Félicie (fini)

Renseignements généraux
Nom (facultatif) : Arroti
Prénom : Félicie
Âge : 17 ans depuis peu!
Race : Cydienne
Langues: Le Cydien.
Cité d'appartenance: Cydonia
Métier: Apprentie prétresses d'Abyss
Position (facultatif): /
Main dominante: Droitiere

Possessions
Monture ou engin : Uru, un poney bai doux et paisible, qu'elle possède depuis peu. Elle ne monte d'ailleurs pas très bien, et tombe souvent de celui-ci...
Arme: Une dague à rouelles que lui a offert sa soeur Léonor à la sortie du monastère. Elle la cache généralement sous ses tuniques. On sait jamais.
Armure: Pas d'armure. Félicie porte souvent des vêtements faits de cuir et de matériaux très légers. Néanmoins, quand elle voyage, elle met une légére protection en dessous de son manteau blanc.
Nom de votre échoppe : ...

Roleplay
Compétences: Faveur d'Abyss, Spécialisation en dague, Agriculture et pêche.
Compétence bonus (si offerte par le métier): /
Faiblesses: Félicie n'aime pas lire et ça se voit. Connaissance de la magie, connaissance des langues... Tout ça lui passe au dessus de la tête.
But du personnage: A part devenir prêtresse? Pas grand chose. Félicie se laisse porter par la vie avec une rare insouciance. Demain est un autre jour comme on dit...

Description physique
Commençons par le visage. A 17 ans, Féli a gardé sa bouille d'enfant, ses pommettes hautes et ses joues rondes. Au milieu de celui-ci, se trouvent son nez retroussé et ses deux yeux noisette, « couleur boue » . Elle ne les aime pas, ses deux-là Elle aurait préféré les avoir verts, aussi pénétrants que ceux d'Ana et de Thaïs, ou ne serait-ce que légèrement pailletés comme ceux d'Ynés. Mais la génétique est ainsi faite, elle n'a eu en partage que les yeux de son père, semblable à deux petites billes marrons clairs profondément enfoncés dans son visage. Et si seulement il avait pu lui faire l'économie des paupières tombantes ! Mais non, elle a eu le paquet complet. Résultat des courses, Féli donne toujours l'impression d'être fatiguée, sur le point de s'endormir... voire même un peu bête ! Plus bas, il y a sa bouche, étroite, charnue et d'une belle couleur rouge, mais si souvent fermé en une sorte de moue boudeuse. Le tout trône sur sa peau halée, qui peut prendre la couleur du cuir tannée après une après-midi au soleil, et l'ovale de son visage est encadré par ses cheveux mi-long et d'une couleur châtain brillant. Félicie prend grand soin d'eux, les peigne avec soin le soir pour qu'ils tombe convenablement sur ses cheveux et les décore d'une petite barrette ornée; ou bien les attache en un chignon savamment construit retenu avec une broche en nacre.

Quant à la silhouette, elle n'est finalement guère différente de celles des autres cydiens. Félicie a une taille moyenne pour son peuple, 1m72. Néanmoins, elle est plutôt trapue : Ses solides bras sont habitués aux travaux des champs, et ses jambes robustes peuvent traverser de longues distances. Pour le reste, elle s'habille simplement : Quand elle ne travaille pas, elle s'habille avec des chemises bleues ou rouges, des pantalons blancs, voire même en robe rouge ornée de broderies; dans le cas contraire, elle se contente d'enfiler une robe de burre blanche toute simple, avec quelques broderies aux manches. Elle possède aussi une robe bien plus sophistiquée, ornée de perles de nacres et brodée avec soin à l'aide de fil bleu et doré : Mais ceci est sa robe de cérémonie, qu'elle ne met que quelques fois dans l'année, quand une fête importante pour le dieu se prépare.

">Caractère:
A tous les égards, Félicie est une petite conne.
Sans doute cela vous choque-t-il qu'on la décrive ainsi. Certes, les prêtresses qui l'ont élevés n'utilisaient pas ce terme là, elles préféraient la caractériser de « fort caractère », « tête de mûle » ou autre euphémisme. Il arrivait même qu'une ou deux, exaspérées par son tempérament, la traite de « sale petite peste ». Elles n'osaient pas dire les choses plus cruement, mais sous leur masque factice de bonté et de patience, toutes ces sages prêtresses n'en pensaient pas moins, et utilisaient des termes bien moins complaisants dans leur fort intérieur.

Rien d'étonnant à ça en fait : La jeune fille leur en a fait voir de toutes les couleurs. Petite déjà, elle n'avait pas un caractère facile … Quand elle est arrivée au monastère, les prêtresses espéraient une petite fille affable, douce et sensible à leurs leçons, car c'est de toute façon ce qu'elles souhaitent à chaque fois qu'elles ont une nouvelle pensionnaire (les idiotes). Mais quelle déconvenue ça a été de découvrir Féli, petit bloc condensé d’entêtement. Car butée, la demoiselle l'était ! Elle refusait tout conseil, la moindre réprimande ne faisait qu'attiser son envie d'avoir raison et d'écraser l'autre. Et elle était colérique avec ça, supportant mal la contrainte. Avec le temps (et les punitions), ses folles colères finirent par disparaître, mais sa personnalité ne s'en trouva pas polie pour autant. Son mauvais caractère reste le même, elle continue à n'en faire qu'a sa tête , mais devint distanciée, je m'en foutiste et moqueuse avec ça. Son sens de l'humour, ainsi que la méchanceté qu'elle met dans ses piques, en a désarçonné plus d'un.

Car Felicie n'est pas spécialement aimable. Attention, ça ne veut pas dire qu'elle est incapable de bonté quand la personne en face d'elle est en détresse ; là, elle aurait même tendance à en faire un peu trop. Là où le bat blesse, c'est que quand elle rencontre quelqu'un, elle peut se révéler la pire des peaux de vaches. A la première rencontre, elle se moquera généralement de la personne, quel qu'il soit. A la seconde aussi, selon toute probabilité. Et a la troisième. Et a la... Oui, bon, vous avez compris l'idée. La seule chose capable de briser le cercle vicieux, c'est qu'elle décide que l'autre est digne d'être toléré . Et encore, cela ne l’empêchera pas de lancer quelques piques à la personne... Pas toujours très bien appréciée d'ailleurs, les piques.

Félicie a donc le rare talent de se mettre à dos son entourage. Pourtant, elle n'est pas réellement... méchante. Par exemple, elle est incapable de cruauté véritable. Mais son véritable problème est qu'elle fait preuve de maladresse avec les gens. Féli franchit toujours les limites de la bienfaisance et heurte constamment les gens. Et le pire, c'est qu'elle ne s'en rend même pas compte... Et elle continue, toujours. Dans ce cas, comment s'étonner de son isolement au sein du monastère ? Mais ne la plaignez pas trop : Quand on lui demande ce que ce ça lui fait, d'être aussi seule, elle hausse simplement les épaules et réponds d'une voix calme « Ce n'est pas ma faute si elles sont bêtes, égocentriques et puériles. Si elles l'étaient un peu moins, elle se rendrait compte à quel point il est agréable de me fréquenter »

Une petite conne on vous dit !

Mon heure de gloire !
Votre prénom(facultatif): Adèle
D'où venez vous? (facultatif) De bourgogne et de région parisienne, chef!
Âge (facultatif): Bientôt 20 ans.
Avez-vous lu et approuvé les règles? [ Validé by Eléa ^^ ]
Comment avez-vous connu le forum? Par plusieurs membres
Idées, remarques ou suggestions? Le réglement est dur à lire à cause de la mise en page. A part ça il est beau comme tout ce forum!

Biographie:

Première partie

Êtes vous déjà allés à Yres? A moins que vous ne connaissiez la campagne Cydienne comme votre poche, la réponse est sans doute négative. Ce n'est après tout qu'un petit hameau, charmant certes, mais un hameau quand même. Perdu au sommet d'une colline abrupte et difficile d'accès, il contient en tout et pour tout 5 petites maisons typiquement cydiennes, ocres avec des toits colorés, contenant chacune une famille de paysans. Et autour de ces maisons se dressent une incroyable et immense mer végétale, uniquement constitués de vignes vertes et de grains de raisins juteux. Le Joyau est loin, on distingue à peine son ombre à l'horizon. La mer non plus n'est pas bien visible : A perte de vue, ce n'est que collines fertiles, grouillant de petits gens s'activant dans les grands champs, et... plaines arides, dans lequel rien ne pousse. Car elles ne sont pas aussi loin que les paysans le voudraient : Quand on regarde à l'est, par beau temps, on les voit, telle une ombre menaçante qu'il faut à tout prix éviter. Même la terre ressent cette proximité : Ici, le sol est dur et le climat aride, ce qui rend la culture plus difficile qu'a d'autres endroits de Cydonia. Pour obtenir les précieux raisins, il faut sans cesse harceler la terre, ne lui laisser aucun répit ; Autant dire que le travail ici n'est pas de repos.

C'est ici en tout cas qu'est né Félicie, en 138. Sa famille, à ce moment là, était semblable à celles vivant autour : Un père travaillant toute la journée à la vigne, une mère gardant la maison et s'occupant de sa nombreuse nichée. Félicie, à sa naissance, n'avait pas moins de 7 sœurs ! Et 2 ans plus tard, une petite dernière s'ajoutera à la fratrie. Imaginez le capharnaüm si elles avaient toutes le même caractère que Félicie... Heureusement, la chiantitude n'étant pas une tare familiale, certaines d'entre elles avaient meilleur caractère.

Les trois premières années qu'elle passa au sein de sa famille furent ô combien routinières. Manger, dormir, jouer, tout obéissait à un emploi du temps parfaitement chronométré. Le matin, c'était Ana et Olive, ses sœurs aînées de 14 et 12 ans qui surveillaient les trois plus jeunes : Thaïs, Félicie et Selwyn. Ana grommelait toujours qu'elle avait mieux à faire , faisait le minimum syndical, et Olive s’acquittait de la tâche sans rechigner, mais sans excès d'enthousiasme non plus, parce qu'elle aurait préféré travailler dans les champs. De toute façon, elles savaient qu'elles n'avaient pas le choix, leur mère aidant leur père au travail le matin. Elyss et les jumelles, « les trois du milieu » allaient chez le voisin, un vieux élémentariste excentrique qui avait choisit par goût de s'exiler ici. Il leur apprenait quelques rudiments en elfique (toujours utile pour le commerce), ainsi que deux ou trois choses sur la maîtrise des éléments (mais ça avait l'air de leur passer toutes les trois au dessus de la tête). L'aprem midi, leur mère revenait, faisait à manger, s'occupaient de l'éducation des trois du milieu et jouaient avec les petites dernières. A 19 tapantes, on mangeait, et à 20h30, tout le monde était au lit. C'était une vie agréable, quoiqu'un peu répétitive.

Mais quand Félicie eut trois ans, son rythme de vie changea singulièrement. Plus d'horaires fixes, plus d'emploi du temps parfaitement respecté. La seule chose qui ne changea pas, c'est l'heure du dîner et du coucher. Pour le reste, elle était libre, et ça, ça qui lui convenait parfaitement. Avec Thaïs, son aînée de 2 ans, son alter ego, elles adoraient vagabonder dans la maison et dans le village, à la recherche d'une connerie à faire. Plus le temps passa, et plus leur territoire s'élargit : A 6 ans à peine, elle était la reine de la colline aux vignes, régnant sur le moindre arbre, connaissant le moindre recoin,. Elle partait le matin à l'aube courir dans les vignes en compagnie de Thaïs, et elles ne revenaient que le soir, couvertes de boue et de terre. Elles avaient juste le temps de prendre un bain avant le repas, mais même avec ça, leurs cheveux semblaient toujours crasseux et emmêles. Un tel changement de vie avait de quoi étonner, il est vrai. C'est que personne ne s'occupait vraiment d'elles : Leur mère était partie un matin, en 141. Le village la méprisait pour cela, mais il faut avouer qu'on ne l'avait jamais vraiment aimé. Ce n'était qu'une étrangère, qui était venue un jour vendre des herbes guérissantes, et qui n'était plus jamais partie, on murmurait même qu'elle avait des racines Nua ou qu'elles pratiquait des rituels peu conforme aux divinités cydiennes. Avec le temps, même les aînées se mirent à la blâmer et à raconter les pires horreurs sur elle, mais uniquement quand leur père était absent. Avec lui, on en parlait jamais, le sujet devint tabou. Il ne prononçait plus son nom, ne parlait plus d'elle: En un mot, il avait totalement effacé son existence. Mais le plus étonnant, c'est qu'il refusait même d'en parler en mal. Quand les voisins l'avaient plains, il était parti sans un mot, sans même entendre ce qu'ils racontaient. Tout le monde avait conclu que sa disparition avait été un énorme choc et qu'il s'en remettait mal ; On ne la blamait que plus pour ça.

Pour s'organiser, on avait découpé les rôles de la mère en 4. Olive travaillait toute la journée dans les vignes, Elyss se mit à préparer les repas, Ynés et Léonor s'occupaient du ménage et de la lessive. Mais cette dernière partit assez vite de la maison : Le voisin avait débusqué chez elle le don de l'Esprit et il réussi à l'envoyer chez les templiers. Quant à Ana, elle avait pour tache de s'occuper des petites dernières. Et ça, ce n'était pas une bonne idée. A cette époque, Ana s'était fourré dans la tête que sa destinée était de devenir conteuse, et elle étudiait sans relâche le luth et la diction. Hélas ! C'était un calvaire de l'écouter jouer du luth. Quand elle chantait, elle avait l'impression qu'un troupeau de chèvres venait d’atterrir dans la maison. Quand au charisme, n'en parlons pas ; Un poisson mort et en état avancé de décomposition avait plus de prestance qu'elle. Mais quand Ana s'était mis une idée dans la tête, elle n'en démordait pas : De ce fait, elle passait toute la journée « à perfectionner son art », et prêtait pas vraiment attention à Thaïs et Félicie. Quant aux leçons... C'était une catastrophe. Le voisin était mort quelques années auparavant, et Ana, parfois atteinte par le remord, essayait bien de leur apprendre deux ou trois choses de temps. Mais c'était peine perdue : D'abord, Ana manquait de pédagogie, et de toute façon, les deux fillettes refusaient tout en bloc. A la moindre difficulté, Félicie rejetait toujours sa feuille en disant « c'est nul », et Thaïs, quand elle faisait une faute et qu'on lui faisait remarquer, poussait des cris dignes d'un cochon qu'on mène à l'abattoir. Autant dire que la leçon tournait court rapidement. En un mot, Thaïs et Félicie grandirent comme deux herbes folles, un peu n'importe comment. Après tout, elles s'en fichaient de ne pas savoir lire et écrire : Toutes ces choses n'aidaient pas à savoir comment monter à un arbre.

Leur père mit quelques années à se rendre compte des dégâts que cette éducation avait fait. Bien qu'il soit dépassé, ils adoraient ses filles, et voulaient pour elles une autre vie que simple épouse d'agriculteur. Ana avait l'age d'entrer en apprentissage ; Quand elle lui dit quel était sa vocation, il lui rit au nez, et lui dit de choisir autre chose. Vexée, Ana choisit alors fleuriste : Bien qu'ayant un poil dans la main, elle était plutôt douée pour faire pousser les fleurs et les agencer. Premier problème résolu. Pour Olive, la solution était vite trouvée : Elle resterait ici jusqu'à ses 20 ans, ensuite, soit il lui léguait ses terres, soit elle s'en achèterait d'autres plus à son goût. Elyss était un cordon bleu, elle fut envoyé chez une cuisinière à Cydonia,. Resté le problèmes des quatre dernières. Il décida de les envoyer quelques temps chez son frère, qui vivait à côté de la mer et qui n'avait pas d'enfant. Il y avait des écoles là bas : Les trois dernières pourraient apprendre à lire et à écrire (Il était temps pour Félicie et Thaïs, parce qu'elles avaient 6 et 7 ans) Quant à Ynés, elle préféra arrêter sa scolarité et apprendre avec sa tante le tissage.

La découverte de la mer fut un choc pour Félicie. Elle l'adorait, il lui semblait qu'elle l'avait toujours connue. Tandis que Thaïs et Selwyn jouaient dans les vagues et s'enfonçaient à tour de rôle dans le sable, Félicie s'asseyait sur la butée, près des bateaux des marins, et admirait la mer. Sa vue, disait-elle, avait le don de l'apaiser et de calmer la douleur de la séparation avec sa maison. C'était la première fois qu'on la voyait aussi calme, aussi on s'étonna un peu. Mais on s'étonna encore plus quand les phénomènes bizarres se multiplièrent Féli était capable de prédire dans quel état serait la mer le lendemain et de nager sans avoir appris. Un jour même, elle réussit à transfuser de l'eau du vieux radeau à la mer. Ce n'était après tout qu'un petit fond, mais cela avait eu le mérite de bluffer ses sœurs, aussi Félicie recommençait régulièrement, histoire de se vanter de ce nouveau don. Elle s'attira bien vite le respect des pécheurs et l’intérêt de son oncle. Et si Féli avait eu la bénédiction d'Abyss ? Dans ce cas, sa place pourrait être toute trouvée : Il suffisait de l'envoyer dans un monastère afin qu'elle suive la formation et qu'elle devienne une gentille prêtresse à son tour ! Eurêka ! Ni une, ni deux, il écrivit à son père, lui décrivit la situation, et lui proposa la solution. En plus... qui sait si cette éducation ne calmerait pas un peu son caractère revéche ?

2eme partie.

Gris. Terminé l'époque des vertes collines et la courte interlude bleu marine : La vie de Féli au monastère se résuma à cette couleur. Nous sommes dans un petit monastère pas très cossue, à l'est de Cydonia, et ici, les murs, les habits et la vie sont désormais teints de gris pâle. La vie n'y est pas forcément triste pourtant, si on suit les règles et qu'on aime apprendre : Des générations de jeunes filles et de jeunes garçons (car le monastère était mixte) s'y sont plu et ont aimé y séjourner, que ce soit pour une période de 5 ans, ou pour une vie entière. Mais... Pour Félicie qui n'aime pas l'ordre, le silence, les livres, cet endroit était un calvaire. Elle aimait la mer, ce n'est pas pour autant qu'elle était disposée à apprendre une kyrielle de prières à son sujet ; Elle aimait le dieu Abyss, mais à présent, elle le détestait pour l'avoir enfermé dans un tel endroit. Félicie se rebella comme elle put, elle pensait qu'ainsi on la laisserait sortir. D'abord, elle refusa de manger pendant quelques jours. Mais l'instinct de survie fut plus forte que la rébellion, elle finit par se jeter sur le poisson et les légumes cuits à l'eau qu'on lui proposait. Puis elle se mit à crier, à piquer de grandes colères. Mais les prêtresses étaient patientes. Elles prenaient ça pour un simple chagrin dû à la séparation, et la laissèrent se calmer. Alors... elle choisit que chaque chose qu'on voulait lui apprendre, chaque règle qu'on voulait lui inculquer était stupide et n'avait pas raison d'être. Elle déchirait les pages des cahiers, chahutait le cours, refusait systématiquement de faire les exercices qu'on lui imposait. Un jour, on lui dit de ne pas manger les baies rouges dans la cour : Aussitôt elle s'y précipitât, et avala toutes les baies qu'elle put trouver. Heureusement, elle ne mourut pas, parce qu'elle s'était trompé de variété, et avait avalé une trentaine de framboise. Comment réagirent les prêtresses à ces provocations ? Mal, bien évidemment. Plus Féli faisait des bêtises, et plus elles se butaient. Punitions en tout genre plurent sur elle, qui n'en avait cure décidément.

Et pourtant Féli restait là, malgré tout ce que pouvait ce qu'elle et les prêtresses pouvaient se reprocher mutuellement. La petite fille aurait pu parler à son père, demander à être agricultrice. Mais elle ne le fit pas, pour une raison toute simple : Son père s'était remarié avec une jeune fille du village un an après le départ de ses filles et avait eu avec elle un fils prénommé Elios. Sa nouvelle belle-mère n'était pas une méchante femme, elle était pleine de bonté à son égard ; Mais elle avait un regard de bovin, regard qu'elle avait apparemment transmis à son fils, et Félicie se fit une joie de le lui annoncer lors de sa première visite chez eux. Du coup, leurs relations s'étaient quelque peu refroidi. Mais ce qui fit le plus mal à la petite fille, ce n'est pas l'idée d'avoir une nouvelle belle mère, c'est de voir combien son père rayonnait à l'idée d'avoir enfin un fils. Devant ce spectacle, Félicie décréta en son fort intérieur qu'elle n'avait plus de place sur la colline, et que puisque désormais, le monde lui était hostile, elle devait se résoudre à vivre au monastère. (Félicie aimait bien utiliser le ton mélodramatique dans ses pensées). Les prêtresses avaient également leurs raisons de ne pas la renvoyer : Elles avaient peur de la réaction d'Abyss parce qu'après tout, la petite avait sa faveur. Et quelle faveur ! Il semblait que le dieu en raffolait, et vraiment, les prêtresses ne comprenaient pas cette réaction de leur cher divinité si mesuré. Plus Féli refusait d'apprendre ses prières ou faisait preuve d'insolence et plus il semblait ravi. Peut-être voyait-il en elle quelques qualités inconnues aux prêtresses, ou alors avait-il un but qui leur échappait ? De toute façon, après que la naissance de son demi-frére, Félicie se calma un peu, et ne fit plus de crises de rage aussi marquantes. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle devint aimable... Il était clair qu'entre la jeune fille et les prétresses, il n'y aurait jamais aucune compréhension, aucune entente. Mais elles finirent par aboutir à un statut quo plus ou moins acceptable.

Les années s’écoulèrent ainsi, monotones et répétitives... Et Féli restait, immuable. Et voilà qu'un jour elle annonça aux prétresses ahuries sa volonté de rejoindre leur ordre ! Mais pas question de rester dans « ce monastère puant l'aigreur de vieilles filles ». Féli voulait découvrir le monde, être en contact de ses habitants, en somme... Apporter la bonne parole d'Abyss dans tout Azthia. Les prétresses, trop heureuses de se débarasser d'un élément aussi perturbant, se mirent tout en suite en chasse d'un maître pour la petite. Il n'y en a qu'une seule pour rester songeuse et poser la question que personne n'avait pensé mettre sur la table : « Mais... pourquoi ? »
Les hypothèses allérent de bon train : Peut-être que Féli s'était rendue compte que la vie n'était pas aussi simple qu'elle ne le pensait auparavent, et qu'en quittant le monastère en claquant la porte, rien de bon ne lui arriverait ? Que n'ayant aucun autre talent, aucun tre but, aucune éducation, elle n'aurait guère de place? Ou avait-elle été prise d'un regain d’intérêt pour Abyss ? Sa foi semblait être redevenue profonde, emprunte d'un véritable respect. Avait-elle réalisé quel cadeau lui avait fait son dieu ? Sans lui elle serait devenue une agricultrice bourrue, sans autre perspective que de trimer toute sa vie avant de se marier avec un propriétaire terrain de la colline... Grâce à lui, elle pourrait voyager, serait estimée et respectée.
Ou alors faisait-elle ça par bravade, par plaisir de la transgression ? Ou pour semer la zizanie dans l'ordre, comme l'imaginait les plus paranoîaqes? Quoi qu'il en soit, la raison profonde resta inconnue, Féli refusait d'en parler. C'est ainsi que la jeune quitta, un soir, le monastére qu'elle avait toujours connu pour aller rencontrer un parfait étranger, un certain Reyan apparement. Avant cela, elle repassa sur sa colline préféré, sa colline aux milles raisins, voir son père et sa sœur Leonor qui était venue pour l'occasion. Pendant toutes ses années au monastère, c'est avec elle qu'elle avait tissé le plus de liens, et quelque part, elle avait remplacé Thaïs dans son affection. Au moment de se quitter, sa sœur lui glissé un couteau dans les mains, en lui disant qu'ainsi, Féli pourra se défendre contre les aléas de la vie.
« Demain est un autre jour, soeurette... On ne sait jamais ce qui arrivera. En tout cas j'espère que tu seras heureuse dans cette voie ». Et quelque part, Féli l'espérait aussi.

Bonjour !

Le règlement du forum précise que la fiche de présentation doit être terminée maximum deux semaines après sa mise en ligne aussi, si ta fiche n'est pas terminée d'ici dimanche, elle sera mise en corbeille. Merci de ta compréhension.

ouf, normalement, ma fiche est fini! Je suis désolé du temps que j'ai mis, et j'espère que y aura pas trop de trucs à modifier après la lecture! Smile

Bonjour et bienvenue !

> Il faut signer le règlement !
> Il faut remplir ton profil (âge, race, etc) et ta feuille de personnage (compétences, compétences bonus) ^^

> Reyan est prêtre d'Abyss à Cydonia, souhaites-tu être son apprentie ?

> Attention, les Cydiens ont pour caractéristique physique d'être brun, j'accepte volontiers châtain, mais en aucun cas blond ^^

> On dit Cydienne pas Cydonienne Wink

> Les monastères sont en général mixte (et il n'y a en général qu'un par cité et par dieu), donc tu as du certainement côtoyer des garçons ^^
> Attention à ne pas pousser trop le caractère de ton personnage au monastère, rien n'empêche les prêtresses de te renvoyer chez toi >.<

*Signature et profil: Done.
*Oui, j'aimerai bien. Je lui ai envoyé un mp pour demander, il a dit oui Smile

*Effectivement, ça fait guère cydien... Done pour la couleur de cheveux.
*J'ai modifié pour les "cydoniennes", j'espère qu'il n'en reste pas!
*J'ai rajouté un petite phrase pour montrer que le monastère est mixte.
*Idem pour l'insolence, j'ai rajouté une phrase pour relativiser (fin 2eme paragraphe 2eme partie), en espèrant que ça suffira ^^

Tout est ok ! Validée rang 1 Wink

Avant toute chose, pense à faire ton dossier ici : https://elea-sky.forumsrpg.com/f11-dossier-central

Pense également à remplir ce questionnaire :
https://elea-sky.forumsrpg.com/t1670-questionaire-obligatoire-liens-entre-personnages
N'hésite pas à faire un petit tour dans les annonces si tu souhaites participer à l'intrigue ! Wink

Dès que ce sera fait, tu pourras demander un RP à quelqu'un ici :
https://elea-sky.forumsrpg.com/t11-demandes-de-rp ou lancer ton RP en attendant que quelqu'un réponde. Je crois que Ahina et Iroas cherchent un rp actuellement à Cydonia, et que Amiya a posté un sujet libre.

Amuse-toi bien parmi nous =D

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