Le printemps renaissait des ses cendres sous les pas lourds des armées, déterminées, qui avançaient en masse vers la cité des ruines. Les dirigeants s'étaient mis d'accord puis il avait fallu convaincre les différents conseils et les soldats de l'intérêt de se regrouper sous une même bannière jusqu'au jour où tous avaient compris que c'était là leur ultime espoir de survie. Le 12 Tombeneige sonnait tel le glas et tous espéraient surement que ce ne soit pas leur requiem de fin. La marche entamée vers la cité du Dieu Fou fut longue pour certains, près de deux jours mais tous arrivèrent finalement à bon port dans la soirée du 13. Les camps furent établis suffisamment loin pour en devenir invisibles des yeux d'Azael et de son impressionnante armée mais sans nul doutes savait-il déjà ce qui se tramait. Ses éclaireurs avaient du le prévenir mais peu importait, il était bien trop fier pour attaquer le premier ou alors, il était bien trop occupé à organiser sa défense. A moins que tout simplement, il ai ignoré la présence des armées grâce à quelques flèches aiguisées. Tel que cela avait été prévu, l'attaque fut lancée le 14 à l'aube, tandis que les premiers rayons du soleil pointaient à l'horizon. Une lumière rougeâtre illumina la scène tandis que tous retenaient leur souffle. Prise en étau mais pourtant stoïque, l'armée Erathienne attendait, son nombre étouffant les rires des plus malins qui pensaient remporter facilement la victoire.

On entendit de l'est à l'ouest de magnifiques discours de motivation, certains préférant remotiver une dernière fois leur troupes. La veille déjà, on avait entendu un Capitaine donner du courage aux troupes de Cydonia, une Femme à ses Sentinelles, une Autre à son armée reconstituée avec peine, un Compagnon et sa Reine aux troupes Astorgs et un Templier à ses compagnons d'armes. Tandis que le soleil baignait d'une lumière qui n'augurait rien de bon le champs de bataille, les deux armées se faisaient face. Les Erathiens étaient stoïques, attendant l'ordre d'attaquer et de tuer. Leurs lourdes armures ne semblaient pas les gêner outre mesure et pourtant, elles paraissaient peu enclines aux mouvements, peu être était-ce là leur seule faille ? Leurs armes d'ancienne époque auraient pu faire sourire si elles n'avaient pas été capables de fendre un crâne d'un coup d'un seul. L'impression de malaise, de haine et de néant qui émanait d'eux était palpable même pour un non Sensible. Leur peau blanche comme la neige de l'hiver passé, relevée par leurs barbes brune presque noir de jais donnaient une impression d'avoir à faire à des cadavres. Cette dernière bataille serait décisive et nul doutes que le sang coulerait. Ces terres arides seraient bientôt abreuvées du sang des braves et de leurs ennemis … L'herbe qui avait poussé partout dans la plaine serait bientôt noyée sous un torrent de sang. Les cours d'eau qui jonchaient la plaine de part et d'autre seraient bientôt à leur tour rassasiés par le liquide poisseux mais pour l'heure, le silence régnait. Les ennemis se faisaient face sans un mot, leurs armées bien organisées, leurs rangs bien propres. Seuls les battements de cœur incessants des soldats résonnaient à présent dans ce lugubre décor. Lorsqu'il apparut, plein de force et jaugeant d'un regard satisfait les armées adverses, tous savaient que la bataille ne tarderait pas à débuter.

Guerre, tel était son nom, tel était celui qui sonna la bataille des rois.

La charge fut sonnée après que chaque capitaine, chaque général ou chaque roi ai donné ses ordres. Dans cette lutte pour la survie même du peuple des vivants, seul l'espoir et la détermination sauveraient les âmes de tous ces soldats. Divers chants se firent entendre, divers ordres fusèrent et les belles armées bien rangées se dispersèrent parmi leurs assaillants. Désormais, seule une chose comptait, survivre, protéger ce qu'il restait du peuple des vivants de la folie d'un Dieu sans cœur.

Face à la tour.
L'armée Amazone avait été disposée de façon à refermer l'étau. Si les Cydiens étaient à l'est et les Astorgs à l'ouest, l'armée de la cité des femmes se trouvait face aux ennemis, face à la tour de la cité anciennement en ruines. Certains Soumis avaient eut l'autorisation de venir sur le champs de bataille, de toute façon, qui songerait à s'enfuir en plein milieu d'un combat dont la seule issue était la victoire ... ou la mort. Lyvie avait eut l'intelligence de choisir l'un des rares Soumis resté dans la cité pour la servir, l'un des seuls aussi à être médecin. C'était un choix judicieux. Elisabeth quant à elle s'était mise à côté de la vice-capitaine plus par défaut qu'autre chose mais au moins, elle était là. Elle se battrait pour la cité et ses soeurs. Chiko ... Chiko était sur le front aux côtés de l'Oblat et de Joris lorsque la folie de la bataille l'avait mené jusqu'aux filles. Le Compagnon s'était retrouvée aux environs des troisièmes lignes ennemies avec les amazones et le Soumis et une chose était sur, mieux valait que tous se serrent les coudes !

[ Les règles : ICI ]
[ Bon jeu ! ]

- Non, non, non et non !!! Bon sang, Edna, tu écoutes quand on te donne des ordre Gaya et moi. On t'a dit que tu resterais à l'arrière et que tu couvrirais nos soeur qui feront tampon, alors tu retournes dans les rang et plus vite que ça !

Moi, je savais obéir aux ordres et quand Gaya m'avais demandé d'organiser la formation des rangs, je m'y étais attelé avec mon enthousiasme naturel et avec toute l'autorité que j'avais sur les Lionnes en tant que vice capitaine. Et ce n'était pas la seule mission qu'elle m'avait confiée, car quelques jours plus tôt, c'est encore moi qui avait dû décider avec d'autres sentinelles des soumis qui nous accompagneraient sur le champs de bataille. Mon choix s'était porté sur Searan, un astorg trentenaire sacrément robuste. Mais si je l'avais choisi lui, ce n'était pas que pour ses beaux muscles, non.
Searan avait eu l'occasion de prouver à Muria qu'il lui était fort utile et aux lendemains de la bataille de Cydonia, c'est lui qui avait soignées les multiples estafilades qui marquaient encore ma peau halée à quelques endroits.
Un médecin de plus sur le champs de bataille ne serait pas forcément un luxe et puis il était fort sympathique pour un astorg. En effet, j'avais déjà eu de longues conversations avec lui, le soir quand je n'arrivais pas à dormir. Cette garce de Sarra rôdait souvent histoire qu'aucun ne s'échappe et ça ne rendait pas les choses forcément facile. Mais qu'importe.
Le plus important, c'était que le soleil commençait à pointer son nez, et les rangs semblaient enfin prêts, malgré les petite sottes qui ne voulaient pas se fondre dedans aussi bien qu'elle le devrait. D'ailleurs Gaya s'approcha de moi pour se confier :

- Je ne sais vraiment pas ce qu'elles ont aujourd'hui, mais j'ai été obligé de rugir pour me faire écouter. Pas trop stressée ?

Je laissai échapper un petit rire avant de lui répondre en la poussant de l'épaule pour l'embêter :

- Impatiente plutôt. J'ai hâte de voir mes flèches s'enfoncer dans la chair de ses pourceaux. Fais attention à toi...

Tout sourires, nous nous placions devant nos filles, attendant le signal de Philéa. Je vins prêt de Searan murmurant presque :

- Ne t'enfonce pas trop. Je connais ta force mais les Erathiens sont lourdement protégés. Même transformé, j'ai eu du mal à les mordre lors de notre dernière rencontre. Passe plutôt derrière Gaya après qu'elle les ait balayés, dans la confusion, ils ne pourront pas t'avoir.

Soudain, les clameurs commencèrent à retentir et je me retournai pour faire face à une vision qui aurait pu glacer le sang de n'importe quel guerrier. Les Erathiens se rassemblaient devant leur cité qui se redressait avec peine, cette tour en ruine qui nous faisait fasse nous prouvant que le temps avait eu raison des bâtiments d'Erathia. Ils étaient des milliers et à leur tête se dressait cette homme qui les menait la dernière fois. Guerre était bien là, fixant ses opposants, plein d'assurance. Le combat allait commencer. Philéa encourageait ses filles d'une voix clair, sans trembler. Il n'y eu aucune fausse note et seules maintenant brulaient dans mon coeur les flammes du courage et cette volonté de fer qui me permettrait de tuer et tuer encore.
Je saisis alors mon arc, encochant une flèche tandis que nos sentinelles firent de même. Gaya, elle, s'était déjà transformée, suivi de celle qui allait l'accompagner en première ligne. Son rugissement, résonna dans toute la plaine, et là, tout commença.
La charge était donnée et tandis que nos soeurs s'élançaient pour enfoncer les premières lignes Erathienne, je levai mon arc tout en le bandant avant de hurler :

- FEUUUUUUUU !!!!

Les flèches volèrent alors, s'abattant sur la marré humaine qui avançait plus loin et qui se vit perturbée par l'effondrement de ses membres, qui tombaient sur le sol, leurs vies fauchées par les traits meurtriers des archères.
Des cris de tous les genres se firent entendre mais je ne me laissais pas perturbée par cela, ordonnant une nouvelle salve pour couvrir Gaya.
Cette fois, beaucoup d'Erathiens n'eurent pas le réflexe de lever leurs boucliers, et rejoignirent ainsi leurs camarades déjà tombés. Puis j'ordonnais encore une autre salve, puis une quatrième, et une autre encore et ce jusqu'à ce que le chaos soit palpable. Les rangs étaient devenus désorganisé sur le front et il était désormais impossible de ne plus toucher un allié lors de tirs parabolique.
C'est à ce moment que j'aperçus un ours, frappant avec violence les colosses en armure. Je me retournai vers mes soeurs, le visages en proie à l'interrogation. Depuis quand les Lionnes comptaient-elles une amazone qui se transformait en ours ?
Regardant mieux, je compris alors ce qu'il s'était passé. Les Erathiens venaient d'abattre un homme au cheveux roux qui avait suivi son compagnon qui se débattait au milieu des haches ennemies. Ces astorgs avaient dû subir des combats houleux pour s'éloigner aussi loin de leur front et il fallait leur venir en aide, sans quoi ils allaient finir par les submerger.

- Alliés acculés vers l'ouest ! hurlais-je alors en commençant à courir, encochant une nouvelle flèche. Quand je m'arrêtai pour viser, j'entendis les cordes des arcs claquées derrière moi et je relâchai alors mon tir. Une vingtaine de flèche volèrent pour se ficher dans les failles des protections des Erathien, couvrant ainsi l'avancée des astorgs "perdus". Ne perdant pas de temps, je remis mon arc en bandoulière puis je me transformai en léopard pour rejoindre au plus vite l'homme-ours.

Plusieurs Erathiens me firent face et je changeai alors de forme, prenant celle qui était la plus imposante pour pouvoir les écraser. Désormais en tigresse, je bondis sur celui qui était le plus proche de moi, plantant mes crocs dans sa gorge qui m'aspergea de sang. J'esquivai ensuite le coup de marteau de son comparse qui enfonça les côtes de son ami agonisant. Je repris alors ma forme humaine, attrapant dans mon carquois une flèche que je n'encochai pas cette fois. Mais je la plantai dans sous l’aisselle avant de me faufiler entre les Erathiens. Désormais à coté de l'ours, je lui lançai :

Et bien et bien ! Besoin d'un coup de main ?

Sans attendre de réponse, je me transformai à nouveau en tigresse, prête à le soutenir ainsi que ceux qui nous avaient rejoint pour leur porter assistance.

[HRP @Chiko : j'ai supposé que tu prendrais ta forme d'ours pour le combat. Si ça ne va pas, dis le moi par MP que je modifie mon post].

[Me voilà ! (Enfin !) Pas de problème pour l'ours . J'espère que vous serez compréhensif quant à mon post vraiment nul à chier, mais là, ça fait un an que j'ai pas écrit, et j'suis pas douée pour les bataille. Promi, je ferai mieux !]

Tout s'était bousculé. Tous se bousculaient. Chiko ne vivait plus, il n'avait plus d'autre choix que de se laisser vivre, que se laisser porter par la mer houleuse. Il n'arrivait plus à comprendre ce qui lui arrivait, et ce, depuis l'enlèvement de sa Reine. Sa vie s'était arrêtée, stoppée net. Son sang ne circulait plus, son cœur ne battait plus, il était devenu froid. Ce qui lui permettait de continuer à vivre durant cette période était ce besoin sanguinaire de vengeance. Et il l'a assouvi. Enfin, Joris s'en était chargé pour tous les compagnons. Le retour de la tant aimée et désirée plus que tout Kriisten sonna le glas de cette haine. Pour autant, il ne se sentait plus comme avant.

La guerre se préparait, les combats avaient déjà commencé, le jeune guerrier se trouvait sur le champ de bataille, et il avait l'esprit ailleurs. Il suivait sans broncher les ordres de ses supérieurs. Totalement démuni, il ne réfléchissait même pas. Mourir ? Vivre ? Il ne parvenait plus à faire la différence, ces termes avaient perdu toute signification. Comme lui d'ailleurs. Pourquoi se battait-il ? Pour qui ? Il ne se posait aucune question. Le léger souffle sur le champ de bataille semblait avoir totalement balayé son cerveau. Son esprit avait lui aussi pris son envol.

Le vide dans son cerveau. Une agitation extraordinaire au dehors. Totalement passif, tout le monde s'activait sur le champ de bataille. Les ordres étaient criés haut et forts. Dans sa tête, ils avaient perdu toute consistance. Les messages d'espoir se métamorphosaient en discours ennuyeux. Ailleurs. Peut-être était-il déjà mort alors que les combats n'avaient pas encore commencé. L'agitation commençait à devenir de plus en plus forte. Le combat n'allait pas tarder à commencer, ce n'était qu'une question de temps. Après tout, qu'est ce qui allait changer une fois qu'il sera mort. Il regarda d'un air distrait ses camarades. Leurs visages restaient stoïques, mais leurs expressions traduisaient une certaine appréhension qu'ils cachaient bien. Mais lui, il n'avait pas besoin de se cacher, parce qu'il n'avait rien. Il n'avait même pas peur. Ils arrivaient. Tandis que les armées finalisaient d'organiser leurs placements, lui ne bougea même pas pendant quelques secondes. Il avait totalement perdu le contrôle de son propre corps.

Une vision. L'apparition de ces Erathiens à l'opposé du champ de bataille eut un effet d'électrochoc. N'était-il lui aussi une de ces créatures sans âme ? Que faisait-il ? Pourquoi était-il là ? Sa Reine lui était revenu. Les Cieux avaient exaucé ses prières. Il n'avait pas le droit de se laisser aller de la sorte. Tout n'était pas perdu. Il pouvait encore se retrouver Consort, et avoir cette place privilégiée pour être avec sa Lionne des Neiges. Ces affreux guerriers lui avaient prendre conscience qu'il n'était pas comme eux. Du moins, il en avait encore l'espoir.

Un espoir, une volonté, toujours la même. Il avait décidé de vivre, de survivre, et de combattre pour elle. En l'occurrence, l'impressionner en ce moment sera difficile. Par un effet de causalité inconnu, le voilà entouré de femmes, toutes plus musclées les unes que les autres. Quand avait-il perdu la trace des Astorgs ? Il l'ignorait, mais peut importe, il devait combattre pour réduire cette armée à néant.

Un ordre provenait de devant : une voix criarde ordonna de tirer sur l'armée s'approchant. Les Amazones étaient plutôt efficace, mais un peu d'aide ne serait pas de trop. Récitant une prière à Benu à la foi pour se faire pardonner de l'avoir délaissé ces quelques temps, et lui priant de lui donner la force nécessaire pour vaincre cette armée de morts-vivants. Ni une ni deux, il se transforma en Ours. C'était l'une des premières fois qu'il le faisait si rapidement. L'adrénaline y était forcément pour quelque chose. Il se précipita alors dans le tas, se défoulant de sa force sur les ennemis face à lui.

Tout à coup, parmi ce vacarme de cris stridents, coups d'épée, rugissements,... Une voix se démarqua de ce bruit de mort. A ses côtés, une tigresse venait de se métamorphoser. Elle lui proposa chaleureusement son aide, comme étonnée de le voir. Faisant un rapide tour d'horizon, il remarqua qu'il était en effet le seul ours dans le champ de bataille, il l'un des seuls hommes, outre un colosse à l'allure imposante. Ce bref instant de distraction ne fut pour autant pas sans conséquence. Un erathien lui toucha au bras. Cette petite égratignure de rien du tout le fit directement revenir à la réalité :

« Volontiers, on va les réduire en bouillie »

Ah le champs de bataille, les morts qui s'entassent.
La joie des combats.
Les épées qui s'entrechoquent, les boucliers qui se brisent les uns contre les autres, les éclats de magie ici et là, les armures enfoncées dans la chair. Tout cela n'était il pas bon ? Pour les alliés, surement pas, car si beaucoup de cadavres étaient étalés sur le sol, plus de la moitié venait de leur rangs pour le moment et pourtant, il était évident qu'ils avaient l'avantage. La foi, l'envie féroce de vivre, la volonté de défendre sa cité comme les êtres aimés, tout jouait contre les Erathiens sans âme et sans émotion. C'était une boucherie certes, mais elle aurait une fin heureuse, du moins, c'est ainsi que j'ai envie de l'écrire ! Les rangs étaient plein d'enfants de l'Oeil d'or, les seuls à maitriser autre chose qu'une arme et un style de combat archaïque. Ils se mouvaient souvent parmi les groupes d'alliés, frappant dans le dos de leurs ennemis qui jusque là les prenaient pour des amis. Cruel choix que de devenir traitre n'est-ce-pas ? Mais tous ne semblaient pas forcément satisfait de la mort des uns ou des autres. Tandis que le champs de bataille avait rapproché Chiko et Lyvie, voilà que deux adversaires s'approchaient d'eux.

Jumeaux.
A voir leur allure identique, leur façon de marcher et de se mouvoir en général, leur physique, ils étaient jumeaux.
Age ? Environ vint-cinq ans, peut-être trente. Pas plus, pas moins en tout cas.
Ils étaient elfes. De longs cheveux immaculés pour la jeune femme, des cheveux blanc comme neige mais court et en bataille pour le jeune homme. Des yeux verts cerclés d'une couleur noisette. Une peau de pêche. Des vêtements aux couleurs chatoyantes pour la demoiselle et triste pour le jeune homme. Paradoxe et unité à la fois.
Ils s'arrêtèrent devant vous tandis que vous veniez d'achever un Erathien.

" T'as vu ? T'as vu Ed ? Ils en ont tué un ! C'est moche ! Les méchants ! Il faut les punir ! Hein Ed ? Hein dit ! "

" Mouais ... "

Une hystérique. On aurait dit une hystérique tandis que son frère paraissait à côté de la plaque.

" On les puni ? On se transforme ? Tu prends lequel ? Moi j'aime bien le garçon ! Je peux prendre le garçon ? Tu veux bien ? "

" Mouais El ... si tu veux. "

Paresseux plutôt. C'était le mot juste, paresseux.
Autour de vous, le calme s'était fait, comme si l'hystérie de la jeune elfe avait poussé les soldats Erathiens à vous éviter, ainsi que vos éventuels alliés d'ailleurs ! Oh dans ce genre de combat, vous n'alliez pas vraiment en avoir besoin si ?
La jeune femme se mit à courir en direction de Chiko, elle s'élança en avant et l'instant suivant, ce fut un ours massif au pelage couleur de nuit qui s'élança dans sa direction. Son frère se dirigea vers Lyvie d'un pas nonchalant, ronchonnant tout ce qu'il savait. Il mit près d'une minute à se changer en panthère couleur de miel. Il était amusant de voir que leur apparence animale différait du tout au tout de leur apparence elfique. Désormais, la bataille était lancée !

[ Je vous demanderai de vous arrêter au moment où vous mettez en place votre première attaque envers Ed et El ^^ ]

Searan fit un pas en direction du loup géant, ce dernier le fixait intensément, le colosse sentit une sueur froide tremper sa tunique, il n'aimait pas l'animosité qu'il sentait chez l'animal, d'un seul coup de croc il pouvait sans doute le déchiqueter mais, sa maitresse semblait le contrôler aussi le médecin parvint à poser une main sur la plaie ouverture qui barrait la cuisse du loup.
Searan ferma les yeux et fit appel au pouvoir qui couvait au fond de lui, il sentit d'abord un picotement sur sa peau puis une étrange sensation d'engourdissement le gagna alors que l'énergie montait en lui. Il sentit son pouvoir se concentrer sur ses mains, puis lentement il s'étaya pour former des bancs invisibles qui recouvrirent la plaie, une douce chaleur dût se rependre dans le corps du gros animal, petit à petit la plaie se refermait. Le médecin gardait toujours les yeux fermés, son visage était un masque de concentration mais également de plénitude. Bientôt la blessure infligée au loup fut guérit et Searan rouvrit les yeux, son pouvoir mourut alors dans ses mains. Comme à chaque fois qu'il utilisait son pouvoir, un sourire mince vint fendre son visage, minuscule indice qui laissait entrevoir le bienêtre qu'il ressentait lorsqu'il s'en servait.
Il s'écarte du loup pour réaliser alors que Lyvie n'était déjà plus là. Surpris à moitié il la chercha du regard. Ce fut alors qu'il aperçut l'ours à la fourrure rousse qui se battait comme un beau diable face aux Erathiens, beaucoup furent mis en pièce par les actions combinées de Lyvie et de l'Ours.
Searan fit un signe de tête à l'amazone et le loup afin de leur indiquer qu'il en avait fini avec les soins, l'animal pouvait dès à présent replonger dans la mêlé, le médecin se rendit ensuite au chevet d'une amazone grièvement blessée au thorax, il répéta son opération, puis il passa à la suivante. La bataille n'avait pas atteint son paroxysme qu'il y avait déjà un nombre impressionné de mourant et de cadavre, le coeur lourd le colosse de Muria regardait des amazones agoniser sans qu'il puisse les aider, la guerre et ses horreurs, Searan dut fournir un effort surhumain afin de renflouer ses larmes, il s'était préparé à affronter la mort sur-le-champ de bataille mais, en réalité personne ne pouvait vraiment s'y préparer convenablement, il aida donc ceux qui pouvaient l'être.
Bientôt le conflit prit une nouvelle tournure, Searan nota une différence dans l'atmosphère qui régnait alors, comme... un calme sinistre, d'instinct il pivota en direction des deux metamorphes.
Deux Erathiens à l'allure étrange avait fait naitre une trouée dans les deux armées, ils avançaient en direction de Lyvie et de l'Ours roux avec à n'en pas douter la ferme volonté de les affronter.
Searan sentit son sang battre ses tempes ainsi qu'un pincement au coeur. Il fendit les rangs des guerrières de Muria afin de s'approcher des combats, son visage était un masque d'inquiétude pour la vie des deux combattants de son camps. Un duel pouvait se révéler très dangereux et le colosse de Muria se savait inutile s'il en ai, il risquait de gêner les deux guerriers s'il se joignait à eux mais il interviendrai si la situation dégénérait. Le duel s'amorça, un duel de métamorphe qui fit hoqueter de surprise le médecin

« La ferme les jumeaux ! »

Une voix tonitruante s'éleva de derrière les troupes Erathiennes qui s'étaient déjà reformées. A son son, les troupes s'écartèrent un instant comme elles l'avaient déjà fait lors de l'entrée des deux gamins. A la place avançait un homme de grande taille, battis comme un buffle. Il observa le champs de bataille alors que derrière lui, la marche de la mort reprenait. Les jumeaux se battaient déjà avec la Vice-Capitaine des Lionnes et le Compagnon, ne restait alors qu'un adversaire valable et surtout, à sa taille. Searan.
L'homme s'avança dans la direction de l'ancien Soumis et dégaina son énorme massue. Il la fit tournoyer un instant entre ses mains avant de s'avancer un peu plus dans la direction indiquée. Les jumeaux s'en sortiraient, ils s'en sortaient toujours les saligauds, mais lui aussi comptait bien avoir son heure de gloire. Il était fort et suffisamment grand pour impressionner les gens avant même de les frapper et pourtant, il était un elfe, le frère des deux métamorphes. Lorsqu'il fut en face du médecin des amazones, il se contenta de se mettre en position d'attaque. Il attendrait le premier coup.

[ Compétences : combat à mains nues, régénération, spécialisation à la massue ]

[Post pas terrible, qui sera peut-être modifié d'ici peu, j'entends par modifier, juste le style, pas le fond ]


[j'avais pas vu le post du mj, je ne l'ai pas pris en compte, mais je pense pas que ça pose problème n_n"]

[Pour l'ambiance : Rasatsu No En de Naoki Sato]

Ca fonctionnait ! Les Erathiens tombaient comme des mouches face à notre assaut combiné. L'homme-ours les massacrait avec une violence que je n'avais pas l'habitude de voir. C'était donc ça la puissance Astorg ? Je pouvais parfaitement entendre les cris des Erathiens dont les os se brisaient dans de lourds craquements et je pouvais aisément m'imaginer leur sang se déverser, souillant le sol des plaines arides. L'odeur métallique du fluide écarlate parvenait aisément à mes narine et me confortait dans cette folie meurtrière. Les entendre mourir était un soulagement pour moi, et je comprenais maintenant pourquoi Eléa en voulait tant à Mort et Azael et quel plaisir elle aurait de les massacrer tous.
Un coup de hache passa juste au-dessus de ma tête et j'en profitai pour planter mes griffes sous les bras de son porteur, lui arrachant les aisselles qui m'aspergèrent de sang, puis me retournant, je donnai un coup de me pattes arrière pour le faire s'écraser au sol où il mourrait dans une agonie douloureuse avant de me jeter une nouvelle fois dans la mêlée disparate. Je continuai alors mon ouvrage, pendant quelques minutes mais bien vite, un vide se formait autour de nous et la voix de l'Astorg m'interpella :

- Deux nouveaux ennemis en vue. Un vous a pour cible. Retirez vous immédiatement !

Je me retirai alors rapidement avant de me retourner pour contempler nos deux adversaires qui avançaient vers nous d'un pas lent. Le calme avant la tempête surement. Mais ce qui me choqua le plus, c'est qu'ils ne semblaient pas être des Erathiens. Elle se souvint alors de ce type à Cydonia qui avait massacré un bon nombre de Lionne armé de ses chaines. C'était la même aura malsaine qui se dégageait d'eux, comme s'ils avaient vendu leurs âmes au diable. Et apparemment ils voulaient en découdre. Je trouvai d'ailleurs cela fortement dommage car le garçon était vraiment mignon avec ces magnifiques yeux verts et son côté mauvais garçon le rendait vraiment choux. *Mais bon sang, à quoi tu penses Lyvie. Il est pas là pour faire des galipettes avec toi !*
Je repris mes esprits quand ils s'élancèrent vers nous en se métamorphosant. Quelle ne fut pas ma surprise quand je remarquais que chacune de leur transformation nous copiaient moi et l'homme-ours. La fille s'était transformée en ours au pelage sombre, tandis que son frère était devenu une magnifique panthère. C'est qu'il avait du goût celui-là et je trouvais dommage qu'il m'eut fallu le tuer.
Je m'élancer alors, allant à sa rencontre dans ma forme de léopard. Il allait voir de quoi je me chauffe le chaton. Une fois que j'arriverai à son niveau, je planterai mes crocs dans sa gorge.

Qui aurait pu croire que ces deux frêles jeunes gens avaient de si nombreux talents et autant de force en eux ? El et Ed cachaient bien leur jeu, il fallait l'avouer … La jeune fille se métamorphosa en ours et courut en direction de l'homme-ours tandis que le jeune elfe quant à lui prenait la même forme que l'amazone. Le combat promettait d'être passionnant ! El fonça sur Chiko, cherchant à la déstabiliser de tout son poids. Les coups volèrent sans qu'aucun ne parvienne à prendre le dessus sur l'autre, ce qui avait visiblement tendance à agacer la jeune elfe. Elle recula vivement d'un pas et se plaça hors de portée de l'ours tandis qu'elle hélait son frère.

« Ed ! Il est méchant celui-là ! La tienne a l'air toute facile ! On échange ? Hein dit ? Tu veux pas ? T'es méchant, je vais le dire à 'rand frère ! Pis d'abord t'es qu'un mufle ! Rand frère viendrait m'aider lui ! Il est où d'ailleurs rand frère ? »

Agaçante, c'était le moins que l'on puisse dire mais également très douée pour manipuler son jumeau qui, n'en ayant rien à faire de toute façon, préférait éviter les caprices de sa jeune sœur en obéissant plutôt que de partir dans des débats sans fin. Il abandonna donc sa proie sur place et se dirigea à revers en direction de Chiko. Une chose était sure, à deux contre un, ils n'allaient faire qu'une bouchée du Compagnon. Pris au piège entre les deux, Chiko n'avait d'autre choix que de rester sur ses gardes quant à Lyvie, elle avait tout intérêt à se dépêcher de venir au secours de son compagnon d'infortune si elle ne voulait pas subir le même sort après qu'ils aient fini avec Chiko !
Les dés étaient jetés. Ed et El semblèrent se regarder un instant tandis que l'elfe redevenue oursonne dirigeait sa patte vers la gorge de son ennemi et la panthère quant à elle s'apprêtait à bondir sur son dos.

[ Vous pouvez les attaquer et les blesser de façon à vous dépatouiller avec ça, par contre ne me les tuez pas encore XD ]

[HRP : Chiko et moi échangeons nos tours ^^]

Ce petit salopard allait souffrir. Seulement le voilà qui changeait de direction tandis que sa soeur était en prise avec l'astorg. Déloyaux jusqu'au bout ces foutus Erathiens. Ca ne se passerait pas comme cela, non ! Je redoublai d'effort pour le rejoindre rapidement car bientôt il serait pris en tenaille entre les jumeaux et s'ils étaient comme ce type à Cydonia, il valait mieux qu'il ne soit pas seul à les affronter.
L'oursonne était en train de se préparer à attaquer quand son frère arrivait derrière l'astrog, prêt à lui sauter dans dans le dos. C'était à ce moment là que tout allait se jouer. L'elfe attaqua l'ours, essayant de l'égorger avec ses griffes. Le guerrier parvint à l'éviter de justesse mais l'autre bondit tandis que j'étais à son niveau, après avoir réussi à réduire la distance. Sans hésité, je bondis moi aussi et mes griffes se plantèrent dans le flanc de la panthère tandis que mes crocs se resserrèrent sur sa patte arrière droite. Y mettant toute ma force, je parvins à le faire dévier de sa trajectoire, roulant au sol avec lui dans un nuage de poussière et de sang.
*Tu ne le toucheras pas mon coco, peut importe les caprices de ta soeur !* Sans doute l'avait-il compris quand il croisa mon regard de lionne, tandis que nous nous jaugions, tournant en cercle, chacun de nous rugissant pour intimider l'autre, et je sentis la tension à son paroxysme. Le premier qui ferait une erreur finirait à la tombe, et cette personne ne serait pas moi, du moins je l'espérais.

Sans prévenir, le voilà qui s'élançait, toutes griffes dehors. J'évitais sa charge et reculant mais le bougre était coriace et il s'acharnait. Je pouvais sans doute profiter de ça pour l'épuiser avant de l'achever et peut-être même qu'il ferait des erreurs. Une fois, deux fois, trois fois. Aucun de ses coups ne m'avait encore surpris comme s'il ne voulait pas vraiment fournir d'efforts pour me toucher. Tout n'était que demi-mesure, rien de bien conséquent je me demandai alors pourquoi je devais le craindre, surtout qu'il était blessé maintenant.
Le quatrième coup arriva, et cette fois je comptais contre-attaquer. J'évitai le coups avec maestria puis je me faufilai sur son flanc, les crocs prêt à saisir sa gorge pour mettre fin à sa triste existence.
Mais il n'était pas pressé de mourir apparemment car un rapide coups de griffe entailla mon museau délicat et il se rua sur moi, avant de me griffer au ventre et de me mordre vers l'épaule. Je rugis de douleur en me débattant du mieux que je le puisse, et finalement je parvins à le repousser avec mes pattes arrière avant de me relever avec difficulté.
Ce bâtard m'avait bien amochée mais son audace allait lui couter cher. J'allais lui faire payer.

[ Étant donné que tu as manipulé le Mj, que ce soit ses actes ou ses propos (qui soit dit entre nous ne collent absolument pas au personnage) alors que ceci est interdit par les règles, je comptais te demander d'éditer. Cependant, vu la qualité de ton post que je ne peux que reconnaître, je préfères que tu le laisses tel quel mais tu comprendras que je n'ai eut d'autre choix que celui d'achever le combat dès maintenant. ]

L'homme s'arrêta face aux insultes. Il n'aimait pas entendre brailler les jumeaux pour ne rien dire alors entendre quelqu'un l'insulter relevait surement du même ordre dans sa tête. « Erathien », non désolé, il était un elfe et fier de l'être. Battis comme un buffle, il était vénéré par sa famille et il appréciait cela, du moins, jusqu'à ce que les jumeaux lui volent la vedette. Mais En n'avait jamais eut envie de leur en vouloir, en fait, ils s'en foutaient royalement et avait la flemme de reprendre la place qui lui revenait dans sa famille. Aujourd'hui, il était au service d'Azael non pas parce que le Dieu l'intéressait, mais uniquement parce que les deux abrutis qui lui servaient de frère et sœur s'étaient mis dans la tête de servir le dieu. Il n'avait qu'eux, son but était de les protéger ou du moins, d'éviter qu'ils ne fassent trop de bêtises. Mais qui allait le protéger lui ?
En avança en direction de son ennemi, les coups fusèrent, il para, attaqua, profitant de l'avantage que lui offrait sa massue. Cependant, il ne parvenait pas à infliger de dégâts sérieux à son adversaire et les dommages que ce dernier lui causaient finissaient par le fatiguer. Lorsque l'échange fut terminé, que Searan s'éloigna le temps de reprendre son souffle, tandis que lui-même avait bien besoin d'un peu de temps, ils s'observèrent en chien de faïence.

Il avait assez repris ses forces, s'il frappait maintenant, le combat serait terminé. Seulement l'elfe, aussi massif soit-il, n'avait pas réfléchi à une chose essentielle … s'il était capable de se régénérer, d'ailleurs, ses blessures se refermaient déjà, il était en revanche incapable de réparer certaines blessures à temps et cela, l'amazone que Searan avait écarté l'avait bien compris. Nulle amazone ne tolèrerait qu'un homme ne la sauve sans qu'elle le lui ai ordonné. La flèche fusa en direction de l'adversaire tandis que sa massue allait s'abattre. En pleine tête parce que la garce visait bien. Le buffle posa un genou sur le sol, son visage figé à jamais dans un rictus de douleur et de surprise.

« Je ne t'ai rien demandé » précisa avec froideur l'Amazone, âgée d'une trentaine d'années, à Searan.

Aucun doutes que cette Amazone était de ce qu'on appelait les extrémistes à Muria, ne tolérant rien de la part des hommes. Peu importait, l'ennemi était mort et elle avait déjà filé en direction d'un autre. Désormais, Searan ne pouvait qu'espérer que Lyvie et Chiko s'en sortiraient sinon, il était leur unique espoir en tant que médecin comme en tant que combattant qui venait, malgré l'intervention de l'Amazone, de prouver qu'il était redoutable.

[ Lyvie > j'attends la réponse de Chiko pour te faire le post Mj ^^ ]

Ed était un gentil elfe. En général, il avait tendance à ignorer les suppliques de sa sœur jumelle mais quand la vie de cette dernière était en jeu, le jeune elfe était comme tous les garçons du monde ou plutôt, comme tous les frères du monde. Il avait beau se lasser très vite de El, il partait à son secours quand même. Changeant de direction, oubliant totalement l'Amazone, il avait quasiment atteint son but lorsque cette dernière le rattrapa. La panthère rugit de douleur lorsque les crocs du léopard se serrèrent sur sa patte arrière droite mais elle parvint toutefois à se dégager tandis que derrière elle, sa sœur rugissait à son tour.

Ignorant El, le jeune homme fit face à la lionne, ne détachant pas une seule seconde son regard de cette dernière. Ed était quelqu'un de fainéant certes mais pas suffisamment pour laisser quelqu'un lui prendre sa vie ! Pesant rapidement le pour et le contre, il comprit que sa jumelle pourrait s'en sortir le temps qu'il se débarrasse de l'Amazone néanmoins, il fallait qu'il fasse vite et c'était justement pour cela que ce dernier attaqua le premier, encore et encore. Fatiguer son adversaire était primordial. Le but du jeu n'était pas de toucher le léopard, il en avait bien trop la flemme, tout ce qu'il souhaitait était simplement de la fatiguer pour aller rejoindre sa sœur.
Lorsque Lyvie l'attaqua directement, visant cette fois-ci la gorge, ce fut par instinct qu'Ed saisit l'épaule de la jeune femme et la griffa sur le museau. Le jeune homme était tout sauf vindicatif ou hargneux, il aidait, son rôle s'arrêtant là. Il s'éloigna d'un bond, jaugeant toujours la vice-capitaine à présent blessée quand quelque chose se brisa.

El était blessée, cela fit tressaillir le poil de Ed tandis qu'il jetait un regard vers sa sœur. Un rapide coup d'œil lui permit de comprendre que leur adversaire avait réussit à l'atteindre au cou. Si seulement il s'était transformé plus vite, il aurait pu dire à El de ne pas bouger, de l'attendre pour éviter que la plaie ne se fasse trop béante une fois humaine ! La jeune femme oubliait toujours que la douleur des coups étaient plus importantes une fois sa forme humaine recouvrée. Si Ed avait toujours été paresseux et calme, El était une tête brulée. Elle se transforma sous les yeux médusés de la panthère. Si l'entaille semblait peu profonde sous sa forme d'ours, ramenée à une gorge humaine, c'était une boucherie. A peine El voulut-elle prononcer un mot que du sang perla sur les commissures de ses lèvres. Elle écarquilla les yeux tandis qu'elle déposait un genou à terre. Une flopée de sang jaillit alors et la jeune femme tomba à terre, morte. Quelque chose se brisa chez Ed, leur lien si précieux de jumeaux venait de s'éteindre, comme s'il n'avait jamais existé. La panthère rugit si férocement et si tristement que Lyvie n'osa pas l'attaquer, sans doutes trop surprise de cette réaction. La suite allait la surprendre d'autant plus.

La panthère oublia le léopard et se mua elle même en guépard. En un éclair, elle fut au côté de sa jumelle et reprit forme humaine. Ed était la paresse incarnée et son trouble était presque risible pour ses ennemis mais qu'avait-il à perdre. Il caressa la joue de El, pleurant en silence et se redressa, le regard soudain vide de sentiments. Il fit face à l'Amazone, comme si le meurtrier de sa sœur n'existait plus à ses yeux.

Dans son regard, on pouvait lire la tristesse immense que la perte de El lui causait. La gamine était chiante, il ne pouvait pas le nier mais elle était sa sœur. Ses yeux semblaient dire à Lyvie « vas-y, tue moi », de toute façon, c'était un peu comme si il était déjà mort mais il avait la flemme de se donner la mort, sans parler de la honte que cela apporterait à sa famille.

[ Bon, ce n'est pas top mais comme Chiko devait être désengagé j'ai fait au mieux x) Du coup, Lyvie, tu as le choix, soit tu tues Ed parce que tu l'estimes trop dangereux, soit tu le laisses en vie. ]

Chiko désengagé ]

L'odeur du sang m'empêchait de me concentrer sur ce qu'il se passait autour de moi et je ne pouvais pas me permettre de détourner un seul instant les yeux de mon adversaire. Il était vraiment redoutable et il aurait largement le dessus dans ce combat. Ma blessure au ventre était superficielle mais elle me handicapait tout de même. Mais quelque chose était venu perturber mon adversaire qui hurlait maintenant et de rage, et de désespoir ce qui lui valu un regard interrogatif de ma part.
Ma surprise se fit encore plus grande quand je le vis s'éloigner de moi en courant, me fuyant et m'ignorant complètement. Etait-ce une feinte pour m'attaquer ensuite ? Je ne savais vraiment pas quoi faire en ce qui le concernait et je ne l'attaquai pas finalement. Ce n'est que quand je me retournai que je compris alors ce qui c'était produit. Chiko avait abattu sa soeur, qui gisait dans un flot de sang souillant la terre.

Je ressentis un peu de pitié pour l'elfe qui caressant tendrement la joue de son double antithétique, pleurant toutes les larmes de son corps et quand je m'avançai vers lui avec prudence, il me regarda avec cette profonde tristesse et ce désespoir qui l'assaillaient, et il n'eut même plus besoin de parler pour implorer sa propre fin. Je repris forme humaine en m'approchant de mon ennemi inoffensif, me tenant le ventre, je murmurai un "Désolé" peu audible.
Ce n'est que maintenant que je comprenais qu'il n'était pas vraiment méchant et finalement, je me demandais si sa présence sur le champ de bataille n'était pas un beau gâchis. Il était un frère aimant, et finalement, il n'était pas si différent d'un autre humain. Deux de mes subordonnées étaient en train de s'avancer vers lui pour l'achever mais je hurlai alors :

- Non ! Si je vois l'une d'entre vous frapper un homme qui s'est rendu, je vous jure que je vous ferrai passer un mauvais quart d'heure. Vous n'êtes pas des lâches alors ne vous abaissez pas à ce genre de choses et allez vous rendre utiles là où on se bat encore. ET BOUGEZ-VOUS !

Elles repartirent en me lançant un regard noir que j'ignorai foutrement. Elles avaient obéit à mon ordre, leur en déplaise. Mais au moins elles l'avaient fait. Je m'accroupis alors auprès de l'elfe, et je tentai même un geste de réconfort qu'il ne repoussa pas. Ma main essuya l'une de ses larmes avant de se poser sur sa joue. Il avait envie de mourir, et c'était compréhensif. Mais je ne pouvais pas, du moins pas avant de lui avoir parlé.

- Tu n'es vraiment pas quelqu'un de méchant. Pourquoi es-tu là ?

Il ne répondit pas. Il se contentait de me regarder avec cet air suppliant. Il n'avait plus envie de vivre. Je ne pouvais pas le laisser dans cet état mais le tuer était-ce vraiment la bonne solution ? Je souhaitai alors qu'il continue à vivre, naïvement, et surement parce qu'il m'avait touché quelque part. Mon faible pour les hommes me donnait des idées bizarre parfois et avec la tendresse d'une amante, je le pris dans mes bras en caressant ses cheveux en disant :

- Chez les Nùas, la mort n'est pas une fin. C'est juste le début d'un long voyage vers une nouvelle existence dans la sphère des esprits. Où qu'elle soit maintenant, ta soeur guidera tes pas. Elle veillera sur toi et sera toujours une parti importante de toi. C'est pourquoi il ne faut pas que tu meurs, tu comprends. Elle vivra à travers toi si tu restes en vie.

J'avais l'impression de parler à un gamin, alors qu'il était plus âgé que moi de quelques années. Encore une fois, il ne répondit pas. Je laissai maintenant la bataille suivre son cour. Elle avait déjà bien trop tué et elle n'était plus vraiment en état de continuer de toutes manières. Une lumière vint alors des cieux, éblouissante et le temps s'arrêta pour les combattants. Etait-ce la fin de tout ?

[Désengagé]

Lorsqu'une flamme lumineuse s'éleva soudainement de l'arrière de l'armée d'Azthia, ce fut comme si la planète venait d'inspirer à nouveau. Sur le champs de bataille, un souffle, un murmure parcourut les rangs, chuchotant aux oreilles. Et peu à peu, civils comme soldats erathiens, hommes comme femmes, vieillards comme enfants arrêtèrent de se battre.
Un sourire, un véritable sourire naquit sur leurs lèvres, transmis par le vent: pas un sourire mauvais ou un sourire idiot, non. Le sourire du bonheur, de la paix retrouvée.

Alors qu'Azael, apaisé, aimé et pardonné, quittait le monde des mortels et son enveloppe charnelle, la grâce des dieux, peu à peu, touchait ce peuple qui avait subit de plein fouet, pendant plus d'une centaine d'années, leur vengeance: jamais les civils Erathiens ne s'étaient battus pour conquérir ou pour le plaisir de tuer. Retrouver leurs âmes, redevenir entiers dans la mort, voilà quel était leur seul objectif. Ainsi, alors que chaque sentiment reprenait vie en eux, alors que la douleur de l'humanité arrachée s'éteignait jusqu'à la dernière flammèche, le sourire du soulagement les emporta pour de bon.

Le vent souffla, emportant leurs corps de cendres, répandant la poussière de leur vie sur chaque arbre, pierre et océan qu'ils avaient tant aimé durant leur vies. Sacrifiés, impuissants, sur l'autel de la guerre et la jalousie des dieux, les Erathiens purent enfin accéder au Paradis qu'ils méritaient tant.

[ Désengagés : Searan, Elisabeth ]
[ Si vous le souhaitez, vous pouvez répondre jusqu'au 31 juillet après ce post Mj pour vous désengager, sinon, ce post vous désengage. ]