Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151-DP] L'échange équivalent (pour tous)

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Méchant, cruel...
MJ
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   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyMer 20 Juil - 6:57

Lorsqu'une flamme lumineuse s'éleva soudainement de l'arrière de l'armée d'Azthia, ce fut comme si la planète venait d'inspirer à nouveau. Sur le champs de bataille, un souffle, un murmure parcourut les rangs, chuchotant aux oreilles. Et peu à peu, civils comme soldats erathiens, hommes comme femmes, vieillards comme enfants arrêtèrent de se battre.
Un sourire, un véritable sourire naquit sur leurs lèvres, transmis par le vent: pas un sourire mauvais ou un sourire idiot, non. Le sourire du bonheur, de la paix retrouvée.

Alors qu'Azael, apaisé, aimé et pardonné, quittait le monde des mortels et son enveloppe charnelle, la grâce des dieux, peu à peu, touchait ce peuple qui avait subit de plein fouet, pendant plus d'une centaine d'années, leur vengeance: jamais les civils Erathiens ne s'étaient battus pour conquérir ou pour le plaisir de tuer. Retrouver leurs âmes, redevenir entiers dans la mort, voilà quel était leur seul objectif. Ainsi, alors que chaque sentiment reprenait vie en eux, alors que la douleur de l'humanité arrachée s'éteignait jusqu'à la dernière flammèche, le sourire du soulagement les emporta pour de bon.

Le vent souffla, emportant leurs corps de cendres, répandant la poussière de leur vie sur chaque arbre, pierre et océan qu'ils avaient tant aimé durant leur vies. Sacrifiés, impuissants, sur l'autel de la guerre et la jalousie des dieux, les Erathiens purent enfin accéder au Paradis qu'ils méritaient tant. Et lorsque, dans un éclair éblouissant, le dernier morceau d'âme restant d'Azael toucha le royaume des cieux, quelque chose se brisa.
Entre royaumes des Morts et des vivants, la frontière devint floue: alors que les fantômes d'Erathien purent y pénétrer, certains purent en sortir temporairement. Et souhaiter une dernière fois bonne chance aux personnes dont elles étaient si proches.
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Aerin
Aerin
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   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyJeu 21 Juil - 10:29

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le petit garçon ne croisa que la lumière, trop vive, qui l'obligea à les fermer de nouveau. Sa tête lui faisait mal, comme s'il avait reçu un mauvais coup tandis que son corps endolori refusait de se plier à sa volonté. Aerin chercha à reprendre son souffle, comme s'il avait eut peur d'être mort et lorsqu'il constata avec calme qu'il respirait encore, que seul son corps refusait de lui obéir, il se força à ouvrir de nouveau les yeux. A nouveau, la lumière fut trop vive pour ces derniers mais l'enfant se força à les garder ouverts et au bout de quelques secondes de souffrance à sentir les larmes monter, il put enfin voir le monde qui l'entourait.

Et le monde valait le coup.
D'abord surpris, Aerin prit le temps de chercher du regard quelque chose qu'il connaissait avant d'oser bouger. Sous son corps, il sentait du sable fin et chaud tandis qu'au dessus de sa tête, il ne voyait que le ciel étrangement dénué de nuages et d'un bleu presque surnaturel à ses yeux, lui qui ne connaissait que le ciel grisé de Silmarie ou nuageux des alentours de Cydonia. Intrigué par cet étrange décor, le métisse décida de retenter de se lever. Il posa ses mains sur le sol meuble et poussa de toutes ses forces, comme si sa propre vie en dépendait. Bien qu'il n'ai pas l'impression d'être blessé, ne sentant aucune douleur si ce n'était un cruel mal de tête, Aerin mit un temps qui lui parut une éternité pour se relever. Lorsqu'enfin il put s'assoir correctement, encore incapable de se lever bien qu'en effet, il ai pu constater qu'il n'était pas blessé, il observa ce qui l'entourait.

Du sable. Un ciel bleu immaculé. Un soleil de plomb dont les rayons semblaient vouloir bruler la moindre parcelle de sa peau bien qu'il ne ressente aucune chaleur émaner d'eux. Il n'avait pas froid mais pas aussi chaud qu'aurait pu le laisser présager l'étrange soleil et l'étrange décor qui l'entourait. Autour de lui, seule l'étendue désertique comblait son regard. Le petit garçon eut beau tourner la tête, rien d'autre que le sable ne répondait à son appel muet. Inquiet de ne plus voir personne autour de lui, il se demanda surtout ce qu'avaient pu devenir les soldats, Erathiens comme alliés, qui se battaient encore quelques minutes avant qu'il ne se retrouve là. Aerin avait beau tendre l'oreille, il était incapable d'entendre ne serait-ce qu'une lame tinter, un bouclier se briser ou encore, un cri, de victoire comme de désespoir. Seul le silence du désert lui répondait. L'enfant commença alors à réellement s'inquiéter.
Il chercha du regard Jelenna avec qui il se trouvait jusque là mais les belles boucles blondes de la demoiselle lui étaient invisibles. Son sourire et son visage inquiet avaient disparu de son champs de vision tout comme le cheval qui les portait. De plus en plus inquiet, l'enfant des Templiers chercha alors la disciple du meilleur ami de son père, Asora. Là encore, il se heurta à la constatation simple mais si cruelle qu'il avait jusque là déjà pu intégrer. Il était seul. Terriblement seul. Ni les mèches blondes de l'Astorg ni son arme aux couleurs glacées n'étaient visibles. Le champs de bataille semblait avoir été avalé par l'étendue de sable.

Des larmes montèrent sur les joues du garçonnet et perlèrent jusqu'à laisser deux traces visibles sur son visage aux aspects encore poupins du fait de son jeune âge. Il aurait voulu appeler, comprendre ce qu'il se passait mais sa voix se fit muette. Terrorisé de se retrouver seul, il chercha son calepin mais ne le trouva guère. Quelque chose lui manquait. Quelqu'un.


« Nyméria ? » appela la voix angoissée du petit garçon.

Seul le silence lui répondit.
Cette fois-ci, il était réellement seul.


« Maman ?!? » appela-t-il, totalement paniqué tandis que ses jambes se refusaient de le porter.

Aerin chercha désespérément du regard quelqu'un, quelque chose qui lui prouverait qu'il était encore en vie. Rien. Le désert, le soleil et le ciel semblaient être ses seuls amis. L'enfant pleura de toute son âme sans que personne ne soit là pour le consoler. Depuis que sa mère avait disparu précipitamment, il avait vécu dans la terreur de se retrouver seul bien qu'il chercha absolument à éviter les autres pour éviter de les faire souffrir de ses propres maux. Incapable d'être heureux sans Celyween, Aerin avait paru se détacher du monde au fur et à mesure jusqu'à sa rencontre avec Jelenna. Seulement ni Jelenna ni personne n'était plus là pour s'inquiéter de son sort désormais. Personne non plus ne pouvait lui dire où il se trouvait.

La solitude. Ce mot percuta l'esprit de l'enfant alors qu'il prenait soudain conscience que depuis la mort de Celyween, il n'avait jamais vraiment été seul. Maintenant qu'il vivait l'expérience, privé d'amour ou ne serait-ce que d'attention, Aerin comprenait qu'il n'avait jamais vécu seul ces derniers mois, que son père comme les autres avaient dressés autour de lui un cocon sécurisant lui permettant de panser ses blessures à son rythme.

Une main se posa sur son épaule tandis que l'enfant laissait ses larmes aller sans se poser de questions. Si la solitude l'attendait, il n'aurait pas à rougir de ce type de comportement et quand bien même, Aerin en venait à penser qu'il ne rougirait pas si quelqu'un le surprenait dans cet état. S'il y avait âme qui vive en ces lieux, il serait heureux, tout simplement, de la rencontrer et ses larmes de peine n'en seraient plus que joie. Telle la brise, il sentit une main se poser sur son épaule et sursauta. Il eut à nouveau l'impression que la brise se jouait de lui lorsqu'il tourna la tête et qu'il ne vit rien de vivant, de réel.
Il était seul.
Lorsqu'il revint à sa position initiale pourtant, une silhouette se dessina devant ses yeux. Surpris, Aerin eut un mouvement de recul qui le fit tomber piteusement à la renverse. Il se rattrapa in extremis pour finalement se retrouver étendu, en équilibre sur ses coudes. Devant lui se dressait un sourire, un magnifique sourire, doux, délicat que la brise semblait pouvoir effacer au moindre mouvement. Des yeux d'un bleu glacé le fixait avec douceur, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Une chevelure de flammes cascadait autour d'un visage de couleur caramel et descendait le long du dos de la jeune femme qui se tenait là. De la petite fille plus exactement car elle lui semblait même plus jeune que lui !

Aerin n'osa pas parler.
Il n'en était pas capable.
Il plongea son regard dans les mers glacées de celui de la jeune fille et se perdit dans son sourire. Il admira sa beauté sauvage et pourtant si délicate sans oser détacher son regard d'elle. Incapable d'esquisser un mouvement, Aerin était envouté par les yeux de la belle. Pourtant, il ne ressentait rien de particulier si ce n'était un étrange calme et une surprenante sérénité. La jeune femme ne lui ferait aucun mal, il avait cette certitude en tête bien qu'il ne la connaisse pas, bien qu'il ne ressente rien de particulier pour elle.


« Tu peux te lever ? »

Sa voix était aussi douce qu'une brise d'été et aussi ténue qu'un songe.
D'un geste lent, elle lui tendit la main, comme si chaque mouvement risquait de la briser et de la faire disparaître. L'enfant saisit la main de la jeune inconnue avec une certaine appréhension et son corps sembla se délier. Le mal qui l'empêchait jusque là de se relever semblait s'évaporer au contact de la main de la demoiselle pourtant, Aerin ne sentait aucune chaleur émaner d'elle, comme si elle était faite de brume et de rêve … Délicatement, il se releva et lorsqu'il fut sur pied, il ne put s'empêcher une fois encore de l'observer. La robe de la belle se muait au fil du temps. Un coup de couleur pâle, un coup immaculée, un autre encore plus sombre comme si, au fil de ses envies, elle était capable de changer la couleur de son vêtement sans même y penser, sans même sourciller.


« Tu es tellement mignon Aerin. » murmura l'étrange voix de la demoiselle.

A cet instant, l'enfant fut certain de rêver.
La couleur changeante de la robe de l'enfant, sa voix aussi ténue que la brume, son regard si envoutant, tout semblait lui souffler qu'il était en train de rêver.


« Je suis … mort ? » demanda-t-il soudain, conscient qu'il se trouvait sur un champs de bataille avant de se retrouver dans cet étrange paysage.

La petite fille sourit avec amusement cette fois avant de lui répondre :


« Seuls les morts murmurent à l'oreille des vivants ... »

D'un même mouvement, elle se retourna, l'incitant par ce geste à la suivre. Aerin resta sur place, perplexe après la réponse qu'elle venait de lui donner. S'il avait bien compris ce qu'elle venait de lui dire, aussi étrangement soit-il, il était vivant mais dans ce cas, elle devait être morte. Le fils des Templiers frissonna, espérant se tromper, lorsqu'elle lui dit simplement :

« C'est joli n'est-ce-pas ? »

Relevant la tête, il suivit la mer glacée pour se rendre compte que quelque chose se dessinait derrière elle. Le sable cédait doucement la place à une étendue d'eau aux couleurs bleu turquoise tirant sur un vert pâle et, sous les doigts agiles d'un créateur absent, se dessina doucement mais surement une oasis. Quelques palmiers semblaient vouloir plonger dans l'eau et offraient ainsi une ombre aux passants bien que le soleil soit toujours aussi absent sur sa peau.

« Oui » souffla l'enfant sans s'en rendre vraiment compte.

A nouveau, la belle sourit puis repris la parole :


« Pourquoi parles-tu elfe ? » demanda-t-elle sans reproche.

En sa présence, Aerin avait presque oublié quelle langue il parlait et regrettait de constater que même en rêve, il s'accrochait à sa langue maternelle.


« Elle te manque n'est-ce-pas ? » murmura à nouveau la belle.

La jeune fille fit un pas dans sa direction et s'arrêta face à lui, lui obstruant la vue sur l'oasis.


« Crois-tu qu'elle t'en veuille ? »

« Crois-tu que tu ne lui manques pas ? »

« Pourquoi t'accrocher à cette langue ? »

Les questions de l'enfant empêchaient Aerin de répondre, toute plus dures les unes que les autres malgré le ton neutre qu'elle employait et malgré sa voix à peine plus audible qu'un murmure. Le petit garçon sentit les larmes monter sans pour autant parvenir à les refouler. Il chercha à éviter le regard de la jeune fille sans succès.

« Je ... »

Rien de plus ne sortit.

« Je ... »

Aerin ne parvenait pas à lui répondre.
Elle qui venait de nul part et d'ailleurs.
Elle qui ébranlait ses sentiments avec un sourire aussi doux que celui d'une mère.
L'enfant était perdu, incapable de répondre lorsque la main de la petite effleura sa joue.


« Tu es pourtant tellement vivant. »
murmura-t-elle, une expression triste sur le visage.

Le changement d'expression de la petite fille le surprit, lui qui semblait convaincu que son sourire était comme greffé sur le visage de la belle. Il sentit une vague de tristesse l'envahir tandis qu'il parvenait enfin à lui répondre :


« Je ne sais plus parler Cydien ... »

Il avait eut de la peine à articuler, comme si chacun de ses mots l'avait meurtri sans savoir pourquoi.

« C'est faux ! »

« Elle te manque plus que tu ne veux l'avouer. »

« Tu n'es pourtant pas seul tu sais. »

« Elle m'a laissé seul ! » hurla-t-il presque.

Conscient qu'il avait du l'effrayer, il releva la tête et chercha son regard dans lequel il ne trouva nulle colère, simplement de la peine et une étrange compassion. La jeune fille s'avança d'un pas et posa sur son front un baiser.


« Tu n'as jamais été seul. »

Cette certitude s'imposa en lui, faisant voler en éclats son sentiment d'abandon comme celui de colère qu'il nourrissait bien malgré lui envers sa mère. Depuis qu'elle était partie, il s'était senti abandonné mais en réalité, il se doutait bien qu'il n'était pas seul. Son père l'aimait et le protégeait du monde extérieur, encore trop brutal pour lui. La princesse amazone l'avait sauvé de sa dépression et l'avait remis sur le bon chemin. Asora, Iréa, Volesprit, Ashrand ou encore Jacen et Jillian avaient permis au petit garçon de retrouver la joie de vivre. Nyméria avait achevé le processus, lui redonnant une raison d'avancer. Ne manquait plus qu'une chose.

« Tu n'as jamais été seul. » répéta la petite fille.

Les larmes roulèrent sur les joues du petit garçon tandis qu'il venait de comprendre. Aucun mal ne le rongeait, il s'était simplement perdu et désormais, on venait de le lui faire comprendre. Il n'avait jamais été seul, elle n'était pas partie en le laissant seul mais en lui offrant une chance de vivre plus heureux. Celyween s'était sacrifiée pour un avenir qu'elle espérait sans risque pour son fils. Il avait fallu des mois et l'intervention de cette étrange jeune fille pour qu'il prononce ces quelques mots :


« Crois-tu qu'elle m'en veuille ? »

Celyween avait du le détester à le voir dans cet état. Elle devait être triste. Pire que tout, elle devait s'en vouloir de l'avoir laissé. Au lieu d'avancer, il avait sans doutes détruit les espoirs de sa mère.

« Elle t'aime Aerin. L'amour d'une mère est immuable. »

Un pâle sourire naquit sur les lèvres de l'enfant.
Se sachant pardonné, Aerin était calmé. Apaisé. Il pouvait enfin sourire sans craintes. Il sentit en lui un souffle de vie tandis que la jeune fille le couvait du regard. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans doutes bien que le temps lui sembla inconditionnel en ces lieux. Lorsque les larmes furent taries et lorsqu'il fut totalement calme, il osa demander à la belle, qui n'avait pas bougé, sa présence l'aidant à s'apaiser :


« Qui es-tu ? »

Il avait osé.
L'image de la petite fille sembla un instant se voiler tandis que ses cheveux s'embrasaient sous les effets du soleil. Elle se tourna d'un mouvement lent et pointa du doigt l'étendue d'eau.


« Je suis morte ici. »

Elle avait parlé sans peine, énonçant simplement un fait. Aerin pour sa part sentit son sang se glacer bien qu'il ai su dès le début de leur rencontre que tout ceci n'était pas réel, il s'était imaginé que la petite fille avait les mêmes dons que Jelenna.

« N'ai pas peur, je ne te ferai aucun mal. »

« Enfant, je suis venue jouer avec mon grand frère autour de cet oasis et j'y ai perdu la vie. »

« Mon frère s'en est voulu le savais-tu ? »


« Comment pourrais-je le savoir ? »répondit-il du tac au tac.

« Parce qu'il s'agit de ton père. »

Encore une fois, aucun reproche n'émanait d'elle, comme si tout cela n'avait plus d'importance. Aerin était choqué, ignorant tout de cette histoire.

« Mais tu ... »

« Je suis Ilith, la sœur de Jiven. » précisa-t-elle, une certaine fierté dans la voix.

Le sol sous ses pieds sembla s'ébranler, le sable sembla s'évaporer.


« Tu ne dois pas en vouloir aux morts Aerin tout comme les morts n'en veulent jamais aux vivants. Nous continuons à vous aimer. Tu ne seras jamais seul Aerin. Ta mère veille sur toi tout comme je le fais. »

L'enfant se tut, voyant la belle disparaître au fur et à mesure.

« Tu es vivant, ton âme n'appartient pas encore à notre monde. »

« Je serais toujours avec toi tout comme j'accompagne chacun des pas de mon frère depuis ce jour. »

« Ta mère t'aime Aerin, ne l'oublie pas. Tu ne seras plus jamais seul. »

« Tu ne pourras jamais revenir sur le passé, simplement l'accepter. Veilles sur tes précieux souvenirs tout en construisant ta vie. »

« Te reverrais-je ? » demanda-t-il soudain anxieux qu'elle disparaisse et le laisse seul.

« Je l'ignore mais chaque fois que tu auras besoin de moi, je serais là. »

Elle posa son doigt fin sur son cœur et il sourit, bêtement.
Il aurait pu y penser tout seul mais il s'était senti si seul justement, qu'il n'avait jamais espéré croire à ce genre de miracle. Désormais, il était prêt. Il savait.


« Tu es un gentil garçon. » murmura-t-elle.

Il sourit.


« J'espère que tu vivras aussi heureux que j'ai pu l'être. »

Un souffle la fit disparaître.
La scène se mit à trembler.
L'instant suivant, Aerin entendit la clameur de la victoire.

Il était vivant.
Il n'était plus seul.
Il connaissait le secret de son père, secret qu'il avait du porter seul depuis tant d'années. L'enfant savait désormais qui était son père et ce qu'il avait vécu, il ne l'en aimait que plus. Il ne s'en voulait que plus de ces derniers mois passés à l'ignorer, à s'éloigner de lui pour éviter de le faire souffrir. A se mourir un peu plus chaque jour ... Il était vivant désormais.

Un vrai sourire illumina son visage sans aucun lien avec la victoire.
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Re: [151-DP] L'échange équivalent (pour tous)
   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyJeu 28 Juil - 10:15

Le stress est palpable, lorsque j’ouvre les yeux. L’agitation est importante, dehors. J’entends des enfants et des femmes crier... mais nous ne sommes que le lendemain de la bataille, les soldats ne sont pas encore revenus... si ? Je me lève et m’habille en vitesse pour aller voir ce qui se passe. Mon père m’attrape au passage, alors que je descends rapidement l’escalier.

- Ne t’inquiète pas, me dit-il, se voulant rassurant. Ils sont simplement tous heureux que la guerre soit terminée pour le moment. L’angoisse reviendra lorsqu’ils se rendront compte qu’ils doivent encore attendre une journée et demie pour revoir leurs proches... ou ne pas les revoir.

Je me calme alors. Moi aussi je me pose la question : reviendront-ils tous entiers et en vie ? Le visage souriant d’Elyncia me revient à l’esprit, comme un coup de couteau en plein cœur, comme si ça faisait une éternité que je n’avais pas pensé à elle. Mon père ne sait pas que j’ai beaucoup pleuré, me pensant bon à rien, me sachant trop lâche pour avouer à Stamina qu’elle n’est qu’un pâle réconfort pour moi. Il ne sait rien... mais son sourire me dit qu’il sait... mais il s’en fiche royalement. Il est simplement content de m’avoir là avec lui et pas avec ces gens qui sont partis défier ce dieu dont j’ose à peine prononcer le prénom.

- La jeune fille de la fameuse Taverne est venue tôt ce matin, dit mon père en parlant de Stamina et en achevant le pansement. Comme tu dormais encore, je lui ai dit que tu la rejoindrais chez elle... Tu sais, je pense qu’elle t’aime bien !

Je soupire. Je sais qu’elle m’aime... du moins je le supposais jusqu’à maintenant. Elle me cherche sans arrêt et c’est vers moi qu’elle vient lorsqu’elle se sent mal. Moi aussi je tiens à elle... mais sûrement pas comme ça. Je décide cependant d’aller la voir ; après tout, j’étais resté à Cydonia pour apporter mon soutien aux familles et, bien que j’aie déjà fait l’erreur de la consoler la veille du départ des troupes, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle pleure sûrement encore en m’attendant. Je préviens donc mon père et je sors. Il fait particulièrement sombre dans la ville ce matin et l’agitation rend l’ambiance très particulière. Mais je n’y prête pas vraiment attention et je me dirige vers la maison de Stamina. J’ai déjà pu croiser sa mère, mais sans jamais lui avoir parlé... et je me demande subitement quel genre de parents ils sont pour laisser leur fille se prostituer. Je sais qu’ils ne gagnent pas bien leur vie, mais il y a beaucoup d’autres moyens que celui-ci.

J’arrive devant la porte et je me prépare à frapper quand Stamina sort subitement et me prend dans ses bras. Je ne fais pas de même, car je sais qu’il s’agirait d’une erreur. Elle sent bon... et elle me sert plus fort dans l’espoir que je lui dise enfin où j’étais passé pendant ces deux jours. Je tente de la rassurer, sans parler de Faelin... Je crois qu’elle restera taboue pour le moment, pour tout le monde. J’imagine déjà la réaction qu’elle pourrait avoir, d’ailleurs, même si ce n’est pas vraiment dans son caractère. Elle est devenue plus affectueuse depuis que nous avons passé une nuit supplémentaire ensemble, la veille du départ de son père pour le champ de bataille. Je ne veux pas qu’elle tombe amoureuse de moi parce que je sais que je ne pourrai pas lui rendre cet amour. Non pas qu’elle est inappréciable... simplement, je veux trop changer pour me raccrocher à quelqu’un qui me rappelle mes erreurs et mes douleurs passées. Ma volonté s’accroît de jour en jour, mais le déclic n’est pas encore là. Il me faudrait un choc pour vraiment passer à l’action.

Je passe un moment avec Stamina et j’aide sa maman à entretenir le jardin de l’arrière cours, complètement dévasté par un entretien médiocre. Puis je laisse les jours passer jusqu’au jour fatidique du retour des troupes, en passant chez d’autres personnes que je connais de près ou de loin. Personne ne sait à quel moment ils doivent rentrer car personne ne sait combien de temps durera cet affrontement. Mais si la bataille s’est bien terminée il y a deux jours de cela, ils devraient arriver aujourd’hui même. Aujourd’hui, elle reviendra et je... J’ai trébuché. Quand je pense à Elyncia, je deviens maladroit. Je maudits le rocher fixe que je viens de percuter et je frappe à la porte de chez Stamina ; le jardin était presque intact à nouveau. Il ne manquait que quelques détails. Comme personne ne répond et que la mère de Stamina m’a donné la permission de passer par derrière rien que pour le jardin, je me faufile et j’arrive à l’arrière. Je me tiens au mur pour éviter de m’encoubler et, en relevant la tête, j’ai l’impression de voir une leur inhabituelle dans le coin du potager. Je me frotte les yeux, mais elle est toujours là et elle bouge. Elle se dirige un peu plus loin et quelque chose me pousse à la suivre. Elle m’amène dans l’ombre d’une ruelle très peu fréquentée, voire pas du tout. Je m’approche alors doucement et j’ai l’impression que la leur s’étend pour prendre une forme... de femme, de dos... d’elfe, magnifiquement vêtue. Elle a de longs cheveux gris, mais semble assez jeune et sa peau a l’air terriblement douce. Lorsqu’elle se retourne, mon cœur rate un battement, comme si j’avais toujours su qui elle était.


- Comme tu as grandi, mon Zihark, dit-elle d’un air calme et posé.

En regardant mieux, je peux voir qu’elle a les larmes aux yeux, mais sa voix ne tremble pas. Elle s’approche doucement de moi et, bien qu’elle fasse des pas, elle semble flotter sur le sol. Je suis tétanisé, je ne réalise pas qui se trouve en face de moi et, surtout, je me demande comment se fait-il que je l’ai reconnue instantanément, alors que je ne l’ai jamais connue. Pourquoi est-elle ici ? Est-ce une hallucination ? Pourquoi maintenant ? Alors que je souhaite tellement changer et passer à autre chose...

- Mon chéri... commença-t-elle pour s’arrêter directement. Non... j’aurai voulu t’appeler comme ça, mais je n’en ai pas le droit, finalement. Tu es mon enfant, mais je ne suis pas ta mère. J’aurais tellement voulu te donner de l’amour, rester encore auprès de ton père pour l’aimer encore plus qu’au début, avec notre petit ange à nos côtés.

Elle essaye de toucher ma joue, mais je réussis à faire un pas en arrière.

- Ce n’est pas possible... je réussis à dire enfin. Vous ne pouvez pas être là...

- Non, je ne peux pas. La barrière s’est brisée et j’en ai profité... Malheureusement, je vais bientôt disparaître à nouveau et te laisser seul encore une fois, sans jamais pouvoir revenir, cette fois.

Je laisse ma mère s’approcher, cette fois. Je vois l’amour dans ces yeux et je ressens cette chaleur que je voulais toujours connaître. Et je sais, à cet instant, que plus jamais personne ne pourra remplacer ça. Elle tente à nouveau de me toucher, mais pose sa main sur mon torse, là où bat fort mon cœur. Mes larmes coulent enfin et je soupir de soulagement, sans vraiment savoir pourquoi ni comment elle peut me toucher si elle est réellement un fantôme. Je ne sais plus si je dois croire ou non en un dieu à présent. Je veux saisir son autre main, mais elle fait « non » de la tête et me sourit encore en pleurant... elle est tellement belle, ma si douce maman.

- Quand je vais dire à Père que je...

- Zihark, non, ne lui dis rien. Il espèrera encore me revoir.

- Mais il a accepté votre mort ! Il sera tellement content que j’aie enfin pu vous voir et vous sentir... Je vous ai tellement longtemps cherchée au travers de toutes ces femmes...

- Mon garçon est un séducteur !

Elle rit. Un rire si fin, si discret mais si agréable. J’ai une mère, elle est là et elle me donne de l’amour. C’est comme si elle me remplissait de tout ce qui m’avait manqué pendant toutes ces années pour que je n’aie plus jamais à chercher quoi que ce soit. Je pleure encore et je ris avec elle. Je profite de cet instant parce que je sais qu’il ne se reproduira plus jamais. Je profite de cet instant pour changer enfin et partir de des bases saines avec tous les gens qui m’entourent. Elle est là et elle ne partira plus.

- Sache que si je n’ai pas pu t’aimer de mon vivant, je t’aime maintenant, encore plus que tout ce que j’ai pu aimer de ma courte vie. J’ai passionnément aimé ton père, mais tu es le fruit de notre amour et ça me remplirait de joie de savoir que tu vivras heureux pour le restant de tes jours en faisant ce que tu aimes avec ceux que tu aimes. S’il te plaît, vis, Zihark. La vie peut s’arrêter à tout moment alors même qu’on sauve quelqu’un ou qu’on donne la vie à notre tour. Profites et promets-moi de ne pas oublier cette rencontre.

- Comment pourrais-je oublier ? dis-je, en la sentant partir.

Doucement, elle s’évapore et, en s’avançant vers moi, c’est comme si elle pénétrait mon âme toute entière. Je sens encore plus fort cette chaleur et j’espère pouvoir l’éprouver à nouveau dans tous ces moments où j’espère la ressentir. Maintenant que je sais à quoi elle ressemble et ce qu’elle apporte, je ne peux plus me sentir malheureux. Plus maintenant. « Moi aussi je vous aime, Mère » résonnait dans ma tête comme si je voulais lui transmettre cette pensée pour qu’elle l’emporte avec elle et qu’elle y croit à jamais. Je lâche ensuite un grands souffle et je tombe à genoux ; je donne une légère résistance pour ne pas tomber totalement et je pleure encore quelques minutes, seul... Non, finalement, pas seul. Elle serait avec moi, maintenant. Je pouvais encore la voir et la sentir. Elle ne partirait plus, maintenant. Soudain, j’entends un bruit. Un cri.

- ILS SONT REVENUS !!!!!

Sans réfléchir, je séche mes larmes d’un revers de gant et je me précipite vers la place – le raffut vient surtout de là-bas. À bout de souffle, j’arrive alors vers Stamina, qui semble forcer des yeux pour apercevoir son père, parmi la foule de soldats bruyants revenant du champ de bataille. À peine je prends sa main qu’elle crie « Papa » sans m’adresser un regard. Le bon gros gaillard qui se précipite vers elle l’appelle et elle saute dans ses bras. Finalement, je ne pouvais pas les juger... ni son père, qui se battait pour sa ville, ni sa mère accourant vers eux pour les aimer encore plus qu’auparavant. Stamina a peut-être fait ce choix d’elle-même, pour aider ses parents... mais finalement peu importe. Ils s’aiment. Et maintenant, je comprends complètement ce que cela signifie.


Dernière édition par Zihark le Dim 25 Sep - 3:15, édité 1 fois
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Talphan
Talphan
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Re: [151-DP] L'échange équivalent (pour tous)
   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyJeu 28 Juil - 15:53

Il existe en ce monde des mystères que l'homme ne pourra jamais résoudre. Même si, pour certain chacun de ces mystères est l'oeuvre d'une divinité ou d'une autre. Cependant, les Dieux n'expliquent pas toujours tout...

La frontière entre les différents mondes qui peuplent notre existence est infime, guère plus épaisse qu'une feuille de papier et elle n'est pas faite pour qu'on la brise. Lorsque cela arriva, deux univers se moulèrent l'un dans l'autre. Le monde des hommes et le monde des morts. Chaque homme, chaque femme, chaque être vivant quel qu'il soit ressenti sans le savoir ce qu'il se passa. Les âmes errantes se déversèrent sur les terres d'Azthia, ne pouvant inter-agir véritablement avec ce monde qu'il avait perdu, mais pouvant rattrapé les actes manqués auprès de ceux qui ne les avaient pas encore rejoints.

En cet instant, pour Talphan, il n'y eut rien de plus important que l'apparition qu'il avait devant les yeux. Le lieu, le moment, son environnement, il n'en avait que faire, il se souviendrait toujours du choc lorsque devant lui, une silhouette familière se dessinait à partir de rien. Une femme se tenait devant lui, c'était sa mère.

Elle était plus jeune, plus proche de la femme qui lui avait appris à marcher et à parler qu'à celle qu'il avait vu mourir du Fléau de Ptot Tàh. Une femme fine, à la longue chevelure et aux yeux plein de compassion. Talphan ne comprit jamais pourquoi sa mère souriait lorsqu'elle apparue, mais cette vision lui fit monter les larmes aux yeux.


« Mère... C'est toi, c'est vraiment toi ! » Dit-il d'une voix tremblante d'émotion.

Le jeune almer n'en revenait pas, c'était bien elle. Il croyait tout d'abord être en plein rêve, ou être devenu complètement fou. Même après, alors que ce jour fut le plus important de toute sa génération, il se demande encore s'il n'a pas rêvé la vision de sa mère revenue du royaume des morts. Même si la possibilité que ce qu'il vivait n'était qu'une hallucination, Talphan était résolu ne pas laisser passer cette occasion de dire à sa mère ce qu'il avait sur le coeur. L'apparition était du même avis.


« Je suis tellement heureuse de te revoir, mon enfant. J'ai eu si peur que la maladie t'emporte en même temps que moi. »

Le visage du jeune homme se durci, la mort ne l'avait peut-être pas pris, mais elle avait pris tous ceux qui lui était cher. Aujourd'hui, il était seul, plein de remord et de peine. Le voleur s'en voulait d'être encore en vie lui aussi. Sa mère, comme si elle lisait en lui comme un livre ouvert, lui dit d'une voix douce :


« Tu n'as pas à te sentir fautif, ce n'est pas de ta faute. Tu as ta vie à faire, tu es fort, comme ton père . »


Talphan hocha la tête, bien sûr ce n'était pas sa faute. C'était le destin, ce dernier était bien cruel parfois. Soudain, quelque chose lui sauta au visage, comme un diable sortant de sa boite. Il se tendu et déglutit difficilement. Une question s'imposait dans sa tête, même s'il avait conscience que la réponse pouvait avoir de lourdes conséquences.


« Et père ? Il n'est pas là ?


-Non, ton père ne m'a pas encore rejoins. Il est encore en vie. »


Ce fut comme une explosion à l'intérieur de son corps. Une telle joie que cette fois, il ne put retenir ses larmes. Son père était vivant, il en était sur maintenant. Cette fois, ce fut le visage de la défunte qui se durci. Elle semblait peiner et indécise. Après un instant d'hésitation, elle se lança.

« Talphan, ton père n'est pas celui que tu crois. Il faut que tu saches la vérité sur lui, tu es son fils après tout.


-La vérité ? De quelle vérité parles-tu ? Je ne comprends pas.


-Avant ta naissance, ton père n'était pas un voleur. Il était l'un des meilleurs assassins Azthia.


-C'est impossible ! »

Le voleur fut sous le choc un moment, niant un instant les paroles de sa mère. Comment pouvait-il croire une chose pareille ? Son père était un homme pacifiste, il était persuadé que l'on pouvait toujours éviter un affrontement... Même s'il fallait fuir. Sa mère se mordit la lèvre, elle savait que sa réaction serait ainsi, elle lui laissa quelque instant avant de lui expliquer.


« Je te le jure mon enfant, c'est vrai. Ton père était un assassin, on l'appelait le Prince des Sables. A cause de ses origines. Il a fui ce monde peu après m'avoir rencontré, j'étais enceinte de toi. Il a toujours haï ce qu'il faisait. Il détestait la violence et tuer, mais son talent l'empêchait de partir, son ordre l'aurait pourchassé. C'est ce qu'ils ont fait une fois que nous nous sommes installé dans les bas quartier de Ptot Tàh. C'est la raison de son départ. »

Talphan ingurgita l'information. Cela expliquait bien le départ prématuré de son père et son absence. Il protégeait sa famille. Trop de questions restaient tout de même sans réponse.


« Je ne comprends pas... Pourquoi ne m'a t-il jamais appris à me battre et à tuer alors ? Nous aurions été plus fort à deux et il n'aurait pas eu à fuir.


-Jamais il ne t'aurait imposé cela. Tu n'es pas fait pour tuer, aucune cruauté n'habite ton coeur. Il t'a donné la chance de ne pas devenir comme lui, de ne pas avoir un tel fardeau sur les épaules. »


Talphan hocha la tête... C'était vrai, il n'aurait jamais pu tuer quelqu'un de sang froid. Son père avait toujours été un homme bon et compatissant et pourtant il vivait avec la mort de gens innocents sur la conscience. Et il avait vécu tout ce temps sans partager ce qui devait le ronger de l'intérieur. Toute son enfance prenait un autre sens à ses yeux. Cependant, il pouvait ressasser le passé plus tard. Ce qui devait inquiéter le voleur, c'était plutôt son avenir.

« Que dois-je faire maintenant, mère ? Dois-je le chercher ?


-Je ne pense pas que tu puisses le retrouver, n'oublies pas que tu ne serais pas le seul à le chercher. Et si l'ordre auquel appartenait ton père te découvrait, il n'hésiterait pas à se servir de toi contre lui.


-C'est vrai... Je ne peux rien faire pour le moment. Il faut que je me donne les moyens de pouvoir le retrouver.


-J'aime voir cette flamme dans tes yeux. Tu tiens cette de moi, avec ton talent pour la musique bien sûr ! »


Elle rit, un son qui avait bercer Talphan durant toute son enfance. Cela lui redonna le sourire. Il avait maintenant un but précis, quelque chose à accomplir et la motivation pour le faire. Sa mère s'avança vers lui et tendit la main pour lui toucher le visage.


« Tu vas devenir un homme important mon fils, je l'ai toujours su, plus elle parlait, plus son corps se faisait immatérielle, je suis fier de toi. Je veillerai sur toi.

-Adieu mère. »


Il la regarda dans les yeux, jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement. Le retour à la réalité fut difficile, cependant, en lui brulait un brasier. Il devait maintenant se donner les moyens de retrouver son père. Quitte à ce que sa vie soit en danger, il ne reculerait pas le moment venu. Il affronterait la tête haute ceux qui se dresseront sur son chemin. Mais cela attendrait le bon moment. Il attendrait le temps qu'il faut pour réussir.
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Ashrand
Ashrand
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Re: [151-DP] L'échange équivalent (pour tous)
   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptySam 30 Juil - 18:36

Instantanément la nuit tomba sur le champ de bataille. Pire qu’une nuit sans lune et sans étoile, il faisait noir comme dans un four. Lentement pourtant, la lumière revient sous forme de petites lueurs mordorées tournoyant et se teintant de diverses couleurs à mesure que les secondes passaient. Elles reprirent peu à peu leurs places telles les pièces d’un immense puzzle, dévoilant un endroit que le Soumis connaissait fort bien.
Quelque part d’agréable et où il faisait bon vivre.
Là, il reconnaissait le bouclier fixé au dessus de la cheminée tandis que par ici trônait l’argenterie hors-de-prix dans la vitrine.
Il était chez lui, dans cette maison qu’il avait quittée depuis si longtemps déjà.

Ashrand chercha précipitamment son épée dès qu’une main se posa doucement sur son épaule. Ils étaient en pleine guerre après tout mais force était de constater qu’il ne portait pas d’armes sur lui, ce qui le força à se retourner pour faire face à cet illustre inconnu.
Ce qu’il vit étouffa toute agressivité dans le cœur du jeune homme

« Papa !? »

Cet homme lui ressemblait trop, beaucoup trop même. Ces traits qu’il connaissait par cœur et dont il avait hérité étaient ceux de son paternel. C’était lui, aucun doutes là-dessus mais comment était-ce possible ?
Était-il en proie à un piège tendu par un vil illusionniste Erathien ? Mourrait-il dans quelques secondes en croyant avoir retrouvé ce qu’il avait perdu, sans souffrances et dans le plus grand bonheur. Cela aurait été la mort idéale, oui cependant Ashrand n’avait pas du tout l’intention de mourir maintenant mais alors pas du tout. Il eût un mouvement de recul, comme si cela allait lui permettre de s’échapper de cette douce illusion.
Ce qui devait être son père avait prévu le mouvement et, plus rapide, s’avança et prit son fils dans ses bras puissants. L’étreinte, quoique forte, était chaleureuse comme jamais. Les sentiments avaient déjà pris le pas sur la raison et le Cydien rendit son étreinte à son père.

« C’est vraiment toi … Mais comment est-ce possible ? Tu as survécu le jour où nous avons été séparés ? »

Tant de question qui se bousculaient dans sa tête et il mourrait d’envie de pouvoir mettre une réponse sur chacune d’entre elles. Matt Cahen de son vrai nom le relâcha lentement, souriant tristement à son fils.

« Hélas non, j’ai bel et bien quitté le monde des vivants ce jour là. Ainsi que toutes les personnes qui nous accompagnaient. Ces brigands ont été d’une barbarie sans limite, tu n’imagines pas à quel point je suis soulagé que tu ailles bien. »

Il s’y était déjà résigné. Il l’avait toujours su au fond, qu’il était l’unique survivant de ce soir-là.

« Je ne sais pas non plus par quel miracle je peux discuter avec toi mais je remercie les dieux pour ce cadeau. Je me suis senti comme attiré par une force inconnue, je sentais que je pouvais franchir la limite qui nous séparait. »

« Tu es revenu de l’au-delà !? » le coupa le Soumis, ahuri.

Son paternel venait de ressusciter, c’était fou non ? Il fallait reconnaitre qu’on ne voyait pas ce genre de phénomène tout les jours. Aux anges, il s’empressa de demander

« Tu rentreras avec moi ? Enfin je ne pourrais pas te suivre mais tu reviendras à Cydonia, retrouver maman hein ? »

Il ne pourrait pas rejoindre sa famille avant au moins deux ans mais au moins les savait-il ensemble, à nouveau uni.

« Je ne crois pas, non. Je voudrais bien le faire, mais le royaume des morts me rappelle à lui. Le temps m’est compté, nous disposons tout au plus de quelques minutes avant d’être à nouveau forcé de nous quitter … définitivement cette fois, je le crains. »

Lui qui venait de retrouver une lueur d’espoir. Celle-ci s’effaça de la même manière qu’on soufflait une bougie. C’était évident pourtant, les morts n’étaient jamais revenus et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer. Et pourtant il était bien en train de discuter avec quelqu’un qui avait trépassé, non ? Alors comment était-ce possible ?
Azael bien sûr ! Le Dieu des morts était le seul à être capable d’agir ainsi sur ceux-ci. Avait-il été vaincu ? La guerre était bien finie ? Cette seule pensée réchauffa le jeune homme, content de ne plus avoir à batailler.

« J’imagine qu’on ne peut rien y faire … »

« Non c’est vrai mais j’aurais au moins eu le plaisir de te voir une dernière fois mon fils. Au fait tu viens de me dire que tu ne pourrais pas me suivre dans l’hypothèse où je rentrerais à Cydonia, tu ne vis plus parmi les Cydiens ? Ta mère en avait marre de ton tempérament rebelle et t’as foutu dehors ? »

Il éclata de rire et Ashrand l’aurait bien suivi si la réalité était moins triste que ça. Regardant son père rire, il remarqua les fossettes qu’il arborait lorsqu’il le faisait et qui avaient fait craqué sa mère, selon lui.

« J’aurais bien aimé que ça se passe comme cela » commença-t-il dans un murmure, « Les Amazones m’ont trouvé dans la forêt »

« Ah… »

Matt venait de se rendre compte de la bourde qu’il venait de faire et celui-ci tenta de rattraper le coup

« Bah apparemment ça ne t’as pas trop mal réussi : Tu as bien grandi et tu es bien bâti à présent. Sans rire, tu es devenu un adulte ! Ca fait combien de temps que tu es dans leur refuge ?

« Ca fait tout juste quatre ans. C’est moins pire que ce qu’on en dit en fait, si elles n’avaient pas été là, qui sait ce qui aurait pu m’arriver ? »

« Oui, c’est vrai. Tu es vivant et c’est le principal après tout. Alors, tu présenteras une jeune et jolie femme Amazone à ta mère quand tu rentreras à Cydonia ? » lui demanda-t-il avec un sourire complice tout en lui donnant un coup de coude dans les côtes.

« Oh papa, je t’en prie … Epargne-moi ça. Non, il n’y a personne dans ma vie et d’un autre côté c’est loin d’être ma priorité pour l’instant. J’aurais tout le temps de chercher la femme idéale après être rentré »

Il disait vrai. Il aurait probablement trouvé une amante s’il avait cherché à nouer des relations de ce genre mais presque aucune Amazones ne l’avait réellement attiré. Il se limitait à leur offrir son amitié, à quoi bon leur donner plus quand on savait que tout se terminerait quand il partirait.

« T’es sérieux, tu n’as même pas essayé de tirer ton coup ? Je pensais t’avoir mieux élevé que ça. Allez quoi, tu ne vas pas me dire qu’une femme dominatrice qui t’enfonce ses talons-aiguilles ce n’est pas le pied ? »

« Par pitié, ce que tu faisais avec maman n’intéresse que toi »

« Pffff… si on peut même plus rire quand on retrouve son fiston » lâcha-il, goguenard, avant de rire à nouveau à gorge déployée.

L’air de rien, le père et le fils se ressemblaient beaucoup. Toujours de bonne humeur et ayant le rire facile, presque communicatif. Physiquement aussi leur ressemblance était frappant : Ashrand avec 20 ans de plus ressemblerait presque trait pour trait à son paternel.
Toutefois le Soumis ne parvenait pas à rire avec Matt. Quelque chose au fond de lui l’en empêchait : il se sentait coupable, coupable d’être responsable de la mort de cet homme. Alors comment celui-ci faisait-il pour rire d’aussi bon cœur quant le responsable de son trépas se trouvait face à lui ? Pris de remords il baissa la tête, refoulant les larmes d’affliction au plus profond de lui-même.
Le patriarche des Cahen finit par le remarquer, aussi s’inquiéta-t-il de l’état de sa progéniture

« Tu es sûr que ça va ? »

« Comment peux-tu être aussi souriant alors que c’est de ma faute si tu nous as quitté ? Tu devrais m’en vouloir, non ? Alors arrête de faire comme s’il ne s’était jamais rien passé ! »

Pour la première fois depuis longtemps, le Soumis avait haussé le ton, une pointe de colère transparaissant dans sa voix. Que son père se montre si hypocrite avec lui l’énervait plus qu’il ne l’aurait cru.

« Ashrand, tu n’as pas à t’en vouloir… »

« Si, justement ! C’était mon tour de garde et si je ne m'étais pas endormi, on aurait pu éviter tout ça… Ce massacre n’aurait jamais eu lieu et on aurait tous pu rentrer. C’est à cause de ma négligence que toi et tous les autres avez été tués. »

Il évacuait tout ce ressentiment qu’il avait gardé au fond de lui durant toutes ces années, toute cette colère dirigée contre lui seul. Il était l'unique survivant, personne n’avait pu lui reprocher ses actes alors pourquoi disait-il cela maintenant ? Voulait-il que son père lui dise qu’il lui en voulait ou cherchait-il simplement le pardon ? Le pardon, oui, c’est ça qu’il cherchait …
Matt, lui, se contenta de sourire chaleureusement avant de poursuivre

« Quand bien même, tu as vu combien ils étaient, n’est-ce pas ? Peu importe que nous ayons été prévenus ou non de leur arrivée, le résultat aurait été le même. Tu le sais aussi bien que moi, alors j’arrête de te faire du mal. Que tu sois toujours en vie me suffit amplement, je suis vraiment soulagé que tu en aies réchappé. Vraiment, arrête d'avoir autant de remords! Au contraire, vis ta vie à fond, comme ça nous ne serons pas morts pour rien. »

« Papa … »

Il avait articulé difficilement ce mot tant il retenait ses larmes, heureux d’entendre que son père ne lui en voulait vraiment pas. Depuis combien de temps s’en voulait-il de son insouciance, de la réaction qu’il avait eut ce jour-là ? Si longtemps … et ça lui faisait du bien que le principal intéressé de cette affaire lui accorde son pardon

« Allez, tu ne vas pas chialer quand même ? » se moqua son interlocuteur

« Bien sûr que non ! » se défendit-il en essuyant ses yeux rendus trop humides de par le trop plein d’émotions.

C’est à se moment là qu’il se rendit compte que sa vue n’était pas troublé par ses glandes lacrymales en fonctionnement mais que tout ce qui l’entourait commençait à perdre en netteté.

« Tu … »

« Ouais, je crois bien … J’espérais avoir le temps de parler un peu plus avec toi. Enfin j’imagine que je ne peux rien y faire. »

« Tu crois qu’on pourra se revoir ? » s’empressa de demander le Soumis.

« J’en doute. Je ne pense pas que les morts aient souvent l’occasion de passer de l’autre côté mais qui sait, si tu pries Azael le dieu des morts, peut-être t’accordera-t-il une faveur. »

Même si c’était une blague douteuse, elle eût quand même le mérite de faire sourire le jeune homme.

« Ce gars-là est bien la dernière personne à qui je demanderais quelque chose »

« Je m’en doute, oui. Embrasse ta mère de ma part quand tu rentreras alors ! Et que je ne t’y reprenne plus à t’en vouloir pour cette affaire, hein ! »

Hochant la tête en signe d’approbation, Cydien étreignit une dernière fois son géniteur, cet homme qui avait toujours été son modèle.

« Au revoir, papa. On se reverra quand j’aurais fait mon temps ici-bas. » Murmura-t-il tout doucement.

« Je souhaite que nos retrouvailles se fassent le plus tard possible alors. »

Déjà ses bras se refermèrent sur une silhouette floue et sans consistance ni forme physique. Dans un dernier murmure, Matt souffla

« Ton père est fier de toi et de ce que tu es devenu, Ashrand. Ne change pas et continue d’être quelqu’un de bien. »

Plus rien. Le décor familial lui aussi avait disparu, cédant sa place au néant du début. Ashrand venait de perdre son père pour la deuxième fois et pourtant, il se sentait bien. Avoir le temps de lui dire au revoir l’avait soulagé. Il ne pleurait pas au contraire, il se sentait plus heureux que jamais…

Brusquement il revint là où il était il y a plusieurs minutes, là où une guerre d’une ampleur sans nom se tenait mais elle s’était déjà finie. D’une certaine façon, les Erathiens tout comme lui avaient trouvé le repos et l’apaisement.

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Searan
Searan
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   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyDim 31 Juil - 5:07

Searan vit la flèche fendre l'air et faucher la vie de son adversaire, brutalement, froidement, il mourut comme il vécut. Lorsque le cadavre tomba sur le sol poussiéreux, le colosse de Muria s'était redressé, à présent il embrassait du regard l'ensemble de la situation. La bataille faisait rage, prélevant son tribu en vie. Dans un coin il vit les jumeaux elfes, le frère soutenant la soeur, d'un simple coup d'oeil Searan devina qu'elle était morte, tuée durant le duel livré contre l'ours Astorg et Lyvie. De chaudes larmes coulèrent le long des joues du médecin, dessinant des sillons dans le mélange de poussière et de sang qui le recouvrait. Il n'était pas prêt à affronter autant de mort. Son corps tout entier le brulait, il serra ses poings, ce faisant, ses phalanges en blanchir sous l'effort.
Finalement il ne put se contenir plus longtemps, il laissa échapper un grand cri, un cri de rage, de frustration, mais également de tristesse et de douleur et puis il y eut cette lumière, d'abord éblouissante, elle se mua très rapidement en un halo de lumière pure, nimbant l'armée d'Erathia d'un manteau d'une blancheur exquise. Sur leurs visages Searan découvrit la vrai définition du bonheur, il en hoqueta de surprise, puis une douleur dans le coeur le força à tomber à genoux, toujours en larme le colosse porta une main à sa poitrine. Quelque chose en lui se brisa et une autre prit sa place. Un frisson rependit une étrange chaleur à travers son corps, sa tête lui tournait, ses oreilles bourdonnaient.
Il crut entendre d'étrange voix murmurer des paroles incompréhensibles, il crut discerner au loin des silhouettes éthérées devenir de fin lambeaux qui désagrégeaient, il vit des Erathiens tomber en poussière mais, il ne ressentit plus de tristesse et tandis que les Erathiens quittaient notre plan d'existence, Searan fut habité par un intense sensation de bien-être, de paix intérieure, la douleur qui forait sa poitrine s'étiola petit à petit, comme si le troue creusé par la souffrance se remplissait petit à petit d'une chaude joie et d'une paix bienfaitrice.
Searan eu l'impression que sa conscience de ce qui l'entourait était étirée à l'infini, il réalisa que la vie résidait en chaque chose sur Azthia, les créatures vivante mais également les objets inanimé, tous étaient habités d'une vie qui formaient un immense réseau d'une vie globale que l'on pouvait nommer l'univers. Le souffle court, le colosse de Muria haletait, une main toujours plaquée contre son buste. Il sentit ses doutes, ses regrets, ses souffrances passées, être emportés par un torrent de lumière et d'énergie pures. En fermant les yeux d'étrange images lui apparurent, il vit son mentor depuis longtemps décédé se tenir devant lui comme il l'aurait fait au temps de jadis, il vit au travers des yeux d'un oiseau de proie, volant avec allégresse à travers les zéphyrs et autres alizés, parcourant la terre d'Azthia, puis tous mourut. Il ne resta que son mentor, debout devant lui qui était prostré sur le sol étonnamment chaud. La bouche de son ancien percepteur ne bougea pas, pourtant il entendit sa voix dans son esprit, il lui disait d'accepter le cadeau que la terre mère lui faisait, le cadeau que les dieux lui avaient offert à sa naissance, il devait être celui qu'il devait être.
La lumière des cieux disparue petit à petit. Searan se redressa des larmes noyaient toujours son visage mais maintenant c'était des larmes de bonheur, il avait sentit, bien qu'il ne parvint pas à dire comment, il avait senti que les Erathiens allaient en paix. Autour de lui on parlait de victoire, de fin de la guerre, avec un petit pincement au coeur Searan se dit que la victoire n'était pas que militaire, avec un petit sourire il repensa à la sensation qui l'avait habité tandis que les Erathiens allaient en paix, oui la vrai victoire se trouvait-là...ils étaient en paix à présent.
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Iréa
Iréa
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   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyMar 2 Aoû - 7:14

Quand la flamme s’éleva loin derrière les rangs erathiens, le champ de bataille se figea un instant. Erathiens comme Azthiens, alliés comme ennemis suspendirent leur geste pour se tourner vers la lumière.
Et tout s’effaça sous les yeux d’Iréa.
Le sang, les larmes, les cadavres, les blessures, les ennemis qu’il fallait encore affronter, mais aussi les alliés, les compagnons d’armes, les amis. Tout disparut.
La jeune femme se retrouva sur une place de Ptot Tàh qu’elle connaissait bien. La cité était encore belle mais les rues étaient désertes. La Templière regarda autour d’elle sans comprendre.
Comment pouvait-elle être à Ptot Tàh alors qu’elle était encore au pied d’Erathia à peine une minute plus tôt ?
Comment la ville dans le désert, même vidée de ses habitants, pouvait-elle être comme neuve ? Tout autour d’elle était bien entretenu ; rien n’avait été pillé ou laissé à l’abandon.


« Iréa. »

Le cœur de l’Almer bondit si fort qu’elle n’aurait pas été étonnée de le voir jaillir hors de sa poitrine. Elle tournait le dos à la personne qui l’avait interpelée mais elle connaissait cette voix.
Et elle était si heureuse de l’entendre à nouveau !
Elle se retourna lentement, pour le plaisir de le redécouvrir peu à peu.
Un jeune homme, almer comme elle, le teint caramel et les cheveux noirs, plutôt grand, un visage carré mais aux traits doux et des yeux incroyablement verts.
Un sourire étira les lèvres d’Iréa sans qu’elle puisse le retenir. L’incompréhension qui l’habitait un peu plus tôt et les questions qui la tarabustaient s’étaient envolées. Elle se fichait de savoir comment et pourquoi elle se retrouvait là avec lui.
Il était revenu et c’était tout ce qui comptait.


« Elio ! »

Elle s’élança pour le prendre dans ses bras, le serrer contre elle, sentir enfin son parfum et sa présence, depuis tout ce temps qu’elle ne l’avait pas vu.
Ses mains tendues ne rencontrèrent que du vide.
Déséquilibrée, elle bascula en avant et se rattrapa de justesse. Elle chercha Elio des yeux et eut la surprise de le trouver derrière elle.


« Que... ?
-Ton corps est toujours à Erathia. Le mien n’existe plus, pas plus que cet endroit. C’est juste l’endroit que ton esprit a choisi pour notre rencontre. »

Il parlait d’une voix douce, en souriant tristement et Iréa finit par comprendre ce qu’elle refusait d’admettre.
Un être sans corps, sans consistance.
Un fantôme.


« Alors toi aussi, tu es mort là-bas, hoqueta-t-elle, les yeux pleins de larmes. »
-Oui. La Maladie a eu raison de moi.
-Tu ne peux pas me faire ça ! Ne me laisse pas seule ! »

La jeune femme était au bord de la crise d’angoisse. Elio en fut étonné : ce n’était guère dans ses habitudes. Il aurait voulu la prendre dans ses bras pour la rassurer, la réconforter ; il savait que c’était ce dont elle avait besoin. Mais il ne pouvait pas.

« Tu n’es pas seule, Iréa. Tous ces gens qui ont combattu à tes côtés, ils ne te laisseront pas tomber. Et tu feras d’autres rencontres, encore. Tu es forte. Tu viens de tenir tête à la Guerre en personne ! Et tous ensemble, vous avez tenu tête à l’ombre. Vous l’avez repoussée. Tu as toute une vie devant toi, maintenant. Tu as des amis à défendre, un monde à reconstruire, une raison de te battre. Ne te retourne pas. Fonce.
-Mais tous ces gens…tous ces morts…que je laisse derrière moi…
-Ce n’était pas ta faute, coupa le jeune Almer d’une voix douce. Toute seule, tu ne pouvais rien faire. Et même un détachement de Templiers n’aurait pas permis de sauver plus de gens de la Souillure. Azthia est vaste. Dans des cas comme celui-ci, où l’ennemi frappe partout à la fois, vous ne pouvez pas sauver tout le monde.
L’avantage, quand on est mort, c’est qu’on peut avoir très facilement des nouvelles des gens qu’on aime. Par contre, termina-t-il des regrets dans la voix, je ne peux plus rien faire pour ça… »


Du bout des doigts, il effleura ses larmes qui coulaient à flots. La jeune femme eut l’impression que c’était la brise du printemps qui soufflait sur sa joue. Elle aurait tellement voulu qu’il puisse la toucher et pourtant…peut-être était-ce mieux ainsi, songea-t-elle en regardant ses mains fines.

« Je sais ça aussi, murmura-t-il en devinant à quoi elle pensait. Mais je l’aurais fait quand même. Tu dois comprendre, Iréa. Comprendre et apprendre. Si tu ne te sers pas de ce don, tu ne le maîtriseras jamais. Tu veux vivre dans la crainte de tes propres capacités ? Dans la peur de toi-même ?
-Ce n’est pas si simple ! Ce don, comme tu dis, il me montre des choses que je ne veux pas voir. Plus que ça, il me fait devenir quelqu’un d’autre. J’ai failli me perdre moi-même. Et sinon, il transforme les autres. Il fait du mal à tout le monde.
-Parce que tu ne le maîtrises pas !
-Je sais, mais, pour le maîtriser…
-Depuis quand n’as-tu pas apprécié la chaleur d’un contact humain ? Depuis combien de temps ne t’es-tu pas trouvée avec quelqu’un sans te surveiller pour éviter à tout prix de le toucher ?
-Je…
-Tu n’auras pas le choix, Iréa. Si tu veux apprendre à le contrôler, tu devras l’utiliser. Mais pense qu’une fois que tu auras réussi, ce sera pour toujours. »

Levant les yeux vers lui, Iréa constata avec angoisse qu’il semblait plus translucide, moins consistant encore qu’à son arrivée.

« Ne pars pas. Pas déjà ! J’ai besoin de toi, je… »

Elio posa ses doigts fantômatiques sur ses lèvres pour l’empêcher de continuer. Ils n’auraient pas arrêté les sons si elle s’était entêtée à parler, mais elle ne s’y attendait pas et, par réflexe, se tut.

« Cela fait presque trois ans que tu vis sans moi. Tu n’as plus besoin de moi…
-J’avais l’espoir que tu reviendrais. Je t’attendais.
-Il te sera plus simple d’accepter ma mort que de vivre toute ta vie avec l’espoir infime que je sois encore vivant. C’est ce que tu as toi-même dit. Et pour continuer à te citer, le jour où je suis reparti pour Ptot Tàh, tu m’as dit que nos chemins se séparaient pour l’instant. Tu avais raison. Ils sont séparés depuis près de trois ans mais ils sont réunis depuis quelques mois. Parce que j’ai suivi tes pas depuis que je suis mort et je vais continuer. Je te surveillerais de là-haut. Et même si les morts n’entrent pas en contact avec les vivants, si tu fais n’importe quoi, je te promets que je trouverais un moyen de t’engueuler. Pour finir, je ne veux pas te revoir avant longtemps !
-Tu vas…me manquer…
-Tu trouveras d’autres gens à aimer. D’autres qui t’aimeront. Il n’y a plus beaucoup de temps, ajouta-t-il alors qu’il devenait de plus en plus transparent. C’est une page qui se tourne, Iréa, pour Azthia mais aussi pour toi. Tu dois aller de l’avant. Et n’oublie pas : si tu fais mine de faire demi-tour, mort ou pas, tu vas m’entendre ! »

Il s’arrêta de parler pour la regarder. Il avait l’impression que c’était hier qu’il l’avait laissée à Tamawa pour regagner la cité où ils étaient nés tous les deux. La peau mate, une musculature fine mais robuste, il le savait. La tête haute, comme toujours, le nez un peu retroussé qu’il adorait, les yeux couleur chocolat, les cheveux foncés, courts, ébouriffés. Deux choses seulement avaient changé : sa silhouette, arrivée à pleine maturité et devenue plus féminine encore, et ses yeux, hantés à présent de doutes et de fantômes. Remplis de larmes, ce qu’il n’avait pas eu souvent l’occasion de voir.

« Ah, une dernière chose… »

Le jeune homme s’avança pour la prendre dans ses bras. Il ne pouvait toujours pas la toucher, mais Iréa sentit sa présence contre elle, autour d’elle, comme un léger parfum.

« Je t’aime. »

Elio s’évapora et la Templière se retrouva les bras ouverts sur le vide. Du royaume des morts, il la vit reprendre contact avec son corps et la réalité. Il la vit s’effondrer, en larmes, sur ce qui avait été le champ de bataille, au milieu du sang et des cadavres.
D’un accord tacite, ils avaient plus ou moins considéré le jour où il avait quitté Tamawa comme une séparation. Chacun était désormais libre d’aller chercher ailleurs s’il le souhaitait.
Il ignorait ce qu’il en était pour Iréa, mais lui avait continué à l’aimer. Depuis qu’il était parti, il avait toujours gardé dans un coin de sa tête l’idée de rentrer à Tamawa et de la retrouver, à condition, bien sûr, qu’elle veuille toujours de lui. Simplement, il n’avait pas eu le temps de la mettre à exécution.
Il savait que ses dernières paroles, à l’instant, avaient alourdi sa peine. Seulement, c’était la seule chose qu’il avait regretté en mourant. Ne pas avoir pu lui dire qu’il l’aimait toujours.
C’était sûrement égoïste de sa part, mais il avait eu besoin de le faire.
Il n’avait pas entendu sa réponse, si elle en avait donné une, et c’était mieux ainsi. Il ne voulait pas savoir.
Iréa devrait de toute façon passer à autre chose à présent.
Alors que partout autour d’elle, la joie éclatait pour célébrer la victoire, elle pleurait, à genoux sur cette terre abreuvée de sang.

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Jiven
Jiven
Nombre de messages : 78
Race et âge : Almer, 39 ans
Cité : Tamawa
Métier : Templier de l'Aube

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Compétences: Esprit, Illusions, Faveur divine (Bénu)
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Re: [151-DP] L'échange équivalent (pour tous)
   [151-DP] L'échange équivalent (pour tous) EmptyDim 21 Aoû - 8:36

Les frontières s'étaient évaporées l'espace d'un instant tandis que morts et vivants pouvaient se serrer la main une dernière fois. Une telle prophétie ne pouvait être réelle et sans doutes n'était-ce que les rêves de Jiven qui le torturaient. Jiven se souvenait d'avoir entendu les cris de liesse avant qu'un voile étrange ne s'empare de sa vision. Alors que l'homme se demandait ce qu'il se passait, une ombre féminine qu'il avait si longtemps côtoyé s'approcha de lui au travers de la brume. Il était inutile pour Jiven de se demander à qui pouvait appartenir de si belles courbes, elles étaient à la femme qu'il avait le plus sincèrement et le plus fidèlement aimé toute sa vie durant. A la mère de son enfant. Celyween avançait vers lui d'un pas lent tandis que Jiven se demandait où ses rêves le mèneraient cette fois. Depuis le décès de son aimée, le Templier n'avait cessé de partager ses songes avec son souvenir, chérissant les quelques heures de repos qu'il s'accordait bien qu'il soit tout à fait conscient du danger que représentait une telle habitude. Rêver de sa bien aimée ne lui apporterait rien de plus que la pâle copie de leurs souvenirs ensembles, de ces dernières années passées loin l'un de l'autre et pourtant si prêt grâce au miracle de l'Esprit.

Jiven laissa l'ombre de ses souvenirs s'avancer jusqu'à lui sans vraiment s'inquiéter de savoir s'il se trouvait encore sur le champs de bataille. Son arme avait disparue, il était vêtu non plus de son armure mais de ses vêtements journaliers et pour finir, il y avait le sourire délicat qui étirait les lèvres de Celyween qui l'empêchait de penser à toute autre chose. En réalité, Jiven en venait même à se demander s'il n'avait pas trépassé pour se sentir aussi libéré et aussi bien. Le poids de ses responsabilités semblait l'avoir quitté tout comme la tristesse d'avoir vu tant d'âmes tomber face à leur ennemi. Jiven savait que la mort n'était pas de son fait mais il était un homme de coeur et de raison, non un homme politique prêt à sacrifier ses pièces sur l'échéquier qu'était le monde. Chaque mort sur un champs de bataille signifiait des vies détruites, rongées par le chagrin des vivants et il était bien placé pour le savoir. Il n'avait jamais osé montrer son trouble à la mort de la Crépusculaire, il avait tut sa douleur pour la laisser renaitre chaque soir tandis que son Esprit divaguait, cherchant celui de la belle Celyween. Jiven s'était comporté en directeur quand chacune des fibres de son corps réclamait qu'il puisse hurler sa tristesse. Il était un homme de confiance sur qui chaque Templier pouvait compter et c'était sans doutes pour cela qu'il avait tenu à le rester malgré la disparition de la guerrière. Maintenant qu'elle était si proche, qu'il pouvait presque sentir les palpitations de son coeur, à moins qu'en réalité ce ne soient les siennes, Jiven était prêt à s'abandonner à la tristesse, une seule et unique fois.

L'Elfe s'était arrêtée à quelques pas de lui, le fixant d'un regard emprunt de mélancolie et de douceur. Nul regret ne flottait dans ses prunelles et Jiven ne parvenait pas à lire les émotions qui émanaient d'elle, comme si elle était devant lui sans l'être. L'homme tenta de reprendre sa concentration bien que son coeur se soit emballé sous l'effet de la voir si proche de lui, en chair et en os et beaucoup plus vivante que dans ses songes habituels. Jusqu'où la bataille lui avait-elle fait perdre la tête ?


« Suis-je enfin prêt à fouler d'autres terres à tes côtés ? » demanda-t-il, brisant le silence de la scène.

La belle Elfe sourit, un sourire où la tristesse se mêlait à l'envie. Jiven n'avait pas besoin qu'elle parle pour connaître la réponse à sa question. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il la suivrait sur les rivages blancs de l'au-delà, ce n'était pas non plus aujourd'hui qu'il pourrait définitivement vivre à ses côtés. L'homme ne regrettait qu'une seule chose outre le fait qu'elle soit partie trop tôt sans un dernier adieu, Jiven regrettait de ne jamais avoir pu demander la belle Elfe en mariage. Chaque occasion manquée l'avait éloigné d'elle et de son fils et la mort avait anhéanti ses derniers espoirs de demande. Les Templiers avaient la chance de ne pas connaître les problèmes raciaux mais lui n'avait jamais su en profiter pour faire de Celyween sa protégée.

Comme en réponse à ses pensées, la Crépusculaire tendit la main gauche dans sa direction tandis qu'un anneau fin d'or blanc s'y dessinait avec délicatesse. Le coeur de son amant ne fit qu'un bond lorsqu'il reconnut la bague qu'il avait toujours porté sur lui depuis ces dernières années. Cela ne pouvait être un rêve, du moins voulait-il le croire et le sourire de sa jolie femme le conforta dans cette idée. Le temps semblait vouloir rompre leurs retrouvailles car la brume se faisait moins épaisse et l'Elfe observait tout autour d'elle, comme attirée par des cieux qu'il n'était pas encore en mesure d'atteindre. Elle rabattit sa main contre son coeur tandis que Jiven se sentais obligé d'ajouter :

« Je veillerais sur notre fils pour toi, je t'en fais le serment. Tu peux te reposer. »

Le monde se dématérialisa autour de lui tandis que la silhouette tant aimée de Celyween se perdait dans la brume. Seul son sourire rassuré et confiant, celui qu'elle n'avait pas eut depuis si longtemps de son vivant, trônait dans la tête de Jiven. Lorsqu'il s'éveilla, le sentiment de tristesse s'était envolé, emporté par sa précieuse femme dans un monde qui n'était pas encore le sien. Un sourire aux lèvres, l'homme apaisé se contenta de murmurer une dernière fois à l'attention de celle qui, de l'au-delà, avait choisi d'être sa femme :

« Pour l'éternité. »

Il l'avait aimé et continuerait à le faire jusqu'à leur retrouvailles, mais en attendant, il avait un fils à protéger et élever et des responsabilités à accomplir. Jiven était un homme de parole et de confiance, Celyween venait juste de le lui rappeler.
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