleine discussion, ne faisant pas mine de chuchoter lui infligeant un véritable supplice. Le premier mot qui lui parvint résonna dans sa tête pendant une éternité. Quand il eut fini de se répercuter, Volesprit se retrouva vidée de son énergie. Elle haletait tel un malade venant de subir une crise.

C'était ma mère.

L'effet d'un coup de poing en plein plexus. Cette fois elle avait distinctement entendu les propos... à son grand dam. Les mots s'entremêlaient devenant peu à peu un crie perçant cherchant à lui briser les tympans. Ses yeux se révulsèrent lorsque d'autres paroles vinrent s'y ajouter. Le flot incompréhensible de tout ceci faillit lui faire perdre conscience. En faite, elle avait lâchée prise durant quelques secondes mais de façon ironique, ce furent des jappements qui la réveillèrent. Nouvelle crise. Nouvelle souffrance. En cet instant, Volesprit n'était plus qu'une enveloppe vide, lamentable à voir de l'extérieur, ravagé de l'intérieur. Les sensations, les émotions, l'esprit... tous avaient déserté, abandonné la lutte pour se réfugier on ne sait où. Aussi quant une voix qu'elle crut reconnaitre vint faire éclater sa bulle, elle releva la tête vers son propriétaire n'affichant qu'un regard froid et dans lesquels aucune lueur de vie ne brillait plus.

Cependant, il y avait ces yeux noirs... des yeux dans lesquels elle se perdait. Le plongeon ce fit à son insu. Elle suffoquait et tentait vainement de sortir de cet océan de peur. Puis brusquement elle émergea, reprenant son souffle. L'expérience lui avait permit de retrouver son intégrité même si elle accusait le coup. Voilà, sa haine avait disparut. Cela paraissait si simple et pourtant... Elle regardait à présent l'enfant sur le qui vive.

Aerin !

Cette fois le doute n'était plus permis. Mais que faisait ce gamin ici ? Seul en plus... Enfin pas tout à fait puisqu'il y avait un homme avec lui.

Et bien, que nous vaut l’honneur d’être espionné ainsi ?

Volesprit resta muette de stupéfaction. Les espionner ? Elle n'en avait nullement eut l'intention. Une frayeur qu'elle n'aurait sut expliquer l'avait poussé à s'éloigner. Après tout s'était déroulé si vite.

Pardon, je... je ne voulais pas... c'est un malentendu... Je voulais juste me recueillir sur la tombe de ma mère et puis j'ai entendu du bruit je suis venu et il y avait ce garçon et... vous êtes arrivé. Je ne sais pas pourquoi, j'ai pris peur et... Je crois que je ne me sentais pas bien... mais ça va mieux... un peu.

Elle rougit de n'arriver à s'exprimer se tournant néanmoins vers le gamin.

Aerin... je... je ne connaissais pas bien ta mère mais... je suis désolé... Ce qui t'arrive est injuste. Il m'est arrivé la même chose alors que j'étais à peine plus âgée... je sais ce que ça fait. Il n'existe aucun remède au mal dont tu souffres. Tu ne peux qu'essayer de l'empêcher de t'envahir. Avoir la volonté, la force malgré tout de vouloir continuer à vivre. Tu ne dois pas te replier sur toi même. Tu as besoin des autres... Trouves quelqu'un sur qui tu puisses te reposer, à qui tu puisses te confier, mais ne reste pas seul. Ça ne t'apportera rien de bon. Moi je suis restée seule, je n'avais personne et parfois... non, à chaque instant j'ai regretté qu'il n'y ait personne... Je te dis ça parce que... bien que tu ne connaisses pas, je me revois gamine quand je t'observe et...

Elle secoua la tête en séchant ses larmes d'un revers de bras puis se releva.

Pardon. C'est ridicule, je n'aurais pas due vous dérangez. Adieu monsieur. Adieu Aerin... essaye de tenir le coup bonhomme... au moins pour ta mère. Elle ne souhaiterait pas te voir dans cette état. J'en suis sûr.

Elle lui déposa un baisé sur le front et fit demi-tour regrettant déjà de le laisser seul. Sa haine contre lui, contre ce qu'il lui avait fait ressentir, s'était muée en un désir de le protéger, de le voir sourire, de le voir jouer avec d'autres enfants. Aerin l'avait touché au plus profond de son cœur et elle s'était attaché à lui. Trancher ce lien aussi vite qu'il s'était formé lui paraissait trop douloureux pour qu'elle en est le courage. Mais elle n'avait pas le choix, elle n'était rien pour ce gosse. A nouveau elle pleura, frapper par le puissant désir qui lui était jusque là inconnu d'avoir un enfant... et de le serrer fort dans ses bras.
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Aerin
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyMer 11 Mai - 11:54

Le gamin était triste certes mais il était également conscient qu'il ne pouvait pas s'adonner à ce genre de tristesse devant n'importe qui. Il avait perdu une partie de lui-même ce jour-là et s'il se savait en train de sombrer, il savait également que cela ne lui était pas permis même s'il ne parvenait pas à faire grand chose contre. Sa propre mère serait surement attristée que de le retrouver aussi vite, la première joie passée quant à son père, il serait à nouveau anéanti par la perte d'un membre de sa famille. La scène avait bien vite était détournée, la discussion aurait sans doutes mis l'enfant mal à l'aise de toute façon et quoi dire d'autre dans ces circonstances qu'un simple « toutes mes condoléances » ? S'il savait que la plupart des gens le pensaient, il était également conscient malgré son jeune âge que la plupart oublieraient bien vite sa mère et sa perte. Ils continueraient à vivre en repensant peut-être un jour à elle mais sans plus. Pour lui, ce serait un calvaire jusqu'à la fin de sa vie.

Son interlocuteur passa devant lui et il remarqua qu'il tendait la main à l'inconnue. Visiblement, ils ne se connaissaient pas mais Aerin n'avait pas l'intention de se laisser berner aussi facilement. Il ne quitta pas des yeux ni l'homme ni ce qui lui avait semblé être une femme. Ce dernier lui demanda de faire cesser son loup de grogner et Aerin se demanda l'espace d'un instant si ce n'était pas un piège.

« Nyméria ne m'obéit pas, elle est libre d'agir comme elle l'entend. » précisa-t-il en elfique.

Il ne comptait pas la laisser attaquer ces deux personnes certes mais il ne comptait pas non plus lui imposer ses choix et ses caprices. Il se contenta de ramasser la louve sans pour autant brimer ses mouvements, de façon à ce que s'ils en avaient après lui, il puisse se défendre et elle aussi. Il passa sa main sur son pelage foncé pour la rassurer même si lui-même ne l'était pas tant que ça.

La voix de la jeune femme lui rappelait vaguement quelque chose, il était persuadé de l'avoir entendu quelque part un jour et il était persuadé que sa mère avait déjà parlé à cette personne mais il ne savait où et pourquoi et à vrai, il s'en moquait. Qu'elle connaisse son prénom ne pouvait signifier qu'une chose : ils avaient un lien dont il ignorait jusque là l'existence. Donner son prénom à une personne signifie lui faire confiance et il était clair que ce n'était pas son cas alors si elle le connaissait, c'était surement que Celyween le lui avait confié. Il plongea son regard sombre dans celui de la jeune femme, la peur ayant laissé place à l'appréhension, au doutes et à une certaine forme de colère sourde.

La jeune femme se confondit en excuse mais pour autant, elles ne parvinrent pas à atteindre le gamin. Il y avait bien longtemps qu'il était habitué aux excuses, entre celles qui étaient à demi prononcées et celles qu'il pouvait lire dans le regard des autres. On était désolé pour lui, rien de plus. Mise à part la pitié, rien de mieux ne se lisait dans le regard des autres et cela lui importait peu. Il faisait abstraction. Il fit abstraction.
Elle continua pourtant de lui parler mais Aerin se sentait loin. Elle ne connaissait pas bien sa mère mais cela impliquait qu'elle la connaissait suffisamment pour être désolée de sa disparition. Il écouta la suite et il la regarda s'éloigner quelques secondes, interdit.

« Pourquoi les adultes se croient-ils permis de nous juger ? De nous dire qu'ils ont vécu la même chose que nous, qu'on ne s'en sortira que si on est fort ? » hurla-t-il à demi mot.

Il baissa les yeux vers la petite boule de poils qui avait repris son calme et le regardait d'un air intrigué.

« Pourquoi faut-il toujours que vous soyez désolés. Vous l'avez dit, vous ne la connaissiez pas vraiment mais moi si. Je devrais être le seul désolé, je devrais être le seul à pleurer alors pourquoi ne puis-je voir dans vos yeux que la pitié ? Suis-je donc uniquement le fils de celle qui est morte ? De la Templière du Crépuscule qui voulait la perte des Zélotes ? Ne suis-je que le fils de la défunte, le pauvre petit qui doit se sentir bien seul ? Je ne suis pas seul, j'ai Nyméria. J'ai mon père. Que savez-vous de ma mère pour savoir ce qu'elle voudrait tous les deux ? Vous me jugez, me cataloguez sans chercher à me connaitre. Je vous déteste pour cela, tous autant que vous êtes. »

Il avait craché ces mots trop longtemps enfouis comme du venin à ses deux interlocuteurs et à présent, il sentait les larmes couler le long de ses joues.

Il n'avait pas fini.

« Le dernier lien qu'il me reste est ici, la dernière chose que j'ai d'elle est cette langue que plus personne ne parle et cet arc. Mais personne ne comprends, seule Nyméria comprend mon envie d'être avec Elle. Vous autres les adultes vous êtes condescendants mais vous vous moquez de mon sort. Si je meurs, seul mon père en sera attristé mais la face du monde ne changera pas pour autant. Il est facile de dire qu'on est désolé, trop facile. Je suis désolé de sa mort, parce que je n'ai rien pu faire, personne n'a rien pu faire pour maman. Elle est tombée par ma faute mais aussi et surtout par la vôtre. Personne n'a cherché à la sauver et elle s'en moquait, elle l'a fait pour moi, pour nous. Je suis désolé qu'elle ai agi ainsi, je suis désolé d'avoir eu peur, je suis désolé d'être en vie pour qu'elle ai du sacrifier la sienne. Mais vous de quoi êtes vous désolés ? »

Sa haine n'en était pas une une, sa colère n'en était pas une. Il était perdu dans un monde qui semblait le rejeter. Il était en proie à des démons intérieurs qu'il n'avait pas moyen de combattre à la loyale. Il n'en voulait ni à l'homme ni à la jeune femme, il ne savait même pas s'il en voulait à quelqu'un mais si les larmes roulaient à présent sur ses joues tandis que son regard restait plongé dans celui de la boule de poils du doux nom de Nyméria, ses mains tremblotantes démontraient une chose : il se sentait mieux d'avoir avoué tout cela.

[ Le bonhomme s'adresse à vous deux en général hein ^^" Désolée, si j'ai été trop loin, n'hésitez pas à me le dire ! ]
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Ashrand
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyVen 13 Mai - 16:22

La femme qui se cachait derrière cette tombe se perdit en excuses de toutes sortes, dont certaines paraissaient assez saugrenues. Pourquoi avait-elle pris peur, comme elle l’avait dit ? Mais comme elle semblait avoir pleuré peu avant, le Cydien décida de ne pas l’accabler de questions. Il n’eût d’ailleurs pas besoin de le faire car l’Elfe fondit en larme sans que personne n’ait rien dit. Bizarre, bizarre cette dame bien trop émotive…

Aerin ne tarda pas à prendre lui aussi la parole. Il déversa tout ce qui devait être des émotions qu’il avait refoulées au plus profond de lui-même, ces émotions même qu’on ne peut libérer devant des personnes familières. Voilà sans doute pourquoi il s’en prenait à eux deux, leur reprochant plusieurs choses : N’éprouver que de la pitié pour lui, se sentir désolé de ce qui lui arrive, … Pouvait-on vraiment le blâmer pour cela ? Il était évident que ça ne devait pas faire plaisir d’être ainsi vu par tout le monde mais quoi de plus naturel que d’éprouver de la compassion pour ce petit bout qui venait de perdre sa génitrice ?

Lorsqu’il sembla avoir fini de lâcher tout ce qu’il avait sur son cœur lourd de peines et chagrins, Ashrand s’adressa à lui calmement, de façon à lui expliquer son point de vue sans le brusquer

" Aerin, c’est bien cela ? Préfèrerais-tu que tout le monde soit indifférent face à ce qui s’est passé, que chacun fasse comme si la mort de ta mère n’était pas importante, peu importe qui était ta mère ? J’en doute. " commença-t-il, " Il est évident que chacun se sente peiné pour toi, certains plus que d’autres, mais je ne crois pas que ce soit de la pitié : je verrais cela plutôt comme de la tristesse. Malheureusement il n’y a rien ou presque rien que nous puissions faire pour t’aider sinon dis-le nous. "

Le jeune homme laissa ses mots retomber, veillant comme il le pouvait à ne pas froisser le gamin aux yeux inquiétants, semblant au bord du gouffre.

" Le deuil est une épreuve en soi que chacun doit surmonter, seul. Ca n’est jamais facile et ça peut être grave si on ne parvient pas à remonter la pente, c’est pour cela que l’on te dit qu’il te faudra être fort. Ceci dit, tu ne dois pas oublier ta mère, surtout pas. Au contraire, souviens-toi en toujours comme de la mère qui t’aimais. "


Le Soumis s’avançait peut-être un peu trop en parlant ainsi de sa mère mais si Aerin semblait si atteint par son décès, c’était qu’un lien très fort les unissait tous les deux..

" Crois-moi quand je te dis que je sais ce que c’est que de perdre un parent… "
souffla-t-il très bas. " J’espère vraiment que tu t’en remettras petit … "

Malgré le ton qu’avait employé Aerin, ses menaces et tout le reste, Ashrand ne parvenait pas à lui en vouloir. Peut-être était-ce à tort qu’il laissait un enfant lui parler ainsi mais en son temps, lui aussi aurait voulu pouvoir exprimer sa peine ainsi, au lieu d’aller la noyer dans le dur travail des hommes de Muria. Il ne parvenait pas à imaginer ô combien cela lui aurait fait du bien de pouvoir hurler son désespoir en face de tous, qu’une main amicale se tende enfin pour lui tirer la tête hors de l’eau. Il comprenait bien ce que ressentait le petit garçon en ce moment et voulait l’aider. Mais comment faire ? Il ne disposait que de si peu de temps, qui se limiterait probablement à quelques minutes encore tout au plus avant qu’Alissa ne vienne le rechercher. Tant qu’il pouvait y apporter sa modeste contribution, cela lui allait …

" S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour toi, n’hésite pas … "




[C'est très ... nul, désolé: je savais pas trop comment m'y prendre avec un gosse en pleine déprime u_u.]
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Volesprit
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyDim 22 Mai - 11:15

Parce que dans ce monde cruel les faibles meurent, et parfois même les forts, et que nous adulte en somme les témoins. La mort des elfes n'en était-elle pas le parfait exemple ?
C'était là la réponse la plus simple que Volesprit pouvait apporté au garçon, pour autant elle s'en garda bien de peur de susciter chez lui la colère due à l'incompréhension. C'était certes injuste mais véridique, pourquoi se le cacher ?

La ministre qui allait partir fut néanmoins retenu par le petit discours de Aerin qui lui apprit la vrai raison de la peine du gamin. Il se sentait rabaissé par le sentiment qu'il inspirait aux gens. Il voulait prouver qu'il était fort et qu'il s'en sortirait, cependant au souvenir de l'expression qu'elle avait pu lire sur son visage lorsqu'elle avait croisé pour la première fois son regard démentait ses dires. Que la gamin la haïsse, elle n'en faisait pas cas, après tout, ça avait été réciproque il y avait à peine une minute. En tout cas, il se mettait à présent à pleurer. Comment ne pas avoir pitié d'un être aussi vulnérable qui faisait pourtant son maximum pour ne pas l'être ? La solution allait de soi mais elle attendit que Aerin est fini son discours larmoyant. Discours qui sonna étrangement juste aux oreilles de la ministre bien qu'un brin simpliste à son goût et très égocentrique. Elle laissa ensuite l'homme exposé son propre point de vue. Celui ci s'exprimait de façon assez maladroite malgré qu'il soit plein de bonne intention envers le gamin. Il reprit aussi en partie les propos qu'elle avait tenu, notamment sur sa mère, et Volesprit lui en fut grès de la soutenir sur ce sujet. Malheureusement, il clôtura ses paroles en montrant une fois de plus une pitié que l'enfant allait sans doute lui renvoyer à la figure. Souhaitant le tirer de ce mauvais pas, elle intervint en giflant sans violence, ni froideur, ni plaisir mais fermement Aerin. Elle lui laissa quelques secondes pour encaisser ce qu'il venait se de prendre et quant elle parla, sa voix était devenu plus ferme et assuré, presque glacial mais non méprisante.

Voilà, à présent j'ai une bonne raison d'être désolé puisqu'il t'en fallait absolument une.


Il devait absolument se ressaisir et la meilleure méthode était encore de l'engueuler. Un remède vieux comme le monde. Toutefois, elle se devait de légitimé son acte pour que cela ne passe pas pour de la méchanceté gratuite.

Écoutes moi bien gamin. Tu veux qu'on te considère comme un grand garçon alors comportes toi en tant que tel. Tu te montres plus qu'égoïste en pensant que la mort de ta mère n'affecte que toi. J'ai connu ta mère et toi par la même occasion lors de quelques rares rencontre à l'autel de Silmarie et à voir son regard protecteur sur toi, nul doute qu'elle t'aimait de tout son cœur. Mais ce n'est pas lui faire hommage que de croire que toi seul puisse être attristé par sa disparition. Si je suis désolé pour toi, c'est parce que moi aussi je me suis montré impuissante à protéger ma cité, moi aussi je n'ai pas pu sauver certaines personnes qui m'étaient proches. Pour autant, me morfondre n'a pas arrangé les choses. Et je ne te dicte pas la conduite à suivre. Je te mets juste en garde sur les dangers qui te guettent. Libre à toi de suivre la voie qui te plaira par la suite. Tu as raison sur le fait que nous n'ayons absolument aucun droit de te juger, mais si tu tiens tant à ce qu'on ne s'apitoie pas sur ton sort, montre toi fort. Ça ne va pas dire qu'il ne faut pas pleurer, non. Il faudrait un cœur de pierre pour ne point verser de larmes face à cette tragédie.

Sortant de sa manche une cigarette, réflexe lorsqu'elle se sentait sereine, la porta à sa bouche et s'apprêta à reprendre son discours en l'allumant. Elle regretta au passage son geste en se demandant si Celyween aurait apprécié de la voir donner un tel exemple à son gosse. *Bah, il possède suffisamment de tempérament pour ne pas se laisser bêtement influencer par autrui.*

Donc Aerin mon grand, si tu le permets, je vais moi aussi me recueillir sur la tombe de ta mère. Et puisque nous te connaissons apparemment si mal, expliques nous donc qui t'accompagnent. Tu n'es pas venu ici seul je me trompe ? J'aurais bien aimé leur parlé... Et sinon tu aimes cet endroit... je veux dire Silmarie en général. C'est plutôt jolie en cette période de l'année, quoique le printemps la met plus en valeur je trouve.

Remarquant que sa joue était toujours rougie par la baffe qu'elle lui avait administrer, elle s'approcha doucement et s'agenouilla devant lui pour poser délicatement sa main dessus. De par son pouvoir elle refroidit la surface de sa paume.

Je sais que tu ne vas pas apprécier mais... je suis désolé... de t'avoir frappé... enfin presque. De ne dois pas beaucoup m'aimer après cela non ?


Elle afficha un sourire amusé.

Bah, tu l'avais bien cherché.
Remarque si on apprenait que j'ai levé la main sur toi, je serais sans doute poursuivis par la milice de Tamawa. Et puis après tout tu en recevras d'autre si tu continus ainsi tu peux me croire.

Voyant que Nymeria semblait ne pas avoir apprécier le traitement qu'elle avait réserver à son maître, elle se tourna vers l'homme qui les regardaient sans rien dire.

Monsieur... vous pourriez essayer de calmer le louveteau, je crois que lui non plus ne me porte pas dans son cœur. Moi qui aime pourtant les animaux ils ont l'air de ne guère vouloir me retourner mon amour.


*Comme certains hommes.* songea-t-elle.
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Aerin
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyDim 22 Mai - 12:34

Ses mains et son regard étaient plongés les unes dans le pelage soyeux de la petite louve, les autres dans le regard aussi sombre que la nuit de la petite boule de poils. Il se sentait quelque peu honteux d'avoir déversé ce flot de sentiments sur ces deux inconnus mais aussi étrange que cela puisse paraître, il ne se sentait pas non plus coupable de l'avoir fait. Au contraire, il en éprouvait une sorte de calme intérieur, comme si la paix qui l'avait quitté dans la personne de sa mère venait de renaitre maintenant qu'il avait tout dit. Pour autant, il savait par expérience que toute vérité n'était pas bonne à dire, c'était sans doutes pour cela qu'il n'avait pas osé prononcer de telles paroles en présence de son père ou même de son parrain et de son apprentie. Même sa rencontre avec la saltimbanque ne lui avait pas permis d'extérioriser autant ses pensées, ses émotions et ses sentiments bafoués. Jillian avait cependant raison, il s'en rendait compte désormais, seul, il ne s'en sortirait pas. Parce qu'il se renfermait sur lui-même, voilà ce qu'elle avait tenté de lui expliquer à sa façon. Aerin était un enfant à l'esprit plutôt vif, il comprenait maintenant que le seul sentiment qu'il allait inspirer à ces deux gens serait la colère mais au fond de lui, il s'en moquait. Éperdument. Peu importait, il avait évacué une partie de sa colère qui sonnait tellement faux maintenant qu'il l'avait fait ressortir ! Quand avait-il commencé à se perdre ?

Ce fut l'homme qui prit la parole le premier et sa voix ne trahissait nulle colère, à la surprise du gamin qui releva la tête pour l'observer. Sur les traits de son interlocuteur, il ne discernait aucune colère, s'il en éprouvait, il ne le montrait pas. Peut-être cet homme était-il comme lui ? Peut-être enfouissait-il ses sentiments pour ne blesser personne mais dans le cas du petit garçon, on pouvait parler d'échec. Cette méthode n'avait fait que le perdre, et s'il le comprenait, s'il avait extériorisé tout cela, il n'était pas encore prêt pour autant à prendre un nouveau départ.
Si les paroles de l'inconnu sonnaient juste aux oreilles d'Aerin, il ne voulait pas pour autant le reconnaître. Certes, il n'aurait pas aimé que l'on ignore le sacrifice de sa mère, qu'on ne voit en elle qu'une victime de plus de cette immonde guerre mais plus que tout, il ne voulait plus voir ce regard plein de pitié que lui lançait les adultes. Il ne voulait plus entendre ces excuses si facilement lancées, ces regards emplis de compassion pour le gamin qu'il était sans connaître sa mère. Il voulait que la face du monde oublie ce qu'il venait de vivre. Qu'on l'oublie. Lui.

L'enfant ne répondit pas. S'il comprenait la justesse des paroles de son interlocuteur, il ne les partageait pas. Pas encore. Il n'était pas encore prêt à comprendre. A avancer.


« Si ma mère m'aimait vraiment … pourquoi m'avoir laissé seul ? »
cracha l'enfant sans vraiment le vouloir, les yeux embués de larmes.

Là était la vérité. Aerin aimait sa mère, beaucoup, comme chaque enfant que cette vaste terre d'Azthia portait, mais il l'aimait d'autant plus qu'il n'avait presque vécu qu'en sa compagnie son enfance, ses visites paternelles étant rares. Alors dans sa tête d'enfant, tout aussi intelligent soit-il, le sang-mêlé ne comprenait pas comment sa mère avait pu l'abandonner si vite à son sort ? Quelque part, s'il était fier d'être leur fils, il ne comprenait pas la volonté de ses parents de se sacrifier pour des personnes qu'ils ne connaissaient pas alors que lui, leur fils, était là. Bien vivant, à leur côtés. L'avait-elle oublié ? Il détestait le regard des autres mais plus que tout, il ne comprenait pas ce choix.

Et lui ? N'était-ce pas de la pitié qui lisait dans ses paroles ? Aerin allait répondre, bien qu'il comprenne que l'homme ne faisait que l'aider, ne chercher qu'à le guider sur le chemin de la rédemption qu'il devait certes prendre seul mais au long duquel il aurait besoin d'aide. Bien que le garçonnet comprenne qu'il avait besoin de cette aide, il était incapable de voir une main tendue, incapable de la saisir, se sentant démuni et bien trop seul pour laisser quelqu'un toucher son cœur … La claque vibra sur sa joue et ce fut Nyméria qui réagit plus vite. Elle tenta de mordre l'elfe mais n'y parvint pas, cette dernière s'étant reculée et Aerin ayant par réflexe raffermi sa prise sur le petit corps de la bête. Le louveteau ne quitta pas la jeune elfe du regard tandis que son compagnon se remettait de ses émotions. Elle grogna tout en montrant des dents.

Aerin quant à lui avait la tête vide, ne s'attendant pas à la réaction de la jeune femme. Jamais il n'avait pensé à une action physique sur lui. Du temps où sa mère était en vie, jamais personne ne se serait permis de lever la main sur lui sous peine de perdre s'en voir séparé à tout jamais, sans doutes Celyween s'était-elle en partie réincarnée dans Nyméria à voir sa réaction violente à l'encontre de la ministre. Cette dernière attendit que le gamin se calme avant de prendre la parole et dans le regard d'Aerin, l'incompréhension se mêlait à la colère. S'il avait pensé se faire rabrouer par les deux inconnus, jamais il n'aurait pensé à des sévices physiques … Pour autant, il écouta ce qu'elle avait à lui dire, encore sous le choc de sa réaction et incapable de réagir autrement qu'en maintenant fermement sa prise sur sa compagne à quatre pattes.

La première tirade le sortit de sa torpeur. Qu'attendait-elle de lui ? Qu'il lui dise qu'il était assez fort pour éviter ces regards de pitié ? Pour éviter que les gens n'aient pitié de lui ? Quelqu'un avait-il seulement essayé de voir en lui autre chose qu'un gamin apeuré par la disparition de sa mère ? Et oui, il était certes égoïste de ne penser qu'à lui en disant que les autres ne connaissaient pas sa mère, qu'ils se permettaient de le juger alors que lui seul, excepté son père, la connaissait vraiment. Plus elle ouvrait la bouche, plus il la détestait. Si les paroles de l'homme lui avaient paru logique malgré son état, les siennes étaient telles du poison. Il leva sur elle un regard dur, emprunt de tristesse mais surtout de colère, réelle cette fois.


« Je n'ai jamais prétendu être fort mais je n'ai jamais demandé votre aide non plus ! Les gens se permettent de poser sur moi un regard emprunt de pitié et de tristesse pour une femme qu'ils ont vu une fois dans leur vie ? Sur le gamin que je suis pour qui cette épreuve doit être horrible ? Que savent-ils de moi ? De ma mère ? Ont-ils seulement penser que je ne voulais pas les voir ? Que je n'étais peut-être pas le gamin affolé qu'ils croient voir ? Ils sont comme vous, ils ne voient que ce qu'ils veulent bien voir ! »

Le discours de la jeune femme le surprit. Il avait pensé que déverser sa colère sur elle l'aurait fait aller plus loin mais elle revenait à des banalités, comme pour contredire ce qu'il venait à peine de prononcer. Pour la première fois, quelqu'un lui parlait d'autre chose que de sa mère, de sa souffrance. On s'intéressait à lui en tant que personne et non en tant que victime. Le cœur du gamin se serra au point qu'il eut un haut le cœur. Dans ses bras, la petite louve ne bougeait plus, calmée par la réaction de son maitre bien qu'elle continue de garder à l'œil celle qui avait osé porter la main sur Aerin et qu'elle montre encore les dents.
Aerin observait la jeune elfe, incrédule et perdu. Toute colère avait quitté son regard comme son esprit. Il était complètement perdu. Sa haine disparue, vers quoi se tourner ? Les larmes roulèrent en silence sur ses joues lorsqu'il murmura :


« Voici Celyween Miriel, elle était ma mère. Si vous voulez vous recueillir sur sa tombe, ne fumez pas, elle n'aime pas ça. » ajouta-t-il avec peine en montrant le tombeau où reposait désormais sa mère.

Il détestait ce sentiment qu'il n'arrivait pas à définir. Ce n'était pas encore cela, mais c'était déjà un pas sur le chemin solitaire qu'il devait arpenter pour retrouver celui qu'il était avant ce triste événement.
Le geste de la jeune femme le surpris d'autant plus. Pourquoi se montrer si gentille alors qu'elle l'avait giflé et pire que tout, qu'elle venait de le perdre encore plus qu'il ne l'était auparavant ?


« Je ne vous déteste pas »
se sentit-il obligé d'avouer.

Et c'était vrai. Sa colère n'en avait jamais été vraiment une. Seule sa tristesse perdait son esprit dans des émotions qu'il n'avait pas coutume de côtoyer.


« Personne n'oserait frapper le fils de maitre Jiven et dame Celyween, vous êtes la première à l'avoir fait, et vous serez la dernière. Je déteste ces gens … même elle qui m'a accompagnée ici. Ils ne comprennent pas … ils ne veulent pas comprendre. »


Le petit garçon plongea son regard dans son interlocutrice avant d'ajouter :

« Je ne veux pas vivre sans maman. Je ne veux pas de la vie qu'ils me proposent, je la veux elle. »

Silence. Il s'obstinait.

« Je pense toujours cela vous savez, même aujourd'hui, mais il y a Nyméria. »

Silence à nouveau.

« Pourquoi s'être sacrifiée pour vous ? Pour cette cité ? Pourquoi n'est-elle pas restée avec moi ? »

Voilà que le cœur du problème se révélait enfin. Aerin se sentait abandonné dans ce monde qui ne voulait pas de lui. Il se sentait perdu mais d'autant plus qu'il ne comprenait pas vraiment pourquoi sa mère avait agi de la sorte. Sa colère, si elle existait, était contre ce choix qui avait tourné une page sur laquelle il ne pouvait pas revenir. Il n'en voulait pas à sa mère en particulier mais au monde en général, comme si le monde avait poussé sa mère à agir ainsi.

« Pourquoi ne pas avoir pris ma vie plutôt que la sienne ? »
murmura-t-il, son cœur à présent totalement ouvert.

Aerin aimait sa mère. Il aimait cette cité plus que n'importe qu'elle autre sans doutes pour y avoir grandi. Il aimait ces terres qu'il avait souvent foulé. Mais plus que tout, il était perdu sans son guide. Il ne comprenait pas pourquoi la vie le lui avait arraché et surtout, pourquoi Celyween n'avait rien fait contre le destin qui l'attendait, comme si, au contraire, elle l'avait provoqué de son plein gré.


« C'est à moi de m'excuser envers vous, je me suis montré injuste. Vous avez tenté de toucher mon cœur et de me voir non pas comme l'enfant que je devrais être mais comme celui que je suis. Maman ne reviendra plus, personne ne saura ce qu'elle voulait pour mon avenir mais le mien n'est pas ici. Personne ne peut rien pour moi. Je le sais, je le sens maintenant. »


A nouveau un silence.

« Si elle m'a abandonné, c'était pour sauver Dame Nalween n'est-ce-pas ? Au nom d'Ilith, je vais rentrer à Tamawa pour participer à sa recherche pour que l'œuvre de maman ne reste pas perdue à jamais. Elle m'a abandonné, elle vous a choisi plutôt que moi mais ai-je le droit de la juger ? N'est-ce-pas cela que vous avez tenté de me faire comprendre ? Si ce peuple auquel j'appartiens était son seul soucis, alors la vie de sa Prêtresse deviendra le mien le temps qu'elle revienne. »

Une nouvelle fois, il se tut. Il plongea son regard dans celui de Nyméria avant d'ajouter, la laissant montrer des dents sans réagir, après tout, il ne pouvait l'en blâmer et la forcer à agir contre son gré comme on faisait à son encontre :


« Je vous ferais une promesse si vous la voulez bien. Celle de rester en vie tant que le cœur de Nyméria battra, de me battre pour que les rêves de maman ne soient pas vains et quand ce sera fait ... » Il laissa sa phrase en suspens.

Enfin, il osa :


« Je suis désolé de ma conduite … vous semblez avoir perdu des êtres chers vous aussi … La guerre ne vous a-t-elle donc pas épargné ? »hasarda-t-il.

Il n'était pas encore prêt à se remettre mais au moins grâce aux deux inconnus, il avait trouvé une motivation.


[ Désolée, ce n'est pas mirobolant, j'ai du mal à décrire les émotions d'Aerin et à formuler ses dialogues ==" En tout cas, vos réponses étaient ... ouah !! Par contre, je pense qu'on a plus ou moins fait le tour (désolée j'ai trop axé ce RP sur l'état d'Aerin >.<") et qu'on devrait clore bientôt non ? ]
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Ashrand
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyMer 25 Mai - 6:59

La question que souleva l’enfant était tout à fait compréhensible. Il était plus que probable qu’il se sente abandonné par cette Celyween qui venait de perdre la vie. Celyween, un nom qui ne lui disait absolument rien, probablement une templière lambda décédée en mission, c’était d’ailleurs la seule chose qu’il savait à son propos. Par déduction des dires des deux autres personnes, La mère d’Aerin était une crépusculaire ayant perdu la vie en protégeant Silmarie, sans aucun doute lors du passage du Cavalier de la Mort, ça ne pouvait être que cela, l’évènement qui avait secoué la cité elfique il y a peu de temps de cela – Muria l’avait en quelque sorte coupé du monde, mais pas au point d’ignorer les grandes lignes de l’histoire. Il tente de répondre de la façon la plus convenable à cette interrogation, s’avançant peut-être en terrain miné

" Ce n’est pas elle qui a décidé de te laisser seul, Aerin. Sans aucun doute serait-elle restée avec toi si elle avait eu le choix. Malheureusement le destin en a voulu autrement … Ta mère s’était dévouée à protéger le peuple, sacrifier sa vie pour quelqu’un d’autre est un acte noble. Si tu cesses de montrer cet égoïsme, tu te rendras compte qu’elle ne t’a pas quitté pour rien : elle a tenté de sauver cette cité, mettant son existence en péril et si aujourd’hui la ville est toujours débout, que des gens la peuplent toujours, c’est en partie grâce à elle. Tu peux être fier d’elle ! "


Ashrand espérait un peu d’aide de la part de l’Elfe. Lui qui ne savait pas très bien choisir les mots convenant à une situation pareille osait croire que la jeune femme pourrait rattraper le coup s’il dérapait.
Son geste fut tout à fait inattendu : En effet, elle gifla le garçon sans raison apparente bien qu’elle se justifiât ensuite. Le soumis allait réagir, pour lui faire comprendre que cette violence gratuite ne la mènerait à rien mais il écouta tout de même ce qu’elle avait à dire.
Et il eût raison de le faire, elle présenta les choses à sa manière et même s’il n’approuvait pas la manière de le faire, il ne pouvait contester le bien fondé de ces paroles.
Elle passa ensuite du coq à l’âne en parlant de la beauté de Silmarie, peut-être qu’elle essayait indirectement de faire comprendre au garçonnet ce qu’Ashrand lui avait dit ouvertement, à propos du fait que si on pouvait encore admirer ce paysage, que si bientôt on pourrait revoir les arbres bourgeonner et les plantes fleurir, enivrant les rues de délicieuses fragrances, c’était encore une fois grâce à sa mère. Il était certes vrai qu’elle n’avait pas accompli cela seule mais elle y avait contribué.

La demoiselle aux oreilles pointues s’excusa peu après de son comportement, précisant au passage que le garçon l’avait bien méritée, cette claque. Une nouvelle fois Ashrand désapprouva intérieurement ses méthodes de consolation et visiblement cela n’avait pas l’air de marcher du tonnerre car Aerin exprima une nouvelle fois son ressentiment avant de retrouver un calme apparent.

" Oh vous savez, ce n’est pas à moi qu’il faut demander cela. Si même Aerin dit que Nyméria est libre de ses actes, je ne pense pas pouvoir y faire grand-chose. Et puis, elle vous mordrait que je lui donnerais encore raison " répondit-il, le ton léger, immédiatement après que la ministre lui ait demandé de calme la petite louve. Il ne se débrouillerait pas mieux qu’un autre pour calmer ce genre d’animal, quoique sa petite taille lui donnait un air plus mignon que menaçant.

Le fils de dame Celyween reprit un air totalement déprimé dès qu’il se remit à se questionner à propos des motivations de sa mère. C’était vraiment affligeant de voir qu’un enfant si jeune ait déjà songé à mourir tellement il était désespéré.

" Je te l’ai déjà dit, cesse de ne penser qu’à toi et regarde autour de toi, regarde tout ces gens là-bas, souhaiterais-tu leur disparition ? Ta mère ne le voulait pas non plus, c’est pour cela qu’elle a passé sa vie à les défendre, tu comprends ? Elle avait trouvé sa voie, à toi de trouver la tienne à présent : tu es encore un peu jeune pour pouvoir être un rempart efficace pour Silmarie et la Grande Prêtresse mais si c’est vraiment ce que tu veux faire, je t’encourage à persévérer. "

Oui, il était encore bien trop jeune que pour avoir déjà arrêté son choix sur ce qu’il ferait de sa vie mais le Cydien ne s’en inquiéta pas : il changerait sûrement d’avis en grandissant. Enfin si cela pouvait l’aider pour le moment …

" J’ai perdu mon père il y a de ça quelques années, une attaque de la part de bandit de grands chemins à eu raison de lui et de ses compagnons … J’ai été le seul à survivre à cela. Je me suis longtemps demander si il n’aurait pas mieux valu que quitte ce monde en même temps qu’eux mais maintenant je sais que la vie vaut la peine d’être vécue, même si parfois c’est difficile. Tu finiras par t’en rendre compte un jour toi aussi, crois-moi. "


Il tentait de cacher au mieux la tristesse qui refaisait surface. Il lui était toujours dur de parler de ces moments-là, peu importe de quand cela datait. Peut-être un jour arriverait-il à en parler normalement.

" Quant à la guerre, j’espère que ma famille a pu s’en sortir … "

Après tout voici plus de trois ans qu’il n’avait pas eu des nouvelles d’elle, de longues années ignorant si sa mère n’avait pas succombé à quelconque mal, ne sachant si la guerre lui avait pris la vie. Cette seule pensée le faisait déjà souffrir mais il gardait quand même espoir.

Soudain il réalisa que dire qu’il ne savait pas si sa famille était sortir indemne pourrait paraître étrange pour qui ne connaissait pas sa situation.

" Ce n’est pas que je ne m’inquiète pas pour eux ou que je n’avais pas le temps ! "
s’empressa-t-il d’ajouter, tout à coup plus nerveux qu’avant, " C’est juste que … "

Il se tût soudainement. Il avait failli lâcher le morceau et les dieux savaient combien il valait mieux qu’il ne commette pas cette erreur. Guettant une réaction de leur part, Ashrand tenta de conserver le peu de crédibilité qu’il lui restait

" … certaines circonstances m’empêchent d’aller les voir. "

Tentative vaine apparemment, même lui ne se serait pas laissé avoir… Tant pis, il les laisserait croire ce qu’ils voudraient mais ne leur dirait rien à ce sujet s’ils lui demandaient quoi que ce soit. A la place, il tenta maladroitement de relancer la conversation en palant de quelqu’un d’autre

" Et vous ? " demanda-t-il à la figure charismatique qu’était Volesprit.

Le temps avait passé et il ne s’en était pas rendu compte tout de suite mais la Sentinelle qu’il accompagnait, Alissa, attendait adossée contre la grille du cimetière à bonne distance du groupe. Elle semblait s’impatienter et n’avoir plus rien à faire ici. Lorsque leur regard se croisèrent elle lui fit signe de la rejoindre au plus vite, ce à quoi il répondit en hochant brièvement la tête, signe qu’il avait compris le message.

" Vous m’en voyez désolé mais je vais être obligé de m’en aller, ma femme commence à s’impatienter. Je doute que nous nous revoyions un jour mais je suis ravi de vous avoir rencontré. Aerin, j’espère réellement que tu t’en sortiras et vous, j’ose espérer que vous ne le brutaliserez plus, mademoiselle. "
annonça-t-il souriant même s’il regrettait de devoir partir si tôt.

Il se dirigea vers l’Amazone dès que ces brefs adieux furent faits. Dans la précipitation, il en avait même oublié la politesse et n’avait pas pensé à se présenter. Lorsqu’il eût rejoint la femme, celle-ci le prit par le bras et l’entraîna doucement hors du cimetière

" C’est bon, plus besoin de vous comporter comme si nous étions mariés, vous auriez dû le faire dès ce matin. "

" Oh toi, la ferme " soupira-t-elle.

Demain il serait de retour à Muria. Cette sortie n’avait pas été à la hauteur de ses attentes mais retourner travailler le rebutait un peu. Demain tout reviendrait à la normale, le Soumis aurait repris sa place parmi les autres et ferait comme eux, obéir.

En se retournant, il adressa un dernier signe de la main à ces deux personnes qu’il venait de rencontrer.



[Désengagé]

[Voilà, voilà. Je vous laisse clôturer. Merci à vous deux pour ce RP =)]


Dernière édition par Ashrand le Jeu 7 Juil - 4:02, édité 1 fois
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Volesprit
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Re: [FH] A song to say goodbye (libre) (fini)
   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptySam 4 Juin - 10:15

Il est des souvenirs douloureux à se remémorer. Des souvenirs trop récents, ou trop marquants. Se trouver dans un cimetière n'avait réussi qu'à rendre l'exercice encore plus pénible. A son grand dam, Volesprit possédait une excellente mémoire lui permettant de se rappeler dans les moindres détails toutes les atrocités auxquelles elle avait été témoin. Avait elle été épargné par la guerre ? Non. Elle avait eut le droit à son lot de souffrance et de désillusion. Pour autant, contrairement à certains de ses dires, elle n'y avait pas à proprement parler perdu d'amis ou de personnes proches pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait pas tant que ça et qu'elle ignorait tout de sa famille. En ce sens, elle avait de la chance. Cette tristesse que beaucoup ressentaient à Silmarie lui restait étrangère. Il lui arrivait néanmoins de pleurer sur leur sort mais ce n'était pas comparable.

Pour l'instant, elle se sentait surtout apaisée d'avoir réussit à trouver les mots pour remonter même si peu que ce soit le moral d'Aerin. Au vue de sa capacité de réflexion et de raisonnement, elle ne se faisait plus trop de soucis pour lui. Elle estimait qu'il serait capable de remonter la pente si rien d'accablant ne survenait prochainement pour le démolir psychologiquement. Dans ses propos, et dans le poids qu'il leurs insufflait, elle percevait nettement le changement qui avait commencé à s'opérer en lui. Peut être qui sait retrouverait il le sourire d'ici peu si ses proches comprenaient son besoin d'être considérer en tant qu'un jeune garçon normal et non une victime orpheline d'un cruel coup du sort. S'il comptait à présent aidé la prêtresse Nalween, il allait lui falloir un soutien appuyé et des encouragements plus que des apitoiements. Mais c'était là une vision plutôt naïve qui prouvait qu'Aerin restait un enfant. Volesprit souhaitait surtout que sa prise de conscience face à la réalité ne le découragerait pas.

Quant à ce qui ne concernait qu'elle et le gamin, la demoiselle se montrait satisfaite de sa réaction plutôt mature pour son âge. D'habitude, les enfants s'obstinaient sans que rien ne puisse les détourner d'une idée bien que paradoxalement il soit plus "malléable". Et puis aussi, elle n'osait se l'avouer mais le fait qu'Aerin lui est dit qu'il ne la détestait pas lui avait mit du baume au cœur.

Tu es tout pardonné mon garçon et je te fais confiance pour ta promesse.


Il posa alors la question à laquelle Volesprit ne s'attendait pas. Il s'interrogeait sur leur cas, sur leur souffrance à eux. Il prouvait une fois de plus qu'il possédait un recul sur lui même impressionnant à l'âge où l'égocentrisme dominait. L'homme qui jusqu'à présent c'était mit en retrait intervint de nouveau. Visiblement, il appartenait à la grande famille des endeuillés. Elle remarqua une fois encore que sa physionomie et ses paroles apaisaient sans difficulté ceux qui y prêtait l'oreille. Un fond de sagesse mêlé à une philosophie que son jeune âge ne trahissait pourtant pas. Et il était plutôt bel homme pour ne rien gâcher. Mais apparemment marié puisque sa femme l'attendait et qu'il s'empressa de rejoindre non sans les avoir saluer et indiquer sa désapprobation concernant la gifle qu'elle avait administrée.... Supercherie qui ne prit pas avec Volesprit qui savait discerner le mensonge après autant d'années d'expériences. Et puis son incapacité à se justifier concernant son empêchement à prendre des nouvelles de sa famille... Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'il s'agissait d'un soumis. Elle réalisa alors qu'elle venait de rencontrer un soumis en permission. Une rencontre improbable. Si l'on ajoutait à cela le fils du Haut Maître Templier et de Celyween... Ce détour par le cimetière devait être un signe de la déesse. En tout cas elle se sentait plus courageuse à présent. Elle salua d'un signe de main le jeune homme qui s'en allait avant de se tourner vers Aerin.

Tu sais mon garçon, je n'ai pas très envi d'en parler. Je veux dire de la guerre et tout ce qui en à résulté. Tout ce que je peux te dire c'est que j'ai sans doute eut plus de chance que beaucoup d'entre nous.

Elle sourit tristement.

Mais elle ne m'a pas épargné pour autant. Elle n'a pas épargné grand monde. Mais tout comme toi, je n'ai pas envi qu'on s'apitoie sur moi, surtout que je ne suis pas à plaindre. Ce que j'aimerais, c'est que tout redevienne comme avant, que les gens retrouvent le sourire.


*Mais c'est impossible, c'est qui est, est.* Au final, elle se fit l'effet d'une gamine elle aussi, incapable de raisonné de manière sensée.

Tu es un brave garçon Aerin. Je t'admire. Je ne suis rien à côté de toi et de ce que tu deviendras en grandissant. Tu m'oublieras je pense avec le temps, et peut être même jusqu'à cette conversation à moins que l'on ne se revoit mais rien n'est moins sûr. Et puis il va falloir t'entrainer dur pour pouvoir protéger Nymeria même si pour moi elle sait déjà se défendre parfaitement toute seule. Elle chasse toute seule ou tu la nourries ? Elle m'a l'air débordante d'énergie. Vous êtes toujours collé l'un à l'autre ? Parce qu'elle semble très attaché à toi pour se montrer aussi protectrice. J'aurais bien aimé moi me lier d'amitié avec un animal mais ils ne m'ont jamais vraiment aimé eux. J'avais essayé une fois avec un corbeau mais ce fut un échec lamentable. J'ai très vite compris qu'on ne pouvait pas forcé ce genre de chose et qu'il fallait que je m'y fasse.


Elle poussa un long soupir en souriant.

J'aimerais que tu gardes quelque chose de moi. Pour que tu te souviennes de ta promesse et puis un peu par égoïsme de ma part aussi.

Elle tira la langue.

Mais je crains de n'avoir rien d'utile à t'offrir en fin de compte.

Elle se mit à genoux pour être à sa taille le serra fort dans ses bras. Puis brisant l'étreinte, elle déposa un léger baisé papillon sur son front.

Je vais te laissé seul avec ta mère. J'ai été ravi de faire ta connaissance et de te revoir.
Adieu Aerin.

Elle se releva, s'inclina devant la tombe de Celyween et prit la direction de la bibliothèque où le travail l'attendait. Elle s'arrêta brusquement et se retourna vers Aerin et Nymeria.

Au faite, je m'appelle Volesprit Tawaren. Si tu veux parler à quelqu'un et que tu n'as personne sous la main, demande à la bibliothèque, je serais ravie de te recevoir. Sur ce, au revoir mon garçon, au revoir Nymeria.




[Désengagée]

[HRP : Voilà qui est fait. Merci à vous deux pour ce RP vraiment sympa et agréable à jouer. Pour le dernier post d'Aerin, tu peux manipuler Volesprit si tu le souhaites, je n'y vois pas d'inconvénient. Encore merci ^^]
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Aerin
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   [FH] A song to say goodbye (libre) (fini) EmptyDim 5 Juin - 8:37

[ Volesprit > ce n'est pas marqué sur les gens qu'ils sont Soumis ou Amazones … ]

De nombreuses questions envahissaient l'esprit du gamin et il était bien incapable d'y répondre. Sa colère en était-elle seulement une ? Il n'en était pas convaincu lui même, à vrai dire, il pensait surtout que sa mère avait fait un choix égoïste et c'était par un choix tout aussi égoïste qu'il avait décidé de lui en vouloir de s'être sacrifiée plutôt que de louer son courage. Ashrand confirma ses pensées, Celyween était une héroïne à sa façon même si elle ne s'était pas sacrifiée dans le but de le devenir. Aerin le savait parfaitement mais il était tellement seul et triste qu'il ne parvenait pas encore à lui pardonner de l'avoir laissé pour quelque chose qui le dépassait. L'amour de sa mère pour cette cité le dépassait, même s'il comprenait qu'elle y soit attachée, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle avait préféré Silmarie à sa famille. Avec ce que venais de lui dire Ashrand, le petit comprit que sa mère s'était sacrifiée non pas pour les murs, mais pour le peuple qui y vivait, pour que lui mais aussi pour que les autres enfants de son âge ou encore, leur familles, puissent continuer à vivre en paix. Le cœur d'Aerin se serra en comprenant cela. Certes les choses le dépassaient encore mais au moins se sentait-il apaisé de voir que sa mère n'avait pas préféré ces murs et ces gens pour rien. Elle avait contribué à les sauver.

La réplique suivante de l'homme fit sourire Aerin pour la première fois. Sans doutes Volesprit n'apprécierait pas l'affront mais pour sa part, il trouvait cela très amusant ! Il sourit de plus belle en passant sa main dans le pelage de la petite louveteau qui cessa enfin son comportement et se contenta de lui lécher la main en silence.
Aerin observa avec attention Ashrand et l'écouta attentivement. S'il n'avait pas envie de voir disparaître les autres, il se moquait de sa propre existence. Sur cette terre, seul son père tenait à lui plus que tout au monde alors quel intérêt que de rester en vie ? Il ne manquerait tout au plus qu'à une ou deux personnes. Et de toute façon, oui, le gamin était assez égoïste pour s'en aller mais pas assez pour faire de la peine à Jiven ou à Nyméria. Le premier avait besoin de lui en tant que son sang coulait dans ses veines, la seconde avait besoin de lui pour survivre. Quant à la Grande Prêtresse, il ne se contenterait pas de persévérer, il agirait. Il ne fallait pas juger un enfant sur son apparence, surtout quand le gamin en question était le fils d'une Templière et qu'il avait passé son enfance à apprendre à tirer à l'arc ou encore, à manipuler l'eau. Certes c'était encore un petit garçon mais c'était un avantage à ses yeux ! On ne faisait pas attention aux enfants …
Aerin se tut, préférant ne rien dire et garder son sourire, aux traits un peu plus sérieux toutefois, sur son visage.


« Je l'espère » ajouta le petit bonhomme à l'affirmation de son interlocuteur.

Si le fils des Templiers comprenaient parfaitement le malaise qu'avait pu ressentir son interlocuteur, il se refusait à croire qu'il parviendrait encore à rire comme avant ou à trouver les couleurs du printemps magnifiques, à jouer dans la neige … Il écouta en silence ce qu'Ashrand avouait petit à petit jusqu'à se poser la question de savoir pourquoi on l'empêchait de voir les siens. Seulement avant que la curiosité du petit soit satisfaite, le jeune homme posa une question à la ministre et Aerin comprit qu'il avait sans doutes fait exprès de changer de sujet. Le gamin perçut le signe de tête et suivit du regard le jeune homme après avoir sourit une nouvelle fois à sa dernière réplique. Il observa la jeune femme un instant et ne put s'empêcher de penser que son interlocuteur lui avait menti mais il se contenta de soupirer.

Volesprit avait déjà repris la parole et Aerin comprit que sa dernière question n'était pas très intelligente. Partager sa tristesse n'apportait rien de bon lorsque ce n'était pas par conviction personnelle. On ne pouvait pas forcer les gens à quoi que ce soit … Le petit en était pleinement conscient et il n'en voulut pas à la demoiselle lorsque cette dernière lui annonça ne pas vouloir donner trop de détails. La suite du discours de l'elfe le surprit totalement.
Elle … l'admirait ?
Aerin était étonné. Jusque là, il n'avait pas vraiment montré beaucoup de ses qualités … voir même aucune à bien y réfléchir. Il n'avait montré que ses faiblesses, béantes et sans fin. Il apprécia chacune de parole de la ministre et attendit qu'elle ai fini pour lui répondre, un léger sourire à nouveau flottant sur ses lèvres :


« Nym' apprend à chasser en ce moment mais elle est aussi discrète qu'un troupeau de chevaux ! »

Il réfléchit un instant à la seconde question et ajouta simplement :

« Au Temple, ils voulaient la tuer alors je l'ai prise, elle n'avait même pas encore ouvert les yeux ! Depuis, elle a décidé de me suivre, même si je doutes qu'elle continue le jour où elle sera assez grande pour survivre seule. Ce jour-là, je la laisserais partir parce qu'elle peut partir quant elle veut mais je serais triste. »

La petite louve grogna comme si elle voulait signifier qu'elle ne comptait pas partir ou alors était-ce pour signifier au gamin la présence d'Asora qui semblait le chercher non loin ? Il observa la templière en silence et reporta son attention sur l'elfe. Il fut surpris de sa demande puis sourit en ajoutant :

« Je garderai votre étreinte en tête dans ce cas ! » précisa-t-il tandis qu'elle s'éloignait.

Volesprit était une personne étrange mais le petit l'appréciait. Étrangement d'ailleurs quand on connaissait leur heurte quelques minutes auparavant mais peu importait. Le cœur un peu plus léger, Aerin salua sa mère et prononça une dernière prière :


« Je t'aime maman » murmura-t-il enfin.

Lorsqu'il fut sur d'avoir fini, il rejoint Asora d'un pas plus léger et se contenta de lui dire, en elfique toujours :


« On peut rentrer, j'ai fini. Merci de m'avoir accompagné ! »

Ce fut non sans un regret que le gamin reprit la route de Tamawa, laissant derrière lui bien plus qu'une tombe et qu'une nouvelle rencontre.

[ Désengagé ]
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