Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [152][F-H] L'attente. [Elly][FINI] | |
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Sfriedwick
Nombre de messages : 20 Race et âge : Astorg - 50 ans Cité : Erathia/La Troupe Métier : Saltimbanque - Clown Feuille de personnageCompétences: Représentation - Soin - Esprit (>Télépathie & Empathie)Compétences bonus: Réputation : (3/10) | |
| Sujet: [152][F-H] L'attente. [Elly][FINI] Mar 11 Oct - 2:27 | |
| Une nouvelle Lune se levait sur Tamawa en ce soir d'hiver sombre et froid de l'année 152. Personne ne traînait plus dans les ruelles, chassé par l'obscurité et le vent mordant qui pénétrait insidieusement les tissus. Aux fenêtres des chaumières, une lumière tamisée et chaude paraissait: les familles étaient réunies devant l'âtre et dînaient ensemble, heureuses, insouciantes. Ici, à L'Auberge de l'Or Bleu, on donnait un spectacle. Des artistes faisaient rire les habitués de leurs musiques et de leurs chants festifs, arrosés de bière et de gigot. Partout on dansait, on riait à gorge déployée; c'était un carnaval de couleurs et de joie qui resplendissait.
Cependant cette bonne humeur n'atteignait pas tout le monde: en montant les étages, au plus haut de l'Auberge de l'Or Bleu, quand les deux pans mansardés du toit venaient se rejoindre, derrière la petite porte sombre dissimulée dans l'ombre, se trouvait Sfriedwick. Sfriedwick le saltimbanque, enroulé dans des draps un peu sales, dans cette petite pièce sans lumière ni chauffage, était seul, et il pleurait. Mais qu'était-il arrivé? Où était passé le clown charmant, aimable et enjoué que les patrons de l'auberge avaient appris à connaître? Comment cette petite pièce, qui était si proprette -presque agréable-, avait-elle pu devenir ce cagibi poussiéreux et bordélique, où les morceaux de pain sec étaient maîtres? Les pleurs de clown déchiraient le silence qui régnait alentours. Les éclats de la fête n'arrivaient pas si hauts, et on aurait pu croire que les réjouissances avaient lieu ailleurs dans la rue. De toute manière pour Sfriedwick aucune importance: il était seul, et il pleurait. Son maquillage n'avait pas été retouché depuis longtemps et on voyait sa vieille peau flétrie, un peu grise. Ses yeux bleus étaient embués de larmes opaques qui coulaient de parts et d'autres de son visage, en drainant avec elles le blanc cassé qui collait encore à ses joues. Sa vieille voix s'écaillait contre les murs, qui lui renvoyaient sans pitié le son de ses sanglots, avec un plaisir pervers. Aucune bougie n'éclairait la scène, qui n'en paraissait que plus pitoyable.
Et puis là, les sanglots du clown s'interrompent et laissent place à tout autre chose: une toux. Une toux grasse et profonde, de celle qui vous prend et ne vous lâche plus pendant longtemps si vous ne faîtes rien. Sfriedwick, tout reniflant, s'agite dans les draps, se remue en tâtonnant d'une main frêle et osseuse à l'aveuglette. Il saisit un torchon dont la couleur est indéfinissable, d'un marron passé, et se cache sous les couvertures. On l'entend qui expectore intensément. Une minute, deux minutes, les sabliers se versent et se déversent tandis que le clown tente d'apaiser son mal. Enfin, il semble se calmer, sa main jette le torchon en-dehors du lit, et celui-ci vient se poser sur le sol: de grosses taches rouges le parsèment. Puis il prend une cruche d'eau sur la table de chevet, la porte à sa bouche, et s'abreuve. Cela semble lui faire du bien, déjà il se recouche: il est faible.
Les yeux rivés sur le plafond miteux, Sfriedwick réfléchit. Il se remémore le déroulement de ces derniers mois, depuis La Baraille des Rois. Il y avait eu Elly, qu'il avait soignée. De longues heures d'attente, de peine, de soins. Sfriedwick avait donné le meilleur de lui-même à la jeune femme qu'il avait prise sous son aile. Ensuite, le réveil de la panthère. Terriblement stressante, il avait fallu, pendant cette période, mettre Belly au courant de tout, de sa blessure, de sa cicatrice, de son état de santé inquiétant... Sfriedwick, après avoir tout donné à la saltimbanque, avait dû affronter les foudres de cette dernière, si peu habituée à ce qu'on s'occupe d'elle. Durant ces quelques mois, Sfriedwick et la panthère avaient entretenus des relations conflictuelles. La jeune femme ne tenait pas en place, voulait s'entraîner, voulait sortir, rejoindre Jillian; tandis que le clown lui préconisait du repos, de la boustifaille, des activités cérébrales. L'accroc était inévitable: Sfriedwick s'était lié d'amitié avec une personne inconsciente, qui, en se réveillant, n'avait aucune conscience des sacrifices qu'on avait fait pour elle. Un jour, hélas! ce qui devait arriver arriva: Elly avait repris du poil de la bête et, pour une broutille, avait claqué la porte de l'Auberge de l'Or Bleu, en laissant le clown triste, et seul. C'était à la fin de l'Eté 152, depuis 4 mois.
En quatre mois, l'état de santé du clown avait chuté vertigineusement. Petit à petit, il eut un mal croissant à respirer, ses quintes de toux se faisaient plus régulières et plus violentes. Il devait faire des pauses à chaque paliers pour rejoindre le rez-de-chaussée. Malgré cela, Sfriedwick avait nié l'évidence deux mois durant. Il continuait d'arpenter les rues de Tamawa, sans réel but puisque sa raison de vivre l'avait abandonné. Il était bien incapable de rejoindre La Troupe, et Sfriedwick ne voulait pas importuner Jillian en lui dévoilant sa maladie. Il était trop fier pour cela, et préférait souffrir seul que de faire mal aux autres. Chaque jour la douleur gagnait du terrain: elle l'empoignait au coeur, aux poumons, à la tête... C'était de plus en plus difficile. Suzie, la jeune et gentille apothicaire chez qui le saltimbanque se fournissait les médicaments d'Elly Sora, s'était prise d'amitié pour le vieux bonhomme. Elle s'inquiétait de son état de santé, et lui avait fourni les poudres et breuvages qu'il fallait pour apaiser les maux du saltimbanque. Tous les soirs cependant, elle priait pour lui, pour qu'il souffrît moins intensément, et moins longtemps..car Suzie le savait tandis que le visage tourné vers les cieux les larmes roulaient sur sa peau blanche: son ami le clown ne guérirait pas. Et depuis l'automne, cela allait de mal en pis. Sfriedwick ne quittait plus son antre que pour faire sa toilette, qui lui prenait un temps fou d'ailleurs. Il ne faisait plus de rangement dans sa chambre, dans laquelle les torchons, mixtures et autres cochonneries usagées traînaient. Suzie avait réussi à convaincre le saltimbanque de sa bonne volonté: tous les jours, elle déposait devant sa porte les médicaments que son ami devait prendre, ainsi qu'une miche de pain et une cruche d'eau fraîche. Malgré toutes ses suppliques, Sfriedwick lui avait refusé le droit d'entrer dans la pièce, et de constater la déchéance dans laquelle il vivait. Et Elly... Elly qui était partie. Quel déchirement! Dire qu'il ne lui en voulait même pas! Comment en vouloir à cette jeune femme flamboyante, qui ne s'était jamais arrêtée pour les autres? Sans rancune, Sfriedwick s'éteignait à petit feu, dans cette petite chambre de l'Auberge de l'Or Bleu. Et, de ses amis saltimbanques, personne ne le savait.
Dernière édition par Sfriedwick le Sam 29 Oct - 5:12, édité 1 fois |
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Elly
Nombre de messages : 281 Âge : 33 Race et âge : Nùa - 32 ans Cité : Erathia/La Troupe Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin Feuille de personnageCompétences: Transformation animale en panthère ; Acrobatie ; TortureCompétences bonus: Discrétion ; Survie ; Dévouement (voir Profil)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-H] L'attente. [Elly][FINI] Lun 17 Oct - 14:51 | |
| Personne ne le savait..encore. Car Elly Sora avançait vers son destin. Sur les chemins de campagne, enroulée dans un épais châle indigo, la jeune femme marchait à allure normale, sans monture ni guide, faisant fi des dangers qui habitent les chemins; ses cheveux noirs liés en une queue haute fouettaient sa nuque quand une bourrasque froide venait se briser contre elle. La Nùa humait l'air froid et vivifiant, qui lui emplissait les poumons d'une fraîcheur glacée et purgeait coeur et corps de leurs déchets. L'hiver était bien installé, et quel changement cela faisait-il par rapport aux déserts de Ptot Tàh dont elle revenait. La dernière fois qu'elle avait emprunté ce chemin, c'était il y a quatre mois, dans l'autre sens : elle quittait Tamawa, le pas vif et l'âme en colère. Aujourd'hui elle revenait apaisée, sereine et repentante... Une Elly que l'on ne connaissait pas encore. Une Elly plus réfléchie, et peut-être plus humaine aussi. Le Soleil écrasant des régions désertiques avait dû faire fondre un peu son cœur de glace, et, par quelque opération mystique, elle s'était aperçue qu'il fallait qu'elle retrouvât Sfriedwick, et qu'elle implorât son pardon et lui étalât son remords. Remords qui ne la quittait plus, logé quelque part dans son esprit.
Chaque pas que la saltimbanque faisait vers Tamawa, vers L'Auberge de l'Or Bleu, vers Sfriedwick, l'emplissait progressivement d'une appréhension dont elle n'avait pas l'habitude. Elle d'ordinaire si calculatrice, si sûre d'elle, c'était la première fois qu'elle sentait son estomac lourd et sa respiration pesante. Comme elle avait eu tord! Elle s'en était rendu compte... trop tard sans doute.
Quand elle s'était réveillée, Elly Sora était étique. La peau sur les os, l'estomac rétréci, le muscle fondu, elle ressemblait presque à un cadavre; ses yeux noisette s'était emplis d'une brume. Le Printemps avait été rude. La souffrance n'avait pas disparue mais le corps et l'esprit de la dame reprenaient doucement leurs droits. Elly voulait rejoindre La Troupe, se lever et arpenter les routes comme elle l'avait toujours fait, mais il y avait le Clown qui la dorlotait toujours. Si la panthère, par respect, s’était souvent retenue de râler, les différends avaient fini par éclater : à la Fin Eté 152, les éclats de voix se firent entendre au dernier étage de L’Auberge de l’Or Bleu. Ce matin-là, quand le gérant vit la jeune femme descendre des étages de son établissement, un frisson lui étreignit le cœur. L’aura angoissante qu’elle dégageait serrait l’estomac et faisait baisser les yeux. Sans un mot, elle avait poussé la porte et ne l’avait jamais refranchie. Pendant les jours qui suivirent, on ne vit pas Sfriedwick du tout. Elly, elle, butée et en colère, avait filé vers le Sud. Elle ne voulait pas se présenter à Jillian dans l’état de faiblesse où elle se trouvait, et avait décidé de filer dans le désert où elle avait vécu une bonne partie de sa vie. Là-bas, elle s’était astreint à un rude entraînement : ses journées se succédaient sans qu’elle s’en rendît compte, passées à chasser, à combattre, à sauter, à transpirer, et à réfléchir. Son emportement s’estompait à mesure qu’elle se remettait. Et au début de l’Hiver 152, Elly Sora avait retrouvé son tonus d’antan. Avec quelques kilos de plus, les muscles saillants, les joues pleines et le cheveu éclatant, la jeune femme n’arrêtait pas de songer à Sfriedwick en ressassant cette question : pourquoi ?
Pourquoi ce bonhomme avait tant donné pour elle ? Pourquoi avait-il tenu à la soigner, quitte à sacrifier son temps et son énergie pour une femme qu’il ne faisait que croiser. Ils n’avaient jamais bu ensemble, et même jamais eu de réelle discussion alors, quand Elly s’endormait en regardant le ciel constellé du désert, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce que faisait son garde-malade à l’heure qu’il était. C’est qu’il n’était plus tout jeune, Sfriedwick. Elly l’avait vu qui montait difficilement les escaliers, elle l’avait entendu tousser dans son sommeil, manger de moins en moins ; elle avait vu que ses mains tremblaient, et que son œil ternissait. Et, sans même s’en rendre compte, Elly Sora l’assassin s’inquiétait. Maintenant, c’est elle qu’elle remettait en question. Comment avait-elle pu être aussi égoïste ? Ne s’était-elle pas rendu compte de tous les sacrifices que le saltimbanque avait faits pour elle ? Ne s’était-elle pas aperçue des efforts qu’il avait dû fournir ? Etait-ce de sa faute s’il était aussi épuisé ? Et s’il mourait ? Ce qui, au départ, n’était qu’un simple questionnement devint vite une obsession. Bientôt Elly ne pouvait s’empêcher de penser au vieil homme, à ses blagues idiotes et à toutes ces attentions qu’il avait envers elle. Même son insistance pour qu’elle avalât les mixtures souvent ignobles qu’il lui présentait lui semblaient gentille. Et, quand elle y pensait, elle revoyait ses deux yeux bleus qui pétillaient quand elle se releva la première fois, quand elle sortit faire un tour en ville, quand elle mangea avec appétit. Sfriedwick avait tout donné pour Elly… Et Elly n’avait rien donné à Sfriedwick. A la Fin Hiver donc, après une brève escale pour se procurer quelques vivres, Elly Sora avait entamé le chemin du retour, vers Tamawa. Elle s’attendait à retrouver son garde-malade à l’auberge, avec Suzie en train de roucouler. Elle le savait, il ne serait pas retourné devant Jillian sans elle, car il lui avait promis de la retaper. Aussi, après avoir longuement hésité, elle se dit qu’il fallait qu’elle s’excusât, qu’elle se repentît et qu’elle rejoignît La Troupe, et Jillian, le plus vite possible.
Et enfin les portes de Tamawa lui apparaissaient. Joie, appréhension, impatience, une boule était tombée dans l’estomac de la damoiselle. Quand elle passa les portes de la ville, la saltimbanque ne tenait plus. Elle accéléra le pas vers L’Auberge de l’Or Bleu, et ne s’arrêta que lorsqu’elle fut devant la façade. Ahanant, elle regarda la porte qu’elle connaissait bien, puis elle leva le regard vers les étages, le plus possible. En faisant quelques pas en arrière, on pouvait voir la petite ouverture dans le toit : c’était sa chambre. Sfriedwick était là, c’est sûr. Après une expiration profonde, Elly poussa la porte d’entrée. La cloche tinta, et Elly se retrouva face-à-face avec une figure qu’elle ne pouvait que reconnaître : celle de Suzie. Suzie, la jeune apothicaire… Sfriedwick les avait présentait très tôt après qu’Elly se fût rétablie. C’est ta sauveuse, Belly ! Voici Suzie, qui prépare toutes les poudres dont tu as besoin pour te rétablir. Une bonne petite, tu lui dois énormément, avait alors dit le Clown. Elly Sora avait tout de suite vu l’évidence : l’amour. La jeune fille, rousse et d’à peine vingt printemps, débordait d’amour pour le vieux Sfriedwick, qui semblait ne pas s’apercevoir du rayonnement du regard de la petite. Que lui trouvait-elle donc ? Ce qu’Elly avait vu également, c’est l’éclair de jalousie qui avait traversé le regard de la petite quand elle serra la main d’Elly.
Dans l’entrée de L’Auberge de l’Or Bleu, quand le yeux bleus de Suzie heurtèrent ceux noisette d’Elly, il y eut un changement dans l’atmosphère. L’apothicaire s’était amaigrie, des cernes cerclaient son regard et son teint avait pâli. Elle allait ouvrir la bouche, puis se retint. Ses yeux se remplirent de larmes, un mépris infini s’afficha sur ses traits. Elle tenait à la main un panier vide qu’elle serra contre elle de toute ses forces, puis passa devant Elly le regard baissé et sortit dans le froid extérieur. Qu’avait-elle ? Un mauvais pressentiment s’immisça dans le cœur de la panthère. Elle passa devant l’aubergiste sans lui adresser un mot, et monta quatre à quatre les escaliers qui menaient au dernier étage. Chaque palier l’angoissait un peu plus, et déjà elle se trouvait dans le toit. Le couloir n’avait pas changé : toujours la même odeur de renfermé, ces craquements du bois, cette obscurité, et, au bout, cette petit porte. Elly Sora avait du mal à respirer : quelle étrange sensation que l’inquiétude. Elle avait mal au ventre, et n’arrivait pas à se décider d’avancer. Il n’y avait aucun bruit qui provenait du cagibi... Pour se rassurer, la panthère se dit qu’il n’y avait rien, que Sfriedwick était derrière, heureux sur sa chaise à bascule, en train de sculpter. Suzie avait eu une réaction normale devant celle qu’elle considérait comme sa rivale. Elly essayait de se persuader, mais le mauvais pressentiment croissait dans le silence. Il fallait avancer. Un pas. Deux pas. Trois pas. Quatre pas. Plus qu’un. Elly était devant l’entrée. Il fallait qu’elle ouvre la porte maintenant. La panthère tend une main tremblante, son pouls s’accélère…Elle enclenche le loquet, pousse la porte et franchit le seuil.
Elly ne savait pas à quoi s’attendre, mais elle peinait à croire ce qu’elle voyait. La pièce qu’elle connaissait, lumineuse et blanche, petite mais proprette, était désormais plongée dans un clair-obscur malsain ; à l’odeur fleurie s’était substituée celle de moisissure et de renfermé. Sous un amas de couvertures : Sfriedwick, ou du moins, c’est ce qu’Elly conclut tout naturellement.Sfriedwick ? La voix de la saltimbanque tremblait dans le silence. Les draps frémirent, mais personne ne répondit. Sfriedwick, c’est moi… Elly. Je suis revenue, excuse-moi.[/color] L’assassin, en constatant l’obstination du Clown, s’approcha du lit. Elle constata que les pelures de fruits et les morceaux de pain parsemaient le sol. Elle avait du mal à respirer, l’incompréhension la plus total régnait dans l’esprit de la Nùa. Elle s’assit au côté du Cloxn toujours dissimulé, posa une main sur le drap, et répéta :Excuse-moi Sfriedwick. Excuse-moi pour tout. Je te dois… tellement. Sans toi je ne serais pas là aujourd’hui et j’ai été idiote de me comporter ainsi avec toi. Je sais comme tu tiens à moi, je sais tous les sacrifices que tu as faits pour moi, je sais à quel point j’ai été idiote de ne pas m’en rendre compte. Je ne sais pas si tu pourras me pardonner, mais laisse-moi t’aider, laisse-moi te ramener auprès de nos amis. Je te suis redevable… Parle-moi Sfriedwick, s’il te plaît, dis-moi quelque chose.
La voix d’Elly retomba dans le silence sans qu’aucune réponse ne vienne. Elly, immobile, avait la main posée sur l’épaule de son garde-malade, et faisait de légers mouvements de va-et-vient. Alors c’était ça, le ressentiment ? Après tout, Elly avait été si mauvaise envers cet ami qu’elle méritait bien de souffrir à son tour. Les minutes s’égrainaient, et aucun des deux personnages ne bougeait. Elly se demandait même si le Clown n’était pas assoupi. Au moment où elle se penchait pour soulever délicatement les draps, ceux-ci commencèrent à se mouvoir, la respiration de Sfriedwick s’accéléra, et enfin, il sortit de son antre… Ce fut, pour Elly, un choc des plus complets. [Désengagés : Sfriedwick & Elly] |
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