Je n'avais pas vraiment l'habitude de trainer dans les bars, qu'ils soient amazones ou autres, je n'avais jamais pris le temps de me rendre dans ce genre d'endroit. Je connaissais vaguement le Bar bu de nom parce que Kiera avait soufflé une fois ou deux qu'elle regrettait de ne pas pouvoir s'y rendre plus souvent, sa propriétaire n'étant autre que sa meilleure et peut-être seule amie. Un truc du genre « Gaëlle » je crois, je n'avais pas la mémoire des noms. Alors pourquoi aujourd'hui plus qu'un autre jour ? Je n'en savais fichtrement rien.
En réalité, ce n'était pas tout à fait exact. Kiera avait tendance à être un peu déprimée ces derniers temps, certes elle ne le montrait pas, mais pour quelqu'un comme moi qui ne maitrisait pas tellement bien l'Esprit, ses sentiments refoulés devenaient des pointes de flèches meurtrières à chaque fois que je la croisais. Je devais bien avouer que j'admirais son masque imperturbable derrière lequel elle cachait tous ces sentiments terribles mais quand même … Alors que je l'avais croisé dans un couloir un soir où elle sortait d'une réunion, encore une, avec ma mère, je lui avais demandé ce qu'il se passait. Je n'avais jamais apprécié Kiera plus que ça par le passé, en réalité, elle m'agaçait avec son air supérieur et sa réussite constante dans tous les domaines où j'étais vouée à échouer lamentablement. Je détestais aussi la confiance absolue de ma mère en sa petite personne et je la jalousais, ni plus ni moins. Mais bon, avoir une Chef des Sentinelles perturbée par ses propres émotions c'était pas vraiment bon pour notre image alors il valait mieux que je m'en occupe, moi qui semblait être la seule à avoir remarqué son malaise.

La jeune femme ne mit pas longtemps à cracher le morceau, forcément, quand on usait de son titre de princesse et de sa supériorité hiérarchique théorique, ben même la chef des Sentinelles ne pouvait pas y résister ! Kiera m'avait alors raconté que Gaëlle – il me semblait – avait été la propriétaire du Bar bu jusqu'à récemment. En effet, l'amazone avait fui la cité, désertant les rangs avant la grande bataille et visiblement, cela minait Kiera. Pour ma part, ça me mettait plutôt en colère ! Comment pouvait-on abandonner les siens si près d'une grande bataille ? Je n'avais surement pas toutes les cartes en main et j'avais plus ou moins appris à faire la part des choses et à ne pas juger trop vite les gens mais quand même, certaines choses me dépasseraient toujours. C'était sans doutes par curiosité malsaine que j'avais eu envie d'aller voir ce fameux établissement. J'avais cru comprendre qu'il venait d'être racheté par une jeune de la cité. Sans attendre, une fois devant les lieux, je poussais la porte et entrais.

« Bonjour » me contentais-je de dire à la cantonade.

[ Pour une entrée en matière c'est pas génial XD ]

[Non, ça va ^^Pourquoi tu as mis « D-H » dans le titre de ton sujet ?On ne le fait pas en début printemps ?]

Flowène leva les yeux du livre qu'elle lisait. Toujours pas de client. Elle en avait marre. Depuis qu'elle avait pris la relève de Laïssia, sa co-gérente, le Bar Bu restait désert, et elle aurait voulu que quelqu'un se pointe. Surtout qu'elle venait de fini son documentaire sur les stratégies de défenses guerrière. Qu'elle avait commencé ce matin. Qui faisait à peu près 600 pages. Pour dire à quel point le manque de clients avait été ennuyeux. Au début, ça ne l'avait pas dérangée, mais maintenant qu'elle n'avait plus rien à lire, c'était autre chose. Et dire qu'elle avait son jour de congé en tant que Sentinelle ! Là au moins, elle aurait quelque chose à faire !Et la jeune Elfe ne pouvait même pas faire un saut à la bibliothèque, vu que, si un client arrivait, elle ne pourrait l'accueillir.
L'Elfe soupira, referma son livre avec regret, et se leva de la chaise où elle s'était affalée. Flowène se dirigea vers le comptoir, et, ne trouvant pas quoi faire d'autre, elle attrapa un verre (qui brillait évidemment parfaitement, comme du cristal), prit un chiffon et l'astiqua plus, si ce n'était possible.
Puis, elle passa à un deuxième verre, un troisième, un quatrième...
Heureusement, au bout du cinquième, la porte de son Bar s'ouvrit et une jeune personne (qui semblait avoir à peu près son âge). ENFIN !!!Flowène l'avait sûrement croisée, elle ne savait pas si elle la connaissait.
La personne lança à la cantonade :

Bonjour.

Flowène se précipita vers la jeune femme. Pas question de laisser partir sa première cliente de la journée.

Bonjour ! Bienvenue au Bar Bu. Je me présente, Flowène ! Je suis la nouvelle propriétaire !

Flowène avait dit ça avec une certaine fierté. Elle n'avait racheté ce Bar, qu'elle avait toujours adoré pour son ambiance et son aspect naturel, que récemment, et elle n'avait pas eu l'occasion de dire à beaucoup de monde qu'elle avait une échoppe. Alors, si l'inconnue devait être des premières à le savoir, elle le serait. Même si la jeune femme la prendrait sûrement pour une vantarde, ce que l'Elfe n'était pas...enfin, c'est ce qu'elle pensait...

Vous pouvez vous installer sur la terrasse, à un table, ou au comptoir. Installez-vous, je viendrais prendre votre commande quand vous serez décidée.

Elle lui adressa un sourire chaleureux. Et lui tendit la carte des commandes, qu'elle avait prit avant d'accueillir la visiteuse.

Je m'attendais à plus de monde, dans mes souvenirs, même si j'avais rarement été en classe avec les autres filles de mon âge, mais Philéa avait insisté pour que j'assiste à certains cours malgré tout, pour faire comme tout le monde et m'imprégner de la cité, le Bar bu me semblait plus populaire. D'après Kiera, il était toujours pleins de clientes habituées comme de Soumis qui venaient dépenser leur maigre salaire pour oublier sans doutes leur condition. Là, je ne voyais qu'un établissement certes accueillant mais vide. Une jeune femme s'approcha de moi avec précipitation, comme si elle craignait que je ne m'enfuis ou je ne sais quoi. En fait, je ne savais même pas pourquoi j'étais là alors bon … Une chose était sure, vu comment elle me parlait, cette jeune femme ignorait que j'étais sa princesse. D'ordinaire, je lui en aurais tenu rigueur mais le devais-je vraiment ? Pour l'heure, je préférais écouter ce qu'elle avait à me dire, non pas que ça m'intéresse plus que ça mais quand même.
La jeune femme se nommait donc Flowène, je tâcherai de m'en souvenir et à vrai dire, son prénom ne m'étais pas étranger. Cherchant dans ma mémoire où j'avais pu l'entendre, je me souvins que j'avais du l'apprendre lorsque Philéa m'avait confié la liste de nos troupes. Elle voulait que je connaisse leur noms, à toutes. Merci du cadeau ! Je m'étais exécutée mais je n'en voyais toujours pas l'intérêt. A quoi étais-je avancée de savoir que cette fille était une de nos Sentinelles ? A la limite, je trouvais ça même ridicule qu'elle soit devenue propriétaire de ce bar en étant une soldate ! Elle aurait mieux fait de s'entrainer et … non, je devais me taire, chacun était libre dans cette cité sinon elle n'existerait pas. Enfin le moins que l'on pouvait dire c'était que la propriétaire ne manquait pas d'enthousiasme ! Elle était également fière d'avoir repris le bar, pas besoin de l'Esprit pour le comprendre. Je répondais à son sourire des plus chaleureux par un sourire maladroit avant de choisir de m'installer au bar, prenant soin au passage de lire la carte qu'elle m'avait tendu. Je n'étais pas à l'aise. Habituée au palais et aux chevauchées, je ne côtoyais que peu les gens pour ne pas dire jamais.

J'étais mal à l'aise dans cette atmosphère trop calme, trop douce à mon goût. Je ne savais même pas pourquoi j'étais venue dans ce bar, pourquoi j'y étais entrée ou encore, pourquoi j'y étais restée et avais décidé de m'assoir pour commander quelque chose ! Une chose était sure, je n'avais pas envie de repartir, pas encore, même si les lieux ne m'aidaient pas à me calmer. Il y avait un quelque chose qui me donnait envie de rester là.

« Je prendrais un thé glacé s'il te plait » commandais-je, peu sure de mon choix.

J'avais eu envie de lui dire que je n'étais pas n'importe qui, que j'étais sa princesse alors qu'elle semblait l'ignorer mais ce qui m'aurait vexée par le passé ne m'avait pas atteint autant aujourd'hui. J'étais certes déçue qu'elle ne me connaisse pas mais je m'en foutais en fait. Ce n'était pas plus mal quelque part tant qu'elle ne me manquait pas de respect, peu importait que je sois une cliente comme les autres. Je dirais même que ça reposait non ? Une fois encore, mon regard se posa sur l'intérieur du bar.
Vide.

« Il n'y a pas beaucoup de clients … sans doutes parce que la précédente propriétaire a déserté. »

J'avais parlé sans réfléchir et je le regrettais. Voilà pourquoi je n'aimais pas sortir du palais, parce que je n'aimais pas la compagnie des gens, en fait, c'était même pire que ça, j'étais incapable de tenir ma langue en compagnie des gens. Je finissais toujours par gaffer ou quand je me liais à une personne, les choses finissaient toujours par tourner mal. Elle était belle la princesse de Muria, incapable de prendre une décision, faisant bêtise sur bêtise et pas foutue de parler à quelqu'un d'autre qu'un haut dignitaire !

« Enfin, je suppose qu'ils ne tarderont pas à venir. Tu as repris ce bar seule ? »

[ Roh la bécasse, j'ai voulu mettre DP et j'ai mis DH XD ]

[Ca arrive à tout le monde de faire des fautes de frappe ^^(j'en suis un exemple !) ]

La jeune fille avait l'air assez nerveuse, pas assurée. Encore une fois, Flowène eut l'impression de l'avoir déjà vu, mais comme son nom ne lui revenait pas, elle jugea qu'elle devait juste l'avoir croisée une fois, sans aller plus loin. Une marchande, qu'elle avait croisée, une jeune femme qu'elle avait vu dans le Bar Bu, à l'époque où Gaëlle était encore propriétaire. Peu importait. La seule chose qu'elle devait se dire, c'est que c'était sa première cliente en tant que Propriétaire, vu que c'était le premier jour où elle était en service. Alors, il fallait la servir du mieux qu'elle pouvait, qui qu'elle soit.
Enfin, l'inconnue se décida :

Je prendrais un thé glacé s'il te plait.

Flowène hocha la tête et se dirigea vers l'autre côté du comptoir. Là, elle préparait la commande de la femme, quand elle vit celle-ci poser son regard sur le Bar et déclarer :

Il n'y a pas beaucoup de clients … sans doutes parce que la précédente propriétaire a déserté.

l'Elfe faillit tout renverser le Thé qu'elle avait préparé, tant son sursaut fut violent. Mais, elle se rattrapa, finit de préparer, remuant la déclaration de la femme dans sa tête. Non, c'était vrai, il n'y avait pas de client. Gaëlle, elle, avait toujours du monde dans son Bar. D'ailleurs, Flowène serait-elle capable de redonner au Bar Bu, la gloire qu'il avait naguère ?
Non, elle ne devait pas se poser de question. Ce n'était que son premier jour, l'information de la réouverture du Bar n'avait pas eu le temps de tourner à Muria... Les clients arriveraient !Flowène allait répondre avec détermination, mais n'en n'eut pas le temps, la jeune femme (qui semblait regretter ses paroles) la prit de vitesse :

Enfin, je suppose qu'ils ne tarderont pas à venir. Tu as repris ce bar seule ?

Flowène fut contente de ne pas devoir répliquer. Elle ne savait si sa voix n'aurait pas flanchée en plein milieu de sa tirade. Elle leva son nez de la préparation qu'elle avait enfin finie, et l'apporta à la jeune femme en répondant :

Oui, ils viendront quand l'information que le Bar est de nouveau ouvert leur parviendra. Et non, j'ai une co-gérente. Laïssia. Je suis aussi une Sentinelle, ça aurait été difficile de m'occuper seule du Bar.

L'Elfe posa le verre devant la jeune femme. Et fut frappée par un détail : La jeune femme l'avait vouvoyée, alors qu'elle ne la connaissait même pas. Une marque de hauteur...Aurait-elle une femme illustre dans son Bar ?

* Pas de décision attive. Ce n'était peut-être pas intentionnel...*

Pourtant, la jeune Elfe ne pouvait se résoudre à ne pas y faire attention... Elle posa sur l'inconnue un regard scrutateur, avant de reprendre son sourire.

Je n'avais pas vraiment fait attention aux effets de ma remarque sur la jeune femme. En réalité, j'étais tellement perdue dans mes propres pensées que j'étais bien incapable de me rendre compte de quoi que ce soit ! Lorsque cette dernière m'apporta le thé, j'en profitais pour l'observer d'un peu plus près. Elle était grande, ses traits étaient fins et pour sur, elle avait du sang elfe dans les veines mais tout cela m'était d'une inutilité flagrante. En réalité, je me demandais toujours pourquoi j'étais là et la jeune femme ne m'aidait pas vraiment à me sentir à l'aise malgré tous ses efforts. Sans vraiment y faire attention, je saisissais la tasse dans ma main, profitant de sa chaleur. La jeune Sentinelle m'apprit qui elle était et me précisa qu'elle avait repris ce bar avec l'aide d'une deuxième demoiselle dont le prénom ne me disait en revanche rien du tout.

« C'est plutôt courageux de votre part d'avoir repris ce Bar. Laïssia tient le bar seule en ton absence ? »

Elle ne devait donc pas être Sentinelle songeais-je. Je bus une gorgée du thé encore un peu trop chaud pour être comestible mais peu importait, je l'aimais comme ça et force était de constater qu'il était vraiment délicieux ! J'ignorais si la précédente propriétaire était aussi douée ou encore, si tout ce que proposaient les deux jeunes filles dans leur nouveau bar était aussi bon mais j'étais sous le charme. Quelque peu tendue par l'ambiance lourde qui régnait du fait que j'étais la seule cliente, je me permettais de dire :

« Ce thé est délicieux ! Tu le fais avec quoi ? »

La question était anodine et surement stupide mais j'étais réellement curieuse de savoir comment elle faisait. J'étais fleuriste, autant dire que tout ce qui touchait aux plantes et à leur façon de les préparer m'intéressait au plus haut point. La curiosité était un vilain défaut ouais ouais je connaissais le truc mais je m'en moquais. Me rendant tout de même compte du fait que ma question pouvait être étrange, j'ajoutais pour changer plus ou moins de sujet :

« Tu es dans quelle section ? Chez les Sentinelles je veux dire. »

Et bien, une chose était sure, les relations humaines n'étaient pas du tout mon fort et si ça l'avait été un jour, j'avais vraiment oublié les bases ! Peu importait ... ou pas. Il était peut-être temps que j'ouvre les yeux sur ce qu'impliquait mon avenir et que je cesse de me cacher derrière mon statut de princesse. Oui, il était peut-être temps que je grandisse un peu !

[ Arf, pas trop d'inspiration ce soir disoulée xD ]

La jeune femme semblait mal à l'aise avec mes questions. J'avais sans doutes trop parlé, trop questionné. J'étais tellement contente je crois de me trouver en compagnie de quelqu'un d'autre que de ma mère ou des Sentinelles que je m'étais un petit trop laissée aller. Le goût du thé avait fait le reste pour me rendre aussi bavarde. J'avais remarqué à la grimace de la jeune femme que ma question sur la recette du délicieux nectar que je venais de terminer n'était pas des plus judicieuses. Qu'aurais-je répondu si on m'avait demandé ce qui devait surement être une recette de famille ? C'était un peu comme se révéler soi-même et je comprenais qu'elle rechigne à le faire. J'étais peut-être sa princesse, ce qu'elle semblait vraiment ignorer, mais je n'avais pas le droit de demander n'importe quoi ! J'espérais donc que la jeune femme profiterais de ma diversion pour changer de sujet.
Elle le fit.
Cependant, force était de constater que je ne m'attendais pas à sa réponse. Je ne connaissais les noms que des Capitaines et Vices Capitaines de notre armée, c'était déjà pas mal pour ma mémoire déjà bien encombrée par toutes sortes de leçons et d'informations plus ou moins utiles mais une chose était sure, je ne connaissais pas le sien. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle je m'étais permis de lui demander à quelle section elle appartenait mais sa réponse … alors là, je ne m'y attendais pas ! Ne pas savoir à quelle section de l'armée elle appartenait ? Elle était vraiment Sentinelle ? C'était vraiment à en douter là quand même !

« Je vois ... »

La réponse était vraiment dérisoire mais elle témoignait de ma surprise. Qu'elle ne sache pas que j'étais sa princesse, passe encore, je ne passais pas mon temps à m'exhiber dans les rues de Muria mais quand même … qu'elle ignore qui était son Capitaine et donc, à quelle section elle était soumise … alors là je n'avais jamais vu cela ! M'enfin en même temps, si elle venait de reprendre le bar et tout, elle devait être fatiguée et la fatigue pouvait parfois faire dire des choses que l'on regrettait ou encore, en faire oublier d'autres, même les plus simples ou les plus essentielles. Je décidais donc de ne pas m'attarder sur le sujet. Et justement, elle en proposait un !
Une chose était sure, c'est que cette demoiselle était une hôte charmante et attentionnée, je ne manquerai pas de rassurer Kiera à ce sujet. Elle semblait toutefois stressée ou mal à l'aise et j'espérais que ce soit du plus au fait que c'était son premier jour d'ouverture qu'à ma présence dans les lieux. A moins que ce ne soient mes questions peut-être … J'allais justement lui dire que j'étais tentée par quelque à manger lorsqu'un museau sombre poussa la porte du bar, suivi de près par une louve un peu plus haute sur pattes que lui.

Haiiro et Oni.
Qu'est-ce-qu'ils fichaient là ces deux là ? Le louveteau avait un regard plutôt joyeux, insouciant, comme d'habitude quoi en d'autres termes tandis que sa compagne au pelage cendré semblait plutôt soucieuse. Si Oni s'arrêta à l'entrée, convaincu de faire une bêtise, Haiiro vint à ma rencontre et avec ses crocs, tira sur les lanières de ma ceinture. D'accord, il y avait un truc au palais et on me demandait ? Ouais, ça ou autre chose, ça voulait dire dans tous les cas que je devais la suivre. Comme quoi, je ne pouvais donc jamais être peinarde !

« Désolée, je dois rentrer au palais ! » ajoutais-je à l'attention de la jeune serveuse.

Haiiro avait déjà regagné l'entrée du bar tandis que Oni se dandinait d'une patte sur l'autre l'air de se demander s'il devait rejoindre Eléa pour voir ce qu'il se passait au comptoir ou l'attendre devant la porte. Il opta pour la seconde option à mon grand soulagement. Je me levais, déçue quelque part de devoir partir, j'étais convaincue que le calme de l'endroit m'avait fait du bien même si je ne m'y sentais pas forcément à l'aise, peut-être parce que justement, c'était trop calme. Maintenant que mes responsabilités me rattrapaient, je regrettais déjà ces quelques instants de tranquillité. Avant de sortir, je me permettais tout de même d'ajouter :

« Je reviendrai, c'était vraiment agréable. Merci pour le thé ! »

Bien sur, je n'avais pas oublié de payer, les pièces étaient restées sur le comptoir.

[ Désengagées ]
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