[ concours 2012, 2e épreuve ] La rencontre

Oyez Oyez !

Gentes dames, damoiseaux, veuillez accueillir la deuxième épreuve de notre concours ! Pour fêter ses trois ans d'existence, Azthia vous propose d'élire le couple qui vous siéra le plus parmi ceux présentés par nos candidats ! Les heureux élus sont :

-> Siobhan défendant le couple Joris/Meliant
-> Elyncia défendant le couple Jacen/Ithilion
-> Annabeth défendant le couple Joris/Chris
-> Joris défendant le couple Eloween/Azael
-> Jillian défendant le couple Cassandra/Konaar le barbant
-> Ashelia défendant le couple Ashelia/Yalissan
-> Scarlett défendant le couple Scarlett/Seliand
-> Cassandra défendant le couple Asora/Eléa
-> Jelenna défendant le couple Aerin/Jelenna
-> Thémis défendant le couple Soren/Thémis
-> Ashrand défendant le couple Cassandra/Kriisten
-> Méléane défendant le couple Eléa/Jelenna
-> Jacen défendant le couple Eléa/Evenor

Cette deuxième épreuve aura pour but de nous présenter la rencontre entre les deux personnages que vous avez choisi. Qu'elle ai réellement eu lieu ou que vous l'inventiez de toute pièce, vous êtes libres de choisir ce que vous préférez !
Concernant le support, vous êtes totalement libres ! RP, musique, image, dessin, bref, ce que vous voulez Wink

La seule règle imposée est la suivante : vous ne pouvez choisir de défendre qu'un seul couple pendant toute la durée du concours. Si ce couple est effectivement joué sur le forum, vous pouvez néanmoins lui donner un autre tournure, modifier sa rencontre etc. Vous êtes totalement libres de vos choix ! Vous pouvez présenter un deuxième couple avec votre double compte.

A l'issue de cette épreuve, un vote sera organisé pour élire la production préférée des membres !

Seules les productions peuvent être postées à la suite de ce message.

Fin de l'épreuve le 1er aout !

Ps : si certains souhaitent encore s'inscrire, merci de m'envoyer un MP.

Pour ma part, je déclare forfait pour le reste du concours. Je rentre du boulot à des horaires pas possible et complètement vidé et je dois avouer que je n'ai pas envie de toucher à mon pc en rentrant. Et comme le week-end je préfère mettre une priorité sur mes RP, je préfère me retirer pour avoir un semblant de vie pendant ces deux jours sacrés de la semaine.

Dommage Elyncia, mais je prends note !
J'ai ajouté un délai de 2 semaines pour tous les participants Wink

La première fois où Joris et Meliant se rencontrèrent, ça avait donné ça :

Dans la tête de Joris : I'm a slave 4 U ~ Britney Spears

Dans la tête de Meliant : Call me maybe ~ Carly Rae Jepsen

To be continued...

Ceci est un extrait Des Dieux et des Hommes, une pièce de théâtre rédigée par Coralynn de Cortavar. Si l'ouvrage complet vous intéresse, vous le trouverez aux Editions Ankdor.

Personnages :
Iréa, Présidente de la Cour
Azael, accusé
Esra, avocate de la partie civile
Travia, juré
Maya, juré
Biocydien rouge, juré
Gaëlle, juré
Anarel, juré
Krom, juré
Thingol, témoin
Lika, témoin

Iréa, Azael, Esra, Le Jury

Iréa surplombe l’assemblée depuis son siège. Lui font face Azael d’un côté, Esra de l’autre. Le jury est installé sur des bancs à la droite d’Azael. Tous portent des toges blanches et une ceinture de cuir, ce qui donne à la scène un aspect certes solennel mais quelque peu irréel.

Iréa, se levant – Voici sous vos yeux convoqué de manière exceptionnelle le tribunal des Dieux et des Hommes, pour juger un cas tout aussi exceptionnel. Azael, Dieu des Morts, veuillez vous lever.
Azael s’exécute.
Iréa – Azael, vous êtes accusé de tentative d’asservissement des peuples libres d’Azthia et d’être à l’origine de la mort d’un grand nombre d’entre eux. Reconnaissez-vous les faits ?
Azael – Je tiens mes promesses. Et j’ai promis à mon amour éternel un Empire digne de sa beauté.
Esra, mauvaise – Oh, tu sais, ma chère sœur a des goûts simples : elle se serait contentée d’un bijou… une bague, par exemple !
Iréa, à la fois douce et ferme – Esra, Déesse des Arts et de la Musique, je vous prierais d’intervenir sur ma demande seulement.
Esra acquiesce, non sans jeter un regard noir à Azael.
Iréa – Bien. Afin de rendre compte de vos faits, Azael, et pour que le jury puisse se faire une idée de notre affaire, différents témoins vont être appelés à la barre. Thingol, avancez-vous.
Le chasseur entre sur scène, lui aussi vêtu d’une toge immaculé, et prend place entre Iréa et le jury, faisant face à Azael et Esra.
Iréa – Thingol, vous étiez présent lors de l’attaque de Mort, Cavalier servant d’Azael, à Silmarie. Veuillez expliquer à l’assemblée ce qu’il s’est passé.

[…]

Esra – Thingol, les Efles vous remercient pour votre témoignage, malgré la douleur que vos mots réveillent en eux au souvenir de cet épouvantable carnage. Je n’ai plus de questions, Iréa.
Iréa – Merci, Thingol. Le rôdeur sort. Lika, à vous de nous rejoindre.
L’Amazone, également habillée comme l’assemblée, prend la place de l’Astorg.
Iréa – Maladie a littéralement englouti les Almers, jonchant les rues de Ptot Tàh de cadavres et transformant la ville en tombeau à ciel ouvert. Lika, je ne vous apprends rien, vous y étiez. Pouvez-vous nous relater les faits ?

[…]

Lika – Et c’est alors que je suis morte.
Esra – Et nous en sommes tous sincèrement désolés. Elle insiste sur le « tous » et regarde en coin Azael.
Azael, faussement étonné – Et de la mort de mes Cavaliers, personne ne s’en soucie ?
Esra, ironique – Oh, mais bien sûr que si, ça nous intéresse ! Dieu des Morts, tu es bien placé pour nous renseigner… Croupissent-ils bien dans ton petit monde ? Comptent-ils y séjourner encore longtemps ? Ou tu vas nous les ressortir de ta manche à la première occasion venue ?!
Iréa, sans élever la voix – Esra, j’aimerais que vous vous pliiez à mes règles le temps de ce procès… Où en étions-nous ? Oui, merci Lika, votre compte-rendu sera précieux pour nos jurés. L’archère sort. Maintenant, j’appelle à la barre So…
Esra, s’emportant – Bon, c’est pas bientôt fini ce défilé ? Tous les Azthiens tombés à cause d’Azael ne sont-ils pas des témoignages assez éloquents ? N’importe quel Cydien, Astorg ou Elfe pourrait vous confier qu’il a perdu un être cher du fait d’Azael. Va-t-on pour autant entendre tout Azthia avant que ce criminel soit condamné ? Bah non ! Je suis chargée de défendre la partie civile, c’est-à-dire tout Azthia – rien que ça – et en tant que telle, je demande réparation ! Que vous faut-il d’autre pour le juger coupable ?
Biocydien rouge, criant – La justice contre tous les méchants !
Iréa, étonnée, à Biocydien rouge – Euh oui, c’est par soucis de justice que nous sommes réunis, c’est vrai. Puis à Esra, attentive. Pourquoi sommes-nous ici si ce n’est pour juger cet homme, Déesse ? Toujours pour que ce soit juste, je tiens à ce que ce procès ait lieu dans les règles. Pas vous ?
Esra, à Azael – Moi ce que je veux, c’est savoir pourquoi.
Biocydien rouge – Parce que c’est un méchant !
Azael, ignorant l'interruption – Pour ma douce et tendre.
Esra – Je n’ai pas dit « pour qui » j’ai dit « pourquoi ». Pourquoi elle ? Elle prend tout à coup un air grave. Pourquoi ma sœur ?
Biocydien rouge – Parce que c’est une gentille !
Iréa – Biocydien rouge, ça suffit ! Vous dérivez Dame Esra, là n’est pas la question.
Gaëlle – Bah euh, si… Non ? ‘Fin moi, ça… bah oui, ça m’intéresse quoi. ‘Fin je veux dire que… ‘fin on est d’accord quoi. Non ?
Iréa – Eh bien je suppose que l’on peut écouter ce que le prévenu a à dire à ce sujet…
Azael – Et moi, je suppose que je n’ai pas le choix ?
Un regard de défi d’Esra répond de manière très éloquente à Azael.
Azael, pensif – Pourquoi Silmaria… ? Elle représente tout ce que je ne suis pas. Les contraires s’attirent, à ce qu’on dit. La première fois que je l’ai vue, je pensais m’être égaré dans un autre monde. Sa peau d’opaline, ses yeux éblouissants et cette lumière, cette chaleur qu’elle dégageait… Même dans la Lande des Immortels, c’était une provocation que d’être si parfaite. La seule qui n’ait jamais réussi à faire battre mon cœur. J’ai tout de suite voulu être celui qui ferait battre le sien. Et pourquoi pas ? Après tout, je représentais aussi tout ce qu’elle n’était pas. Il rit. Ce que nous fait pas faire l’amour, hein ? Un Empire ! Voilà ce que je voulais lui offrir ! Un Empire sur lequel nous aurions régné côte à côte pour l’éternité.
Esra – La Lande des Immortels n’est pas assez grande qu’il a fallu que tu croises sa route !
Azael – Oh, mais sans ton aide, certainement que c’est ce qui se serait passé !
Esra – Tu mens ! Tu mens comme tu respires !
Azael – Ce qui est assez ironique pour le Dieu des Morts n’est-ce pas ? Tu voulais savoir… laisse-moi donc t’expliquer ! C’était il y a bien longtemps rappelle-toi… Avant Erathia, le temps des Hauts-Elfes et des Mariacs, des Jinmens et des barbares… Il t’a pris la fantaisie de nous convaincre, nous les Dieux, d’intervenir lors d’une guerre assez violente qui opposait justement deux peuples barbares. Toi et ton affection si étrange pour les humains, tu voulais mettre un terme à ce bain de sang. Tu as donc convoqué une assemblée, une assemblée de Dieux. Tous les Dieux, moi compris. Et la suite tu la connais déjà. Silmaria se tenait à tes côtés, une véritable merveille dans sa robe de soie bleue, resplendissante comme jamais. Ou plutôt comme toujours... Alors que tu voulais arrêter une guerre minime, voilà que tu écrivais un nouveau pan de l’Histoire ; tu m’as présentée Silmaria et j’en suis tombé amoureux. S’en est suivi la montée en puissance d’Erathia, son hégémonie, la disparition des barbares, des Mariacs… puis bien plus tard les Cavaliers de l’Apocalypse, la chute de Ptot Tàh, la bataille des rois, tout ce que j’ai mis en œuvre pour plaire à l’amour de ma vie et de ma mort. Finalement, en cherchant les causes de mes soi-disant crimes, ne serions-nous pas en train de trouver une complice ? Voire la véritable coupable dans cette histoire… ?

« Chers spectateurs, voici le moment que vous attendiez tous…

- "La Minute Commérage" ! Avec nous sur ce plateau ce soir, Simone, toujours aussi charmante…

- … et Thierry ! Quel charmeur ce Thierry, un véritable Don Evenor !

- Après le succès de notre reportage sur les ragots croustillants du moment…

- Enfin, Thierry, attention, nous devions rester anonymes. Ce qu’il veut dire c’est que, voyant que les Azthiens étaient friands de cancans, nous avons décidé d’ouvrir une rubrique potins en reprenant le titre de ce reportage incroyablement original et bien réalisé : "La Minute Commérage".

- Et pour ouvrir notre rubrique, nous allons vous révéler un scoop incroyable ! J’espère que vous êtes bien assis…

- Il s’agit d’un couple tout à fait improbable, je suis sûre que vous n’allez pas en croire vos oreilles…

- Après la Belle et la Bête, Pocahontas et John Smith, Thémis et Soren…

- … nous avons l’honneur de vous révéler que… Cassandra la Belle et Konaar le Barbant sont aujourd’hui ensemble !

- Incroyable mais vrai, le couple file le parfait amour à bord de l’Orage Sanglant, pourfendant les flots et les crânes en parfaite harmonie ! Leur histoire est un exemple poignant du fait que les histoires d’amour impossible n’existent pas.

- Un Astorg et une Cydienne, un chasseur de prime et la "Prime Facile", euh je veux dire, une des plus grande pirate de notre ère ! Nous qui les croyions ennemis jurés depuis cette altercation lors du pillage du navire astorg que Konaar était chargé de protéger…

- Eh bien nous nous trompions monumentalement Simone ! Plusieurs membres de l’équipage de Cassandra, à bord du bateau au moment de leur rencontre, affirment que la Belle et le Barbant se sont battus sauvagement avant que Konaar ne finisse à l’eau, totalement humilié par le Capitaine des pirates. Pourtant...

- Pourtant ce n’est pas tout à fait le point de vue que nous ont confié les tourtereaux eux-mêmes… Ils parlent, je cite, "d’un choc", "d’une révélation".

- Et pour vous en convaincre nous avons invité les heureux élus sur ce plateau ce soir, pour qu’ils nous parlent de cette rencontre pour le moins… fracassante !

- Voici Cassandra qui nous rejoint ! Un tonnerre d’applaudissements Mesdames et Messieurs pour la Princesse des Mers !

- Sans oublier Konaar le Barbant ! Ne sont-ils pas mignons, Simone ?

- Oh, si Thierry, ils sont si touchants, main dans la main, ils semblent vraiment filer le parfait amour… Asseyez-vous tous les deux !

- On vous remercie d’avoir accepté notre invitation, c’est un honneur de vous recevoir !

- ‘Pas de quoi.

- …

- Nous disions que les avis étaient mitigés au sujet de votre rencontre. Certains parlent d’un combat brutal et sans merci, ce qui ne semble pas être votre version. Pouvez-vous nous raconter la première fois où vous vous êtes vus ? Je la refais en Astorg pour vous, Konaar : pouvez-vous nous raconter la première fois où vous vous êtes vus ?

- C’était cool, y’a eu de la baston !

- On s’est bien tapé sur la gueule, quoi. Pas vrai bébé ?

- Euuuh… Jaune ?

- Moi aussi mon cœur…

- Ahem, il y a un souci Cassandra ? Je veux dire, votre échange est un peu dépourvu de sens, sans vouloir vous offenser…

- Bah ouais, cette tête de nœud parle Astorg, moi Cydien… Ca limite la conversation.

- Euh, si je vous suis bien… vous ne comprenez pas ce que dit l’autre ? Mais enfin, ça doit être compliqué d’avoir une relation avec quelqu’un qui ne parle pas votre langue !

- Oh, vous savez, y’a des tas d’autres moyens de communiquer avec la langue, mon poulet ! Je trouve même qu’on s’en sort plutôt bien, hein mon tas de muscles adoré ?

- Euuuuh… Non ?

- Euh… Bien… Revenons à votre rencontre donc ! Vous aviez l’intention de piller le navire de Konaar, n’est-ce pas Capitaine ?

- Un peu qu’on allait les dévaliser ! On a bloqué leur rafiot contre une barrière de corail et on a débarqué sur leur pont. On leur a mis une sacrée dérouillée d’ailleurs…

- Et c’est là que votre regard a croisé celui de Konaar… ?

- Bah ouais, il me barrait la route, cet imbécile ! Ca a été le coup de foudre… Il était tellement canon, viril, tout ça…

- Vous êtes de cet avis Konaar ? Cassandra parle de coup de foudre, qu’en dites-vous ?

- Ouais, c’était cool.

- "Cool"… ? Bon... Et c’est alors que… vous vous êtes battus ? Bizarre comme démonstration d’amour.

- Krom récompense la force et la vaillance, pas les mots doux.

- C’est juste… Capitaine, pouvez-vous nous en dire plus sur ce combat ?

- Oh c’était la merde ! Au début j’ai galéré comme une pucelle, j’avais pas l’habitude d’un truc si gros.

- Nous parlons bien de votre combat… ?

- Bah ouais, gros naze, tu veux que je parle de quoi ?! Je disais donc que c’était une montagne par rapport à moi et que j’ai dû la jouer fine pour en venir à bout de ce gros nounours… Hein mon chou ?

- Euuuh… Oui, Krom vaincra !

- Voilà ! Alors que j’essayais de l’assommer le bateau s’est bouffé la barrière de corail et lui il a perdu l’équilibre. Plouf ! Comme une merde !

- Eh bien, voilà qui annonçait certainement… euh… une longue histoire d’amour, n’est-ce pas ? De manière très subtile.

- Bah ouais ! On s’aime quoi ! Pas vrai mon bel étalon ?

- Euuuh… Oui, souvent.

- Un couple pas ordinaire, certes, mais fou amoureux, tout de même ! Du moins la plupart du temps…

- Sur ces mots plein d’espoir d’une relation saine et longue, nous allons refermer cette rubrique ! Ce fut un plaisir mes amis ! Thierry…

- Oui, oui, un plaisir pour nous tous Simone ! C’était "La Minute Commérage" !

- Ne ratez surtout pas notre show de demain ! La rubrique concernera Meliant, l’ex-Consort, qui nous révèlera comment il a monté de toute pièce la rumeur d’une relation chimérique entre Cassandra – justement – et Kriisten pour rendre jaloux Joris, son rival et ennemi de toujours. A demain donc ! »

Petit rappel aux participant(e)s : cette épreuve prendra fin le 1er aout !
Bon courage à tous !

Joris posa sa bière sur la pierre tombale. Oui, que faisait-il ici, au juste ? Il ne le savait pas vraiment. Il se sentait seul, sans compagnie.

« Tiens, Chris. C'est pour toi. Je sais que tu adorais cette bière. »

Le Consort toucha du doigt le prénom de son bien-aimé avec un soupir. Kriisten était restée au palais. Et lui, seul, était agenouillé devant la tombe de l'homme qu'il avait tué. Mais surtout, l'homme qu'il avait aimé. Son ami, son amour, son amant.

« Si tu savais à quel point tu me manques, mon amour. Quelle horreur de boire sans ta compagnie ! Ce n'est pas la première fois, évidemment. Depuis ta mort, j'ai fait beaucoup de choses sans toi. Mais c'est la première que tu me manques à ce point... »

Joris grimaça. Il n'aimait pas du tout se confier ainsi, confier ses faiblesses. Surtout à une PIERRE TOMBALE ! Mais il devenait malade ou quoi ?!

« Oh Chris, j'aimerais tant que tu reviennes ! Je sais que c'est moi qui t'ai tué mais... Je t'assure que je ne voulais pas ! Enfin, si je voulais... Mais... Je n'ai pas eu le choix. Tu imagines si je ne l'avais pas fait ? Tu serais allé en prison, mon Chris. Tu serais traité en traître par tout le monde, partout tu serais un paria. Un homme détesté de tous. Tu serais haï. Là aussi, bien sûr. Mais tu es mort, au moins tu ne vois pas ça. Et tu n'entends pas, d'ailleurs pourquoi je te parle ? Je fais un monologue, ou je crois que tu pourrais me répondre ? Suis-je fou, mon amour ? Ou est-ce que je le deviens ? »

Le Consort s'allongea près de la tombe, sur le dos, posant sa tête sur ses mains. Les nuages froids de Storghein envahissait son espace, l'air semblait lourd autour de lui et l'oppressait. Il n'avait pas froid. Sauf à l'intérieur, la solitude lui glaçant le coeur et l'âme.

« Je me sens si seul, sans toi. Sans ton amour, sans tes boutades... Tu te souviens quand on était bourré, et que tu m'as embrassé devant tout le monde, à cette taverne, près du port ? Ah là là ! Ce qu'on a ri ! Mais heureusement, il n'y avait que des ivrognes, et ils avaient tout oublié le lendemain ! Franchement, il ne faut pas jouer à quoi que se soit contre toi, Chris ! Avec tout ce qu'on a bu, on était les plus bourrés de la taverne ! Ahah ! »

Joris fixa la pinte de bière, et en prit une gorgée avant de la reposer. Son ancien amour ne lui en voudrait pas de toutes façons...

« Tu es bien silencieux, aujourd'hui. Ça change ! D'habitude, tu en rates pas une ! Enfin, surtout avec moi ! Même si tu n'utilises pas que le langage des mots. »

Une nouvelle rafale souffla, ébouriffant encore plus les cheveux de l'Astorg.

« Tu te souviens de notre première rencontre ? Sur une plage... Qu'y a-t-il de plus romantique, hein mon petit amour ? Je m'en souviens comme si c'était hier. Le vent soufflait doucement, un peu comme aujourd'hui. Le soleil se couchait... Ah, quel cliché ! C'était ce que tu me disais à chaque fois que je rappelais ce cadre. C'était... Magique. Le coucher de soleil projetait ses rayons d'or et de sang sur les eaux agitées. Le sable volait autour de nous comme un voile. Et c'est là, gros bourrin que tu es, que tu m'as percuté ! Tu courais (d'ailleurs, je n'ai jamais eu l'occasion de te demander pourquoi) et tu m'es rentré dedans ! On a fait un roulé-boulé dans le sable, et quand tu t'es relevé, tu as eu le culot de me dire ''Regarde où tu vas, connard !''. Ça t'en as bouché un coin quand je t'ai flanqué un énorme coup de poing ! A tel point que tu me l'as rendu ! Ah, la meilleure bataille de sable que j'ai jamais faite ! Et la seule sûrement ! »

Et maintenant, il faisait de l'humour avec une pierre. Pauvre Jojo...

« Après, tu t'es rendu en disant qu'on devrait arrêter car on était à peu près de force égale. Je suis sûr que tu avais trop mal en fait, et que tu abandonnais, sans pour autant oser l'avouer ! »

Quand il faisait se genre de remarque, il se prenait souvent une bonne baffe de la part son cher Chris. Peut-être avait-il une chance qu'il soit mort finalement... Il aurait eu du mal à expliquer à Kriisten pourquoi il avait une grosse marque rouge sur la joue...

« Je n'ai jamais compris comment on est tombé amoureux. Je sais pas, pendant qu'on se battait, je me suis senti... Comme si mon cœur éclatait. C'est un sentiment merveilleux, que je n'ai plus jamais éprouvé depuis. Même Kriisten, je crois qu'elle ne t'égalera jamais. C'est drôle, j'ai toujours rêvé d'être son consort, mais maintenant que c'est arrivé et que tu n'es pas là, avec moi... Je me sens vide, Chris. J'aimerais que tu reviennes. Mais c'est impossible. »

Joris caressa à nouveau la pierre tombale. Une larme perla à ses cils, dégringola sur sa joue et s'écrasa sur la pierre. Le Consort sourit tristement, se leva, et repartit. Il aimait parler avec Chris. Il savait qu'il serait toujours à ses côtés, même si il ne le voyait pas.

Je suis désolée de poser la question, mais serait-il possible de rallonger le délai s'il-vous-plait ? Embarassed

Je pars en vacances avec mon frère et Soren et j'ai peur de ne pas avoir le temps de poster avant le départ (j'ignore si j'aurais internet sur place). Je comprendrais que ce soit impossible Embarassed

Je n'ai pas eu le temps de poster non plus, étant donné que Cassandra, Thémis, Ashrand et moi-même sommes en vacances, je pense qu'il est plus logique de repousser la date d'échéance. Cela embête-t-il les autres concurrents ?

Absolument pas =)

Ce serait gentil de repousser la date s'il-vous-plait ... Je suis désolée de ne pas avoir pu répondre avant et de faire perdre du temps à tout le monde ! Embarassed

[Je suis désolée du retard]

Je l'ai haïe dès notre première rencontre. Si belle et si fière, elle ne m'avait accordée qu'un regard méprisant. Dans ma lâcheté, j'en avais fait autant, provoquant, dans le sombre de son regard, les foudres.

Je l'ai haïe, parce que dès cet instant, je su qu'elle allait tout me prendre et ne rien donner en retour. Elle est comme ça, égoïste, blessante, se servant lorsque le besoin se fait sentir, jetant une fois sa soif comblée.

Je l'ai haïe, lorsque j'ai senti mon cœur battre plus que de raison. D'un simple regard elle avait fait fondre la glace qui l'enrobait jusqu'alors, sans le moindre scrupule, me laissant abasourdie, haletante, accrochée à l'encre de ses orbes.

Je l'ai haïe, sachant pertinemment que j'allais me retrouver sous son emprise, que je lui offrirais mon cœur sur un plateau d'argent pour un seul de ses sourires. Elle ne le refusera pas, j'en étais sûre, jouera avec, et à la fin je n'aurais plus qu'à recoller les morceaux.

Je l'ai haïe d'avoir remarqué si vite la faiblesse dont j'étais victime et, au lieu d'y mettre fin dès l'instant, m'avoir encouragée dans mon délire, faisant virevolter ses cheveux, passant une main sensuelle dans son cou, affermissant ainsi son emprise.

Je l'ai haïe de provoquer chez moi des frissons – pire, du désire ! Elle avait délibérément laissé mon regard courir sur ses formes, s'attarder sur la finesse de sa taille, sur la fermeté de ses hanches, me défiant d'entreprendre quoique ce soit.

Je l'ai haïe, parce que je su à cet instant qu'elle m'était interdite. Qu'elle m'offrira son corps, mais que son cœur me sera à jamais hors d'atteinte. Je su qu'elle se jouera de moi et que je serais consentante, trop contente de ramasser les miettes qu'elle daignera me jeter.

Je l'ai haïe de faire naitre en moi ce sentiment étrange, qui me déchirait le cœur et les entrailles.

Mais surtout, je me suis haïe de l'aimer dès le premier regard.

Eléa allait causer ma perte, au fond de moi je le sentais.

Je l'ai haïe, lorsqu'elle daigna m'offrir un sourire, parce que dans mon malheur j'étais heureuse.

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