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Eléa
Nombre de messages : 5382 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 31 ans Cité : Muria Métier : Fleuriste-Gladiatrice Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [FA-flashback DA] La cité des neiges (pv Saoirse - event) Mar 26 Mar - 11:55 | |
| J'avais hâte de repartir de la cité Astorg. Pas que je n'aimais pas cette cité mais ça me gavait quand même de devoir rester dans cette cité froide et glaciale. Je me doutais que l'Oblat n'en avait pas fini avec nous pour ainsi dire, il y avait toujours quelque chose qui requérait mon attention ou ma présence. La politique était un art de tous les jours comme disait ma propre mère et pourtant, je rêvais de retrouver ma cité « natale » pour échapper à ce jeu. Kriisten Fridèn était une amie de longue date de ma mère, elle l'avait hébergée peu de temps après son enlèvement et c'était elle encore qui l'avait introduite en fanfare lors de la réunion au sommet entre les chefs d'état des cités. La reine Amazone et la souveraine de Storghein étaient de vieilles amies selon ses dires et je ne pouvais que constater à quel point c'était vrai. Même si je m'interdisais de le faire, il m'arrivait parfois de lire les pensées ou les sentiments de Kriisten sans le vouloir, sans doutes parce que Jelenna était à proximité et que son don de catalyseur amplifiait le mien et force était de constater que la femme du nord appréciait sincèrement ma mère. Elle semblait également « veiller » sur nous à sa façon. Je crois que quelque part, elle portait beaucoup d'intérêt à ma petite sœur, Jelou avait le don de s'attirer ce genre de sentiments. Chaque personne ou presque qui la rencontrait avait la furieuse envie de la protéger et de veiller sur elle …
Je profitais des instants privilégiés avec ma jeune sœur. Depuis quelques temps, nos destins si différents nous avaient éloignées l'une de l'autre. Jel' était appelée par la voie de la justice et du pardon, cette voie que moi-même je n'étais pas capable de suivre. En tant qu'aînée, j'étais vouée à hériter du trône, à régner et devenir Templier supposait de remettre ce poids sur ses épaules ou sur celles de mes plus jeunes sœurs voire ma propre fille. Je n'aimais pas spécialement l'idée de passer mes journées à faire de la politique ou ce genre de choses mais je n'avais pas le choix. Puisque le destin en avait choisi ainsi, je l'acceptais.
« Pouvez vous m'indiquer la forge la plus proche s'il vous plait ? »
J'avais essayé de parler dans un Astorg potable. On m'avait appris la langue quand j'étais petite à l'école ou par précepteurs mais jamais je n'avais pensé à vraiment m'y intéresser. A l'époque, c'était juste une langue, quelque chose d'inutile et de totalement désuet. Je le regrettais un peu aujourd'hui, surtout quand je voyais l'aisance de ma petite sœur en ce domaine. Peu importait de toute façon. Le garde m'observa deux minutes avant de répondre calmement et lentement, histoire d'être sure que je comprenne. Bon pourquoi pas, j'étais pas débile non plus mais c'est vrai que je ne comprenais pas grand chose à leur langue. Quoi qu'il en soit, il m'indiqua la direction à suivre puisque je ne voulais pas embêter la célèbre forgeronne des Compagnons. Pour ainsi dire, j'avais surtout pris la première excuse pour sortir du palais, aussi confortable soit-il.
Flâner dans les rues était plutôt agréable, j'avais oublié ce plaisir pourtant si simple. Sans avoir vraiment envie d'acheter quoi que ce soit, j'aimais voir les étales et les vendeurs, bien emmitouflés dans leurs manteaux fourrés. Pour ma part, je portais des bottes fourrées noires remontant juste au dessous du genou. Un pantalon de cuir à l'intérieur fourré d'hermine. Et un manteau court également fourré de couleur sombre également. J'allais dans les rues sans but précis et pourtant, mon esprit était totalement ailleurs. J'avais très clairement envie de filer, de partir de cette cité pour rentrer dans cette forêt qui m'était si chère. Où que je fusse, Muria me manquait. Je déambulais dans les rues sans vraiment faire attention où je mettais les pieds et bien entendu, le destin avait voulu que je percute une gamine. Ses cheveux de feu étaient en bataille et même si j'étais de mauvaise humeur, je lui demandais le plus calmement possible et dans un Astorg hasardeux, pour changer, si je ne lui avais pas fait mal. |
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