Bordel! Ca faisait une journée entière que je courais après ce gars! Scarlett m'avait ordonée de le tuer. Malheureusement, ma démarche s'était montrée que très peu subtile et avant longtemps, on pouvait me voir courrir après un homme d'âge mûre qui criait a l'aide. Heureusement pour moi, personne a l'horison pour l'aider. Malheureusement pour moi, par un moyen miraculeux, il avait reussi a fuir... Ou a se cacher! Voilà donc pourquoi je me suis retrouvé dans cette campagne, en train d'essayer de voir le plus loins possible une ombre ou une source de lumière, en vain.

Je fis quelque pas et me surpris a plisser les yeux, en utilisant ma main droite pour barrer le soleil de mes yeux. Comme je suis pathétique! Mais bon, des jours entiers avec le soleil comme seul compagnon (oui oui, il m'arrive de me séparer de dame Scarlett et de prendres les initiatives, croyez le où non) forgent ce type d'habitude. Cette tentative pour y voir plus claire me fit ricanner. Je sortis une petite gourde et vida son contenu, c'est a dire pas grand chose. Si je ne retrouve pas ce gars avant l'aube, je suis fichu. Et justement, alors que je marchais, mon pied heurta quelque chose de dur. Dur, mais pas immobile. Je baissa mon regard vers l'homme, qui avait la jambe cassée (Eh bah, je lui faisais vraiment peur on dirait) et un légé sourire se forma sur mon visage.

- ''Eh bah... T'as vraiment pas de chance, mon gars.'' Dis-je, en sortant ma lame courbée

Je ne voulais pas qu'il souffre, par contre. Je ne suis pas SI sadique que ca! Je la placai donc sur sa gorge et le remercia pour la partie de plaisir qu'il mavait offert. Un mouvement latéral, sec et froid mis fin a sa vaine tentative de me soudoyer. Et bam! Je suis couvert de son sang qui gicle! Je ricanai et me relevai, plus rien de me retenait ici... Mais, j'avais l'impression de ne pas être seul...

- "Qui que tu sois, je pense que tu n'as rien a voir avec ce vieux-là. De plus tu rend impossible un meurtre rituel, et je ne veux pas faire de même avec toi, sauf si la nécessité me l'ordonne. Et je ne veux pas tuer quelqu'un avec qui je n'ai rien a voir. Soit tu le laisse en vie pour que je puisse le tuer à ma manière et je te laisse la vie sauve, soit je serai forcé de te tuer pour compenser. Et je n'en ai pas spécialement envie, mais a vrai dire je n'ai guère le choix''

De l'Astorg. Un Astorg. De la vermine. De la vermine dégoutante a éliminer. Je me retournai tranquillement vers l'homme, apparement de mon âge. Je parie qu'il m'a dit un truc du genre 'C'est pas bien de tuer les gens et blah blah' Et puis quoi, encore? Je testai donc un petit truc, pour voir comment il réagirai, et, prenant l'homme qui était sur le point de mourrire, la gorge tranchée, le lui poussa en sa direction pour le voir s'éffondrer a ses pieds.

- '' C'est drôle, hein? Comme ton charabia me touche, saleté d'Astorg. C'est pas ton armure de pacotille qui va me faire peur. Ya que les faibles, pour se cacher sous une tonne de fer. '' Dis-je, en crachant sur l'homme, maintenant mort par terre

Je l'observai pendant un moment, heaume, armure, lame qu'il venait de dégainer. Ouais, c'était un Astorg atypique, malheureusement. Il n'allait pas hésiter a me sauter dessus tête baissée. Eh bien je l'attendais de pieds fermes. Et biensûre, puisqu'il ne comprenait pas la magnifique langue qu'était le Cydien, je lui montrai mon hostilité par les cents pas devant lui, ma lame courbée pleine de sang, bien affutée, bien en vue. Je commencai par quelques pas en sa direction, puis je préparai mon attaque. Car en effet, j'allait être le premier a attaquer.

Biensûr, il ne fuyait pas. Qu'ils pouvaient être bornés, les Astorgs! Plus que quelques mètres entre lui et moi. Il avait l'air aussi confiant que moi, ce qui me frustrait. Je serrai les dents, et d'un bond, me placa devant lui, ma lame, de revers comme d'habitude, traca un mouvement en arc, latéral, qui visait son torse. Avec un peu de chance, ca pourrait le déstabiliser. Mais qu'il le bloque n'avait que peu d'importance, je pensais déja à mon prochain coup...

Tout fonctionnait comme je l'avais prévu. L'astorg essayait de m'impressioner avec son jeu de lame et m'avait, du revers de son épée, désarmé.

- ''Je ne pense pas que tu puisse gagner ce combat. Cette foutue guerre entre nos deux peuples il y a bien longtemps pourrait reprendre. Et je compterai bien y participer pour vous exterminer. Mais je doit seulement me contenter de toi, tu va rejoindre le monde ténébreux et rendre visite a tes ancètres."

Elle se foutait encore de ma gueule, cette vermine. Je lui lancai un regard rempli de mépris pendant une nanoseconde, pour qu'il ait la conviction que j'avais peur de perdre. Mais oui, je suis très talentueux pour faire pencher la balance du combat. Un simple regard, un mot, une pensée pouvait (et m'avait mainte fois) sauver ma vie. Pourquoi? J'utilisais la capacité (souvent accrue, surtout chez les Astorgs) de dicernement et d'evaluation d'un combat de mon adversaire contre lui. Ainsi je lui faisais croire que j'étais faible et souvent baissait-il sa garde.

C'est en effet ce que l'homme venait de faire, sans s'en rendre compte. À la seconde ou la lame quitta ma paume, alors que l'astorg n'avait même pas immobilisé de nouveau son bras, je senti, encore une fois en une seconde, ma peaux se couvrire d'écaille et mon corps s'allonger. Quelques secondes, j'avais le temps. J'allongai mon cou à un éclair et, maintenant completement transformé en un gros serpent de deux mètres de long, j'ouvris ma gueule grande et la refermai, mes crocs en direction de son coups.

Certe, il avait une main toujours libre, mais jamais il ne serait capable de réagir assez vite pour m'empêcher de le mordre. Personne ne l'avait jamais fait. Ma transformation ne dure que le temps où je bondis en sa direction, s'est à dire en une ou deux secondes. Alors, Astorg, on me regarde toujours autant de haut?

Il avais osé se transformer en serpent! L'animal que Kaemon déteste le plus. Il les haïs mais en a une grande phobie. Ayant failli mourir plus jeune a cause d'une morsure de serpents, ce sont les seuls animaux dont il as peur. Il avait sous-estimé son adversaire. Il était puissant. Kaemon n'avais jamais eu pareil adversaire a affronter. Il sentait que ce combat allait mal tourner; il le sentait au plus profond de lui. Cela ne serait pas facile de remporter la victoire mais il le fallait, sinon il allait mourir. Et pour le jeune homme, mourir ainsi est synonyme de honte. Il lui fallais a tout pris reprendre le dessus, c'était une question de vie ou de mort.

Kaemon eut du mal a reprendre son souffle. La seule vue d'un serpent peux lui couper la respiration net. Il eut cette pensée:
*Comment peut-il faire ça? Par quels pouvoirs peut-il engendrer de pareilles choses? Le scélerat, il a bien joué son coup, mais ce combat va vite finir, je dois le blesser a mort. Sinon c'est lui qui le fera.*

Juste au moment où celui-ci parvint enfin a reprendre son souffle, il entendit un cri vraiment inhumain. Et maintenant, il se transformais en tigre. Voulait-il forcer le passage pour récuperer sa lame? Kaemon voyait clair dans son jeu. Il devait tenter sa chance. Il était sur que le tigre allait charger et lui sauter dessus. Il devait le frapper. En pleine poitrine. Il ne se pousserai pas pour céder le passage. Il le frapperai en plein coeur. C'était sa seule chance et il la prendrai de volée.

Il avait son épée bien en main. La pointe du double tranchant bien en avant. Si le tigre aterrissait sur lui, cette lame le frapperai en plein coeur. Il devvrait l'éviter pour échapper a la mort. Soit il était totalement stupide et continuerai a foncer droit devant, ou il choisirai l'esquive. Il n'avait que deux options, et tôt ou tard, les deux auraient des conséquences mortelles. Il ne devait pas se rater, sa vie en dépendait. Il attenda donc, pointe en avant, que son adversaire s'embroche dessus, causant une blessure mortelle même pour un guerrier très puissant. Le soleil de plomb allait être l'hôte d'un combat a mort, où la seule alternative serait la fuite, ou l'entente cordiale. Dans ce moment d'une intensité insupportable, le jeune guerrier eut une pensée pour sa mère:

*Mère, si je meurs, je ne serais pas mort en vain. Je n'aurai certes pas mené ma mission de fond en comble, mais j'ai déjà trouvé certaines personnes responsables de votre mort, et les ai expédiées droit en Enfer. Je ne serais que vous dire d'autre mère, mais sachez... que je vous aime.*

Il fixait son adversaire qui se rapprochait dangereusement de la lame. Allait-il l'éviter ou se la prendrait-il directement droit au coeur et mourir? Il ne lui restait que vraiment peu de temps avant la douloureuse réalité. Kaemon ferma donc les yeux et attendit.

Presque. J'y étais presque, mais cette saleté d'astorg m'avait malheureusement vu venir, et avait préparé son épée. Je plongeait maintenant droit vers celle-ci, mon coeur semblait être la cible. Je n'avais pas le temps de réfléchir, mais pourtant, en une seconde, tout les enjeux refirent surface. Scarlett, ce qu'elle attendait de moi, Azael, même disparu, il devait tenir à ce que ses disciples restent en vie. Non! NON!

À la dernière nanoseconde, je m'inclinai sur le côté et passa a ce que je cru être quelques centimètres de l'épée de mon adversaire. Je répète, ce que j'ai CRU être. Car alors que, en un clin d'oeil, je redevenait un humain (toujours nu, bien entendu) je m'écrasa au sol quelques mètres derrière l'astorg, en prenant soin de déraper. Cependant, je gardais un regard de marbre sur mon adversaire... jusqu'a ce que les goutes rouges sur son visage attirèrent mon attention.

Mes yeux s'aggrandirent d'un coup alors que je suivais l'horrible trainée de sang qui menait jusqu'à moi, jusqu'à... MON BRAS! Il y avait une horrible entaille, qui giclait de sang! Pour les premieres trente secondes de ma constatation, je restai interdit, mes yeux grands ouvers sur mon avant bras qui dégoulinait. Puis je tentai de le bouger... Résultat: une douleure abominable qui me fit tout renvoyer... Oui, la douleure était telle que je me penchai sur le côté juste avant de vomir tout ce que j'avais par terre. J'étais serieusement amoché, j'étais désarmé et je n'avais aucune arme a proximité.

Je regardai l'astorg droit dans les yeux, toujours avec le même regard de défi, mais cette fois ponctué d'un mépris sans borne. Toujours (car se transformer n'avait rien d'aisé) essouflé et étourdi par la douleure lancinante de mon bras gauche, je regardai autour de moi. Mon épée était plantée a plusieurs mètres de moi, environ dix, et mon ennemi avait malheureusement le temps de réagir avant que je puissa l'atteindre. J'étais foutu.

Un sourire se forma sur mon visage alors que je me retournais de nouveau vers lui. Toujours a genous, nu, en sang, dans la boue du champs, j'éclata de rire.

- '' Bien joué, bien joué!'' Dis-je, en euphorie '' Tu m'as eu. Maintenant, tue-moi. Azael m'attend là haut. ''

Je continuai de le dévisager. Si il y avait une source de feu, cette peste d'astorg serait probablement déja un tas de cendres fumant, mais il n'y en avait point. Ce qui me faisait vraiment rire, c'était comment il m'avait eu, comment j'avais l'air pathétique face à lui, et surtout comment on allait retrouver mon cadavre. Nu comme un ver, dans un champs, dans une marre de sang et un petit tas de vomi gisant a côté de moi. Vraiment, c'était la mort la plus indigne que je connaisse, et ca me faisait rire.

Mon rire stoppa net quand je vis mon adversaire me tourner le dos et s'en aller. Comment osait-il?! NON! Je tentai de me relever, lui sauter dessus par derrière, mais je n'y arrivai pas. Dans un dernier espoir, je lui gueula dessus en Cydien.

- ''Ou tu crois aller?! T'es trop faible?! Comme tout les Astorgs!''

Rien de fonctionnait, mon ennemi s'en allait et me laissait, completement nu, mes affaires éparpillé dans le champs. Il devait se moquer de moi, cet Astorg. Comme il devait se marrer! Il allait compter cette histoire dans toutes les tavernes de Storghein et faire de moi la risé de Cydonia. Qu'il le fasse, un jour, je le recroiserai. Un jour, je l'étriperai. Pour l'instant, je 'marchai' vers mes vêtements et me forca pour au moins mettre mes pantalons, puis mes bottes. Pour ma chemise, c'était peine perdu. Ca faisait beaucoup trop mal, et le temps pressait. Je devais me rendre dans la cité la plus proche (Erathia) et me faire soigner.

Je regardai une dernière fois l'Astorg s'en aller, maintenant plus qu'une silhouette dans la lumière de du soleil diminuant. Je me surpris a sourire, oui, a LUI sourire. Je lui devais gros, en fait. Il m'avait fais comprendre qu'on trouverait toujours plus fort que sois, peu importe ou on irait. J'ignorais complètement que penser de ce dernier, mais deux choses étaient sures: La première, je le haîssais. La deuxième, je le respectais, lui, un Astorg. Je n'accorde vraiment pas souvent mon respect, encore moins aux inconnus. Je ne l'accorde jamais aux ennemis, et je force celui du peux d'Astorgs que j'ai rencontré, mais lui, il avait mon respect. J'aurais bien voulu savoir son nom, et peut-être même le remercier, qui sais. Il est de loins l'Astorg le plus amusant (oui oui, amusant) que j'ai rencontré, et si il l'avait voulu, je serais mort a l'heure qu'il est. Mais il était trop loin, déja. Je repris ma lame, la rangeai, et commencai ma marche pénible vers Erathia. Bravo, Astorg, tu m'avais vaincu. La prochaine fois, ca sera different. De quelle facon? Je n'en ai aucune idée, mais je sais qu'on se reverra, et j'attends avec impatience ce moment. Je te dirai merci, et je te tuerai. Ou peut-être pas, j'en ai franchement aucune idée.

[Désengagé. Merci pour le Roleplay, j'ai adoré ^^]

Modération Eléa :

Lans, c'est la troisième fois aujourd'hui que je te reprends sur la longueur de tes posts. Ils doivent faire 10 lignes complètes minimum après visualisation (230 mots environ).

Merci également d'éditer le titre et de prévenir dans les annonces dans "récapitulatif des sujets" que tu es désengagé.

Pardon, pourtant moi j'en compte dix ._. Mais bon, j'en ai ajouté