[Cérémonie] Miss Azthia

Une salle comble, remplie de personnes de toutes origines et condition sociale, incessamment remplie d'un brouhaha sourd, avide du spectacle allant s'offrir à eux.
Une scène vide, masqué par un grand rideau rouge, sur une estrade en hauteur afin que chacun puisse profiter au mieux du spectacle, rectangulaire avec une avancée dans la foule pour le défilé des candidates.
Un orchestre bruyant, talentueux et symphonique, finissant d'accorder leurs instruments avant le coup d'envois de la cérémonie.
Un présentateur silencieux qui finissait de compulser ses fiches tandis qu'une maquilleuse apportait les dernières retouches à son visage illuminé par deux yeux bleus et qu'une coiffeuse donnait le dernier coup de peigne à ses cheveux platine.
Une fourmilière de costumiers, accessoiristes et autres techniciens s'affairant en coulisse, prêts à répondre aux moindres désires des candidates.
Neuf papillons dans leur loges, finissant de se préparer, de mettre au point leur derniers détails, de tacher de se déstresser.

Trois coup dans la salle, le rideau qui s'ouvre, l'orchestre qui joue, le présentateur qui entre et fait son discours d'introduction, les techniciens qui s'affairent en coulisse, la première femme qui entre en scène.

Le spectacle commence.

~ Règles ~

[Candidates : Très chères demoiselles, sachez que vous avez en tout et pour tout 50 lignes (ou moins!) pour nous faire rêver. Défilés, choré, discours, interview, prestation artistique... Faites votre choix et optimisez au mieux votre temps de passage Wink

Ordre de passage libre.

Spéctateurs : Pareil que pour la galerie, pas de commentaire avant que tout les post n'aient été mis s'il vous plait, qu'on puisse avoir accès a tout sans trop jongler entre les pages.

Votes : Un classement de vos 5 post préférés à envoyer sur le compte d'Aerin. Aucun changement par rapport à la galerie, c'est toujours 5 points pour votre préféré et en suite un en moins à chaque place. On fera un total général pour le classement final.
Pour les critères, je pense qu'il faut davantage juger la créativité et l'originalité... mais chacun peut faire comme il veut, même au feeling s'il le sens comme ça xD
Un vote par membre merci !

Bonne chance !]

Cette soirée serait surement l’une des plus intenses de sa vie. Il fallait avouer qu’une participation à l’élection de Miss Azthia n’était pas un de ces évènements mondains auxquels seules les personnes âgées se rendaient, non. Il ne s’agissait pas d’un évènement traditionnel d’une cité, mais bien de tout Azthia et autant dire qu’il y avait beaucoup de monde ce soir aussi bien dans le public que du côté des participantes… et autant dire que cela ne serait pas facile de se démarquer des autres beautés présentes en coulisse.
La douce lancière, pour l’occasion, avait abandonné son armure au profit d’une magnifique robe verte émeraude et légèrement décolletée pour mettre sa petite poitrine en évidence et heureusement, car sans ça, elle ne se voyait pas rivaliser avec les autres filles sur ce terrain-là. Quelques-unes d’entre elles possédaient une poitrine bien généreuse et les hommes allaient en prendre plein les yeux. Mais Elyncia avait d’autres atouts dans son jeu et avait décidé de miser sur ses courbes parfaites, sa robe était bien assez serrée pour les révéler de la meilleure manière et le fait qu’elle soit fendue de chaque côté ce qui permettait de dévoiler le haut de ses jambes, arme terriblement efficace. Elle ne portait quasiment pas de maquillage, juste un peu de fond de tein pour paraître un peu moins pâlotte et un peu de crayon noir autour des yeux. Pour ses cheveux, elle n’avait rien fait ci ce n’est que de les rendre encore plus lisses que d’habitude.

Lorsque le roadie lui fit signe de rentrer, elle s’avança, peu sûre d’elle, tandis qu’elle cherchait à calmer le stress qui lui nouait l’estomac. Mais une fois devant les milliers de personnes présentes devant elle, elle se mit à trembler légèrement et vit son teint rosir. Seule la peur l’empêchait de s’enfuir à toute jambe et pendant une bonne trentaine de seconde, elle resta planté au milieu de la scène, tentant de se persuader que la foule n’était qu’une grande armée… oui rien qu’une grande armée qu’elle anéantirait en accomplissant son numéro.
Elle saisie alors sa laisse placé sur un râtelier qui disparu bientôt, emporté par un roadie. Elle lui avait tant manqué sa lance adorée dont elle évitait de se séparer. Tout de suite, sa confiance revint, comme si elle n’était jamais partie. Elle s’élança alors, plantant la hampe dans le sol tout en s’élevant, prenant appui sur ses bras tendus, regardant à présent le sol tandis que ses deux jambes s’écartaient au-dessus d’elle, l’une pointant le public, l’autre vers l’arrière de la scène. Puis elle resta quelques secondes comme cela, dans un équilibre félin, avant de joindre ses jambes puis les replier pour les redescendre rapidement pour ne pas tomber, gardant toujours appui sur le pommeau. Puis ses jambes se ré-écartèrent pour venir se placer de chaque coté de ses bras, restant perchée encore quelques secondes.
Elle les balança ensuite vers l’arrière puis se laissa tomber avec sa lance, se réceptionnant accroupie, son bras droit saisissant le corps de la lance. Puis sans perdre de temps, elle se releva laissant sa main remonter le long du bois en la laissant glisser jusqu’à ce quelle puisse la tenir près de la hampe. Elle fit alors un quart de tour vers la droite, puis pris de l’élan en faisant tourner sa lance brièvement au-dessus de sa tête, puis elle plaça la pointe de la hampe sur un pavé de ciment avant de « grimper » de manière à ce qu’elle tourne sur elle-même durant la manœuvre. Puis de nouveau, elle prit appui sur le pommeau réitérant sa première figure tandis qu’elle continuait de tourner quelque secondes avant de se stopper. Puis dans une vrille, elle retomba, les deux pieds sur le sol en arrivant. Elle enchaina alors deux ou trois figures tout aussi spectaculaires avant de se stopper, haletante, avant de saluer le public en s’inclinant.

C’est alors que l’espèce de Monsieur Loyal s’approcha d’elle en parlant dans une sorte de bâton magique qui amplifiait la voix de celui qui parlait dedans :

"Et bien et bien quel numéro mademoiselle ! Comment vous appelez-vous ?"

"Je m’appelle Elyncia, et j’ai dix-huit ans."

Elle répondit un peu essoufflée mais elle parvint à le faire distinctement. L’homme lui demanda alors ce qu’elle faisait dans sa vie.

"Je fais partie du 5ème bataillon de lanciers de Cydonia."

"Et bien, il est rare de voir des femmes dans l’armée de Cydonia. Ca ne doit pas être facile tous les jours. Y a-t-il une raison particulière motivant votre participation à ce concours ?"

"Et bien, je crois que je voulais montrer à Azthia que l’apprentissage du maniement d’une arme comme la lance n’est pas fait que pour se battre et que sa maitrise est précise et demande une discipline qui va au-delà du simple entrainement au combat. Et c’est aussi dans l’espoir de voir Cydonia héberger la plus belle femme d’Azthia bien entendu. Cela m’emplirait de fierté."

"Sinon, parlez-nous un peu de vous ?"

"C'est que je ne sais pas trop quoi dire. La vie d'une militaire n'est pas vraiment passionnante vous savez. Mais avant, j'étais serveuse dans l'auberge de ma mère et chaque vendredi soir, on organisait un petit numéro dans le genre pour remercier les clients. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai eu l'idée de monter ce petit numéro ce soir."

Elyncia ne savait plus trop quoi dire. Elle n'avait pas l'habitude de s'adresser à autant de monde à la fois. En fait elle n'avait pas l'habitude de s'adresser à quelqu'un à cause de sa timidité maladive. Bref ce soir elle avait atteint sa limite.

"Avez-vous un message particulier à transmettre ?"

Elle n’eut même pas besoin de réfléchir à ce qu’elle allait dire. Elle se lança donc :

"Et bien, si mes deux frères sont là, j’aimerai leur dire qu’ils me manquent et que j’espère de tout mon cœur qu’ils vont bien."

Sur cette réponse, il lui précisa qu’elle pouvait disposer, ce qu’elle fit après avoir salué le public une nouvelle fois.

[Pour vous mettre dans l'ambiance... Youtube > « Think Aretha Franklin » > 2° lien « Blues Brothers - Think ».]

« Vraiment, c'est magnifique Thierry, mais quelle soirée !

- Oh oui Simone, le public est en délire ! Quelle ovation pour la femme à la lance ! Le choix risque d'être difficile, vraiment !

- L'orchestre s'agite c'est le tour de la prochaine candidate !

- Oh mais attendez... Qui se tient à côté du piano... ? Ne serait-ce pas... ?

- Mais oui Simone ! Mesdames et messieurs voici parmi nous ce soir la fameuse Areth Afrankl'in ! Faire le déplacement pour accompagner le défilé de la prochaine participante, vraiment c'est incroyable !

- Et voilà Jillian Torrez qui fait son entrée sur scène ! Jillian mène la fameuse Troupe de Saltimbanques qui nous régale de ses spectacles dans toutes les villes !

- Vraiment Thierry ? Il faut avoir un sacré courage ! Diriger un groupe d'une telle envergure...

- Si vous voulez mon avis elle en a la petite ! Regardez sa démarche, on peut dire qu'elle a pas froid aux yeux !

- Tout à fait, Thierry, elle dégage une telle confiance...

- Elle peut se le permettre, Simone ! Elle est magnifique ! Quelle coiffure époustouflante ! Je me demande qui a pu réussir un tel chef d'oeuvre ! Un effet à la fois naturel et sophistiqué... c'est impressionnant !

- Oui, c'est vrai, les mèches folles qui partent du chignon sont toutes travaillées, ça a dû demander un temps fou ! Vous pensez que la couleur est naturelle Thierry ?

- Cela ne m'étonnerait pas, ma chère Simone ! Une femme à peine maquillée ne prend pas la peine de se teindre les cheveux en violet...

- Vous avez raison Thierry ! Ce teint hâlé est certifié cent pour cent naturel ! On nous informe que la Troupe a passé quelques temps dans le désert dernièrement. Un simple trait de crayon pour accentuer le vert de ses yeux et un bronzage made in Ptot Tàh !

- Et ce haut-de-forme il fallait oser, tout de même ! Ca semble incongru dans un défilé de mode ! Remarquez, il va bien au personnage.

- Non moi ce que je trouve osé c'est le rose de sa tenue... En même temps, il se marie merveilleusement bien avec les arabesques ainsi que les fleurs noires et blanches du haut. Et cette jupe longue corbeau ! Heureusement qu'elle porte un jupon noir, parce que le voile sombre qui lui sert de jupe est franchement transparent ! Très original la jupe à deux étages, le tissu très fin qui s'ouvre devant et flotte derrière elle, avec la vraie jupe en dessous... Vraiment ce n'est pas une tenue ordinaire ! Même s'il faut avouer que le haut est très très moulant...

- Oui très très près du corps en effet, on devine même ses té... mais... mais attendez Simone !

- Enfin Thierry vous ne pensez quand même pas... ?!

- Eh bien il me semble que si ! Notre candidate ne porte pas de haut...

- Vous voulez dire qu'elle est nue, Thierry ?!

- Il semblerait bien, ma chère Simone ! Eh bien on peut dire qu'il fallait oser ! Mesdames et messieurs, admirez l'originalité de cette tenue... qui n'en est pas vraiment une... Il s'agirait de peinture visiblement... ?

- Oui, oui, on nous informe en coulisse que cela s'appelle du Bod'ypaint Ing. Jillian Torrez est couverte de peinture sur le haut du corps !

- C'est bien fait ! On s'est fait avoir comme des bleus sur ce coup-là Simone ! On dirait bel et bien qu'elle porte quelque chose ! On peut dire sans jeu de mot qu'un rien ne l'habille !

- Imperturbable, elle défile à moitié nue au rythme de la voix chaude d'Areth Afrankl'in et ses « Think »...

- Rien ne tombe, tout tient, comment fait-elle ?!

- … Enfin Thierry ! L'arrêt traditionnel en bout de scène, le sourire à la foule en délire... Carnassier le sourire je trouve !

- On dirait bien qu'elle défie l'assemblée ! Eh bien, je n'aimerais pas avoir des problèmes avec cette femme, Simone !

- Moi non plus Thierry... Voilà qu'elle fait demi-tour, allons la rejoindre avant qu'elle ne regagne les coulisses pour l'interviewer à son tour...

- Jillian Torrez votre tenue est vraiment... étonnante ! Vous avez dû passer un temps fou à vous préparer !

- Oui, plusieurs heures en fait ! Miki et Maya sont des petites pestes, mais elles sont douées pour la peinture.

- Vous pourrez les féliciter, c'est très réussi !

- …

- Ahem, Jillian, pouvez-vous nous raconter ce qui vous a poussé à vous présenter au concours de Miss Azthia 150 ? La mode est un domaine qui vous intéresse ou est-ce pour des raisons plus nobles encore... ?

- Non, moi c'est le spectacle qui m'intéresse. La mode c'est un truc de fillette !

- Ah... pourtant vous venez de participer à un défilé... ? N'est-ce pas... paradoxal... ?

- Il faut bien de vraies femmes pour représenter fièrement Azthia. Je viens de défiler à poil, vous doutez encore de ma féminité ?

- Oh ! Eh bien je ne voulais pas vous froisser... Je ne sais pas, euh... il y a bien une cause particulière que vous soutenez, vous n'êtes pas seulement ici pour faire un énième spectacle si ?

- Et si c'était le cas, qu'est-ce que ça vous ferez ? Vous pensez qu'il faut forcément qu'on fasse des choses de manière intéressée ?

- Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire mais... pourquoi vouloir devenir Miss Azthia ?

- Ca évitera que ce soit une de ces fragiles potiches comme celles qui sont élues chaque année...

- Euh... bien... Le choix de la musique c'est vous, je suppose... Vous connaissiez Areth Afrankl'in ?

- Oui, c'est une amie à moi. Défiler au rythme des « Freedom » chantés par une femme aussi charismatique... ben ça en dit plus long sur ma personnalité qu'une vulgaire interview !

- Eh bien je vous remercie...

- Dites donc Simone, quelle personne... charmante... !

- Euh, oui, Thierry... euh vous m'enlevez les mots de la bouche !

- Eh bien le défilé continue ! Les merveilles d'Azthia sont de sortie ce soir ! »

C'était au tour d'Elly d'entrer en piste.
Elle maugréait intérieurement contre Jillian, qui l'avait quasiment obligé à signer le papier d'inscription que cette dernière avait pré-rempli. "Tu verras, ce sera drôle", avait-elle rajouté. Hum, c'est vrai qu'elle avait eu l'air de s'amuser, à se pavaner à demi nue sur cette estrade que tout le monde regardait.
Pour sa part, Elly Sora ne s'amusait pas, mais alors pas du tout. Elle ne savait même pas à quoi elle ressemblait car c'était la Meneuse qui l'avait maquillée et la Nùa n'avait pas eu droit à réclamer un miroir.
A tous les coups, elle était affreuse, et le sourire que Jillian avait esquissé après l'avoir maquillée était sûrement, maintenant qu'elle y repensait, une moquerie hypocrite.

Et voilà, on annonçait son nom : c'était à son tour. Elle regarda autour d'elle les candidates qui pour certaines étaient tendues comme des cordes à linge, et puis, résignée elle s'avança dans la lumière.

Il y en avait du monde! Des vieux, des jeunes, des femmes et des hommes, tous avec des expressions variées qui traduisaient le défilé précédent.
Elly Sora avançait, sans sourire ni déhanchement. Elle n'avait même pas eu son mot à dire sur la tenue qu'elle portait, et elle était accoutrée d'une drôle de manière pensait-elle.

Ses cheveux noir de jais avaient été relevés en queue de cheval dont partaient des mèches rebelles que Jillian avait volontairement mis en avant. Elly ne le savait pas, mais sa Meneuse avait entremêlé dans la chevelure sombre des rubans rouge vif, seule touche colorée de la tenue par ailleurs. Elle avait passé une robe longue, qui était noire également, si légère que même Elly aurait pu rougir de pudeur. Ce devait être du satin, pensait la Nùa, ou une de ces matières d'aguicheuses lascives. Et puis elle était décolletée dans le dos, tant et si bien que celui-ci était visible par tous, du crépuscule de la nuque jusqu'à l'aurore de ses fesses; et le pire de tout: elle était échancrée sur le devant, et lorsqu'elle faisait un pas, sa cuisse musclée et hâlée s'échappait du tissu. On lui avait collé aux pieds des sandales noires aux talons vertigineux, et si Elly n'avait pas eu la capacité Acrobatie, elle n'aurait su tenir en équilibre.

Vous l'aurez compris : Elly Sora se trouvait grotesque. Dans le public pourtant, on ne riait pas. Elly Sora, assassin de la Troupe, semblait depuis l'estrade la personnification de la Mort même, descendue sur la terre azthienne; seule manquait la faux.

Elle était belle pourtant, avec sa peau si lisse qui brillait sous les lumières, avec sa ligne courbe et sa démarche féline; avec ses deux yeux noisette qui scintillaient dans le charbon de son regard. Et ces lèvres tellement rouges, et cette cuisse de nymphe, et ce cheveux virevoltant, et cette robe sémillante...

Non, ce n'était pas l'apparence d'Elly qui provoquait ce mutisme : c'était son aura.
Dans la salle, réchauffée par le défilé de Jillian, une vague tension avait fait son entrée. La lumière semblait moins pure, l'air était plus suffocant et la présence de cette femme sur l'estrade était comme un glaçon qu'on aurait mis dans vos bas: réfrigérante.
Le mannequin ne paraissait pas s'être aperçu de la gêne qu'il provoquait. D'ailleurs, son regard tourné dans le vide, droit devant lui et fixe, faisait fi du monde qui l'entourait et affichait un air concentré et impitoyable.
Même lorsque Elly Sora faisait des extras, elle n'arrivait pas à se départir d'elle-même.

Tout le temps que dura sa marche de l'assassin, les commentateurs furent aussi laconiques qu'ils avaient été loquaces au tour précédent. Mi-fasciné, mi-inquiété par cette candidate taciturne, le public non plus ne souffla mot. Les hommes ne sifflèrent pas, non plus que les femmes ne pestèrent en murmurant. Et ce n'est que lorsque Elly eut rejoins l'obscurité des coulisses que l'atmosphère se détentit. On chassa bien loin dans son esprit la vision chimérique de la jeune femme létale, et chacun se décrispa lorsque la candidate suivante mit le pied sur le tapis rouge.

De son côté, une fois qu'elle eut fini, Elly Sora alla quérir un miroir, et lorsqu'elle vit son reflet si frigide et si morne, elle sut que les concours de beauté n'étaient pas faits pour elle...

Sora apparue à son tour sur la scène, toute drapée dans son voile en soie pourpre délicatement brodé de fils d'or. Elle avança sans un bruit, étant pied nu, jusqu'au devant de la scène, laissant la foule murmurante et indécise sur qu'elle attitude adoptée. C'est alors qu'elle décrocha la broche émeraude qui retenait son voile, le laissant s'échouer sur le sol, caressant sa peau brunit par le soleil au passage. Sa lourde chevelure ébène, enfin libérée, dégringola en cascade sur ses épaules révélant un véritable trésor : mille et une pierres précieuses aux reflets aussi colorés que changeants apparaissaient ici et là entre les boucle de l'almer. Une fine couronne d'or ceignait son front, rappelant l'étrange couleur dorée de ses yeux, eux-même mis en valeur par un fin trait noir. Une goutte de vermeille dessinait ses lèvres et elle avait accroché à ses oreilles une paire de boucles larges et ouvragées.

Sa tenue, rappelant celles des plus riches femmes de Ptot Tàh, n'était que tissu précieux brodés le plus finement, et pierres précieuses dont la taille de certaine aurait pu paraître scandaleuse. Des dizaines de bracelets ornaient ses bras et ses chevilles, cliquetant à tout va. Sa tenue, rappelant celles des danseuses du ventre tout en étant légèrement plus sophistiqué paraît de pourpre le grain halé de sa peau. Plusieurs légères ceintures en or cliquetaient sur ses hanches, répondant aux doux reflets du diamant en forme de larme posé à la place de son nombril. Plusieurs autres diamants plus petits, étaient collés à même sa peau et dessinaient des arabesques en remontant vers sa poitrine que son décolleté mettait joliment en valeur.

Dans son dos, presque tout son tatouage ambré était visible, épousant la forme de sa taille et de ses hanches, remontant légèrement sur ses épaules et longeant à peine le haut de ses cuisses.

Oui, vous l'aurez compris, Sora aime briller et afficher sa richesse ! Seulement d'habitude, ce n'était pas si facile de s'habiller comme la deuxième personne la plus riche d'Azthia qu'elle était, surtout avec les métiers qu'elle pratiquait. Alors pour une fois... Ba, on peut dire qu'elle s'était fait sacrément plaisir !

C'est alors qu'un son sourd se fit entendre. Bientôt rejoins par d'autre, il s'intensifia formant peu à peu un rythme entrainant. D'abord immobile, Sora commença à onduler doucement, épousant peu à peu le balancement des tam-tam. Telle une charmeuse de serpents, elle glissait dans l'air et sur sol, hypnotisant la foule qui retenait son souffle. Accélérant le pas, elle paraissait presque s'envoler. Une espèce de transe semblait l'avoir gagnée, comme si ne comptait plus pour elle que le bruits des tam-tam et ses pas frôlant le sol. Et elle tournait, tournait, tournait... Et s'immobilisa soudainement. Plus un bruit dans la salle, même les instruments en peau s'étaient tuent. Seul le bruit de la respiration saccadée de Sora restait à peine audible.

Alors que le « monsieur-au-micro » s'approchait pour interviewer la jeune femme, Sora tourna sur elle-même dans un mouvement plein de charme, salua la foule (fit un clin d'œil à une jolie fille au passage) et s'éloigna vers les coulisses sous les applaudissement du public (comme quoi ça sert la compétence charisme !). Le pauvre intervieweur n'eut plus rien à faire que d'attendre la demoiselle suivante...

Mademoiselle ? Vous m'entendez mademoiselle ?

Mmm ?

Celle qui venait d'interrompre les pensées de Volesprit était une gamine de dix sept ans tout au plus. Que lui voulait elle ? Sans daigner lui prêter attention, elle lui tendit une cigarette, dès fois que... Mais au vue de la réaction de la petite, ce n'était pas ça qu'elle désirait. Volesprit haussa les épaules et se remit à regarder la jeune femme qui dansait aux rythmes d'une musique endiablée. *Elle a du goût pour les fringues celle ci. Pas tout le monde qui peut se les payer remarque.* Un de ses ronds de fumée encadra parfaitement la scène avant de se dissiper aussitôt. Il y aurait eut là un beau tableau à faire. D'ailleurs, plusieurs peintres dans la salle se chargeaient d'essayer de figer la beauté de chaque jeune femme qui passait devant la foule pendant que celle ci passait son temps à les applaudir. Spectacle assez curieux s'il en est.

Mademoiselle, il faut vraiment que vous veniez maintenant.

La regardant enfin dans les yeux, elle vit que l'affolement que sa voix trahissait se retrouvait sur son visage. Bon, c'était quoi l'urgence ? Parce que elle serait bien restée à regarder le défilé elle. C'est que jusqu'à présent elle avait put voir des choses assez inédites. Entre une soldat cydienne très mignonne (qui lui rappelait quelque chose mais elle n'arrivait pas à savoir pourquoi), qui maniait artistiquement sa lance en faisant preuve d'une force, d'une concentration et d'une habilitée étonnantes pour son âge ; la meneuse de la Troupe en personne qui s'était peinturlurée le corps (un travail de professionnelle jugea l'œil expert de Volesprit) au lieu de se vêtir d'habits. Là il fallait un sacré culot, mais cette esprit plaisait bien à son côté provocateur ; la femme panthère, terrifiante bien que merveilleusement féline, qui avait laissé un drôle de souvenir à la ministre. Qui eut crut qu'elle la reverrait dans ces circonstances ; et enfin la dame qui dansait pieds nus en ce moment, d'une grande beauté elle aussi, mais dont le charme se brisait à chaque intervention de la gamine.

Mademoiselle, par pitié. Soyez assez aimable pour bien vouloir me suivre. Vous allez finir par me faire renvoyez.

Volesprit soupira. Clope au bec, elle se retourna et lui tendit sa main gauche pour qu'elle l'entraine à sa suite. La gamine la remercia d'un hochement de tête. Maintenant que le spectacle se retrouvait hors de vue, tout ce remue ménage l'intriguait. Une véritable fourmilière s'activait, l'un portant des soieries, l'autre des chaussures, un autre encore de la flotte. Toute cette agitation lui donnait le tournis. Qu'avait il besoin de s'exciter ainsi ? Soudain, la gamine la projeta contre un siège et une armée se mit en action autour d'elle. Deux jumelles elfes se mirent à dessiner sur ses joues, une autre enfant de Silmarie s'attaquait à ses mains, un petit bonhomme pas plus haut qu'un tabouret entreprit de la déchausser pendant qu'un vieux réajustait sa robe.

Les accessoires de mademoiselle sont prêts. Désire-t-elle les voir ?

Alors là elle n'y comprenait plus rien. Pour ne pas paraitre idiote elle se força à répondre quelque chose au hasard.

Le canapé ?

Oui mademoiselle.

Un jolie coup de chance. Toute fière de son coup, un sourire béat sur les lèvres, elle prit un petite voix hautaine.

En ce cas je vous fais confiance. Tachez simplement de ne pas me décevoir.

Très bien mademoiselle.

Les paupières closes, Volesprit se sentit partir, volant comme un oiseau avant de se reposer dans un grand champ de coquelicot. Sa robe de satin bleu, sa préférée au passage, contrastait avec le rouge vif des fleurs. Elle avait toujours adoré le bleu. A cette pensée, les fleurs virèrent aux violets avant de devenir bleu. Surpris par le phénomène, elle cligna des yeux et se retrouva sur un allongé sur un grand canapé rouge, éclairé par quelques bougies posées sur une table basse. Entre ses doigts, une nouvelle cigarette qu'elle alluma instinctivement. Un bruit l'interpella. Une personne non loin qui se raclait la gorge semblait il. Puis la vérité la frappa de plein fouet. Elle se trouvait sur la scène. Et des gens l'observaient attendant qu'elle fasse quelques choses. Dès lors, tout lui revint en mémoire. La cérémonie à laquelle elle avait été gracieusement convié à participer, la préparation, l'inspiration qui ne venait pas pour la démonstration exigé, le stresse, le marchand de cigarette qui l'avait prévenu sur la particularité de ces dernières, le stresse, la veille du jour J, le stresse, le matin même, la préparation hasardeuse, le stresse, le début de la cérémonie, le stresse, la cigarette, puis... *Non... Tout mais pas ça...* Survinrent alors des palpitations, elle piqua un fard et se sentit suffoquer. Il lui fallait absolument retrouver son calme. Mais comment faire ? L'improvisation s'était pas trop son truc. De ses dons, seul celui de la manipulation de la glace parut pouvoir la tirer d'affaire. Par chance, un pichet d'eau avait aussi été posé sur la table basse. La chance n'y était pas pour grand chose. Dans la panique la veille, elle avait pris des précautions en faisant apporter tout ce qui pourrait lui être utile, mais passons. Elle se mit donc a verser de l'eau sur sa main, la figeant au fur et à mesure qu'elle s'écoulait pour obtenir un serpent de glace qu'elle fit onduler le long de son bras toujours en prenant bien soin de maintenir la glace au contacte de sa peau. Dans le cas contraire, elle ne maitriserait plus rien. Mais ces heures d'entrainements à la manipulation lors de ces soirée d'hiver où elle s'ennuyait avait porté leur fruit. Le serpent vint lui voler sa cigarette puis s'installa tranquillement sur son épaule. Elle reprit le pichet pour créer un poignard de glace qu'elle fit semblant de dissimuler derrière son dos en caressant le serpent puis elle l'enfonça dans la gorge de l'animal et d'une main récupéra sa cigarette qu'elle remit à sa bouche, et transforma le serpent en une pomme de l'autre. Elle la présenta au publique et la porta à ses lèvres. Alors qu'elle allait y mordre, le fruit redevint eau et s'écoula dans son autre main qui dissimulait habilement la transformation qu'elle opérait. On aurait dit que la fontaine qu'était devenu la pomme se déversait dans le récipient sans fond qu'aurait été sa main. Puis d'un geste, elle lança les flocons de neiges qu'elle avait formé sur la foule. Les ayant rendus le moins denses possibles, ils virevoltaient au moindre courant d'air. La foule applaudit, appréciant la simple poésie. Les mains jointes, Volesprit les remercia. Mais elle n'avait pas fini. Formant un sphère avec ses doigts, elle se concentra intensément pour réussir l'exercice le plus difficile qui soit : Créer de la glace avec l'air. Le but était de parvenir à immobiliser les particules d'eaux au centre en créant un froid si intense que par réaction en chaîne, la glace produite sous forme d'une fine pellicule sur les mains de Volesprit viennent à son tour glacer les particules d'eau alentour. Elle tremblait tant l'effort lui coûtait. Puis soudain, des filaments bleus de glace brillante sortirent peu à peu de ses paumes. Quand les spectateurs commencèrent à s'en apercevoir, ils se mirent à acclamer l'exploit. La ministre sourit. S'il y avait bien une chose qui pouvait lui donner la force de tenir c'était bien la reconnaissance. Prit d'une énergie nouvelle, elle rentra dans une folie frénétique et poursuivit la création de filament qu'elle fit s'enrouler autour d'eux, les faisant monter en une tige qui sortit de la sphère qu'elle formait toujours de ses doigts. Les applaudissements et encouragements redoublèrent. La tige se transformait peu à peu à son extrémité en bouton, puis lentement en éclosion de fleur qui aboutit par la formation d'une rose bleu cristal épanouit. Ce fut une ovation, pas aussi importante que celle qu'avait déclenché certaine de celle qui l'avait précédé, mais on y sentait tout de même l'admiration et le respect. Cela fit chaud au cœur à Volesprit. Elle salua le publique puis lança la rose qui frappa le sol avec un bruit strident, rebondit pour de nouveau retentir sur une note plus tenue cette fois et enfin s'évapora sans bruit au lieu de se briser. Si le phénomène s'expliquait sans problème, la foule n'en apprécia pas moins la qualité artistique. Ensuite... et bien malheureusement, elle s'évanouit ensuite vidé de ses forces. Mais comme Silmaria était bonne et juste, c'est dans le canapé qu'elle s'effondra si bien qu'on pouvait croire que la chose fut voulut. Ce que Volesprit ne sut donc jamais, c'est qu' avant qu'on emmène la Ministre pour lui faire reprendre conscience, la gamine qui regardait aussi la démonstration eut le bon sens de venir éteindre en soufflant les bougies pour plonger la salle dans les ténèbres.

[Voici le post, retravaillé, d'où son retard (Vole, ne m'en veut pas xD).
Je me suis basée aussi sur une limite en nombre de mots, mon post en compte environ 900.
Bonne lecture !]

Elle n’avait pas regardé la performance des autres. A quoi cela servait-il ? Au mieux elle perdrait son temps alors qu’elle aurait pu se préparer, au pire elle serait influencer et on l’accuserait de plagier. Très peu pour elle.
Elle trancha d’un coup sec le dernier doigt de son gant de cuir noir, ça la gênait définitivement trop pour jouer en bonne condition. Puis ça donnerais un petit coté sauvage qui ne serait certainement pas désagréable.
Une des assistantes lui tendit son luth en lui faisant de grands signes. Ce devait être son tour.
Advienne que pourra.

Une ombre dévora soudain toute lumière dans la salle, mangeant par là même les rumeurs, le bruit des gens. Illusion.
Les premières notes, venants de partout. Des cordes qui brillent tout en vibrant. Illusion.
Une douche de lumière, une artiste sur scène, en noir et blanc. Apparition.

Juste le temps de mettre en valeur son costume, chemise blanche aux manches bouffantes, engainée dans un corset de cuir délassé juste assez pour laisser deviner ses formes osées, un pantalon de même matière, collé à sa peau, brillant sous la lumière. Un cercle d’or dans ses cheveux.

Dans un accord aux accents métalliques, elle leva le couvercle d’ombre qui masquait tout à leurs yeux, et sous leurs premiers applaudissements, elle ressenti les frissons de l’adrénaline lui parcourir le corps. Délicieuse sensation, drogue divine. Elle ne se sentait vivre qu’en ses instants là.

Elle enchaina après cette introduction sur quelques unes de ses compositions personnelles, chacune aux couleurs d’une des villes d’Azthia.
La première pour Storgein.
Une lumière blanche et l’illusion de la neige tombant sur la scène. Une voix claire, venant de tout cotés, formant à elle seule un cœur de chant guerrier. Elle y contait les joutes des Consort, les combats qui y avaient lieu, et la victoire finale d’un homme, le meilleur de tous.

Elle enchaina ensuite avec Muria, dans une atmosphère plus chaude, se servant alors de son luth comme une simple caisse de résonance sur laquelle elle tapait en rythme rapide, tout en évoquant en même temps l’histoire de cette cité encore si mystérieuse, si sauvage et libre et les mœurs de ces guerrières ayant gagné leur liberté et contant bien la garder.

Vint alors le tour de Silmarie. Elle abandonna pour celle-ci l’usage de son instrument, et c’est dans une scène plongée par la brume et baignée d’une lumière bleutée qu’elle chanta de sa voix d’or une complainte de son pays, aux accents mystérieux, très doux cependant, et apaisants.

Pour Cydonia, elle reprit son luth, et un éclairage plus naturel, se doutant qu’une débauche d’effets spéciaux visuels allait finir par lasser. La mélodie était plus aérienne, plus enjouée aussi, mais surtout plus technique. Coralynn avait choisit pour représenter Cydonia une pièce bien plus travaillée, plus « artistique », et si elle doutait d’y faire passer tout ce qu’elle voulait, elle faisait de son mieux. Mêlant virtuellement des sons de flute, de violon, cuivre et même des percussions. Un véritable orchestre symphonique, pour la ville des artistes, c’était la moindre des choses.

Et enfin, Ptoh Tah. Les cordes pincées d’une manière particulière rendaient un son exotique, typiquement de là-bas. Coralynn n’était pas forcément la meilleur pour maîtriser cette technique, aussi ces notes n’étaient-elles qu’un accompagnement à l’illusion du spectacle de danseuse en voile orientale qu’elle avait fait naître sous leurs yeux le temps de la chanson.

Et ce fut la fin.

Le public à ses pieds était charmé. Elle espérait avoir atteint son but, à savoir montrer que la nouvelle Miss Azthia ne devait pas seulement être belle mais devrait aussi pouvoir séduire les foules, et avoir du talent cela va sans dire. Elle s’était donc investie à fond dans sa performance, et en ressorti, comme on pouvait s’y attendre légèrement essoufflée, ce qu’elle dissimula de son mieux, voulant tout donner jusqu’au bout.

L’animateur s’avança, sourire charmeur, costume impeccable. Le parfait stéréotype de ce à quoi on pouvait s’attendre. Un illusionniste de renom l’accompagnait pour pouvoir transmettre à tous les réponses de la candidate.

« Alors chère demoiselle de Cortavar, c’était vraiment une prestation intéressante que celle là. »

« Merci bien »

« Dans la vie vous êtes conteuses si je ne m’abuse… »

« Oui c’est ça. J’ai passé et obtenu mon BARDE option LUTH… »

« Qui pour ceux qui ne le savent pas est le Brevet Artistique en Rythme Déchainé et Epopée option… Heu… ? »

« Option Lyrisme Urbain et Trouvaille Historique, j’ai d’ailleurs fini major de ma promo, et depuis je conte sur les routes et dans les villes. »

« Ce genre d’ambiance doit donc vous être familier non ? »

« Pas exactement non, comment vous dire… Ici c’est totalement différent. C’est un concours, une compétition. Et puis, quelle compétition. C’est vraiment important pour moi d’être là ce soir. C’est important pour chacune d’entre nous je suppose, mais plus encore pour moi. J’ai vraiment envie de montrer ce que je peux faire pour Azthia »

« Hum très bien… très bien tout ça. Je vais donc vous souhaiter bonne chance pour la suite, et vous inviter à regagner les coulisses car nous attendons la dernière candidate. »

« Bien merci de m’avoir reçu, bonne chance à toutes les autres participantes. »

« Un dernier mot pour la fin ? »

« Ma devise, de l’Elfique ancien : « Laitt Azthia Rokk ! » »

Dans les coulisses, les sentiments de soulagement des concurrentes commençaient à se faire un chemin parmi le stress des dernières participantes tout le long de la soirée. Il y avait les névrosées qui grignotaient leur manucure à même pas quelques secondes avant de paraître sur le podium, les hautaines qui n’en avaient strictement rien à faire des autres demoiselles qui parcouraient l’arrière salle, les bienveillantes qui rassuraient leur consœurs d’un soir et celles qui, isolées, tenter soit de dormir (sisi il y avait des narcoleptiques dans le groupe), soit de contempler le passage des candidates précédentes. Astrée était à mi-chemin entre les sous catégories de la dernière catégorie (très clair bien sûr, histoire de stimuler vos neurones avant le défilé). A coup sur la concurrence était rude et il aurait été dommage de louper une miette de la prestation des autres miss d’un soir mais la soirée s’étirait en longueur (et là vous vous dites la faute à qui hein, ce que je ne relèverai pas non mais oh !) et la Déesse bien que totalement immunisée au sommeil trouva que c’était un moyen tout à fait acceptable de passer le temps. Si bien que lorsqu’on la secoua la dernière participante venait de rentrer en coulisse, c’était son tour.

La Déesse s’étira avant de jeter un regard aux caméristes et aux illusionnistes derrière elle, qui firent un salut militaire décidé en réponse à sa question muette. Tout était prêt, que la partie commence.

La scène se fit sombre sur le podium noir lustré et le public put voir une espèce de poussière phosphorescente à même le sol. Une musique douce, sans doute accompagnée d’une harpe perça le silence et les grains lumineux s’animèrent, s’élevant doucement en dessus de la scène, planant en un nuage attrayant qui se dispersa lorsque que leur parvinrent des légers battements qui rythmèrent la musique à l’image d’un cœur qui s’éveille. Parcourant la salle, ces espèces d’étoiles filèrent d’abord en l’air en traçant de leur trajectoire un ciel artificiel dans la salle de défilé avant de redescendre, effleurant les spectateurs, éclairant partiellement les visages émerveillés et taquinant les enfants.
Puis la poussière les quitta pour filer à nouveau sur le sol du podium courant vers les coulisses avant de remonter le long des jambes d’une silhouette qui aurait pu être celle d’une sylphide mais que l’on ne discernait que par le trajet des grains de lumière, qui enserrèrent sa taille, illuminèrent brièvement ses yeux marines avant de se regrouper afin de telle sorte que les connaisseurs reconnurent la constellation de la Dame.

Et puis rien. Le noir total. Il y eut des murmures dans la salle, certains pensant sans doute à une erreur technique du à une hécatombe d’illusionniste ou un truc dans le même registre, d’autres blasés disaient que cela faisait parti du spectacle même si on pouvait les voir hésitant. Pourtant ils avaient raison. Une erreur technique, non mais sans blague c’est tout de même le staff de Miss Azthia 150 qui était à l’œuvre !

Une note de musique, stridente suivie de sa jumelle et encore d’une autre, s’alliant avec une harmonie peu commune pour former un son étranger à toute oreille Azthienne. Un des éclairages se ralluma, éclairant un Cydien plutôt menu aux yeux d’un bleu profond et aux cheveux étonnement de la même couleur. Un virtuose, un guitariste hors pair qui, étant un manieur de foudre, parvenait en faisant courir un courant sur les cordes à produire un son incroyable. Futuriste.

La lumière revint alors sur le podium. Et quelle lumière. Éblouissante à l’image de la créature qui déployait ses longues jambes sur l’estrade sombre. Des bandes blanches se tracèrent au fur et à mesure des pas de la Déesse, rappel de celles bleues qui s’étaient tracées sur sa robe bustier qui affinant sa taille laissé percevoir l’agréable tracé de ses hanches, paré d’un décolleté profond bien qu’élégant, œuvre des talentueuses illusionnistes en coulisse qui l’aidant à tisser l’illusion laisser un peu de lest à la dame pour se concentrer sur son parcours. Sur ses bras, des gants remontés jusqu’à ses coudes, laissant voir en transparence les arabesques opalescentes caractéristiques de la Déesse. Sa crinière d’albâtre, pour s’accorder à la géométrie de la robe, avait été dans son dos coupé en pointe régulière alors que devant il avait été simplement relevé sur son crâne pour laisser voir son visage somptueusement maquillé.
Les caméristes n’avaient certes pas chômé. Des traits de khôl magnifiaient ses yeux en amande plutôt banal au quotidien et le noir soutenu des traits illuminait ses yeux, les agrandissaient même en se prolongeant sur les tempes à la manière Almer alors qu’un fard azur cette fois discret venait habiller la peau neigeuse de la dame.

La musique, la tenue, le maquillage, les éclairages tout était avant-gardiste pas très étonnant quand vous comprenez qu’Astrée est très douée pour établir des horoscopes à l’aide de ses constellations. Un qui aurait dû le lire c’était le charmant présentateur qui s’avança vers elle lorsque la dernière note résonna et que les bottes compensées de la candidate s’immobilisaient mettant fin à la danse de lumière sous les applaudissements du public, cela lui aurait épargné une nouvelle tentative ratée puisque la Déesse avec un sourire d’excuse leva une main avant de claquer des doigts, disparaissant tout simplement de la scène et laissant le présentateur à son désespoir alors que la dame réapparaissait dans les coulisses, filant une crise cardiaque à une de ces caméristes au passage. Alea jacta est.

Bonsoir à toutes !

Étant donné que Coco est absente pour une durée indéterminée, j'ai décidé de prendre en charge le résultat du vote pour la partie "Concours RP". Vu qu'à la base je n'étais pas du tout censée m'en occuper, j'espère que vous serez cléments si j'ai du retard x) Du coup, le vote sera ouvert à partir d'aujourd'hui et ce, jusqu'au 1er juillet 20h. Merci d'envoyer votre choix sur le compte d'Aerin (au passage, je vous rappelle que le concours pour la saison 1 vous attend toujours n_n) suivant les règles énoncées par Coco dans son post Mj.

Si certains souhaitent que leur commentaires soient publiés lors des résultats, merci de le préciser Wink

Bonne chance à toutes ! =)

Furibarde, c'est une conteuse échevelée qui pousse la porte à double battants de la classe, les faisant claquer contre les murs, détachant au passage un morceau du vieil enduit du plafond qui s'explosa au sol en un nuage de poussière acre.
Plaquant son bras contre la bouche pour tenter de contenir ses quintes de toux, la conteuse se sert de sa maigre liasse de feuille comme d'un éventail pour évacuer cette fumée poussiéreuse tout en se dirigeant vers le bureau d'un bon pas. Là, elle y jette les quelques feuilles et prend violemment appuie sur le dessus, fixant chacune des personnes présentes dans la salle d'un regard inquisiteur, prêt à fusiller le premier dont le regard s’égarerait sur son décolleté ainsi mis "en valeur".

" Bon les pitchounes... C'est quoi ce travail ? è_é

H-1h30 avant la clôture des votes et seulement 2 bulletins reçus par Aerin... Ça ne va pas, mais alors pas du tout ! Comment je peux faire une moyenne correcte avec ça moi... Vous vous croyez déjà en vacance ?!!

Je sais très bien que vous avez regardé ce spectacle hier, tous autant que vous êtes. Alors maintenant que vous avez pu vous rinc... admirer à votre aise, vous allez me faire le plaisir de remplir ces petites fiches de vote qu'on vous a distribué.
Oui heu... Truc, même toi là bas au fond du à coté du radiateur.

Comme je suis de bonne humeur, je vous laisse jusqu'à Dimanche au soir, 20h (heure du cachet du MP faisant foi) pour le faire. vous serez gentils de donner vos copies à Aerin qui les rassemblera avant de me les donner (ce cher petit =') ) !! Et que ça saute, sinon ce sera lâché de cerbère nain pour tout le monde !! Faites passer le mot a vos petit camarades qui sèchent aujourd'hui pour aller à la plage, et vous leur direz au passage que passer devant chez moi pour s'y rendre ce n'est pas très malin...

Des questions ?

Non heu... Machin l'excuse "C'est le week-end on ne bosse pas" ne sera pas recevable. Celle des vacances non plus d'ailleurs !! è_é
C'est pas tout ça, mais j'ai rendez vous pour ma manucure dans une heure, je vous laisse, je pense que vous avez de quoi vous occuper.

Aerin, tu me feras la liste des dissidents, je la veux à 9h sur mon bureau lundi.

Bon week eeeeend !!"

[A vot' bon coeur m'sieur dames, vos candidates attendent vos votes. Encore un effort et vous aurez enfin le résultat ! =')]

Bonjour à tous =)

Alours, après avoir dépouillé ma boite MP, et croyez moi ce fut dur vu le manque de sommeil dans les talons XD, voici donc les fameux résultats de notre concours !

Jillian ~ 33 points
Volesprit ~ 21 points
Coralynn ~ 16 points
Elyncia ~ 14 points
Elly ~ 15 points
Sora ~ 12 points
Astrée ~ 4 points

Félicitations à toutes ! =)

Spoiler:

*Super touchée*
Merci à tous =X

Et moi de même de me retrouver en seconde place. Merci à tous ^^

Ah trop cool! Merci à tous et à toutes!! cheers

Avec ces scores de folie que j'enchaîne, je vais gagner, c'est sûr ! XD
Franchement, bravo les filles ! Vos postes étaient magnifiques ! *___*

Bravo à toutes !

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[Cérémonie] Miss Azthia

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