Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) | |
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Jaered
Nombre de messages : 75 Race et âge : Nua, 32 ans Cité : Erathia Métier : Templier du Crépuscule Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'Esprit - Combat à mains nues - Spécialisation en sabreCompétences bonus: Invocation - Faveur divine [Wanyä]Réputation : (6/10) | |
| Sujet: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Dim 6 Mai - 7:44 | |
| ~~ Erathia, un jour d'été ~~
Il est là, au bord de la ruelle, le séant à même le sol et le dos contre le mur. Il est là, et personne ne le remarque. Les gens passent sans le voir, sans faire attention à lui. Un amas sombre et sans forme, une ombre aussi mobile qu'un cadavre. Aussi puant également, ou presque. Ses vêtements sont usés et sales, crasseux même. Ses longs cheveux qui tombent sur ses épaules sont tout aussi sales que ses vêtements, les saletés qui s'y sont installés les collent entre eux. Son visage est en bonne partie caché par l'ombre d'un chapeau de paille, un chapeau tel que les fermiers en portent dans les champs. Sa barbe hirsute et fournie est emmêlée et se confond avec ses cheveux. Dans sa main inerte est tenue une gourde qui ne contient certainement pas de l'eau. Et sur son dos, se confondant avec ses vêtements sales, un sac de voyage déchiré qui ne contient plus grand-chose.
Le mendiant est là, au bord d'une ruelle, immobile depuis presqu'une heure. Pas encore un cadavre, plus vraiment un homme, il n'est que l'ombre de lui-même. Rares sont ceux qui osent porter leurs regards sur lui, plus rares encore sont ceux, par pitié, lui jettent une pièce ridicule. Mais personne, personne ne s'inquiète de son état. Personne jusque-là ne s'est demandé s'il est encore en vie. On ne fait pas attention à lui, et pourtant il est là. Et il regarde. Il regarde la ruelle sans la voir, son regard vide ne scrutant qu'une chose qu'il semble être le seul à voir.
*Ces voix, toutes ses voix. Regarde-toi Jaered… Le loup gris… Pff! Tu n'es plus grand-chose maintenant. Regardes ce que tu es devenu… Comment? Comment en es-tu arrivé là?* Seul dans une ville remplie de monde, le mendient se souvient. Il se remémore certains instants de sa vie. Et quelque part, cela le réconforte. Car après tout, ses souvenirs, c'est bien la seule chose que l'on ne peut pas lui prendre. Et c'est tout ce qu'il lui reste. *Comment en suis-je arrivé là?*
~~ Quelque part au bord d'un lac, des années plus tôt ~~
Le ciel est d'un bleu clair et reposant, seuls quelques nuages blancs le tachent. Le lac, grand et calme, reflète ce ciel bleu tel un immense miroir. Autour, les couleurs de l'automne on recouvertes la végétation. Une légère brise traverse le lac pour venir vers les plaines, rafraichissant l'air ambiant. Au bord du lac, deux hommes font face au lac. Ce sont deux hommes en armure, deux templiers arborant fièrement les couleurs du temple d'Ankdor. Les deux hommes on laissé leurs heaume avec leurs affaires de voyage, dans leur camp monté un peu plus loin, à portée de vue.
Le plus jeune se tient debout, aussi droit qu'un soldat. D'une stature svelte, le visage neutre, il observe l'horizon comme s'il tentait d'en percevoir l'extrémité. Ses cheveux bruns cascadent dans son dos jusqu'au bas des épaules, ses bras sont croisés sur son torse. La poignée d'une épée trône à sa hanche. L'autre homme est assis dos contre un arbre. D'une vingtaine d'années l'aîné du premier, il semble être son supérieur. L'homme a les cheveux et la barbe poivre et sel, son visage buriné par le temps reflète une expression chaleureuse. Dans sa main il tient une bouteille d'alcool à moitié vidée. "Dis le vieux…" commence le plus jeune. "Pourquoi tu bois autant?" "T'en pose des questions ridicules toi…" répond le plus âgé, avant de prendre une gorgée de son alcool. "On m'a dis que tu buvais pas autant avant." "Hé! On dit plein de choses p'tit… S'tu veux savoir, j'bois pour oublier." "Oublier? Je vois… Mais qu'est-ce qu'un homme tel que toi peut bien avoir vécu de si terrible qu'il veut l'oublier? La guerre?" "La guerre… Tu dis vraiment des trucs ridicules p'tit! Non… Si je bois, c'est pour essayer de l'oublier… Elle…"
~~ Erathia, un jour d'été ~~
Le mendiant est sortit de ses souvenirs par un coup de botte dans les cotes. C'est un homme trapu qui en est l'auteur, un moustachu bourru au regard furieux. Moustachu: "Dégage de là, chien galeux! Tu fais peur à mes clients!" Le clochard ne fait pas cas du coup de botte. Lentement, presque maladroitement, il s'appuie sur le mur pour se relever. Mais pas assez vite, il faut croire. Le moustachu saisit l'indigent par le bras et le lève de force pour ensuite le pousser. Moustachu: "Allez dégage! Et que j'revois plus ta sale tête de chien galeux!" hurle le moustachu en lançant sur le mendiant un détritus trouvé par terre.
Claudiquant, le mendiant marche dans les rues. Il bouge, il avance, mais les gens ne font pas plus attention à lui. C'est sans doute pour cette raison qu'on le bouscule, qu'on le pousse. Cependant cela ne semble pas le perturber le moins du monde, car le mendiant continue de marcher, ou d'errer plutôt. Il porte sa gourde à sa bouche et rebaisse le bras, déçu. Voilà qu'il n'a plus une goutte. Il se dit alors qu'il lui faut trouver une taverne, une qui le laissera entrer. On le bouscule à nouveau, et cette fois il en est vraiment déséquilibré. Il trébuche, percute une autre personne et tous deux étalent dans la rue.
Le mendiant reste au sol quelques secondes. Non pas qu'il soit sonné, il en faut plus que ça, mais pourquoi se presser? De toute façon, personne ne le voit. Et c'est dans l'indifférence totale des passants qu'il se relève. Debout, le mendiant regarde la personne qu'il a entrainé avec lui. C'est une femme, elle s'est déjà relevée et s'époussette les vêtements. Un "pardon" sort de derrière la barbe du mendiant, alors qu'il commence à ramasser ce que la femme a laissé au sol en tombant.
Dernière édition par Jaered le Lun 7 Mai - 3:23, édité 1 fois |
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Fynia
Nombre de messages : 114 Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans. Cité : Silmarie. Métier : Élémentaire et érudite. Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, connaissance de la magie, dressage: Faïe (Chouette Effraie), Lhirry ( Un brave chien).Compétences bonus: IllusionRéputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Lun 7 Mai - 2:14 | |
| J'ignorais pourquoi je m'étais levée si tôt ce matin là. "Tôt" c'était une façon de parler... Bien sur que pour les personnes ayant un mode de vie normale, je passerai pour une flemmarde plus que douée malgré cela, je me couchais au aurore pour m'en lever au crépuscule, seulement, le soleil inquisiteur du centre d'Azthia m'empêchait de dormir correctement. Cela me découragait grandement alors je restais pelotonnée dans mes couvertures, pas encore prête à me sortir de la chaleur de ma couche. Ce fut uniquement en début d'après midi que je pris la décision de sortir de l'auberge. Le soleil... L'astre que je haïssais le plus... Il me brûlais les rétines à force de chatoyer joyeusement et avec autant d'ardeur au-dessus de ma tête blonde. Ah ! voilà maintenant la foule... Décidément, il me fallait quitter cette région au plus vite. Pourtant, je m'y sentais étrangement bien. J'avais quitté la brume accablante de la mort de ma fouine, j'avais lâchement insulté un inconnu, j'étais venue en aide à un faucon et à une chouette. Je devais bien l'avouer, j'avais fait des efforts incommensurables pour parvenir à faire toutes ses choses. Bon, n'exagérons rien, je ne allait pas non plus me mettre à être aimable avec le premier venu et lui faire la discussion avec le sourire. Je restais moi-même. Éternellement encapuchonnée dans ma cape, j'évitais soigneusement les badauds, avec la ferme intention de ne me faire renverser par aucun inconnu, cette fois.
Je crois que le monde était contre moi cet été... J'avais acheter plusieurs livres, quelques uns sur les rapaces (étonnant, n'est-il pas ?), un autre sur les pâtisseries et le dernier traitait sur les étoiles. J'avais sans doute d'autres babioles dans les bras lorsque que je vis un homme se faire pousser une première fois. Il n'avait pas l'air en très grande forme... Puis il se fit bousculer plus durement une seconde fois. J'avais eu un réflexe idiot: je m'étais précipitée derrière lui pour amortir sa chute. J'étais peut-être méchamment cynique mais j'avais de la peine à concevoir le fait que l'on puisse s'en prendre à plus faible que soit, et cet homme ne me paraissait pas dans la meilleurs de ses formes. J'avais regretté la seconde juste après que nous nous soyons de m'être "frottée" à lui... J'avais fait tomber tous mes ouvrages et j'allais sûrement avoir des bleus sur les coudes. C'était un mendiant... Un homme qui passait me releva gentiment, non sans arrière pensée et je le chassais d'un regard dédaigneux avant de me tourner vers le cadavre vivant qui ne se pressa pas pour se remettre sur pieds. Il s'excusa brièvement. Je me serai coupée les deux jambes plutôt que de lui expliquer que je m'étais volontairement jetée derrière lui. Il se mot en tête de ramasser mes affaires, je l'observais. Eh bien, il ressemblait à tous les mendiants. Sale, puant, bref. Je m'accroupis face à lui en posant ma tête sur mes genoux tout en passant mes bras autour d'eux. L'or fondu de mes yeux ne le quittant pas. Je fronçai les sourcils et je plissai aussi le nez.
" Vous est pitoyable mon cher, j'espère que vous vous en rendez compte. "
Certes, j'avais été cinglante mais je devais lui faire réaliser à quel point il me faisait pitié. Même avec toutes les excuses du monde, n'importe qui pouvait prendre sa vie en main et se battre pour parvenir à ses fins. Alors voir des être humains aussi faibles me donnait la nausée, ou alors c'était son effroyable odeur. Je via un objet qui ne m'apparetenais pas: une gourde. Si il y a avait un quelconque liquide à l'intérieur, il devait s'être répandu sur le sol sec de la cité. Je récupérais mes affaires ainsi que celles qu'il avait amassées. Je ne savais pas comment dire cela gentiment. Pourquoi être douce me paraissait être un tel supplice ?
" Vous avez une mine effroyable ! m'etonnai-je alors. Je crois avoir renversé votre gourde, permettez ? "
Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je tenais déjà l'objet, je fermai les yeux. Il y avait un puit non loin de là. J'y puisais, une sphère ne tarda pas à se glisser dans le récipient que je rendis à son propriétaire. Je toussotais finissant d'épousseter mes vêtements. Je n'avais rien à ajouter... |
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Jaered
Nombre de messages : 75 Race et âge : Nua, 32 ans Cité : Erathia Métier : Templier du Crépuscule Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'Esprit - Combat à mains nues - Spécialisation en sabreCompétences bonus: Invocation - Faveur divine [Wanyä]Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Mar 8 Mai - 7:12 | |
| Le mendiant chancelle, son équilibre parait précaire, mais il ne tombe pas. Il continue de se pencher pour ramasser la propriété de celle qu'il a bousculée, ne s'inquiétant pas de ses propres affaires à lui. Et de toute façon, que risque-t-il de perdre? Une vieille gourde vide? Il peut en trouver une autre, une qui contiendrait le breuvage qu'il apprécie tant. Alors son chapeau? Non, il est toujours enfoncé sur sa tête. La seule et unique chose précieuse qu'il pourrait perdre se trouve dans son sac, et ce sac est toujours accroché à son dos. Il rassemble donc ces choses éparpillées, n'hésitant pas à mettre un genou sur le pavé sale afin de garder cet équilibre précaire. De toute manière, il doit être encore plus sale que la ruelle.
Ce sont des livres, la femme qu'il a percutée portait des livres. Il en lis rapidement les titres en les ramassant, histoire d'avoir un aperçu d'à qui il a affaire. Quelques uns sont en Cydien, les autres sont dans une langue qu'il ne connaît pas mais l'illustration de la couverture ou de la page à laquelle le livre s'est ouvert donne une idée du sujet dont parle l'ouvrage. Par ces maigres indices, l'homme chancelant en déduis que la femme s'intéresse aux volatiles. Et comme il ya plusieurs langues, cela signifie qu'il fait face à une érudit.
Plutôt que d'aider le mendiant à ramasser les livres, la femme l'observe. Et sous sa couche de cheveux emmêlés, lui aussi l'observe, d'un regard moins ivre qu'il n'y parait. A première vue c'est une belle femme, une femme aux courbes gracieuses. Bon ça, pour un ivrogne, c'est le cas de la plupart des femmes. Mais il a encore assez de conscience pour le remarquer. Une femme donc, dont le visage laisse penser qu'elle a entre vingt et trente ans, peut-être moins. Cependant elle s'est accroupie pour l'observer, la tête sur les genoux ses bras entourant ses jambes. Et cela lui donne l'air d'une enfant, une enfant qui se trouve face à une curiosité. Et cette enfant d'une vingtaine d'années a des yeux d'une couleur particulière qu'il est difficile de ne pas remarquer, la couleur de l'or fondu. Il a donc l'impression d'être une curiosité pour elle, et sa remarque déplaisant confirme cette impression.
" Vous êtes pitoyable mon cher, j'espère que vous vous en rendez compte. " Lui lance-t-elle en guise de première approche. On a vu des ivrognes s'énerver pour moins que ça, pourtant lui ne réagit pas. Pour sûr, la femme qu'il vient de rencontrer n'es pas aussi aimable que ses airs le laissent croire. Les apparences peuvent être trompeuses, et il est bien placé pour le savoir. Toujours est-il qu'il ne réagit pas à son commentaire, ce genre de critique il en a tous les jours. Il se contente de lui tendre les quelques livres qu'il a ramassé sans dire un mot, jusqu'à ce qu'elle les prenne. "Vous avez une mine effroyable !" S'exclame-t-elle. " Je crois avoir renversé votre gourde, permettez ? " Passablement perturbé par ce changement soudain de ton, car elle vient de passer du jugement désobligeant à la politesse, le mendiant la laisse faire.
L'inconnue ferme les yeux tout en tenant la gourde vide en main. L'homme fronce les sourcils, il est intrigué. Il voit alors une sphère d'eau venir vers elle. L'eau en suspension entre dans la gourde comme guidée par une force invisible. Et cette force le mendiant la connait: c'est la magie. Il ne lui en faut pas plus pour comprendre: plus qu'une érudit, cette femme est élémentaire, peut-être même zélote. Par pur réflexe et d'un imperceptible mouvement l'ivrogne approche sa main de sa ceinture, là où autrefois se trouvait le manche de son épée. Non pas qu'il souhaitait l'attaquer, mais il a tellement l'habitude de se faire attaquer par des zélotes depuis quelques années qu'à présent il se méfie de tout utilisateur de magie.
Autour d'eux la populace continue de vaquer à son occupation. Les passants ne font pas plus attention au mendiant, mais certains s'arrêtent. Ils se fichent bien de l'homme aux défroques sales, ce qu'ils veulent surtout c'est aider la belle dame que le mendiant indispose. Ils espèrent certainement qu'en agissant ainsi ils obtiendront les faveurs de cette dernière. Mais en croisant le regard altier de la jeune femme ils reprennent immédiatement leur chemin, comme si rien ne se passait. Pour tous, la routine suit son cours.
Un peu plus loin, devant une échoppe, deux vieux amis se retrouvent. Après plusieurs années sans s'être vu, voilà que leurs chemins se croisent à nouveau. Un peu plus loin, un boutiquier marchande avec son client. Au bout du compte l'un des deux se fera avoir dans cette transaction, mais lequel? Non loin de là, dans une ruelle sombre, un homme se fait frapper par quatre brutes épaisses. Dotés de peu d'intelligence, ces rustres n'ont trouvé que ce moyen pour remplir leurs bourses, aux dépens d'un malheureux travailleurs. Dans une autre ruelle, celle-ci toute aussi peu fréquentée, un homme se fait aborder par une femme aux allures aguichantes. Ce pauvre homme que la vie n'a pas gâté va bientôt perdre une semaine de salaire pour quelques maigres minutes de plaisir. Et dans l'autre ruelle, celle depuis laquelle a débuté notre récit, une élémentaire et un mendiant se sont rencontrés.
L'ivrogne se calme, l'élémentaire n'a pas l'aire de lui vouloir du mal. Il récupère sa gourde, en boit une gorgée, et la remercie d'un geste de la main. Le comportement qui suit est assez inhabituel, étrange même. Le mendiant retire son chapeau et verse une bonne partie du contenu de la gourde sur sa tête. Il pose ensuite le large couvre-chef de paille sur la tête de la jeune femme secoue la tête à la manière d'un chien qui se sèche. Ses longs cheveux trempés envoient des goutes brunes partout autour de lui, lui fouettant un peu le visage. Quelques passants protestent de dégoût avant de s'en partir à toutes jambes. Seule l'élémentaire évite aux goutes, le visage protégée par le chapeau trop grand pour elle.
Maintenant qu'il est mieux réveillé grâce à l'eau, le mendiant récupère son chapeau. Il fixe un moment la femme qui se trouve face à lui, puis lève sa gourde devant ses yeux. "C'est gentil, mais j'préfère les boissons avec plus de goût. Vous sauriez pas où que j'peux trouver une taverne par hasard?" Son regard se porte vers la pile de livres, puis à nouveau sur la seule personne depuis longtemps à lui prêter un semblant d'intérêt. "J'vais vous aider à les porter." Sa voix est grave et chevrotante, son haleine pue certainement déjà l'alcool, mais se fiche bien de ces détails. Le plus surprenant cependant est que malgré cet aspect de loque négligée et toute cette saleté, sa bouche elle n'est pas celle du mendiant ordinaire. Quand il a parlé ses dents ont été momentanément visibles, des dents blanches et en parfait état alors qu'elles devraient être noires et cassées, tombées même. Jaered le sait, c'est un détail qui peut trahir son ancien mode de vie. Mais qui dans ce monde fait attention à ce genre de détail?
Dernière édition par Jaered le Jeu 10 Mai - 9:18, édité 1 fois |
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Fynia
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| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Jeu 10 Mai - 0:17 | |
| Je le scrutais, plus de peur de le voir tomber raide mort que pour l'observer. Quoique ? Plus je pensais, moins les choses allaient. Et plus je prenais de résolutions, plus je me retrouvais dans des situations plus qu'étonnantes. Le mendiant me remercia avant de boire une gorgée. Il me paraissait étrange. Certes, je l'avais examiné mais de la à dire que je lui portais un jugement n'était pas très correct, voir tout à fait faux. Non, j'essayais de deviner comment il a pu en arriver là. Me demandant si cela pourrait m'arriver un jour, puis, cette pensée me fit sourire. Qu'elle drôle d'idée avais-je eu. Les passants continuaient leurs chemins sans prêter la moindre attention à l'homme en face de moi et j'étais outrée que cela n'en fut pas autrement. Comment pouvait-on ignorer l'un des nôtres au point de l'abandonner à lui même, l'ignorant jusque dans nos propres rues ? Figurez-vous que lui aussi posa ses yeux bruns sur ma petite personne, peut-être avec plus de discrétion, mais il l'avait fait de même. Il se produit ensuite une événement que je n'étais pas sûre d'avoir réellement vécu : l'homme ôta son chapeau pour le poser sur ma tête. Ce n'était qu'à ce moment la que mon éducation de jeune fille me revint en mémoire, ainsi que toutes sortes d'horribles créatures pouvant vivre sur le corps d'un homme comme celui-ci. Je commençai par me raidir, dégoûtée mais je n'osais strictement pas toucher cette chose sur le sommet de mon crâne, puis je voulus protester. Ce... “Chapeau”..? Était non seulement trop grand et puant mais il était aussi poisseux et je sentais que mes cheveux blonds allaient le devenir eux aussi... Suite aux récents événements, je n'étais plus surprise de tout. Ce mendiant était peut-être mon cousin, pensée ironique qui ne me fit même pas sourire. Je me sentais peut-être plus compatissante, sans doute que d'avoir vu toute la tristesse d'un homme pour qui j'avais des sentiments depuis longtemps m'aidait à comprendre celle des autres ? Eh bien, non. J'allais faire une belle crise de nerfs lorsque j'entendis les passants protester en recevant des gouttes d'eau répugnante une fois que cet inconnu se soit secoué comme un chien. Geste qui m'avait touchée mais à mon habitude, je le gardai pour moi. Il m'avait préservée des gouttelettes. Et cela faisait longtemps que l'on ne m'avait pas protégée de quelque chose... Cydonia se glissa dans mes pensées. Je repoussai fermement le souvenir de mon réveil des eaux glacée dans les bras d'Agranos. J'écarquillais les yeux sous le couvre-chef. Que les Dieux m'en soient témoins, faites que j'ai été épargnée. Je ne méritais absolument pas d'être entendue par les divins, étant donné que j'étais une femme des plus désagréable, le court de mes pensées se vit stoppé net. L'inconnu venait de récupérer son bien et je scrutais chaque plis de ma robe. Je constatai très vite que le malheureux tissu était perlé d'eau sale... Que je m'empressai de détacher en les faisant tomber garce à ma maîtrise de l'eau au moins, mon visage n'avait pas été éclaboussé.
"C'est gentil, mais j'préfère les boissons avec plus de goût. Vous sauriez pas où que j'peux trouver une taverne par hasard?"
Était-ce là une plaisanterie que je n'aurais pas comprise ? Je me vexai. J'avais donc une tête à savoir où se trouvait la taverne d'Erathia.
"J'vais vous aider à les porter."
Je le confesse, je savais où trouver une taverne dans ses ruelles, j'étais une Guide avant tout. Avant même d'être une femme précieuse, alors je me devais de guider les autres. Une ivrogne aimable. Finalement, je trouvais toujours des personnes pour m'étonner dans ce monde. Dubitative, je continuai de l'observer : il sentait l'alcool à des centaines de lieux, il était sale comme ça n'était pas permis et pourtant ses dents étaient aussi bien soignées que les miennes. Je lui tendis une parti des ouvrages.
" Merci de m'aider, faites attention, ce sont des ouvrages fragiles. Je vous y mène, mais ne compter pas sur moi pour “boire” avec vous, n'y même entrer la dedans. "
J'attendis qu'il soit prêt pour me lancer dans la direction de la taverne. Une homme avec une telle stature ne pouvait pas être mendiant depuis longtemps... Je me demandais ce qui pouvait bien pousser un homme à devenir ainsi. Pour quelles raisons. Je le regardai pardessus mon épaule.
" J'en déduis que vous n'êtes pas ici depuis longtemps, étant donné que vous ignorez où se tient la taverne. D'où venez-vous ? "
La timbre doux de ma voix tranchait fortement avec le ton sec que j'avais employé. J'étais curieuse de savoir. |
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Jaered
Nombre de messages : 75 Race et âge : Nua, 32 ans Cité : Erathia Métier : Templier du Crépuscule Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'Esprit - Combat à mains nues - Spécialisation en sabreCompétences bonus: Invocation - Faveur divine [Wanyä]Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Dim 13 Mai - 5:43 | |
| L'érudit ne répond pas de suite, elle semble réfléchir. Elle semble aussi s'être vexée, et cela le mendiant ne le comprend pas. Est-ce si vexant de recevoir de l'aide d'un homme de la rue? Ou alors, au contraire, se vexe-t-elle qu'un ivrogne puisse lui adresser la parole et lui demander son chemin? Il pourrait se poser la question, essayer de repenser à ses faits et gestes dans le but d'en trouver la cause, mais il n'en fait rien. En fait, il n'a pas vraiment conscience d'avoir vexé la jeune femme, il se dit seulement que son apparence repoussante doit la troubler. Après tout, ce n'est pas tout les jours qu'un mendiant vous aide à ramasser vos livres après vous avoir percuté.
Et finalement, elle lui tend une partie de ses ouvrages. "Merci de m'aider, faites attention, ce sont des ouvrages fragiles." Lui dit-elle. "Je vous y mène, mais ne compter pas sur moi pour “boire” avec vous, n'y même entrer la dedans." Le ton est un peu acerbe, mais le barbu n'en fait pas cas. Cela n'a pas grande différence avec le ton que tout le monde utilise face à lui, c'est même plus doux, de son point de vue. Il hoche la tête et prends les ouvrages tendus, sans vraiment faire attention.
Une fois debout, relativement droit, et les ouvrages en main, la dame se met en marche. Ils déambulent alors dans les rues, la métisse guide et le mendiant suit. Tous deux n'avancent pas bien vite, notamment parce que le 'ivrogne n'avance pas très droit et qu'il risquerait de perdre l'équilibre et d'étaler les livres qu'il porte sur le sol. Du moins, c'est l'impression que donne sa démarche.
"J'en déduis que vous n'êtes pas ici depuis longtemps, étant donné que vous ignorez où se tient la taverne. D'où venez-vous ?" Demande la jeune femme après un moment de silence. Le mendiant ne répond pas de suite, il ne s'attendait pas à être questionné sur ses origines. Parce que les gens ne font plus attention à lui depuis plus d'un an d'une part, et d'autre part parce que la jeune femme n'a pas fait mine de beaucoup s'intéresser à lui jusque là. Il pensait qu'elle avait eu pitié de lui, c'est ce que ses mots et son ton ont laissé entendre jusqu'ici. Mais le ton de sa voix, justement, est différent. Il est plus doux, moins piquant. "En fait…" Commence-t-il après quelques secondes. "Je me perd facilement, en ville. Pour moi toutes les rues sont les mêmes, les bâtiments se ressemblent, j'ai du mal à retrouver mon chemin. Je viens de…" La guide tourne au coin d'une rue, le mendiant continue tout droit. Il ne s'en rend pas compte jusqu'à ce qu'on lui tire par le manteau, alors il fait demi-tour et recommence à la suivre. "Je viens de l'archipel du sud, Nùa-Ty." Continue-t-il. Il hésite un moment à parler de Tamawa, et finalement tais ce sujet. Il ignore encore si son interlocutrice est une zélote et ce qu'elle pense des templiers, alors il par sécurité il choisi de ne pas en parler. "Et v…" Se rendant compte qu'il l'a perdu dans de vue une foule de passants qui ont traversé devant eux, il tourne sur lui-même, aperçoit sa chevelure blonde de sa guide et la rattrape. "Et vous? Vous semblez bien connaitre la ville, vous avez grandie ici?"
Les deux nouvelles connaissances continuent de marcher dans les rues tout en discutant, ignorant les passants. Plusieurs fois la guide se voit forcée de rappeler le mendiant, qui lui semble être doté d'un don pour s'égarer avec une facilité déconcertante. Tantôt continue-t-il droit alors qu'il fallait tourner, tantôt suit-il la mauvaise personne, tantôt tourne-t-il alors qu'il n'y a pas lieu. La pauvre femme ne prendra sans doute pas longtemps avant de se rendre compte que guider cet ivrogne vers une taverne s'avère être une tâche plus ardue qu'il n'y paraît. Et en le voyant se perdre alors qu'il n'a cas suivre quelqu'un pour trouver son chemin, on comprend comment il a pu se retrouver aussi loin de la taverne. "Au fait!" S'exclame-t-il après un moment. "Je me nomme Jaered." Il lui tend la main, manqué d'échapper les livres et tache de leur faire reprendre leur équilibre précaire dans ses bras. |
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Fynia
Nombre de messages : 114 Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans. Cité : Silmarie. Métier : Élémentaire et érudite. Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, connaissance de la magie, dressage: Faïe (Chouette Effraie), Lhirry ( Un brave chien).Compétences bonus: IllusionRéputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Lun 21 Mai - 5:28 | |
| Je m'étais déjà mise en route lorsqu'il commença à parler. A vrai dire, je ne regardais pas tellement derrière moi. Mais il me suivait de toute façon, n'est il pas ? Il avait prit les livres que je lui avais tendu et marchait derrière moi.
"En fait…" Commence-t-il après quelques secondes. "Je me perd facilement, en ville. Pour moi toutes les rues sont les mêmes, les bâtiments se ressemblent, j'ai du mal à retrouver mon chemin. Je viens de…"
Je me serais damnée pour avoir vu cela : j'étais devant lui et il était tout de même parvenu à ne pas voir que j'avais tourné. Certes, il y avait de la foule, mais tout de même... Il n'y avait pas non plus des millions d'Elfes, blondes, habillées d'une cape à capuchon rouge vif ! Agacée, je fis demi tour pour lui tirer le manteau, assez sèchement, je le concède, jusqu'à qu'il se remette à me suivre.
"Je viens de l'archipel du sud, Nùa-Ty."
Comment pouvait-on avoir aussi peu d'attention ? Je crois que cet homme n'allait pas tarder à grandement m'irriter à force de se perdre tous les cents mètres. Je n'étais pas dans le meilleur de ma forme. La rencontre avec Agranos m'ayant secouée brutalement, je n'étais pas sûre de réussir à ne pas le gifler, pourtant, je possédais bien plus de retenue que ce que j'avais bien cru avoir. Non, ce mendiant n'était strictement pas capable de me suivre plus de cinq petites minutes sans s'égarer... Je n'étais pas sûre d'écouter réellement ce qu'il me racontait ou de me retourner à intervalle régulier pour m'assurer de sa présence. J'avançais, voilà tout. J'avançais en me questionnant sur les récents évènements. Non, j'étais incapable de me l'expliquer... Comment le passé pouvait il ressurgir du jour ou lendemain sans que rien n'y fasse, mh ? Comment avait il pu me rattrap-...
"Et vous? Vous semblez bien connaitre la ville, vous avez grandie ici?"
L'inconnu aussi venait de me rattraper et sa question me parut horriblement difficile. Comme si j'avais perdu toute connaissance de la langue qu'il employa. Et moi, d'où venais-je ? Très bonne question. Je venais d'ici, de là-bas, de nul part. Je étais une Elfe. Je étais une Cydienne. Je étais une meurtrière. Je étais une asociale. Non, Erathia ne m'avait pas protée dans ses bras lors de mon enfance, non, cela avait été fait pas la belle Cydonia, de sa brise douce et de son port. L'école des élémentaires vint ce glisser dans mes pensées, je la repoussais avec autant de force que désespoir. Puis, je ne savais pas quoi répondre... Alors je continuais ma route, cherchant la réponse à la question. Je devais être bien idiote ou en tout cas en avoir l'air. C'était un peu comme demander à quelqu'un son prénom sans que celui-ci parvienne à vous le donner. J'étais ridiculement perturbée par un goujat barbu et incroyablement sale. Malgré tous les ressentiments que je ressentais à son égard, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. L'horreur. J'avais un nœud dans le ventre. Je crois qu'une étrange panique c'était emparée de moi, mais je n'en laissais rien paraitre. J'avais encore de la fierté, aussi mal placée soit elle. Mon idiot de "client" se mit à suivre une autre personne, je dus lui prendre le bras pour qu'il revienne sur le bon chemin.
" Non, je ne suis pas d'ici... Je suis simplement une bonne Guide, rien de plus. Imaginez, que je ne connaisse pas les rues des villes, comment oserai-je dire que je suis une Guide ? J'ai grandi à Cydonia. "
Et je me remis en route, avançant en prenant garde à ne pas le perdre. Je ne savais pas exactement combien de fois j'ai dû le ramener avant qu'il ne me tende sa main poisseuse.
"Au fait ! Je me nomme Jaered."
Je la contemplais absolument pas convaincue. J'eus un mouvement de réflexe en voyant mes livres tanguer dans ses bras, tendant les miens "au cas où" il venait à les lâcher. Nous y étions. Les présentations. Je n'avais pas tellement envie de lui dire mon prénom. Cela pouvait être mon cousin ressurgit de je-ne-savais-pas-tellement-trop-où... Pire, un de mes anciens prétendants ! Qui savait ? Et moi, je n'avais pas envie de prendre de risques.. Mais que voulez-vous ? C'était un mendiant, j'étais bien élevée. Je pris sa main à contre cœur.
" Fynia... "
Je lui tournais le dos rapidement me remettant en route. Finalement, ma curiosité s'était envolée. Je n'avais plus du tout envie de savoir, mais quelque chose me titillait. Il semble qu'il ne me disais pas tout... Je continuais ma route, jusqu'à ce que je me rende compte que pour aller à la taverne, il fallait passer pas la rue dans laquelle Il était apparu. Cette fois la panique me submergea et je m'arrêtais net. Je sentis que Jaered me rentra dedans, mais je bronchai pas le moins du monde. Impossible. Il me fallait un autre chemin et vite ! |
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Jaered
Nombre de messages : 75 Race et âge : Nua, 32 ans Cité : Erathia Métier : Templier du Crépuscule Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'Esprit - Combat à mains nues - Spécialisation en sabreCompétences bonus: Invocation - Faveur divine [Wanyä]Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Ven 25 Mai - 8:02 | |
| Les livres restent à leur place, le mendiant parvient à garder l'équilibre. Mais ce n'est pas passé loin. Et à les tenir ainsi à la force d'un seul bras, il va finir par els échapper. "Fynia..." Répond l'inconnue, en lui serrant la main. L'homme remet son bras en place sans attendre, redonnant aux livres une meilleure chance de ne pas s'étaler à nouveau dans la rue. *Fynia* Se répète le mendiant, pour retenir son nom. La jeune elfe reprend presqu'aussitôt la route, mais le nùa ne s'en rend pas compte sur l'instant. Il se remet tout de même en marche assez vite et tâche de la rattraper, en s'éforçant de ne pas échapper sa charge. Sa démarche en zigzag ne manque pas de capter l'attention de certains patients, mais son odeur a vite fait de les dissuader de s'attarder sur lui.
Le mendiant manque de perdre à nouveau sa guide, momentanément distrait par un oiseau coloré, et accélère le rytme pour la rattraper. C'est alors que la blonde femme s'arrête net, sans prévenir. Il ralentit pour s'arrêter, mais pas assez: il lui rentre dedans. Cette fois il n'est pas allé assez vite pour la faire tomber mais les livres, eux, déjà dans un équilibre précaire, sui échappent. Tous ne touchent cependant pas le sol, il parvient à en sauver quelques–uns en usant d'un incroyable réflexe. L'homme ramasse alors prestement les ouvrages tombés au sol, et leur cherche un meilleur équilibre. Il se tourne alors vers la guide pour s'excuser mais celle-ci ne semble pas l'entendre.
Ailleurs, devant une échoppe, deux vieux amis se sont retrouvés. Non contents d'avoir discutés durant de longues minutes, ils décident de fêter leurs retrouvailles. Et quoi de mieux pour se faire que de se rendre à la taverne et de boire jusqu'à plus soif? Certes, cela risque de fâcher leurs épouses respective, mais qu'importe. La joie de retrouver un vieil ami est plus forte que tout. Non loin de là, un boutiquier et son client ont marchandé durement pour un vase ancien. Tous deux ont terminé avec le sourire aux lèvres, satisfaits de leur affaire. Le client est fière de lui, il a obtenu un objet rare et ce pour un prix modique, si l'on considère sa provenance. Le boutiquier, lui est content car un autre client vient encore de se faire avoir. Le pauvre ignare a payé le triple du prix pour une jarre de pacotille, une babiole trouvée dans un bazar à Cydonia. L'imbécile est convaincu qu'il s'agit d'un vase ancien alors qu'il n'en est rien. Décidément, les gens d'Erathia sont vraiment de bons pigeons. Une autre ruelle, une autre scène. Un homme mis à mal par une bande de brutes s'en sort pitoyablement. Couverts de bleus et d'égratignures, le pauvre homme gémit, seul, au fond de cette ruelle sombre. Après l'avoir battu les brutes lui ont volé sa bourse, ses vêtements, et ses bijoux. Après quoi ils se sont enfuit, laissant seul leur victime. A présent ils se promènent dans les rues, content de leur méfait. Le fils de riche n'était pas très solide, une vraie chochotte. Il a pleuré après seulement trois coups. Et maintenant, comment dépenser cet argent si aisément gagné? La question ne se pose même pas dans leur tête: en boisson et en filles. En parlant de filles, qu'en est-il de ce couple improbable dans la ruelle? Un homme laid, balafré, vieux, odieux. Et une femme à l'âge incertain, à la poitrine généreuse, aux vêtements trop courts, et au visage trop maquillé. Chacun sait ce qu'il s'est passé dans cette rue, mais elle seul en apprendra les conséquences. Aujourd'hui elle sourit et se dit: "un client de plus, d'autres talents dans la botte" (car c'est là qu'elle cache sa bourse). Mais dans quelque mois, plus ou moins neuf, elle sourira moins. Ce qu'elle recevra alors elle n'en voudra pas et se dira "un gamin de plus, qu'il pourrisse à l'orphelinat". L'homme quant à lui se fiche bien des conséquences de son acte. Il a payé, il a eu ce qu'il souhaitait, et maintenant ce qu'il veut c'est un peu de vin. Seulement voilà, lui aussi à reçu un cadeau. Un cadeau qui se manifestera peut-être dans un an, peut-être dans trois, mais qui ajoutera à sa malchance. Alors qu'elle a eu un cadeau des dieux, lui a reçu un cadeau du démon. Un cadeau empoisonné qui finalement, après des mois de souffrances, mettra fin à son malheur, et ce pour toujours.
Et quelque part, à quelques rues de la taverne, un mendiant avec une pile de livres dans les bras observe une elfe à la chevelure de blé. Aussi immobile qu'une statue, la jeune femme regarde fixement la rue qui lui fait face. Quelque chose semble l'avoir brusquement stoppé, mais évidemment le mendiant ignore quoi.[i] "Vous êtes perdue?" [i]Demande-t-il. Pas de réponse, la jeune femme reste statufiée. "Y'a un problème, Dame Fynia?" insiste-t-il. Toujours pas de réponse, ni même de réaction. Alors l'homme puant se met face à l'elfe délicate. Sans faire tomber les livre il gigote devant elle, lui cachant la ruelle, jusqu'à ce qu'enfin elle réagisse. Que ce soit grâce à la vision d'un ivrogne sale et barbu, l'odeur de son haleine d'alcool ou simplement que le choc passé, la jeune femme se réveille. "Oh! Vous bougez à nouveau… Ca vous arrive souvent, ce genre de trucs?" Demande-t-il, tandis qu'elle reprend ses esprits. "Peu importe. Par où va maint'nant, pour la taverne? Vous savez, si vous savez pas, c'pas grave hein. J'vous en voudrais pas. Pis je l'dirai à personne, z'en faites pas. J'vous apporte les livres où vous voulez, et puis j'vous laisse. J'la trouverai bien tout seul, la taverne." Déclare-t-il, lui-même peu convaincu du dernier point. "C'est par là qu'il faut aller hein?" Continue-t-il sur un air un peu distrait. Et s'en attendre de réponse, convaincu d'avoir raison, le mendiant reprend la marche. La ruelle qu'il choisit d'emprunter n'est cependant celle qui a bloqué la jeune guide, ni même l'une des ruelles qui la croisent, mais la même rue par laquelle ils sont arrivés. Sans s'en rendre compte l'ivrogne rebrousse chemin, persuadé de se diriger vers la taverne. Si la guide elfe ne reprend pas rapidement son calme pour le conduire elle risque de se retrouver dans une mauvaise passe, ou alors de perdre le mendiant et ses livres avec. |
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Fynia
Nombre de messages : 114 Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans. Cité : Silmarie. Métier : Élémentaire et érudite. Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, connaissance de la magie, dressage: Faïe (Chouette Effraie), Lhirry ( Un brave chien).Compétences bonus: IllusionRéputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Mar 29 Mai - 9:26 | |
| Que..? Comment..? Le visage de Jaered se dessina, me bouchant la vue sur la rue. Je reculai de quelques pas. Si cela m'arrivait souvent ? De quoi ? Bien sûr que non. Il commença à s'emballer et à dire des choses incompréhensibles. Moi ? Perdue ? Encore une plaisanterie douteuse ? Je le fixai de mes yeux dorés, perdue. Il voulait emmener mes livres avec lui ? Mais où ? Il ne me laissa même pas le temps de répondre qu'il rebroussa chemin... Comment ça trouver la taverne tout seul ? Il ne partait déjà pas du bon côté. Je soupirai. Il était incorrigible... Et son sens de l'orientation était désarmant. Le mendiant ne parviendrait jamais à trouver la bâtisse si il ne savait déjà pas reconnaître la rue où nous nous trouvions et celles ue nous avions déjà empruntées. Je fis demi-tour et lui saisi le bras avant de tourner dans une ruelle pour déboucher sur la rue en parallèle à celle qui me bloquait. Ridicule. Voilà tout. Il était tout bonnement ridicule et je n'étais pas perdue. Moi ? Vexée ? Absolument pas... Les passants se retournaient sur notre passage. Qu'est-ce que ça pouvait leur faire que je me balade aux bras de cet homme, mh ? Ma dignité me hurlait de le lâcher alors que ma fierté clamait de rester à son bras. Ce que je fis.
" Vous n'avez pas toujours été mendiant je suppose. Que faisiez-vous avant ? "
Au moins, il ne se perdrait plus si je lui tenais le bras. Mais je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer une autre personne à sa place. Je ne savais pas trop où j'en étais, et le Cydien me revenait sans cesse en tête, j'avais beau le chasser il revenait au galop, et je devais avouer que je scrutais les rues au cas il serait là... Et si c'était le cas, je crois que je lancerai Jaered dans un coin avant de m'enfuir à toutes jambes. Pitoyable. J'avais l'impression d'être une adolescente amoureuse seulement je n'étais ni une jeune fille ni amoureuse... Alors pourquoi mon ventre me faisait mal comme ça ? Et pourquoi j'avais si peur de le croiser à nouveau. J'etais tellement prise dans mes pensées que je dus faire un virage serrer pour prendre la bonne intersection. Cette taverne ne m'avait jamais semblée aussi loin de toute ma vie. Il fallait que je pense à autre chose.
" Vous parlez d'autre langue ? Vous aimez les animaux ? "
Oui, au lieu de me tourmenter, je bombardais le pauvre homme de questions stupides et inutiles, enfin, elles me permettaient de penser à autre chose, alors tant mieux. Peut-être qu'en arrivant à destination je serai plus apte à me concentrer sur une conversation que dans ces horribles rue dans lesquelles j'avais l'impression d le voir partout... Oui, parce que je me retournais à chaque fois que l'on croisait un brun et à Erathia ça en faisait un peu beaucoup.
[désolée pour ce post merdique... ._.] |
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Jaered
Nombre de messages : 75 Race et âge : Nua, 32 ans Cité : Erathia Métier : Templier du Crépuscule Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'Esprit - Combat à mains nues - Spécialisation en sabreCompétences bonus: Invocation - Faveur divine [Wanyä]Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Mer 6 Juin - 8:43 | |
| On retient son bras, le forçant à s'arrêter. Sans un mot, la guide lui tire le bras en direction d'une rue perpendiculaire. C'est par là qu'elle veut aller? Alors il ne dit rien et la suit, puis se laisse à nouveau guider. Et comme elle lui tient le bras, il ne risque pas de se perdre. Elle le fait tourner dans la rue parallèle à celle dans laquelle elle s'était brusquement arrêtée un peu plus tôt mais il ne s'en rend même pas compte, et continue de la suivre. Ayant remarqué qu'elle a repris contenance et confiance, il se dit que finalement elle n'était pas perdue. Elle devait certainement chercher un raccourci ou quelque chose comme ça, parce qu'elle était pressée.
En pensant à cela le mendiant a un peu honte de faire perdre son temps à cette généreuse jeune femme, juste pour un peu d'alcool qu'il ne pourra sans doute pas consommer, faute d'argent. *Ah on tourne!* Tout en avançant, Jaered prend ses repères, histoire de pouvoir retrouver son chemin la prochaine fois. Un chat endormi sur un perron, un pot de fleurs orange et bleues, une fenêtre abimée, une pierre plus grosse que les autres au coin d'un bâtiment… Quand on connait ses repères, on ne s'étonne plus que le pauvre homme se perd toujours en ville.
Tout autour, les gens commencent à remarquer l'étrange couple. Une belle elfe à la démarche gracieuse et la tenue impeccable accrochée au bras d'un ivrogne sale et chancelant, le spectacle a de quoi alimenter les potins. Les passants lancent sur eux des regards tantôt surpris, parfois intrigués, souvent dédaigneux, mais le mendiant s'en fiche bien. Il ne les remarque même plus ces regards. Après tout, ils n'ont rien de différent de ceux qu'il supporte quand il est seul, assis dans une ruelle, en train de cuver son vin.
"Vous n'avez pas toujours été mendiant je suppose. Que faisiez-vous avant ?" demande Fynia. "Avant j'étais…"Commence-t-il machinalement. Jaered ravale sa réponse, et feint de ravaler sa salive (qui aurait pu être tout autre chose, dans le cas d'un ivrogne qui cavale dans les rues depuis cinq minutes). Il sait qu'elle manipule l'eau et qu'elle a vécu à Cydonia, les chance qu'elle soit zélote sont donc grandes. Et il ne sait toujours pas ce qu'elle pense des templiers. S'il lui dit qu'il en est un, crépusculaire de surcroit, elle risque de prendre peur, ou même de l'attaquer. Et dans une ville comme Erathia, d'autres Zéloths peuvent venir l'aider. Alors il décide d'occulter cette partie de sa vie, pour un moment du moins. "Je viens de l'archipel du sud. On m'a emmené ici et fait de moi un esclave y'a longtemps, mais j'me suis échappé. Et maintenant, me voilà…" Le mendiant ne veut pas en dire trop et de toute façon la cydienne ne l'écoute pas vraiment.
Elle semble encore dans ses pensées et regarde tout autour d'elle comme si elle cherche quelque chose, ou quelqu'un. Et elle tourne brusquement, empruntant de justesse une autre rue, en tenant toujours fermement le bras du mendiant. Cette fois le nùa doit mettre en œuvre toutes ses capacités d'ancien combattant pour ne pas faire tomber les livres, et c'est avec une grosse goutte de sueur dans la barbe qu'il parvient à reprendre son équilibre. A peine l'épisode passé qu'une autre question lui parvient aux oreilles, suivi d'autres questions. Le nùa y répond, tout en continuant d'avancer, plus par politesse que par envie. Qui eut cru qu'un mendiant resterait poli quand on lui bombarde de question? Bon, en réalité, cela vient un peu du fait qu'il est content que quelqu'un s'intéresse un tant soit peu à lui, même si ce n'est que par pure politesse de l'elfe. Alors elle enchaîne les questions, et il enchaine les réponses. "Seulement le cydien et le nùa… Beaucoup, la nature aussi… Bleu, pourquoi donc?... Non, pas vraiment… Hein quoi?... Ah oui, belle ville…"
Et cela continue un moment, jusqu'à ce que le mendiant ne ralentisse, s'arrêtant presque. "Dites, euh.." *Tania… Tignasse… Fifi…* "Fynia, on pourrait pas ralentir un peu? J'ai la tête qui tourne à force de courir comme ça, et puis ça doit plus être loin maintenant." Et, aussi surprenant que cela puisse être, l'ivrogne a raison. Ils ne sont plus qu'à trois rues de la taverne recherchée et tant désiré, par l'homme barbu.
Taverne dans laquelle entrent deux astorgs fiers et forts, deux vieux amis qui se sont retrouvés le jour même. Ils entrent dans une taverne un rien animée, pas encore pleine, mais pas vraiment vide. Sur une table, dans un coin, un client attend sa commande. Il lance frénétiquement des regards inquiets tout autour de lui, il craint sans doute que quelqu'un tente de lui subtiliser sa nouvelle acquisition, l'espèce de vase emballé dans un tissu brun et posé sur une chaise à son côté. Une autre table est occupé par un groupe plutôt bruyant. Plusieurs grosses brutes sont réunies autour d'un tonnelet de bière, chacun une choppe à la main. Déjà éméchés, ils lorgnent sans vergogne sur les attributs des serveuses, lâchant des blagues salaces et tentant de coller leurs vilaines mains crottés sur l'arrière train de toute pauvre femme qui passe à leur portée.
Et à trois rues de là, les regards des passants se détournent un moment de l'improbable couple formé par un mendiant et une elfe car à cet instant, à seulement trois ou quatre pas d'eux, un être encore plus pitoyable est en train de passer. Il vieux, bossu, n'a presque plus un poil sur le caillou ni de dents dans la bouche, a le visage difforme et la démarche boiteuse. Quant à l'air constipé collé sur son visage, il complète parfaitement le tableau. A côté de lui, le mendiant crasseux a des allures princières. |
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Fynia
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| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Mar 19 Juin - 2:06 | |
| Il répondait, c'était déjà pas mal. J'étais toujours en état de stresse important mais j'écoutais. Un mendiant anciennement esclave... Je ressentis une vague compassion mais n'en laissai rien paraître. Déjà que je le traînais à mon bras d'une rue à l'autre.... Maintenant que j'y pensais, si il était dans la rue, il n'avait sans doute pas d'argent alors mon questionnement suivant fut assez logique : comment allait-il s'abreuver en alcool ? Bien que je trouvasse qu'il puait déjà suffisamment ainsi. Je lâchait un soupir. Jaered avait hésité avant de me répondre, peut-être me cachait-il des choses mais sur le moment cela m'était plus qu'égal et puis tout le monde avait ses petits secrets... Moi la première... J'avais tou-... Je tournai brusquement à une intersection que je faillis manquer à cause de mon manque d'attention. Le Cydien et le Nua étaient les langues les plus logiques maintenant qu'il m'avait dit ses origines. Il continua de me répondre alors que je longeais une ruelle étroite quand il me demanda de m'arrêter. Ah ! comme cela m'agaçait mais soit, je fis un brusque arrêt. Par réflexe, je cherchai Vague dans mes vêtements avant de me rappeler soudainement qu'elle n'était plus en vie, alors je fis comme si je rajustais mon bustier. Le fil conducteur des mes pensées étaient approximativement présent. Je levai la tête vers les cieux. Belle journée, du moins, si l'on aimait se balader de jour alors que dans mon cas j'aurais de loin souhaité qu'il fasse nuit. Au moins, ainsi, je ne me soucierais pas de croiser Agranos et j'aurais la tête vidée de toutes réflexions inutiles sur des conversations voir même des explications logiques à donner si jamais il me croisait avec le Nua. Quoi..? Mais à quoi pensais-je ! Je ne lui devais certainement pas d'explications ! J'avais le droit de me promener en compagnie de qui je voulais ! Je tournais mes yeux ambrés vers Jaered. Certes... C'était plus un compagnon d'infortune que l'une de mes connaissances mais j'avais le encore le droit de me trouver ici avec n'importe qui ! Je fis claquer ma langue contre mon palais et eut la soudaine envie d'être à la place de l'Effraie dormant sur le dossier de la chaise de l'auberge où je logeais pendant mon séjour. Séjour qui commençait à durement durer dans cette satanée ville que j'allais m'empresser de quitter mais ce n'était pas l'ordre du moment. Je constatai rapidement que je observais l'ancien esclave sans rien dire. Mon regard se posa sur la façade de la bâtisse qui me faisait face.
« Si vous buviez moins, vous auriez sans doute une meilleure condition physique. Cependant, éclairez-moi sur un point d'ombre qui me chiffonne : si vous n'avez pas d'argent, comment comptez-vous boire ?»
Ma question sonna plus comme une énorme accusation sous entendue qu'il ne fallait pas qu'il compte sur moi pour lui acheter de quoi s'enivrer car les ivrognes étaient des personnes pour lesquelles je n'avais pas le moindre respect et encore moins l'envie de les aider à devenir incontrôlables. Je l'avais dit aussi froidement qu'une bourrasque hivernale. Je me contredisais moi-même dans un sens, car je le menais droit à la débauche. Seulement, je pouvais bien l'emmener ailleurs, il ne se rendrait sûrement même pas compte car son sens de l'orientation était plus que pitoyable. Ça ne serait même pas cruel. Je lui rendrais presque un fier service en le perdant à des lieux de cette taverne. La question à présent était de savoir si j'en avais l'envie mais cela m'étais de très loin égal, pour dire vrai. Je regardai mes livres dans ses bras me demandant combien de fois avait il manqué de les faire tomber sur les pavés de la cité. Je fus incroyablement sortie de mes pensées par l'arrivé d'un vieillard qui voulait visiblement passer derrière moi. Je dus fermer les yeux en priant pour qu'il ne me touche pas. Il avait l'air encore plus sale et miteux que mon mendiant ! J'étais effroyablement dégoûtée par son allure déplorable si bien que finalement je me déplaçai derrière Jaered, l'utilisant comme rempart entre moi et le vieux chauve bossu. Je crois même m'être accrochée aux vêtements du pauvre Nua qui ne devait pas comprendre mon comportement. Je n'avais en soit rien contre ce pauvre grand-père, seulement... Je ne supportais pas ce qui était ragoûtant et quant à faire un choix, je préférais de loin me coller dans le dos de l'homme pour laisser passer le vieux dans cette ruelle étroite plutôt que de me risquer à me faire frôler par l'autre créature bien plus répugnante. J'avais fermé les yeux et mes mains empoignaient fermement les tissus de Jaered. Je murmurai quelques paroles en Elfique avant de demander en Cydien et dans un chuchotement tout aussi fin de ma voix cristalline : « Est-il parti..? » Je devais sans doute avoir l'air d'une enfant apeurée mais au moins, je ne pensais plus à rien d'autre que de voir cette... Cette chose partir loin de moi ! L'odeur de Jaered devint presque agréable face au simple souvenir du chauve. Je ne lâcherai pas prise avant d'être sûre qu'il soit loin. Ainsi blottie contre l'homme et le mur dans mon dos, je constatai une musculature conséquente... Et me demandais-je si tous les esclaves étaient aussi noueux. Hum... Voilà donc un sujet intéressant. Peut-être avait-ce un lien avec ce qu'il avait passé sous silence quelques minutes plus tôt. Alors..? Était-il parti...? |
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Jaered
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| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Mar 26 Juin - 12:03 | |
| " Si vous buviez moins, vous auriez sans doute une meilleure condition physique. Cependant, éclairez-moi sur un point d'ombre qui me chiffonne : si vous n'avez pas d'argent, comment comptez-vous boire ?" Une meilleure condition physique? Le mendiant se retient de rire. De quoi parle-t-elle? Il se sent pourtant d'excellente forme. La question qu'elle pose par contre, bien qu'elle sonne comme une accusation, à tout son sens. En effet il a bien quelques piécettes dans sa besace, cachée quelque part sous ses haillons, mais il les conserve pour une autre utilité. Et puis ce n'est pas assez pour consommer un véritable alcool. En réalité le mendiant espérait que l'elfe lui offrirait au moins une choppe, vu son apparence elle en a les moyens. Mais plus ils approchaient de la taverne, plus il venait à se dire qu'elle ne compte pas lui payer la moindre goutte. Alors comment paierait-il? Comme souvent, il se débrouillera. Il profitera d'une tournée offerte par un joyeux buveur, se ferait offrir sa boisson par quelqu'un qu'il écouterait raconter ses histoires ou il aiderait le tenancier en le soulageant de la corvée de vaisselle. Oui, il "se débrouillera", c'est ce qu'il allait répondre quand un passant détourna toute l'attention de la jeune elfe.
Un vieil homme bossu que la vie n'a pas gâté. Il inspire le dégoût aux autres citadins, plus encore que le mendiant crasseux. Fynia elle-même n'y échappe pas, préférant se cacher derrière le barbu défroqué plutôt que d'être frôlée par le malchanceux. Le nùa, lui, n'éprouve que de la pitié pour se pauvre homme qui a dû connaître bien des souffrances. Il est laid et repoussant, certes, mais quand l'on a vécu une guerre on connait bien pire.
Le mendiant sent la jeune femme qui tire un peu sur ses vêtements, comme une petite fille apeurée qui se cache d'une bête sauvage. Il se serait bien retourné pour lui faire face, mais avec la charge qu'il a dans les bras c'est une manœuvre risquée. "Est-il parti..?" murmure-t-elle après d'autres mots qu'il n'a pas compris. Il prend un certain temps avant de répondre, le temps de comprendre que ce murmure n'est venu ni de sa tête ni d'un passant. Et pendant ce temps, le laid personnage a disparu au coin de la rue. "Oui, il est parti." Se contente-t-il de répondre, pas vraiment certain de savoir si elle parle bien du vieux bossu.
L'elfe sort timidement sa tête de derrière le dos du nùa, examine attentivement la ruelle, puis ré-entre dans son champ de vision. Le mendiant esquisse un regard interrogateur qui disparait aussitôt. Un sourire amusé se cache sous sa barbe, il commence à apprécier cet elfe. Il la trouve amusante, dans son genre. Alors il pense à quelque chose. Et s'il restait un peu plus longtemps en sa compagnie? Pas beaucoup, car il n'a pas oublié sa soif ni sa faim, mais juste le temps de faire un peu plus connaissance. C'est que des amis, il n'en a pas eu beaucoup depuis qu'il a quitté Tamawa. Alors quelqu'un qui ne le fuit pas, en fin de compte, ça ressemble beaucoup à un ami. Et la dénommée Fynia ne le fuit pas, elle s'est même cachée derrière lui. "Et pour répondre à votre question, reprend-t-il, je ne sais pas encore comment payer. Je trouverai bien un moyen, j'en trouve toujours un. En aidant le tavernier peut-être, ou en rendant service à quelqu'un. En attendant, montrez-moi simplement où se trouve la taverne, que je puisse la retrouver. Ensuite je vous aiderais à porter vos livres où c'est que vous voulez, et je retournerais à la taverne." La jeune femme semble contente, est-ce parce qu'il a décidé de ne pas boire (du moins pas maintenant)? Ou peut-être est-ce parce que le vieux bossu a disparu. Toujours est-il qu'elle a repris ses esprits, et qu'ils reprennent leur traversée des ruelles, en marchant cette fois.
"Vous avez l'air d'aimer les livres…" Comment-t-il après un moment, sans savoir par où commencer. "Vos livres parlent d'oiseaux, vous êtes dresseuse, soigneuse ou quelque chose comme ça?" Demande-t-il. Le but du mendiant est d'en apprendre un peu plus sur sa nouvelle "amie", qu'il ne reverra sans doute jamais. Mais qu'importe, c'est son premier vrai contact humain depuis des mois alors ça suffit à le réjouir, et à lui faire oublier l'alcool un moment. Cependant, et sans qu'il ne s'en soit rendu compte, il vient de se trahir. Pour le moment, du point de vue de la jeune femme, il n'est qu'un mendiant et un ancien esclave. Mais l'on apprend à lire le cydien ni aux esclaves, ni aux mendiant. Alors si l'érudite s'en est rendu compte, sa curiosité la poussera certainement à demander comment il a appris à lire, et là il ne s'en sortira pas avec des informations vaseuses et incomplètes. Il ne pourra pas non plus se cacher derrière l'alcool, le vin n'a jamais rendu personne lettré. Il se verra sans doute, malgré lui, forcé de révéler ce qu'il a caché un peu plus tôt. |
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Fynia
Nombre de messages : 114 Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans. Cité : Silmarie. Métier : Élémentaire et érudite. Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, connaissance de la magie, dressage: Faïe (Chouette Effraie), Lhirry ( Un brave chien).Compétences bonus: IllusionRéputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Mar 10 Juil - 23:38 | |
| Ce n'était pas forcement parce qu'il le disait que c'était le cas ! Dubitative, je laissai apparaître le bout de mon nez hors de ma cachette. Personne. Je lâchai les vêtements du Nua pour me remettre en face de lui. Secouant mes mains crasseuses tout en murmurant un désolé. Mes prunelles dorées fouillèrent encore la rue, pas tout à fait convaincue du départ de la vieille chose avant de jeter un regard à la dérobée à l'homme à mes côtés. Il n'était pas méchant, un peu maladroit, certes, mais pas désagréable. Du moins, si l'on ne prêtait pas attention à son odeur et à son état de propreté. Je levai complètement le regard vers lui en entendant sa réponse. Je le savais bien qu'il n'avait pas un sou. Il serait obligé de vendre son âme pour pouvoir boire jusqu'à se noyer pour oublier qu'il s'était vendu... Je grimaçais légèrement. Lui montrer "simplement" où elle se trouvait..? Il ne la retrouverait jama-... Sauf si je lui faisais un plan... Mh. Si il porte mes livres, j'accepterai volontiers de lui en faire un assez clair pour qu'il ne se perde plus dans cette ville. Je frottai mon pouce et mon index sans les regarder, mes yeux sondaient l'homme. Les doutes qui me prirent étaient de loin normal. Un inconnu avait décider de porter mes livres jusqu'à la destination que je voulais... Et ce, en bonne âme charitable ? Je lui offrirai un repas si il se tient tranquille.
« Très bien... Vous avez faim, Jaered ? »
Je recommençai à avancer, plus lentement cette fois, pour rester plus près de cet incroyable homme qui se perdait à chaque coin de rue. Je lui montrai deux trois choses, lui expliquant ce que je savais sur cette ville sans en faire trop. Peut-être qu'il s'en fichait après tout. Nous passâmes devant pas taverne. Je lui lance distraitement que je lui ferai un plan si j'en avais le temps. Puis nous nous dirigeâmes en direction de mon auberge. Je le lui jetai un regard à la dérobée, il semblait déchiffrer la couverture de mes ouvrages... Au début j'avais sourit. Puis sa question me frappa. Comment ça... Il savait lire. Je me tournai complètement vers lui. C'était peut-être un coup de chance ? Non... Non... Il savait lire ! Les mendiants, pouvaient bien savoir lire suivant le métier qu'ils avaient eu avant de se retrouver contraints à errer dans les rues. Mais un mendiant anciennement esclave, j'avais plus de doute. Mes doigts fins ouvrirent le livre à une certaine page, au hasard, puis mes prunelles d'or fondu se plongèrent dans les siennes avant de lui faire signe de commencer à lire.
« J'ai récemment adopté une chouette, ou plutôt l'inverse, je me renseigne. Et vous, où avez-vous appris à lire, mon cher ? »
Je lui souriais. J'avais parlé de manière très douce, avant de reprendre ma marche en le rendant attentif à mes livres, nous n'étions plus très loin maintenant. Cet homme piquait furieusement ma curiosité ! Et j'étais foutrement de bonne humeur... Je l'aurais peut-être déjà étripé si nous étions hier. Je ris très discrètement. J'espérais qu'il ne prendrait pas de chemin détourné cette fois. Qu'il parlera sans dire de demie vérité. |
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Jaered
Nombre de messages : 75 Race et âge : Nua, 32 ans Cité : Erathia Métier : Templier du Crépuscule Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'Esprit - Combat à mains nues - Spécialisation en sabreCompétences bonus: Invocation - Faveur divine [Wanyä]Réputation : (6/10) | |
| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) Ven 20 Juil - 8:58 | |
| "Très bien... Vous avez faim, Jaered?" "Oui" Répond-t-il naturellement. Evidemment qu'il a faim, comme tout les mendiants. La jeune elfe se remet en marche, et l'homme chargé de livres la talonne. Et à mesure qu'ils avancent, la jeune femme lui parle de choses et d'autres, parlant de la ville principalement. Il ignore si c'est par gain de confiance ou pour maintenir un lien permanent afin qu'il ne se perde pas, mais dans les deux cas cela fonctionne. Ils passent devant la taverne sans s'arrêter, et la guide déclare qu'elle lui fera une carte. Une carte! Quelle bonne idée! Comment n'y a-t-il pas pensé plus tôt? Avec une carte, il ne risque pas de se perdre. Et pourtant…
Suite à la question du nùa, la jeune elfe ouvre un livre et lui intime de lire ce qui y est écrit, sans prononcer un seul mot. Son regard doré suffit à lui faire comprendre qu'elle a compris, alors il s'exécute. "J'ai récemment adopté une chouette, ou plutôt l'inverse, je me renseigne. Et vous, où avez-vous appris à lire, mon cher?" [i]Répond-t-elle ensuite. "A l'école de Tamawa." Dit-il, la voix basse. "Si vous le voulez bien, nous en parlerons autour d'un repas." Et ils reprennent la marche, jusqu'à l'auberge choisie par la guide. ~~°~~
L'auberge est chaleureuse et accueillant, du moins autant qu'une auberge d'Erathia puisse l'être. Les clients sont peu nombreux en cette heure du milieu d'après-midi, et le couple improbable passe difficilement inaperçu. La jeune elfe choisi une table discrète, et le mendiant s'y installe sans la moindre gêne. Il ne fait aucun commentaire à propos de l'air de dégoût que fait la serveuse qui prend leur commande, et laisse Fynia choisir. Après tout c'est elle qui invite.
Le repas arrive, un plat simple à l'odeur alléchante. Et au cours de leur conversation, le sujet revient sur la partie cachée de la vie du nùa. Il révèle alors avoir fait partie des templiers de Tamawa, sans entrer dans le détail, jusqu'à en être renvoyé pour avoir désobéi aux ordres. A la suite de quoi il a perdu son honneur, et s'est laissé perdre dans l'alcool et la crasse. Depuis il vit dans les rues d'Erathia, et aussi honteux que cela puisse être il n'est pas prêt de changer.
Quand l'homme termine son histoire, il termine aussi son plat. Il ne fait pas cas des possibles reproches de la jeune elfe, c'est à peine s'il les entend. Il se lève soudain, comme s'il vient de se souvenir de quelque chose d'important, récupère la carte de la ville qu'elle a rapidement griffonnée, la remercie pour son aide et quitte l'auberge sans plus de cérémonie. L'ivrogne disparaît aussi vite qu'il est apparu quelques heures plus tôt.
[Désengagé]
[HRP: Merci pour le RP et désolé pour la qualité de ce post, j'ai manqué d'inspiration. Je te laisse clôturer, en espérant que l'on se recroisera au cours de nos rps. ^^] |
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| Sujet: Re: [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) | |
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| | | | [FE] Une rencontre inhabituelle (PV Fynia) (terminé) | |
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