Une ombre noir avance dans l'obscurité d'un soir apaisé. Un silence de cathédrale régnait, mais l'on distingua pourtant un bruit. Dans ce flou total, un bruit sourd, des pas, résonnant à cadence régulière sur une route pavé, que le temps avait visiblement bien abîmée. Le son devin de plus en plus net. L'ombre s'allonge, puis se contracte. Un jeu d'entrelacement commença entre elle et ses comparses. Une sombre et sinistre danse offerte à leur amie la lune, qui éclairait de mille feux ce spectacle d'une lumière vive et infatigable.
Un vent glacial venait d'apparaitre sur la scène, il invitait ombres et lumière dans un final dès plus spectaculaire, vagues, tourbillons, tempête. Une danse rapide et frénétique, intense, mais courte. A peine commencé que le frottement de la cime des arbres donna suite au silence. L'ombre disparu et les pas ne fut bientôt que claquement presque désormais inaudible. Eden pouvait maintenant sortir de l'abri que lui offrait un petit buisson. Il repris sa route vers les portes de la cité de Storghein.
Cela fait 8 ans que Eden à abandonné la vie d'assassin qu'il avait avant. 8 ans qu'il erre, sans but, sans raison d'être, sans attache. Qu'avait à offrir un assassin qui ne veut plus l'être ? Il était seul, ou plutôt, avec comme seule compagnie sa fidèle dague. La nuit devenait trop sombre, il décida de quitter la route, de s'enfoncer dans les terres, établir un petit camps de fortune pour y passer la nuit.
Le lendemain il devra passer les portes de la cité de Storghein et trouver une nouvelle vie. A maintenant 31 ans, c'est la préoccupation de Eden, sa seule et unique raison de vivre.