[DA] Un peu de liberté (libre)(fini)

Amiya aimait bien le soleil, elle regrettait qu'il fasse toujours aussi moche à Tamawa en automne et se languissait de retrouver le désert même si elle savait que sa vie là-bas était terminée. Il n'y avait plus rien pour elle dans sa cité d'enfance, tous ceux qu'elle connaissait étaient morts et maintenant, elle vivait au temple. C'était mieux comme ça avait dit sa mère et l'almer commençait à s'y faire. Son maître avait tendance à remplacer un peu son père et ça lui faisait du bien. Ici, elle se sentait parfois un peu seule bien que pleins de gens l'entourent. Le sourire aux lèvres toute la journée, pleins de gens l'aimaient bien, elle leur redonnait courage et vitalité rien qu'avec un sourire mais au fond, elle se demandait si elle était vraiment utile ici. Amiya avait décidé de sortir un peu, pas pour aller bien loin, juste pour se balader dans les rues de la ville sans embêter personne. Elle avait demandé la permission à son maitre et il avait accepté.

« C'est plutôt joli ici » soupira la jeune fille après avoir dépassé les premières auberges de la rue commerçante.

Amiya aimait bien la cité où elle vivait, si elle préférait sans doutes celle où elle avait grandi, elle adorait cependant parcourir les rues de Tamawa, entendre les marchands crier à la volée à qui voulait l'entendre que leurs poissons étaient frais, que leurs bijoux étaient beaux et que le tout était pas trop cher. Quand elle regardait les prix, la jeune fille trouvait surtout qu'ils exagéraient, elle aurait été incapable de se payer quoi que ce soit ! De toute façon, elle mettait de côté son argent de poche pour les coups durs et pour aider ses amis si vraiment ils en avaient besoin un jour. Elle avait par contre pris un peu de la tirelire aujourd'hui, ayant envie de pain aux myrtilles et aux noix. Elle en avait trouvé dans une boulangerie du port et dégustait maintenant son dessert préféré. Oui c'était bien bizarre comme dessert mais Amiya aimait bien.

Le regard de la gamine se posa sur le port, il était vivant, beaucoup même vu l'effervescence et tout les gens qui allaient et venaient mais elle aimait bien. Ptot Tàh avait toujours été vivante, les gens même s'il faisait chaud, allaient et venaient, le marché grouillait de monde et la vente aux esclaves avait un succès fou. C'est vrai qu'elle n'était pas beaucoup sortie enfant mais les rares fois où elle l'avait fait, elle avait adoré ! Les jolies robes que sa mère lui avait acheté lui allaient si bien qu'elle regrettait des fois ce temps là. Aujourd'hui, elle avait un pantalon descendant aux chevilles, ce qu'elle n'aurait jamais porté chez elle avec la chaleur !, et un haut à manches trois quart. Le bas était vert olive et le haut, beige. Elle avait attaché ses cheveux en queue de cheval et seule sa tresse retombait sur son épaule. D'un air absent, machouillant sa brioche, elle regardait les eaux du port avec une certaine mélancolie.

shimeji se promenait sur le port se remémorant les deux dernières années passées. Il était heureux d'avoir connu son ancien maître et tout aussi heureux d'en avoir un autre. Il espérait seulement que leur sort soit différent. La mort de l'érudit avait rajouté un profond néant en lui, se qui alourdissait plus sa culpabilisation envers sa mère et... La pensée de cette dernière personne lui était insupportable. Il ferma les yeux et évacua son malaise. Il les rouvrit ensuite puis prit un grande inspiration, l'heure n'était pas à la tristesse. Il était enfin apprenti templier de l'aube il avait tenu sa promesse envers l'érudit. Il se mit un sourire sur le visage et salua les passant qui le regardait. D'un côté, il ne savait pas si les gens le regardaient parce qu'il était différent, étant albinos, ou simplement puisqu'il était nouveau à Tamawa. Il espérait que ce soit pour la seconde raison, car il avait passé sa vie durant à se faire martyriser par ses camarades de classes. Il eut un haut le coeur en passant à sa vieille amie perdu. Il s'éloigna du bord de l'eau, ça lui donnait le tournis. Il marchait les yeux mi-clos sans trop savoir où il allait. Son coeur le martyrisait, il tenta de penser à autre chose qu'elle, mais il n'en fut incapable, c'était de sa propre faute si il ne pouvait plus la voir, elle qui devait pleinement vivre sa vie, sans lui... Des larmes commencèrent à sortir du fond de ses yeux. Il voyait tout en brouiller, il ne s'aperçut à aucun moment qu'il fonçait droit sur quelqu'un, puis se fut la collision. Il se reteint pour ne pas tomber et s'excusa auprès de la personne qu'il avait si lamentablement foncé dessus.

-Je... Je suis désolé, je ne voyais rien et...

Il se tue, les quelques larmes qui avaient continué cessèrent automatiquement, il croyait avoir persécuté un homme ou du moins un jeune garçon, mais il fut surprit de voir une fille. Elle paraissait plus jeune que lui, mais ça il n'en était pas sûre. Il cligna des yeux quelques secondes et s'excusa à nouveau. Il rougissait de gène, est-ce qu'elle l'avait vu pleurer? Il espérait que non, son père lui avait souvent dit qu'un homme ne devait pas pleurer lors de ses nombreuses crises où il croyait que tout les problèmes de la terre étaient de sa faute. Il regarda encore attentivement la jeune fille et espéra qu'elle ne fût pas blessée.

-Tu vas bien? Je... Je ne tes pas blesser? Je suis vraiment désolé... je ne voulais pas...

Il baissa tristement la tête en attente d'une réaction.

Les eaux du porc étaient plutôt jolis et Amiya ne se souvenait même pas du temps qu'elle avait passé à les regarder. Sans doutes un peu trop vu l'inclinaison du soleil mais elle ne regrettait pas du tout d'être restée ici. Si elle adorait le temple et ses cours, l'almer préférait encore plus se prélasser au soleil et attendre que la journée passe toute seule. Travailleuse, elle avait parfois besoin de pauses de ce style pour se motiver ensuite. La brioche était presque un souvenir lorsqu'elle émergea de ses pensées mais heureusement, elle avait piqué un petit pain aux noix avant de partir. La gourmandise était un vilain défaut mais la jeune fille n'en avait cure. Mince, elle le resterait même après avoir ingurgité toutes ces saloperies. La jeune femme s'était assise au bord de l'eau, attendant qu'elle vienne lui lécher les pieds mais celle-ci semblait capricieuse et cela la fit rire.

« Bon, il serait p't'être temps de rentrer » se dit-elle à voix haute comme pour se motiver à bouger bien que son corps n'ai pas trop envie de bouger.

Elle se leva péniblement, riant presque de se sentir aussi vieille alors qu'elle n'avait même pas dix huit ans ! Son corps était meurtri par les entraînements, elle qui jusque là n'avait jamais eu l'habitude de faire quoi que ce soit d'autres que d'apprendre les langues, même si elle était nulle pour ça, de rêvasser ou encore, de courir et profiter de ses jeunes années. Amiya se sentait plus vivante au temple oui mais qu'est ce que ça faisait mal aux fesses et même partout que de s'entraîner ! La demoiselle voulait absolument s'endurcir et visiblement c'était le cas. Enfin ce n'était pas le problème, il fallait rentrer sinon quelqu'un finirait par s'inquiéter. Son pain aux noix toujours à la main, elle se leva et prit la direction du retour.

Perdue dans ses pensées, l'apprentie ne fit pas du tout attention à ce qui l'entourait. Grignotant son pain tout en pensant au passé et à l'avenir, elle s'imaginait déjà grande diplomate négociant des traités de paix entre les cydoniens et les astorgs ! La classe ! Ouais sauf qu'elle avait un peu tout sauf la classe avec son morceau de pain dans la bouche. La collision fut rude, pas physiquement, mais moralement, son pain dégringolant de ses doigts pour rouler au sol jusqu'à la flotte.

« Ah non mon pain ! » s'exclama-t-elle pour toute réponse, plus perturbée par la perte de ce dernier que par le garçon qui lui parlait. Elle tenta même de poursuivre son bien mais abandonna lorsqu'elle le vit plonger dans l'eau du port.

Dégoutée et vexée de ne pas avoir pu finir son précieux pain, elle se retourna vers le fautif bien décidée à se faire acheter un pain similaire ! On ne privait pas quelqu'un de son repas ! Sauf que le coupable en question n'arrêtait pas d'excuser, comment lui en vouloir … Et il avait même rougi, là Amiya comprit qu'elle ne pourrait pas récupérer le pain et qu'elle n'allait pas en vouloir bien longtemps au garçon.

« C'est bon t'inquiète, j'irais en acheter un autre ! » dit-elle avec un sourire plus amusé qu'autre chose, se disant qu'il n'était pas nécessaire de pleurer pour ça.

Elle détailla le jeune homme, plutôt grand, plus qu'elle en tout cas, il avait l'air étranger mais elle préféra ne pas s'attarder sur ce détail. Il avait un petit accent quand il parlait et ses yeux comme ses cheveux faisaient penser qu'il était albinos. Amiya n'en avait jamais vu mais elle trouvait ça plutôt mignon. Elle le regarda encore une seconde et ce qui la saisit fut la tristesse dans son regard. Amiya ne supportait pas la tristesse, il fallait absolument qu'elle fasse quelque chose !

« Pas de soucis, de toute façon, il était froid ! Et puis, une crevette comme toi ne risques pas de me faire mal ! Ah non ne le prends pas mal, j'aime bien taquiner les gens, je préfère les voir sourire ! Tu vas bien ? Tu as l'air triste … Ca te dit de venir manger un morceau avec moi ? Mon pain est tombé à l'eau alors bon … »

Il fallait qu'elle rentre au temple mais elle était trop perturbée par son air triste pour s'en rappeler.

Le jeune se sentait horriblement mal d'avoir bousculé cette fille, il avait peur de se faire réprimander comme à son habitude.
Pourtant la punition ne vint jamais, contre toutes attentes, à la place de se faire crier dessus, la fille semblait, d'un sens, désolée pour lui. Bien qu'au départ cela ne paraissait pas lorsqu'elle se plaignait à propos de son pain.
Elle lui avait même proposée de manger avec elle. Il aurait été intéressé à accepter, ça aurait été une de ses premières compagnies depuis sa venu à Tamawa, malheureusement, il n'avait pas encore les moyens pour se le permettre.

-C'est dommage, j'ai pas d'argent, je vais devoir refuser, répondit-il d'un ton confiant pour cacher ses problèmes.

En disant ses mots, Shimeji avait peur d'offusquer l'inconnue. En générale, lorsqu'il refusait c'était pire, mais il ne voulait pas entraîner une fille dans son monde de malheur alors il cachait son mal avec un sourire, ajouté ce fait avec son manque d'argent...

Il continuait de sourire joyeusement, se grattant le haut de sa tête de sa main droite.
D'un côté, il savait qu'au moment où elle détournerait le regard il pourrait revenir à son état habituel, mais d'un autre, il aurait vraiment aimé devenir ami avec elle.
Au moins, il savait que la douleur ne serait pas trop grosse pour lui, il ne connaissait pas son nom. Pour lui, connaître le nom d'une personne était le signe d'un début d'amitié.

- Si tu veux, on aura qu'à ce reprendre.

Cette phrase venait de sortir de sa bouche sans qu'il ne lui en donne l'ordre, pourquoi il venait de dire ça, de cette façon, il n'aurai pas le choix si elle acceptai et il était effrayer d'avoir une nouvelle amie.
Après Minatsuki et l'érudit, il avait crains d'avoir de nouveaux êtres chers à ses yeux.
Pourtant, d'un autre côté, il souhaitait qu'elle accepte, il espérait même qu'elle tente de le convaincre de manger avec elle aujourd'hui.
La solitude est une chose tellement difficile qu'il en avait presque plus peur que d'avoir des amis.
Il se mit soudainement à espérer devenir ami avec la jeune fille. Cependant, il tenterai de ne pas s'approcher trop de cette fille, il ne veut pas perdre d'autres amis. que ce soit perdre de vue ou la mort, cela lui était impossible.

La jeune femme était perturbée par la tristesse de son interlocuteur, lui avait-elle fait mal ? Non, quelque chose lui disait qu'il était triste non pas à cause d'elle mais parce que quelque chose le tracassait et elle avait envie de savoir quoi. Amiya était incapable de délaisser quelqu'un dans le besoin, esprit ou pas, elle se sentait obligée de lui venir en aide ! Et lui semblait avoir besoin d'aide. Le pain dans la flotte était vite oublié et l'almer se demandait juste ce qui n'allait pas, obnubilée presque par ce point, à croire que la terre allait s'arrêter de tourner. Mais elle était comme ça Amiya, depuis toute petite peut-être pas mais surtout depuis la disparition de son frère et de son père. Elle n'avait pas pu s'excuser alors du coup, elle s'était promis d'aider tout ceux qui avaient besoin d'elle ! Même si c'était pas possible, elle devait essayer parce qu'à cette époque, si elle avait réagi, elle aurait pu aider ces deux-là …

« Je t'invite » sourit-elle avec calme, l'air de dire que ce n'était pas vraiment un problème.

Son argent, Amiya le gardait justement pour ce genre de choses ! Elle n'était pas avare mais préférait qu'il serve pour les autres plutôt que pour elle ce qui faisait qu'elle avait pas mal d'argent de côté. Entre ce que sa famille lui avait légué et ce qu'elle avait « gagné » en tant qu'apprentie. Elle sourit timidement cette fois au jeune homme, se demandant comment faire pour l'aider mais préféra garder le silence, se disant qu'il finirait bien par parler de lui même, au pire, il l'enverrait balader ! Amiya ne comprit pas la demande du garçon et ne put s'empêcher de sourire.

« Toi, tu n'es pas d'ici j'me trompe ? Tu viens d'où ? »

A nouveau, elle sourit, cherchant quoi ajouter et puis finalement à le détailler, elle se demanda s'il ne venait pas de ce territoire Jinmen comme sa copine Minatsuki mais c'était sans doutes idiot parce que les jinmens aussi jeunes ne devaient pas se déplacer seuls et ne devaient pas courir les rues seul aussi ! Non, il devait y avoir autre chose mais curieuse comme pas deux, l'almer ne put s'empêcher de poser d'autres questions et d'entretenir la conversation :

« J'ai pas compris ce que tu voulais mais si tu veux, je t'invite, je connais un salon de thé où ils font pleins de gâteaux super bons ! Et je paye aussi, ça te dis ? On pourra discuter comme ça et on gèlera moins qu'ici parce que moi je trouve qu'il fait froid, pas toi ? »

La jeune apprentie se rendit compte qu'elle parlait beaucoup et ne laissait pas vraiment le temps à l'autre de réagir ou même de répondre mais en même temps, elle était tellement contente de discuter avec quelqu'un et surtout, qu'il ne l'ai pas repoussée, qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de continuer, sur ce ton toujours enjoué.

« Au fait, moi c'est Amiya Donya, enchantée, et toi ? », elle marqua une pause avant d'ajouter, lui tendant la main pour l'inviter à la suivre, « Moi aussi j'viens pas d'ici tu sais, j'te ferais pas de mal, promis ! »

Shimeji était intimidé devant la fille, il n'avait pas eu de conversation avec le gendre féminin depuis des lunes, alors lorsqu'elle l'invita il ne savait pas quoi répondre. Pourquoi une inconnue l'invitait? Son père lui avait toujours dit que ça signifiait une certaine attirance envers l'autre, cependant il n'en était pas si sûre en la regardant. Elle paraissait plutôt se soucier de lui, comme on se soucierait d'un enfant. Encore une fois, c'était tellement inattendu pour lui. Tout du moins, lorsqu'elle l'invita, il se mit au défi d'accepter, dans le meilleur des cas rien ne lui arriverait et dans le pire, il n'aurait que perdu l'espoir d'une nouvelle amitié.

-Je pense que si c'est si gentiment offert, je vais accepter. Cependant je tiens à te rembourser quand je vais avoir la monnaie.

Le Jinmen sourit à la jeune fille d'un sourire qui se voulait des plus franc, du moins dans sa situation psychologique. Il n'aimait pas avec de dette ou simplement emprunter l'argent de quelqu'un alors il ferait son possible pour le lui rendre le plus tôt possible. Il avait vécu deux ans sans argent, son ami l'érudit lui donnait juste se qu'il fallait comme vivre pour survivre, jamais il n'avait eu d'argent de poche une fois qu'il avait délibérément quitté sa ville natale. Laissant tomber son amie Minatsuki et son père seul. Cependant, se qu'il avait commis lui était impardonnable. Il n'aurai pas osé voir le visage de ces deux là après ça. Lorsque sa vis-à-vis lui indiqua ne pas avoir compris se qu'il avait dit, il se frappa la tête de sa paume de main et il lui expliqua la signification de la phrase.

-Argg... que je suis bête. Quand j'ai dit se reprendre, c'était une façon de dire remettre à plus tard. Désolé, je n'ai pas l'habitude qu'on ne me comprenne pas...

Shimeji appréciait le fait qu'elle parle beaucoup, comme ça, lui-même n'avait pas à communiquer grandement, bien qu'il pouvait être un grand bavard dans des jours meilleurs, il pouvait aussi très bien être totalement muet. Lorsqu'elle lui dit son nom, se fut l'instant précis où il se dit que si il n'était pas ami avec cette fille il en serait douloureusement touché, maintenant qu'il connaissait son nom, pour lui c'était comme un lien qui venait de se lier à elle, lien qui malgré la distance ou la perte d'amitié, ne pourra pas se défaire. Il ressentit une légère confiance en elle lorsqu'elle lui présenta sa main, il fut tenté de la prendre, mais il n'en fut rien. Il avança d'un pas en signe qu'il acceptait de la suivre en même temps qu'il disait son nom.

-Je m'appelle Shimeji, Shimeji Izuriha.

Il lui sourit amicalement.

Amiya était quelqu'un de très peu complexe à comprendre de prime abord. Un sourire ancré sur ses lèvres à longueur de journée, elle semblait simplement attendre que sa main tendue soit saisie, peu importait au final par qui. Aider était sa motivation première et peu importait de quelle façon elle le faisait. Parfois son maître disait qu'elle ne devrait pas agir de la sorte et attendre, réfléchir, savoir si elle serait utile ou pas mais la jeune fille préférait agir que de rester les bras croisés. Face à l'injustice ou à la tristesse, l'almer était bien trop sensible.

Elle capta vaguement l'air intimidé de son interlocuteur mais le mit sur le compte de la surprise et de la rencontre. Peut être qu'elle était un peu trop entreprenante et que quelque part, elle dérangeait avec son caractère trop sociable et trop gentil. Peut être qu'il avait juste envie de calme et qu'elle le dérangeait ? Elle se tut, préférant qu'il parle le premier, se demandant s'il avait mal pris sa proposition ou si elle l'intimidait trop pour qu'il la suive. En vérité, Amiya n'avait pas l'habitude de laisser quelqu'un seul lorsque ce dernier semblait perdu et désemparé.

« Super ! Pour le remboursement, considère que c'est un cadeau pour t'avoir bousculé » répondit-elle avec un sourire complice et un clin d’œil malicieux.

Il était vrai que c'était plutôt lui qui l'avait bousculée que l'inverse mais cela lui importait peu au fond la vérité. Elle avait envie de discuter avec lui et sa curiosité naturelle la poussait à en savoir plus sur lui. Il semblait étranger et étrangement mal à l'aise, comme si quelque chose le tracassait et ça, c'était tout ce qu'il fallait à la jeune apprentie pour vouloir l'aider et avoir envie de davantage le connaître !

Le sourire du jeune homme la rassura et lui réchauffa le cœur. Elle considérait que c'était le plus beau cadeau que quelqu'un pouvait lui faire : un sourire. La suite ne manqua pas de la faire sourire et même rire. Son rire cristallin s'éleva, répercuté par l'écho naturel des lieux. Elle l'observa quelques secondes encore avant d'ajouter plus penaude :

« C'est ma faute, je suis parfois un peu lente à la compréhension. »

Amiya ne s'offusqua pas de sa réaction, si elle se fiait à son prénom et sa consonance, il était Jinmen et elle avait appris avec maître Jacen que les Jinmens étaient plutôt timides et réservés et qu'ils n'aimaient pas trop se fier aux autres. Elle se contenta donc de sourire et de reprendre la main tendue, consciente qu'il était d'accord pour la suivre. Elle préféra garder étrangement le silence le long du chemin et, lorsque le salon de thé fut à proximité, elle le brisa simplement en disant :

« C'est ici, tu vas voir, leur gâteaux sont super bons ! » le sourire de la gourmandise se dessinait déjà sur ses lèvres tandis qu'elle entrait. A peine arrivée, elle repéra une petite table à l'écart et l'invita à s'y asseoir.

D'un œil distrait, elle regarda la carte qu'elle connaissait presque par cœur mais par politesse, elle préférait ne pas se montrer trop rapide et trop morfale surtout … ! Elle observait son interlocuteur à la dérobée derrière sa carte, se demandant si elle pouvait lui poser des questions ou pas puis, lorsque la serveuse, Alicia, vint à leur rencontre, elle se décida à commander.

« Un flan au caramel s'il-te-plait avec un chocolat chaud et deux gâteaux au miel et prunes. » précisa-t-elle tout en refermant la carte puis elle attendit qu'il commande et quand ce fut fait, elle reprit, « Si ne ne me trompe pas, ton prénom est Jinmen pas vrai ? Tu viens d'où ? Pourquoi t'es venu ici au juste ? »

Les premières pensées de Shimeji, lorsqu'elle prit la parole, était que des deux, il était celui qui l'avait bousculé, mais il ne commença pas un débat là-dessus, de peur que ça s'éternise. Il était un peu mal alaise face à ce qui se passait sur le port. Après son amie d'enfance, il n'avais jamais vu de fille avec un tempérament qui, d'une certaine façon aussi minime puisse-t-il être, ressemblait à Minatsuki. Elle était curieuse, comme elle, et cela il arrivait à le deviner, seulement en la regardant.

Il remarqua que ses paroles faisaient rire Amiya et ça lui donna un peu plus de confiance en lui, elle avait un beau rire. Puis soudainement, elle avait arrêtée de rire et le regardait, il se mit à paniquer, avait-il dit quelque chose de mal? Pourquoi ne riait-elle plus? Il fut soulagé lorsqu'il comprit. Au fond, elle devait réfléchir, se demander quoi dire. De toute façon, selon lui, elle ne devait pas se dénigrer en disant qu'elle était lente à la compréhension, c'est de sa faute à lui si il parle mal la langue.

Il fut un peu soulagé lorsqu'il constata qu'elle ne disait pas un mot du trajet, il avait peur des questions qu'elle pouvait poser, en même temps qu'il espérait ne pas se faire détester. Il aurait aimer en connaître plus sur son amie, parce que maintenant il se disait qu'il pouvait l'appeler ainsi, c'était déplacé puisque de son côté, il ne voulait pas trop en dire sur lui-même. Sur ses amis, son entourage, aucun problème, mais sur lui, il n'en était pas capable, pas encore.

Après quelques temps, il entendit des paroles sortir de la bouche de l'Almer, puisqu'elle en était surement une, il les écoutait attentivement. Selon elle, les gâteaux étaient super bon, son vendre gronda pour lui faire remarquer qu'il avait faim. L'idée de manger des petits gâteaux lui faisait très plaisir. Il suivit Amiya jusqu'à une table qu'elle avait trouvée, il s'assit et observa la carte qu'on venait de lui donner. Il ne savais pas du tout quoi choisir. Tout lui semblait tellement bon. En écoutant le choix de la jeune fille, il su enfin se qu'il voulait.

"Je vais prendre la même chose, s'il vous plait."

Il referma la carte et prit une longue respiration, puisque sa vis-à-vis venait de lui poser un question, qui lui rappelait quelque mauvais souvenir.

"Mon nom est effectivement Jinmen, puisque j'en suis un. Je sais, ça ne parait pas, je suis albinos. Seul mes yeux bridés peuvent le prouver. J'avais un maître il n'y a pas si long temps, je veux dire, pas celui que j'aie, mais un autre il était un érudit, il est mort, je lui ai promis d'aller vers la voit que j'avais vraiment choisit, alors voilà, je suis ici en temps que templier de l'aube, apprenti pour être exact, pour suivre mes rêves."

Il pencha la tête vers l'avant pour éloigner de mauvais souvenirs. La douleur lui était tellement insupportable. Il prit de grande respiration et se calma enfin. Il releva le regard vers la jeune fille.

"Et toi? Tu es Almer, je sais pas, peut-être que je me trompe... désolé, si je me suis trompé, j'avais seulement l'impression que... tu l'étais."

Il était très timide et il avait vraiment l'impression qu'il était jugé dans sa façon d'être.

Amiya était quelqu'un de curieux et de gourmand, pas bien dur à comprendre quoi. Elle avait emmené le jeune homme dans la meilleure pâtisserie du coin qui faisait aussi salon de thé en espérant que comme ça, elle aurait une bonne excuse à présenter à son maître pour le cas où il lui demanderait pourquoi elle était en retard. Jacen n'était pas trop méchant avec elle mais il n'aimait pas la savoir n'importe où non plus. Et puis Shimeji lui avait donné envie de discuter autour d'un bon plat et d'un bon chocolat chaud et elle avait trouvé l'idée de venir dans le salon de thé plutôt cosy, ce qui décoincerait peut être le jeune homme et lui prouverait en tout cas qu'elle ne lui voulait aucun mal ! Le jeune homme prit la parole et cela ne manqua pas de faire sourire l'almer qui ne l'avait pas beaucoup entendu parler sur le chemin du trajet. Elle le laissa tranquillement prendre ses aises, de peur de le brusquer. Il avait l'air quelque part de craindre quelque chose ou plutôt, ce quelque chose semblait l'attrister et ça peinait grandement Amiya à son tour par empathie. Jacen lui avait dit qu'il allait falloir apprendre à se maîtriser mais elle avait une peur profonde de faire du mal à quelqu'un en ignorant sa détresse ou de laisser quelqu'un sur le côté sans le faire exprès.

Lorsqu'il reprit la parole pour répondre à sa question, Amiya se demanda si elle ne l'avait pas blessé en se montrant aussi curieuse et elle regretta presque d'avoir posé ses questions avec autant de désinvolture … Pour autant, l'apprentie préféra ne rien dire et écouter simplement ce qu'il avait à dire sans oser l'interrompre. Elle apprit ainsi qu'il était bien Jinmen, il avait l'air de dire que seuls ses yeux le prouvaient mais pour sa part, la demoiselle trouvait surtout que son accent, sa manière de parler et ses yeux le criaient mais elle s'abstint de commentaires, passionnée qu'elle était de ce qu'il pouvait bien lui dire. La fin la surprit vraiment beaucoup. Il était au Temple ? Et elle ne l'avait même pas vu ?

« Tu es apprenti Templier ? » demanda-t-elle soudain excitée à l'idée d'en savoir plus sur lui, « Tu es au temple depuis longtemps ? C'est qui ton maître ? Je t'ai jamais vu avant ! »

Elle était drôlement excitée si bien qu'elle manqua presque de manger son flan ! Elle se rattrapa en avalant une gorgée ce qui ne manqua pas de la calmer un peu. Elle se mit à réfléchir au fait que peut être elle avait pu choquer son interlocuteur et qu'il devait être bien étonné de la voir parler comme ça aussi vite … presque à le harceler.

« Désolée » reprit-elle, un peu piteusement, « J'étais juste surprise parce que je suis au temple depuis longtemps maintenant et la seule Jinmen que j'ai vu c'est mon amie Mina-chan ! Tu es là depuis quand ? »

Curieuse comme pas deux, elle n'arrêtait pas de se poser des questions mais elle tentait de se refréner pour ne pas l'effrayer. Elle aurait bien voulu savoir pourquoi il était venu en Azthia mais elle n'osait pas poser la question parce qu'il avait l'air triste. Elle se rappela soudain qu'elle avait oublié de répondre à une question et continua donc, plus calme :

« Oui, je suis almer ! Je vivais à Ptot Tàh avec mes parents et mon frère avant la maladie. Ma mère m'a sauvée et m'a emmenée ailleurs et c'est là qu'on a découvert que j'avais l'Esprit. Je ne l'ai jamais revue après … Et toi, tu as de la famille chez toi ? » elle était curieuse, c'était un fait, « Tu aimes ? » demanda-t-elle enfin en parlant des gâteaux

.

La voir aussi excitée en sachant qu'il était templier lui avait un petit peu fait rire et un beau sourire se glissa sur ses lèvres. L'almer le mettait maintenant plutôt alaise, chose qui honnêtement était très rare. Certe, il trouvait qu'elle était plutôt curieuse, mais puisqu'elle lui offrait de payer leur collation, il ne pouvait pas refuser de lui répondre.

-Oui, je suis bel et bien un apprenti templier, je suis l'élève de Siobhan. Je viens d'arrivé il n'y a pas très longtemps donc si tu es toi aussi une apprentie templier, c'est normal que tu ne me connaisses pas. En fait, moi-même, je ne connais personne d'autre que mon maître, Jiven et maintenant toi. J'en ai vu d'autre au temple, mais je ne leur ai pas vraiment addressé la parole.

Lorsqu'Amiya s'excusa, Shimeji lui sourit en espérant que son message passerait, son attitude était normal et elle n'avait pas à s'excuser. D'ailleurs, lui-même fut très curieux de savoir qui était la Jinmen qu'elle connaissait, parce que il devait l'avouer, il n'en avait pas vu d'autre depuis qu'il était arrivé.

-Quel est le nom de ton amie?

Il était intéressé à peut-être rencontrer un autre Jinmen et un surnom comme Mina-chan ne pouvait pas l'aider à savoir qui était la personne. Il attendait une réponse, mais il se rendit compte qu'elle lui avait posé deux autres questions, cependant répondre à l'une d'entre elle lui faisait horriblement mal.

-J'adore la nourriture, c'est la première fois que j'en mange... puis pour répondre à la première question, oui j'ai de la famille, ma mère est morte lorsque je n'étais qu'un bébé alors il ne me reste que mon père, mais il y avait la famille de mon amie d'enfance que je considérais aussi comme ma famille.

Il baissa les yeux se remémorant la raison pour laquelle il les avait tous quitté.

Amiya était quelqu'un de gentil et de très enthousiaste, pour elle, la vie était une chance et il fallait la chérir autant que possible. C'était d'ailleurs ce que faisait la jeune fille depuis son arrivée au temple, considérant qu'elle avait énormément de chance d'être là quand d'autres souffraient dans les ruelles sombres des cités. Elle voulait absolument aider tout le monde Jacen disait d'ailleurs que c'était son plus gros défaut et qu'il faudrait travailler dessus pour lui éviter de souffrir mais Amiya ne voulait pas de peur de laisser une nouvelle fois quelqu'un tout seul dans sa souffrance. L'almer était particulièrement contente de savoir qu'il était aussi un apprenti du temple mais elle regrettait par contre de ne pas l'avoir deviné avant. Comme quoi, elle n'était pas encore très douée pour découvrir ses semblables ! Elle remarqua le sourire sur les lèvres du jeune homme et ne put s'empêcher de lui rendre la pareille avec un sourire éclatant de sincérité.
Elle écouta en silence, sans se départir de son sourire, ce qu'il avait à lui dire. Elle avait posé tellement de questions qu'elle en avait quelque part un peu honte, sa curiosité maladive lui jouait parfois de vilains tours … incapable de se restreindre, la jeune almer avait tendance à mettre très souvent mal à l'aise ses interlocuteurs et on arrêtait pas de lui dire de se calmer. Elle apprit qu'il était apprenti templier depuis très peu de temps et que c'était Siobhan qui s'occupait de lui. Elle connaissait vaguement le prénom de Siobhan mais ne savait pas qui c'était, du moins, elle n'arrivait pas à mettre un visage sur le prénom en question. Il connaissait Jiven, la chance ! Amiya ne l'avait vu qu'une seule fois – les autres ne comptaient pas vu qu'il ne s'adressait pas à elle mais à tout le monde – et elle avait été impressionnée par cet homme. Grand, calme, charismatique, le directeur lui avait fait forte impression et était devenu son modèle.

« J'aime beaucoup le Temple ! » répondit-elle avec enthousiasme.

Amiya s'estimait chanceuse d'avoir été accueillie au temple, sans quoi, elle n'avait plus de famille et se serait retrouvée dans un orphelinat ou quelque chose comme ça. Elle préférait éviter d'y penser de peur d'en faire des cauchemars. La solitude lui pesait mais au temple, on était jamais seul !

« Jiven est impressionnant, plus tard, j'aimerai lui ressembler, pas toi ? » demanda-t-elle avec une joie simple et un sourire sur les lèvres.

Elle savait qu'elle ne serait jamais en mesure de lui ressembler mais elle espérait toutefois un jour être suffisamment douée pour se voir attribuer un rôle important et voir de la fierté dans les yeux de son maître comme du directeur. Ils l'avaient recueillie, ce n'était que justice que de vouloir les rendre fiers d'elle ! Ami fut surprise de la question du jeune Jinmen mais au fond, c'était logique, il était là depuis peu de temps et avait peut-être envie de connaître quelqu'un de sa culture.

« Tu n'as pas encore vu Mina-chan ? » demanda-t-elle pour toute réponse dans un premier temps avant de continuer sur le même ton enjoué, « Elle s'appelle Minatsuki mais comme on est amie, elle m'a dit que chez elle, on disait Mina-chan alors je l'appelle Mina-chan ! Je te la présenterai si tu veux ! »

Une nouvelle fois elle se tut et écouta ce qu'il disait, ressentant de plein fouet sa douleur. Avait-elle encore commis une erreur en lui posant cette question ? En l'écoutant, elle cru comprendre que oui. Elle chercha quoi dire sans trouver, lui parler de sa propre famille décimée n'allait sûrement pas le rassurer et de toute façon, ce n'était pas le genre d'Ami que de raconter sa vie.

« Je suis désolée » se contenta-t-elle de formuler tant bien que mal, n'osant plus rien dire ensuite.

Le temple avait été pour Shimeji, depuis son arrivé, un lieu où il pouvait tout reprendre à zéro. Éloigner ses mauvais souvenirs et s'en créer des nouveaux et c'est se qu'il s'attendait à faire en étant assis dans ce petit salon de thé. Il était sûr que sa rencontre avec Amiya serait un merveilleux souvenir, elle semblait très heureuse et ça lui donnait envie de sourire. Il voyait qu'elle écoutait patiemment se qu'il disait et pour être honnête, il y a longtemps qu'il n'avait pas parlé autant et ça lui faisait beaucoup de bien. Lorsqu'il finit de parler il laissa son amie parler à son tour. Il vit qu'elle admirait beaucoup Jiven et il ne pouvait pas nier se fait, Jiven avait beaucoup à envier et même s'il souhaiterait lui ressembler, il n'est même pas sûr d'atteindre le ¼ de son charisme. Cependant, il n'avait aucun doute sur la réussite de son amie, elle y arriverait, c'était certain.
Tout se passait bien, il avait réellement du plaisir avec Amiya, cette rencontre faisait sa journée jusqu'au moment où il entendit le nom de Minatsuki, là il devait blême, presque comme un mort, il ne connaissait qu'une seule Jinmen portant ce nom, son amie d'enfance.

-Mina... Minatsuki!?!

Il se leva presque en panique.

-Pourquoi est-ce qu'elle est là? Elle n'est pas au village, non ce doit être une erreur.

Son visage se décomposa, des larmes sortir, il pleurait.

-Dit... Dit moi que ce n'est pas elle, ce ne peut pas être ma Minatsuki. Non je ne dois pas... Il ne faut pas qu'elle me voit...

Il se tut continuant de pleurer, pourquoi le destin les avaient réunit son amie d'enfance et lui dans ce temple après de telle circonstance?

La demoiselle aimait la compagnie, plus que tout, elle avait un besoin constant d'aider son prochain, comme pour se faire pardonner ses erreurs passées et ses éternels regrets qui jamais ne pourraient disparaître. Ami était quelqu'un de profondément gentil et doux mais elle était également quelqu'un de « trop ». Son maître en personne ne cessait de lui dire qu'elle devait faire attention à la façon dont elle disait les choses ou dont elle agissait et pourtant, si l'almer avait envie de lui faire plaisir et de le rendre fier d'elle, elle ne parvenait pas à répondre à ses attentes malgré ses efforts. Elle savait par exemple qu'elle devait éviter de harceler le pauvre Shimeji mais pourtant, sa curiosité la poussait à lui poser des questions, non par volonté malsaine mais juste parce qu'elle pensait que cela aiderait le jeune homme à se sentir mieux … Le jeune homme semblait quelque peu se sentir à l'aise, preuve en était, il mangeait tranquillement sa part de goûter alors qu'Amiya avait déjà englouti la sienne depuis un moment ! Elle aimait bien sa compagnie se fit-elle la réflexion mais pourtant, une fois encore, elle avait fait une bêtise visiblement puisque le jeune homme réagit plutôt violemment à sa réponse.

Il connaissait Minatsuki ? La jeune fille sentit son trouble et se demanda si elle n'aurait pas du se taire car visiblement, son aveu anodin avait réveillé quelque chose en lui … Paniqué, il semblait même prêt à se lever, comme s'il était prêt à quitter les lieux. La jeune fille se demanda ce qui pouvait bien l'agiter ainsi, ce n'était qu'un prénom après tout !

« Je … je suis désolée, je ne comprends pas. Tu la connais ? C'est quoi cette histoire de village ? »

Amiya ne comprenait rien. Il parlait comme si elle n'était pas vraiment là et sa réaction lui paraissait beaucoup trop exagérée. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Si elle brûlait d'envie de le lui demander, la jeune fille n'était pas capable de le formuler, trop consciente qu'elle était de son trouble et trop perturbée qu'elle était elle-même par sa réaction. Elle attendit donc, incapable de faire face à la situation, ne sachant pas quoi faire. Elle le regarda pleurer et ce fut le déclencheur. D'un ton calme, elle entreprit de le consoler tout en essayant de comprendre ce qu'il se passait.

« Je ne comprends pas … Tu connais Minatsuki ? Pourquoi tu ne veux pas qu'elle te voit ? Tu sais, si elle est vraiment ton amie d'enfance, elle sera heureuse de te revoir et puis … il te sera difficile de ne pas la croiser au temple alors mieux vaut peut-être t'y préparer non ? »

Pour elle, tout paraissait logique et il était un peu étrange de réagir ainsi mais au fond, elle ne le jugeait pas, elle essayait simplement de comprendre. C'était un peu difficile mais elle avait envie de l'aider de son mieux même si la justesse de ses mots pouvait faire mal. Sauf que ça, elle n'en était pas consciente.

Shimeji n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi son amie d'enfance était devenue une apprentie templier de l'aube. À quel point était-il malchanceux pour vivre à nouveau dans le même lieu que Minatsuki. Lui qui avait fuit sa ville natale pour ne plus l'obliger à le regarder en face. La douleur lui tiraillait les entrailles, il voyait qu'Amiya ne comprenait pas sa douleur, mais comment pouvait-elle comprendre, elle ne connaissait pas son histoire, elle ne connaissait pas le mauvais côté de sa personnalité, cette personnalité qui pouvait lui faire peur à lui-même.

-Elle ne peut pas être heureuse de me voir.

Il regarda Amiya directement au plus profond de ses yeux et se rassit.

-Je lui ai fait une horrible chose par simple vanité.

L'idée de voir Minatsuki l'effrayait au plus au point, mais l'idée de la croiser par hasard était bien pire, comment allait-il réagir et elle, le voir ne serait-il pas trop douloureux? Si il elle n'avait pas changée, elle se mettrait à lui lancer des chaises. Cette simple pensée lui fit un peu sourire, mais il retourna rapidement dans sa léthargie. Il se demandait qu'est-ce qui serait le mieux pour lui, la voir une fois pour toute et espérer de pas mourir ou la fuir comme la peste du mieux qu'il le pouvait, quel des deux choix était le plus risqué?

-Que dois-je faire?

Il ne demandait même pas la question à son amie, il se le demandait à lui-même, mais à haute voix, comme s'il espérait qu'elle ait compris le sens de ses questionnements mental.

Amiya se demandait ce qu'elle devait faire, consciente qu'elle avait gêné son compagnon mais en même temps incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Elle sentait son trouble, sa peur et cette espèce de tristesse qui émanaient de lui mais ne parvenait pas à comprendre pourquoi il agissait de la sorte. Visiblement, c'était le prénom de son amie qui le mettait mal à l'aise et le faisait réagir aussi violemment mais pourquoi ? Curieuse, Ami n'avait cependant pas envie d'envenimer la situation et essayait juste de relier les pièces du puzzle entre elles sans vraiment y arriver. Elle se contenta donc de se taire et d'attendre, se demandant juste si elle ne ferait pas mieux d'essayer de contacter directement Mina-chan pour lui demander des explications. Peut-être qu'il valait mieux éviter parce que si elle ne le connaissait pas, elle risquait de s'inquiéter pour rien et en même temps, si elle le connaissait, vu la réaction de ce Shimeji, cela signifiait qu'elle risquait de mettre mal à l'aise son amie … La situation lui échappait totalement et elle ne savait pas comment gérer le jeune homme et ses émotions. Sans doutes que Jacen lui reprocherait d'avoir été aussi curieuse et de ne pas avoir fait suffisamment attention !

Il reprit la parole et là encore, l'almer ne comprit rien du tout. Pas heureuse de le voir ? C'était bien gentil tout ça mais pourquoi croyait-il de telles choses ? C'était quand même affreux et méchant de penser ça et de vouloir faire du mal ainsi à quelqu'un non ? Pourtant, elle ne pouvait pas prendre la parole, elle sentait au fond d'elle même que malgré sa curiosité et son envie profonde de l'aider, elle ne devait pas intervenir et devait attendre le bon moment. Mais serait-elle seulement capable de sentir que c'était le bon ? Elle en doutait, elle n'avait jamais été douée pour cela …

Une horrible chose, d'accord, l'almer commençait à imaginer le pire et pourtant, à bien le regarder, elle n'y croyait même pas. Qu'il soit méchant lui échappait mais elle voulait bien le croire s'il y mettait autant d'ardeur. Il posa ensuite une ultime question à savoir ce qu'il devait faire. Elle n'en avait pas la moindre idée. Sincèrement, elle ne savait même pas pourquoi il était dans cet état alors lui répondre c'était totalement idiot.

Elle le regarda avec calme, autant dont elle en était capable, et finit par réfléchir posément. Il semblait perturbé par le prénom, sans doutes parce qu'il connaissait une Minatsuki chez lui et qu'il s'était passé quelque chose de douloureux entre eux. Mais un prénom était un prénom, cela ne voulait pas dire pour autant que c'était la bonne personne et quand bien même, qu'elle ne voudrait pas le voir ! Pourquoi lui en voudrait-elle alors que lui-même s'en voulait déjà énormément ? Sa Mina-chan ne resterait pas insensible c'était sur !

« Je ne comprends rien mais ce n'est peut-être pas la même personne tu sais ! »

Elle tentait d'en savoir plus sans pour autant le rendre plus triste et ça, ce n'était pas facile du tout ! Jacen avait dit qu'elle ne devait pas se montrer trop insistante et curieuse si elle voulait vraiment aider les autres alors elle essayait de ré-freiner ses instincts et de lui obéir au mieux. Pour aider Shimeji, elle devait se montrer calme et posée.

« Quel âge avait ton … amie ? » elle partait du principe que c'était le cas, « Tu connais son nom de famille ? Et puis … pourquoi t'en voudrait-elle ? »

La question était sortie toute seule mais en même temps, cela ne pouvait plus durer. Visiblement, il cherchait de l'aide, mais elle serait incapable de la lui apporter s'il ne se calmait pas et s'il ne se décidait pas à se confier un peu. S'il refusait, Ami devrait se rendre à l'évidence que tout le monde ne voulait pas être aidé mais ça, c'était pas dans sa conception des choses …

Shimeji trouvait qu'Amiya était devenu beaucoup trop curieuse, certes, elle l'était déjà au début, mais là, elle posait beaucoup trop de question. Comment pouvait-elle se permettre de demander se qu'il avait fait après qu'il lui ait dit que c'était horrible, il ne pouvait surtout pas ce permettre d'en parler à qui que ce soit, si il le faisait, il était pratiquement sûr que l'Almer ne lui pardonnerait jamais son acte, même si elle n'était pas là au moment précis du problème. En plus, combien pouvait-il exister de Minatsuki, certainement pas beaucoup, à la limite deux, mais la coïncidence était trop frappante, ce devait être celle qu'il connaissait depuis toujours.

Cette même fille qui l'avait sauvée, protégée et qu'il avait tellement aimé. Elle réussissait à lui faire croire qu'il était tellement plus fort qu'il ne l'ait vraiment que de fil en aiguille il en était tombé malheureux, malheureusement elle en aimait un autre depuis tellement longtemps et lorsqu'il avait su que c'était réciproque il ne l'avait pas supporté. Il n'aurai pas dû lui faire autant de peine en agissant ainsi. Son acte avait causé la tristesse, autant à sa propre famille, son unique père, qu'à la famille de son amie, il n'avait pas été là pour le voir, mais il pouvait aisément le deviner.

Bien qu'il ne pouvait pas dire pourquoi Minatsuki lui en voudrait, il pouvait tout de même réponde aux deux autres questions:

-Selon mes souvenirs elle avait le même âge quoi moi, puisqu'on était dans la même classe presque tout les ans... et...

Il eut un rictus de souffrance avant de continuer.

-Elle s'appelle Tomoe, Minatsuki Tomoe...

À son simple nom, il se souvint de son visage, de ces traits, de sa couleur de ses yeux d'un merveilleux argenté, ainsi que la couleur de ses cheveux noir, plus noir que ceux de n'importe qui, elle les détestait tellement, elle les trouvait ténébreux, pourtant Shimeji les adorait. Il sourit aux merveilleux souvenir qu'il avait avec elle à ces côtés, juste avant qu'un triste regard apparaisse sur les traits de son visage. Minatsuki lui manquait horriblement.

La demoiselle se demandait sincèrement comment aider son jeune compagnon mais plus encore, elle se demandait comment elle allait faire pour le soutenir sans savoir ce qu'il se passait. Incapable de l'aider réellement, la jeune almer se demandait ce qui pouvait l'agiter autant et surtout, pourquoi il semblait aussi triste et aussi coupable. Il était difficile d'aider quelqu'un qui ne voulait pas l'être lui avait confié un jour Jacen mais elle n'avait pas écouté la suite et sans doutes n'était-elle pas encore en mesure de la concevoir. Pour elle, ne pas aider quelqu'un était pire que tout, elle s'en voulait, avait des remords et ne supportait plus de vivre ainsi. C'était sans doutes pour cela que la jeune femme ne cessait pas de vouloir aider son entourage, même quand ce dernier n'avait pas l'air très enclin à la laisser faire. Elle avait de se rendre utile mais plus encore, elle ne supportait plus que les autres puissent souffrir sans qu'elle n'essaye d'agir.

La demoiselle cogitait sur ce qui avait bien pu se passer et essayait de comprendre pourquoi son nouvel ami se montrait si distant, si apeuré par la situation et surtout, pourquoi il avait peur de ce prénom « Minatsuki ». Si c'était bien la même personne, qu'est ce qui avait pu se passer pour qu'il regrette comme ça ? Et puis pourquoi Mina-chan ne lui en avait jamais parlé ? C'était sûrement une erreur mais ça la poussait à la curiosité bien qu'elle essaye de ne pas trop le faire. Elle sentit des émotions contradictoires de la part de Shimeji mais elle n'était pas encore très douée pour bien les discerner et les analyser. Elle sentait surtout de la culpabilité ! Elle se taisait en attendant qu'il lui réponde mais beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. Elle l'observait en silence, cherchant à comprendre ce qu'il se passait dans sa tête mais elle n'y arrivait pas. Il fallait vraiment qu'elle devienne meilleure sinon jamais elle ne pourrait être utile à qui que ce soit .. Jamais elle ne pourrait aider son prochain et donc jamais elle ne pourrait briller aux yeux de ses pairs et les rendre fiers ! Quand il reprit la parole, elle se concentra sur ce qu'il disait pour essayer de comprendre.

« Le même âge que toi, Mina-chan a environ le même en effet ... » répondit-elle à voix haute plus pour elle-même qu'autre chose.

Elle réfléchissait aux maigres informations données par le jeune homme. Il ne voulait rien lui dire sur ce qu'il s'était passé. Il ne voulait pas non plus lui dire pourquoi elle devait lui en vouloir … du coup, Ami se dit qu'elle ne devait pas les faire se rencontrer. Si jamais son amie était la bonne personne, alors elle risquait de souffrir ? L'apprentie ne voulait pas y penser, elle préféra se dire qu'ils ne devaient pas se rencontrer tant qu'elle n'en saurait pas plus.
Le nom la saisit, dans ses souvenirs, Mina-chan ne lui avait dit qu'une fois son nom de famille mais elle avait toujours eu une bonne mémoire, du coup, elle avait toujours su retenir ce genre de choses que les autres considéraient comme inutiles. Du coup, ça compliquait les choses et la jeune almer ne savait plus trop quoi penser. Il ne voulait rien lui dire mais visiblement, il avait besoin d'aide … Elle se souvint de ce que son maître lui avait enseigné et se contenta de répondre du ton le plus calme possible :

« Si je te disais que Mina-chan s'appelle bien Minatsuki Tomoe, voudrais-tu de l'aide ? Serais-tu prêt à me dire ce que tu te reproches ? »

Elle avait le regard franc, elle était plutôt calme même si elle ne comprenait pas tout. Elle voulait l'aider mais ne le ferait que s'il était d'accord. Sinon, elle laisserait au temps le temps de faire son œuvre …

« Si c'est bien elle, tu ne pourras pas l'éviter éternellement au Temple ... » ajouta-t-elle, à nouveau plus pour elle-même que pour lui.

Shimeji s'était toujours promis de ne jamais parler de cette histoire, encore moins à quelqu'un qu'il venait tout juste de rencontrer, pourquoi simplement dans son regard elle semblait vraiment vouloir savoir, mais comprendrait-elle qu'il n'est plus le même depuis, que cette évènement n'était le résultat que de sa faiblesse. Aujourd'hui, il avait changé et ne referait plus jamais ce genre d'erreur. quelques années avec un érudit, ça te remet les idées au claires et c'est se qui l'avait aidé. Le problème est qu'il avait commit un crime et que même s'il serait resté dans sa ville, il n'aurait jamais pu être accepté par qui que ce soit. Encore moins par Minatsuki.

Shimeji sourit à l'Almer tristement lorsqu'il découvrit que son amie avait effectivement le même âge que la Minatsuki de son enfance. Cependant, il dit quand même son nom craignant le pire.

Malheureusement, son souhait ne fut pas exaucé. Il savait maintenant que Minatsuki Tomoe était dans le même temple que lui, étant elle aussi un apprenti templier.
Son visage se glaça, il se mit soudainement à avoir très froid, il frotta ses mains l'un contre l'autre, il frissonnait et ne savait pas se qui lui arrivait, il n'avait jamais ressenti ça auparavant. Quel était cette horrible panique qui s'emparait de lui? Des larmes coulèrent toujours plus à chaque seconde, il voulait s'arrêter, mais rien n'y faisait. Il était en état de choc, savoir que Minatsuki était peut-être ici était une chose, mais en avoir la confirmation en était une autre.

Comment allait-elle s’apercevoir de sa présence dans ce temple, serait-ce elle aussi par quelqu'un d'autre ou se croiserait-il dans le temple. Les paroles d'Amiya lui restait dans la tête: "Si c'est bien elle, tu ne pourras pas l'éviter éternellement au Temple."
Le destin a voulu qu'il sache la présence de Minatsuki, il y a des chances qu'elle aussi l'apprenne. Il se posait qu'une question maintenant, il espérait que le choix de réponse lui éviterait d'expliquer se qui s'était passée la dernière fois qu'il avait vu Minatsuki...

-Que serai le mieux pour Minatsuki, qu'elle l'apprenne avec le temps en parlant avec des gens comme il vient de m'arriver où que je lui apprenne moi-même que je suis là en me présentant devant elle?

Il réfléchit quelques secondes en attendant qu'Amiya donne sa réponse et il se dit que si elle choisissait le deuxième choix, il aurait besoin de son aide pour qu'il puisse se montrer à Minatsuki, il aurait besoin de son aide autant psychologique pour lui que pour Minatsuki. Il aurait besoin que l'Almer prépare mentalement son amie, qu'elle ne s'affole pas trop.

[désengagée]

La situation apparaissait difficile aux yeux de la jeune almer. Pour elle, il était évident qu'il ne pourrait pas passer sa vie à éviter la Jinmen et encore moins s'ils vivaient ensemble sous le même toit. Le Temple était certes vaste, parce qu'elle s'y était perdue plus d'une fois, mais quand même pas assez ! Elle se sentait un peu obligée de l'aider, ne pouvant pas le voir si triste sans rien faire. Souvent on lui disait que ce trait de caractère lui jouerait des tours mais Ami s'en moquait, à vrai dire, elle trouvait que c'était plus une chance qu'autre chose d'être aussi ouverte et prête à aider. Il était trop rare de voir des gens qui étaient capables de tendre la main encore aujourd'hui.

Amiya remarqua que le jeune homme souriait et cela la rassura. Elle avait eut peur de l'embêter avec ses questions insistantes ou encore, avec son caractère à trop vouloir l'aider mais non, il ne semblait pas lui en vouloir et peut-être même quelque part qu'il s'attendait à ce qu'elle l'aide. C'était à voir mais si vraiment il voulait de l'aide, elle était prête à la lui offrir au plus vite. Il était évident que la Minatsuki dont il parlait était la même que l'amie de l'apprentie et c'était encore plus évident qu'elles étaient une seule et unique personne vu la tête qu'il tirait et le ton qu'il employait.

Elle ne sut pas réagir face à l'état de choc de son interlocuteur et ne trouva rien à dire pour le calmer. Rien de plus que ce qu'elle avait déjà dit. De toute façon, à part lui proposer son aide, elle ne pouvait rien faire de plus mais elle était déjà soulagée d'avoir choisi une table à l'écart parce que sa réaction inattendue aurait sûrement fait jaser les autres … Elle tenta de sourire et posa une main sur celle de son interlocuteur sans ajouter un mot. Elle ouvrit tant bien que mal son Esprit au monde et tenta tout aussi difficilement de l'apaiser en lui envoyant des ondes comme pouvait le faire Jacen. Sauf qu'il était beaucoup plus doué qu'elle et qu'en l'occurrence elle avait du mal mais espérait que ça marche quand même un peu. La question la dérouta mais elle aurait du s'y attendre parce qu'elle était logique. La demoiselle le regarda droit dans les yeux après un instant de réflexion.

« Je pense qu'il ne faut jamais hésiter quand on a quelque chose sur le cœur. » elle était bien placée pour le savoir, « Mina-chan le prendra certainement très mal si elle l'apprend par quelqu'un d'autre et si tu as quelque chose à te faire pardonner, il vaut mieux que tu le fasses le plus tôt possible. Tu ne pourras pas l'éviter éternellement et tu ne pourras pas non plus te mentir longtemps … »

La jeune fille marqua une pause avant de finalement reprendre d'un ton calme, sa main toujours posée sur celle de Shimeji :

« Tu vas venir avec moi, nous allons voir Minatsuki. Pas tout de suite, tu n'es pas prêt, elle non plus … Je vais aller lui parler, la préparer et ensuite, je l'amènerais pour que tu lui parles. »

C'était tout ce qu'elle pouvait lui proposer. Elle réfléchit un moment avant de mettre ses idées en ordre, ce n'était pas tout de promettre quelque chose, il fallait pouvoir s'y tenir. Là, c'était difficile pour Ami de savoir comment son amie allait réagir. De toute façon, elle avait promis d'aider l'apprenti et ne comptait pas changer d'avis. L'almer planta son regard dans celui de Shimeji avant de conclure :

« Nous devrions rentrer, nous discuterons au calme de tout cela. Allez, viens. »

[ Désengagés, je vous laisse gérer pour le prochain topic ^^ ]

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