Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151 début automne] La bienvenue (Pv Soren) (terminé)

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Fille Clari, Prof
Thémis
Thémis
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Âge : 29
Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans
Cité : Cydonia
Métier : élémentaire, médecin

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Compétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)
Compétences bonus: faveur divine de Callista, charisme
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[151 début automne] La bienvenue (Pv Soren) (terminé)
   [151 début automne] La bienvenue (Pv Soren) (terminé) EmptyJeu 18 Aoû - 15:11

Erathia était une cité merveilleuse songea Thémis lorsqu'elle dut la quitter. Beaucoup de choses s'étaient passées depuis son départ précipité de Cydonia et la jeune femme ignorait comment son retour serait perçu par ses pairs. Elle angoissait pour ainsi dire de ne pas pouvoir savoir à l'avance qu'elle serait la réaction de son père. Anatoli était furieux, déçu et devait se sentir d'autant plus trahi par la jeune femme qu'elle avait fui lâchement auprès de son nouveau mari au lieu de l'affronter. Thémis avait eut tord, elle le savait, elle n'avait eut de cesse de fuir, de reculer au lieu de chercher des solutions mais que pouvait-elle faire de mieux au fond ? La jeune femme était toujours dans un état psychologique lamentable et la grossesse n'avait rien arrangé pour ne pas dire qu'elle avait empiré. Cette expérience avait une saveur magique malgré un arrière goût de trahison certes, mais ses hormones ne l'aidaient pas à trouver le repos et encore moins, à calmer ses états d'âmes. Si elle se montrait forte et patiente envers le Tribun, la damoiselle savait parfaitement que tout n'était que façade et faux semblant. Une fois de retour à Cydonia, elle devrait affronter les regards, surmonter sa peur et calmer son cœur.

« Je ne me sens pas prête. » avait-elle tenté de se confier à Soren mais il n'était pas homme de sentiments.

Thémis s'était résignée à l'idée de devoir rentrer. Elle quitta à regret la Lumineuse, délaissant avec tristesse les couleurs automnales qui allaient si bien à la cité neutre. Le voyage fut sans accroche particulière, du moins en apparence. La jeune Clari ressassait sans cesse ce qui avait pu se passer entre Anatoli, Liam, Soren et elle ce jour-là. Le jeune écuyer avait pris les choses en main, il l'avait poussé dans le droit chemin du moins était-ce ce qu'il avait pensé sur le fait. Sans doutes n'avait-il pas eut tord toutefois, Thémis craignait son retour autant qu'elle avait craint son départ. Elle était enceinte bien que contrairement à la plupart des femmes, son ventre ne soit pas aussi rebondi du fait de sa faible constitution physique et de son cruel manque d'appétit ces derniers mois, mais surtout et plus cruellement encore, elle s'était mariée à l'homme que son père détestait sans doutes le plus dans sa cité natale. Devenue madame Henrick, elle ignorait comment le Consul réagirait. En réalité … il ne fallait pas être devin pour esquisser une hypothèse, il serait furieux, il se sentirait d'autant plus trahi par ce qu'elle avait tramé à Erathia que par les derniers mois de mensonges et de fuite.
Durant ces quelques mois seule, Soren vaquant à ses occupations la plupart de sa journée, la fatigue emportant bien souvent Thémis avant son retour dans leurs appartements, la jeune femme avait eut l'occasion de réfléchir, de se calmer et d'envisager la suite des évènements. Dans un premier temps, elle avait lâchement pensé à rester à l'abri des murailles d'Erathia mais cette solution lui était fort rapidement apparu comme désuète et stupide. Jamais elle ne pourrait vivre plus longtemps dans ce climat de peur, de douleur et de remords. Thémis était le genre de femmes peu sures d'elle qui ne pouvait espérer vivre coupées de leur famille. Alors la belle s'était dit qu'elle devait réfléchir à ce qu'elle allait faire puisque retourner à Cydonia semblait être devenue une évidence. Soren l'avait épousé légalement certes, mais ce mariage risquait de provoquer plus de dégâts qu'autre chose même si, elle l'avouait ouvertement, elle en était très heureuse.

Anatoli Clari aimait sa fille et Thémis l'aimait également mais leurs relations étaient plutôt houleuses, teintées d'incompréhensions et de malentendus saugrenus. La jeune femme comptait mettre un terme à tout cela une fois rentrée mais le courage serait-il au rendez-vous ? Dans le chariot qui la ramenait sur ses terres natales, la belle en doutait cruellement. Pourtant, lorsqu'elle fut devant la porte de son père, la métisse sut qu'elle n'avait plus le choix. Un affront valait mieux qu'une fuite éternelle et sur cette remarque, elle frappa à la porte, le bruit raisonnant contre le linteau de bois. La colombe pénétra dans la pièce, refermant derrière la porte qui scellerait son destin.

Son père était assis derrière le bureau de bois et il ne daigna pas relever les yeux lorsqu'elle entra et referma derrière elle la lourde porte en bois du bureau. Thémis ne s'en préoccupa pas outre mesure mais fut néanmoins soulagée de voir qu'il était seul dans la pièce.

« Père ... » murmura-t-elle pour attirer son attention.

Anatoli ne broncha pas outre mesure, se contentant de poser la plume qu'il tenait à la main dans son encrier pour l'imbiber d'encre et reprendre sa lecture ainsi que ses pages d'écriture. Ce fut sans doutes à cet instant que la volonté de la jeune femme vacilla le plus mais pour autant, elle se força à rester le plus droit possible devant lui et à poursuivre ses explications. Son exil lui avait permis de comprendre plusieurs choses, la première, elle ne comptait pas vivre loin de Cydonia et plus précisément, des siens, la deuxième, elle aimait Soren, la dernière, elle aimait l'enfant qui naissait en elle.

« Père, mes excuses ne peuvent pardonner mes actes et ma fuite mais je suis revenue, non pas pour vous affronter, mais pour vous Père, parce que vous m'avez manqué, parce que je vous aime et parce que rien ne pourra jamais m'éloigner de vous. »

Thémis avait l'impression désagréable de parler à un mur mais elle se força à continuer, cherchant néanmoins son réconfort dans le siège de velours situé en face de son père qui malgré sa déclaration, n'avait pas daigné lui offrir un regard. Les yeux bleu glacés de Thémis s'embuaient au fur et à mesure où elle parlait mais elle parvint à ne pas pleurer. Pas devant lui.

« Je vous ai trahi et menti mais Père, cela n'était pas mon intention. Je ... » elle hésita une seconde avant de reprendre, plongeant son regard sur l'homme qui persistait à l'ignorer bien qu'elle sache pertinemment qu'il était en train de l'écouter, « Je ne pensais pas que les choses tourneraient ainsi. Notre histoire a commencé sans que je ne m'en aperçoive, au début, je voulais me venger, sottement, je me suis laissée séduire par le Princeps pour le dénoncer par la suite mais finalement, j'en suis tombée amoureuse. Je ne vous parle pas d'un amour sans lendemain Père, mais bel et bien de mes sentiments, et de cet enfant qui va naitre. Soren n'est pas l'homme que vous semblait voir. Il a défendu chèrement les intérêts de Cydonia, par le passé comme aujourd'hui, il vous a soutenu non pas parce qu'il me voyait en secret, mais parce qu'il a de l'estime pour vous, tout comme j'en ai moi-même. »

Elle se tut l'espace d'un instant, cherchant à reprendre son souffle comme à faire le tri dans le flot de pensées qui l'assaillaient.

« Je vous ai menti parce que j'avais peur. Je savais que vous espériez beaucoup de moi et j'avais peur que d'apprendre ma relation avec le Princeps ne vous mette en colère. J'ai fuit en pensant que vous ne pourriez pas comprendre et j'ai fuit une nouvelle fois ce jour-là parce que j'avais tellement honte de ce que j'avais fait que je n'osais pas imaginer votre déception. Je vous aime tellement que je craignais que vous ne me détestiez de tout vous avoir caché, je craigniez que vous ne me haïssiez d'être tombée enceinte et de m'être mariée mais j'aurais du tout vous avouer. J'en ai eut mille fois l'occasion et pourtant Père, j'ai fait exactement comme vous. Je ne vous ai pas fait confiance. »

Thémis posa un regard doux sur son père avant de reprendre, ce dernier se bornant au silence comme à l'ignorance.

« Toute mon enfance, j'ai tenté de vous plaire, j'ai tenté d'attirer votre attention en espérant vous plaire et vous satisfaire. Je pensais que vous ne m'aimiez pas parce que Kristina était partie et vous avait menti. Quelle garce ai-je été de vous faire subir une seconde fois cet abandon. Père, je suis revenue pour vous demander pardon. J'avais tord de penser que je ne vous intéressais pas, preuve en est de votre réaction lorsque vous avez tout découvert, j'ai eut tord de ne pas vous faire confiance et de ne pas vous accorder plus d'attention. Je me suis montrée égoïste mais Père, aujourd'hui je suis devenue la femme que vous avez toujours espéré que je sois. Je suis heureuse Père, je suis devenue responsable et bientôt, j'espère devenir une bonne mère, ce que je ne pourrais devenir sans vous à mes côtés. Vous avez toujours été un guide pour moi, j'ose espérer que vous saurez me pardonner et avancer de nouveau à mes côtés, comme vous l'avez toujours fait. Je n'ai aucune demande particulière Père, outre celle que vous puissiez un jour me pardonner et aimer cet enfant à défaut de pouvoir le faire mais sachez cependant que malgré ce mariage, je suis restée une Clari, par le sang comme par le nom, par respect et par amour pour vous. Ne me demandez pas de choisir entre lui et vous Père ... »

Les mots avaient-ils suffit ? Thémis l'ignorait encore même en refermant derrière elle la porte du bureau du Consul. Elle avait fait ses choix et espérait qu'il les accepte. Soren avait accepté qu'elle ne porte pas le nom de Henrick en société pour l'honneur de sa famille et de son père tout comme il avait consenti à ce qu'il en soit de même de leur progéniture et Thémis savait combien cela lui en avait couté que de concéder ce genre de choses au Consul aussi espérait-elle qu'il revienne à de meilleurs sentiments. La peur s'était estompée au fur et à mesure qu'elle avait parlé à son père et désormais, elle se sentait suffisamment forte et sure d'elle pour régler un dernier détail.
Liam était, comme elle l'avait envisagé, dans son bureau. En tant que Directeur du Monastère, Thémis se doutait que les récentes affaires avaient du l'occuper plus que sérieusement et qu'il prenait, tout comme Soren le faisait, ses responsabilités très à cœur. La jeune femme avait attendu que personne ne soit en vue pour entrer dans le bureau et refermer la porte derrière elle. Si la colère et la peur l'avaient fait prisonnière de son cousin des semaines durant, elle savait désormais qu'elle ne craignait plus rien. Anatoli lui pardonnerait un jour, elle le sentait, mais ce qui lui tenait le plus à cœur était de montrer à Liam à quel point elle avait changé.

« Je suis revenue » annonça-t-elle d'une voix forte pour qu'il lève la tête.

Elle se délecta l'espace d'une seconde de sa tête déconfite où trônait la surprise jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprits. Thémis ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, elle savait que sa motivation comme ses convictions vacilleraient de nouveau si elle lui permettait de l'aborder et d'effleurer ses sentiments.

«J'espère que tu assisteras à la naissance de mon enfant sans heurt mon cher cousin tout comme j'espère sincèrement que tu pardonneras mes excès comme je t'ai pardonné les tiens. Nous sommes une famille, tâche de t'en souvenir, quant à mon époux, je te serais gré de faire preuve envers lui de tout le respect dont un Clari est capable. »

Sans le laisser réagir, elle tourna les talons et sortit du bureau sans demander son reste. Elle avait le cœur battant à tout rompre et s'étonnait elle-même d'avoir eut le courage de lui parler avec autant d'assurance et de force. Le pire dans tout cela était sans doutes que Thémis regrettait sincèrement le mal qu'elle avait pu faire à la réputation de son cousin tout comme elle espérait que leur relations seraient moins houleuses à l'avenir ce qui n'était sans doutes pas du goût de ce dernier.
La belle demoiselle se rendit compte que toutes ces émotions l'avaient exténuées et elle regagna sans tarder sa chambre située dans le Monastère. L'espace d'un instant, elle crut que cette dernière avait été attribuée à quelqu'un d'autre pendant son absence mais lorsque la clé tourna dans le verrou et qu'elle retrouva ses meubles et l'odeur si familière des lieux, elle sentit un flot d'émotions diverses l'envahir. Sans attendre, elle se plongea dans le lit où tout avait commencé et s'endormit à poings fermés. Une douleur atroce lui déchira le ventre de sorte qu'elle hurla en s'éveillant. Thémis crut avoir rêvé mais une seconde contraction la força à admettre que tout ceci n'était que réalité. Elle leva la couverture d'un geste brusque et constata avec horreur qu'elle avait perdu les eaux. Titubant, elle appela à l'aide mais la porte fermée couvrit sa voix. Fébrile, la jeune Clari l'ouvrit en tremblant et se dirigea par instinct vers la chambre de Soren en espérant qu'il s'y trouverait. Il lui fallut un temps fou, ponctué de douleurs incessantes, pour rejoindre la pièce promise. En chemin, un Zélote en retard pour son entrainement avait croisé son chemin et lui avait proposé une aide fort bienvenue. La jeune femme était arrivée, en sueur et sur le point d'accoucher, dans la chambre de son mari qui fort heureusement était en train de défaire ses affaires.

« Soren ... » parvint-elle à articuler, l'angoisse déformant les traits de son visage tout comme la douleur.

Elle fut menée sur le lit tandis que le Zélote, rassuré de la savoir entre de bonnes mains, était partie chercher l'aide d'un médecin. Quel dommage que l'accoucheuse la plus renommée du Monastère ne soit autre que Thémis ! Sans doutes la demoiselle aurait-elle rit si Flynn avait émis cette hypothèse à voix haute mais pour l'heure, elle avait bien trop mal pour esquisser le moindre sourire. Liam fut le premier sur les lieux tandis que dans le couloir, les médecins se pressaient.

« Ainsi le premier bâtard Clari va voir le jour à Cydonia » se contenta-t-il de dire.


Dernière édition par Thémis le Lun 31 Oct - 12:08, édité 1 fois
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Soren
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Re: [151 début automne] La bienvenue (Pv Soren) (terminé)
   [151 début automne] La bienvenue (Pv Soren) (terminé) EmptyLun 31 Oct - 11:18

Si simple qu'il ne comprenait pas pourquoi il ne l'avait pas fait avant: une question d'honneur, de bien-séance? De comportement en milieu hostille? De hierarchie? Certaines limites ne devaient jamais être dépassées, et voilà que son cousin par alliance venait de démolir les dernières murailles de sa patience. Dans ce moment entre l'exitation et l'inconnue, il n'y avait pas de place pour la haine dans cette chambre.
Pas aujourd'hui, pas ici.


"Jamais en ma présence".

Le rugissement du lion qui venait d'entrer dans la pièce avait de quoi faire sursauter les brebis craintives. Liam avait abusé de tout, de son hospitalité, de son nom, de sa position. Et surtout de sa patience. Peut-être ne l'avait-il pas vu rentrer dans la pièce? Peut-être le serpent n'avait pas compris qu'on ne devait pas cracher son venin sur le lion?

Soren empoigna Liam par le col, plantant ses yeux furieux dans les siens. Flammes, acier et fonte était ce que son cousin par alliance allait retenir de lui pour les cinq prochaines années. Fureur, la fureur de l'homme à l'honneur bafoué. Trop était trop.
Soren le saisit plus fermement, enfonçant ses ongles dans son vêtement, décolant l'homme du sol. Puis, manquant de renverser les médecins sur le chemin, il l'envoya voler prendre la porte.
Littéralement.
Par chance pour Liam, elle n'était pas fermée: le mouvement et le poids de son corps ne laissa aucune résistance à la porte en bois qui s'ouvrit à la voilée, alors qu'un oiseau Clari attérissait lourdement sur le flanc à l'extérieur de la pièce dans un bruit fracassant. Sans lui laisser le temps de répondre, il lui claqua la cloison au nez. Stressé, furieux, Soren était prêt à massacrer le premier être humain qui croiserait son regard.

L'eau passa sur lui et atténua le feu. Pendant une demie-seconde, il se demanda bien qui eut l'audace de l'asperger comme un gamin à qui on faisait la toilette. Devant l'assistance déconfite, il comprit que c'était simplement l'oeuvre de sa femme.
Elle ne faisait rien par hasard, et surtout pas de provocations. Quelque chose clôchait, nécessitait son aide, nécessitait qu'il la comprenne. Mais quoi? Avait-il une seule fois compris le langage féminin, la subtilité des gestes et des regards? Les armes étaient son truc, Thémis avait les siens: l'eau, les soins, la médecine.
Les soins de l'eau.
Les vertues.
Putain mais voilà!


"Déplacez-la dans un bain, vite! Elle peut se sauver toute seule"!

Accoucher dans l'eau était une bizzarerie qui avait dû en étonner plus d'un. Mais personne ne dit rien quand il apparu que le bébé, comme la mère était sains et saufs.
Saines et sauves.
Le petit être avait braillé... comme un nouveau-né, pendant quelques minutes. Les médecins avaient dit que c'était normal, que c'était l'air qui lui faisait mal. Comment respirer pouvait-il être douloureux, le bébé était-il malade?
Bien vite, il rejoint sa mère dans le sommeil et la salle se vida progressivement. On fit plusieurs examens pour évaluer la santé des deux patients, jusqu'à ce que Soren arrêta net le tripotage en règle des deux femmes de sa vie qui n'avaient besoin de personne, sinon de lui, pour vivre à présent.


"C'est un garçon?"

La voix n'avait plus rien d'une jeune femme, pourtant c'était bien celle de Thémis. Soren, de ses mains immenses usées par le maniement des armes et du feu, déposa sa petite fille sur le ventre de sa femme avec un sourire plein d'une fierté retrouvée:

"C'est notre enfant".
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La douleur se fit plus intense et Thémis comprit presque instinctivement pour avoir déjà vécue cette scène de l'extérieur que quelque chose n'allait pas. Outre Liam qui faisait des siennes et dont elle n'avait cure, la jeune femme se sentait partir. Elle était souvent sujette aux évanouissements mais Thémis était consciente que cela n'était rien de ce genre. Bien loin de vouloir mettre des mots sur la pensée qui trottait dans sa tête, de peur qu'elle ne se réalise, la jeune femme appela au secours. Aucun mot ne sortit de sa gorge. Paniquée, son esprit embrumé par la douleur, la belle Cydienne commençait à perdre pied tandis que toutes ses pensées allaient à son enfant. Son fils, car elle voulait qu'il en soit ainsi. Se sachant de faible constitution, la demoiselle était consciente que sa vie serait surement mise à rude épreuve pendant l'accouchement aussi se sentait-elle prête à laisser son âme entre les mains du premier dieu qui passerait tant que son fils vivrait. Le fils de Soren, la lignée Henrick dont le blason serait à jamais redoré …

Un cri de douleur résonna dans la salle tandis qu'elle sentait un liquide chaud et poisseux couler le long de ses hanches. Prise de panique, Thémis chercha du regard son mari qu'elle vit prendre au collet son cousin. Les sons ne parvenaient plus à ses oreilles tant son cœur battait contre ses tempes aussi n'entendit-elle pas ce que son mari disait au Clari. Nul doutes que l'altercation fut violente car l'instant d'après, la belle ne voyait plus son cousin dans la pièce et la porte avait été refermée avec violence. La tête de Thémis était embuée de pensées sans aucun sens et la douleur semblait décidée à paralyser sa langue comme le moindre de ses muscles. Elle avait envie de hurler, elle se sentait mourir. Avec un pâle sourire, la jeune femme songea un instant ce que serait la vie de Soren sans elle. Nul doutes qu'il était trop pataud pour s'occuper de son enfant mais elle savait néanmoins que son honneur l'obligerait à veiller sur lui. Elle savait également que son père ferait tout pour reprendre le petit garçon sous sa tutelle, lui qui n'avait pas encore accepté son mariage … Alors Thémis se dit en cet instant que si elle mourrait, tout irait bien pour Soren. Son précieux Princeps serait sain et sauf, père d'une lignée des plus solides qui ferait sa fierté et rendrait son honneur à son nom.

Une vague d'angoisse tenailla la métisse tandis que ses forces l'abandonnaient. Finalement, c'était peut-être mieux ainsi, en quittant ce monde sans un mot, la belle permettait à ce dernier de continuer sans elle. En voyant le jour dans ces conditions, certes elle priverait son enfant d'une mère mais lui offrirait les meilleures chances dans la vie. Un nouveau cri retentit. L'enfant n'était pas encore prêt à sortir et s'il tuait sa mère à petit feu, il ne sortirait pas sans elle. Etrangement, ce fut vers Callista que la Clari tourna ses pensées. Lors de l'accouchement d'Alisée, l'héritière du Consul était persuadée que la belle déesse lui était venue en aide et, elle qui veillait sur les enfants, elle espérait sincèrement qu'elle protégerait son fils … La jeune femme se sentit créer de l'eau, une quantité infinitésimale certes, mais bien réelle. Elle trouva la force de l'envoyer sur son époux si loin d'elle avant de sombrer dans une semi-inconscience. Thémis sentit qu'on la plongeait dans l'eau, elle sentit son don se mettre en œuvre et apaiser sa souffrance. Elle se sentit libérée d'un poids puis le gouffre se referma sur elle.

A son réveil, Thémis avait été posée sur un lit et si elle ne se souvenait de rien, elle se rappelait ne serait-ce que par la douleur qu'elle ressentait encore, qu'elle venait de donner la vie. Un garçon, ce devait être un garçon pour sauver l'honneur de son époux. Avec anxiété, sans même faire attention si quelqu'un se trouvait encore là, la jeune mère demanda :


« C'est un garçon ? »

L'homme qu'elle aimait déposa sur elle le corps frêle et fragile d'une petite fille, ne manquant pas de faire pleurer sa mère. Thémis sentit les larmes chaudes rouler sur ses joues sans pouvoir les retenir. Il s'agissait de leur enfant, fille ou garçon, elle l'aimerait pareillement mais elle aurait tant voulu offrir ce présent à Soren … ce dernier semblait s'en moquer et cela rassura la demoiselle qui ne tarda pas à se rendormir.

[ Désengagée ]
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