Depuis les quelques années où il l’avait entrevu à peine quelques minutes, Reyan n’avait jamais oublié le propriétaire du Printemps aveugle. Celui-ci avait laissé une marque profonde dans le cœur du jeune prêtre, tant il l’avait ému par sa détresse. Pour autant, chaque fois qu’il se promenait sur l’Agora, il ne venait même pas à l’idée à Reyan d’aller le voir dans sa boutique. Pourquoi ? Allez savoir… Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Mais l’envie n’effaçait pas son habituelle timidité, ponctuée en l’occurrence par une certaine gêne vis-à-vis du fleuriste.

En ce jour, le prêtre d’Abyss avait décidé de surmonter ses appréhensions et de tenter le tout pour le tout. Il n’avait absolument aucune idée de ce qu’il dirait ou ferait pour justifier sa venue, mais il fallait qu’il le revoie. Ainsi, choisissant un moment où ses Pères ne lui avaient donné aucune tâche particulière, Reyan quitta le district religieux, comme il en avait désormais l’habitude, pour se diriger vers la place des Artistes. Vêtu de sa tunique de prêtre, il avait emporté avec lui son livre où étaient griffonnés des poèmes, quelques pensées personnelles et le début d’une chanson de geste, inspiré par la rencontre entre Reyan et le mystérieux fleuriste. Etait-ce parce qu’il était plus fatigué ou simplement un caprice du destin, toujours était-il qu’il eut cette fois beaucoup plus de mal à se repérer, et bien vite il réalisa qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où il se trouvait. Elle n’était pourtant pas si grande, cette place ! En réalité, Reyan avait sans le savoir pris un chemin détourné qui le conduisait bien sur l’Agora, mais pas du côté où il avait l’habitude d’aller. Aussi, c’est sans trop d’hésitation qu’il pénétra dans le premier magasin exhalant quelque senteur, sans s’apercevoir qu’il ne s’agissait pas du Printemps aveugle.

Toutefois, le fils d’Amazone se rendit compte de sa méprise sitôt qu’il eut fermé la porte derrière lui. Il avait beau n’être jamais rentré dans la boutique de celui qu’il cherchait à revoir, il se rappelait très bien qu’elle n’était pas aussi grande que le manoir dans lequel il se trouvait actuellement. De plus, la tenante des lieux ne ressemblait pas du tout à l’homme qu’il avait plus ou moins consolé près de la fontaine, pour la simple raison qu’elle était une femme… D’ailleurs, celle-ci était vêtue de façon assez provocante aux yeux du prêtre, qui ne put s’empêcher d’être choqué par l’indécence du décolleté qui lui agressait le regard. Reyan aurait presque été ébloui par la quantité de joyaux et de pierreries dont s’était parée cette femme qui paraissait dans la fleur de l’âge. Lui qui préférait la simplicité et surtout la sincérité des sentiments à une plastique irréprochable, il ne ressentit pas d’attrait particulier. Cependant, la fleuriste arborait un sourire bienveillant qui suffit à rassurer le Cydien. Néanmoins un peu gêné, il ne s’éloigna pas du seuil de la boutique, s’apprêtant à la quitter presque aussitôt.

« Je vous prie de m’excuser, je crois que je me suis trompé de boutique. » dit Reyan d’un ton neutre qui paraissait presque froid, alors qu’il était en fait le reflet de sa gêne. Après tout, il venait de déranger une sympathique vendeuse dans une journée de travail.

D’ailleurs, maintenant qu’il y pensait, Reyan ne se souvenait pas avoir déjà vu cette boutique sur l’Agora. Alors qu’il avait déjà sa main sur la poignée, ses yeux se perdirent parmi les multiples fleurs exposées dans la grande boutique.

« Vous êtes nouvelle ici, non ? Je viens souvent par ici, je ne me rappelle pas avoir vu votre boutique. Connaissez-vous le propriétaire du Printemps aveugle ? Je cherche à lui parler. »

Reyan ne réalisa pas qu’il était fort peu délicat de parler à une vendeuse d’un de ses concurrents directs.

[HJ: En espérant que cette réponse te convienne !]

[Oui, elle est super, mais juste un détail que je me dois de te dire : Tu as mis « qui paraissait dans la fleur de l'âge ». Danaë a certes 40 ans, mais elle en paraît une vingtaine grâce au culte d'Azaël. Donc on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment dans le fleur de l'âge.^^]

Danaë affichait mon sourire le plus joyeux possible en voyant entrer un client.

*Enfin !*

Elle le détaillait rapidement. Un homme. Génial. Pas très grand, mais plutôt athlétique. Puis, fallait dire ce qui était, plutôt pas mal. Elle avait de la chance.
Elle lissa rapidement sa robe du plat de la main (bien qu'elle soit déjà dénuée de plis), s'approcha et questionna :

Bonjour, puis-je vous aider ?

« Je vous prie de m’excuser, je crois que je me suis trompé de boutique. »

Sa réponse ébranla un peu la vendeuse, bien qu'elle e n'en laissa rien paraître.

« Vous êtes nouvelle ici, non ? Je viens souvent par ici, je ne me rappelle pas avoir vu votre boutique. Connaissez-vous le propriétaire du Printemps aveugle ? Je cherche à lui parler. »

Quelle indélicatesse ! Demander à une fleuriste où trouver un autre fleuriste ! Non pas que cela la touchât énormément de perdre un client, après tout, elle ne manquait pas vraiment d'argent. Mais perdre une potentielle proie, c'était tout autre chose. Quelque chose qu'elle n'acceptait pas.

En effet, j'ai emménagé il y a peu, cet hiver en fait. C'est la première fois que j'ouvre ma boutique. Et, vous êtes mon premier client !

Danë posa son délicat index sur sa lèvre inférieure et plissa le front, faisant mine de réfléchir. Pas question de laisser croire à l'autre que ce nom lui disait quelque chose.
Après quelques instants, elle releva la tête et afficha une mine réellement désolée.

Non, ce nom ne me dis pas grand chose, j'en suis navrée. Comme je vous l'ais dit, je viens d'emménager, et le temps de l'installation n'a pas été court, croyez-moi ! Je n'ai pu passer autant de temps que je l'aurais voulu à me promener dans l'Agora. Je ne connais pas tous les marchands pour l'instant. Mais si vous deviez trouver cet homme pour une question sur les plantes, je peux vous être utile !

Son ton respirant de sincérité fit la fierté de Danaë à cet instant. Toutes ces années à Silmarie à jouer les hypocrites lui avait forgé un talent d'actrice rare. Ce qui lui avait toujours servi, que se soit avec les vieux papis qui cherchaient une fleur pour leur femme, à qui elle devait cacher son agacement, ou avec ses conquêtes.
Elle se rapprocha encore un peu du Cydien, et se présenta :

Je suis Danaë Candel. Et à qui ai-je l'honneur ?

Son regard se fit lumineux. La chasseuse avait une proie, un proie plutôt mignonne en plus de ça, pas question de la lâcher.

[Edit > En fait, le manoir dans lequel se trouve la boutique ne se trouve pas dans l'Agora mais aux alentours de Cydonia... Je sais pas si ton excuse de t'être trompé tient la route, moi ça dérange pas que tu la gardes cependant, donc à toi de voir !]

[HJ : Désolé pour les erreurs, je ferai plus attention désormais ! Gardons le prétexte de l’erreur alors, ça me paraît le plus simple.]

La jeune femme accueillit Reyan avec son probablement plus beau sourire, ce qui finit de mettre le jeune prêtre à l’aise. Elle ne parut même pas troublée par l’évident manque de tact dont lui venait de faire preuve, il s’en était aperçu juste après, ce qui laissait supposer une grande indulgence, ou alors une très importante conscience professionnelle.

« Dans ce cas, je suis honoré ! » dit Reyan avec un léger sourire, content d’être la première âme à fouler le sol de cette boutique tenue par une femme si sympathique.

La déception qu’il avait ressentie en ne voyant pas le rouquin s’estompa peu à peu. Il aurait été fort peu délicat de sa part de ne pas faire ce plaisir à la fleuriste que de rester un moment pour admirer sa boutique, d’autant plus s’il était le premier à le faire. Reyan s’éloigna de la porte d’entrée et s’avança un peu dans la grande pièce. Il tenait toujours son volume serré dans ses bras, sans qu’il ne lui pèse trop. Le regard du prêtre s’alluma un instant d’un bref espoir lorsqu’il vit la jeune femme réfléchir, mais hélas elle ne connaissait pas le fleuriste qu’il recherchait, ni sa boutique. Tant pis, il faudrait probablement plusieurs semaines supplémentaires au fils d’Amazone pour oser de nouveau prendre la résolution d’aller lui parler, mais Abyss voulait probablement qu’il en soit ainsi. Et qui était-il pour se détourner de Sa volonté ?

A la vitesse de l’éclair, Reyan chercha une excuse pour justifier sa recherche d’un fleuriste quelconque. Il ne pouvait décemment pas révéler qu’il cherchait simplement à lui parler, il serait passé pour un harceleur ou autre fou dangereux. Fort heureusement, l’imagination n’était pas ce qui manquait le plus au jeune écrivain, et c’est tout naturellement qu’il répondit :

« Bien sûr, je comprends tout à fait. En réalité je pratique la guérison, mais je manque d’herbes pour mes cataplasmes. En auriez-vous à me conseiller ? J’avoue ne pas être un spécialiste en la matière, je vous fais donc entièrement confiance ! »

Ce n’était qu’à moitié vrai, car Reyan n’avait que rarement eu besoin d’utiliser des moyens artisanaux pour guérir les blessures de certains fidèles. Il n’avait de plus absolument aucune connaissance en alchimie, et ne savait pas préparer la moindre potion, mais après tout peut-être que la dénommée Danaë, si elle vendait des fleurs, savait également comment en extraire la substance et quels mélanges étaient les plus efficaces. Mais, le prêtre venait d’y penser, il avait peut-être tort de considérer qu’un fleuriste était automatiquement herboriste.

« Je me nomme Reyan, Reyan Aïdher. Ravi de faire votre connaissance, si vous faites un aussi bon accueil à tous vos clients, je ne doute pas que vous connaissiez bientôt un franc succès ! » ajouta le jeune Cydien , son léger sourire désormais figé sur son visage, qui reflétait son aise nouvelle.

Danaë papillonna des yeux, et afficha une mine joyeuse.

"Bien sûr, je comprends tout à fait. En réalité je pratique la guérison, mais je manque d’herbes pour mes cataplasmes. En auriez-vous à me conseiller ? J’avoue ne pas être un spécialiste en la matière, je vous fais donc entièrement confiance !"

L'Elfe arpenta sa boutique du regard. Celui-ci survola les diverses plantes exposées : lilas, roses, fleurs des sages, violettes, garances, iris... Mais il finit par se poser sur un pot d'où sortaient plusieurs tiges auréolées de natalias. Moui, peut-être cela ferait-il l'affaire du jeune homme. C'est qu'il n'avait pas été bien précis...
Danaë se retourna vers son client et avec un sourire à faire chavirer les coeurs, elle lui répondit enfin :

Eh bien, les iris pourraient vous faire l'affaire. On dit qu'elles ont des effets médicinales. Est-ce cela que vous recherchiez ?

Peut-être que le Cydien recherchait le Printemps Aveugle car il savait que le marchand le conseillerait très bien, ou parce qu'il était un ami de longue date. Danaë comptait bien prendre la place de fleuriste préférée pour son client. Au moins, il reviendrait, et son piège pourrait peu à peu se refermer. L'Elfe savait être patiente, et elle attendrait le temps qu'il fallait, que se soit pour cette proie, pour une autre. Si elle attaquait de suite, elle se doutait qu'il prendrait la fuite, tel un lapin effrayé par le fusil du chasseur. Mais le chasseur pouvait choisir de cacher son arme...

« Je me nomme Reyan, Reyan Aïdher. Ravi de faire votre connaissance, si vous faites un aussi bon accueil à tous vos clients, je ne doute pas que vous connaissiez bientôt un franc succès ! »

Hum, il était enchanté... Bon début. Danaë rosit légèrement et lança un regard reconnaissant au Cydien avant de répondre.

Et bien, enchantée Reydan. Et merci de vos compliments. C'est la moindre des choses que de renseigner, cela fait partie intégrante du métier de vendeur. Et je prends à coeur de le faire de mon mieux. Je trouve ça plaisant, et puis, ça permet de faire connaissance. Et... Vous êtes médecin ?

Danaë papillonna encore des yeux, sa « mine curieuse ». Autant en apprendre le plus sur sa proie, elle pourrait toujours réutiliser cette information...

EDIT : J'avais mis les Natalias à la place des Iris, mais je me suis rendue compte que j'en avais pas en stock, donc, j'ai changé.

« C’est parfait. Donnez-en moi quelques-unes, ça ira très bien. »

L'Elfe hocha la tête, heureuse que l'homme accepte sa suggestion, et elle s'éloigna un peu de l'inconnu et fit semblant de chercher des yeux les iris, s'affichant une mine presque paniquée. Peut-être Reyan trouverait cela comique que la vendeuse ne se rappelle plus à cause de son premier client. Le stress quoi. Mais ce n'était pas de son genre. Vu le temps qu'elle avait passé à tout installer dans tous les détails, telle fleur ici, telle plante là...

« J’aurais peut-être dû commencer par là en effet. En réalité j’exerce au temple du Seigneur des Mers, mieux connu sous le nom d’Abyss. Certains fidèles viennent cependant me voir pour recevoir des soins, ce qui explique qu’il me soit déjà arrivé à quelques reprises d’employer des baumes ou autres. »

Un prêtre médecin en gros. Hum, un spirituel qui passait pas son temps à forger ses muscles, sûrement. Pas mal, pas mal. Elle n'en n'avait pas eu beaucoup, à Silmarie...Son regard se posa sur les iris, et son visage s'éclaira. Danaë se précipita vers les fleurs et attrapa le bouquet avec délicatesse et revint vers le prêtre.

Oh, prêtre ! J'avoue que je ne connais pas beaucoup le culte d'Abyss. Mais si vous faîtes des cataplasmes, ou des baumes, je pourrais toujours vous aider ! Ah et tenez, voilà les iris !

Danaë montra les fleurs à Reyan et se dirigea vers le comptoir pour emballer le bouquet. Son visage se fit affairé et concentré.

Au fait, vous voudrez autre chose, ou se sera tout ?

L'Elfe attrapa le bouquet et vint l'apporter à Reyan avant de faire, sur un air d'excuse :

Je sais que ces fleurs ne devraient servir qu'à la médecine, mais... J'aime bien que mes clients, surtout le premier, ne repartent pas avec un bouquet mal fait et mal assemblé...

Pour une fois, ce n'était pas de l'hypocrisie. Etant maniaque de nature, Danaë répugnait à faire du travail mâché, et même si elle se doutait que le papier finirait à la corbeille, ainsi que les jolis rubans qu'elle avait pris soin de nouer dans une parfaite harmonie. Mais au moins, l'ensemble aura été pas mal pendant quelques instants, et puis, Reyan serait peut-être touché par l'intention... Peut-être voudra-t-il revenir.

[Désolée, c'est nul --']

Reyan ne remarqua pas le moment de doute que sembla éprouver Danaë. A vrai dire, il était un peu perdu dans ses pensées. Ne sachant plus trop quoi dire à la sympathique fleuriste, le jeune prêtre n’avait plus qu’une envie : quitter les lieux et rentrer chez lui. Il répondit par un sourire poli lorsque Danaë lui confia ne pas bien connaître Abyss. C’était tout à fait compréhensible pour quelqu’un qui n’était pas Cydien, Reyan avait pu en faire le constat lors de son séjour à Silmarie, et il aurait été bien cruel d’en vouloir à quiconque.

« Non, ce sera tout, merci bien. » répondit-il à la vendeuse.

Son lourd volume commençait à peser dans ses bras. Il ferait peut-être mieux d’arracher quelques pages, ou alors de se procurer un ouvrage plus fin. Reyan n’aimait pas se promener avec des parchemins isolés, il craignait toujours de les perdre, mais il fallait bien reconnaître qu’ils pesaient beaucoup moins que son livre parcheminé où il avait l’habitude de rédiger ses écrits. Se promettant de remédier à ce problème dans les jours à venir, le fils d’Amazone sourit une nouvelle fois devant toutes les attentions de Danaë pour qu’il soit le plus satisfait possible. N’y connaissant rien en fleurs, il ne put juger avec un œil d’expert la qualité du bouquet, et ne put que le trouver beau avec le plus candide des regards.

« Une telle conscience professionnelle vous honore, certains feraient bien de s’en inspirer. »

Reyan ne pensait à personne en particulier, même s’il avait déjà eu affaire dans l’ordre d’Abyss à un novice qui avait tendance à faire les choses à moitié, et ce au détriment des prêtres et même des fidèles. Fort heureusement, les Archiprêtres lui refusèrent la Confirmation, ce qui causa un certain scandale sur le moment. Il pouvait en effet être discutable de refuser de nouveaux prêtres lorsqu’on sentait l’ordre sur le déclin en termes de nombre. S’apercevant que ses pensées le menaient beaucoup trop loin, Reyan secoua un peu la tête pour remettre ses idées en place et sortit quelques pièces de sa bourse.

« S’il y en a de trop, gardez ce qui reste pour vous. » dit-il pour bien faire comprendre à Danaë que son éventuelle froideur n’avait rien à voir avec une insatisfaction quelconque.

Il y eut quelques secondes où la pièce se figea : Reyan, son bouquet dans les mains et ne sachant plus où poser son regard dans la grande boutique, en conclut qu’il était temps pour lui de partir.

« Eh bien…merci beaucoup, dit le Cydien d’un ton presque gêné, et à bientôt. »

Et le jeune prêtre s’apprêta à quitter la boutique, sans se douter qu’il était une proie potentielle pour l’innocente fleuriste.

[HJ: Bonne année, joie, santé, et des fleurs par milliers !]

[Merci, à toi aussi, tout le bonheur du monde ]

Danaë hocha la tête, presque déçue que Reyan ne demande rien de plus, mais elle afficha un sourire commerciale et chaleureux.

« Une telle conscience professionnelle vous honore, certains feraient bien de s’en inspirer. »

La vendeuse rosit légèrement, touchée par le compliment et afficha une moue gênée, qui étaient plus éloquents que n'importe quelles paroles. Intérieurement, l'Elfe se demanda si cet homme avait des arrières pensées, qu'il entendait une personne en particulier en disant « Certains ». Egoïstement, elle espérait que se soit le cas. Si il appréciait autant sa « maniaquerie », il se pouvait que se soit un futur habitué. Si en plus il faisait des baumes avec des plantes, elle le reverrait sûrement, et apparemment elle lui laissait une bonne impression. Intérieurement, elle sourit, satisfaite, mais pas du tout étonnée.

Danaë empocha l'argent qu'il venait de sortir de sa bourse avec un un regard reconnaissant. Reyan avait l'air un peu gêné, avec son bouquet à la main, et ne semblait plus savoir que dire. La vendeuse se dit qu'il allait sûrement partir maintenant que la vente était terminée. Un instant, elle se demanda si elle devait le retenir ou le laisser faire. Puis elle décida de prendre la deuxième solution. La proie a peur du chasseur dévoilant son fusil.

« Eh bien…merci beaucoup et à bientôt. »

Ca m'a fait un grand plaisir de vous rencontrer Reyan, et de vous aider, puisque c'était en mes capacités. A bientôt, je l'espère !

Le client était parti. Mais au moins avait-il l'air satisfait. En espérant que le « A bientôt » du prêtre, se serait pas dans quarante ans...

[Désengagée.
Merci pour ce RP !]