Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DA] Pour l'amour de l'Art [Terminé]

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Sora
Sora
Féminin Nombre de messages : 457
Âge : 32
Race et âge : Almer, 32 ans
Cité : Erathia
Métier : Archéologue et antiquaire

Feuille de personnage
Compétences: fouille, charisme et connaissance des langues, histoire et religion
Compétences bonus: marchandage, rituel, torture
Réputation :
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[DA] Pour l'amour de l'Art [Terminé]
   [DA] Pour l'amour de l'Art [Terminé] EmptyMar 7 Aoû - 16:08

L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, regardait tout fière sa nouvelle acquisition : une statuette de Zephyr le dieu cidyen. En ivoire gravée, elle ne faisait pas plus d’une quinzaine de centimètres de haut mais était unique au monde. Maintenant qu’il avait mis la main dessus, elle allait pouvoir rejoindre sa toute personnelle collection privée (oui c’est un peu redondant mais il aime entendre que tout ça LUI appartient et à personne d’autre).
Il traversait donc une des nombreuses places d’Erathia, ce jour-ci d’ailleurs bien encombrée par le marché, sa trouvaille bien à l’abri dans son sac en toile. Il la tenait fermement contre son torse la peur de voleurs des rues lui insufflant la plus grande prudence. Malgré tout, il n’arrivait pas à garder sa vigilance au plus haut, tout heureux de sa nouvelle possession. Aussi manqua-t-il de faire une crise cardiaque quand une femme portant voiles sur voiles le heurta.


-Non mais vous ne pouvez pas faire attention ? hurla-t-il en vérifiant aussitôt que sa précieuse statuette était toujours dans son sac.

Mais avant qu’il n’ait put entièrement déverser sa colère sur cette femme il croisa son regard. Rien d’autre n’était visible de cet être bossu couvert de tissu au point de lui donner plus l’allure d’un sac de linge sale et de breloques que d’un être humain. Rien d’autre que ces deux pupilles dorées qui le fixaient avec une intensité qui le coupa net dans les injures qu’il s’apprêtait à lui lancer au visage.

-Qu… Qui êtes-vous ?

La femme ne répondit pas tout de suite. Avec une lenteur extrême, allant jusqu’à faire oublier le tumulte du marché, une main couverte de bagues multicolores sortie du foisonnement de tissus qui l’habillait. L’homme, tremblant face à l’intensité de la scène, n’osa bouger d’un demi-millimètre face au doigt accusateur qui se déplia dans sa direction.

-Maudit. Lâcha la femme comme si elle crachait dans sa direction. Le mot avait été prononcé tout bas, presque murmuré. Mais l’homme savait qu’il avait bien entendu. Il resta figé. Il ne fit aucun mouvement quand la femme fit demi-tour et fendit la foule, disparaissant à tout jamais de son regard.

***

Sora finissait d’enlever sa dixième couche de voile, libérant enfin son corps du poids du tissu. A ce moment-là, une jeune femme d’une vingtaine d’année et aux cheveux aussi rouges qu’un coquelicot roussis débarqua dans la petite pièce. Faisant fi de la nudité de son employeur elle déclara toute excitée :

-Il a mis au moins deux bonnes minutes pour se remettre à respirer ! Bien joué Madame ! Je me demande-même s’il n’a pas fait dans son pantalon !

Sora souri à la jeune fille comme on sourit à un enfant qui croit avoir tout compris à la vie. Elle choisit une des tuniques légères qui étaient suspendue près d’elle et s’en vêtit. La rouquine accourue pour l’aider à accrocher la double broche dans son dos qui lui offrait une vue vertigineuse sur sa chute de rein. Depuis qu’elle était rentrée de son expédition des îles du Nord, la milliardaire avait pu renouer avec le plaisir des tissus fins et précieux qui ne risquaient pas d’être réduit en bouillie par une ronce assoiffée de sang.

-Rien n’est encore fait. Il ne s’agissait que d’une introduction au spectacle qui va suivre. Tes compagnons sont-ils prêts ?

-Oui ! Ils finissent de tout préparer chez le « client » avec Monsieur Aden.

-Parfait, avec un peu de chance, dans deux jours il sera mûr !

Sora finit de se préparer en regroupant ses cheveux en un chignon assez artistique d’où perlaient ici et là quelques diamants et orna ses poignets de deux bracelets en or. Pour finir elle posa sur ses épaules un châle immense mas très léger de confection elfique qui miroitait entre le cyan et l’or. Une paire de sandale dorée plus tard, elle était fin prête pour aller rendre visite à son cher « client ».

***

Aden attendait dans la rue, accoudé à un des murs de manière à pouvoir surveiller la villa du « client ». Visiblement assez riche, ce banquier collectionneur avait su donner à sa maison élégance et grâce. On reconnaissait l’amateur d’art. Les jumeaux étaient en place à l’intérieur. Bientôt rejoint par la rouquine qui arrivait en courant et pénétra ni vu ni connu dans la propriété puis dans la maison elle-même par une fenêtre laissée ouverte par les frères qui fut aussitôt refermée. Il était temps ! Aden remarqua du coin de l’œil le « client » qui rentrait discrètement chez lui. Croyait-il vraiment que se vêtir simplement et sortir en ville sans porteurs le rendait discret ? Sa tête été suffisamment reconnaissable pour que tout stratagème se révéla inefficace. A moins que ce ne soit l’habitude qu’il avait pris d’identifier quiconque l’approchait qui jouer. Toutes ces années dans les trafics illégaux ne l’avaient pas habitué à se fier au premier venu. Sauf si bien sûr il avait une bonne aura (me demandez pas ce qu’il entend par là, c’est son truc à lui, pas le mien !).
Enfin bref, l’homme avait à peine franchis le seuil de sa maison qu’une chaise à porteur débarquait à son tour dans la rue pavée. Aden se détacha du mur pour marcher vers la jeune femme richement parée qui en descendait.


-Madame.

***

Le « client » fixait sa table basse avec obstination. Il aurait juré y avoir posé son sac de toile après en avoir enlevé la statuette pour la poser sur son tout nouveau socle « made in Oyashima ». Mais le temps qu’il se retourne et pouf ! Plus de sac. C’était très étrange…

-Madame Félicie ? Cria-t-il de manière à se faire entendre des cuisines.

Des bruits de petits pas accourant se firent entendre dans le couloir et bientôt la bouille toute ronde de Madame Félicie –petite dame au service de sa famille depuis bientôt soixante ans- apparue dans l’encadrement de la porte.


-Oui Monsieur ? Je ne vous avais pas entendu rentrer ! Vos affaires se sont-elles déroulées comme vous l’aviez espéré ?

Monsieur lança un regard plein d’amour à sa précieuse statuette et répondit par l’affirmatif à sa domestique.

-Mais ce n’est pas pour cela que je vous ai appelé. Madame Félicie, auriez-vous par hasard rangé le sac de toile qui traînait sur la table du salon ?

-Oh non Monsieur ! Si je l’avais vu, pour sûr que je l’aurais aussitôt rangé mais j’étais occupée à vous préparer le dîner. Ce soir ce sera canard à l’orange ! Votre plat préféré.

Voyant l’air déconcerté de Monsieur, Félicie s’empressa de rajouter :

-Mais Monsieur est si distrait. Si vous avez perdu ce sac, c’est que vous l’avez posé quelque part sans y faire attention ! Je vous promets qu’on finira par le retrouver ce sac si cela vous inquiète tant.

L’image de l’étrange femme du marché le pointant du doigt fit une brève apparition dans son esprit mais il la repoussa aussitôt. Félicie avait sûrement raison, ce sac devait bien être quelque part.

-Non, merci Félicie mais ce sera inutile. Il finira bien par revenir si on a besoin de lui, ajouta-t-il en souriant à la petite madame.

A ce moment-là, quelqu’un frappa à la porte. Monsieur le signala à Félicie qui n’avait plus toute son ouïe, qui partit ouvrir aux visiteurs en trottinant. Il la suivit de près pour saluer les visiteurs comme il se doit. Quand la porte s’ouvrit, sa mâchoire en oublia de se relever. La femme qui venait d’entrer était… Magnifique (bwahahaha ! Autocirage de pompe !). Il l’a reconnue aussitôt. Ses traits imparfaits ne suffisaient pas à diminuer toute la prestance et la magnificence (comment ? J’en fais trop ?) de la belle almer. Et ces courbes ! Ces courbes parfaites que la robe en voile parfaitement coupée laissait transparaître tel un mirage. L’apparition était décidément magnifique.


***

Sora jubilait intérieurement. Qu’est-ce qu’elle aimait sentir son « pouvoir » sur les gens lorsqu’elle apparaissait, toute brûlante de charisme et de sensualité ! Cette sensation était un vrai délice. La mâchoire du « client » pendouillant dans le vide était hilarante. Ah ! Qu’est-ce qu’elle aimait être elle !

-Monsieur Damis. Je suis ici pour affaire. Incognito. Aussi j’aimerais que cet entretient soit le plus clair et le plus bref possible !

Incognito, la bonne blague. Avec tout le grabuge qu’elle avait fait pour arriver ici dans sa chaise dorée, elle espérait bien que tout Erathia soit au courant de son retour en ville. Semblant se réveiller de sa torpeur, Damis bégaya un soupçon avant de réussir à inviter la jeune femme à s’asseoir dans le salon sommant sa domestique d’amener des rafraîchissements.
Sora s’installa sur le sofa en cuir blanc alors qu’Aden restait debout derrière elle pour ne pas gêner la conversation sans pour autant que le propriétaire de la maison ne soit à l’aise.


-Monsieur Damis, je parlerais sans mâcher mes mots ni faire de détours. Sachez que j’ai appris que vous aviez récemment fait l’acquisition d’une statuette en ivoire représentant Zephyr extrêmement rare. Je suis prête à vous en faire un bon prix si vous acceptiez de me la céder.

Damis en oublia d’être ébloui par l’almer. Qu’est-ce que ? Kwaaaaaa ? Comment était-elle au courant ? Question stupide. Elle était riche et pouvait se trouver des informateurs partout !

-Kwa ?

Et mince, ça lui avait échappé et maintenant Sora le regardait avec un étrange sourire aux coins des lèvres. Débousssolé, il parvint néanmoins à reprendre son calme, ou du moins à s’en approché car il tremblait légèrement.

-Cette statuette (sa voix partait légèrement dans les aigus)… Cette statuette n’est pas à vendre !

Et il cessa de respirer, redouta l’ultime seconde où Elle allait répondre.

-Bien.

Hein ? Quoi ? Juste bien ? C’était tout ? Rien d’autre ?

-Bon, je vais vous laisser. Comme je vous l’ai fait entendre, je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Je reviendrais dans deux jours voir si vous n’avez toujours pas changé d’avis. Sue ce, au revoir.

Encore abasourdi, Damis fit mine de se lever mais la jeune femme lui fit un signe de la main lui signifiant que c’était inutile et décréta qu’elle savait où se trouvait la sortie. Dehors, sa chaise à porteurs l’attendait sagement. Monsieur ne la vit même pas partir, encore sous le choc. Que venait-il de se passer ? Reprenant ses esprits, il tourna la tête vers la table basse et là, spectacle étrange son sac était bel et bien de retour, comme s’il n’avait jamais bougé. Mais le plus bizarre était que la statuette de Zephyr était posée dessus, fixant le collectionneur de ses petits yeux en saphirs. Damis sentit une vague d’angoisse le saisir mais son cerveau n’arrivant déjà plus à fonctionner depuis l’épisode Miss Meian, il mit tout cela sur le compte de la fatigue, remit la statuette sur son socle et prévint Madame Félicie qu’il allait se coucher de bonne heure.
Ah la mauvaise idée. Sa nuit fut peuplée de cauchemars. Une femme couverte de voiles le fixait, ses yeux bleus saphir le transperçant de part en part quand soudain elle le pointait du doigt et murmurait « maudit. ». C’est alors qu’une tornade l’emportait dans les airs et finissait par le fracasser contre le mur d’une montagne.
Damis se réveilla en sursaut, le corps en nage. Quel horrible cauchemar ! Le cœur haletant, il se tourna sur son oreiller. Et là, un rictus sadique gravé dans l’ivoire, la statuette de Zephyr le regardait du haut de sa table de nuit. Il hurla et sortit en courant de sa chambre. Madame Félicie qui dormait à côté fut alerté par ses cris et couru rejoindre Monsieur pour voir ce qu’il se passait. Elle le trouva complètement affolé et trempé de sueur. Il n’arrêtait pas de répéter que la statuette dans son lit voulait sa mort. Félicie le pris par le bras à coup de « mais non mais non. Tout va bien » et de « mais c’est un mauvais rêve que vous faites là monsieur. Venez, il n’y a aucune statuette dans votre lit ». Et effectivement, il n’y avait plus de statuette. Plus rien, envolée ! C’était à ni rien comprendre. Devenait-il fou ?
Il remercia Félicie et la rassura en lui disant que ça allait mieux. Il allait aller se rafraîchir dans la salle d’eau et irait se recoucher après. Félicie lui dit bonne nuit et disparue dans sa chambre. Damis, de nouveau seul se dirigea vers la porte de la salle d’eau. Mais quand il alluma la bougie qui se trouvait dans la pièce, il tomba nez à nez avec des dizaines de statuettes, toute semblables à celle qu’il venait d’acheter et qui le fixait en ricanant. Ce fut trop. Monsieur tomba dans les pommes.
Le surlendemain, comme promis, Sora revint visiter ce cher Damis. D’après les dires de la rouquine, sa santé mentale ne tenait plus qu’à un fil. Les jumeaux et elle, cachés dans la maison, avaient fait des merveilles. Comme quoi il fallait toujours avoir deux ou trois acrobates véreux sous la main. Pour l’occasion, la jeune femme s’était habillée en pourpre et or. De longs drapés brodés épousaient les lignes de son corps avec classe et ses cheveux, bouclés pour l’occasion hésités entre s’entortiller autour d’une fine couronne d’or et dégringoler le long de ses épaules. Comme toujours, majestueuse.
A peine Aden eut-il le temps de frapper à la porte que madame Félicie leur ouvrit, le regard affolé.


-Il faut que vous emportiez cette maudite statuette Madame ! Monsieur ne parle plus que d’yeux saphir, de malédiction et de tornade !

-Je vais voir ce que je peux faire.

Sora entra dans la maison et avança directement vers le salon. Elle y trouva Damis qui fixait la statuette posée sur son piédestrale sans ciller. Comme s’il voulait être sûr qu’elle ne bougerait pas d’un millimètre. Ce qui serait sans doute le cas car les jumeau et la rouquine avaient désertés la maison il y avait au moins 2 heures.
Quand il la remarqua, Damis se jeta brusquement aux pieds de l’almer, manquant de se faire découper en deux par Aden qui avait uniquement été stoppé par la main tendu de son boss.


-Pitié ! Prenez-la ! Prenez-la et ne la ramenez jamais ! Elle est maudite ! Maudiiiiite !

Sora tapota la tête d banquier, peiné qu’il tire ainsi sur sa belle robe et saisit la statuette. Puis elle fit demi-tour et sortit de la maison. Alors qu’ils s’éloignaient, les pleurs de soulagement du pauvre homme résonnaient encore dans sa belle maison si artistique. Et Sora, toute heureuse d’avoir acquis ce bien tout en s’étant sacrément bien amusé commença à fredonner une petite chanson sur le chemin du retour.


[désengagée par Jaja]


Dernière édition par Sora le Mar 7 Aoû - 16:10, édité 1 fois
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