Ce matin s'annonçait jusqu'ici très bien pour Talphan qui émergeait doucement de son sommeil. Bien sûr, le soleil avait déjà fait une bonne partie de son trajet dans le ciel et le commun des mortels considérait qu'on était au beau milieu de l'après-midi. C'était sans doute le rythme de vie que c'était donné notre ami almer qui lui faisait se lever du lit aux environs des seize heure. Il s'en contentait très bien, il fallait dire que ces passe-temps en ce moment se résumait plus ou moins à zoné à travers les rues, à déposséder le premier quidam de ses pièces durement gagner et de les dépenser toute la nuit durant pour de l'alcool. Cependant, aujourd'hui Talphan s'ennuyait. Il connaissait par coeur les rues du quartier sud, évitait de se retrouver près de la caserne pleine de soldat en mesure de vous tuer d'une dizaine de manière et ne s'aventurait pas à l'académie où des soldats en herbe apprenait comment vous tuer d'une dizaine de manière différente. Quant au Palais des Neiges, recelant sans doute tout un tas de richesse, il était très bien gardé. Restait le port, qu'il pouvait arpenté à sa guise sans risquer de finir vidé de son sang... Quoi que. Il n'aimait pas s'y rendre à cause de l'air de la mer qui était à vous glacer le sang. Et tous ces marins, avec leurs bras comme deux cuisses... Rien de très accueillant en somme, mais le port recelait un bon nombre de taverne encore inexplorée et d'immenses marins imbibés d'alcool pour fêter le fait qu'ils soient à quais.

Talphan passa ainsi une bonne heure à tourner traîner de-ci, de-là. Il s'arrêta regarda un bateau, une goélette très bien ouvragé pour son oeil de novice en matière de navire, déchargé un stock important de poisson, mais il décida de continuer sa route bien vite à cause de l'odeur de poisson qui était trop imposante à son goût. Un navire marchand beaucoup plus imposant déchargeait une cargaison, ce qui amena le voleur à se demander s'il n'avait pas tout intérêt à venir ici plus souvent. Il y avait énormément de mouvement et personne ne s'offusquerait si on allégeait un peu le contenu d'une caisse ou deux. Il y réfléchirait. Pour l'heure il faisait soif ! De la marche de celui qui sait qu'il va étancher sa soif et accessoirement se rincer l'oeil sur une serveuse ou deux. Talphan alla au plus prêt, une auberge tout ce qu'il y a de plus normal. A l'instant où il allait rentrer, une file de trois gaillards grand comme une montagne sortit un peu éméché et l'inévitable arriva. Talphan percuta le premier, qui ne sembla pas s'ébranler alors que l'almer eut l'impression d'avoir percuté le mur. L'autre l'insulta, disant d'ouvrir les yeux. Bien sûr, il n'avait jamais dit ça, mais pour mieux valait ne pas retranscrire ses paroles exacte. Comme tout le monde s'en doute, il n'eut pas qu'un simple choc entre les deux. Voleur depuis sa plus tendre enfance, Talphan profita de se contact pour attraper la bourse de l'homme ivre. Il entra donc dans l'auberge tout souriant, avec de quoi s'amuser un peu.

L'intérieur de la taverne était tout ce qu'il y a de plus normale, comme on peut s'en douter. Des tables en bois, des chaises en bois, des serveuses bien proportionné, un tavernier bourru et barbu. N'oublions pas les fameux piliers de bar, fidèle au rendez-vous. Une serveuse attira son attention, tout d'abord par une chevelure rousse magnifique assez voyante et un teint de crème. Sans la quitter des yeux, il alla s'installer à une table non loin du bar. Elle avait une démarche souple et agile, cela lui donnait un air de félin en chasse. Une autre serveuse lui pris sa commande. Une bière bien fraîche. Talphan compris bien vite que la rouquine était en chasse, elle chassait la bourse. Son mouvement était parfait, il eut même du mal à le percevoir tellement il était exécuté avec dextérité et sans faille. Elle avait eu un très bon entrainement et quelque chose lui disait que cette jeune femme était encore bien plus capable que cela. Talphan sirota sa bière, observant le balais de la serveuse qui semblait s'en donner à coeur joie. La curiosité le piqua à vif. C'était une simple taverne, elle était trop douée pour rester dans un tel lieu. Alors pourquoi ? Il ne voyait qu'un moyen de le savoir. Lorsqu'elle passa à côté de lui, elle l'interpella.

"Excusez-moi mademoiselle, je crois que vous avez oublier ceci tout à l'heure." Lança-t-il.

Il posa la bourse de l'homme qu'il avait volé avant d'entrer. Cette jeune femme n'avait surement pas la moindre idée de qui était le possesseur légitime de cette bourse mais elle était intelligente, cela se voyait. Elle comprendrait surement de quoi il en retourne. Aussi enchaîna-t-il :

"Une autre bière s'il vous plait, je pense qu'il y a assez là dedans." Demanda-t-il en souriant.

Maintenant qu'il avait engager la conversation avec elle, il espérait qu'elle ne joue pas les ignorante. Sinon, il devrait forcer le destin. Surtout que lui avait fait preuve de franchise, il pouvait en espérer de même en retour, non ?

[ Je n'ai pas eu le temps de faire mieux, je dois rejoindre Jacen et poster son RP avec Asora avant ... désolée ! ]

Le ballet avait commencé et autant dire que la jeune femme semblait être une acharnée. De clients en clients, ses mains habiles servaient dans la lumière les bières, les victuailles et les soupes tandis que dans l'ombre, elles fouillaient avec dextérité les poches, les manteaux et même les pantalons des pauvres âmes de la taverne. Personne ne se doutait de rien et le sourire qu'elle affichait sans cesse inspirait la confiance, pire que tout, la sympathie. Nul doutes que les clients étaient loin de se douter de son petit manège et nul doutes non plus que la jeune femme y prenait grand plaisir. Ainsi, elle détroussait les entrants comme les imbibés ... c'était à vous dégouter du métier non ? Pourtant, contre toute attente, elle savait également se montrer très prudente, par exemple, elle ne choisissait pas n'importe quelle victime. Les femmes accompagnées d'enfants en bas-âge étaient épargnées, ainsi que les vieillards habillés de guenilles. Elle ne volait visiblement que les riches et les saouls !

La jeune femme aux cheveux roux s'approcha de toi, se demandant surement ce qu'un homme pouvait faire dans un bar sans consommer, à moins qu'elle ne se soit tout simplement rendu compte du fait qu'elle ne t'avait pas encore fait les poches. Tout était possible avec ce genre de femmes ! Elle sourit lorsqu'elle remarqua la bourse sur la table et qu'elle fit le lien avec ta remarque. Avec ce même sourire énigmatique, elle posa devant toi une autre bourse qui devait te paraitre bien familière, et ajouta avec taquinerie :

" Et vous ceci. "

L'Astorg fit un pas de côté, comme pour s'éloigner puis revint devant toi et murmura :

" Ce n'est pas bien de voler le terrain de jeu de ses petits copain mon garçon. "

Son regard se fit un instant carnassier tandis que son visage reprenait avec une simplicité affolante son air chaleureux. Elle allait partir servir un autre client lorsqu'elle t'entendit lui demander une autre bière. Tu en avais déjà pris une ? Elle ne l'avait pas vu en tout cas, en même temps, si elle était la plus mignonne des serveuses de la taverne, elle n'était pas la seule. Les autres étaient cependant bien loin de se douter du petit jeu qu'elle avait mis en place, n'hésitant pas à voler le pour-boire de certaines de ses collègues. Toutefois, la demoiselle était intriguée par ton comportement aussi, une bière à la main, elle revint te l'apporter et s'assit en face de toi, accoudée au bar, la main sous le menton, l'air songeur et ne cessant de te dévisager. Son visage, détendu, semblait te dire "alors mon petit, qu'est-ce-que tu veux ?" mais elle gardait le silence. Par jeu sans doutes plus que par nécessité car visiblement, elle n'avait pas honte de sa nature.

Les déclarations de la jeune femme était pour le moins surprenante, voir même troublante. Cette voleuse appartenait à une famille puissante disait-elle. Une famille grande et puissante, il n'y en avait qu'une. La Guilde. La Guilde des voleurs, dirigé par une légende plus qu'un homme, le Loup Solitaire. Personne ne l'avait jamais vu, on disait qu'il était à l'origine de la guilde et que ce fondateur la gérait lors. Cela faisait prêt de deux cents ans, bien avant la chute d'Erathia. Bien entendu, cela le faisait aucun doute que le Loup Solitaire était un pseudonyme que se transmettait les rois de la guilde, pour conserver le mythe et l'irréalité de ce chef. C'était l'explication la plus logique, mais peut-être pas la vérité. Lorsqu'il vit repartir la serveuse après lui avoir proposé de rejoindre sa « famille », Talphan hésita un instant, cligna des yeux et se leva en jurant intérieurement. Rien ne lui indiquait qu'elle ne le menait pas en bateau, pourtant, il avait le pressentiment de jouer un moment important de sa vie dans cette taverne. De toute façon, il n'avait que très peu de choses à perdre et tellement à gagner que le jeu en valait la chandelle. Il alla se planter devant elle, du côté consommateur du bar, juste à côté d'un marin. Ce dernier lui tournait le dos et observer les formes d'une autre serveuse de la taverne. Il n'en fallait pas moins à l'Almer pour lui subtilisé son verre et en boire une longue gorgée avant de le reposer à sa place sans que l'homme ne s'aperçoive de rien. Talphan regardait la femme avec le plus d'aplomb dont il était capable.

" Je veux en faire partie, dit-il d'une voix basse mais profonde, que dois-je faire pour ça ?"

Sa posture était droite, ses yeux débordant de détermination. C'était assez impressionnant alors que dans sa tête, il voyait la possibilité qu'il se soit emballer et que ses espoirs finissent par le décevoir. Cependant, il ne laissa rien paraître pour la simple et bonne raison que la chance pouvait très bien lui sourire. Quitte à foncer dans le mur, autant le faire bien. La guilde des voleurs ! La Guilde, c'était un rêve pour chaque gredin et pour chaque tire-laine, l'intégrer n'était pas si aisé que ça, Bien que Talphan n'ai jamais rencontré personne qui ait voulu y entrer, ou ai pu s'approcher d'un tel but. Sans doute y avait-il une épreuve de force, un objet à voler, ou une personne en particulier. Ca. Seul l'avenir le lui dira.

[désolé c'est très short mais là j'ai vraiment pas d'inspi...]

Elysia sourit (si elle n'avait pas ce nom là avant tant pis XD). D'un geste ample, elle détacha son tablier, prit la précaution d'en prélever l'argent dans les poches, le mettant en sureté dans sa propre bourse bien cachée sous ses vêtements et pour finir, elle annonça d'une voix bruyante qu'elle quittait le service. Personne ne sembla s'en faire particulièrement pour elle et sans doutes avaient-ils l'habitude car lorsqu'elle te fit signe de quitter les lieux, personne ne la retint. Une fois dehors, elle profita quelques secondes de la fraicheur relative de ce début de soirée et posa sur toi un regard amusé avant d'ajouter :

« Il existe un palais ici, un magnifique palais dans lequel se trouve une magnifique épée d'apparat appartenant au Capitaine des Compagnons. Je la veux. »

Elle sourit avant d'ajouter plus sérieusement :

« Ce soir, à minuit »

« Bon courage ! » se moqua-t-elle.

Sans même attendre que tu ne réagisses, la jeune femme se faufila dans les rues et disparut, seul son rire taquin subsista quelques secondes après son départ.

[ … ]

Le palais des neiges se dressait devant toi et, seuls deux gardes faisaient défaut à ton entrée. Ils étaient armés certes mais leurs armes n'étaient pas dégainées. Il était évident que face à eux, tu risquais d'avoir du mal à entrer mais tu avais de la chance. Il suffisait de regarder au dessus de leurs têtes pour comprendre qu'il te serait plus ou moins aisé de rentrer dans les lieux. Une corniche, une branche non loin, et si tu usais de tes talents d'acrobate pour entrer par les toits ?

[ J'ai fait une ellipse entre le moment où Elysia part et celui où tu arrives devant le palais, à toi de voir si tu veux décrire ce qui s'est passé entre ou pas ^^ ]

La porte était devant toi, tel un césame qu'une voix douce et suave suffit à ouvrir avec la bonne formule magique. Ta main sans doutes un peu tremblante, car si tu te faisais attraper, nul doutes que ta tête roulerait aux pieds du Capitaine des Compagnons, se posa sur le lourd linteau de bois tandis que la porte s'ouvrait dans un soupir. La salle était plongée dans la pénombre que seul le clair de lune filtrant par la fenêtre éclairait. Il suffisait d'entrer dans la pièce pour se sentir mal à l'aise, les odeurs de sérieux et de formalise qui y régnaient étaient étouffantes, même pour les Compagnons mais peu importait, le saint graal était proche, palpable même pour ainsi dire. Alors qu'un bureau sobre surmonté de piles de papiers sans doutes importants mais pas assez toutefois pour être rangés ou cachés des yeux indiscrets, trônait à droite de la salle, une épée était posée à côté sur un petit piedestal. Sans être de grande qualité, elle était suffisamment belle et finement décorée pour deviner qu'elle appartenait au Capitaine. Tandis que tu avançais vers l'objet qui t'ouvrirait les portes de la guilde des voleurs, un souffle dans ton dos te fit comprendre que tu n'étais pas seul dans la pièce. Un ennemi ? Non, simplement une jeune femme au regard amusé et à l'allure … allumeuse. Elysia se tenait face à toi maintenant que tu t'étais retourné dans sa direction et son sourire amusé indiquait que les choses n'allaient pas forcément mal tourner pour toi. La demoiselle posa une main à l'allure fragile mais qui décelait une poigne sans pitié au contact sur ton épaule. Un sourire fin étira ses traits tandis qu'elle ajoutait :

« Ce soldat Almer t'as bien aidé, sans doutes s'en mordra-t-il les doigts demain ! Une chance pour toi qu'il ai parlé Cydien. Une chance aussi que cette branche ai pu supporter ton poids et qu'aucun garde n'ai croisé ta route. »

Le ton employé tranchait complètement avec le sourire calme et amusé qu'elle te lançait. Haché, tranchant comme le fil d'une lame trop aiguisée, son ton indiquait clairement des reproches et pourtant, elle ne semblait pas avoir fini sa phrase.

« Une chance pour toi que tu sois arrivé avant moi ici. »

Elle ne cessait de te regarder dans les yeux, un regard cruel et froid comme si elle s'apprêtait à te tuer mais au contraire, elle soupira et relâcha l'emprise sur ton épaule. Un instant, la belle rousse baissa le visage en direction du sol pour finalement arborer un magnifique sourire et dire d'un ton détendu :

« La chance sourit toujours aux voleurs, bienvenu chez toi. »

[ Mission terminée, encore désolée de devoir écourter et pire que tout, d'avoir mis si longtemps à répondre ! Tu intègres par ce topic la guilde des voleurs, félicitations ! ]