Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] | |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 21 Aoû - 10:22 | |
| Une nuit froide et sombre s’était abattue sur les plaines avoisinant Koubaï et rien ne semblait être différent dans la brise glaciale de l’hiver. Cela aurait été vrai si un petit village voisin n’avait pas eu à subir la visite impromptue d’étranges individus emmitouflés dans leurs capes de voyage. Ils se déplaçaient tous par paires, venant de directions différentes bien que leur destination soit la même. Tous entrèrent les uns après les autres dans la maison abandonnée. On disait que l’ont avait retrouvé le propriétaire mort, éventré et vidé de ses tripes et étrangement, chacun des futurs acheteurs, qu’ils soient azthiens ou jinmens disparurent laissant naître les rumeurs de la populace qui s’était mis d’accord sur un point : cette maison était maudite. Ainsi personne ne s’en approchait, et ce, pour le plus grand bonheur de nos drôles de voyageurs. Ils étaient douze, douze à se réunir dans la cave délabrée, tachée de sang et puant la décomposition. Idéal pour faire fuir les derniers braves qui s’aventuraient jusque-là mais cela ne semblait pas décourager nos protagonistes. D’ailleurs, l’un d’eux commença à s’adresser aux onze autres. Sûrement était-il le leader du groupe :- Et bien, je suis content de voir que vous êtes tous présents aujourd’hui pour notre rencontre. Quatre longues années se sont écoulées depuis notre dernière réunion et il faut dire que nous n’avons pas chômé mes frères. Surtout toi, ma chère Kaïlla qui n’y avait pas assisté.- Ne te fout pas de moi Weathley. Tu es peut-être notre meneur mais tu sembles oublier que Nasser était sur le point de nous trahir, comme comptait le faire Lloyd, répliqua-t-elle sèchement en ôtant sa capuche. Il fallait bien que quelqu’un s’en occupe puisque tu semblais incapable de faire le boulot toi-même ! - Toi non plus tu ne devrais pas te moquer de moi. Souviens-toi qui t’a offert sa protection tandis que tu devais échapper auxcydiens et à ton oncle. - Avec tout le respect que je vous dois à vous deux, je ne pense pas que ce soit d’une grande importance. Après tout, ils ont payé de leur vie l’idée de nous trahir non ? Et Kaïlla et moi avons effectué notre mission ?C’était la trentenaire à côté de Kaïlla qui venait de parler, fixant un à un ses deux amis de son regard aux couleurs de la mort, avec un sourire amusé. Oui elle s’amusait car pour Marcia, tout était un jeu complexe qu’elle pensait maîtriser. Et pour l’instant, il fallait dire qu’elle l’avait maitrisé avec brio en se débarrassant de celui qui allait être son assassin. Mourir n’était pas dans ses plans car cela signifierait pour elle de manquer le moment le plus amusant de sa vie. Weathley lui lança lui aussi un regard amusé avant que les pleurs d’une enfant ne viennent l’interrompre. L’une de ses douze personnes était en effet une adolescente de douze ans qui avait encore gardé une âme d’enfant.- Pourquoi tonton Lloyd est mort… snif… il était si gentil avec moi…- Ma pauvre petite Rei.Une femme au regard doux s’approcha de la petite tête blonde, en sortant un mouchoir, essuyant ses larmes. Elle avait un sourire bienveillant et une chevelure couleur prune, qui descendait dans son dos. Sur son front, on pouvait voir un tatouage à l’effigie de son dieu : Zephyr. Elle était plutôt jeune, ne devant pas avoir plus d’une vingtaine d’années. La petite se blotti dans ses bras pour y cacher un visage boudeur avant qu’elle ne reprenne :- Rei, si tu es sage, tu auras une surprise !La petite releva la tête des étoiles plein les yeux en s’écriant :- Alors je vais être sage tatie Amanda ! Je te le promets.Amanda caressa alors tendrement la tête de l’enfant avant de rire sous les yeux exaspérés des autres. L’un d’eux perdit d’ailleurs patience. Le regard dur et bridés au diapason de ses origines jinmens, il approchait le mètre soixante-dix et ses cheveux noirs de jais coiffés en bataille le rendaient encore plus abrupte, même s’il n’était pas vraiment musclé. - Amanda, combien de fois t’ai-je déjà dit de ne pas pourrir cette gosse. Le visage de Rei s’était transformé. Son regard pétillait d’une lueur malveillante désormais et sa voix n’avait plus rien d’enfantin :- Je ne t’ai pas sonné Shou ! Tu ne voudrais tout de même pas finir comme ce bon vieux Quimbee hein ? Shou tressaillit rien que de repenser à la mort horrible à laquelle avait eu le droit son meilleur ami lorsqu’il avait refusé d’obéir aux ordres de Weathley. La sentence avait été effrayante et sans appel et Shou ne voulait en aucun cas s’en souvenir. - Bon et si nous en venions au véritable sujet de cette soirée. C’est que nous perdons un temps précieux et je vais être en retard pour mon rendez-vous avec Myriam.- Toujours pressé de retrouver ta bien aimée mon cher Tabris, répondit Weathley. Nos hommes en Azthia sont-ils prêts ?Le regard de Weathley s’était posé sur Kaïlla et Marcia. Elles avaient perdu de nombreux hommes en abandonnant Lloyd mais Kaïlla avait plus d’un tour dans son sac et la reconstruction d’Erathia avait été une aubaine pour elle car la cité lumineuse grouillait de mercenaires et d’assassins. Pratique à qui voulait s’en offrir les services et Kaïlla s’en était offert plus d’un.- Nous avons des espions dans chaque cité sauf Muria. J’ai eu beau me renseigner sur la cité, impossible de la localiser. Les amazones parviennent efficacement à dissimuler les informations qui peuvent mener à elles. J’ai aussi préféré ne pas envoyer d’espions à Tamawa. La présence des templiers est une plaie. Mais nous pouvons toujours faire confiance aux mendiants de la cité pour nous donner les informations dont nous avons besoin. Quant à nos garnisons, je pense pouvoir dire qu’elles abritent suffisamment d’hommes.- Bien très bien. Qu’en est-il du côté d’Oyashima ? Cette fois-ci c’est Shou et une femme aux cheveux teints de bleu qu’il regardait. En revanche leur réponse n’avait pas l’air de le satisfaire :- Nous manquons d’hommes pour couvrir le territoire. Certains clans de bandits nous ont rejoints mais ils sont faibles. M’est avis que nous ne devrions pas trop compter sur leurs compétences. Les utiliser comme chair à canon, voilà leur seule utilité. En revanche, j’ai rassemblé un bon nombre d’hommes dans la région, et d’ici trois jours, nous pourrons prendre le contrôle de ce village.- La situation n’est donc pas parfaite ici. Kaïlla, Shou, Tabris, vous retournerez en Azthia et vous amènerez des renforts des garnisons. Marcia, je te confie la suite des opérations ici avec Amanda. Quant à vous autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Marcia était impatiente de voir ce qui allait arriver maintenant que la machine était en marche. Tout fonctionnait selon le plan, SON plan. Si elle avait bien calculé son coup, sa missive était arrivée à Cydonia et bientôt elle pourrait la revoir. Oui Elyncia viendrait sans aucun doute. Elle devait même être en route à l’heure qu’il était. Le premier pion allait tomber, mangé par sa reine, celle qu’elle aimait déjà de tout son cœur.
*****
Plus tôt dans la matinée C’était une matinée comme bien d’autres. Elyncia était en permission pour une semaine et elle comptait bien en profiter pour se reposer surtout que sa mère n’avait pas besoin d’elle à l’auberge car Ealya et Leïla étant toutes deux présentes. C’est pourquoi elle en avait profité pour faire une grasse matinée sous la couette, regrettant que Gabrielle ne soit pas de repos ce jour-là. Ce matin, la lancière était plutôt d’humeur coquine. En fait, elle l’était depuis la veille ; la nuit avait été agitée pour les deux femmes et elle comptait bien réitérer ça cette nuit-là, imaginant des situations plutôt osées pour affamer sa libido. Mais la rêverie prit fin quand quelqu’un tambourina comme un diable à la porte de la maison. C’est en soupirant qu’elle s’habilla, annonçant son arrivée. Une fois que ce fut fait, elle ouvrit la porte et se retrouva devant Mathieu, un de ses subordonnés. Le jeune homme était essoufflé et Elyncia lui servit immédiatement un verre d’eau avant qu’il ne puisse lui livrer ce qu’il était venu lui dire.
- Ca va Mathieu ? Reprend ton souffle hein ?!
- J’ai fait aussi vite que j’ai pu pour venir vous chercher. Le Capitaine vous cherche. Il dit que c’est important…
- Oh non ! Ne me dis pas que ma permission prend fin exceptionnellement ?!
- Je suis désolé Lieutenant… mais il a dit que vous viendriez si je vous disais que ça concerne Kaïlla… sauf que je ne sais pas qui c’est celle-là.
Quand elle entendit le prénom de sa cousine, les yeux d’Elyncia s’écarquillèrent et son sang ne fit qu’un tour. Il lui fallut un réflexe surhumain pour rattraper la cruche d’eau qu’elle venait de lâcher sous le choc.
- Vous allez bien Lieutenant ?
- Mathieu… vas dire au Capitaine que j’arrive dard-dard.
- A vos ordres Lieutenant !
Le brave petit repartit en courant tandis qu’Elyncia refermait la porte en tremblant. Elle avait attendu ce jour pendant quatre ans. Elle espérait vraiment qu’elle avait été repérée quelque part et qu’ils avaient envoyé des assassins la tuer. Puis elle se souvint des paroles de cette femme qui l’accompagnait : Marcia. Elle lui avait dit qu’elle la tuerait mais que le moment n’était pas encore venu. L’était-il maintenant ? Elyncia ne perdit pas de temps. Elle enfila son uniforme d’officier et couru comme une diablesse jusqu’au bureau du Capitaine. Elle arriva devant la porte toute essoufflée et alors qu’elle pensait avoir été servie en surprise, elle le fut encore par la présence d’une personne qu’elle n’aurait jamais imaginé voir ici :
- ZIHARK ?! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
- Vous vous connaissez ? Tant mieux d’un côté vu que vous allez voyager ensemble.
ElyfedTanurin venait d’ouvrir son bureau, les invitant à entrer après cette remarque. À l’intérieur, Elyncia remarqua la présence de deux autres personnes. La première était une femme aux cheveux châtains-clair et possédait un semi-sourire qui ne plut pas immédiatement à la jeune lancière. L’autre était un homme au regard aussi froid que les monts de Storghein. Il se tenait contre le mur, à gauche du bureau du capitaine, jaugeant les deux nouveaux venus d’un regard méprisant.
- Je vous présente le lieutenant Joshua Landrë appartenant à l’ordre des zélotes. Il vous accompagnera lors de votre mission mais il n’aura aucun droit de commandement. Il sera une sorte d’examinateur. Quant à elle, il s’agit de Léane Talez, un assassin au service de l’armée. J’imagine que tu as compris pourquoi tu es là… pourquoi vous êtes tous là en fait, mais je préfère apporter des précisions. Ce matin, nous avons reçu une missive anonyme. Son expéditeur compte nous fournir des informations sur Kaïlla mais elle ne le fera qu’en présence d’une seule personne et en face à face. Elyncia, je vais être franc mais… il peut très bien s’agir d’un piège car cette personne veut absolument que ce soit toi qui y aille.
- Si cela nous permet de retrouver KaÏlla alors je pense que ça vaut le coup de prendre le risque non ?
- Oui, surtout que je sais ce dont tu es capable et je sais que tu te montreras prudente. Je ne sais en revanche pas combien de temps tu vas partir. Je sais juste que cela durera surement deux semaines car le lieu de rendez-vous se trouve en territoire Jinmen. Tu vas devoir te rendre à Koubaï et trouver La Maison des Sept Roseaux. C’est pour cela que tu vas avoir besoin d’un guide et d’un traducteur. C’est pourquoi monsieur Carnesîr vous accompagnera le lieutenant Landrë, Léane et toi. Vous avez six heures pour vous préparer avant de partir.
- Capitaine, avec tout le respect que je vous dois, nous ne pouvons impliquer un civil dans une affaire militaire… surtout si Kaïlla en est la raison.
- Je suis bien d’accord avec toi Elyncia, mais aucun de vous trois n’est capable de parler Jinmen et tous nos traducteurs sont indisponibles. Vous n’avez pas le choix, monsieur Carnesîr devra vous accompagner. Une fois que vous aurez repéré Kaïlla, vous devrez la rapporter à Cydonia… morte ou vive.
- Oui mon Capitaine. Puis-je faire une suggestion ?
- Je t’écoute…
- Ajoutez Jarod à notre groupe. Il a une très bonne faculté d’analyse qui nous sera sans-doute utile lors de ce voyage et d’après mon expérience, Kaïlla peut compter sur ses propres hommes. Une personne de plus ne sera pas un luxe.
- Jarod n’est plus sous mon commandement et tu le sais très bien.
- Oui je sais, mais si vous faites une requête auprès du 4ème bataillon, leur capitaine ne pourra refuser. Mon oncle était un ami de sa famille. Si l’enjeu de la mission est la mort de Kaïlla, alors je suis sûre qu’il acceptera.
- Je vais essayer. Vas te préparer.
Après l’avoir salué, elle prit directement la direction de la salle de repos du monastère Zélote. Elle ne savait pas dans combien de temps elle allait revenir, ni dans quel état. Elle voulait donc voir sa compagne une dernière fois avant de partir. Elyncia ne savait pas comment Gabrielle allait réagir. Autant, si elle avait trouvé une parade pour Jarod, elle ne pourrait pas en trouver pour qu’elle l’accompagne elle, Tanurin connaissant la nature de leur relation comme chacun des membres de son bataillon. Elle avait déjà mal au ventre, rien que de penser lui annoncer son départ pour une durée indéterminée. Elle pria alors Zéphyr pour que cette mission se déroule rapidement et sans accrocs.
***** Ils avaient fait route vers Koubaï au triple galop pendant six jours, ne faisant halte que pour se reposer quelques heures et nourrir les chevaux. Elyncia ne voulait pas perdre de temps et Joshua contestait cette décision, comme chacune de ses décisions d’ailleurs, s’attirant les foudres de Zihark et Jarod. La négociation pour obtenir la présence de ce dernier fut plus féroce qu’Elyncia ne l’avait imaginée mais quand elle avait une idée en tête, elle ne lâchait pas l’affaire facilement. Quant à Léane, elle avait su rester silencieuse durant tout le trajet, sauf quand elle répondait aux questions d’Elyncia sur ses compétences. Léane lui avait alors répondu sur un ton joyeux, presque amicale mais Elyncia n’arrivait pas à lui faire confiance. La jeune femme détestait les assassins et voilà qu’elle devait faire équipe avec l’une de ces individus.
Au final, ils étaient arrivés tous les cinq à Koubaï et Zihark les avait déjà menés jusqu’au point de rendez-vous. Il s’agissait d’une auberge avec une bonne réputation d’après le guide. Ayant déposé leurs montures aux portes de la ville, Elyncia espérait qu’elles seraient nourries aussi bien qu’ils allaient l’être eux, car l’odeur qui s’échappait des marmites était alléchante. Les voyageurs s’installèrent à une table et Elyncia confia à Zihark le soin de commander pour eux, étant le seul homme capable de baragouiner le Jinmen. La présence du jeune homme, si elle ne lui était pas déplaisante, la mettait assez mal à l’aise. Il était sans aucun doute la personne la plus vulnérable du groupe et Kaïlla le remarquerait surement très rapidement. Quant à Jarod… il n’avait toujours pas changé, mis à part qu’Elyncia avait plus de respect pour lui désormais. Depuis qu’elle avait vu ses talent d’archers, elle ne doutait plus de son efficacité. Jarod avait été un pitoyable lancier et la militaire avait été étonnée quand il avait révélé ses véritables capacités, ce qu’il avait déjà commencé à faire lors de cette soirée où ils avaient infiltré ce vaisseau Almer. En repensant à cette époque, la jeune lancière se sentit nostalgique mais ce n’était pas le moment pour elle de se perdre dans ses souvenirs car une serveuse lui tapa sur l’épaule avant de lui parler en Jinmen. Elle tenta de lui faire comprendre qu’elle ne comprenait pas un seul mot de cette langue mais la jinmen n’était pas en mesure de comprendre le cydien non plus. D’un geste de la main, elle lui demanda d’attendre un moment et demanda à Zihark de revenir vers eux pour lui faire la traduction :
- Alors ?
- Elle dit que quelqu’un nous attend dans un salon privée de l’auberge. Elle nous demande de la suivre.
Surprise, Elyncia se leva, intimant aux autres de la suivre. Une fois dans le salon, Elyncia reconnut immédiatement la femme qui était assise en bout de table. Ses cheveux bleus coupés courts, la trentaine, un visage doux et angélique :
- Vous ?!
- Bonjour Elyncia. Quatre ans déjà depuis notre rencontre. Comment va votre ami Kyle ? Et Adrëan ? Oh je suis désolée pour Guy. J’ai appris sa mort par votre cousine. D’ailleurs, vous souvenez-vous ce que je vous avais dit il y a quatre ans ?
- Je suis désolée Marcia, mais vous ne m’êtes pas assez intime pour que je vous parle de mes amis, ni même de ma famille. Je suis juste venue pour tuer Kaïlla, pas pour vous.
Marcia lui lança un regard amusé et leur fit signe à tous de s’installer avant de déclarer :
- Je vois que vous avez gagné en caractère. Mais vous n’êtes pas encore prête à tuer Kaïlla.
- Vous vous foutez de moi ?! Pourquoi nous avoir fait venir ici alors ?!
Impatiente… c’était bien la première fois qu’elle l’était. Depuis qu’elle était partie de Cydonia il y a six jours, elle n’avait cessé de s’imaginer planter sa lance dans la gorge de cette garce de Kaïlla et maintenant cette femme lui disait qu’elle n’allait pas pouvoir enfin obtenir la mort de cette femme qui avait apporté le déshonneur sur sa famille. Maintenant, sa seule envie était de faire bouffer la table à Marcia et cette dernière sentit cette colère envers elle.
- Ne vous en faites pas Elyncia. Vous ne pouvez peut-être pas la tuer maintenant, mais vous pouvez tout de même l’affaiblir.
Elyncia voulu lui faire une réflexion bien acerbe mais Jarod lui épargna cette peine :
- Vous pouvez abréger ? On a pas fait six jours de trajet pour poireauter devant une soupe en papotant gentiment.
- Très bien très bien. Je suppose que vous vous souvenez de ce que vous avait dit Lloyd avant de mourir ? L’homme dont il parlait s’appelle Weathley. Il apparait sous le visage d’un homme de même pas trente ans, mais en réalité, il est bien plus âgé. Personne ne connait son âge véritable mais j’ai pu jeter un coup d’œil à son journal et je peux affirmer qu’il a plus de cent ans. Il peut conserver une telle apparence grâce à un pouvoir interdit. Connaissez-vous la Maho ?
Elyncia, Jarod et Léane haussèrent les épaules, mais ce n’était pas le cas de Zihark à qui ce mot ne sembla pas étranger ni pour Joshua qui souriait en disant :
- Il s’agit de la magie de sang.
- En effet Joshua. Apparemment vous avez l’air de connaitre ce genre de pratique.
Joshua eut l’air surpris qu’elle connaisse son prénom mais ne la questionna pas. Il préférait afficher un sourire satisfait devant ses compagnons, montré comme un trophée de guerre prouvant sa supériorité.
- Sans la Maho, je suis prête à parier que Weathley serait déjà mort, continua-t-elle. Et au fil des années, Weathley a engranger une petite fortune qui lui a permis de financer ses activités et sa secte : Sombre Présage.
- Et en quoi cette secte nous intéresse ?
- Parce qu’elle protège Kaïlla, ou du moins Kaïlla est suffisamment bien placée dans sa hiérarchie pour se protéger de vous cinq. Quand elle découvrira que vous êtes à sa poursuite, elle n’hésitera pas à envoyer des assassins pour vous exécuter. Il va falloir affaiblir Sombre Présage en coupant les têtes pensantes du groupe dont je fais partie. Mais ils ne savent pas que je suis en train de les trahir en vous offrant leur tête sur un plateau d’argent.
- En gros, vous nous proposez des informations sur ces types. J’imagine que ce n’est pas gratuit ? Pourquoi faites-vous cela Marcia ?
- Parce que j’ai peur de la mort. Peu importait ma loyauté envers eux, mes vision me montrait ma mort et chacun d’eux avaient un poignard ensanglanté dans leur main. Et puis il y a aussi ça…
Marcia se leva et s’approcha de la lancière qui recula sur le coup prête à lui planter un couteau de lancer dans le cœur si elle venait à tenter un coup de traitre. Mais ce ne fut pas le cas. Les lèvres de l’oracle trouvèrent celles d’Elyncia qui resta figée de surprise et quand elle reprit ses esprits, le bruit sourd d’une claque se fit entendre et la joue de Marcia prenait une teinte violacée.
- Vous avez perdu l’esprit ?!
- Vous vouliez une preuve de ma bonne volonté… et bien je vous donne bien plus Lieutenant Farëa.
- Ne refaites plus jamais ça Marcia !
La traitresse se contenta de sourire et semblait fascinée par la colère de la lancière qui était dans tous ces états. En temps normal, elle n’aurait pas repoussé ce genre de geste, mais il s’agissait tout de même du bras droit de Kaïlla. De plus, elle avait Gabrielle et l’amour qu’elle lui portait empêchait ce genre de choses: elle n’en aurait que des remords.
- Vous pourrez frapper fort dès aujourd’hui. Au nord-est de cette cité, à quelques kilomètres, se trouve un village du nom d’Aoitsuki. Des hommes de Sombre Présage devraient essayer de convaincre la populace de s’insurger contre l’Emine du village pour en prendre le contrôle. Une femme se trouve là-bas. Elle se nomme Amanda. C’est une élémentaire puissante et surtout, ne vous laissez pas attendrir par sa douceur. Soyez sans pitié avec elle, car elle n’en aura aucune pour vous si vous lui barrer la route. Après cela, Weathley devra changer ses plans et nous donner d’autres cibles. Je vous recontacterais à ce moment-là.
Elyncia se leva alors, prête à y aller. Marcia ne la retint pas, mais elle lui lança un regard qui se voulait plein d’attention et qu’Elyncia rejeta avec un regard noir. Elle n’avait qu’une confiance limitée pour cette femme car elle sentait qu’elle lui cachait quelque chose, sans qu’elle ne puisse mettre le doigt dessus. Manquant d’élément, suivre ses indications était surement la meilleure chose à faire pour qu’elle se révèle. Mais une fois qu’elle et ses hommes furent à l’extérieur de l’enseigne, Joshua empoigna son bras avant de la plaquer contre le mur, apparemment fou de rage :
- Nan mais qu’est-ce que c’est que ce foutoir ! Vous ne voyez pas que c’est un piège espèce d’attardée !
- Lâchez-moi immédiatement ! lui répondit la jeune femme qui voulait lui cracher au visage quelques insultes bien senties. Depuis quand est-ce vous qui dirigez cette expédition ? Aux dernières nouvelles, ce sont mes hommes et mes décisions. Vous, vous n’êtes là qu’en observateur donc votre animosité vous pouvez vous la foutre où je pense ; peut-être que ça vous décoincera.
La main de Joshua se leva. Ce salopard allait la gifler pour un affront tout à fait légitime, mais heureusement pour elle, Elyncia savait se défendre et donna un coup de la paume sur sa clavicule ce qui le surpris. Il le fut encore plus quand Elyncia lui attrapa le poignet, appuyant sur les nerfs pour le faire lâcher prise, avant de l’amener au sol le neutralisant d’une clé de bras.
- Ecoutez-moi bien Joshua. Vous retentez de faire une chose du genre et je vous envoie en cour martiale et vous n’aurez plus qu’à aller pleurer au monastère. C’est bien clair Lieutenant ?
Elle n’eut le droit qu’un regard haineux. A vrai dire, elle avait déjà commencé à saisir le personnage et elle savait pertinemment qu’il ne servait à rien d’essayer de le rendre docile. C’est pourquoi elle n’en fut pas déçu ni même surprise par ce comportement. Voyant que quelques curieux s’étaient rapprocher pour voir la scène, Elyncia demanda à Zihark de ne leur dire de s’en aller et qu’il n’y avait rien à voir, puis elle se rapprocha de ses trois compagnons, laissant Joshua grommeler dans son coin.
***** Ils étaient arrivés à Aoitsuki dans la nuit le village n’était qu’à quelques lieues de Koubai. Ils n’aillaient pas s’engager dans des investigations en extérieur pour le moment et Elyncia proposa de passer la soirée à l’auberge. Zihark serait surement en mesure de capter quelques informations en écoutant les rumeurs venant des voyageurs. Peut-être allaient-ils en apprendre rapidement sur Sombre Présage et sur cette Amanda.
[HRP : tu peux faire une description de lauberge et tu peux même dire que tu entend quelque chose d'intéressant à propos d'un groupe de voyageur encapuchonnés. Les autres détails viendront après suivant comment tu te débrouille pour chercher les informations]
Dernière édition par Elyncia le Dim 16 Oct - 10:44, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Lun 22 Aoû - 8:30 | |
| J’ai grandi. Presque quatre ans se sont écoulés depuis la guerre contre Azael et me voilà transformé, à l’aube de mes 21 années. J’ai d’abord pris conscience, en voyant ma mère, que je n’avais jamais manqué de rien et que la chaleur qu’elle m’a apportée ce jour-là (même sous l’apparence d’un fantôme) était sûrement le plus beau cadeau qu’on pouvait me faire. Après des mois d’errance, c’était mon salut. J’ai ensuite voulu protéger les gens qui m’étaient chers – mon père, Gabrielle, Stamina et tous les autres – et j’ai cherché un Maître pour me perfectionner ; l’entraînement fut rude mais surtout constructif et probant tout en me permettant d’acquérir une magnifique épée longue. En plus d’un entraîneur, j’ai gagné un homme sur lequel je pourrai dorénavant compter en toutes circonstances. J’ai continué à pratiqué ce que Kyle m’a enseigné en partant presque une année entière en Terres Jinmen, ce pays que des explorateurs ont découvert il y a peu et qui m’intriguait au plus haut point. Je n’ai pas été déçu car, en plus de découvrir un pays merveilleux avec des gens plein de bonté, j’ai appris à apprivoiser un épervier reçu en cadeau des mains d’un chef de village, très impressionné par les elfes. Cet oiseau, que j’ai surnommé Storm, me suit à présent pratiquement partout et me sert beaucoup pour mes voyages. En plus, je maîtrise maintenant la langue des Jinmen qui est sublime à mes yeux.
Je me suis donc construit en apprenant encore d’autres techniques et en me concentrant sur moi-même en tant qu’Homme, en tant que Guide. Je suis devenu moins naïf, plus ouvert sur le monde... malheureusement, je me suis légèrement renfermé sur moi-même, paradoxalement, surtout en communiquant moins avec les gens. Je souris toujours, mais mon témoignage d’affection envers les autres est moins démonstratif qu’avant. Sûrement qu’en aimant Elyncia toutes ces années sans jamais l’avoir revue ni croisée, je me suis créé une bulle avec elle... mais sans la « vraie » Elyncia, finalement. Je ne nourris plus d’espoir de la revoir et je ne chercherai pas le contact car, bien que j’aie finalement admit que j’avais bel et bien des sentiments pour elle, je sais qu’ils ne seront jamais réciproques. Chercher la souffrance ne sert donc plus à rien. « Facile à dire », mais l’espoir est quand même là. Pour ce côté de ma vie, j’ai appris à me mentir à moi-même ; le seul désir que j’ai en cet hiver 154, alors que je reviens à Cydonia pour quelques temps, c’est de la revoir. Mais je me persuade qu’elle n’existe plus.*** Je me réveille avec un mal de crâne que je n’ai jamais connu jusqu’ici. Je mets donc plus de temps à me lever que je ne l’aurai pensé. Prenant mon temps pour m’habiller un peu plus chaudement qu’hier et descendant lentement les marches de la maison, je croise mon père dans la cuisine. Il me dit bonjour, mais je ne lui réponds que de manière abstraite. Je finis par lui annoncer que je compte me rendre devant un énorme panneau d’affichage pour chercher quelques missions et autres quêtes qui me permettraient de bouger un peu, histoire de ne pas perdre l’habitude.- Tu ne t’arrêteras donc jamais... dit-il en soupirant, mais avec un sourire aux lèvres.Il est bien content que je sois heureux et que je m’enrichisse intérieurement avec tous mes voyages. Mes récits le passionnent d’ailleurs. Après m’être massé les tempes quelques minutes, je décide de sortir et d’aller consulter ce fameux tableau. Une fois arrivé devant et en jetant un rapide coup d’œil, je ne vois pas grand-chose d’intéressant... à part ce papier précédemment détrempé et maintenant séché mais sur lequel l’écriture est encore visible quoique quelque peu troublée. Je peux y lire que le Capitaine du 5ème bataillon de Lanciers de Cydonia recherche un Guide connaissant les Terres Jinmen pour une mission de très grande importance. J’hésite quelques secondes pensant que, bien que mon séjour là-bas ait été plaisant, j’en ai peut-être eu ma dose. Mais finalement, les images d’Oyashima me revenant à l’esprit, je ne peux pas refuser d’y retourner. Le fait que ce Capitaine demande un Guide peut aussi être intéressant car je n’ai jamais eu l’occasion de fréquenter à proprement dit des membres d’une armée... j’apprendrai donc peut-être quelques nouvelles choses !
Le fait que je connaisse Cydonia par cœur m’aide beaucoup à me diriger vers le District Religieux pour trouver le bureau-même du dénommé Capitaine. J’annonce à des soldats que je suis venu pour rencontrer Elyfed Tanurin, comme indiqué sur le papier délavé. On m’amène donc au bon endroit et on me demande de patienter quelques instants, qu’il arrive tout de suite. Effectivement, j’ai à peine le temps d’observer le lieu qu’il entre, me serre la main, se présente, je fais de même et il me demande si c’est bien grâce à son annonce que je me retrouve là. Je lui confirme que oui et deux autres personnes entrent dans la pièce : un homme à l’air terriblement orgueilleux et une jeune femme légèrement plus âgée que moi, mais au sourire très charmant. Alors que le Capitaine s’apprête à parler encore, une autre personne entre... et je sens mon cœur rater un battement. Juste avant qu’Elyncia ne parle, j’ai une envie terrible de partir en courant et de tous les laisser là en leur demandant de trouver un autre Guide. Mais je n’ai pas le courage de faire ça et j’entends alors la voix de celle que j’aime prononcer mon nom sans trop savoir si elle est contente ou non de me voir.- ZIHARK ?! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?- Vous vous connaissez ? Tant mieux d’un côté vu que vous allez voyager ensemble.J’aimerais lui parler, mais les choses font que je ne peux pas. Le Capitaine nous présente Joshua et Léane avant de nous expliquer la situation. Il parle d’une certaine Kaïlla et, bien que je meure d’envie de savoir de qui il s’agit, je m’abstiens de poser des questions. Elyncia arbore une expression et un regard qui me donnent des frissons ; elle paraît impatiente, mais surtout tendue et en colère. Lorsqu’elle parle de la mauvaise idée d’impliquer un civil dans l’histoire, je le prends à peine pour une attaque personnelle... je sais qu’il aurait pu s’agir d’un autre et qu’elle aurait dit la même chose (du moins, j’aimerais le croire). Je prends alors conscience de l’importance qu’a cette mission pour elle et surtout de mon rôle au sein de ce groupe dans lequel je ne me sens pas tout à fait à l’aise pour le moment. Je suis le seul qui parle le jinmen et le seul qui soit allé là-bas. Une erreur de ma part pourrait rapidement devenir impardonnable et tout faire capoter. La suite de la conversation m’échappe légèrement et je ne me « réveille » que lorsqu’Elyncia sort rapidement de la pièce. Je remercie alors le Capitaine, je salue les deux autres et je rentre directement chez moi pour annoncer mon départ presque imminent à mon père. J’étais déjà parti une année loin de Cydonia... mais j’avais l’impression que ces deux semaines allaient être les plus longues de ma vie.*** Intérieurement, je remercie Kyle encore une fois pour l’entraînement drastique qu’il m’a fait subir. Grâce à lui, je supporte les six jours de voyage encore mieux que jamais. J’ai pris Storm avec moi, mais je le laisse voler au-dessus de nous, à son rythme, car je sais qu’il connaît mon signal si je dois lui demander quelque chose. Les dialogues peu nombreux entre nous cinq n’arrangent pas vraiment le malaise que je ressens en leur compagnie. Bien que Léane et Jarod soient deux personnes que j’apprécie énormément grâce à leur bonne humeur et leur gentillesse, Joshua m’exaspère. Il est plutôt rare que je déteste quelqu’un, surtout quand je passe si peu de temps avec, mais sa manière de parler à Elyncia et la façon dont il nous regarde tous de haut m’horripile ! Celle que j’aime ne m’a pas l’air non plus d’excellente humeur et semble constamment absorbée par l’idée de retrouver Kaïlla... je ne sais d’ailleurs toujours pas de qui il s’agit. J’évite tout de même de trop parler, à part pour traduire les propos des jinmen que nous croisons et pour leur indiquer une direction spécifique.
Une fois arrivés à la Maison des Sept Roseaux, je leur explique quelque peu les origines de l’endroit et la réputation qu’il a. J’ai, en effet, toujours bien dormi et mangé lors de mes séjours ici. Nous nous installons mais, avant que je ne m’assoie, Elyncia me demanda d’aller commander. La manière dont elle me demande ce service n’est pas agressive, mais je peux sentir que l’ambiance n’est pas du tout la même que lorsqu’elle m’avait invité à manger dans l’auberge de ses parents... et j’ai la nette impression que cela continuera encore longtemps. Cependant, je ne dis rien encore une fois et rend ce service à tout le monde d’aller chercher à manger. Quelques minutes après, Elyncia m’appelle de nouveau pour comprendre ce que la serveuse veut bien lui dire.- Elle dit que quelqu’un nous attend dans un salon privée de l’auberge, traduis-je machinalement. Elle nous demande de la suivre.Je remercie rapidement la serveuse avant de suivre la lancière dans l’autre pièce. L’expression de la jeune femme lorsqu’elle reconnaît l’inconnue (pas pour elle, apparemment) me glace le sang. Elyncia doit bien la connaître, puisqu’elle énonce le prénom de Kyle... je ne connais pas les autres, mais je devine aisément qu’Elyncia a perdu quelqu’un. Peut-être est-ce la raison de son comportement plutôt distant avec moi et même les autres ? Lorsque Marcia parle de la Maho, ça retient mon attention. J’en ai entendu parler lors de mon séjour en ces Terres, mais toujours de manière vague et abstraite, « pour en dire le moins possible ». En récoltant des informations par ci et par là, j’ai appris qu’il s’agit d’une magie très puissante et surtout malsaine utilisée le plus souvent par des personnes mal intentionnées. Quand on sait qu’il s’agit, pour le plus grand des pouvoirs, de se soigner en utilisant le sang d’une victime, c’est difficile de penser qu’il s’agit d’un simple acte de survie... Voir Joshua sourire en parlant de la Maho ne me rassure pas à cet instant.
Plus Marcia parle, plus je la trouve folle. Bien qu’elle soit calme et posée, quelque chose d’étrange émane d’elle et cette femme dévisage Elyncia de façon tellement malsaine que j’hésite à lui faire une réflexion. Finalement, sa perversité est exposée au grand jour lorsqu’elle embrasse directement Elyncia, sans réelle pudeur. Je me tends puis je soupire lorsque la lancière repousse Marcia... mais les souvenirs de cette fois où j’ai vu Gabrielle et mon aimée s’embrasser avant la bataille me reviennent à l’esprit. Je secoue légèrement la tête et j’essaye, en regardant le sol, de suivre le reste de la conversation. Je mémorise qu’il faut que j’emmène mes compagnons de voyage à Aoitsuki puis nous sortons. La vive réaction de Joshua lorsqu’il empoigne violemment Elyncia me fait réagir... mais pas aussi vite qu’elle. Je m’avance légèrement, mais avant que je ne fasse quoi que ce soit, la jeune femme maîtrise cet abruti en moins de temps qu’il faut pour le dire. Quelque chose me dit que, malheureusement, ça ne sera pas suffisant pour le calmer... son égo est bien trop surdimensionné. Après avoir prévenu les passants que ce n’était rien – sous les ordres d’Elyncia encore une fois – nous repartons rapidement pour le second village jinmen.*** Une fois arrivés à l’Auberge des Milles Chemins, je propose à mes compagnons de leur offrir un verre. Jarod et Léane semblent ravis de cette proposition, alors qu’Elyncia ne dit rien tout en semblant pensive... et je ne jette même pas un seul regard à Joshua pour attendre sa réponse. Je commande la même chose pour tout le monde et le Tavernier me propose de m’offrir la première tournée. J’accepte volontiers et le remercie. Je suis souvent passé ici également et la réputation de cette auberge est au moins au niveau de la précédente. Je me rappelle m’être très bien entendu avec la fille de l’aubergiste... très très bien entendu. L’endroit est plutôt chaleureux et la cheminée qui se trouve juste derrière Elyncia donne l’impression qu’une aura sombre flotte autour d’elle. C’est l’une des auberges les plus simples qu’il m’ait été donné de visiter et elle n’est pas bien grande. Nous avons d’ailleurs la chance qu’il reste, à l’étage, une chambre pour chacun.
Mes yeux commençant à me jouer des tours, je préviens tout le monde que je vais faire un tour dehors pour prendre l’air, nourrir nos montures et qu’ils ne doivent pas m’attendre pour monter. Un dernier regard vers Elyncia... qui ne lève même pas les yeux dans ma direction lorsque je parle. Je finis par me sentir bien mieux vers les chevaux qui, eux, semblent quand même contents de me voir arriver... bien que ce soit uniquement à cause de l’heure du repas. Après avoir découpé les fruits pour leur donner, je m’appuie contre le mur de l’établissement. Storm vient alors à ma rencontre et je me dis que le faire voyager pour récolter quelques informations ne serait pas de trop ; il pourrait ainsi m’indiquer dans quelle direction le danger est imminent ou non. Je lui offre quelques caresses, une petite récompense et je le laisse ensuite partir au-dessus des arbres environnants. Il sait bien ce que je veux qu’il me « dise » ensuite. J’entends alors un craquement de branches un peu plus loin et, avant que je n’aie le temps de réagir, une petite fille s’était jetée dans mes bras. Ses cheveux sentent la cendre... et je la reconnais.- Qu’est-ce que tu fais seule dans la nuit ? lui demande-je en reposant parterre la plus petite fille de l’aubergiste. J’ai déjà dit à ton père de ne pas te laisser sortir à cette heure-là...- Mais Zihark, je voulais voir les Capuchons dont parle si souvent papa lorsqu’il me punit ! répondit-elle, réellement heureuse de me voir.- Les Capuchons ?- Oui ! Tous les parents en parlent, ici... Il paraît que ce sont de vilaines personnes qui viennent enlever des enfants la nuit. Mais moi je pense qu’ils font encore plus de mal, parce que papa me dit sans arrêt que si je les vois, je dois m’enfermer dans la Taverne et le prévenir avant qu’ils ne tuent tout le monde.J’écarquille les yeux et je crois cette petite car « la vérité sort de la bouche des enfants ». J’ai pu apprendre, lors de mes visites ici, que cette fillette était coquine, certes, mais pas menteuse. Je lui caresse la tête, alors, et lui demande de me suivre à l’intérieur car ils pourraient bien être par ici, comme le disent les adultes. L’aubergiste s’énerve contre sa fille et l’envoie dans sa chambre se trouvant de l’autre côté que celles des voyageurs. Je constate que mes camarades sont déjà montés se coucher. Je profite de l’occasion pour demander quelques suppléments d’informations sur ces étranges Capuchons. Après deux heures de discussion, j’en apprends suffisamment assez pour ne pas dormir de la nuit. Des questions, des horreurs... Dès le matin, alors que tout le monde se trouve en bas à part le Tavernier (sûrement parti faire ses commandes à l’extérieur), je partage avec eux ce que j’ai appris. La réaction d’Elyncia est immédiate. À cet instant, je me dis que la seule manière pour nous de retrouver ne serait-ce qu’un lien d’amitié, serait que je serve à quelque chose, comme maintenant. |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Mar 23 Aoû - 7:51 | |
| Une fois installés à la table de l'auberge, Zihark commande un alcool qu'Elyncia ne semblait pas connaitre. A vrai dire, elle s'en fichait un peu en ce moment même contrairement à Jarod et à Léane qui lançaient de grand sourire au guide ; apparemment, ils étaient de bonne humeur contrairement à la lancière qui l'avait mauvaise depuis la rencontre avec Marcia. Quatre longues années d'attente pour enfin pouvoir espérer venger son oncle. Quatre ans qu'elle ne rêve que du jour où elle pourrait embrocher Kaïlla et maintenant qu'elle semblait si proche du but, cette femme venait lui dire qu'elle devrait d'abord s'occuper de ses petits copains psychopathes. Il y a de quoi jeter un froid non ? Il était rare de voir la lancière de si mauvais poil et encore plus dans un endroit qui transpire la bonne humeur. Seulement, elle ne se sentait pas à sa place et Joshua la regardait d'un air tout aussi mauvais que son état d'esprit, ce qui n'arrangeait rien. Mais ce n'eut pas vraiment d'effet sur Jarod, Léane et Zihark qui semblaient passer un bon moment. D'ailleurs Zihark semblait avoir bu un peu trop et c'est seul qu'il sortit de la taverne, emportant quelques fruits avec lui. Elyncia n'avait pas besoin de le regarder pour comprendre ce qu'il faisait. Il allait tout simplement nourrir les montures qui devaient avoir faim à cette heure-ci. Heureusement, le guide avait eu la bonne idée de réserver des chambres à l'arrivée. Elyncia ne perdit alors pas de temps avant de monter dans la sienne, se demandant pourquoi elle ne l'avait pas fait avant. La présence du demi-elfe ne lui était pas vraiment désagréable, mais elle voulais bien lui faire comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une ballade de santé et que la Elyncia qu'il connait n'a rien à voir avec celle qui était en mission. Il devrait s'y faire, tout comme Jarod s'y était fait. D'ailleurs c'est ce dernier qui frappa à la porte quelque minutes après qu'elle se soit allongé sur son lit. Quand elle entendit les coups sur le bois, elle soupira et alla ouvrir :- Qu'est-ce qu'il se passe ?- Rien... - Ecoute Elyn', ça fait cinq ans que je te connais et je t'ai jamais vu d'humeur aussi massacrante.La jeune femme réprima un soupir dans une grimace tandis que Jarod la regardait avec insistance. Lui aussi était une véritable tête de mule et pire que tout, il était amoureux en prime. Quand il s'agissait d'elle, il était impossible de lui faire changer d'avis. - Jarod, je suis lesbienne, alors c'est pas la peine que tu essayes de m'amadouer en te montrant attentionné pour que je finisse dans ton lit. - Ouai je me doute bien... mais je suis pas en train de t'amadouer en cherchant à résoudre des problèmes qui existent pas. Tu sais, tu peux me faire confiance. Comme ce jour-là sur le navire Almer.Elyncia le regardait avec surprise. Elle n'avait pas l'habitude de voir Jarod se comporter ainsi. Il semblait terriblement sérieux, ce qui ne lui ressemblait pas. Jarod s'était toujours comporté comme un boulet. Avoir sa place dans le troisième bataillon l'avait assurément changé. Il avait gagné cette maturité qu'elle ne lui connaissait pas, et c'était ça qui l'encourageait à lui parler :- Je la sens pas cette histoire que nous a raconté Marcia. Et puis il y a la présence de Zihark qui me gène.- Pourtant il a l'air sympa, non ? - Je n'ai jamais dit le contraire Jarod. Zihark est vraiment un gentil garçon et je l'apprécie beaucoup. Mais j'ai peur qu'il soit un fardeau lors de cette mission. Il est un excellent guide mais au moment de devoir combattre qu'est-ce qu'il lui arrivera ? Je n'ai pas envie de perdre un de mes hommes parce qu'il n'est pas prêt. Tanurin a fait la pire erreur de jugement qu'il soit.- Ecoute Elyn', je comprends que tu ne puisses pas aimer ce genre de choses, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Tu n'as pas le choix alors arrête de faire du boudin comme ça.Elle tenta de répliquer mais Jarod lui tourna le dos en sortant de sa chambre, lui souhaitant une bonne nuit. Elle serra les poings se laissant tomber sur le lit avant de soupirer, exaspérée. Elle mit une bonne heure avant de se calmer et de sombrer enfin dans un sommeil sans rêves.
***** Seulement, elle n'avait pas dormi très longtemps. Trois ou quatre heures ; pas plus. De toute manière, elle n'avait pas besoin de bien plus. La vie de militaire l'avait habituée à ce genre de choses. Elle descendit alors dans la salle commune, s'installant à une table avant de sortir une plume, de l'encre et un morceau de parchemin. Puis elle commença à rédiger son rapport comme elle avait appris à le faire depuis qu'elle était lieutenant. Elle raconta en détail la rencontre avec Marcia et fit par de la position qu'il prendrait face à Sombre Présage. Les heures passèrent plutôt rapidement puisqu'elle était occupé et elle fut bientôt rejointe par Léane qui s'installa à côté d'elle dans un timide sourire.Bonjour Lieutenant. Vous aussi vous êtes plutôt matinale ?Elyncia ne savait pas quoi lui répondre devant la bonne humeur de l'assassin. Elyncia avait ses propres préjugés et pour elle ce genre de personne ne pouvait être que froide, calculatrice et sans pitié. Pourtant Léane avait l'air d'être d'une autre facture. En la voyant sourire, on ne pouvait se douter que ses mains étaient tachées de sang. La lancière maugréa un "Hum" affirmatif en s'appliquant sur l'actuelle dernière phrase de son rapport. Léane lui lançait un regard mi-interrogateur, mi-amusé. Elyncia ne comprenait pas cette réaction. Elle se demandait même si cette femme était vraiment une tueuse. Elle avait l'air d'une jeune femme tout ce qu'il y avait de plus normale. Et pourtant elle savait que les apparences étaient trompeuses, car si elle ne le disait pas, personne ne pouvait savoir qu'elle était lieutenant dans l'armée cydienne. Le changement qui s'opérait quand elle revêtait son armure tenait presque du dédoublement de personnalité. En était-il de même pour Léane ?- Lieutenant... je peux vous poser une question ?Elyncia sembla surprise mais hocha la tête pour lui demander de continuer :- Vous savez, tout le monde me traite avec mépris parce que... je suis un assassin. Alors, je... je me demandais ce que vous pensiez de moi. Je n'arrive pas à savoir et ça me gêne...La lancière en lâcha sa plume d'étonnement. Le ton qu'elle avait utilisé était celui d'une petite fille à qui on avait refusé de prendre une pâtisserie. Elle semblait si fragile qu'Elyncia en oublia presque tous ses ressentiments envers ce genre de personnes.- Je... Je n'aime pas les assassins Léane... ceux qui s'engagent sur cette voie sont des êtres mauvais. Ils prennent la vie de personnes innocentes juste pour une vengeance qui n'est pas la leur. C'est comme vendre son âme à Azael.Léane détourna les yeux, fixant le sol. Elyncia l'avait blessé et elle se sentait mal pour Léane. Quelque chose chez cette femme ne paraissait pas naturel, ou du moins ne répondait pas au prédicat qu'elle avait émis en réponse à sa question. L'assassin releva la tête et lança un regard entre tristesse et gêne avant de dire d'une voix brisée :- Moi je n'ai pas eu d'autre choix de devenir ce que je suis...Elyncia voulut lui demander ce qu'elle voulait dire par là, mais elle se stoppa en voyant Joshua descendre les escaliers avant de s'installer à leur table sans leur souhaiter le bonjour. Commencer la matinée de cette manière n'avait rien de bien encourageant. Elyncia retint un soupir et se contenta de relire son rapport. C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle ne savait toujours pas vraiment ce qu'était la Maho et c'est à contrecœur qu'elle demanda à Joshua de bien vouloir lui expliquer en quoi elle consistait. Le jeune homme afficha un sourire qui ressemblait plus à un rictus moqueur qu'à autre chose, mais la cydienne n'y fit pas attention. Elle savait qu'elle pourrait lui faire toutes les réflexions possible et inimaginable sur son attitude qu'il n'en changerait pas pour autant.- Il s'agit d'une magie interdite basée sur le sang humain. Si on en entend peu parler, c'est parce que les détenteurs de ce pouvoir se gardent bien de l'avouer au grand jour. Cette magie a un côté assez... inhumain. La Maho nécessite un sacrifice sous forme de sang humain mais elle a aussi des effets sur la psyché de ses utilisateurs. Certains deviennent fou ou vont jusqu'au limite de la mort en se mutilant pour l'utiliser. Plus le sacrifice en sang est important, plus les effets sont puissants. Elle permet de lancer des malédiction, de traquer des cibles, de s'emparer de leur vitalité. La Maho peut même servir à créer des psychoses paranoïaque. C'est un pouvoir redoutable dont il faut se méfier.Elyncia et Léane réprimèrent toutes deux un frisson durant l'explication de Joshua. Savoir qu'un tel pouvoir existait et qu'elle allait devoir combattre l'un de ses détenteur ne les réjouissait guère. C'est à ce moment que Zihark et Jarod descendirent pour prendre leur petit déjeuné. Léane les accueillit tous les deux avec un sourie alors qu'Elyncia leur adressa un timide bonjour en essayant de se débarrasser des visions d'horreur qu'elle imaginait maintenant qu'elle savait en quoi consistait la Maho... et Zihark allait l'y aider car il commença à lui dire qu'il avait entendu quelques choses hier et qu'il en avait discuté avec l'aubergiste. Il commença par leur raconté comment la petite dernière de l'aubergiste lui avait dit sur les "Capuchons", puis il continua :- J'en ai discuté avec son père. Il dit que les villageois ont commencé à les voir rôder dans le coin depuis quelques jours. Ils ont aussi retrouvé un cadavre dans les bois il y a 6 jours. Il y a eu une enquête de l'Emine, mais rien n'en a découlé et ils ont conclu sur une attaque d'ours, ses viscères ayant été dévorées. Ils ont jugé qu'aucun être humain ne pourrait faire ça. Je sais que ça tient plus du mythe que d'un truc sérieux mais bon...Elyncia se souvint alors du jour où elle était partie au secours de son frère avec Kyle. Elle se souvenait avoir entendu une histoire similaire de la bouche d'un des hommes de Lloyd. Ce ne pouvait pas être une coïncidence et elle allait se concentrer sur cette piste.- C'est du bon boulot Zihark.- Euh attendez... vous n'allez tout de même pas vous baser sur des rumeurs ?Et voilà qu'il remettait le couvert. Joshua, toujours avec ce ton de supériorité venait encore mettre son grain de sel pour saper l'autorité de la lancière qui répliqua calmement :- C'est à moi de juger qu'elles sont les pistes sérieuses. Zihark, va demander à quelqu'un de nous mener à l'endroit où on a retrouvé le pauvre homme.Le jeune homme acquiesça dans un sourire qu'elle lui rendit sans s'en rendre compte. Elle était de bien meilleure humeur qu'hier. Peut-être que la discussion qu'elle avait eu avec Jarod lui avait permis d'extérioriser ses craintes.
***** L'aubergiste les avait guidé jusque dans les bois. Elyncia le sentait légèrement mal à la l'aise. En revanche, chacun de ses compagnons faisaient par d'un calme olympien, même Zihark, ce qui la surprit un peu. Elle pensait que le guide serait un peu plus fébrile sur une scène de crime. On pouvait voir aisément les traces de sang sur le sol ce qui signifiait que la victime enterrée un peu plus loin avait été dépecée ici. Elyncia avait beau regardé de partout, elle ne trouva rien, contrairement à Léane qui s'était éloignée de quelques mètres avant de s'accroupir.- Elle ne sont pas très fraiches mais il y a des traces de pas ici.- Surement les curieux qui se sont amassé une fois le cadavre découvert, intervint Joshua avec son ton suffisant qui commençait à taper sur le système de Jarod.- Non celles-là ne viennent pas du village. Elles viennent du nord-est. Et elles n'y repartent pas.L'assassin s'approcha alors des taches de sang avant d'observer chacune des trace de pas qui pullulaient autour avant de dire.- Celles-là sont moins fraiche que les autres. Ils étaient deux. Et ils repartent vers le village mais plus vers l'extérieur de celui-ci. Zihark, demande à l'aubergiste ce qu'il y a dans cette direction...Elle lui montra du doigt la direction à prendre et le jeune homme s'exécuta, traduisant alors fidèlement ce que le tenancier lui dit :- Il s'agit de la maison maudite. Les villageois refusent de l'approcher car il est arrivé malheur à tous leurs occupant. Le propriétaire a été retrouvé éventré et ceux qui voulaient l'acheter ont disparus.Ce ne pouvait être une coïncidence non plus et Elyncia commença alors à réfléchir aux ordres qu'elle allait donner. Elle se décida alors enfin.- Zihark, dis à l'aubergiste qu'il peut rentrer et remercie-le. Jarod, Joshua. Allez jeter un oeil à cette maison. Zihark, Léane, vous venez avec moi. On remonte les traces de pas venant du nord-est.[HRP : comme tu es notre guide et que tu sembles bien connaitre la régions, tu finis par deviner d'où viennent les trace de pas. Au nord-est, il y a un lac avec des cabanons de pèches abandonné. Plus loin, il y a les ruines d'un ancien poste de garde et à l'ouest du lac, il y a une auberge de campagne qui fait concurrence à celle du village. On arrivera d'abord sur le lac mais je te laisse le choix d'aborder les deux autres lieux. La description du lac est libre ainsi de ce qui va se passer jusqu'à la fin de ton poste. Par contre, tu devras dire que ton éperviers a remarqué quelque chose.] |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Mer 24 Aoû - 16:35 | |
| - C'est du bon boulot Zihark.Je ne sais pas pourquoi à cet instant et même quand je suis descendu de ma chambre, je peux ressentir qu’Elyncia est de bien meilleure humeur que la veille. En allant me coucher la veille, il me semble avoir entendu deux portes se fermer l’une après l’autre... peut-être que quelqu’un a parlé avec elle et qu’elle se sent mieux. La situation me fait sourire de contentement : enfin je sers et je peux montrer à Elyncia que je vaux quelque chose... en plus de lui prouver que je réalise l’importance de cette mission. Je ne sais pas si elle perçoit ma bonne humeur soudaine, mais je me reprends vite à la suite de ses explications.- Zihark, va demander à quelqu'un de nous mener à l'endroit où on a retrouvé le pauvre homme.Je me lève de suite et lui sourit encore, le plus sincèrement du monde. Le sourire qu’elle me donne en retour me rend encore plus heureux et je me dis que, finalement, les jours qui restent se passeront sûrement bien.*** Lorsque le Tavernier nous amène sur la scène du crime, je me sens étonnamment serein. Pendant quelques secondes, je me demande si ce n’est pas dû au fait que je sois convaincu que nous ne trouverons aucun corps sur les lieux. En regardant Elyncia du coin de l’œil, je peux voir qu’elle semble tout aussi étonnée que moi de mon propre comportement. J’arrête subitement ma réflexion lorsque Léane nous fait part de ce qu’elle a trouvé. Sans faire attention à ce que Joshua pouvait dire, j’écoutais sa demande et n’attendait pas pour traduire ce que nous disais ma connaissance.- Zihark, dis à l'aubergiste qu'il peut rentrer et remercie-le. Jarod, Joshua. Allez jeter un oeil à cette maison. Zihark, Léane, vous venez avec moi. On remonte les traces de pas venant du nord-est.Je m’exécute alors et rappelle à l’aubergiste qu’il doit bien surveiller ses filles. J’envoie un regard à Jarod, plutôt explicite et plein d’encouragement pour supporter le crétin qui l’accompagnera. Et je finis par être content de me retrouver avec deux magnifiques jeunes femmes. Je retrouve mon sérieux lorsque je devine où les traces de pas nous mènent. Après quelques minutes de marche, nous arrivons devant le lac le plus populaire des Terres Jinmen, bien que ce ne soit pas le plus grand. - Une légende raconte qu’un jour, un pêcheur a attrapé le plus gros poisson connu jusqu’ici, dis-je alors en essayant d’intéresser les deux jeunes femmes. Pendant plusieurs jours, il est resté dans ces cabanes que l’on aperçoit là-bas. Finalement, sa patience a payé et un énorme poisson doré a mordu à son hameçon. Malheureusement pour lui, le poisson a réussi à se libérer et, avant de replonger dans le lac, il s’est vengé en mangeant le pêcheur.Je ne peux pas m’empêcher de rire légèrement et de repenser au vieil homme convaincu de cette légende qui me l’a racontée il y a peu de temps. Les Jinmen sont des personnes très spirituelles et croyantes et la moindre légende ou rumeur peut vite se transformer en mythe célèbre... immédiatement, je repense à cette petite qui me parlait des Capuchons et dont j’étais sûre qu’il en sortirait une jolie histoire. J’annonce ensuite que les cabanes de pêche sont abandonnées depuis un sacré bout de temps et qu’il n’y a sûrement rien de spécial à voir. Cependant, les demoiselles insistent pour explorer et découvrir des indices qui pourraient aider pour la suite de notre exploration.- Je pense que nous pouvons également faire le tour du lac, pour apercevoir ce qui nous attend, suggère-je une fois que je vois qu’elles ont à peu près fini. Si on continue, on trouvera un ancien poste de garde détruit et, à l’ouest, une autre auberge... celle-ci n’a pas une réputation aussi élevée que celles que nous avons vues jusqu’ici, mais les gens sont bavards dans le coin, on pourrait apprendre des choses.Elles acquiescent. Nous décidons d’explorer un côté du lac chacun ; comme l’endroit n’est pas très grand, nous pouvons nous voir de loin et, s’il y a un problème, nous pouvons rapidement intervenir auprès de la personne en danger. Je suis envoyé vers le Nord, près d’un petit bosquet que je n’avais pas remarqué à mon premier passage ici. Comme je ne suis pas pisteur, j’ai de la peine à me mettre réellement à chercher quelque chose... surtout que je ne sais pas réellement ce que je cherche. Je commence alors à rêver en regardant les poissons dans l’eau et j’ai une petite pensée pour mes proches, à Cydonia et j’aimerais qu’ils soient là pour voir ces merveilles avec moi.
Je me sens soudain bizarre et j’entends comme un bruit étrange. Immédiatement, je lève les yeux au ciel et je vois Storm tourner autour d’une certaine zone. Alors que je m’apprête à interpeler Elyncia et Léane, je remarque que le bruit étrange que j’ai entendu de vient pas de Storm... Je me retourne alors et je vois quelqu’un tapis dans la forêt à proximité, un arc à la main et sa corde bien tendue, prête à tirer sur mon épervier ! Immédiatement et sans réfléchir, je me précipite vers cette personne, tout de même discrètement, et j’arrive à l’approcher suffisamment sans qu’elle m’entende pour lui sauter dessus en interceptant la flèche pour éviter qu’elle ne parte vers le lac et n’alerte immédiatement mes amies. Je ne veux pas qu’elles viennent tout de suite... cet étranger m’intrigue et je veux découvrir ce qui l’incite à chasser un prédateur.
En luttant contre sa grande force, j’essaye alors d’immobiliser ses mains et je me rends rapidement compte que l’inconnu était en fait UNE inconnue... plutôt charmante... même très charmante. Je me laisse bêtement distraire par son charme et elle réussit à se dégager. Elle semble s’obstiner à vouloir tuer Storm et m’ignore complètement. J’appelle alors mon oiseau en sifflant, espérant que cela alerte finalement Elyncia et Léane et que ça leur permette de nous localiser dans la forêt ; bien que je n’y sois pas réellement rentré, la végétation est dense. La jeune femme se prépare à décocher sa flèche alors que mon aigle descend en piqué. Je tente misérablement une approche pour la faire changer d’avis. Voyant qu’elle doit avoir mon âge et, par-dessus tout, qu’elle est cydienne je me dis qu’elle ne doit pas être si cruelle.- S’il te plaît, dis-je en joignant mes mains. Ne fais pas ça ! J’ai apprivoisé cet épervier, il s’agit d’un cadeau du peuple Jinmen pour moi, j’y tiens énormément.Pitoyable. Je me sens terriblement pitoyable. Lorsque j’entends Elyncia et Léane arriver en courant vers nous, je n’ai qu’une envie : celle de disparaître pour masquer mon erreur et ne jamais l’avoir commise. Cette fille aurait pu être un membre de Sombre Présage que je ne l’aurais même pas remarqué, puisque j’étais trop absorbé par des débilités auxquelles je n’aurais jamais dut songer à cet instant. Kyle m’avait bien appris que les apparences ne voulaient rien dire et qu’elles étaient sûrement le pire ennemi des combattants. Honteux, je réceptionne Storm qui se pose sur mon bras et se frotte à mon épaule, ressentant apparemment mon malaise extrème. Je me retourne vers les deux jeunes femmes maintenant arrivées au plus près et je sens déjà leur regard accusateur peser sur moi. Je voulais prouver, quelques heures auparavant à Elyncia que je prenais cette mission au sérieux et je ne faisais strictement rien pour qu’elle ait une meilleure opinion de moi.- Je suis vraiment désolé ! dis-je alors à la femme que j’aime, ravalant ma fierté d’homme qu’il me semblait avoir récupérée pendant ces deux années d’entraînement passées. J’ai commis une erreur, mais laisse-moi encore une chance !J’attends alors sa réponse, sans oser la regarder, en sachant très bien qu’elle ne comprendrait pas bien la situation. Mais qu’importe, finalement. Si elle m’en veux ou décide de me renvoyer à Cydonia à cause de ma lâcheté et de mon incapacité à faire quoi que ce soit, j’accepterai mon sort.[HJ : j’espère que cette réponse n’est pas trop... vague ! Zihark est vraiment pathétique, mais ça joue pour son développement et la virilité qu’il gagnera plus tard. En combattant et en se renfermant un peu plus, il gagnera en force de caractère. En attendant, j’espère qu’il ne dérange pas trop. Elyncia : tu peux manipuler Zihark pour lui faire dire que Storm lui montrait une piste plus loin, si tu ne veux pas attendre mon prochain post ! Dernière chose : si ça ne va pas, je peux encore changer des choses.] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Jeu 25 Aoû - 14:15 | |
| La pluie tombe à verses alors que je rentre chez moi, le pas trainant. Je me sens misérable, et le ciel semble pleurer de pitié en observant l'état malheureux dans lequel je me trouve. Des années ont passé depuis cet incident, depuis ce jour où mon père me renia, depuis ce jour maudit où ce monstre me fit sombrer dans le désarroi, un désarroi qui me rend toujours aussi malade de vivre. Pourtant, depuis ce jour funeste, une vérité me hante. Je voudrais mettre un terme à cette vie si misérable qui ne mérite pas d'exister parmi tous ces sourires purs, mais cela serait fuir ma responsabilité. J'ai, de mes mains, ôté une vie par vengeance, et je dois maintenant payer pour ma faute. Ceci est ma seule raison de vivre, la seule chose pour laquelle je continue de mettre un pied devant l'autre et d'avancer. Depuis cet incident, où je m'enfuis de la maison familiale avec ma jument, j'ai péniblement essayé de reconstruire ma vie. Tous ces durs jours pendant lesquels j'ai travaillé jusqu'à l'épuisement total ne contribuèrent qu'à bâtir une vie aussi stable qu'un château de cartes. Un simple murmure à propos du meurtre de ce tueur en série que mes oreilles ont le malheur d'entendre, et tout s'écroule. Je passe alors des jours repliée sur moi-même, et le goût salé des larmes devient ma réalité. Puis la douleur finit par s'atténuer, et par replonger dans l'oubli. Aujourd'hui, je ne m'en soucie plus. Je vis en sachant pertinamment que je ne devrais pas, et c'est tout. Je l'ai accepté, et je vis avec. Je m'habitue au poids des remords, et même si la cuisante morsure de la culpabilité reste vive et indélébile, je m'en accommode, et je continue de suivre ma route. Mais existe-t-il une voie pour quelqu'un comme moi ? J'attends encore l'évènement qui me permettra de me racheter, pour enfin mourir en paix. Quand viendra-t-il ? Quand serai-je libérée ? Quand mes épaules seront-elles enfin délivrées de leur fardeau ? Quand ?… ஐ Je rentre d'un énième jour de travail. Comme d'ordinaire, cette journée a drainé toute mon énergie, et c'est avec difficulté que j'arrive à mettre un pied devant l'autre sans m'écrouler. Mon travail m'a réquisitionnée tellement de temps, que le visage à la crinière flamboyante se meurt déjà à l'horizon, laissant place à une pomme d'argent illuminant le tissu bleu nuit déjà parsemé de lucioles. Je foule dans les rues d'un pas mal assuré, et un nuage opaque embrume mes pensées, sans que je puisse réfléchir à quoi que ce soit de manière cohérente. Encore aujourd'hui, les clients se sont montrés enthousiastes en voyant le produit de ma chasse, et malgré ce que je désirerais, je ne pus m'empêcher de leur adresser un faux sourire. Je voudrais tellement pouvoir afficher mon véritable état d'esprit, arrêter de mentir à tout un chacun avec ces yeux rieurs qui ne cessent de se manifester. J'aimerais tant porter en permanence ce que je ressens, mais une part de moi ne peut pas le faire. J'ai peur. Je crains la réaction des gens s'ils voyaient à quel point je suis brisée. Je redoute leurs questions. Leur jugement m'effraie. Je ne veux pas être tenue de leur expliquer l'horreur que j'ai commise. C'est pourquoi je me crée un masque de bien-être. Mais, le soir venu, la culpabilité s'alourdit à cause de cette faiblesse que je ne peux me refuser malgré ma volonté. Alors que le ciel s'assombrit au fur et à mesure que la nuit s'avance, je hâte le pas et tourne à l'angle d'une rue, où j'entends deux voix converser, dont une m'est étrangement familière. Beaucoup trop familière pour que ce soit un hasard. Discrètement, je regarde à qui cette voix appartient, avant que la surprise ne me fasse me cacher en vitesse. Loki. Mon frère. Que fait-il ici ?! C'est bien le dernier endroit où je me serais attendue à le voir. Et pourtant … Il ne faut surtout pas qu'il me voit ! Sinon, le connaissant, il irait en parler à notre père, qui quitterait alors spécialement la maison pour venir m'achever d'une flèche dans le coeur. Non, pas maintenant … Il ne faut pas … Je n'ai pas encore réparé ma faute, je ne peux pas mourir ! Je m'apprête à partir, mais des bribes de conversation me parviennent et me retiennent. « Alors, Loki, tu l'as finalement fait ? »
« Evidemment ! Pour qui me prends-tu ? »
« Tu aurais pu te dégonfler, comme ce sont des membres de ta famille. »
« Sérieusement ? Tu crois que j'aurais pu avoir de la pitié pour mes parents et ces trois frères exaspérants ? Franchement ! Bien sûr que non ! »
« Alors tu les as vraiment éliminés … Et ta sœur ? Tu avais pour ordre de la tuer elle aussi, non ? "Histoire de vraiment être libéré de tout ce qui pourrait te retenir à cette ville", comme ils aiment bien dire. »
« Oui, mais le seul problème, c'est que je ne sais absolument pas où elle est. De toute façon, la dernière fois que je l'ai vu, elle avait l'air vraiment déprimée, et en plus cet abruti de père l'a achevée en la chassant de la maison, alors depuis le temps, elle s'est sûrement suicidée, si tu veux mon avis. »
« Tu crois ? » Alors que ma conscience me hurle de fuir loin d'ici avant d'être découverte, une part de moi veut écouter la fin de cette conversation qui me semble si invraisemblable. Tout cela me parait si … impossible ! Je ne peux m'empêcher d'attendre qu'ils aient fini, je suis sûre que je pourrai voir un signe, un de ces tics donc Loki ne rend pas compte, qui pourrait me rassurer, et m'affirmer que rien de ce qu'il n'a dit est vrai !
« Au fait, le rendez-vous est toujours en terres Jinmen ? »
« Abruti ! Ne parle pas de ça ici … Tu imagines si quelqu'un t'avait entendu ?! »
« Tu parles ! Il n'y a personne ici, je peux te le garantir. »
« Ҫa m'étonnerait qu'avec ton niveau tu puisses détecter la présence d'un assassin par exemple. Si les haut-placés de Sombre Présage t'entendaient dire ça, ils riraient bien ! »
« Tu ne comptes pas leur dire quoi que ce soit qui me rabaisserait dans leur estime, j'espère ? »
« Ne t'inquiète pas. D'ailleurs, il y a quelque chose qui me titille depuis le temps. Pourquoi est-ce que tu as rejoint Sombre Présage ? »
« Pour Kaïlla … Ah, te fiches pas de moi ! De toute façon, Kaïlla vivante, je ne quitterai pas Sombre Présage. »
« Moi, me moquer de toi ? Bien sûr que non, je n'oserais jamais ! Bon, on rejoint tout à l'heure pour partir, d'accord ? »
« Pas de problème. Comme ça on devrait y être un peu en avance. » Alors que Loki se rapproche, mes jambes m'entraînent vers une autre ruelle pour me soustraire à son regard. Alors que je suis comme dans un demi-coma, mes réflexes font se mouvoir mes jambes, qui m'emmènent loin de mon frère. Mon cerveau fonctionne à plein régime. Que se passe-t-il ? Il aurait assassiné notre famille ? Mais pourquoi ? Loki ? Ce n'est pas possible … Il serait en train de mentir ? Mais pourquoi ferait-il une chose pareille ? Et je n'ai vu aucun des tics qu'il a habituellement lorsqu'il ment ! Alors il l'aurait vraiment fait ? Les questions se bousculent dans ma tête, et tandis que les mots de Loki résonnent encore dans ma tête, ma raison reprend le contrôle de mon corps et je rentre à la maison. Arrivée chez moi, je m'enferme à double tour, et m'assois sur mon lit. Je repense alors à cette conversation si étrange que je viens de surprendre. Tout se mélange, tout s'assombrit, tout s'éclaircit, et soudain une pensée s'impose à moi : il faut que j'aille vérifier. Cette folie pourrait me coûter ma vie alors que j'ai besoin de la garder encore un peu plus longtemps, mais les mots de Loki ne font que résonner dans mon esprit et s'incrustent dans mes pensées. *Meurtre, meurtre, meurtre, meurtre, meurtre, meurtre, meurtre …*
« Non, pas encore !! » m'exclame-je en me recroquevillant sur moi-même. Tiraillée par le doute et l'appréhension, je cours aux écuries, harnache rapidement Lightning qui semble étrangement comprendre ce que je ressens, et nous nous dirigeons à toute allure vers la maison familiale. Je ne prends pas même la peine de cacher ma présence et entre précipitamment à l'intérieur. A peine ai-je mis un pied sur le plancher que l'odeur du sang se jette sur moi et m'envahit. Une aura de mort plane sur la pièce, où reposent cinq cadavres éventrés. L'émotion me terrasse, et mes jambes cèdent sous la douleur que génère cette vision d'horreur. Alors, sans que je m'en rende compte, des perles d'eau roulent sur mes joues, et je sens mon cœur se briser en plusieurs morceaux qui, j'en suis sûre, seront impossibles à recoller.
Péniblement, je me force à me lever, et prends une pelle dans la remise. Je ne peux décemment pas laisser leurs dépouilles dans cet état. Je me mets donc à creuser plusieurs trous, que je prends la précaution de faire profonds pour que des charognards ne viennent pas les déterrer. Etonnamment, mes mains agissent seules, et avant que je le réalise, elles avaient creusé de leur propre volonté sept fossés. Je retourne dans la maison, et tire péniblement chaque cadavre l'un après l'autre, luttant contre mon dégoût et essayant d'oublier le parfum du sang qui embaume les environs. J'enterre d'abord mon père, puis ma mère, et ensuite Ymir, Eldir et Fenrir. Je finis ma sombre besogne, et me regarde : à nouveau, mes vêtements sont maculés de sang. Un nuage de souvenirs remonte à la surface, et je sens mon corps vaciller. Au final, l'air empoisonné a raison de moi, et me fait défaillir.
Je me réveille quelques heures plus tard. Les idées embrumées, je me demande pourquoi je suis à la maison familiale, et comment je suis arrivée ici. Soudain, tous mes souvenirs me reviennent, ravivés par l'odeur de mort qui règne encore dans l'air. Loki. « Le traître … L'assassin ! » Des larmes amères illustrant ma douleur et ma déception se mêlent aux tremblements de rage. Ivre de colère, je me lève d'un bond, et brise le miroir à proximité d'un coup de poing, ce miroir qui me renvoie l'image de quelqu'un de tellement pitoyable. Les morceaux de glace me lacèrent la main, et la douleur allume en moi un sentiment fou que je n'avais jusqu'à présent rencontré qu'une seule et unique fois, et qui m'avait menée à ma perte. Je sors à toute allure, empoigne la bride de Lightning et me hisse sur la selle. Ma jument tire sur les rênes pour essayer de calmer mes ardeurs, mais ma fureur me fait tout oublier. Avant de partir, je jette un coup d'œil aux deux trous restants. « Je jure de te retrouver, Loki, et de t'arrêter. Et lorsque ton cadavre sera enfoui dans cette sixième tombe, je pourrai enfin reposer en paix dans la septième. » Vengeance.
Arrivée chez moi, je prends le premier sac qui me tombe sous la main, et entasse à l'intérieur quelques vêtements, un peu de nourriture et d'eau, de quoi me tailler de nouvelles flèches, mon argent durement gagné durant toutes ces années loin de chez moi, et m'apprête à partir. J'attrape mon arc ainsi que mon carquois, dont j'aurai évidemment besoin. Seulement, alors que j'étais sur le point de quitter ma maison, je me retourne et avise un cadre posé innocemment sur ma commode. A l'intérieur, un dessin de ma si chère famille réalisé par mon frère Fenrir, le prodige en dessin de la famille, que j'avais réussi à emporter avec moi avant de prendre la fuite. Je ne sais comment il est sorti du placard où je l'avais rangé, mais je le prends avec moi : cela sera pour moi une source de motivation et de réconfort, j'en suis persuadée. Je rejoins les portes de la ville en courant, et j'harnache Lightning après un rapide brossage. Je fixe sur la selle mes maigres bagages, et m'élance vers l'Est. J'espère rejoindre les terres Jinmen le plus rapidement possible, afin de venger ma famille. « Cette pourriture de Loki ne mérite pas de vivre. » dis-je en grinçant des dents sous la colère.ஐ Au bout de huit jours de route au galop, j'atteins une forêt en terres Jinmen, aux abords d'un lac. Je fais halte dans une petite clairière au cœur de la forêt, et laisse se reposer ma pauvre Lightning, que je presse depuis le début de notre périple. Je regarde à l'intérieur de mon sac, et constate qu'il ne me reste presque plus de nourriture. Je prends donc mon arc, et pars ratisser la forêt. Etrangement, je ne trouve aucune trace d'un quelconque animal. Je n'entends même pas d'oiseaux chanter, ce qui est très franchement singulier pour une si grande forêt. « C'est comme si tous les animaux avaient fui à l'approche de quelque chose … Lightning non plus n'a pas l'air franchement calme. » Soudain, j'aperçois un épervier esquisser des cercles dans le ciel dépouillé de blanc. Il n'est pas très gros, mais il devrait faire l'affaire. Je prends une flèche dans mon carquois, bande mon arc, et tandis que je vise avant de décocher ma flèche, quelqu'un me saute dessus et tente de m'immobiliser. Sous la surprise et le poids de mon assaillant, je vacille et vois ma flèche m'être arrachée. Je tourne la tête, et découvre un jeune homme d'environ mon âge. D'après son physique, je dirais que c'est un cydien, tout comme moi. Malgré ses quelques centimètres de plus et sa carrure musclée, je réussis à me dégager sans trop de difficulté. Néanmoins, cet étranger m'intrigue. Ses cheveux gris et ses yeux bruns constituent un mélange étonnant et rare, mais non moins séduisant. *Qu'est-ce qu'il me veut ?* Sans chercher à comprendre, je sors une autre flèche, et alors que je m'apprête à tirer, je l'entends siffler, puis joindre ses mains et me supplier : « S’il te plaît, ne fais pas ça ! J’ai apprivoisé cet épervier, il s’agit d’un cadeau du peuple Jinmen pour moi, j’y tiens énormément. » Tout s'explique ! Je range donc ma flèche et mon arc, et vois le fameux épervier descendre en virevoltant avant de se poser sur le bras du jeune homme. Soudain, j'entends des pas se rapprocher en courant. Et avant que j'ai pu réagir, je vois deux jeunes femmes arriver précipitamment. Seulement, leur musculature ainsi que leurs armes ne laissent aucun doute dans mon esprit : elles sont habituées au combat. Désavantagée par le nombre, je juge plus prudent de partir avant qu'il ne m'arrive quelque chose. En une fraction de seconde, je me retourne et pars en courant aussi vite que mes jambes fatiguées d'avoir parcouru toute la forêt me le permettent. *Pourquoi diable ai-je laissé Lightning si loin ?!...*[HJ : JE L'AI FAIT ! Mon premier RP TT___TT Donc voilà, Elyn', j'espère que ça te convient comme ça, et que mon style est pas trop maladroit ^^] |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 28 Aoû - 15:23 | |
| La petite légende dont avait parlé Zihark amusait bien Elyncia. Les Jinmens étaient des individus intéressants. En fait, c'était leur culture qui intéressait Elyncia. Elle avait entendu dire des guides et autres voyageur qui passaient à "La Belette Affamée" qu'ils avaient une autres vision des mythes et légendes que celle des azthiens, et apparemment, cette petite histoire tendait à confirmer les rumeurs. Elyncia aurait aimé s'en faire une idée plus tôt en voyageant à travers le nouveau continent, mais son métier ne lui en avait jamais donné l'occasion. C'est pourquoi en un sens, elle n'était pas insatisfaite d'être à des kilomètres et des kilomètres de chez elle. Mais la présence de Gabrielle lui manquait. C'était sans doute le seul point noir de cette expédition et si elle devait tuer tous les haut-membres de Sombre Présage, quelque chose lui disait qu'elle n'était pas encore rentrée à la maison. C'est pour cette raison qu'elle mettait du coeur à l'ouvrage en fouillant les cabanes pleines de poussière, s'écroulant presque sous leur propre poids tellement le bois n'avait pas été entretenu, laissé aux ravages du temps. La lancière soupira au bout d'une bonne demi-heure de fouille intense sans pouvoir mettre la main sur un indice. Heureusement, Zihark leur avait parlé d'une auberge et d'un vieux poste de garde en ruine. Si elle avait été membre de Sombre Présage, elle pensait que cette deuxième option aurait été un bon quartier général pour permettre à des hommes de se regrouper et se cacher dans l'ombre en attendant de pouvoir effectuer leur sombres desseins. Une auberge connaissait trop de viens et viens pour permettre de passer inaperçue dans la région. Ne souhaitant pas que l'un d'eux se retrouve seul, Elyncia avait opté pour la visite du poste de garde. Oui ça lui semblait être un bon choix.
Seulement, pendant qu'elle était en train de réfléchir, elle ne fit pas attention à ce qu'il s'était passé autour d'elle et elle remarqua avec effroi que Zihark avait disparu durant cette absence mentale. La jeune femme jura avant de se mordre les lèvres. Elle se les mordit d'autant plus quand elle entendit le sifflement de Zihark, provenant des bois. Léane semblait elle aussi l'avoir entendu et c'est avec une rapidité déconcertante que les deux jeunes femmes s'étaient rejointes à l'endroit où se trouvait le guide quelques minutes plus tôt avant de prendre la direction des fourrés, déboulant les nerf à vif et les sens en alerte, armes en main. Zihark se tenait devant une jeune femme armée d'un arc. Elyncia ne pris pas le temps de chercher plus de détail et son regard noir s'abattit sur le guide qui se répandait déjà en excuse. Léane, elle, sembla d'abord s'intéresser à l'état du guide en lui lançant un regard plein d'inquiétude avant de le changer en regard de reproche. C'est alors que la jeune femme commença à fuir après les avoir vu débouler toutes deux. Dans l'esprit de la cydienne, cela prouvait qu'elle avait quelque chose à se reprocher. Pire encore, elle pourrait être l'une de leurs cibles. Oubliant le cas de Zihark, qu'elle traiterait plus tard, elle écarta le jeune homme en le mettant à terre, puis elle attrapa un couteau de lancer à sous sa cape de voyage, l'envoyant au raz des cheveux de la fuyarde qui se figea de surprise. Le projectile se planta dans un tronc alors qu'Elyncia saisissait un deuxième couteau en s'adressant à elle d'une voix sans émotion :
- Si vous bougez encore, je ne louperai pas l'arrière de votre crâne et mon amie non plus. Donc vous allez commencer par poser votre arc au sol sans geste brusques. Et vous allez ensuite vous retourner vers moi tout aussi lentement.
Une fois que ce fut fait, la lancière pouvait constater que la jeune femme était cydienne... plutôt jolie de surcroit. Mais elle savait que la cité d'origine de la jeune femme importait peu. Celle qu'elle chassait était de sa propre famille alors elle ne s'étonnait pas si une femme de la même race qu'elle venait à en vouloir à sa vie. Elle était aussi plutôt jeune. Elle devait avoir son âge à elle et à Zihark, ce qui ne voulait absolument rien dire non plus. C'était plus une remarque pour elle-même. Néanmoins, elle avait quelque chose dans son regard qui faisait douter le lieutenant d'une quelconque culpabilité et elle n'aimait pas ça. Depuis qu'elle avait eu cette promotion, elle s'était laisser attendrir deux fois et en avait payé les conséquences. Elle ne voulait plus refaire la même erreur :
- Maintenant, donnez-moi votre nom et dites-moi la raison de votre présence ici, ainsi que celle de votre fuite. Et pas d'entourloupes.
[HRP : je pense qu'il serait plus judicieux que Faelin réponde au post suivant.] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Mar 30 Aoû - 8:49 | |
| Alors que je commence à m'enfuir jambes à mon cou, je sens l'air se fendre, et un couteau vient se ficher à quelques centimètres de mon visage, manquant de sectionner une mèche de mes cheveux. De surprise, je stoppe net ma course, et entends alors une voix me dire :
« Si vous bougez encore, je ne louperai pas l'arrière de votre crâne et mon amie non plus. Donc vous allez commencer par poser votre arc au sol sans geste brusque. Et vous allez ensuite vous retourner vers moi tout aussi lentement. »
Doucement, je pivote sur moi-même pour faire face à la propriétaire de cette voix. Alors que je la regarde droit dans les yeux, ses prunelles semblent s'adoucir un court instant. Cependant, son couteau de lancer pointé vers moi ne traduit pas cette impression. N'étant pas du genre à me soumettre facilement, je suis tentée de repartir en me dissimulant derrière des arbres, mais la lame brillant au soleil tenue fermement de la jeune femme me dissuade d'essayer toute tentative d'évasion.
*Non, je ne peux pas me faire attraper, pas maintenant …*
Rapidement, je passe en revue toutes mes possibilités d'action. Attaquer est à éviter, je ne pourrais pas faire face à trois adversaires, d'autant que deux d'entre eux ont l'air habitués au combat. M'enfuir à toutes jambes aussi, leurs jambes musclées me rattraperaient sans aucun doute. Je ne peux pas non plus siffler pour faire venir Lightning, ils n'hésiteraient sûrement pas à la tuer, et cela, je ne pourrais me le pardonner. Me réfugier dans un arbre est également à proscrire, les troncs dénués de toute branche et de tout feuillage ne m'offrirait aucun asile à l'abri de leurs yeux perçants. En aucun cas je ne veux me soumettre, et cette décision me place dans un véritable dilemme où toute éventuelle porte pour s'échapper est absente du labyrinthe. Mon esprit fonctionne à plein régime, explore toutes les probables éventualités qui pourraient survenir, mais au final une vérité s'impose à moi :
*Je suis faite comme un rat …*
Ce qui n'est absolument pas pour me réjouir. Résignée, je pose délicatement mon arc au sol. Avisant mon carquois, la jeune femme me le fait également enlever, avec un léger signe de tête dans sa direction pour me le désigner. Malgré toute ma réticence, j'ôte ma ceinture sur laquelle est passé mon carquois, rempli de flèches acérées de la meilleure qualité qui soit, et qui pourtant me sont pour l'instant inutiles.
« Maintenant, donnez-moi votre nom et dites-moi la raison de votre présence ici, ainsi que celle de votre fuite. Et pas d'entourloupes. »
Le ton dur et dénué d'émotions me rend méfiante. Alors que je m'apprête à lui répondre, un doute se glisse furtivement dans mon esprit : qu'est-ce qui me prouvent qu'ils sont dignes de confiance et ne sont pas des membres de Sombre Présage ? De plus, l'aspect formel de sa façon de parler m'indique que cette jeune femme est sûrement militaire. En cas de combat, j'aurai forcément le dessous. Cette cuisante réalité me met sur la défensive. Pourtant, malgré ma méfiance poussée à son paroxysme mêlée d'une certaine peur, je trouve le moyen de répondre :
« Mon nom ainsi que la raison de ma présence ne vous regardent absolument pas. Quant à ma fuite, il me semble plutôt évident que je suis en mauvaise posture, à trois contre une seule personne. »
Le regard de la jeune femme se durcit, et elle esquisse un pas vers moi. Son amie, jusqu'alors en retrait, dégaine à son tour son arme, me mettant ainsi dans une position plus que difficile. Je regrette alors cette réponse pleine de défiance et d'insolence, qui ne fait que me rendre encore plus suspecte à leurs yeux. Consciente de mon infériorité, je capitule.
« Je m'appelle Faelin, et je cherche mon frère. Ҫa vous va ?! »
[HJ : PS Zihark : Storm est censé avoir vu deux hommes faisant route vers l'auberge.] |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 4 Sep - 6:19 | |
| Elle ne répond pas. Celle que j’aime ne me répond pas. Mais son regard me glace le sang. Je recherche du réconfort dans les yeux de Léane, que je vois premièrement inquiète... mais elle change rapidement d’expression et me reproche des choses sans même parler. J’ai honte, je me sens mal. Storm essaye de me faire comprendre ce qu’il a vu au loin tout à l’heure mais je ne m’en rends pas tout de suite compte et je continue de me morfonds quelques secondes en attendant une réaction plus tendre. Mais la magnifique jeune femme que je viens de rencontrer décide soudain de fuir. Je me précipite pour la rattraper, mais le couteau d’Elyncia est plus rapide que moi. Elle se retourne ensuite et pose son arc et son carquois, sur les indications de mon aimée.
L’interrogatoire est violent. Aucun coup n’a été échangé, mais chaque mot de ma militaire est comme un caillou qu’elle lancerait sur notre nouvelle connaissance. Mais je me pose des questions... D’autant que la chasseuse ne semble pas avoir quelque chose à se reprocher, du moins pas en ce qui concerne ce que nous cherchons. Non seulement elle obéit à ce que lui dit la lancière, mais elle a aussi cessé de viser mon épervier lorsque je lui ai demandé (de façon toujours aussi pitoyable). J’ai de la peine à me dire qu’elle puisse être une mauvaise personne. Quand elle dit sa première phrase, provocatrice, j’ai l’impression qu’elle joue un rôle et qu’elle se cache derrière cette façade pour paraître solide... mais, bien qu’elle soit dotée d’une force physique importante, ses yeux m’indiquent qu’elle est fragile.
Je fais un pas vers elle, sans vraiment savoir pourquoi. Elyncia et Léane semblent surprises lorsque Faelin se résigne à dire qu’elle cherche son frère. Ma douce lancière dit alors qu’elle la croit, après quelques secondes de réflexion auprès de notre assassin, et décide de lui proposer de l’aider dans sa recherche. Je devine assez rapidement qu’il s’agit d’une manière de garder un œil sur elle. Storm me pince ensuite la main, presque jusqu’au sang, tellement je suis dans mes pensées. Je peste contre lui et je me rappelle alors qu’il voulait me faire comprendre quelque chose. Il bouge la tête du côté opposé, là où il volait précédemment, pousse un cri très léger puis me tapote le bras avec sa patte. Deux fois. Reprenant mes esprits en essayant d’ignorer le regard noir d’Elyncia, j’annonce la nouvelle sur un ton monocorde, avec un visage tout aussi neutre que ce dernier.
- Deux hommes se dirigent vers l’auberge dont je vous ai parlé tout à l’heure.
Le minimum. C’est ce que je dirai à présent. Je me renferme un peu plus pour éviter les trop grandes représailles et pour enfin paraître ce que je suis : un jeune homme retenant les leçons qu’il reçoit... et pas un boulet. Surtout pas pour Elle. J’attends donc la décision qu’Elyncia applique presque de suite et, alors qu’elle donne ses directives, je lui chuchote quelque chose. Simple curiosité... qui, encore une fois, provoque une réaction que je n’ai pas anticipée.
- Peut-être rejoignent-ils Kaïlla ?
Faelin, qui a entendu mes paroles, s’approche alors rapidement de nous et pose à son tour une question, le regard empli de... Je n’arrive pas à décrypter son expression. C’est comme si tous les sentiments du monde s’étaient installés dans son expression. De la haine sur ses sourcils, de l’hésitation dans ses yeux, de la curiosité sur la pointe de son nez, de l’incompréhension sur ses lèvres tremblantes et une sorte de peur sur son visage tout entier. La chasseuse me trouble, mais c’est un autre sentiment que celui que j’ai envers Elyncia. Elle m’attire... et finalement, ce n’est peut-être pas une leçon de plus qui me fera oublier ce sentiment.
« Vous recherchez aussi Sombre Présage ?! » dit-elle enfin en articulant peu. |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Mer 7 Sep - 5:52 | |
| La jeune inconnue semblait avoir un fort caractère pour tenir tête comme cela à deux militaires qui avaient montré qu'elles ne plaisantaient pas et étrangement, Elyncia était prit de sentiments contradictoires. Certes, elle n'était pas enchanté de la voir si peut coopérative mais elle avait une part de respect pour le cran de la demoiselle. Sans doute aurait-elle réagit comme elle si elle avait été dans une telle situation, la poussant à admirer son courage. Mais il fallait qu'elle se montre ferme et elle avança d'un pas déterminé qui fit s'effondrer la témérité de la chasseuse.- Je m'appelle Faelin, et je cherche mon frère. Ҫa vous va ?! Il y avait encore un peu d'affront dans sa voix, mais cela ne froissait pas la lancière. L'inconnue devait-être une battante dont la fierté ne pouvait-être arrachée. D'ailleurs il se pouvait même qu'elle mente pour ne pas s'avouer vaincue. Mais les soupçons de la militaire se virent tué par Léane qui vint murmurer à l'oreille de son nouveau lieutenant :- Je pense qu'elle ne ment pas. Aucun tic... même pas un écart de regard.Elyncia l'observa un moment, puis après un soupir, elle se résigna. Néanmoins, si elle n'avait pas menti, ce n'était pas pour autant qu'elle n'était pas une menace pour le groupe et il faudrait la garder à l'oeil. C'est alors qu'elle décida de prendre une décision qui allait faire rager Joshua. Mais cela faisait déjà un moment qu'elle s'était résignée à ignorer le Zélote. - Bon c'est tout de suite mieux quand vous ne vous faites pas désirée, Faelin. Vous avez été honnête et j'espère avoir raison de ne pas vous ligoter. C'est quelque chose d'assez désagréable, surtout quand cela s'avère inutile. Je suis le lieutenant Farëa Elyncia du troisième bataillon de Cydonia et voici le soldat Talez Léane. Et je vous présente Carnesîr Zihark, notre guide.Le couteau de lancer avait retrouvé sa place sur la ceinture de la lancière tandis que Léane rengainait sa dague, histoire de détendre un peu l'atmosphère. Elle disait chercher son frère. Elyncia avait remarqué le regard dur qu'elle avait lorsqu'elle avait prononcé ce mot. Elle ne savait pas ce que représentait son frère pour elle, mais Elyncia pouvait dire avec certitude que leur relation ne devait pas être très saine. Mais ce n'était pas vraiment ses affaires. En revanche, elle pouvait utiliser ça à son avantage.- Nous allons rester quelques temps dans la région et notre mission nous oblige à fouiner un peu... donc si vous le souhaitez, vous pouvez nous accompagner un moment.Ce n'était pas vraiment le côté sympathique et serviable du lieutenant qui s'exprimait. En fait, elle n'avait fait cette proposition que pour mieux surveiller Faelin. Si elle était une personne hostile, elle finirait bien par faire une erreur - ce qui ne sera évidemment pas le cas. Simple mesure de précaution. Elyncia, par expérience, avait tendance à ne plus croire totalement qui que ce soit quand il s'agissait de Sombre Présage. Il était temps maintenant pour elle de gifler Zihark pour son imprudence. Cet idiot aurait pu mourir dans d'autres circonstances et Elyncia allait lui en faire prendre conscience en le traitant comme un poisson pourri. Elle tenta alors d'afficher le regard le plus noir qui lui était permis de lancer mais quand elle se tourna vers lui, il déclara : - Deux hommes se dirigent vers l'auberge dont je vous ai parlé tout à l'heure.Aucune joie. Aucune intonation comme ça avait été le cas ce matin. Elyncia était surprise de voir que Zihark n'essayait pas de se valoriser. C'était comme s'ils s'attendaient à des représailles ou bien.... qu'il avait déjà compris ce qu'allait lui dire Elyncia. Il avait fait une erreur ; une énorme erreur même. Et il semblait assumer pleinement et humblement. Elle soupira avant de réfléchir à ce qu'elle allait faire. Elle voulait d'abord aller aux ruines. Son instinct lui disait d'y aller mais en même temps, aller jeter un coup d'oeil à l'auberge lui paraissait intéressant. - Avant de pouvoir vous aider Faelin, il faut d'abord que nous allions à cette auberge.Zihark se pencha alors vers son oreille pour lui faire comprendre que les deux individus pouvaient faire partie de Sombre Présage. Seulement, Faelin semblait avoir une excellente ouïe car elle les avait entendu :- Vous recherchez aussi Sombre Présage ?!Ainsi donc, la jeune femme était sur leur piste ? Le hasard aimait bien se jouer d'Elyncia quand il s'agissait de combattre la secte. Seulement, elle se demandait bien ce qui pouvait pousser une jeune cydienne à les chercher. - Disons que j'ai un compte à régler avec l'un de ses dirigeants. Ma propre cousine en fait. Il se peut que vous ayez déjà vu un avis de recherche la concernant. Elle s'appelle Kaïlla. Kaïlla Farëa. Elle a assassiné son père, sa mère et son propre frère avant de fuir Cydonia.Apparemment, ce nom ne lui était pas inconnu car elle s'empressa de me demander si elle ne pouvait pas se joindre à nous jusqu'à ce que nous la trouvions. Y avait-il un lien avec son frère à elle ? Elyncia en était convaincue. Elyncia était toujours réticente à impliquer des civils mais apparemment ils poursuivaient tous le même but. Et quand elle croisa le regard de la chasseuse, elle y vit une détermination sans faille. Elle avait le même regard qu'elle lançait elle-même. Elle lui ressemblait et à force de se reconnaitre dans certaine de ses expression, Elyncia ne pouvait que céder.- Très bien, vous pouvez nous accompagner. A vrai dire, ça m'arrange. Léane, Zihark... vous vous rendez à l'auberge pendant que nous allons fouiller l'ancien poste de garde avec Faelin. Ah et surtout, interdiction de vous déplacer tous seuls désormais. Léane, vous ne le lâchez pas des yeux, c'est bien compris ?- Ne vous faites pas de soucis lieutenant, dit-elle dans un sourire en enroulant son bras autour du cou du guide en lui ébouriffant les cheveux. Je prendrais bien soin de cette petite bouille d'amour.Elyncia ne s'attendait pas vraiment à un tel comportement de la part d'un assassin. Elle avait toujours vu ses individus comme étant froids, torturé et violent. Léane était tout l'inverse. En plus d'être relativement séduisante, elle avait un sourire magnifique et une joie de vivre plutôt étonnante. C'était sans doute ce qui lui avait permis de lui accorder un minimum de crédits. Après tout, Elyncia savait très bien qu'elle-même se comportait différemment quand elle travaillait. Sans doute était-ce la même chose pour Léane. Derrière l'assassin sans-remord se cachait peut-être une jeune femme agréable et douce. Qu'importe, ce genre de pensées n’avait pas lieu d'être dans son esprit pour le moment. Faisant un signe de tête à Zihark, elle se retourna et demanda à Faelin de la suivre.***** L'auberge ressemblait étrangement à celle d'Aoitsuki. C'était comme si le propriétaire cherchait à s'accaparer les clients de celle-ci. Mais apparemment, elle ne connaissait pas le même succès. Léane avait déjà pu remarquer que la clientèle, moins nombreuse, ne comptait qu'une demi-douzaine de voyageurs dont deux femmes assises à une table. L'une d'elle avait de long cheveux violacés, tombant autour d'un visage délicat, d'un douceur exceptionnelle. Sur son front, elle avait remarqué la marque de Zéphyr que portaient certaines de ses prêtresses. Mais ce n'était pas cette cydienne qui l'intriguait. Il s'agissait plutôt de la deuxième. Elle aussi était cydienne et très belle. Mais Léane avait reconnu chez elle une odeur particulière qu'elle connaissait bien. Elle empestait le sang. *L'odeur des assassin*. Storm était agité et la scrutait en piaillant. Néanmoins, quand Léane passa la main sur les plume de l'oiseau, il se calma un moment. Ce n'était pas le temps de se faire remarquer, surtout que la conversation était plutôt intéressante.- Est-ce que tout est en ordre ici ? demanda l'assassin.- Bien sûr. Tu sembles oublier qui je suis Lina. J'ai toujours fait mon boulot correctement.
- Ce n'est pas ce que j'ai entendu dire de la part de Zaed quand on vous avait chargé d'enlever cet enfant qui nous avait vu ce soir-là.
- Ce n'était qu'un gosse. Il n'aurait rien dit tu sais. Et puis ce genre de méthodes ne me plait pas. S'en prendre à des innocents... je ne peux pas.
- Il aurait pu mettre notre projet en déroute. Et puis tu sais qu'une fois qu'on aura terminé, on le libèrera. Nous ne sommes pas des monstre.Léane savait qu'elle mentait. Il y avait même de fortes chances que le gamin ne soit plus de se monde. Elle savait ce qui en était avec les assassins car elle aussi en avait déjà tué quelques uns. Mais contrairement à cette femme, elle en avait le coeur serré. Chaque nuit, elle revoyait leurs visages figé dans une expression de terreur et leurs regards vides. Et chaque nuit, elle pleurait, priant pour que leurs âmes aient pu trouver le repos et lui pardonner. De nombreuse fois elle aurait voulu mettre fin à tout ça. Fuir ; se pendre au bout d'une corde même. Mais elle n'en avait jamais eu le courage même si enlever la vie était ce qu'elle faisait le mieux. Aujourd'hui son bras servait la justice. Elle essayait de s'en convaincre.- Oui... tu as sans-doute raison.
- Tu sais que tu peux me faire confiance voyons. Du coup, c'est pour ce soir ?
- Oui... répondit-elle le regard évasif.- Ne t'en fais pas. Je suis sûr que tout se déroulera à merveille. Après tout c'est toi qui a mis en place ce plan. Bon j'y vais. Je suis attendu à Arano.L'assassin se leva, suivie par la supposé prêtresse. Il n'y avait pas de doute, elles faisaient partie toutes deux de Sombre Présage. Léane en était persuadé par la teneur de leur discussion. Il était impossible qu'il en soit autrement.- J'imagine que tu as entendu toi aussi hein ? Il faut capturer cette Lina. L'autre n'a pas l'air très méchante. Essaye de me suivre d'aussi loin que tu puisses. Je n'ai pas envie d'expliquer au lieutenant comment tu es mort alors que je devais faire attention à toi.Léane se leva alors. Apparemment tu n'avais pas vraiment d'autres choix que de la suivre comme elle t'avais dit de le faire. Elle suivit alors l'assassin qui s'arrêta au bout de cinq minutes. Léane, alors que l'autre femme lui tournait le dos, aurait jurer qu'elle souriait. Leur cible se retourna alors pour lui faire face. Elle ne t'avais apparemment pas remarqué, mais elle savait que Léane la suivait.- Et bien et bien. Je ne pensais pas qu'une jeune femme aurait autant de sang sur les mains que moi. Tu empeste la mort ma jolie. Et tu as entendu ma petite discussion avec mon "associée". Tu devineras donc que je ne peux pas te laisser partir comme ça. Dis-moi, pourquoi m'as-tu suivi ? Peut-être voudrais-tu te joindre à nous ? Tu aurais surement une place à mes côtés.Léane se contenta de tirer sa dague de son fourreau. Une réponse implicite à son invitation. Lina semblait d'ailleurs surprise. Elle ne s'attendait pas vraiment à ça. Surement parce qu'elle ne savait pas que les Traqueurs en avaient contre Sombre Présage. Wheatley lui-même ne l'était pas.- Je vois... tu es donc venu pour te battre. Je ne sais pas qui tu es, mais tu vas le regretter amèrement.Léane n'était pas là non plus pour la tuer : elle en était incapable. Ne vas pas croire que c'est parce qu'elle n'en a pas les capacité. C'est juste qu'elle ne pouvait pour une raison que je garderai sous silence pour le moment. Tu ce dont tu as besoin de savoir, c'est qu'elle était incapable de tuer une autre femme. En revanche, elle pouvait tout de même la capturer en l'affaiblissant.
Léane s'élança alors sans un mot avec une rapidité déconcertante. L'autre assassin avait tiré un sabre courbe ainsi qu'une lame courte. De cette dernière, elle bloqua l'attaque de Léane tandis que de l'autre, elle tenta un coup d'estoc vers son estomac. La cydienne esquiva sans grand difficulté, enchainant une nouvelle bote visant à transpercer la cuisse de son adversaire. Là encore, Lina para le coup, lui rendant la pareille. Les deux assassins dansaient sous ton regard dans une valse mortelle. Lors d'une attaque, Léane se stoppa. Prise dans la fougue du moment, elle allait donné un coup mortel à son adversaire. Un simple réflexe d'enchainement. Seulement, son blocage psychologique fit surface et se rendant compte qu'elle allait lui trancher la jugulaire, la cydienne s'était arrêté. Lina l'envoya à terre d'un coup de pied avant de planter son sabre dans l'épaule de son adversaire. Il fallait que tu interviennes, sinon, Léane allait finir par mourir.***** Comme lui avait indiqué Zihark, les ruines du poste de garde n'était pas très loin du lac. En s'y rendant, les deux cydiennes n'avaient pas échangé beaucoup de mots. Juste quelques civilités du genre "Attention il y a des ronces ici" ou "Attendez, je vais vous aider à grimper". Bref rien de bien passionnant. En revanche, l'arrivé aux abords des ruines l'était beaucoup plus. Disons que nos jeunes héroïnes avaient été guidées par des voix et des rires. Ils appartenaient à ce qu'on aurait pu croire des mercenaire, mais Elyncia et Faelin pouvait voir qu'ils arboraient tous un tatouages sur leur corps. L'emblème de Sombre Présage. Ils semblaient être en train de se changer, enfilant des armure de couleurs dorées d'un style qu'elle reconnaissait bien pour les avoir vu en croquis dans le bureau de son capitaine. Il s'agissait des armure de la garde Jinmen, celle-ci réservé aux gardes de la capitale. Elyncia se demandait bien comment elles avaient pu arriver entre les mains des membres de la secte mais elle conclu bien vite que Sombre Présage devait avoir des contact dans la Garde. Ce n'était pas la première fois. La dernière fois qu'elle avait eu affaire à eux, leurs espions pullulaient chez les membre de la garde de Varath. C'était simplement le même schéma ici. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à savoir ce qu'ils comptaient faire. Ils étaient une vingtaines. Elyncia n'allait donc pas engager le combat. Elle reviendrai surement de nuit avec Jarod, Léane et Joshua pour les neutraliser. Finalement, la présence de l'assassin n'était pas déplaisante maintenant qu'elle devrait éliminer une vingtaine d'hommes un par un. Mais il fallait qu'elle en sache un peu plus et surtout, il fallait qu'elle localise leur cible. Elyncia ne voyait aucune femme. Peut-être était-elle dans un bureau improvisé dans les ruines. - Faelin. J'ai besoin de me rapprocher. Il vaudrait mieux que vous restiez ici si les choses venaient à mal tourner. J'espérais aussi que vous couvriez ma fuite au cas où... mais je ne sais pas si vous... enfin vous voyez ? Je sais pas s'il vous est déjà arrivé de tuer. Après tout vous n'êtes pas soldat...A vrai dire, elle ignorait tout de Faelin. Elle n'avait pas osé se renseigner un peu plus sur elle. Elle ignorait même jusqu'à ses capacité. Après tout, était-ce le bon moment pour en apprendre d'avantage sur elle. - En fait, je voudrais vraiment savoir ce dont vous êtes capable de faire. N'ayant pas mes hommes avec moi, je n'ai pas vraiment le choix vous comprenez ?[HRP : L'ordre dans lequel vous répondrez toutes les deux n'a pas d'importance. @ Zihark : si tu choisis de combattre Lina, tu ne devras pas la tuer ou la blesser à moins que je ne t'en donne l'autorisation. Saches que tu n'es pas obligé de la combattre mais ton objectif reste de sauver Léane. A toi de trouver un moyen de le faire si tu ne veux pas t'engager dans un combat. @ Faelin : je voulais te laisser le choix de te dévoiler un peu à Elyncia du coups ta partie est un peu plus courte mais il faut bien qu'Elyn' puisse savoir qu'elles sont tes réelles capacités =)] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Sam 10 Sep - 14:31 | |
| « Vous recherchez aussi Sombre Présage ?! »
Alors que je les entends parler de cette secte qui a corrompu mon frère et que je poursuis, tout s'agite dans ma tête. Eux aussi la rechercheraient désespérément ? Peut-être pourraient-ils m'aider ? Leur leader ne semble plus avoir quelque soupçon que ce soit à mon propos. Cette dernière me répond :
« Disons que j'ai un compte à régler avec l'un de ses dirigeants. Ma propre cousine en fait partie. Il se peut que vous ayez déjà vu un avis de recherche la concernant. Elle s'appelle Kaïlla. Kaïlla Farëa. Elle a assassiné son père, sa mère et son propre frère avant de fuir Cydonia. »
Rien qu'à l'entente de ce nom tant détesté, je frémis. Ainsi donc, cette Kaïlla qui m'a retiré mon grand frère est une meurtrière et une traîtresse cydienne. Elle est également la cousine de la jeune lieutenant, cependant la fureur présente dans son regard efface toute suspicion à son égard. Elle me semble aussi déterminée à l'attraper que je le suis, et je ne peux m'empêcher de me retrouver en elle. Prestement, je demande s'il serait éventuellement possible que je les accompagne. La question est posée de façon polie et réservée, mais en moi-même je suis déterminée à insister en cas de refus, ne voulant pas laisser passer une chance de cette importance de réaliser mon but.
« Très bien, vous pouvez nous accompagner. A vrai dire, ça m'arrange. »
La militaire accepte ma présence si facilement que cela m'intrigue énormément. J'aurais pensé que j'aurais eu plus de mal à la convaincre, pourtant, sans trop avoir à étaler mes qualités et à broder, je me retrouve acceptée dans leur groupe. Cependant, ce léger détail ne fait que me traverser l'esprit, étant beaucoup plus préoccupée par la traque de Kaïlla. La rancœur qui m'habite m'obnubile, éloignant à des kilomètres toute autre pensée.
« Léane, Zihark... vous vous rendez à l'auberge pendant que nous allons fouiller l'ancien poste de garde avec Faelin. Ah et surtout, interdiction de vous déplacer tous seuls désormais. Léane, vous ne le lâchez pas des yeux, c'est bien compris ? »
« Ne vous faites pas de soucis lieutenant. Je prendrais bien soin de cette petite bouille d'amour. »
Sur ces quelques ordres, Elyncia esquisse un signe de tête vers Zihark, puis fait volte-face et m'indique de la suivre. ஐ Pendant que nous marchons, nous ne parlons pas vraiment. Seules des formalités sont échangées, et malgré le fait que je sois habituée à la solitude, ce silence me pèse quelque peu. Alors que je me remue l'esprit pour trouver un sujet de conversation ayant une durée de vie supérieure à quelques minutes qui me permettrait ainsi de préserver mon apparence "normale", des rires ainsi que des voix discutant allègrement se font entendre. De ce fait, nous pressons le pas, toutefois en faisant attention à ne pas nous révéler à leurs oreilles. Notre silence est récompensé, et nous arrivons sans encombre à quelques mètres de l'origine des voix, que nous pouvons maintenant qualifier de masculines. Leurs propriétaires s'apparente à un ordre de mercenaires, cependant alors que j'avise le regard d'Elyncia qui se durcit et s'emplit de rage, je me rends compte que quelque chose ne va pas. Le tatouage arboré par chacun des hommes en contrebas semble perturber la jeune lieutenant, et c'est ainsi que je devine alors que nous avons affaire à ceux que nous cherchons. Des membres de Sombre Présage. Une aigreur acide m'emplit la bouche, et ce n'est qu'avec un effort démesuré que je parviens à garder le contrôle de moi-même.
« Faelin. J'ai besoin de me rapprocher. Il vaudrait mieux que vous restiez ici si les choses venaient à mal tourner. J'espérais aussi que vous couvriez ma fuite au cas où ... Mais je ne sais pas si vous ... Enfin vous voyez ? Je ne sais pas s'il vous est déjà arrivé de tuer. Après tout vous n'êtes pas soldat ... »
Sa voix me tire hors de mes pensées et de mes idées de vengeance. La question est posée avec tant d'innocence, qu'elle ne m'en blesse le cœur que plus encore. S'il m'est arrivé de tuer ? Haha … Un étrange rire nerveux monte de ma gorge, que je ne peux contrôler à mesure que les souvenirs m'emplissent. Je suis consciente que cette réaction est des plus inappropriées à la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais je ne peux me contrôler.
« En fait, je voudrais vraiment savoir ce dont vous êtes capable de faire. N'ayant pas mes hommes avec moi, je n'ai pas vraiment le choix, vous comprenez ? »
J'imagine que le passé ne nous laisse jamais définitivement tranquille.
« Il se trouve que j'ai déjà assassiné de sang froid une personne. Et face à eux, je n'aurai pas à me forcer. »
Mon ton est si glacé et impitoyable qu'il me surprend moi-même. Je ne pensais pas répondre de manière si aigre, mais les réminiscences de mon passé m'ont encore sous leur influence, beaucoup plus que je ne le voudrais, mais je ne peux lutter contre elles.
« Je peux toucher n'importe quelle partie du corps humain d'une distance aussi longue que nécessaire. Si mes lames étaient en bon état, je pourrais également combattre au corps-à-corps. Je peux tout à fait vous couvrir d'ici, ainsi que vous épauler sans me révéler à leurs yeux. Comme cela vous plaira. » |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 11 Sep - 8:29 | |
| - Disons que j'ai un compte à régler avec l'un de ses dirigeants. Ma propre cousine en fait. Il se peut que vous ayez déjà vu un avis de recherche la concernant. Elle s'appelle Kaïlla. Kaïlla Farëa. Elle a assassiné son père, sa mère et son propre frère avant de fuir Cydonia.Voilà donc la raison qui pousse Elyncia à poursuivre cette Kaïlla. J’ai passé plusieurs jours à ses côtés, mais je n’ai pas osé la questionner à ce sujet... vu la haine qui l’anime lorsqu’il s’agit d’elle, je me doutais bien qu’il s’agissait de quelque chose de personnel. Sa propre cousine avait donc traité sa famille comme s’ils n’avaient jamais compté pour elle. Pendant quelques secondes, je me dis qu’il faut avoir un certain brin de folie pour penser de telles choses car malgré tous les affronts que nos parents peuvent nous faire, jamais je n’aurais pu envisager un acte si terrible (envers mon père, par exemple). Et j’imagine que tous les membres du groupe non plus, d’où cette traque acharnée dirigée sur cet être abominable. Même la nouvelle arrivante tenait apparemment à la retrouver... sûrement pas pour les mêmes raisons. Mais les suppositions étaient dures à établir à ce stade. Mon aimée finit par accepter non sans grand enthousiasme la présence de Faelin à nos côtés. J’imagine déjà la réaction de Joshua lorsque nous nous retrouverons... et je secoue la tête d’horreur lorsque je pense à lui alors qu’il ne m’est pas du tout sympathique au premier abord.
Elyncia nous donne ensuite l’ordre, à Léane et moi, d’aller à l’auberge pendant qu’elle va fouiller le poste d’observation désaffecté avec la chasseuse. Je m’apprête m’y rendre directement, lorsque Léane s’accroche à mon cou et m’ébouriffe les cheveux d’un air très enjoué. Sans savoir vraiment pourquoi, je rougis légèrement... je ne m’attendais pas à ce genre de marque d’affection, mais ça me fait bien plaisir, vu ce qui s’est passé quelques secondes auparavant. J’apprécie beaucoup Léane. Malgré son métier dont je connais le but et face auquel je pourrais être réticent, sa personnalité reste toujours agréable et j’ai le sentiment que je pourrais lui confier quelques secrets sans qu’elle ne me juge. De plus, bien que je la trouve vraiment très belle, aucune démarche de séduction n’est en marche car elle semble détachée de ce genre d’intérêt. Du coup, les choses sont claires. Je pense qu’avec le temps, nous pourrons tisser une belle amitié, si cette occasion se présente. Elyncia part après m’avoir fait un signe de tête et je m’en vais aussi avec Léane.*** Une fois arrivés à l’auberge, je remarque immédiatement que mon amie change de comportement. Très concentrée, elle semble déjà avoir repéré quelque chose... ou plutôt quelqu’un. Storm s’agite dès qu’il fixe la même femme que l’assassin et, avant que j’aie pu l’apaiser, Léane s’en charge. Je suis étonné qu’il réagisse si bien à son contact. Mon épervier m’a été confié très jeune et j’ai pu l’apprivoiser facilement, même si cela a demandé beaucoup de temps et de patience. Cependant, l’homme qui le possédait avant moi m’avait bien spécifié qu’avec d’autres personnes il risquait de se conduire exactement comme à l’état naturel, c’est-à-dire de manière plutôt sauvage. Mais il se calme comme si c’était moi qui lui intimais.
Finalement, j’écoute la conversation que ces deux femmes ont. Elles parlent d’un enfant qui, apparemment, les auraient vus. Ces enlèvements dont m’a parlé cette petite sont donc bel et bien réels. En plus, rien qu’en regardant Léane du coin de l’œil, je vois bien qu’elle a remarqué qu’elle ment en disant qu’elles le relâcheront. L’une des deux femmes, celle qui se prénomme Lina, semble d’une certaine façon manipuler la deuxième, car celle-ci se plie facilement aux affirmations de l’autre.- J'imagine que tu as entendu toi aussi hein ? Il faut capturer cette Lina. L'autre n'a pas l'air très méchante. Essaye de me suivre d'aussi loin que tu puisses. Je n'ai pas envie d'expliquer au lieutenant comment tu es mort alors que je devais faire attention à toi.Je pourrais prendre ça comme un sermon ou comme un ordre... mais je le prends plutôt comme un conseil et une autre marque d’affection. Je hoche la tête et lui sourit pour lui faire comprendre que je serai vraiment prudent cette fois-ci. Je sais que quelque chose se prépare, quelque chose qui n’a rien à voir avec la gravité de l’acte que j’ai commis un peu plus tôt. Mon cœur commence à battre, mais je me fais discret et observe la scène de loin en me rapprochant si nécessaire. Pour être plus libre de mes mouvements et pour pouvoir me précipiter si un problème survient, je pose Storm au sol, juste à côté de moi. Pour le moment, il me suit... si vraiment les choses ne vont plus, je lui demanderai d’aller chercher de l’aide. Lorsque Lina se retourne, mon cœur rate un battement. J’ai peur qu’elle me voit, mais je ne perds pas mon sang froid et continue à observer les deux jeunes femmes. Après un monologue de notre cible, Léane ne perd pas de temps et se jette sur elle.
L’affrontement commence alors et, malgré que j’ai subi cet entraînement avec Kyle, j’ai l’impression que le niveau n’est carrément pas le même. Malgré quelques techniques que je connais comme le coup d’estoc (que Léane esquive admirablement bien), les autres sont tellement rapides que je peine à les identifier. De plus, elles se battent avec des armes à très courte portée, alors que j’ai plutôt l’habitude des épées. Mais les choses dégénèrent rapidement : Léane arrête soudain son attaque mortelle alors que je pensais qu’elle avait l’avantage. Pendant un millième de secondes, je peux voir une hésitation immense sur son visage... ce sont les secondes dont avait besoin Lina pour la renverser et lui planter son épée dans l’épaule. Dès que Léane tombe, sans hésitation, j’envoie Storm appeler Elyncia. Le temps qu’il arrive, nous serons sûrement grièvement blessés ou morts... mais au moins, il ne me gênera pas pendant l’affrontement.
J’hésite un petit moment à me lancer sans réfléchir et à sortir mon arme car il me semble alors difficile de surprendre un assassin. Mais je me résigne et me transforme en loup alors que je cours déjà vers elle. Je sais qu’elle m’a déjà repéré, mais tout ce qui m’importe est de laisser du temps à Léane pour qu’elle se relève et continue de se battre. Je sais que mes capacités de combat me seront beaucoup plus utiles lorsqu’elle pourra bouger. Je grogne alors, à défaut de crier, dans l’espoir de la distraire, mais elle reste très concentrée. Je réussis cependant à agripper le manche de son épée, sans réussir à saisir sa main en même temps et je ferme mes yeux en serrant ma mâchoire de toutes mes forces, espérant ne pas trop souffrir si elle me blesse. Je veux qu’elle retire cette épée de l’épaule de Léane, quitte à ce qu’elle me tue. J’ai peur, mais si nous sortons victorieux de cet affrontement, je sais que j’en serai changé. |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 11 Sep - 20:12 | |
| [HRP: ce post a un contenu qui pourrait choquer les membres les plus jeunes. Âmes sensibles s'abstenir donc.] Sa vision se brouilla et elle eut du mal à comprendre pourquoi elle n'était pas encore morte. Elle sentait la morsure de l'acier sur sa peau, et elle sentais aussi la chaleur du sang qui coulait sur sa poitrine. L'hémorragie n'était pas importante, la lame toujours enfoncée dans la plaie, empêchant le liquide vermillon d'en jaillir, mais elle était suffisante pour la mettre en état de choc pendant quelques secondes. Ce n'était pas sa première blessure mais elle n'était pas vraiment habituée à en recevoir. Le boulot d'assassin ne l'exposait que très peu au danger en réalité. Se cacher dans l'ombre, attendre et frapper pour tuer. Mais contre d'autres assassins, la tâche était apparemment plus difficile. Bref revenons-en au fait qu'elle ne soit pas morte. Si elle était encore de ce monde, c'était bien grâce à toi. En effet, tu avais réussit à agrippé la garde du sabre avec tes crocs. Hélas ton inexpérience du combat allait te couter cher. Oh pas grand chose. Disons que tu aurais dû choisir de lui immobiliser l'autre membre, car le danger ne venait plus de son sabre mais de la dague qu'elle tenait dans son autre main. Tu entendis vivement le sifflement de la lame avant qu'elle ne s'enfonce dans ton flanc. Mais par chance, tu le relâches pas ta prise. Où est la chance dans cette histoire ? J'y viens. Léane avait aperçu la scène et en avait profiter pour essayer de donner un coup de dague dans la cuisse de votre adversaire qui, après avoir retiré sa dague pour t'assener un nouveau coup - ce dont elle n'eut pas le temps - dû reculer pour éviter le coups, laissant son sabre planté dans l'épaule de la jeune femme. Mais ce ne fut pas tout. Lina allait revenir à l'assaut, furibonde. Ce n'était sans compter un nouvelle effort de Léane qui saisit un couteau de lancer, abandonnant sa dague. Le projectile atteint l'assassin à l'estomac, lui coupant le souffle, vous laissant quelques secondes de répit.
Ta partenaire ne voulait pas la tuer, mais elle était consciente que pour l'instant, elle devait le faire pour éviter que tu ne meurs. Sa faiblesse avait faillit vous couter la vie à tout les deux et mourir ne figurait pas dans sa liste des choses à faire dans l'immédiat. Mue d'une détermination nouvelle, la jeune femme saisis la garde du sabre, tirant de toutes ses forces pour se retirer de son entrave. Sans cela, elle ne pourrait pas se relever. La lame tremblait à chaque millimètre retiré ce qui arracha à l'assassin un cri de douleur qu'elle tentait de retenir depuis le début. Et plus elle tentait de le retirer, plus le sang sortait de la plaie. Elle en était parfaitement consciente. Mais elle ne pouvait pas te laisser mourir. Et comme t'as vie avait, de son point de vue, plus d'importance que la sienne, elle était prête à prendre n'importe qu'elle risque pouvant garantir ta survie, même si elle devait en mourir. Dans un dernière effort, la lame sortit entièrement de la chaire de Léane. Sa respiration était saccadée, mais elle n'avait pas de temps pour reprendre son souffle. Elle roula par terre pour se mettre à plat ventre puis elle se redressa en prenant appuis sur son bras blessé qui parvint à tenir sous l'effort au prit d'un gémissement de souffrance. Puis elle fit volte face, courant en direction de Lina qui semblait avoir reprit ses esprits. Seulement, c'était trop tard. La lame de sa propre arme avait transpercé son avant bras gauche, lui faisant lâcher sa dague. Léane lui donna alors un coups de genoux dans l'estomac, enfonçant encore plus le couteau de lancer dans le ventre de Lina qui cracha une gerbe de sang. Enfin, après avoir retirer la lame du bras de son adversaire, Léane visa le coeur... enfin c'était ce qui était prévu initialement. Seulement, sa faiblesse frappa à nouveau. Au lieux de s'enfoncer entre les côtes de l'assassin, le sabre s'enfonça dans son épaule, ressortant de l'autre côté. Mais elle n'avait pas dit son dernier mot. Le regard de haine qu'elle destina à Léane s'accompagna d'un coups de poing en plein milieu du visage, envoyant la cydienne au sol qui n'avait plus les forces de se relever. Seulement, Lina n'avait plus vraiment les moyens de continuer non plus. Elle sentait sa vision se brouiller, puis elle fut pris de vertige. Ses blessures étaient graves et elle ne s'en sortirai pas vivante si elle continuais. Lina était sans-doute cruelle et acharnée, mais pas suicidaire. Sa main plongea alors dans sa sacoche avant d'en ressortir un flacon rempli d'un liquide écarlate. Elle l'avala cul sec, reprenant ainsi des couleurs. Mais elle n'avait pas de temps à perdre. Retrouvant une nouvelle vigueur, elle claudiqua en faisant volte face, puis elle se mit à s'enfuir, abandonnant les deux blessés à leur sort. De toute façon, ils ne pourraient pas s'en sortir. Et elle avait raison... enfin, elle ne pensait pas que quelqu'un viendrait alors à votre secours. En effet, trois minutes après qu'elle soit partie en s'enfonçant dans les bois, des bruit de pas se firent entendre. Ils venaient dans votre direction. Léane, était encore capable de dire qu'il y avait deux personnes et à leur démarche lourde, il ne pouvait s'agir que de deux hommes.***** Jarod était décontenancé par ce qu'ils avaient découvert lui et Joshua dans la cave de la maison maudite. Tous deux comprenaient maintenant pourquoi elle avait une si mauvaise réputation. Non seulement, son aspect extérieur n'était pas reluisant, mais l'intérieur était encore pire que ce à quoi on pouvait s'attendre. Ou du moins, c'était le cas de la cave. Si le rez-de-chaussée était rempli de poussière et de toile d'araignée, Jarod se disait que c'était encore supportable. En revanche, quand Joshua ouvrit la porte de l'escalier menant au sous sol, un gout de métal envahit la bouche de l'archer qui le suivait. Il connaissait l'odeur qui en était à l'origine pour l'avoir connu sur le champs de bataille de Cydonia quand Guerre tenait son siège : c'était l'odeur du sang. Les deux homme avait descendu les escaliers rapidement, malgré leur appréhension mais ils avaient été loin de se douter de ce qu'allait donner leurs recherches à ce moment. La cave n'était pas très accueillant avec toutes ses tâches de sang séché qui maculait le sol. Néanmoins, ils fouillèrent l'endroit. Sur les étagères, seuls trainaient quelques livres sur l'alchimie ou la magie. Certains même parlaient de la Maho. C'était ce qu'avait remarqué Joshua en en lisant rapidement le contenu. A n'en pas douter, l'origine du sang devait s'expliquer par la pratique de cet art interdit. Quant à Jarod, ses recherches furent plus concluantes. Enfin, façon de parler. Il avait trouvé une ouverture fermé par une porte ronde, en bois, menant à un autre compartiment de la cave. Seulement, l'odeur qui s'en dégageait n'avait rien de ragoutant. Il avait fait signe à Joshua de le rejoindre avant d'ouvrir la porte, donnant sur l'un des pire spectacle qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant. La salle était rempli de mouches qui tournoyait autour d'ossements qu'on ne pouvait dire s'ils étaient humain ou non. En revanche, il restait encore un cadavre en décomposition. On ne pouvait plus identifier le sexe de la victime tant elle n'était plus qu'un amas de chaires en putréfaction, mais en examinant sa taille, on pouvait aisément deviné qu'il s'agissait d'un enfant. Jarod, saisi par les effluves, s'éloigna de la pièce avant de vomir son repas en toussotant. Il n'avait jamais vu ce genre de choses auparavant, et Zéphyr sait bien qu'il n'aurait jamais voulu y être confronté. Joshua, lui, ne dégobilla point. Mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait bien au contraire. Mais contrairement à Jarod, l'idée que la cadavre était celui d'un enfant de moins de dix ans ne lui faisait ni chaud ni froid.- Partons d'ici. Nous n'avons plus rien à apprendre de cet endroit.- Oui... nous ferrions mieux de retourner au village pour prévenir les habitant qu'il y a un corps qui traine là-dedans. On ne peut pas le laisser comme ça.Joshua eut l'air alors surpris, comme si cette idée ne lui avait jamais traversé l'esprit. D'ailleurs c'était le cas :- Vous rigolez j'espère ?! Ce n'est pas notre problème !
- Attendez ! Vous voulez dire que vous allez le laisser pourrir ici ? Il a le droit à une sépulture descente non ?
- Je vous le répète, ce n'est pas notre problème. On est pas là pour jouer les fossoyeurs. On est là pour tuer Kaïlla, du moins à long terme. Seul son cadavre m'intéresse. Celui des autres ? Ce ne sont pas ceux-là qui justifient mon salaire.Jarod n'en croyait pas ses oreilles. Son dégout avait été remplacé par un nouveau : celui que ce type lui inspirait. Certes Jarod n'était pas vraiment quelqu'un de charitable. Il n'agissait que rarement sans intérêts mais son éducation lui avait inculqué quelques valeurs morales et quoi qu'on puisse en dire, laisser le cadavre d'un enfant dans une cave n'était pas vraiment un acte plein d'humanité.- Vous n'êtes vraiment qu'un enfoiré Joshua !Joshua l'attrapa par le col et le plaqua au mur avant de déclarer sur un ton menaçant :- Ecoutez-moi bien Jarod ! Vous êtes en train de passer du mauvais côté de la barrière en insultant un de vos supérieurs hiérarchiques. Par mon grade de lieutenant, vous me devez le respect.- Je ne vous dois rien du tout espèce de fumier, répliqua alors Jarod. Vous n'êtes qu'une sous-merde de zélote. Vous n'avez pas plus de valeur qu'un rat à mes yeux.Joshua serra alors le poing au-dessus de sa tête, prêt à frapper l'archer qui souriait, ravi de voir qu'il avait énervé le zélote :- Ne vous gênez pas ! Frappez-moi ! Mais je ne pense pas qu'Elyncia soit ravi de me voir revenir amoché et vous couinerez quand elle vous jettera devant la Cours Martiale.Cette menace semblait avoir eu l'impact escompté. Serrant les dents, Joshua relâcha sa prise et décida de remonter les escaliers, toujours avec une air courroucé. Jarod, lui, se contenta de soupirer. Il savait qu'il venait de s'attirer les foudres du zélote mais au final, il se dit que ça n'allait pas changer grand chose. Les deux individus sortir de la maison et Jarod avait bien l'intention de se rendre au village, même seul. Seulement quelque chose vint le perturber quand il jeta un regard au ciel. Pourquoi avait-il jeté un regard à cet endroit ? Il l'ignorait lui même. Il sentait juste qu'en regardant le ciel, il se sentirait mieux. Seulement, ce n'était pas le cas. Il reconnu Storm, qui volait rapidement en direction du lac. L'oiseau de proie semblait les avoir vu car il changea de direction pour maintenant se rendre vers eux. Le rapace se posa sur un arbre en piaillant et en battant des ailes, puis il rebroussa chemin. L'instinct de Jarod lui ordonna de suivre l'oiseau. Sans jeter un seul regard à Joshua qui avait eu la même idée que lui, l'archer se mit à courir, suivant le vol de l'animal, jusqu'à ce que celui-ci tourne en cercle au dessus d'une zone. Il était vraiment bien dressé. Jarod ne s'y connaissait que très peu, mais il s'était rapproché de Mulch Garen, un fauconnier de son bataillon. Mulch lui avait appris à reconnaitre certains comportements des volatiles envoyés en éclaireur, et il comprit que Storm lui indiquait une zone. Il ne sut pas combien de temps ils avaient mis lui et Joshua avant d'arriver mais la panique le saisi quand il vit Léane à terre, sur le dos. Il se précipita vers elle, glissant sur ses genoux sur le dernier mètre avant de l'examiner. Elle semblait avoir le nez cassé mais ce n'était pas ce qui inquiétait le cydien. Il était beaucoup plus préoccupé par la plaie béante à son épaule. Sans hésité, il la redressa en position assise, calant le dos de la jeune femme sur son torse. Dans cette position, le sang coulerait moins facilement par la plaie. Il examina ensuite en un coup d'oeil les environs à la recherche d'Elyncia et de Zihark, mais il n'y avait qu'un loup, lui aussi blessé au flanc. Un scénario lui vint alors rapidement à l'esprit mais il se rendit bien vite compte qu'il ne s'agissait pas de cela. Il avait supposé que la bête avait attaqué Léane mais sa blessure ne correspondait pas à une morsure. Quelque chose d'autre s'était passé.- Léane... Léane...Il tapota doucement la joue de la jeune femme. Pour une raison étrange, il la trouvait très attirante avec un tel teint pâle, mais il savait que ce n'était pas bon signe, même si elle respirait encore.- Laissez-moi faire espèce d'abruti !Avec tout ça, il en avait oublié l'existence de Joshua qui s'était accroupi devant la jeune femme, plaquant sa main sur la blessure. Une lueur bleuté en surgit alors et tandis que la plaie se refermait, Joshua gémissait en grimaçant. Une fois qu'il eut fini, il s'essuya le front avant d'ajouter :- Je l'ai stabilisée mais il faudra que je termine le travail plus tard.Son regard se posa alors sur le loup étendu au sol. A côté de lui se trouvait la dague de Léane. Le zélote la prit alors en main, puis s'approcha de la bête avec l'idée de l'achever, ignorant qu'il s'agissait de Zihark.***** La réponse de Faelin la troublait. Ce n'était pas comme si elle ne s'attendait pas à une telle révélation. Tuer un homme pour se défendre pouvait arriver à tout le monde, mais elle avait avoué un assassinat, sans aucune hésitation. Et elle n'hésiterai pas non plus à recommencer avec les hommes de Sombre Présage. Elle l'avait senti en captant son regard plein de haine. Plus elle l'observait, plus elle trouvait qu'elle lui ressemblait, en quelque sorte. Elle avait cette même détermination dicté par cette colère qui bouillonnait en elle. Elle ne savait rien d'elle mais elle était prête à parier qu'elle était résolue à effectuer une vengeance. Une fois qu'ils seraient tous revenu à l'auberge, elle tâchera d'en savoir plus sur la cydienne et pour ça, elles auraient une longue discussion.- Je peux toucher n'importe quelle partie du corps humain d'une distance aussi longue que nécessaire. Si mes lames étaient en bon état, je pourrais également combattre au corps-à-corps. Je peux tout à fait vous couvrir d'ici, ainsi que vous épauler sans me révéler à leurs yeux. Comme cela vous plaira.Une impression bizarre envahit le corps de la lancière, mais elle n'était pas négative. Elle se sentait détendue, comme si la phrase de la chasseresse l'avait rassuré. Elle était prête à lui faire confiance... Elle se souvint alors de ce que lui avait dit Kashya un jour. "Ne t'en fais pas Elyncia, tu peux continuer de compter sur moi. Je serai capable d'adapter mes stratégie à n'importe quelle situation et si j'étais seulement capable de tenir une arme, je combattrais pour toi et uniquement pour toi. Tu ne seras jamais seule." Cette situation lui rappelait cette phrase. La lancière souriait désormais.- Tenez-vous prêtes et si je vous ordonne de fuir, faites-le. Soyez prudente Faelin.Sans ajouter autre chose, la lancière se déplaça avec l'agilité d'un félin à travers les branchages, les fougères et les ronces. Elle n'était pas encore capable de dissimuler sa présence comme le serait un assassin, mais il fallait dire qu'elle se débrouillait plutôt bien. Elle parvint donc à s'approcher d'un tronc d'arbre à une quinzaine de mètres d'eux. Retenant sa respiration elle écouta la conversation.- Héhéhé... Si ses crétins de villageois savaient ce qu'on leur réserve. Le plan d'Amanda est parfait. Ils ne peuvent que tomber dans le panneau.- Oui se déguiser en membre de la garde impériale et en maltraiter quelques-uns. C'est salaud mais franchement, c'est intelligent. Je ne pensais pas que Dame Amanda était capable d'avoir des idées aussi tordues. Elle parait si douce, si gentille.- Hé Buck. T'aurais pas un faible pour elle toi ?Les joues du dénommé Buck se tintèrent de rouge avant qu'il ne réplique :- La ferme Billy... tu peux pas comprendre toi. Hier elle a posé sa main sur mon épaule. C'est un signe non ?Ses camarades s'esclaffèrent et Elyncia dût elle aussi s'empêcher de rire pour ne pas qu'on la remarque. Ce type lui rappelait le Jarod quand ils venaient de sortir de l'école militaire. Cette naïveté innocente l'avait plus d'une fois agacée car elle en était la principale cause, Jarod pensant qu'il y aurait pu y avoir quelque chose entre eux. D'ailleurs, il n'avait pas tout à fait oublié cette idée, mais il agissait moins stupidement. Il avait pris un peu de plomb dans la tête durant ces quatre années.- Franchement Buck... t'aurais pu faire partie de le Troupe en tant que clown. Je suis sûr que tu y aurais eu une meilleure place qu'ici. Franchement, t'es hilarant.
- On verra bien qui sera nommé pour surveiller la ville une fois que ma Amanda aura convaincu les villageois de se rebeller contre l'Empereur et l'Emine d'Aoitsuki. Tu feras moins le fier.
- C'est toi qui fera moins le fier quand ses flammes te lècheront les miches pour faire croire qu'elle tiens tête aux oppresseurs.Elyncia commençait à y voir clair. Voilà pourquoi ces types s'étaient procuré les armures de la garde impériale. Amanda comptait discréditer le pouvoir en place pour assurer la rébellion, faisant passer l'Empereur et les Emines comme des tyrans. La rumeur allait se répandre de villages en villages comme une trainé de poudre, et il ne faudrait plus que les flammes de l'insurrection pour tout faire exploser. Elle en avait suffisamment entendu pour savoir ce qu'elle devait faire. Il ne lui manquait plus que l'heure exacte de la mise en place de ce plan, mais elle était prête à parier que ce serait pour pas longtemps sinon, pourquoi revêtiraient-ils déjà leurs déguisements. Mais perdue dans ses pensées, elle n'avait pas senti derrière elle l'approche d'un des fanatiques qui l'avait repérée. Il se préparait déjà à la frapper à la tête avec son gourdin. Heureusement pour elle, Elyncia pouvait compter sur un ange gardien.[HRP : @ Faelin : tu as le droit de manipuler Elyncia lors de son repli vers ta position. Arrête ton récit au moment où Elyncia est à tes côtés. Le nombre de fanatiques s'élève à vingt-trois et parmi eux, sept possèdent des arcs et n'hésiteront pas à faire feux sur toi ou sur Elyncia.] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Ven 16 Sep - 14:26 | |
| Lorsqu'elle entend ma froide réponse, curieusement, un sourire nait sur le visage d'Elyncia. J'aurais pensé que mon ton glacé n'aurait fait que me discréditer à ses yeux, et pourtant elle semble se satisfaire de mon regard que je veux déterminé.
« Tenez-vous prête, et si je vous ordonne de fuir, faites-le. Soyez prudente, Faelin. »
Sur ces paroles, elle fait volte face et se meut en direction des soldats de Sombre Présage. Je note que malgré quelques imperfections, ses mouvements sont sans gestes inutiles, et tapie dans le couvert des buissons, on ne la remarque presque pas. A mon tour, je me retourne, et, avisant un arbre à proximité qui pourrait m'offrir un asile à l'abri des regards, je grimpe habilement sur les branches et me dissimule derrière le feuillage. Silencieusement, sans quitter des yeux Elyncia, qui évolue toujours sans un bruit au milieu des fourrés en direction de sa proie, telle un agile félin, je sors mon arc ainsi que deux flèches de mon carquois en cuir, que j'encoche sans plus tarder. Mon œil aiguisé par des années de pratique, je vise avec une précision diabolique l'un d'eux. Cependant, je préfère attendre qu'Elyncia attaque, je pourrai ainsi profiter de l'effet de surprise et de la confusion qui régnera chez eux. J'attends. Mon cœur recommence à battre, tellement fort que ma poitrine en est douloureuse. Ma gorge se serre, et l'air me manque petit à petit. Les souvenirs remontent, vague après vague, échouant leurs angoisses, leur détresse, leurs peurs, leurs malheurs, leur culpabilité. Le souvenir de l'odeur ferreuse refait surface, le pire moment de ma vie comble mon esprit … J'appréhende. Serais-je capable de recommencer ? Moi qui ne chasse que l'animal, moi à qui on a toute sa vie inculqué que la vie humaine est la chose la plus importante sur cette terre et qu'il faut la préserver, pourrais-je le faire ? Mon cœur se serre, ma tête tourne, je perds confiance en moi. Je regrette mes paroles pleines d'assurance, presque hautaines, que je pensais vraies et qui pourtant semblent si fausses … Je me remémore. Je ne peux leur faire ça. Ils étaient tout pour moi, et ils sont morts à cause de Sombre Présage. Je ne peux les laisser tomber à cause de ma propre faiblesse. Je ne peux laisser tomber alors que je suis arrivée jusqu'ici, je ne peux pas ! Toutes ces réminiscences s'effacent littéralement, laissant alors seulement une détermination mue par une rage sans limite. Toutes ces préoccupations si futiles … J'avais perdu de vue mon objectif premier. Vengeance. Mes yeux se plissent, je perfectionne autant que je peux mon angle d'attaque ; patiemment, j'attends qu'Elyncia passe à l'attaque. Elle m'a fait confiance ; je ne la décevrai pas, et l'épaulerai en usant de toutes mes capacités, même si cela devait me coûter ma vie. Je suis prête.
Etrangement, je vois qu'Elyncia s'est immobilisée. Elle semble écouter leur conversation, probablement pour découvrir le dessein qui les a poussés à subtiliser des armures. Seulement, à ma plus grande horreur, j'aperçois un de leurs partisans emprunter le même passage que celui que nous avions suivi quelques instants plus tôt. Lorsqu'il s'immobilise, je comprends qu'il a aperçu Elyncia. Malheureusement, son imposante cuirasse m'empêche de viser quelque point faible que ce soit. Seul l'arrière du cou est à découvert, mais mon angle ne me permet pas de le viser. Je n'ai d'autre choix que d'attendre qu'il se rapproche de la jeune femme, et par conséquent me tourne le dos. Les secondes semblent s'égrener tellement lentement … Cette chère et tendre boule d'appréhension est revenue se loger dans mon ventre, me rappelant sans relâche que je n'ai le droit à l'erreur ; si je tire trop tard, Elyncia mourra. Mais je suis décidée à accomplir ma tâche, quoi qu'il m'en coûte, et, habitée par une concentration inhumaine, je guette le moment propice pour tirer. Un pas. Deux pas. Trois pas. Le gourdin se lève. … Le gourdin retombe lourdement au sol. Alors que ma flèche lui transperce le cou, il lâche un puissant râle qui emplit le silence. Elyncia se retourne brusquement, surprise par ce son inattendu ; les hommes de Sombre Présage perçoivent eux aussi le cri d'agonie de leur comparse. Le combat est inévitable. ஐ Alors que les pas des fanatiques se rapprochent rapidement - beaucoup trop rapidement à mon goût -, je me remets sans attendre en position ; deux flèches gagnent instantanément ma corde, et alors que je vois Elyncia dégainer sa lance, j'abats deux hommes qui s'avancent en courant, leur plantant une flèche dans la trachée à l'instar de leur camarade. Un trait vient se ficher sur ma branche, que j'esquive sans peine avant de riposter. En dépit de ma peur du meurtre qui semblait être sur le point de me dominer quelques instants plus tôt, je reste parfaitement stoïque. Avec un calme tout droit sorti des terres de glace, je tire sur mes ennemis un à un ; pourtant, malgré mon sang froid apparent, mon sang bouillonne de fureur. Une satisfaction malsaine s'insinue en moi, et, à mesure que j'esquive les flèches pleuvant sur moi et vise leurs propriétaires, je sens un sourire carnassier s'étirer sur mon visage. Vengeance. Plus rien ne peut m'arrêter.
Les flèches fusent, les coups de lance, d'épée et de masse aussi. Elyncia, de son côté, exerce son art avec magnificence. Elle fait face à plusieurs adversaires, et bien qu'elle soit dans une position de faiblesse, elle parvient tout de même à rester maître. Gauche, droite. Gauche, droite. Gauche, droite. Sa lance décrit de puissants cercles, coupe les armures, tranche la peau. Une lueur bestiale dans le regard, Elyncia prend le contrôle du combat ; elle impose son rythme extrême à ses opposants sans qu'ils aient l'occasion de riposter. L'un d'eux charge tel un bélier, mais elle esquive sans peine avant de l'assommer d'un revers du pied et de l'embrocher. Sa haine semble s'être matérialisée sous forme de lance, qu'elle manie à la perfection et à laquelle personne ne semble pouvoir résister. Une nouvelle flèche me frôle, et vient me tirer de ma contemplation. Je ré-encoche deux flèches, et abats quelques soldats qui s'apprêtaient à assassiner Elyncia.
Nous menons le combat, mais le nombre nous submerge. Bien que nous ayons abattu une dizaine de nos opposants, plus de quinze sont encore en vie, obligeant la militaire à se replier dans ma direction tout en tenant à distance nos ennemis à l'aide de coups de lance plus que dissuasifs. Arrivée à ma hauteur, elle m'adresse un signe ; je saute de mon perchoir et atterris près d'elle ; toujours sur mes gardes, mais prête à écouter ses ordres.
[Je ne risque pas de répondre avant jeudi, voire vendredi ou même le WE. Désolée :/] |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Ven 16 Sep - 14:42 | |
| Peut-on ressentir une si vive douleur que celle qui me foudroie au moment où Lina me poignarde au flanc, sans hésitation, de manière aussi brutale que précise ? Je crois que jamais je ne pourrai décrire ce que je ressens lorsque le métal tranchant s’enfonce aussi facilement dans ma chair. J’ouvre les yeux, mais ma vision se trouble. Rapidement, je sens une autre douleur naître : celle de ma mâchoire toujours serrée au même endroit. Je peux apercevoir Léane du coin de l’œil, mais je n’arrive pas à décrypter son expression. Lina retire son arme de mon corps et je gémis en ne lâchant toujours pas ma prise sur le manche et mon amie finit par donner son coup. Notre ennemie l’esquive et lâche enfin son épée. Je fais de même et je m’effondre sur le sol, la douleur me produisant des effets inattendus comme des picotements violents.
Je peux cependant encore voir Léane lancer son couteau directement dans l’estomac de Lina avant de retirer l’épée de son épaule, en profitant du peu de répit qu’elle nous a accordé. Son cri me glace le sang et me rappelle que je suis blessé moi aussi. Je tente de voir l’étendue des dégâts : je saigne beaucoup, mais ça commence à être moins douloureux. J’ai envie d’aider Léane, mais je vois qu’elle se débrouille, malgré la souffrance qu’elle semble endurer. Je tente de me lever, mais rien à faire. Ma tête commence à tourner. Léane fonça à nouveau vers Lina, après un dur effort pour se relever et finit par la blesser davantage, sans pouvoir l’achever, comme précédemment. En voyant tout ce sang ainsi qu’en ressentant cette pression et cette peur de la mort toute nouvelle pour moi, je me rends compte que Léane a dut vivre des choses bien douloureuses par le passé... Tout comme les autres membres du groupe.
Elle hésite à nouveau mais, cette fois-ci, elle ne lui est pas fatale. Lina se contente de prendre une fiole dans sa sacoche et d’en boire le contenu avant de s’enfuir simplement en nous laissant là. Nous restons un moment sans rien dire ni faire et j’essaye de supporter la douleur qui revient ainsi que la sensation de mon sang pulsant dans mes veines. J’en perds encore... je le sais parce que ma vision se trouble de plus en plus et je n’ai pas la force de me transformer à nouveau. Des bruits de pas se font ensuite entendre et Léane a juste le temps de me dire que deux hommes arrivent vers nous avant de s’effondrer comme moi précédemment. J’essaye de l’appeler, de faire un mouvement vers elle, mais rien à faire. Mes yeux se ferment malgré que je lutte pour que ça ne se produise pas.*** Mon évanouissement n’a duré que quelques secondes car, à peine entends-je Storm se poser à côté de moi pour me mordiller l’oreille que je perçois cette voix familière... Celle de Jarod ! Il a couru vers Léane. Je pense qu’il ne m’a pas reconnu ; alors que je regarde mes mains après avoir ouvert péniblement les yeux, je me rends compte que je suis encore en loup... et qu’il y a peu de chances qu’il prenne soin de moi. Même si Storm s’est tout de suite dirigé vers moi, je pourrais facilement passer pour son festin.*Au moins, elle sera sauvée, pense-je en me résignant à mourir ici, étant condamné à me vider de mon sang. Au moins, elle continuera à vivre et pourra dire à Elyncia que j’ai servi à quelque chose.*Je peux vaguement entendre la voix de Joshua, mais je ne comprends pas ce qu’il dit. Pourquoi lui..? Dans un ultime effort pour rester éveillé, j’entends qu’il s’approche de moi. J’ouvre alors un peu plus mes yeux ; il est armé et va m’achever. La panique me prends. Je veux bien mourir pour Léane, mais pas de ses mains. J’essaye de me transformer pour qu’il me reconnaisse, mais je m’arrête juste avant de le faire. Je me dis que s’il constate un comportement suspect de ma part, l’exécution sera encore plus rapide que je ne l’ai imaginée. Je ne sais pas quoi faire et là, étrangement, je n’arrive pas à me résigner comme la minute précédente. C’est peut-être une question d’honneur ou de fierté ?
Soudain, je vois la silhouette de Storm s’agiter. Il bat des ailes et s’envole vers la tête de Joshua. L’homme semble imperturbable au départ, mais Storm insiste (sans réelle agressivité) et essaye même de se cramponner à ses cheveux. J’aime cet oiseau. Pendant ces quelques secondes où Joshua s’énerve seul face à mon épervier, je trouve dans mes dernières ressources la force de me transformer et même de m’asseoir alors que le geste de Joshua a pris forme ; il a repoussé Storm et s’apprête à me donner le coup fatal lorsque je crie :- Arrête, c’est moi !Il se stoppe alors et m’observe, je ne sais pour quelle raison. Jarod me regarde, stupéfait, d’un peu plus loin. Je vois qu’il tient Léane dans ses bras, elle est encore inconsciente. Je gémis alors en plaçant ma main sur ma plaie et je sens à nouveau ma tête tourner en me sentant partir, sur le point de m’évanouir encore.- Nous avons suivi une femme de Sombres Présages et nous nous sommes battus, tente-je d’expliquer, le souffle court. Elle est partie dans cette direction. Je pense qu’elle nous croyait condamnés... je... merci d’être... venus... nous chercher...Je tombe. Les dernières choses que je sens sont l’impact de mon corps sur le sol et l’odeur de l’herbe mêlée à la terre que nos pas frénétiques ont transformée en boue.[HJ : comme je ne pouvais pas te contacter, j’ai pris la liberté de manipuler très légèrement Joshua... j’espère que ça correspond à son état d’esprit sur le moment et que ça ne te dérange pas. Mais, si c’est le cas, je peux encore modifier mon post.] |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 18 Sep - 11:29 | |
| Elle entendit un sifflement, puis un bruit sourd derrière elle, accompagné d'un gargouillis reconnaissable. Elle l'avait entendu des dizaines de fois en transperçant la gorge de ses adversaire mais elle se retourna tout de même surprise. Un homme tenait de ses deux mains, avec un air hébété, la flèche qui avait transpercé sa trachée avant de s'écrouler au sol, secoué de spasmes nerveux, ultime geste pour s'accrocher à la vie avec désespoir. Elyncia n'avait pas le temps de prendre pitié du pauvre homme qui voulait prendre sa vie quelques secondes plus tôt car ses compagnons avaient entendu son agonie et remarqué la lancière qui s'était décalée pour ne pas que le cadavre ne lui tombe dessus. L'alerte avait été donnée et les fanatiques se levaient déjà en faisant corps, sortant leurs armes. Il ne fallut pas plus longtemps pour qu'Elyncia s'arme de la sienne, avant de se mettre à détaller en zigzagant pour éviter les traits tirés par ceux qui s'étaient équipés d'arc. Elle jeta un regard en arrière, constatant que deux d'entre eux avaient rejoint leur camarade dans la mort et que les archer se partageaient maintenant le travail, certains ayant remarqué la présence de la chasseresse perchée dans son arbre. La militaire se surprend alors à avoir peur qu'elle y laisse des plumes, mais Faelin semble contrôler sa situation. Elle hésitait à lui demander de fuir immédiatement. Cette pensé lui avait fait oublier leurs adversaire dont l'un essaya d'exploser son crâne à coup de masse. Reprenant ses esprits maintenant concentré sur son propre combat, elle esquiva in-extremis avant d'enfoncer sa lance dans le poitrail de son adversaire avant de lui donner un coup de pied pour le dégager violemment, l'envoyant rouler dans les pattes de ses amis qui approchaient d'elle avec le même but : celui de la tuer.
Un sourire de prédateur apparut sur les lèvres de la jeune femme. C'était dans ce genre de situation qu'elle se sentait plus que jamais en vie. Même les soirées les plus passionnées avec Gabrielle n'étaient pas aussi stimulante que d'affronter des adversaires en surnombre. Sa lance allait de gauche à droite puis de droite à gauche dans un mouvement défensif, détournant les coups qui lui étaient portés, continuant à reculé rapidement, allant chercher parfois les cuisse de ses adversaire avec la hampe de son arme. Deux fous furieux passèrent devant leur camarade, se ruant à la mort. L'épée du premier lui fut arrachés des mains d'un coup de lance qui sectionna quelques doigts, alors que l'autre se prit le bout du bois en plein de l'estomac, s'écroulant en se tordant de douleurs. Un de ceux qui les précédait fini alors empalé après une estocade rageuse, le faisant passer de vie à trépas. Un autre recula pour éviter le coup en coupe qui suivit. Elyncia transforma alors son élan, s'élevant dans les airs envoyant un coups de pied retourné dans le visage de ce pauvre Buck qui avait eu l'idée de la charger. Une fois à terre, la sentence fut immédiate. La hampe de la lance s'enfonça dans son dos et une flèche de Faelin protégea la lancière d'un retour de bâton possible de la part de ses camarades, dont l'un tomba raid mort, faisant hésiter les autres à suivre la lancière qui était reparti en courant, déviant une flèche du bois de la lance. Sachant qu'elle était suivie, la jeune femme pris appuis sur une souche devant elle, avant de se repousser en arrière, se retournant pour donner un coup de lance puissant. L'homme qui la suivait opposa son bouclier, ce qui lui sauva la vie, mais ne l'empêcha pas de se rétamer sur le sol et basculant en arrière sous la force du coup. Elle recula en faisant danser une nouvelle fois son allonge et arrivée au niveau de Faelin, elle lui demanda de la rejoindre. - Cours sans te retourner et retrouve la piste de Léane et Zihark. Je suivrais en essayant de les retarder. Allez !L'officier ne semblait même pas avoir remarqué qu'elle venait de la tutoyer. En fait ce n'était pas vraiment sa priorité. Faelin n'avait pas objecté, elle lui faisait confiance et s'était lancée dans une course effrénée au milieu des arbres. Deux hommes essayèrent de partir à sa poursuite mais la lance d'Elyncia leur barra la route. La jeune femme après avoir faillit les embrocher le repoussa dans un mouvement circulaire et s'était remise à courir, se retournant de temps en temps quand ils la rattrapaient pour les dissuader de la suivre de trop près. Les flèches des archers pleuvaient dangereusement autour d'elle mais elle savait qu'elle n'avait pas grand chose à craindre d'eux, la poursuite les essoufflant ce qui réduisait leur précision à chaque fois que leurs poumons se remplissaient d'air en fonction de l'effort. Elle espérait que Faelin retombe sur ses compagnons rapidement... et elle n'allait pas être déçue.
***** Joshua était tout près de toi et se préparait déjà à faire ce qu'il avait à faire. Heureusement pour toi, tu avais encore un allié. Même si Léane s'était évanouie, il te restait encore Storm, et l'épervier te donna suffisamment de temps pour pouvoir agir. Joshua n'était pas d'humeur à jouer avec lui et s'il n'avait pas reconnu l'épervier, il l'aurait tué depuis longtemps. D'ailleurs, le zélote comptait bien te dire deux mots sur le dressage de ton ami à plumes. Il parvint tout de même à avancer puis à lever la dague avant qu'il ne se retrouve devant... ba toi, sous ta forme humaine, en train de lui ordonner d'arrêter son geste, ce qu'il fit plus par surprise que par docilité. D'ailleurs Jarod était tout aussi surpris d'entendre ta voix tendit qu'il essayais de réveiller la fragile Léane. Pourtant il avait déjà vu des métamorphes lors de la guerres. Il ne s'attendait peut-être pas à ce que tu en sois un.
Quand tu leur exposas la situation, tu pouvais voir encore une fois leurs grands yeux ronds. C'était comme s'ils venaient de découvrir qu'ils avaient dormi pendant une vingtaine d'années et que des changements majeurs avait eu lieu partout dans le monde. D'ailleurs Joshua avait du mal à croire que tu puisses avoir tenu tête à quelqu'un. Un simple guide n'avait aucune expérience de la guerre ni l'envie de faire ce genre de chose. Dans sa conception des choses, un guide aurait fuit immédiatement. Mais la preuve était là, sous ses yeux, indiscutable. Le zélote soupira alors et apposa ses mains sur ta blessure une fois que tu sombras à nouveau dans l'inconscience. Et tu eus le droit au même traitement. Certes Joshua n'était pas quelqu'un de vraiment respectable et ce n'était pas par charité qu'il faisait ça - en fait il ne faisait cela que pour éviter les futurs problèmes avec Elyncia - mais au moins, il t'avais sauvé la vie en te soignant.
Il se leva avant de déclarer :- Et bien Jarod. Vous attendez quoi ? Remuez-vous, on va chercher cette femmes !Jarod eut l'air effaré une seconde avant de se souvenir à quel salaud il avait à faire. Il lança un regard vers Zihark puis vers le visage de Léane qu'il caressait machinalement pour la rassurer puis il croisa celui du zélote. C'était à croire que ce type passait son temps à se moquer de tout le monde :- Avec deux blessés ? On vous a jamais rien appris au monastère ou alors c'est juste vous qui êtes complètement arriéré ? Notre priorité est de nous occuper d'eux, de prévenir notre supérieur, en l'occurrence le lieutenant Farëa, puis enfin on pourra partir à la poursuite de cette femme. Et puis ça risque de ne pas être trop dur, elle pisse le sang. Alors maintenant, vous allez faire ce que vous avez à faire, c'était à dire les soigner entièrement, histoire qu'ils puissent au moins reprendre conscience. Je n'en laisserai pas un seul derrière.Joshua bouillonnait de l'intérieur. Il savait qu'il ne devrait pas intervenir dans la chaine hiérarchique mais à chaque fois il ne pouvait s'en empêcher. Il voulait maitriser la situation... non en fait il devait la maîtriser. Il en allait de l'intégrité de son caractère de meneur d'homme. Les responsabilités s'était transformé en vanité chez cet homme et être placé en arrière plan de cette mission ne lui convenait pas. Encore moins quand un ancien bouseux lui disait ce qu'il devait faire. Il en était malade. Il ne méritait pas un tel traitement, lui qui était le fils d'une famille si prestigieuse. Si son père le voyait en train de se faire insulter par simple sous-fifre, il en aurait honte et le déshériterait sur le champs, le reniant à jamais. Et il ne pouvait rien faire. Enfin pas pour l'instant. Il devait se contenir, le temps du premier rapport qu'il ferait devant les responsables de cette expédition. Oui il devait attendre ce moment pour faire passer Farëa comme une incapable et s'octroyer la place qu'il méritait : celle de meneur de l'expédition. C'est pourquoi il se tut, et s'accroupit près de Zihark sur lequel il apposa encore ses mains, sentant la douleur du guide comme si elle avait été la sienne et elle se résorba, petit à petit. Puis il devrait faire la même chose avec cette femme. *Calme toi, il ne faut pas faire de vagues pour le moment. Souffle mon grand et tout se passera selon ton plan*.
***** Cinq bonne minutes c'étaient écoulé depuis qu'il avait commencé à guérir le guide lorsque Léane ouvrit les yeux. Jarod lui sourit alors, la redressant avec la douceur d'un amant qu'il n'était pas. Maintenant assise, la jeune femme porta sa main à son épaule qui avait arrêté de saigner. Elle sut alors immédiatement que la plaie avait été refermé par les soins de Joshua, le voyant en train d'utiliser son pouvoir sur le guide qui lui avait sauvé la vie. Pour une raison qu'elle ignorait, elle aurait voulu pouvoir se lever pour le rejoindre et lui tenir la main. C'était un sentiment nouveau en elle. C'était aussi la première fois qu'un être vivant faisait un geste pour elle, pour préserver sa vie que tous ses supérieurs considéraient comme insignifiante. Elle n'était qu'un objet, un outil que l'on maniait pour arriver à se hisser au-dessus de tous... et malgré tout, elle avait réalisé que c'était encore le cas, même si elle ne travaillait plus pour les politiques. Au final, c'était toujours le même travail : tuer ceux qui gênaient. Elle n'en avait pas parlé à Zihark bien sûr, mais il ne pouvait que s'en douter. Il savait qu'elle était un assassin. Il devait alors imaginer ce qu'elle était capable de faire, et ce qu'elle avait surement fait déjà. Toutes ces choses horribles, ces meurtres... mais il avait tout de même risqué sa vie pour elle. Elle ne savait plus quoi faire et elle était affolée. Jarod la prit alors par les épaules en lui disant qu'elle ne risquait rien, qu'elle devait se calmer. Lui aussi il se préoccupait d'elle ? Pourquoi ?- Joshua n'a pas encore pu te soigner correctement alors ne bouge pas trop.- D'accord...Elle avait encore une fois cette sensation bizarre dans le coeur. Mais elle n'eut pas le temps de s'en inquiéter encore plus. Jarod l'avait entendu aussi. Quelqu'un arrivait en courant à une vitesse qui ne trompait pas sa situation. Cette personne-là était pressée par le temps et elle ne s'arrêterait pas avant d'avoir atteint son but. Elle n'était plus qu'à quelques mètres. Les secondes passèrent rapidement et une jeune femme sortit des branchages, s'arrêtant immédiatement quand elle reconnu l'assassin : il s'agissait de Faelin.[HRP : Maintenant on repars sur un rythme classique. Pour l'ordre des tours, on redémarrera par Faelin, suivit par Zihark et je reprendrais quand vous aurez fait le point de la situation et que vous irez au secours d'Elyncia] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Lun 26 Sep - 14:37 | |
| « Cours sans te retourner et retrouve la piste de Léane et Zihark. Je suivrai en essayant de les retarder. Allez ! »
Une sensation d'urgence logée dans le ventre, je pivotai sans attendre sur les talons et m'exécutai. Son tutoiement ne m'avait pas perturbée, pas plus que j'y n'avais prêté attention, contrairement à ce que mon comportement habituel m'aurait suggéré. Je n'étais pas du genre à écouter sagement les ordres ; pourtant, la jeune lancière s'imposait naturellement en tant que dirigeante, sans remous. Je l'avais spontanément admise en tant que leader et suivais désormais ses ordres sans me poser de questions, ce qui m'étonnait moi-même. Je lui faisais tout simplement entièrement confiance.
Pendant je voyais les arbres défiler devant ma course folle, j'entendais tout de même des pas se mouvoir derrière moi ; mes oreilles percevaient des pas qui pilent net, qui changent de position, et même des grognements agacés. Puis, une paire de pas légers fit volte-face et se mit à courir dans ma direction. Les autres pieds alourdis de ferraille suivirent également, produisant un bruit semblable à celui que créerait un cerbère enragé lancé à toute allure ; cela me rappelait d'exaltants souvenirs. Une envie irrépressible de me retourner et de courir aider la lancière me tordait l'esprit ; mais j'avais entendu les ordres : si je ne courais pas rejoindre les autres, Elyncia me regarderait à n'en pas douter d'un œil mauvais à en remettre à sa place le plus hardi des imprudents. C'est donc tiraillée que je continuai ma course effrénée dans les sous-bois.
∞
J'avais beau avoir couru quelques minutes déjà, je ne voyais pas le bout de la forêt. Les épais branchages rendaient ma course hasardeuse et difficile ; mais je ne fléchissais pas, je courais droit devant moi, écartant les branches et esquivant les troncs. Enfin, je vis de la lumière filtrer à travers les feuilles opaques. Je débouchai de la forêt, le cœur haletant par cette fuite, les yeux alertes. Par chance, à quelques pas de ça j'avisai mes cibles : les compagnons d'Elyncia, les fameux Léane et Zihark, qui se trouvaient être accompagnés de deux hommes qui m'étaient inconnus. Je fus tentée de dégainer mon arc par mesure de précaution, mais notant le calme de la jeune femme, je ne fis rien. J'avais atteint mon but. Léane et Zihark étaient tout deux blessés, leurs vêtements maculés de sang malgré leurs plaies qui ne suintaient plus.
*Qu'a-t-il bien pu leur arriver pendant que nous partions dans la forêt ?...*
Exténuée, j'étais sur le point de m'écrouler, vidée de toute énergie, mais je résistai ; Elyncia était encore au combat, continuant à retenir nos poursuivants, ce qui m'avait permis de fuir sans danger. A toute allure, mon souffle haché entrecoupant mes syllabes, je marmonnai :
« C'est Elyncia … votre lieutenant … elle est entre train de combattre … des membres de Sombre Présage … besoin d'aide … »
Je pensais mon charabia incompréhensible ; pourtant lorsque je vis leurs visages et la lueur dans leur yeux, je sus qu'il ne s'écoulerait guère quelques secondes avant que nous repartions à son aide. |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Mar 27 Sep - 13:42 | |
| La chaleur me regagne. J’ignore pourquoi, alors que je suis dans un noir profond, je commence à compter les secondes qui me ramènent à la vie. Oh, je ne pense pas avoir été mort pendant ce laps de temps... mais j’avais tellement froid de perdre tout ce sang, juste avant de tomber. Et la chaleur revient, tranquillement. Je sens mon flanc se retendre, mes tissus bouger gentiment sans aucune douleur et je peux à nouveau respirer sans craindre le mal qui brûlait ma peau et tout mon corps. Je n’ouvre pas les yeux immédiatement car une peur soudaine me saisit : celle de voir Léane morte. Mais je me rappelle qu’elle est dans les bras de Jarod et qu’il ne peut plus rien lui arriver, maintenant. Instinctivement, je soulève ma tunique et effleure mon ancienne blessure. Une énorme cicatrice a remplacé ma peau distendue ; ma première vraie blessure de guerre. Quelques secondes après, j’entends encore cette voix commune qui m’insupporte.
- Et bien Jarod. Vous attendez quoi ? Remuez-vous, on va chercher cette femmes !
Mon ami monte au quart de tour et justifie sa position jusqu’à ce que le Zélote n’ait plus rien à dire. Sans le regarder, je peux deviner qu’il est agacé au plus haut point. Je finis par ouvrir les yeux et je me sens tout à fait rétabli lorsque j’entends les pas d’une personne venant en courant vers nous. Avant de voir Faelin et de m’attarder sur sa beauté naturelle toujours aussi éblouissante, une réflexion me passe par la tête : Joshua vient de me sauver la vie. Je sais pourtant qu’il ne l’a pas fait par plaisir ni par pure générosité. C’est sûrement parce que Jarod l’a incité à le faire... mais mon « sauveur » n’est pas vraiment du genre à obéir à un simple soldat. J’aimerais pouvoir découvrir qui il est vraiment. Avoir un homme si mauvais à mes côtés ne me rassure pas vraiment. Je me demande d’ailleurs ce qu’il pourrait demander en échange de ma guérison, tellement il est vil et égocentrique.
« C'est Elyncia … votre lieutenant … elle est entre train de combattre … des membres de Sombre Présage … besoin d'aide … » dit alors Faelin, complètement à bout de souffle.
La jeune femme a le malheur de prononcer son nom et tout mon corps frissonne de l’imaginer si belle et tâchée de sang, seule, contre des ennemis. Certes, Elyncia m’a dit dès le départ qu’elle est soldat... mais ne l’ayant jamais vue combattre, il est difficile pour moi de penser à mon aimée de cette façon, tuant des méchants sans scrupules... et des gentils aussi. La guerre amène à enlever des vies, même innocentes, parfois. Lina a aussi ses raisons de se battre et, même si elle est mal intentionnée pour nous, c’est elle que j’aurais pu rencontrer et elle aurait tout aussi bien pu être mon amie. Mais mes pensées sont floues, car elles sont dirigées sur Elyncia. Je me redresse brutalement et, même si ma tête tourne, je tente de garder ma fierté d’homme maintenant regagnée en me levant complètement.
- Mais qu’est-ce qu’on attend pour aller l’aider ?! Elle ne pourra pas gérer la situation si les ennemis sont trop nombreux ! dis-je brutalement, avec un air de reproche, cherchant à m’accrocher au regard de chacun de mes compagnons.
Malheureusement, le sang que j’ai perdu ne m’a pas été rendu par le soin que Joshua m’a apporté et, en tentant d’avancer dans la direction de la forêt d’où provient Faelin, je tombe à nouveau. Mon souffle est court et mon énergie semble s’être envolée. Jamais je ne me suis senti si diminué et si faible, sans avoir mal nulle part. Je relève alors la tête vers Faelin, cherchant désespérément une marque de... je ne sais pas non plus, finalement. Puis je tourne mes yeux vers Jarod, en espérant qu’il me dise que nous partons immédiatement porter secours à Elyncia. Mais mon regard s’arrête sur Léane, toujours dans les bras de notre Archer. Elle est maintenant éveillée mais elle est tellement pâle et tellement affaiblie que j’arrête de penser à ma chère Lancière quelques secondes.
- On... on ne peut pas partir en la laissant comme ça, continue-je finalement après avoir repris mon souffle. Si on rencontre d’autres ennemis, la porter nous handicapera. En plus, sa blessure risque de se rouvrir ! Et je...
Le regard de Jarod me fait arrêter de parler. Il n’est ni ferme ni détaché... simplement assez expressif pour me faire taire. Lui aussi s’inquiète sûrement beaucoup mais, contrairement à moi, il garde son calme. À cet instant, j’aimerais pouvoir être suffisamment sûr de moi pour imposer, avec un seul regard, ma volonté de faire quelque chose pour ceux que j’aime. |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Mer 28 Sep - 9:23 | |
| Joshua avait l'air décontenancé pour la première fois depuis le début de l'expédition. Et la seule chose qu'il avait en tête en ce moment, c'était de savoir qui était cette femme qui venait leur annoncer qu'Elyncia était en difficulté. Jarod lui aussi se demandait ce qu'elle faisait ici mais au vu de la réaction de Zihark, il comprit que quelque chose s'était passé durant leur absence, liant de ce fait cette femme à Elyncia... au groupe même. Quand l'archer vit le guide se lever, il voulut l'en empêcher, mais il se tint finalement immobile, se souvenant que l'assassin était encore dans ses bras et qu'il ne pouvait pas la laisser retomber au sol. Il pensait que Joshua s'occuperait de le maintenir assis ou le retiendrait s'il venait à flancher, mais cet enfant de salaud n'en eu même pas l'intention, laissant Zihark s'étaler sur le sol, paniqué, cherchant du soutient vers qui pouvait lui en donner. Léane commença tout juste à reprendre conscience quand Zihark posa les yeux sur elle :- On... on ne peut pas partir en la laissant comme ça. Si on rencontre d’autres ennemis, la porter nous handicapera. En plus, sa blessure risque de se rouvrir ! Et je...La panique n'était pas la solution. Jarod en avait conscience plus que n'importe qui pour savoir qu'elle était contagieuse et c'est pourquoi il intima au guide de se taire en lui lançant un regard suffisamment froid. Il s'inquiétait pour sa belle Elyncia, mais pas au point d'en perdre son sang froid. C'était dans sa nature de pouvoir analyser les situations, et celle-là n'avait encore rien de catastrophique. Il connaissait Elyncia surement mieux que quiconque quand il s'agissait de son métier et il savait que la lancière était capable de faire face à de nombreux ennemis si elle fuyait le combat. Mais il viendrait un moment où elle ne pourrait plus les contenir, à bout de force. Il fallait certes agir rapidement mais aussi calmement que possible.- Faelin... où... où est Elyncia ?Léane était faible, mais elle arrivait encore à percevoir ce qu'il se passait autour d'elle, et la présence de Faelin sans le lieutenant était plutôt alarmante. Jarod posa sa main contre sa joue, lui intiment de se calmer, qu'elle n'était pas en état pour faire quoi que ce soit.- Jarod... Lorsqu'elle entendit sa voix confirmer sa présence, elle se blottit contre son torse, comme si elle voulait s'endormir contre lui. Ce n'était pas tout à fait ça dans l'esprit de Léane. Elle se sentait mal. Sa tête lui tournait et de toute évidence, elle ne s'en remettrait pas avant quelques heures, voir même deux ou trois jours. Zihark avait raison, Léane n'était pas en état pour combattre. Mais ils ne pouvaient les laisser ici, ni elle, ni Zihark. Il était temps de prendre des directives. Si Jarod paraissait naïf et immature dans le passé, il y avait toujours eu en lui cette âme de meneur d'hommes qui dormait. Et elle s'était révélé ces dernières années, son capitaine de bataillon cherchant conseil auprès de lui plus qu'auprès de ses lieutenants. Son regard avait changé durant ses années de service dans le troisième bataillon et il savait maintenant s'imposer aux yeux de tous :- Zihark, si tu pouvais envoyer Storm en reconnaissance pour repérer d'éventuels ennemis ou Elyncia. Joshua, vous l'aiderez à marcher, et non il n'y a pas de discussion possible. Je me chargerai de Léane. Dame Faelin, si vous vouliez bien ouvrir la marche. On a un soldat à aller sauver !Simple, concis, efficace. Elyncia avait toujours pu compter sur lui en cas de pépin et aujourd'hui ne faisait pas exception à la règle.***** Elle en avait encore éliminé sept depuis le départ de Faelin et ses seules blessures n'étaient que quelques égratignures laissées par les branchages sur son chemin. Rien de bien alarmant donc. Mais elle ne tiendrait bientôt plus le rythme. Ses poursuivant n'étaient plus qu'au nombre de six et il ne lui restait que deux couteaux de lancer. Tenter de se battre contre quatre était de toute évidence une mauvaise idée, alors si elle ne parvenait pas à faire mouche à chaque lancer, la situation en deviendrait encore plus inconfortable. Un de ses couteaux fendit l'air, venant se loger dans la trachée de l'un de ses poursuivants qui entraina l'un de ses comparse dans sa chute. Seulement, la lancière devinait bien qu'il se relèverait plus tard, pour continuer sa course contre elle. Au moins elle aura diminué temporairement le nombre de ses poursuivants. Tout allait se jouer au corps à corps, les derniers archers encore en vie n'ayant plus de flèches, contraints à sortir leurs poignards. Au moins avait-elle l'avantage de l'allonge. Mais elle était à bout de souffle en sortant du sous-bois, arrivant devant le lac où tout avait commencé. Mais elle se senti délivré en entendant le cri d'un épervier. *Storm !* Faelin devait avoir trouvé Zihark et Léane et vu le temps qu'elle avait mit pour se rendre jusqu'ici, il était fort à parier qu'ils ne devaient plus être bien loin. C'était sa chance. Elyncia leva la main vers le ciel, en se retournant, faisant face à ses adversaires. - Zéphyr, dieu de la colère, accorde-moi à nouveau le pouvoir de vaincre mes ennemis. Que ma lance guide ton courroux et la justice pour balayer ses êtres sans morale.Une forte bourrasque de vent vint ralentir leur course, tendit qu'ils tentaient de courir contre le souffle. Elyncia, elle, en profita, laissant le vent lui donner de l'élan, pour se rapprocher d'eux et les écraser. Son dernier couteau de lancer vola, se plantant au milieu du front de sa première victime. Avec le bois de sa lance, elle en envoya un au sol tendit qu'elle tranchait la gorge d'un autre, surpris par tout ça, avec un coup circulaire net et précis. Le quatrième, celui avec un bouclier et une masse d'arme, lui opposa une féroce résistance. Nul doute pour la cydienne qu'il était un très bon combattant. Mais pas suffisamment. La lancière planta sa lance dans le sol et flanqua un coups de botte en tournant autour. Quand elle s'apprêta à l'achever, le retardataire venait de sortir des sous-bois, essoufflé. Mais déjà il prit la direction de la lancière en souriant. C'est alors qu'elle sentit un mouvement derrière elle. D'instinct, elle donna un coup du bout de la lance - là où ne se trouvait pas la hampe - derrière elle. Elle entendit alors une épée tomber au sol après un cri étouffé. Sans attendre, elle envoya un coup de pied dans la mâchoire de son agresseur avant de lui planter sa lance en plein coeur. Seulement, elle ne pouvait plus s'occuper des deux qui restaient, qui s'apprêtaient à la tuer. Elle ferma alors les yeux, ayant un dernière pensé pour celle qu'elle aimait. *C'est la fin... Gabrielle, pardonne-moi...* Il y eut alors deux sifflement... seulement, ils ne vinrent pas des armes des fanatiques qu'elle entendit s'écrouler sur le sol. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle croisa les regards de Jarod et de Faelin, arcs à la main. Elle se serait presque mise à pleurer si elle n'avait pas senti une autre présence non loin de la berge du lac. Instinctivement, elle plongea sur le côté alors qu'une vague de flamme faillit lui griller le dos. Quand elle chercha son agresseur des yeux, elle remarqua qu'il s'agissait d'une femme, à peine plus âgée qu'elle. Ses cheveux était couleur prune, et son visage aurait pu sembler doux si elle ne lançait pas ce regard noir à vous en geler le coeur. Elyncia reconnut aussi la marque qu'elle portait sur le front : il s'agissait de la marque porté par certaines prêtresse de Zéphyr. Jarod décocha immédiatement une nouvelle flèche qui vint se loger non pas dans le corps de la jeune femme mais dans un mur de glace. Elle avait déplacer une quantité d'eau du lac suffisante avant de la geler, la protégeant du projectile. Pour Elyncia, il ne faisait aucun doute que cette femme était leur cible : Amanda. - Qui que vous soyez, vous n'avez pas l'air de tenir à votre vie. Il semblerait que mon plan ait fait l'impasse sur une variable assez imprévue dans l'équation. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mes hommes ?Elyncia ne comprenait pas pourquoi cette femme n'avait pas continué le combat sans avoir à tailler une bavette avec eux. Quel était son intérêt dans tout ça si elle faisait parti de sombre présage.- Je suis le Lieutenant Farëa du cinquième bataillon de Cydonia. Rendez-vous Amanda. Vos hommes sont pour la plupart déjà morts. Vous n'avez pas d'échappatoire. Si vous déposez les armes, nous ne serons pas obligés de vous tuer. La justice sera plus clémente si vous veniez à coopérer.- La justice ? Vous êtes en train de parler d'une chose qui n'existe pas à Cydonia. Elle est tarie par les hommes de pouvoir. Oui seule leur "justice" compte. Vous, vous n'êtes que des pantins ignorants, servant les intérêts des puissant. Vous ne savez même pas qui je suis n'est-ce pas ? Tout ce que vous connaissez de moi, c'est mon prénom, je me trompe ?Elle n'avait pas tord. Tout ce qu'Elyncia et les autres savaient, c'était ce que Marcia avait bien voulu leur apprendre. Ils ignoraient presque tout de cette femme si ce n'est qu'elle faisait partie des têtes pensantes de Sombre Présage. Un rictus apparut sur ses lèvres. Elle avait deviné juste et maintenant elle allait leur sortir le grand-jeu :- Ecoutez bien cette histoire Lieutenant Farëa, je pense qu'elle va vous plaire. C'est celle d'une jeune prêtresse de Zéphyr qui décida de mettre sa foi dans une activité plus concrète. Quoi de plus noble que de protéger quelqu'un n'est-ce pas ? Vous avez des personnes que vous souhaitez protéger lieutenant ?
- En quoi ça vous regarde ?
- Voyons nous sommes des êtres civilisés... Elyncia. Vous ressemblez beaucoup à votre cousine. Enfin plus qu'elle ne veut l'admettre.
- Oh ne vous inquiétez pas, je ne la porte pas dans mon coeur non plus.
- En tout cas, certaines personnes semblent vouloir vous protéger. Mais puisque vous voulez rester mystérieuse, je vais reprendre. Elle est devenue le garde du corps du duc de Varath. Tout se passait très bien au début mais s'il y avait une personne à protéger, ce n'était pas lui mais l'ancienne prêtresse. Un soir, alors qu'elle s'occupait de vérifier la chambre, il entra sans attendre et la plaqua sur le lit. Elle ne pouvait rien faire, ne pouvant utiliser ses pouvoirs ses mains immobilisées. Puis il l'a anéantie aussi bien physiquement que mentalement. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même et ça a duré plusieurs jours... puis plusieurs semaines. Chaque nuit, il l'a violait sans montrer aucun remord. Mais un soir alors qu'il travaillait, elle entra dans son bureau pour lui apporter de l'eau. Quand il but dans le verre qu'elle lui avait servi, elle transforma l'eau en glace. Il n'eut pas le temps de recracher et il s'étouffa. Elle avait mis fin à son calvaire. Aucun des membres du personnel résidant au manoir ignorait qu'il l'a violait. Pourtant, ils n'ont jamais rien dit quand la milice enferma la jeune femme dans les cachots puants de la prison de Varath. Seul les puissants ont le droit à la Justice Elyncia. Mais aujourd'hui les choses changeront. Un vent de révolte soufflera, faisant tomber les grands de ce monde. Et Sombre Présage apportera la Justice sur cette Terre.
- Vous vous trompez Amanda. Wheatley est un monstre comme Kaïlla. Beaucoup d'innocents mourrons. A votre avis, comment Wheatley finançait-il ses activités avant ? Il vendait des femmes et des enfants comme esclaves. C'est moi-même qui ait mis fin à cette folie... et Lloyd est mort à cause de ça !
- VOUS MENTEZ ! Lloyd est mort parce qu'il allait nous trahir.
- Oui il allait finir par vous trahir un jour. Il ne supportait plus de voir ses pauvres innocents enchaînés dans des cages.
- VOUS MENTEZ ! JAMAIS WHEATLEY NE NOUS FERAIT FAIRE CA !Son visage était peint de folie. Telle était son véritable visage. Elyncia et Jarod eurent presque pité d'elle. Sa vie avait été anéantie et elle l'avait reconstruite sur un mensonge, une illusion. La lancière se demandait comment elle avait fait pour ne pas se donner la mort après tout ce qu'elle avait vécue. Si elle avait été à sa place, elle se serait surement tranché les veine plutôt que de vivre ce cauchemar plus longtemps. C'était aussi une des pensées qu'elle avait eu à la mort de Guy. Mais elle avait pu se raccrocher à la vie par tout ce qu'elle avait encore : Adrëan, Ealya, Eléonore, sa mère, son père, le capitaine, Jarod, Kashya, Gabrielle... et le réconfort de Zéphyr, ce pouvoir qu'il lui avait confié.- Ah oui, vraiment... et ce petit garçon que nous avons retrouvé dans la cave de votre repaire ? Il avait mérité de mourir ?Amanda se décomposa sur place. Ce n'était pas possible pour elle, ce garçon était en vie, Lina lui avait juré. Il devait y avoir une explication... un accident, ce devait être un accident. Oui comment pourait-il en être autrement. Elle n'a juste pas voulu lui faire de peine, de l'encombrer de se fardeau. *Lina ne tue que de mauvaise personne hein ?* Voilà quel était le fil de ses pensées après cette révélation. Hélas c'était pourtant la vérité. Lina l'avait tué froidement et elle le savait au fond d'elle-même, même si elle ne pouvait pas l'admettre alors qu'elle était si proche de voir sa seule raison de vivre se concrétiser. Des larmes commencèrent à rouler sur ses joue de poupée tandis qu'elle explosait à l'intérieur. Elle ne voulait plus les entendre et pour ça il n'y avait plus qu'une solution. Elle devait mettre fin à leur vie pour ne plus qu'il dérange son existence. Elle n'avait pas le choix, d'autant plus qu'elle était convaincu de protéger Sombre Présage et ses projets. Elle se mit alors à rire nerveusement avant de s'adresser à Elyncia à la manière d'une femme perdue :- Vous ne valez pas mieux que ces fils de garces... je vais devoir être méchante. Mais Shou me prendra dans ses bras pour me consoler après... oui parce qu'il m'aime. ALORS MEURS !Deux jets d'eau sortirent su lac à toute vitesse, se dirigeant vers Elyncia, se solidifiant en pics de glace. La lancière se jeta sur le côté pour les éviter. Mais déjà, un tourbillon de flammes fonçait vers elle. D'un geste, elle leva la main et un vent tourbillonnant dévia la tempête de flamme de sa trajectoire, empêchant une nouvelle fois que la cydienne finisse carbonisée. Il était désormais impossible de raisonner Amanda... Ils n'avaient donc d'autre choix que de lui ôter la vie.[HRP : Faelin, tu as le droit de manipuler Amanda durant ce tour mais tu n'as pas le droit de la blesser sévèrement ou de la tuer. Tu peux aussi manipuler Jarod et Joshua si tu le désires. Zihark > si tu veux te joindre au combat, idem, mais si tu souhaites surveiller l'état de Léane, je posterai après Faelin pour faire ta partie ^^] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 9 Oct - 7:06 | |
| « Dame Faelin, si vous vouliez bien ouvrir la marche. Nous avons un soldat à aller sauver ! »
Le jeune homme qui tenait Léane dans ses bras, se nommant apparemment Jarod, m'avait adressé cette phrase d'un ton qui se voulait assuré, quelque peu à la manière de celui d'Elyncia. Cependant, dans ses yeux, je lus de l'inquiétude, devinant un lien fort qui le liait à la lieutenant. Sans attendre, je me redressai, et repartis en courant, désireuse de les guider le plus rapidement possible à Elyncia. Mes pas me semblaient si rapides qu'ils paraissaient voler au-dessus du sol sans se poser, faisant défiler les fourrés et les scions à une vitesse vertigineuse ; motivée par l'urgence, je comptais bien rejoindre la militaire le plus rapidement possible. J'espérai qu'elle avait pu faire face à nos poursuivants sans être submergée par le nombre ; elle semblait forte, mais nos ennemis l'étaient également, et avaient l'avantage du nombre malgré leurs effectifs réduits. Mais j'avais confiance. La détermination que j'avais lu dans ses prunelles bleutées m'avait entièrement convaincue, et je ne pouvais concevoir qu'elle ait perdu pendant le court moment où je l'avais quittée. L'angoisse qui m'étreignait ne s'atténuait pourtant pas, et j'étais pétrie d'appréhension lorsque notre petit groupe arriva en trombe sur le lieu du combat.
La première chose que je vis fut Elyncia sur le point de se faire embrocher.
Je n'eus pas le temps de réfléchir. Sans que je m'en rende compte, j'avais dégainé mon arc, armé une flèche que j'avais décochée presque immédiatement dans le dos d'un des deux cultistes. Jarod avait fait de même, comme l'aurait fait mon reflet dans un miroir. Nos gestes s'étaient calqués les uns sur les autres, mus par le même réflexe. Elyncia nous regarda d'un œil humide et reconnaissant. Seulement, nous ne pûmes nous réjouir bien longtemps. Elyncia eut à peine le temps de nous regarder qu'elle dut esquiver une gerbe de flammes rougeoyante qui plongea sur elle. Celle qui en était à l'origine se trouvait être une jeune femme aux cheveux mauves, et aux prunelles plus glacées que les vents qui balayent les terres en hiver. Jarod lui décocha un trait dès que ses yeux vifs, cependant elle para l'attaque d'un mur de glace avec une facilité déconcertante, qui en disait long sur son expérience ainsi que ses capacités au combat. L'adversaire serait de taille. Elyncia devait la connaître, puisqu'elle l'appela immédiatement par son prénom. Amanda. S'ensuivit alors un étrange échange de paroles, lourdes en révélations, perturbant les deux opposantes si droites et si fières jusqu'à présent. Des mots sur la mort d'un petit garçon achevèrent notre ennemi. Des larmes salées roulèrent sur ses joues, et elle abandonna tout contrôle d'elle-même pour laisser libre cours à sa fureur.
« Vous ne valez pas mieux que ces fils de garces... je vais devoir être méchante. Mais Shou me prendra dans ses bras pour me consoler après... oui parce qu'il m'aime. ALORS MEURS ! »
Soudain, des gerbes d'eau jaillirent du lac et se jetèrent solidifiées à toute vitesse sur Elyncia, qui dut esquiver sur le côté. Surgit alors un torrent enflammé qu'elle dévia d'un puissant souffle de vent. La folie avait pris possession du corps d'Amanda, empêchant toute raison de reprendre le dessus. Le combat était inévitable.
Instinctivement, je reculai d'un pas et cherchai du regard un perchoir duquel je pourrais tirer. Je notai un arbre à proximité, et commençai à m'y diriger. Mais apercevant Jarod, apparemment plus courageux et déterminé que moi, rester campé sur sa position, je restai finalement stationnée au sol. Soudain, le jeune homme encocha une flèche qu'il décocha au moment même où je tirai la mienne. Une gerbe de flammes les balaya aussi facilement qu'on chasse un insecte du revers de la main. Pendant ce temps, Elyncia combattait avec vaillance ; elle usait de sa faveur divine pour se créer des ouvertures, et plus elle attaquait son adversaire, plus cette dernière peinait à esquiver les coups de lance qui pleuvaient sur elle. Renfort inespéré, le deuxième jeune homme qui accompagnait Zihark et Léane, malgré le mauvais caractère qui semblait être sien, parait les torrents d'eau qu'Amanda déversait sur nous par des murs enflammés. Du coin de l'œil, je voyais nos blessés rester en retrait, et nous regarder d'un œil anxieux. Cette seconde d'inattention faillit m'être fatale ; pendant mon moment d'inadvertance, Amanda, que j'agaçais avec mes flèches intempestives, dirigea sur moi une ligne de flammes rougeoyante. J'esquivai avec grand peine, et gagnai un souvenir indélébile ; la flamme, en touchant mon épaule nue, me laissa une brûlure vive, qui me fit grimacer. La rage revint. L'œil affuté, je me relevai promptement et me positionnai à côté de Jarod. Deux flèches vinrent rejoindre ma corde tendue, et je guettai le moment propice pour les décocher. |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 9 Oct - 10:07 | |
| Quelques minutes plus tôt... La course fut folle pour tout le groupe, ralenti par le poids de Zihark, soutenu par Joshua, mais aussi par celui de Léane que Jarod portait. Tous étaient à bout de souffle mais il ne fallait pas trainer, et ça chacun de vous l'avait compris. Les secondes défilaient comme des minutes pour l'archer, déjà à bout de force rien que d'imaginer devoir combattre ensuite, mais il avait encore cette détermination dans ses yeux. Il ne devait pas abandonner parce que celle qu'il aimait était en danger. Il comprenait parfaitement ce que pouvait ressentir le guide, et il avait compris ce qu'Elyncia représentait pour lui aussi. Il fallait alors qu'il la protège pour deux car il ne faisait nul doute que Zihark se serait lui même mis en danger s'il l'avait pu. A vrai dire, il se demandait même si le jeune homme négligerai son état encore une fois pour voler au secours de la belle lancière. Si c'était le cas, alors Jarod l'en empêcherai. Zihark avait déjà donné ce qu'il pouvait pour sauver Léane : il en avait déjà fait bien assez. Léane elle non plus ne pourrait combattre dans son état. Il ne lui restait plus que l'appui cet enfoiré de Joshua et celui de cette inconnue en laquelle il avait un crédit limité sans animosité aucune. Elle n'avait pas l'air d'être plus militaire que Zihark et pourtant, Elyncia l'avait mêlée à tout ça. Il lui en toucherait surement deux mots quand il l'aurait retrouvé si la situation n'était pas celle qu'elle était, mais hélas pour lui, il fallait d'abord s'assurer qu'elle vive encore de longues années pour pouvoir se reprocher cette erreur de jugement. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé depuis qu'ils s'étaient séparés, mais il était évident que Joshua ne se poserait pas la question en faisant son rapport et commençant à connaitre l'animal, il était certains qu'il utiliserait ça contre Elyncia dans ses rapports de mission.
Aux derniers mètres avant de sortir du couvert des arbres, Jarod entendit le bruit métallique des armes qui s'entrechoquaient. Rapidement mais délicatement, il adossa son séduisant fardeau contre un arbre, demandant à Joshua d'en faire de même avec Zihark. Seuelement, le zélote n'avais pas la même délicatesse que l'archer et laissa presque tomber le pauvre guide qu'il aida à se relever en lançant un regard noir à celui qu'il avait appris sans mal à mépriser.- Zihark, tu restes ici et tu surveilles Léane. Dans ton état, tu ne peux rien faire pour Elyncia alors autant de faire ce qu'il t'est possible de faire maintenant. Tu as compris ? Protège-là. Laisse moi m'occuper de notre charmante et imprudente Elyncia. Le guide n'eut d'autre choix que de se plier à ses ordres, les regardant passer les arbres non loin pour affronter un ennemi redoutable.***** Le combat faisait rage. Jamais Elyncia n'avait eu à agir avec de telle réflexes, se ce n'est pendant la bataille d'Erathia. Souple et agile, ille se faufillait entre les gerbes de flammes qui lui léchaient la peau, tandis que ses compagnon ne cessait de gêner l'élémentaire, obligé d'éviter les traits mortel tandis que Joshua usait de ses Illusion et de ses flammes pour les protéger eux-mêmes. Mais même avec cela, Elyncia devait compter sur le maximum de ses capacité pour se rapprocher. Une flèche de Jarod vola, aisément bloquée par un mur de glace qui éclata en fragments pointus qui volaient maintenant en direction de la lancière. Habillement, elle fit une roulade, passant sous les pics de glace, et en se relevant, elle arma un coup puissant pour transpercer Amanda qui était à quelques mètres d'elle. Seulement, une nouvelle flambée se dirigea droit sur elle, si bien qu'elle dut encore se protéger avec une bourrasque. Le flot brulant passa à sa droite, libérant le chemin vers Amanda qui esquiva à grand peine le coups de lance qui laissa apparaitre une déchirure sur le flanc droit de sa tenu de soie. Mais Elyncia n'avait pas encore fini. Le bois de sa lance menaçait de frapper le visage de l'élémentaire qui dû se baisser à nouveau, tentant de s'enfuir dans le dos du lieutenant qui ne perdit pas le file du combat, se retournant immédiatement. Cela aurait pu être une grave erreur car Amanda comptait utiliser l'eau du lac pour former un nouveau pic de glace qui se planterait dans le dos d'Elyncia. C'était sans compter un couple de flèches tirées par Jarod et Faelin, l'obligeant encore une fois à se défaire de sa cible. Joshua en avait lui aussi profité pour se rapprocher du combat mais il était encore trop loin pour être sûr de faire mouche. Mais concentré sur ses déplacement, il ne put bloquer la contre-attaque d'Amanda à destination des archer. Faelin faillit se faire prendre dans la langue de flamme. Elyncia en profita pour envoyer un coup de pieds dans le ventre de l'ex-prêtresse, lui faisant perdre l'équilibre. Joshua en profita alors, créant une un clone illusoire de sa personne qui tenta de frapper l'élémentaire qui, une fois ses esprits retrouvés, recula pour éviter le poing inconsistant de l'illusion. En revanche, Joshua frappa l'épaule d'Amanda qui craqua sous les gants renforcé du zélote qui recula avant une tentative de représailles. Seulement, le seul bras encore valide d'Amanda fut tranché par le coups en coupe d'Elyncia.- ESPÈCE DE SALE FILLE DE PUTA...Amanda eu le souffle coupé quand deux flèches s'enfoncèrent dans son abdomen. Elyncia put alors lire la peur sur son visage. La peur et l'incompréhension habitaient ses yeux larmoyant, qui quelques secondes auparavant étaient emplis de haine et de doute. Faelin et Jarod venaient de mettre fin à ce combat impitoyable. L'ancienne prêtresse tomba à la renverse en crachotant. Sa respiration était haletante et sa voix se perdait dans des murmures qu'Elyncia arrivait tout de même à saisir :- Shou... pardonne-moi... j'ai peur... tellement peur. Ne fais pas... la même... erreur.Son message d'adieux fut stoppé par une toux aux postillons écarlates, avant que la vie s'éteigne, laissant un regard vide vers le ciel. Elyncia eut presque pitié de cette femme qui s'adressait à la seule personne qu'elle devait aimer sans doute. Et elle espéra que son ultime volonté soit réalisée, qu'importe qui était ce Shou. Elyncia pria Zéphyr pour qu'il n'ait pas le malheur de se mettre sur son chemin. Sur ses pensées, la jeune femme se détourna son regard de la dépouille de leur adversaire avant d'ordonner à Joshua :- Trouvez quelque chose pour couvrir le corps. Seule la folie l'a mené à ça... elle ne mérite pas qu'on la laisse comme une vulgaire dépouille de chien errant.Pour une fois, le Zélotte obéit sans broncher ni ruminer, tandis que la lancière marchait vers Jarod et Faelin, cherchant les deux autres des yeux sans les voir. Sans doute étaient-ils encore en train d'enquêter à la taverne, bien qu'il devrait avoir fini maintenant. En fait, ils devraient même être là. A cette pensée, la jeune femme crint alors le pire :- Zihark, Léane... Il faut aller les retrouver, ils... ils devraient être là, je...
- Ne t'en fais pas Elyn'. On les a récupéré en un seul morceau... ou presque. Enfin c'est une longue histoire qu'ils t'expliqueront eux-même. Suis-moi.Elyncia lança un regard interrogateur à Faelin avant de suivre Jarod jusqu'à l'entrée du bois. Elle les vit alors, l'un près de l'autre et son estomac fut alors soulagé d'un effroyable poids. Zihark était sain et sauf, juste un peu pâlot. Quand à Léane, Elyncia remarqua immédiatement qu'il lui faudrait encore des soins. Mais elle était hors de danger. La lancière soupira avant de s'avancer vers eux avec un grand sourire.***** Elle n'avait pas ouvert un oeil depuis que Jarod l'avait posé là, et il y avait de quoi se demander si elle était véritablement hors de danger comme te l'avait dit Jarod. Le combat plus loin faisait rage maintenant et cela aurait pu rendre fou n'importe quel homme assis ici à attendre qu'ils en finissent. C'est le sentiment que ressentit Léane une minute après avoir enfin ouvert les yeux. La première choses qu'elle fit fut de te lancer un regard interrogateur, comme s'il était étonnant que tu te trouve encore là. Puis elle sourit timidement, te demandant ce qu'il venait de se passer. Elle semblait un peu à l'ouest. Quoi de plus normal après avoir perdu plus d'un litre de sang ? Ce n'est que quand elle entendit les bruits de lutte qu'elle comprit qu'Elyncia et les autres étaient en train de se battre. La jeune femme serra alors les dents en tapant du poing parterre. Elle n'avait qu'une envie, celle de rejoindre les autres. Jamais elle n'avait ressenti un tel sentiment auparavant. Avant aujourd'hui, sa vie était froide de solitude et ses véritables désirs, aussi enfouis qu'ils pouvaient l'être au plus profond d'elle-même, n'existaient pour personnes. Mais aujourd'hui, quelque chose avait changé. Elle avait d'abord trouvé en Elyncia une véritable meneuse d'homme avec ses peurs et ses doutes, choses qu'on lui avait apprises à ignorer. En un sens, elle aurait voulu pouvoir être la femme qu'était le lieutenant. Elle voulait lui ressembler un temps soit peu. Ensuite, il y eut le moment où Zihark avait mis sa vie en jeux pour la protéger, lui sauver la vie. Elle avait l'impression d'avoir plus d'importance que tout ce qu'on avait pu lui faire croire jusqu'à maintenant. Et pourtant, elle n'était rien pour lui. Rien d'autre qu'une vague connaissance... un "collègue de boulot" comme elle aimait les appeler. Puis il y eut Jarod et toute cette sollicitude. Rien qu'à cette pensée, la jeune femme eut un frisson. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais quand elle pensa au jeune homme, un frisson lui parcourue l'échine, tandis que son coeur faisait de puissants bonds dans sa poitrine. C'était encore un sentiment nouveau pour elle. Ou du moins, elle avait oublié ce que c'était et n'arrivait pas à mettre un mot sur ce qu'elle ressentait. Désormais, elle avait l'impression de compter pour quelqu'un, sans pouvoir se l'expliquer. Elle allait donc pouvoir profiter de ce moment de calme pour essayer de découvrir pourquoi.- Zihark ? Je... Merci pour tout-à-l'heure. Si tu n'étais pas... enfin... je... tu m'as sauvé la vie et je... pourquoi as-tu pris autant de risques pour moi ? Tu n'as pas le droit de mourir toi. Il y a des personnes pour qui tu comptes. Moi... je suis une assassin. Ma vie importe peu. Alors pourquoi ?Elle semblait totalement déboussolée, perdue. Elle avait besoin de réponses à toutes ces questions qu'elle se posait maintenant à telle point qu'elle ne savait plus vraiment qui elle était. Mais elle était certaine d'une chose : elle était en train de changer et qu'elle trouvait ce changement... plaisant.[hrp : pour votre clore votre prochain post, vous pourrez parler de notre retour au village pour apporter des soins à Léane. Je ferais le post de Clôture une fois que vous aurez fini vos réponses. J'espère que ce chapitre de la QA vous a bien plu à toutes les deux =)] |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Lun 10 Oct - 14:24 | |
| J’envoie Storm et nous ne perdons pas de temps. Le seul à pouvoir m’offrir son soutien étant Joshua – puisque Jarod porte Léane et que Faelin doit nous guider –, c’est à contrecœur que je saisis la main qu’il me tend, non sans grande amitié. La course est folle et je trébuche plusieurs fois en manquant de tomber à cause de ma faiblesse encore présente. Cependant, nous arrivons assez rapidement (du moins pour moi) à l’endroit où Elyncia se trouve, grâce aux indications que mon épervier nous fournit tout au long du chemin. Jarod finit par adosser Léane à un arbre et je prends ce qu’il me dit plutôt comme un conseil que comme un véritable ordre. Je veux défendre Elyncia, mais combattre m’est impossible pour le moment, je m’en rends bien compte.- Laisse moi m'occuper de notre charmante et imprudente Elyncia.Rien qu’à son regard et les mots qu’il emploie à ce moment, je sais qu’il a deviné à quel point Elyncia est importante pour moi. Et je peux aussi deviner que nous ressentons sûrement le même attachement pour elle. Bien que ça puisse nous conduire à une certaine rivalité à l’avenir, je ne me pose pas de questions et je lui fais totalement confiance en ce qui concerne la protection de mon aimée. Je ne peux rien faire, de toute manière, comme il l’a si bien dit. Je laisse donc Jarod, Faelin et Joshua s’en aller combattre en me résignant à veiller sur Léane. Enfin... résigner ne serait pas tout à fait le terme, car lorsque je la regarde à nouveau, je ne regrette pas d’avoir eu cette mission-ci plutôt qu’une autre. Comme je pense qu’elle ne se réveillera pas tout de suite, je m’assieds à côté d’elle et je lui prends la main. Son corps est plus froid que la normale, mais les soins de Joshua sont apparemment meilleurs que son caractère ; je ne me fais donc pas trop de souci sur son état de santé.
Je regarde de loin l’affrontement qui se déroule, une fois que Storm s’est posé à côté de moi. Et je ne réalise pas réellement ce qui est en train de se passer. Je suis soulagé de voir qu’Elyncia bouge très aisément et qu’elle ne semble pas être blessée, du moins pas grièvement. Mais voir tout le monde se battre en tant que simple spectateur alors que, juste avant, je risquais ma vie pour une assassin... Jamais, en partant en tant que Guide, attiré par une annonce, je n’aurais pensé me retrouver dans une situation si sérieuse. Des tas de métiers mais aussi de passés étaient mêlés à cette quête de retrouver une meurtrière ne méritant pas de vivre, la cousine d’Elyncia. Nous croisons si tôt des membres de Sombre Présage que j’ai peine à réaliser à quel point ils sont dangereux et nombreux ! Plusieurs fois, mon cœur rate des battements car je me rends compte de la puissance d’Amanda mais aussi de mes nouveaux amis. Malgré tout, l’affrontement est violent et j’aimerais pouvoir y contribuer... ma pensée terre à terre que je ne peux rien faire m’exaspère et je m’en veux de ne pas être plus spontané et de me lancer comme je l’ai fait quelques minutes auparavant pour Léane.
Alors que la jeune femme ouvre les yeux, je sens sa main bouger et je la regarde finalement. Elle m’interroge du regard, me sourit et ça me réchauffe le cœur. Mais quand elle réalise que les autres se battent, son expression change ; elle lâche alors ma main et tape du poing sur le sol. D’abord décontenancé, je le suis encore plus lorsqu’elle me remercie et qu’elle me demande pourquoi j’ai risqué ma vie pour elle. Je saisis alors à nouveau sa main, sans réfléchir et, spontanément, je tente de lui expliquer ce que j’ai pu ressentir.- Tu sais Léane, en me posant cette question, tu réveilles en moi des pensées que je n’ai pas du tout eues lorsque j’ai essayé de t’aider tout à l’heure. Oui, je suis attendu. Mais quand je t’ai vue en danger, je n’ai simplement pas pu me contenter de rester là sans bouger, en pensant simplement à ma personne. Finalement, ça ne fait que quelques jours qu’on se connaît mais, malgré tout ce que tu as pu faire, je ne peux pas te juger parce que l’histoire d’une personne est toujours complexe. Je ne te demanderai jamais ce qui t’a amenée à faire ce métier, simplement parce que c’est ce que tu es maintenant et ce que tu as fait pour moi après que je sois intervenu qui compte aujourd’hui. Ce non-jugement me permet de te prendre comme tu es, avec tes qualités et tes défauts mais aussi avec la confiance que j’ai eue immédiatement envers toi, malgré ton métier d’assassin. Je sais que je peux compter sur toi et j’ai le sentiment que ça durera, maintenant qu’on a risqué chacun une part de nous pour l’autre.Je lui souris et je me tais. Je m’abstiens pour le moment de lui dire que notre lien me fait penser à celui que j’ai avec Gabrielle. Ce sentiment que je dois veiller sur elle à chaque seconde. Sauf qu’avec Léane, je sais qu’il peut être réciproque et j’ai senti une véritable bienveillance dans ses actes et ses paroles envers moi. Nous pouvons compter l’un sur l’autre et ce, peu importe les vies qu’elle a enlevées pour tel ou tel prétexte. Je rougis légèrement de penser à des choses si affectives au bout de seulement quelques jours... mais je n’ai pas honte, je suis simplement heureux. Lorsque j’entends des bruits de pas et que je tourne la tête pour apercevoir Elyncia, la bataille finie, le mot « heureux » me semble alors bien faible pour exprimer ce que je ressens. Son sourire me redonne vie et le fait que ma conversation avec Léane n’ait été que dans un sens me fait penser qu’il nous reste encore des tas de choses à vivre et à découvrir tous ensemble.*** Allongé dans mon lit, à l’auberge, je repense à tout ce qui s’est passé pendant cette journée. En une vie, je n’ai pas vécu autant de choses... et je me surprends à penser que j’aimerais aussi vivre une journée tranquille, malgré que la mission soit d’une importance haute. Alors que mes compagnons doivent tous dormir, moi je ne peux pas fermer l’œil. Le trajet du retour a été fatiguant pour chacun de nous, mais nous avons pu réserver l’endroit et enfin nous reposer. Pendant que je récupérais devant une tasse de chocolat chaud après un bon souper, Jarod prenait soin de Léane comme il le pouvait, Joshua n’ayant plus assez de forces pour finir de la guérir entièrement. Tout le monde finit par aller se coucher. Et cela doit faire deux heures que je tourne et retourne dans mon lit sans pouvoir m’endormir. Je sais pourtant que la journée sera longue si je suis fatigué, mais je me sens comme enfermé. Je décide alors de sortir un moment pour me changer les idées, me vider l’esprit.
Je suis alors étonné, lorsque j’ouvre la porte après m’être emmitouflé dans mon écharpe, de voir Faelin, plus belle encore que jusqu’à maintenant, donner quelques bouts de viandes crus à Storm. Je souris en me disant que, précédemment, elle essayait de le tuer... Je m’approche doucement, pensant qu’elle ne m’a pas vu, mais elle se retourne et me regarde, attendant apparemment une justification de ma part quand au fait que je sois encore debout. Cependant, je ne dis rien et je me contente de m’avancer vers Storm, de le caresser un peu et de m’appuyer sur la barrière en bois délimitant la petite terrasse de l'endroit du reste, lorsque le temps est clément. Je réfléchis quelques secondes mais surtout j’inspire tout l’air que je peux, comme s’il m’avait manqué jusqu’alors. Puis, Faelin s’avance à côté de moi et s’appuie également sur la barrière. Nous regardons quelques secondes le paysage vert qui s’étend devant nous, la lumière de la lune éclairant chacun de nos visages. Je ferme les yeux, je soupire et je finis par dire quelque chose, toujours aussi spontanément.- Quand je pense que si tu n’avais pas essayé de tuer Storm, je ne serai pas forcément venu vers toi... et si je n’avais pas commis cette erreur, je n’aurai pas été mis sous la surveillance de Léane. Dans ce cas, j’aurai peut-être continué à penser que je ne valais pas grand-chose en tant qu’homme, malgré tout ce que j’ai pu faire pour en devenir un. Mais j’ai sauvé une vie et tu as contribué à sauver celle d’Elyncia.Je fais une pause et, moi qui ne crois en aucun dieu, je commence à me demander si le hasard existe vraiment ou si mon parcours était tracé.- Merci, Faelin, d'être entrée dans ma vie, dis-je simplement en me tournant vers elle. Je ne connais rien de toi mais, comme pour tous les gens de ce groupe – mis à part Joshua, bien sûr – j’ai le sentiment que ta vie sera bientôt aussi importante pour moi que celle mes parents ou amis les plus proches.Je lui souris encore une fois, en scrutant son visage sans défaut pour moi. Le froid me semble tranquillement laisser place à de la douceur. Mais, alors que je pense premièrement à une poussière tombant devant mes yeux, en tournant la tête, je peux distinguer les premières neiges de ce début d’hiver. Et jamais, en cette saison qui glace plus d’un cœur, je ne me suis senti plus prêt à découvrir encore de nouvelles choses et de nouveaux sentiments de bonheur. J’ai sauvé une vie et j’ai revécu en une seule et même journée. Qui sait ce qui pourrait m’attendre encore à leurs côtés.[Désengagée - JE VEUX LA SUIIIIITE ! xD] |
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Faelin
Nombre de messages : 289 Âge : 27 Race et âge : Cydienne - 22 ans Cité : Cydonia Métier : Chasseuse Feuille de personnageCompétences: Transformation animale (Loup), Pistage, ArcherCompétences bonus: Dressage (Renard)Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 16 Oct - 6:27 | |
| La vie d'Amanda s'acheva rapidement. Transpercée par nos flèches, sans lui laisser le temps de répliquer. Elle put juste murmurer quelques mots, mais j'étais trop loin pour les distinguer. Sur un ordre sec du lieutenant, le second militaire enterra sommairement le cadavre, visiblement répugné à l'idée de rendre les honneurs funèbres à un ennemi. Puis, rapidement, nous étions rentrés à l'auberge, racontant ce que nous avions vécu dans chaque groupe. J'avais, entre temps, couru aussi vite que je le pouvais afin de récupérer Lightning, que j'avais laissée seule dans la forêt depuis trop de temps. Lorsque je l'avais enfin retrouvée, cette dernière m'avait henni à la figure, apparemment furieuse d'avoir été abandonnée si longtemps dans ces sous-bois inconnus. J'avais eu le plus grand mal à la calmer, avant de pouvoir enfin remonter en selle et rejoindre le groupe qui m'attendait. Nous avions fait route pendant la soirée jusqu'à l'auberge où nous dormirions jusqu'au matin. Par chance, des chambres libres nous attendaient, nous permettant ainsi de nous reposer immédiatement après cette journée chargée en rebondissements et en émotions. De plus, un excellent souper nous attendait, accompagné d'un chocolat chaud afin de nous réchauffer, par cette température déjà bien hivernale. Pourtant, l'estomac noué, je touchai à peine à mon repas, perdue dans mes pensées les plus tortueuses et peinant à les remettre. Pendant ce temps, Jarod avait fini de soigner Léane, qui à présent reprenait du poil de la bête après tous ces évènements ; par chance, ses blessures avaient déjà été grandement soignées grâce aux pouvoirs de Joshua, qui ne semblait cependant pas être trop réjoui. Un homme infect et antipathique, pour sûr, comme l'avaient laissé comprendre les quelques mots que j'avais pu échanger avec lui. Elyncia, quant à elle, parlait avec animation, un grand sourire dessiné sur ses lèvres. Zihark l'écoutait, attentif, tout en dégustant son repas et en récupérant. Le groupe semblait si soudé ; tous s'entendaient à merveille, excepté bien sûr Joshua chez qui la sympathie semblait être un concept étranger. Je les voyais parler ensemble, je les voyais rire ensemble, je les voyais se soigner mutuellement … Plus les minutes s'égrenaient, plus je me sentais étrangère à leur petit groupe. Je n'attendis pas longtemps avant de monter dans ma chambre me coucher. ∞ La nuit était tombée rapidement sur la petite auberge reculée. Assise sur le rebord de la fenêtre grande ouverte, je contemplais la lune argentée qui scintillait sagement dans un ciel d'encre, éclipsant la lueur des étoiles. A chaque fois que je la regardais, je ne pouvais m'empêcher de l'associer à un œil inquisiteur, qui surveillait le moindre de mes faits et gestes. Elle qui m'avait si durement surveillée cette fameuse nuit où j'avais tout perdu ; qui, cachée dans le ciel d'azur, m'avait aperçue tuer à nouveau, et à plusieurs reprises. Comme si elle me disait :
« Tu as recommencé … »
Je poussai un long soupir ; reposant mes pieds sur le plan craquant et grinçant sous mes pieds, je fermai la fenêtre, tout en grelottant. Mais, dans cette pièce totalement fermée, j'étouffais ; je sentais l'air peser lourdement sur mes épaules. Vide d'énergie, je ressentis pourtant un désir grandissant de sortir, d'échapper à cette atmosphère pesante, à ce silence inquisiteur qui m'assourdissait. J'attrapai alors vivement ma veste, et courus silencieusement à l'extérieur, à la recherche d'air libre et de liberté. Mes pas faisaient rouler les graviers, et je me précipitai vers une clôture que j'aperçus à proximité. Je n'avais pas couru beaucoup, et pourtant j'haletais déjà. Mes poumons inspiraient goulument l'air pur qui m'entourait, me débarrassant de la sensation désagréable que j'allais imploser d'un moment à un autre.
*Je l'ai fait par pure nécessité … Pour la survie des membres de ce groupe …*
Plusieurs fois, je me le répétai, jusqu'à m'en convaincre totalement. Mais après tout, c'était vrai. J'avais recommencé pour sauver la vie d'Elyncia, de Jarod, de Léane, de Zihark et du second militaire dont je connaissais enfin le nom : Joshua. Et tout le monde le faisait, alors où était le mal ? Soudain, mes oreilles perçurent un fracas d'ailes. Je levai les yeux au ciel, et aperçus un oiseau virevolter au-dessus de ma tête.
« L'épervier de Zihark … »
Le fameux épervier auquel il tenait tant, et j'avais failli embrocher d'une flèche. Il était arrivé au bon moment pour sauver sa vie, et m'empêcher de commettre une énorme erreur. S'il ne m'avait retiré ma flèche, je l'aurai étêté et il aurait fini dans mon assiette. Quelle ironie du sort cela aurait été … Je le vis décrire plusieurs cercles avant de se poser à l'autre extrémité de la clôture. Par prudence, il m'évitait encore. Je le concevais tout à fait et ne m'en offusquai pas ; après tout, j'avais failli lui ôter la vie impitoyablement.
*Que pourrais-je faire pour qu'il me fasse confiance …*
Soudain, je me rappelai qu'il me restait quelques morceaux de viande crue dans mon sac. J'allai alors rapidement les chercher, dévalant les escaliers quatre à quatre en essayant de minimiser le bruit que mes bottes produisaient, fouillant rapidement les diverses poches de ma gibecière et revenant vivement vers l'oiseau au plumage beige tacheté de gris. L'épervier n'avait pas bougé d'une plume, et me regardait de ses grands yeux mordorés, l'air encore méfiant mais pourtant curieux. Je sortis quelques morceaux de viande du petit sac, les posai vers le milieu de la barrière et reculai. Il ne me faisait pas encore confiance, autant ne pas le brusquer. Curieusement, il s'approcha en sautillant, et tout en me gardant à l'œil, en happa quelques uns avant de reculer un peu par prudence. Voyant que je ne bougeais pas, il revint et finit de gober les morceaux posés sur la rambarde de bois. Lorsqu'il eut fini, je piochai à nouveau des morceaux et les tendis à l'épervier, espérant qu'il ne fuirait pas à tire d'aile. Contre toute attente, il s'approcha avec méfiance, et picora dans ma main. Amusée par le picotement du bec et heureuse que l'oiseau ne m'en garde rancune, je souris d'un sourire que je n'avais revu depuis bien longtemps.
Mais soudain, j'entends le gravier crisser derrière moi et me retourne vivement : Zihark était là, debout devant moi, emmitouflé dans une écharpe de laine épaisse.
*Que fait-il encore debout à cette heure-ci ?...*
Prise de court, je ne savais que lui dire. Il resta cependant muet lui aussi, et s'avança doucement vers moi ; il flatta les plumes de son oiseau, et s'accouda à la barrière de bois où je me trouvais. Je le vis prendre une grande inspiration ; j'imaginai que lui non plus ne pouvait respirer dans les chambres cloîtrées de l'auberge. Ses cheveux grisonnants prenaient des reflets argentés sous les rayons lunaires, et ses prunelles brunes luisaient dans la nuit. Je m'approchai alors de Zihark, et m'accoudai également à la barrière juste à côté de lui. En temps normal j'aurais fui par faiblesse ; c'est pourquoi je fus étonnée par cette audace que je ne me connaissais pas. Silencieusement, nous contemplions le paysage qui s'offrait à nous ; je lui découvrais désormais des détails que je n'avais remarqué quelques minutes auparavant, une maisonnette esseulée sur une colline lointaine, un poisson qui trouait l'eau du lac d'un autre côté, des fourrés bruissant sous les mouvements d'une musaraigne. Soudain, j'entendis à côté de moi :
« Quand je pense que si tu n’avais pas essayé de tuer Storm, je ne serais pas forcément venu vers toi... et si je n’avais pas commis cette erreur, je n’aurai pas été mis sous la surveillance de Léane. Dans ce cas, j’aurais peut-être continué à penser que je ne valais pas grand-chose en tant qu’homme, malgré tout ce que j’ai pu faire pour en devenir un. Mais j’ai sauvé une vie et tu as contribué à sauver celle d’Elyncia. »
Surprise, je me tournai vers lui. Ces quelques mots me prirent de court ; jamais encore on ne m'avait remerciée d'une telle manière. D'ordinaire, je ne faisais rien de spécial pour les gens, et on ne faisait pas attention à moi.
« Merci, Faelin, d'être entrée dans ma vie. Je ne connais rien de toi mais, comme pour tous les gens de ce groupe – mis à part Joshua, bien sûr – j’ai le sentiment que ta vie sera bientôt aussi importante pour moi que celle mes parents ou amis les plus proches. »
Il conclut ses remerciements par un sourire éclatant, qui m'acheva.
« Je … Je … »
Bégayante, je ne savais que dire devant une telle sincérité. Prise au dépourvu, je ne pouvais faire mieux que balbutier quelques syllabes incompréhensibles. J'inspirai alors profondément, essayant de me débarrasser de cette gêne qui m'empêchait inéluctablement d'articuler une phrase à intelligible voix. Puis, comme mue par une soudaine reprise de confiance en moi, je finis par murmurer :
« Merci … Merci de m'avoir fait vous rencontrer … »
Sur ces quelques mots plus que succins, je sentis l'écarlate attaquer mes joues, trahissant la joie que j'ai d'entendre ces mots. Je ne devrais pas, et pourtant … Ils étaient tellement sincères qu'ils me réchauffaient le cœur d'une chaleureuse douceur. Alors, un flocon vint chatouiller mon épaule nue ; les premiers flocons de neige commençaient à tomber en ce début hivernal. Frissonnante, je me frictionnai les épaules dans l'espoir d'en retirer quelque chaleur ; en vain. Les jambes tremblantes, je remontai vivement dans ma chambre, et m'ensevelis sous mes draps. Je n'aurais sûrement pas dû laisser Zihark seul, mais je n'avais pu m'en empêcher ; mon embarras avait repris le dessus.
[Désengagée - Voilà, enfin posté ! J'espère que ça vous plaira à tous les deux ^^] |
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Elyncia
Nombre de messages : 1055 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 33 ans Cité : Erathia Métier : Gladiateur Feuille de personnageCompétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, AmbidextrieCompétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues JinmenRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] Dim 16 Oct - 10:42 | |
| Léane blessée, il n'avait d'autre choix que de rentrer au village pour lui octroyer de loin soin. Joshua avait utilisé ses dernières forces à creuser la tombe d'Amanda et il lui faudrait se reposer deux trois jours avant de pouvoir reprendre la route. Aoitsuki était calme, comme lorsqu'ils étaient arrivée la veille, les habitants étant loin de savoir ce qu'il s'était passé un peu plus loin. D'après ce que Jarod lui avait raconté sur le chemin du retour, cela n'allait pas durer. La découverte du charnier dans la maison allait avoir l'effet d'une bombe traumatisant la plupart des bonnes gens qui vivaient ici. Elyncia elle même était impressionnée par cette barbarie gratuite de la part des membres de Sombre Présage. Jusqu'à maintenant elle ne les voyait que comme des bandits, mais depuis le combat avec Amanda, elle comprenait que les choses étaient bien différentes de ce qu'elle avait imaginé. D'un autre côté, elle aurait dû s'y attendre, sachant de quoi Kaïlla avait été capable lors de sa désertion. Peut-être que le fait d'avoir été mis en face du fait accompli avait fini de lui ouvrir les yeux sur cette triste réalité : ces hommes étaient dangereux et sans pitié. Le meurtre ne les dérangeait pas plus que ça et si cela avait été le cas, ils étaient dans le cas d'Amanda qui s'était réfugié dans le déni. Sa mort l'avait sans doute libéré de tout le poids de sa conscience. Elyncia espérait que cette femme avait retrouvé la paix à laquelle elle aspirait.
Le reste de la soirée se déroula dans la bonne ambiance malgré la moue de Joshua. Elyncia se dit qu'il n'était pas prêt de changer et qu'il resterait surement longtemps quelqu'un de véritablement antipathique. Heureusement pour elle, Zihark et Jarod semblaient véritablement s'amuser. Léane, elle, était dans sa chambre, en train de se reposer. Jarod avait fait ce qu'il avait pu pour lui administrer des soins dans les limites de sa compétence dans le domaine. Mais il avait assuré à Elyncia que ses bandages avaient été fait avec le plus grand soin et qu'elle n'avait pas à se faire de soucis, avec les avances habituelles. Heureusement que leur place n'eut pas été inversé car si Jarod avait été lieutenant à sa place, il aurait sans doute profité de son autorité pour obtenir certaines faveurs qu'elle ne voulait en aucun cas lui céder. Mais elle s'était habitué a cet imbécile et son enquiquinante manie de vouloir être plus qu'un simple ami pour elle. Il faudrait vraiment qu'un jour elle lui présente Gabrielle histoire qu'il comprenne qu'elle n'était pas une passade pour elle. D'ailleurs Elyncia ne comprenait pas pourquoi ce n'était pas déjà le cas vu que ça faisait pès de 4 ans qu'elles étaient ensemble. En y repensant, la jeune femme avait le coeur qui battait plus que jamais. Gabrielle était son premier véritable amour et à l'heure d'aujourd'hui, elle s'était contenté de vivre au jour le jour avec elle, même si elles s'étaient installées dans leur propre foyer. Mais en ce moment même, la jeune femme commença à penser à ce que serait leur avenir. Et c'est là qu'elle se rendit compte qu'elle voulait vivre sa vie aux côtés de la demi-elfe. Elle avait enfin mis un sens sur le mot "aimer". Elle lui manquait et c'était sans doute la raison pour laquelle son enthousiasme perdit un peu de sa superbe, alors qu'elle avait été rayonnante toutes la soirée, s'amusant avec les autres. Pour ne pas plomber l'ambiance, elle décida alors de s'éclipser et de rejoindre son lit. Elle s'excusa avant de s'absenter et monta les escalier jusqu'à la chambre qu'elle partagerait avec la jeune assassin pour des raisons pratiques.- Ah... c'est vous lieutenant.
- Je vous ai fait peur ?
- Non... je me demandais juste qui venait me rendre visite alors que vous étiez en train de fêter notre première victoire... je crois que... j'aurais aimé vouloir descendre avec vous tous, même si j'ai été inutile au moment décisif.
- Je ne vous en veux pas Léane...Elyncia remarquait que l'assassin avait quelque peu changé depuis leur petite entrevue du matin. C'était comme si elle avait l'air plus sincère, plus heureuse de faire partie de ce groupe, alors qu'au matin même, elle semblait ne pas en faire véritablement partie si ce n'était que physiquement.- Il s'est passé quelque chose lorsque je vous ai envoyé avec Zihark ?
- Les autres vous ont fait un topo lieutenant, non ?
- Je ne voulais pas parler de ça.
- Ah ?Elle semblait surprise de voir qu'elle aussi percevait ce changement chez elle. Pourtant Léane sentait que la lancière ne lui accordait encore aucune sympathie. Elle était juste là en tant qu'officier, histoire de veiller sur ses blessés... entre autre elle. Et c'était bien le cas. La seule chose qui amenait Elyncia à parler à l'assassin, c'était connaitre son état pour savoir s'ils pourraient bientôt reprendre la route jusqu'à Koubaï. D'après Jarod, Léane ne serait pas en état avant deux jours, ce qui les coinçaient ici un petit moment. Demain, elle demanderait à Zihark de lui prêter Storm pour qu'il aille faire son rapport à Cydonia. L'oiseau aurait surement le temps de revenir avant qu'ils ne se remettent en route. En attendant, Léane s'était faite bien mystérieuse et n'avait rien répondu à la question de la lancière qui préféra laisser tomber pour aujourd'hui, disant :- J'espère que ça ne vous dérange pas que nous partagions la même chambre Léane ?
- Non lieutenant... aucune présence ne m'est insupportable contrairement à vous. Je sais bien ce que vous pensez de moi lieutenant... mais je m'en fiche. Ca a toujours été comme ça. Personne ne veut de la présence d'une personne qui en a tué des dizaines et des dizaines d'autres. Mais vous ne valez pas mieux Elyncia. Vous avez autant de sang sur vos mains que j'en ai sur les miennes. C'est juste que vous vous cachez derrière la justice pour oublier le péché d'avoir tué un homme.La lancière voulu répliqué mais ses mots restèrent coincés dans sa gorge nouée par la colère. Léane se retourna dans son lit. Elle ne montrait aucune fierté ni aucune gloire à avoir lancé de tels propos à la figure d'Elyncia qui retirait ses vêtement avec une pointe d'agacement. Pourquoi n'arrivait-elle pas à trouver de réponse à ce que venait de dire Léane ? Pourquoi s'inclinait-elle sans opposer sa force de conviction ? C'était sans doute qu'elle avait peur que sa réponse ne soit pas suffisante et qu'elle ne voit plus qu'en elle un monstre comme les autres : une meurtrière. L'officier se glissa dans son lit en silence, se tournant sur le côté pour faire face au mur. Elle n'avait pas le courage d'affronter celui de Léane.***** Elle ne savait pas où elle était au réveil. En fait elle ne savait plus grand chose. Tout était floue dans sa tête. Elle essayait de se rappeler ce qu'il s'était passé mais son crâne lui faisait tellement mal qu'elle arrêta presque aussitôt, tout comme elle se résigna à rester allonger quand une douleur insupportable lui brula le ventre. C'est comme ça qu'elle se rendit compte qu'elle était couverte de bandages. Elle n'avait pas la moindre idée de comment elle s'était fait ça. Elle ne se souvenait que du visage d'une jeune femme au regard noir et au cheveux châtains. Mais tout cela lui semblait si lointain que ça aurait juste pu être un rêve... ou un cauchemar ; elle ne savait plus trop. Elle regarda autour d'elle pour voir si les lieux lui rappelaient quelque choses. Mais rien. Elle était dans une maisonnette de bois. Par la fenêtre à côté de son lit, elle pouvait voir que le ciel était blanc mais que les rayons du soleil parvenait à traverser cet étrange halo. Elle comprit alors que quelques temps auparavant, la neige avait recouvert le sol de son manteau blanc indémodable, sensé réjouir le coeur des enfants. Mais cette pensée ne lui fit aucun bien et le siens resta froid. Soudain, la porte s'ouvrit, laissant apparaitre dans l'encadrement un jeune homme. Il devait avoir un peu plus de vingt-ans. Quand il croisa son regard, il lui sourit alors, s'approchant d'elle après avoir enlevé ses bottes pour les mettre sous le porche et avoir refermé la porte ensuite.- Je suis content de vous voir réveillée. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi tôt vu l'état dans lequel je vous ait trouvé. Vous étiez à l'article de la mort.
- Pardon mais... je... que c'est-il passé ?Le jeune homme semblait décontenancé mais il continua à sourire timidement. Elle posa sa main sur son front, avant de dire :- A vrai dire je pensais que vous pourriez me le dire. Quand je vous ai retrouvé, vous aviez l'avant bras transpercé, un couteau était enfoncé dans votre ventre, un sabre dans votre épaule et une large entaille sur la cuisse. Vous avez perdu beaucoup de sang. Les dieux ont surement entendu vos prières quand vous agonisiez parce que quand je vous ai trouvée, votre sang était vraiment épais, ce qui a surement empêché à l'hémorragie de de finir le travail. Vous avez encore un peu de fièvre...
- Vous... vous voulez dire que... quelqu'un a voulu me tuer ?
- J'imagine. Quand je vous ai récupérée j'ai eu peur de me mettre dans une sale histoire. Mais Zéphyr n'aurait jamais voulu que j'abandonne une de mes compatriotes à une mort certaine.
- Vous êtes donc cydien...
- Je vois que vous vous souvenez au moins de ça. C'est rassurant.
- Pas vraiment...Le jeune homme semblait déçu de voir qu'il n'arrivait pas à remonter le moral de la jeune femme. Quant il l'avait retrouvé dans la forêt à moitié morte, il l'avait trouvé d'une beauté fragile et un tas de pensés les plus différentes les unes des autres lui sont passées par la tête. Il avait d'abord été pris de panique, puis d'un courage incroyable pour ne pas fuir. Puis il avait eu peur qu'elle ne s'en sorte pas, qu'elle meurt. Cette simple pensée de voir sa vie s'éteindre lui avait été insupportable pour il ne savait quelle raison. Il l'avait alors portée sur son dos jusqu'à chez lui et l'avait soignée.- Pardonnez-moi... c'était stupide. Je... je vois bien que vous êtes bouleversée par tout ça. Je suis vraiment idiot.Une drôle d'impression envahit alors la poitrine de la jeune femme et elle en fut surprise, comme si une part d'elle-même aurait voulu rejeter tout ça au loin. Cette part d'elle lui murmurait de s'enfuir car elle n'était pas à sa place ici. Mais elle ne voulait pas écouté cette autre qui la poussait dans une direction qu'elle avait peur de prendre car elle avait l'impression que si elle le faisait, quelque chose de terrible allait se passer. Elle posa alors sa main sur celle de l'homme et lui sourit tendrement tandis qu'il contemplait son sourire en rougissant. Elle se mit alors à rire, un rire d'adolescente et elle avait l'impression qu'elle n'avait pas rit depuis une éternité. C'est comme si toute sa vie passé s'était déroulée dans les ténèbres et qu'elle voyait à nouveau la lumière.- Vous n'êtes pas idiots. Ca doit être à cause de ce qu'il m'est arrivé. Et vous vous êtes occupé de moi alors que vous n'aviez aucune obligation à le faire. Rien que cela... ça... ça me touche ?Elle était surprise de dire une telle chose ? Pourquoi donc tant d'hésitation comme si ces mots ne lui étaient pas familiers ? Etait-ce le cas ? Qui était-elle vraiment avant de se retrouver ici, de ne plus être personne tout en se sentant devenir quelqu'un qu'elle pensait ne jamais pouvoir être ?- Je m'appelle Ilias. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me le dire. Il faut que vous vous reposiez.. euh...L'espace d'un instant, elle eut l'impression qu'il cherchait son nom mais elle se rendit compte que c'était une façon de lui demander. Elle essaya alors de chercher elle-même dans sa mémoire brisée et c'est avec difficulté qu'elle parvint à ressortir un nom. Elle s'appelait...- Lina... je m'appelle Lina.[Désengagé] |
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| Sujet: Re: [154 - DH] Jusqu'au bout du monde - Sombre Présage (QA Elyncia + Zihark)[fini] | |
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