[F-P] La Divine Comédie (Ashelia, Flowène, Iréa)

[Ambiance: Crouching Tiger, Hidden Dragon OST #2 - The Eternal Vow]

Depuis l'abandon de Ptot Tàh et l'exode du P'yra, Jafa était devenue la cité incontournable Almer. Profitant allégrement de ce statut et de la notoriété d'être la cité du nouveau P'yra, la cité avait attiré les mécènes, les marchands, les artistes de toutes les races recherchant la nouvelle Eldorado, la cité place-to-be. Ainsi s'étaient élevés en très peu de temps des constructions gigantesques et des temples dans le pur style de la civilisation du désert. Au final, dans une cité qui avait vu sa population doubler, chaleur, alcools exotiques, épices et courbes de femmes incitaient à la volupté.

Ce n'était pas pourtant ce qui intéressait les trois jeunes femmes qui se tenaient à l'ombre des colonnes du temple, se protégeant du soleil du soir qui concluait une journée cuisante -une de plus! Dans les relations diplomatiques qui se jouaient au Tribunat d'Erathia, le P'yra Thétis avait souhaité faire un cadeau diplomatique à la princesse Eléa: il avait commandé un temple de Diane dans sa ville natale qui devait être inauguré aujourd'hui. Assez étrangement, cette déesse chasseresse de la nature avait des adeptes assez nombreux dans cette zone géographique et les autorités s'attendaient à un grand nombre de personnes aujourd'hui. D'autant plus que l'inauguration d'un temple Amazone ne devait pas plaire à tout le monde ici, ce qui pouvait déboucher sur des affrontements bien malvenus dans un lieu consacré.
Iréa avait été dépêchée par le temple d'Ankdor, en sa qualité de Templière capable de régler les conflits ou de les éviter.
Les émissaires amazones choisies par Philéa étaient Ashelia, ambassadrice de la reine et une soeur du peuple, Flowène. Dans sa grande sagesse, la souveraine avait choisi de ne pas envoyer de membres de la famille royale, la situation pouvait vite être explosive sur place.
Les trois dames avaient été accueillies ensemble la veille par une ecclésiastique portant un voile rouge sur le visage, les prévenant que l'inauguration du lendemain allait peut-être amener énormément de monde, et pas forcément de gentilles personnes. Certainement des terroristes pouvaient s'en prendre aux reliques du sanctuaire dès ce soir, ainsi fallait-il être de garde le plus vite possible. Mesdames, comment allez-vous vous organiser cette nuit pour assurer la protection du temple?
Le bâtiment faisait trente mètres sur quinze, s'ouvrant sur une grande porte mais possédant une série de vitres en hauteur tout le long de ses murs. Au fond du temple, on trouvait la relique de Diane posée sur une demie-colonne et, derrière elle, une petite porte fermée par un cadenas qui donne sur les appartements des prêtresses: trois chambres, une cuisine, une salle d'eau et une petite bibliothèque.

[Je ne vous demande pas quelque chose de très long, surtout une introduction sur votre venue et sur le plan pour ce soir. ]

Ce petit vent désertique soufflait, ses cheveux blonds virevoltaient en harmonie avec les grains de sables. Ses yeux bleus brillaient aux rayons du soleil... Vêtue d'un habit traditionnel de la région, drapée de tissus ocres agrémentés de quelques perles, laissant apparaître les formes voluptueuse de la jeune femme. Elle se prénommait Ashelia, l'ambassadrice de Muria... Cette femme qui n'avait rien d'une combattante, elle donnait l'impression de servir de décor. Peut être allait elle en étonner plus d'un ? Philéa l'avait envoyé pour représenter la famille royal lors de l'inauguration du Temple de Diane en leur honneur... Surement était ce trop risqué pour un être de sang noble d'accomplir cette mission. Mais bon un ordre est un ordre, il ne se discute pas.

Une femme vêtue de rouge vint faire une visite des lieux, Ashelia n'était pas seule. Flowène, une très bonne connaissance de la jeune femme et une dénommée Iréa ? Une templière qui était chargée de la sécurité des lieux... Ashelia remarqua aisément que la grande salle où reposait la relique n'était pas d'une grande sûreté. Trop de fenêtre et d'ouvertures... Une idée passa dans la tête de la jeune ambassadrice... Peut être auraient elles pu constituer un leurre et cacher la véritable relique dans les appartements des prêtresses ? Elle hésitait à proposer son idée préférant attendre une quelconque réponse de Iréa, après tout c'était sa mission à elle de s'occuper de la sécurité de l’évènement.

*Que diriez vous de préparer un leurre ?*

La jeune femme préféra tout de même présenter son idée... Mais cette femme en rouge, pouvait-on lui faire confiance ? Ashelia transmit ses informations par l'esprit et attendit de voir ce que ses consoeurs allaient proposer par la suite

Flowène ne savait pas pourquoi elle était là, en compagnie d'Iréa, une templière qu'elle connaissait à peine, et d'Ashelia, qu'elle avait déjà croisé à plusieurs occasions. Mais elle y était, c'était une certitude. On ne pouvait pas dire qu'elle se fondait réellement dans le décor avec ses tenues vives dans ce désert de couleurs ocres et chaudes. Mais les habitants devaient être habitués aux étrangers... Ou alors ils s'en fichaient. L'Elfe penchait néanmoins pour la première solution. Jafa avait l'air d'une superbe ville, assez touristique. Et la belle Amazone n'était pas déçue d'avoir été envoyée en mission dans un endroit aussi charmant.
Malgré cela, elle ne comprenait toujours pas le choix de Philéa. Le seigneur de la ville avait érigé un temple en l'honneur de Diane. C'était un grand cadeau pour les Amazones ! Pourquoi la reine avait-elle envoyé une personne si peu importante que Flowène sur les lieux ? Certes, la famille royale, ici, à Jafa, cela aurait été trop dangereux, beaucoup trop. Les incidents diplomatiques, les assassinats, les « accidents », arrivaient vite. Mais une simple gérante de bar ? Ashelia et Iréa avaient toutes deux des rôles assez importants, l'une templière, l'autre ambassadrice. Qu'avait Flowène ? Malheureusement, elle n'avait pu poser ses questions, et avait obéi sans protester, s'accompagnant de sa louve, Avalanche et de Perce-Neige, pour se tenir compagnie, et pour ne pas se sentir seule. Mais en voyant la chaleur sur les lieux, l'Elfe se demandait si emmener ses deux bestioles à l'épaisse fourrure dans un désert brûlant était une bonne idée.

Tout se déroula très vite. Une femme habillée de rouge leur fit visiter le temple. Il était si magnifiquement bien construit... Et les reliques qui l'habitaient étaient splendides. Trop même. Elle pourraient attirer les convoitises... D'ailleurs, la femme au voile rouge semblait de cet avis, car c'est exactement se qu'elle déclara aux trois femmes. Flowène, Ashelia et Iréa devaient protéger le temples de toutes personnes mal avisées. Comment ? Il y avait plein de fenêtres, de portes, d'arcades... Déplacer les reliques ? Cela prendrait sûrement du temps. Se répartir autour de celles-ci ? Un peu dangereux, et à trois, elles n'étaient pas assez nombreuses. Faire un leurre ? Mettre Perce-Neige et Avalanche en garde, pour les prévenir ?
La belle se tourna vers Ashelia et Iréa, en panne d'idée. Déjà qu'elle savait à peine ce qu'elle faisait dans ce désert, fallait pas trop lui demander...

On devrait peut-être... Mettre des pièges, et l'une de nous en faction devant l'entrée principale... proposa-t-elle, mal à l'aise...

Iréa regardait loin devant elle, le sourire aux lèvres.
Le soleil brûlant faisait peser ses chauds rayons sur ses épaules protégées par sa cape de voyage élimée et sous ses yeux, du sable.
Des dunes à perte de vue.
Elle avait beau aimer Tamawa et ne rien regretter de sa vie au Temple, elle ne se sentait vraiment chez elle que dans le désert.
Seule ombre dans sa bonne humeur, la pensée que là-bas, bien plus loin que portait son regard, le sable et le temps rongeaient peu à peu la cité de son enfance pour finir par l’effacer de la surface d’Azthia.
La jeune femme s’arracha à la contemplation du paysage et reprit son cheminement dans les rues de Jafa. Elle n’était pas ici pour renouer avec ses racines mais pour travailler, même si, il fallait bien l’avouer, les deux étaient liés.
Son physique typiquement almer, sa connaissance des coutumes locales et du terrain faisaient d’elle un atout précieux lorsqu’il fallait agir dans la région.
Et voilà comment elle s’était retrouvée à assurer la sécurité de l’inauguration du nouveau temple de Diane.
Nul doute qu’une telle construction à Jafa devait faire grincer des dents, sans compter qu’un fiasco risquait d’entraîner des tensions dans les relations intercités.
Iréa atteignit rapidement le temple et découvrit les deux envoyées de Muria, Ashelia et Flowène.
La première, grande – elle lui rendait bien dix centimètres – et blonde, les yeux bleus, héritage astorg à n’en pas douter. Elle portait une tenue légère, comme les femmes du désert, et Iréa compatit en songeant au déplaisir qu’elle-même éprouvait face au climat de Storghein.
La seconde, elle aussi plus grande qu’elle – mais ce n’était pas bien difficile - , les cheveux aussi bleus que ses yeux, la peau pâle et des oreilles en pointe. Une Elfe, une louve blanche à ses côtés et une chouette des neiges perchée sur son épaule.
Elles n’eurent pas le temps d’échanger plus que leurs identités, déjà une femme vêtue de rouge venait les accueillir.
La Templière grimaça intérieurement en visitant le temple : un grand bâtiment, des fenêtres partout, des colonnes et des recoins pour se dissimuler, et des reliques exposées bien en vue, accessibles.
Les deux autres jeunes femmes semblaient également devoir se charger de la protection des reliques, elles devaient donc être à même de se défendre, mais elle ne perdait pas de vue qu’une attaque contre les émissaires amazones ou les prêtresses de Diane était une autre façon de semer la panique.
En ce qui concernait les reliques, les avis ne tardèrent pas à arriver, mais Iréa percevait un léger malaise, comme si ses compagnes craignaient d’empiéter sur son territoire. Il était vrai que, contrairement aux Amazones, elle avait été dépêchée ici dans le seul but de garantir le bon déroulement de l’évènement.
Ashelia proposa télépathiquement d’utiliser un leurre.
L’idée était intéressante, le fait qu’elle maîtrise l’Esprit plus encore. Problème : trouver un leurre convainquant.
Quant à Flowène, elle suggéra d’installer des pièges. Elle ne pouvait pas savoir que l’Almer était un désastre lorsqu’il s’agissait de poser des pièges…
Iréa s’accorda quelques minutes de réflexion avant de parler à son tour, attendant aussi qu’elles soient seules toutes les trois et prenant soin de ne pas parler trop fort.

« Déplacer les reliques me semble une bonne idée, un leurre également si nous en trouvons un. Pour ce qui est des pièges, je vous avouerais qu’il vaut mieux pour tout le monde que je m’abstienne, mais si l’une de vous a des connaissances en la matière, je suis prête à l’écouter. Surveiller l’entrée ne suffira pas, j’en ai peur. Le bâtiment est grand et nous ne sommes pas très nombreuses, tes compagnons pourront être utiles, ajouta-t-elle à l’intention de Flowène, d’autant qu’ils peuvent voir de nuit. Il va falloir réfléchir à la meilleure façon de nous poster, mais il faut de toute façon au moins une de nous pour veiller sur les reliques. Une dans la grande salle aussi. Pour l’extérieur, il faut voir si nous pouvons être assez efficaces, sinon autant éviter de se disperser. J’imagine que vous savez prendre soin de vous, mais soyez prudentes. Idéalement, il faudrait aussi garder un œil sur les prêtresses. Ce n’est encore qu’une ébauche et toutes les idées sont les bienvenues, termina-t-elle, consciente d’avoir peut-être paru un peu autoritaire – cela lui arrivait souvent quand elle réfléchissait.

En effet, l’intervention des deux habitantes de Muria ne la gênait aucunement : personne n’était infaillible, et elle avait de toute façon besoin de leur aide. La nuit serait déjà bien assez remplie sans s’embarrasser de tensions entre elles trois.

[Cette nuit n'étant pas le moment le plus palpitant du RP, j'utilise vos idées et je manipule vos personnages pour surveiller le temple]

Faute de posséder de véritables trappeuses, l'idée des pièges fut rapidement abandonnée: en effet, il ne faudrait pas qu'un piège à loup se referme sur un pauvre pénitent le lendemain matin, jour de la première procession! L'entrée en matière aurait mis à elle seule le feu aux poudres, et nul doute que la classe politique n'aurait pas apprécié ce passage.
La soirée fut égayée par quelques petits événements qui aidèrent largement les jeunes femmes à rester éveillées dans la joie et la bonne humeur: vers 22 heures, un vendeur d'amulettes sortit tous ses boniments à Iréa tandis qu'un compère tenta de lui soutirer sa bourse; vers minuit, un gamin perdu passa en hurlant devant Ashelia, suivi quelques minutes par sa mère qui le cherchait; vers 3 heures du matin une grosse bagarre éclata une rue plus loin, obligeant l'intervention de Flowène pour calmer le jeu. Cependant, si les demoiselles purent grappiller quelques minutes de sommeil, ce ne serait que bienvenue pour la suite.

Le matin se leva très tôt, bien avant 7h. Le soleil rouge recouvrit d'un voile les murs et les toits de la ville, annonçant le réveil de la population. Bientôt, les étalages s'ouvrirent, les cris s'élevèrent, la vie suivit son cours. Le temple ouvrait vers 8h et déjà une petite foule s'amassait par curiosité pour le nouveau bâtiment. Soudain, les demoiselles purent entendre monter de la rue des martèlements de tambours accompagnés de flûtes légères. Les vibrations devinrent de plus en plus intenses, faisant trembler les murs, des clameurs les accompagnant même. Les pèlerins présents dans le temple se dirigèrent alors vers la grande porte pour regarder de quoi il retournait. Plissant les yeux, les protectrices du temple purent voir un petit orchestre de musiciens, sans rien de plus à ajouter ou remarquer.

Voilà que soudainement deux vitres explosent en hauteur. Par chacune d'elles, deux jeunes femmes revêtues de voiles rouges font leur entrée, suspendues à de fines cordes tressées. Elles mettent le pied au sol, en dégainant chacune deux courts cimeterres, tandis qu'au-dehors les tambours redoublent de frénésie. Un homme les suit aussitôt et descend à son tour d'une fenêtre: son visage est marqué d'un tatouage en poudre d'argent. il sourit, se courba et lança aux pensionnaires du temple:

"Je suis le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif. Quittez ces lieux et vous demeurerez saufs".

Quelques pèlerins hurlent en se réfugiant au fond du temple, adressant quelques suppliques aux dieux ou à Diane. Bientôt, le silence s'établit, seulement rompu par le son des flûtes et les claquements sinistres des cymbales au-dehors.
Puis, comme un seul homme, les quatre jeunes femmes et le Très Grand se jetèrent dans la bataille.

[Pour la disposition de la bataille, choisissez vos adversaires: il y a quatre femmes et Yazîd. Vous remarquez que la principale préoccupation des dames est de protéger cet homme.]

[Ashelia laisse son tour.]

"Je suis le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif. Quittez ces lieux et vous demeurerez saufs".

A cette annonce, quelques pèlerins hurlèrent de frayeur avant de se ruer vers le fond du temple. Flowène jeta un coup d’œil vers Iréa et Ashelia. Elles, ne pouvaient pas fuir. Et elles ne comptaient pas le faire. Si la nuit avait été calme, la journée commençait un peu moins bien. Tant pis. Ou tant mieux. Cinq adversaires. Contre trois dames. Le combat promettait d’être intéressant…

La nuit avait été des plus calme. A peine troublée par une petite bagarre que l’archère avait eut tôt fait de calmer, un vendeur d’allumettes et un gamin et sa mère. Les trois demoiselles, qui redoutaient une attaque, furent presque déçue. Rien n’arriva. Et elles purent même prendre quelques heures de sommeil qui, bien qu’insuffisante pour passer une bonne nuit, s’avérèrent agréables.
Ce fut le matin, que ça se gâta. D’abord cet orchestre bruyant, ensuite ces femmes qui pénétrèrent dans le temple en cassant et enfin, ce Très Grand Yazîd Ibn Yucef…Quelque chose.

Le combat s’engagea. Etrangement, si ce n’était pas les demoiselles qui attaquaient, les quatre femmes ne bougeaient pas, se contentant d’entourer Yazîd. Voulaient-elles le protéger ? Cela signifiait-il qu’il était incapable de se battre ? Ou juste qu’il était trop important pour prendre le moindre risque ?
Flowène secoua la tête et analysa rapidement la situation, comme elle le faisait toujours. Quatre femmes, plus le Très Grand. Cinq. Contre trois. Le plus logique serait que deux des protectrices du temple prennent les femmes, et que la dernière s’occupe de Yazîd, puisque apparemment il était hautement important. L’Elfe pensait que, si elle en attaquait elle-même deux, Iréa et Ashelia devinerait ses intentions. Aussi, elle n’attendit pas, et bondit face à deux des femmes en dégainant son sabre. Elle n’était pas une experte dans le maniement de cette arme, mais elle s’était énormément entraînée, et savait qu’elle pourrait parfaitement faire le poids contre quelques adversaires. L’Elfe réalisa un arc de cercle parfait avec son arme, ce qui eut pour effet de faire reculer les deux femmes, mais elles se rapprochèrent bien vite, tenant toutes deux leurs cimeterres à deux mains. Flowène poussa un soupir, pour se concentrer, et attaqua l’une des deux par le haut, mais elle para son coup. Elle esquiva une estoc portée sur son côté droit et para d’un même coup une attaque sur son côté gauche, avant de repousser la lame du cimeterre, portant une botte simple sur la hanche d’une des combattantes. Touchées. L’autre en avait profité pour lui infliger une estafilade sur le bras, qui aurait pu être grave si la belle n’avait pas reculé brusquement. Elle repartit à l’attaque, faisant résonner le fracas des armes dans le temple… Ses adversaires étaient loin d’être médiocres, et elles étaient deux ! Tiendrait-elle le coup longtemps ?

[Désolée si je me suis trop avancée…]

Tout avait pourtant l’air de se passer pour le mieux. Si la nuit avait été agitée par quelques incidents mineurs, personne n’avait tenté de s’en prendre ni au temple, ni aux reliques, ni aux religieux. Elles avaient même réussi à trouver le temps de dormir un peu, en se relayant évidemment.
Puis le soleil s’était levé, teintant la ville d’un rouge de mauvais augure. Alors que le temple commençait à se remplir s’étaient faits entendre le grondement des tambours et la mélodie sinueuse des flûtes, accompagnés d’un chœur.
Rien de tel n’était prévu dans la cérémonie d’inauguration.
Puis deux fenêtres volèrent en éclats, laissant choir sur le sol quatre femmes armées chacune de deux cimeterres et vêtues de rouge.
Comme la prêtresse qui les avaient accueillies, ne put s’empêcher de remarquer Iréa.
Un homme au visage tatoué descendit à son tour d’une fenêtre et les quatre femmes s’empressèrent de se déployer autour de lui.

"Je suis le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif. Quittez ces lieux et vous demeurerez saufs".

Il parlait avec l’assurance de ceux qui ont l’habitude d’être obéis.
Les gens eurent la bonne idée de s’éloigner de ce qui n’allait pas tarder à devenir une zone de combats. En effet, sans attendre de réponse, les cinq trouble-fête se ruèrent sur les trois jeunes femmes interposées entre eux et les pèlerins, toutes armes au clair.
Les quatre femmes en rouge semblaient veiller à toujours encadrer ledit Yazîd. Cela n’échappa pas à Flowène qui, tirant son sabre, engagea le combat avec deux d’entre elles, les distrayant de leur tâche. La stratégie était évidente : occuper les protectrices du « Très Grand » afin d’avoir les mains libres pour s’occuper de lui. Deux choses cependant chiffonnaient Iréa. Tout d’abord, elle ne savait pas combien de temps elles pourraient tenir à cinq contre trois. Ensuite, que cet homme ne fasse pas mine d’attaquer cachait sûrement un Malabar – un lézard du désert qui se camouflait très bien mais était aussi très agressif quand on le sortait de sa cachette. Et le fait qu’il n’ait manifestement pas d’arme ne la rassurait pas vraiment.
Mais bon, ce n’était pas le moment de se défiler. Elle n’allait pas laisser Yazîd massacrer les pèlerins un à un.

** Ashelia, si tu veux bien distraire ces demoiselles et leurs cimeterres, je m’occuperais de ce type au nom imprononçable. Et si quelqu’un a une idée lumineuse pour nous en débarrasser plus rapidement, je prends ! **

Pas d’idée lumineuse, cependant l’Amazone détourna effectivement les gardiennes du « Très Grand » de leur maître. La Templière invoqua la lame turquoise dont la garde ne la quittait jamais et porta un premier coup d’estoc à Yazîd, sur ses gardes, ignorant totalement comment il allait réagir.

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Spoiler:: Exemple d'une de vos adversaires

Lorsque, levant sa lame turquoise, Iréa se présenta calmement devant le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif, ce dernier la salua comme un vrai duelliste respectueux avant de lui lancer théâtralement une première tirade héroïque:

"Que nos esprits habitent nos lames et les fassent chanter"

Il tenta de placer un premier coup d'estoc, lent mais proprement exécuté. le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif était un homme gracieux et précis, mais cela s'accompagnait d'une relative lenteur à effectuer ses attaques, comme si le soin qu'il portait à ses coups l'empêchait d'allier les deux. Les bottes qu'il portait à Iréa étaient impressionnantes mais finalement pas trop dangereuse tant qu'il ne décidait pas d'accélérer le mouvement, ce qu'il ne semblait pas être capable de faire contre la maîtrise et les esquives de la jeune almer. Le duelliste avait décidé de mener la danse pour les premières passe-d'armes, souhaitant démontrer son plein potentiel à son adverse. Après que ses coups aient échoué sur la lame lumineuse de la templière, vive et preste comme l'eau, l'intrus fit quelques pas sur le côté pour provoquer une pause.

"J'espère pouvoir vivre mais si je dois mourir, que ce soit de votre main admirable héroïne. Gentes damoiselles, cria-t-il à l'intention de ses suivantes masquées, épargnons au possible de faire couler le sang de ces nobles guerrières !"

Alors que le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif s'apprêtait à défendre les assaults d'Iréa, les deux autres gardiennes amazones avaient fort à faire contre deux adverses chacune. Contrairement à leur leader, les jeunes femmes étaient plutôt rapides mais agissaient un peu à l'instinct, sans vraiment de logique dans leurs mouvements. A un contre un, elles n'auraient vraiment pas été si impressionnantes... mais elles étaient plusieurs, et le sur-nombre n'était vraiment pas facile à défendre !
Heureusement, malheureusement ... Un événement vint mettre un terme à ces mélodies de fracas d'armes. Profitant de la confusion, un voleur s'infiltra et déroba d'un geste la relique de Diane, s'enfuyant par les appartements des prêtresses, bloquant la porte derrière lui. Mais ce n'était pas là le clou du spectacle car, et pendant que l'orchestre continuait de jouer sa musique héroïque sur le palier du Temple, une explosion accompagnée d'un écran de fumée s'éleva sur le côté gauche de la structure, près d'une sortie. Une odeur de souffre se répand alors autour des jeunes femmes puis un éclair violant les aveugles. Terrifiées, elles assistent alors impuissantes à l'apparition d'une déesse !

" - Enfin, me voilà libérée du joug de Diane. Tremblez, car bientôt Jafa connaitra le sort de Ptot Tàh !"

Aussitôt, la déesse disparait dans un écran de fumé âcre et épais. Quand il fut enfin dissipé, toutes et tous se retrouvèrent face à dix hommes en armes qui les dévisagèrent avec un air menaçant.

" Pour la déesse Asma!" hurlèrent-ils en se jetant sur vous sans ménagement.

Sans attendre, le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif se tourna vers ses anciennes adversaires et déclama:

" Nous voilà alliés à présent, nous aurons beaucoup de chose à nous dire après cette rude bataille !"

[Vous avez un adversaire chacune, Iréa peut en prendre deux car elle est spécialisée dans son arme au corps à corps, tout comme le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif (j'adore son nom quoi !). Ce sont de bons combattants, mais vous avez le droit de tuer votre adversaire de la manière dont vous le souhaitez. Si Flo se débarasse rapidement de son adversaire, tu peux en tuer un deuxième avec ton arc, il ne te verra pas s'il se bat avec quelqu'un d'autre. Une fois tous vaincus, vous pouvez poser une question au Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif (XD) ou à ses compagnes qui auront tous survécus.]

In Uchronia - A Thousand Souls

La jeune femme en quelque sorte terrifiée, elle n'avait pas beaucoup agit depuis le début des hostilités, mais il était temps d'agir ! Elle n'était habillée que très légèrement et n'avait pas encore appelé son arme... La peur l'empêchait de se concentrer et de faire appel à ses pouvoirs de Templière car bien que jeune, fragile et encore frêle, la jeune femme avait derrière elle un passé de guerrière. La fracas des épées, le combat et une fin encore inconnue et pleine de surprise, Ashelia connaissait bien tout ça.

Leurs nouveaux alliés qui étaient encore leurs ennemis quelques secondes plutôt allaient grandement les aider, ils étaient arrivés à avoir une presque équité numérique pour ce combat. La jeune ambassadrice reprit ses esprits et commença à se concentrer pour faire appel à sa Tizona et donner sa participation au combat, malheureusement rien n'arrivait... Était elle encore sous le joug de sa peur ? Une petite larme coula du fait de son impuissance... Allait elle continuer à rester un boulet toute sa vie ? Cette larme coula jusqu'à atteindre son si précieux collier, un collier d'argent serti d'un saphir taillé, "le croc du dragon". Ce collier était l'une des armoiries de la famille Armstrong, il lui avait été donné lors de son entrée au Temple, il représentait le courage et l'espoir. Lorsque cette larme atteignit le saphir, il se mit soudainement à scintiller, de la lumière vint se former autour du corps d'Ashelia. Que se passait il ? Les pouvoirs d'Ashelia étaient ils revenus ?

Et elle reprit à cet instant son rite de concentration pour pouvoir faire appel à ses pouvoirs de Templière, la lumière dansait sur son corps, la Tizona se formait au bout de sa main, des plumes virevoltaient autour d'elle... Mais... N'était ce pas l'armure familial qui commençait à se former ? L'armure de Valkyrie, l'armure céleste par ses plumes ? Ashelia était enfin prête pour se battre mais quelques interrogations restaient encore à se poser... Comment avait elle pu invoquer son armure ? Le collier avait il jouer un rôle ? La jeune femme mit ses interrogations de côté pour rentrer dans le combat et pouvoir régler aux problèmes dernièrement arrivés.

**Organisons nous, on ne doit pas foncer dans le tas ce qui leur serait favorable... Il faudrait trouver un moyen de les disperser. Flowène que diriez vous de décocher une fléche au sein du groupe ? Nous pourrions ensuite nous hâter de prend en charge notre cible respective. Si ce plan vous convient hochait la tête...**

Ashelia attendait maintenant les ordres pour le bon déroulement des opérations...

[Excuuusseezzz moi du retard :3 En ce lundi de Pâques, l'Inspiration coule à flot dans mon cerveau Surprised

J'en ai profité :$]
[Edit Jacen: Moi c'est le chocolat qui coule à flot ... Si j'ai bien compris, tu utilises ce post pour valider ta compétence bonus ?]

"J'espère pouvoir vivre mais si je dois mourir, que ce soit de votre main admirable héroïne. Gentes damoiselles, épargnons au possible de faire couler le sang de ces nobles guerrières !"

Un poète. Un voleur poète. Un poète voleur. Flowène n'aurait jamais pu songer que ça existait. Les voleurs étaient souvent des abrutis qui n'avaient pas eu de chance dans la vie, et qui devaient voler pour survivre. Mais celui-ci semblait non seulement savoir se battre, (ou se défendre, car Iréa ne semblait pas lui faire de cadeaux), mais il trouvait le temps de blaguer ! Pour dire des conneries en plus ! Rah, mais franchement, du grand n'importe quoi ! Surtout que les femmes voilées ne retenaient pas vraiment leurs coups. Son estafilade sur le bras ne lui faisait pas vraiment mal, enfin pas trop, mais elle la gênait dans ses mouvements. Et ses adversaires, certes, pas très douée, étaient rapides. A part une blessure à la hanche qu'elle avait infligée à l'une et celle à la cuisse pour l'autre, elle commençait à saturer. Elle pensait qu'elle pourrait tenir la route sans mal face à ses deux adversaires, mais elle déchantait. Certes, elle ne croulait pas sous les coups et parvenait parfaitement à se défendre. Mais elle avait du mal à attaquer à son tour. Et vu la rapidité de ses adversaires, elle ne pensait pas tenir bien longtemps... Il faudrait vraiment que le combat finisse au plus tôt !
Flowène n'aurait jamais pensé que son voeu se réaliserait. Surtout pas ainsi ; d'abord, ce voleur qui s'était emparé de la relique, avant de fuir vers les appartements des prêtresses, barricadant la porte derrière lui. L'Elfe hurla de rage. On les avait engagées pour qu'elles protègent la relique de Diane, pas pour qu'elles se battent avec un Yazîd-truc-muche ET qu'on leur prenne la relique sous le nez ! On ne lui confiait pas souvent de missions (jamais, à vrai dire). C'était sa première en réalité ! Et elle échouait lamentablement ! Et le fait que ce n'était pas vraiment sa faute ne l'effleura même pas. Il ne lui restait qu'une rage amère contre elle-même dans la bouche.
Rageuse, elle contra une attaque et fit basculer sa première adversaire d'un coup d'épaule, et projeta la deuxième au sol d'un coup de pied. Puis, déterminée, elle s'élança vers la porte, bien décidée à la défoncer de quelque manière que se soit.
Un énorme bruit l'arrêta et l'obligea à se retourner : une explosion venait de survenir, près d'une sortie ! Et un écran de fumée s'en échappait !

" - Enfin, me voilà libérée du joug de Diane. Tremblez, car bientôt Jafa connaitra le sort de Ptot Tàh !"

Génial, une déesse (car ce ne pouvait être que cela). Comme si elles avaient besoin de ça ! Et comme un problème ne vient jamais seul, la déesse fut remplacée par dix hommes en armes, à l'air pas vraiment engageants.

« Pour la déesse Asma! »

C'était la déesse de quoi celle-là ? Et de qui ?

" Nous voilà alliés à présent, nous aurons beaucoup de chose à nous dire après cette rude bataille !"

Bon, enfin une bonne nouvelle, ça faisait toujours plaisir. Sauf que Flowène ne savait pas lequel attaquer, comment réagir... Elle n'aimait pas le moins du monde les situations où il fallait agir avant de réfléchir. Et comme dans des combats, ça arrive assez souvent, elle n'aimait pas les combats. Simple, clair net, et précis.

« Organisons nous, on ne doit pas foncer dans le tas ce qui leur serait favorable... Il faudrait trouver un moyen de les disperser. Flowène que diriez vous de décocher une fléche au sein du groupe ? Nous pourrions ensuite nous hâter de prend en charge notre cible respective. Si ce plan vous convient hochait la tête.. »

La remarque pertinente d'Ashelia la tira de sa réflexion. Mais oui ! Au moins, les hommes seraient peut-être déroutés !
La belle rengaina en vitesse grand V son sabre avant de prendre son arc ainsi qu'une flèche, pour encocher cette dernière. Elle amena la corde à sa joue, poussa une inspiration. Lâcha.
La trait fusa dans la mêlée, mais les hommes n'étaient pas des crétins. La flèche les obligea à s'écarter mais elle ricocha sur le sol du Temple avec un simple bruit. Les hommes n'en tinrent pas compte et se jetèrent sur les demoiselles et Yazîd. Flowène rangea immédiatement son arc d'un geste du bras dans son carquois, avant de bondir vers l'un de leurs assaillants et de dégainer son sabre par la même occasion. Avec un cri, elle abaissa d'un geste brusque son arme. Son adversaire l'évita d'un bond sur le côté, avant de frapper avec une épée (qu'il venait de sortir de son fourreau.
Les deux adversaires se jaugèrent du regard, avant que l'inconnu se décide à frapper vers la hanche de la belle. Flowène para le coup, et répliqua, traçant un sillons sanglants dans la cuisse de l'homme. Furieux, il se rua vers elle, attaquant de toutes parts, tandis qu'elle faisait de son mieux pour se défendre. Les coups pleuvaient, des coups forts et puissants. Et la belle fatiguait, surtout qu'elle avait à peine récupéré après son combat contre les femmes voilées. Il fallait bien que ça arrive...
L'homme feinta à droite, mais ramena brusquement son épée sur la gauche pour effleurer de sa pointe le buste de l'Elfe. Cette dernière gémit et fit un bon en arrière avant que la lame ne s'enfonce trop profondément. Elle n'avait pas pris son armure, la jugeant inutile, mais à cet instant, tandis que son haut déchiré s'imbibait de sang, elle le regretta. Une plaque de métal entre une lame aussi aiguisée et sa poitrine n'aurait pas été de trop.
Flowène ravala sa douleur et repartit aussitôt à l'attaque, étonnant son adversaire, qui pensait en avoir fini pour un temps avec ce feu follet bleu. Profitant de sa stupéfaction, elle s'élança, plus vive que l'éclair pour frapper à nouveau. Mais encore une fois, il la contra.
La belle s'écarta, à bout de souffle, sa blessure au buste et sa coupure au bras la brûlant. Il fallait en finir.
Optant pour une autre tactique, elle se transforma ; son corps pâle se couvrit d'une fourrure noire et luisante, ses oreilles s'aplatirent, ses yeux se firent émeraudes, ses mains devinrent des griffes...
La panthère poussa un rugissement et s'abattit de tout son poids sur son adversaire, ébahi, labourant son torse de coup de griffes. Hurlant de douleur, il essaya de pointer son épée sur sa gorge, mais elle le libéra brusquement, sanguinolent. Grimaçant, il essaya de la toucher. La bête retroussa ses crocs sur un sourire. Elle s'était entraînée à passer d'une forme à l'autre en une fraction de secondes. Il n'allait pas la prendre.
La panthère bondit sur le côté tandis que son corps se transformait à nouveau, remplaçant la fourrure unie par des tâches : l'ocelot étant bien plus petite que la massive panthère, l'arme ne l'effleura même pas.
Flowène atterrit souplement sur le sol avant de se retourner et de sauter à la gorge de l'homme qui, dos tourné, ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Mais il hurla à nouveau quand les crocs du félin s'y plantèrent. L'Elfe aurait aimé évité de le tuer ainsi. Le goût du sang emplissant sa bouche excitait certes, ses sens de félin, mais il répugnait et donnait la nausée à sa personnalité d'humaine ! Néanmoins, elle se força à se maintenir, même quand son adversaire s'écroula, continuant de gigoter sous son corps pour se dépêtrer.
Peu à peu, il cessa de bouger, ses gestes devinrent lents. Flowène le relâcha et s'écarta ; il était mort. Un frisson de dégoût la parcourut. Elle n'aurait jamais imaginé tuer quelqu'un ainsi. Avec une telle...Bestialité. Le seul point positif, c'était qu'elle était en vie. Elle souffrait, mais elle était en vie.
L'Elfe retrouva sa forme originelle, grimaçant à l'idée de ce qu'elle ressemblait. La bouche pleine du sang de sa victime (et ça devait sûrement dépasse...), sa tunique du sien, sa cuisse idem...
Flowène regarda autour d'elle : les combats s'étaient engagés de toutes parts, Ashelia et les femmes voilées avec un adversaire chacun, Iréa et Yazîd avec quatre contre deux. Avec un sourire féroce, l'Elfe reprit son arc, encocha une nouvelle flèche et tira dans le dos de l'assaillant de l'ambassadrice : elle l'atteignit en plein dans le dos ; il était mort avant d'avoir touché le sol.
La belle (qui là, avait quand même une sale tête) releva la tête, analysant la situation...

Iréa pouvait cesser de s’inquiéter pour le Malabar. Yazîd se défendait mieux que ses compagnes mais il n’y avait pas d’entourloupe à l’horizon et, moyennant un peu de temps, elle était presque sûre d’en venir à bout.
Cela dit, du temps, c’était justement ce qui risquait de lui manquer puisque ses compagnes Amazones étaient aux prises avec deux adversaires chacune et semblaient avoir quelques difficultés à maintenir la pression, quoique le Très Grand eut ordonné de les épargner tant que possible.
La Templière venait de détecter une faille dans sa garde et s’apprêter à s’y engouffrer, lorsque du bruit derrière elle la déconcentra. Se risquant à jeter un coup d’œil, elle eut juste le temps de voir une silhouette disparaître dans les appartements des prêtresses, la relique de Diane sous le bras, et retint un juron.
Heureusement, l’évènement avait également capté l’attention de son adversaire.
Et malheureusement, les choses n’en restèrent pas là. L’Almer n’eut même pas le temps de rétablir une distance de sécurité entre elle et Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif qu’une épaisse fumée s’éleva sur leur gauche, accompagnée d’un éclair aveuglant. Dans les volutes mouvantes, la jeune femme aperçut la silhouette brillante d’une grande femme, alors qu’une voix inhumaine retentissait.

« Enfin me voilà libérée du joug de Diane. Tremblez, car bientôt Jafa connaîtra le même sort que Ptot Tàh ! »

Sur ces aimables paroles, la déesse disparut en enfumant encore un peu plus le temple.
L’intervention du voleur avait déjà exaspéré Iréa mais là, c’était le pompon ! Après Erathia, elle avait espéré en avoir fini avec les guerres divines – la religion, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé. Quant au scénario post-apocalyptique, elle avait déjà donné, merci bien !
Elle s’était rendue en mission à Ptot Tàh après la catastrophe et elle n’avait aucune envie de se retrouver à nouveau fourrée dans un guêpier du même genre.
Le temps de ces quelques réflexions, la fumée s’était dissipée, révélant un groupe d’hommes à l’air peu sympathique – armés bien sûr.
« Peu sympathique » était un euphémisme puisqu’ils se ruèrent vers la Templière et ses compagnons sans autre forme de procès, en hurlant :

« Pour la déesse Asma ! »

La jeune femme ignorait quel était le domaine de prédilection d’Asma mais, même si elle avait demandé, ces braves messieurs ne semblait guère disposés à lui répondre.
Elle resta donc dans l’ignorance – pour le moment du moins – et se contenta de se remettre en garde. Ce fut le moment que le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif choisit pour lui dire :

« Nous voilà alliés à présent, nous aurons beaucoup de chose à nous dire après cette rude bataille ! »

C’était sans aucun doute la meilleure chose qui soit arrivée depuis dix minutes. Un combat à trois camps aurait été complexe, et à trois contre quinze, aussi douées puissent-elles être, il n’y aurait pas eu grand-chose à faire. Alors qu’à huit contre dix, ce serait jouable.
Sur un conseil mental d’Ashelia, Flowène sortit son arc. En Amazone digne de ce nom, elle le maniait avec efficacité, mais leurs adversaires n’étaient pas assez stupides pour se laisser blesser par un tir frontal. Ils furent cependant obligés de se disperser. Les deux Amazones et les quatre Almers avaient chacune leur adversaire, tandis qu’Iréa se lançait, aux côtés du Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif, dans un combat à deux contre quatre.
Leurs adversaires les encerclèrent et ils se retrouvèrent à combattre dos à dos. La Templière vit deux lames fondre sur elle, croisées en un ciseau mortel.
Elle lança en urgence un avertissement mental à Yazîd, miraculeusement consciente que sa parade risquait de lui porter préjudice. Tandis qu’il réussissait à s’écarter, elle plongea sous les lames, glissa une jambe sournoise derrière les chevilles d’un adversaire et accompagna le tout d’une légère poussée. L’homme s’écroula sur le dos et en un instant la jeune femme fut sur lui, son épée turquoise à la main. La sensation de la lame s’enfonçant dans les chairs de son ennemi tira une grimace à Iréa – elle n’aimait pas tuer.
Mais elle n’eut guère le temps de s’appesantir là-dessus. Elle se redressa vivement, pivota d’un quart de tour et para de justesse l’attaque de son second adversaire. Elle fit un léger saut en arrière pour rétablir une distance minimale de sécurité et se mit à enchaîner les attaques, à droite, à gauche, vers le haut, vers le bas. L’autre homme commença à reculer sous la pression que maintenait l’Almer, reçut une première entaille à la cuisse, une seconde au flanc. Puis il sembla se ressaisir, se lança à son tour dans une série d’assauts. La Templière dut mobiliser toute sa vivacité et sa concentration mais elle réussit à tous les esquiver, récoltant juste une égratignure sur un bras.
Elle revint à la charge, infligea encore deux autres blessures à son ennemi et réussit à le désarmer d’une habile torsion du poignet.
Le serviteur d’Asma se retrouva à genoux devant la jeune femme, la pointe de son épée turquoise sur la gorge. Il devinait ce qu’elle attendait mais il n’avait pas l’intention de lui donner satisfaction. Un sourire insolent étira ses lèvres.

« Ma déesse me pardonnera peut-être d’avoir failli à prendre ta vie, mais certainement pas de t’avoir demandé pitié. Je ne m’y abaisserais pas de toute façon. Tu vas mourir bientôt, comme les autres. »

Iréa retint un soupir, fit descendre sa lame et, d’un geste, lui perça le cœur. Qu’il ait refusé de se rendre lui déplaisait déjà assez, autant que sa mort soit rapide. D’autant qu’ils n’en tireraient visiblement pas grand-chose.

*Des fanatiques…songea l’Almer.*

Se préoccupant pour la première fois du sort de ses compagnons depuis qu’elle avait averti Yazîd, elle se retourna pour voir ce qu’il advenait des autres.
Flowène était couverte de sang, blessée en plusieurs endroits, mais elle semblait tenir le choc.
Ashelia ayant réussi le tour de force d’invoquer une armure, elle ne présentait pas de blessures apparentes. Iréa ne savait pas qu’une telle chose était possible mais après tout, elle-même possédait des dons en rapport avec l’Esprit vraisemblablement uniques.
Les suivantes du Très Grand avaient également vaincu leur adversaire sans trop de dégâts ; Yazîd lui-même achevait le dernier combattant d’Asma.
Le calme s’abattit d’un coup sur le temple ; le fracas des armes avait cessé, les cris et les prières des pèlerins encore présents s’étaient éteints. Seul l’orchestre, au-dehors, continuait à jouer.
La lame turquoise de la Templière se dématérialisa tandis qu’elle s’essuyait le front avec le dos de sa main. Elle s’était fatiguée en essayant de maintenir son dernier adversaire en vie, et en plus le résultat n’était franchement pas à la hauteur…
Faute de pouvoir interroger les serviteurs de cette mystérieuse déesse, la jeune femme rejoignit ses deux compagnes Amazones et se tourna vers le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif.

« Beaucoup de choses à nous dire…Oui, en effet, dit-elle d’une voix lasse. Vous pourriez commencer par nous dire pourquoi vous avez attaqué le temple. »

[En espérant ne pas en avoir trop fait...]

Si le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif avait le sens de la poésie et de la mise en scène, il était également un bretteur tout aussi accompli sachant s'entourer de voleuses de qualité. Ainsi, à la fin des échanges de coups et des chants du métal, tous les premiers protagonistes de l'acte se retrouvèrent sains et saufs, entier avec seulement quelques plaies et des vêtements tachés de sang. A peine le temps de réaliser ce qui venait de se produire que déjà le jeune voleur chercha à récupérer l'attention des trois demoiselles, tandis qu'à l'extérieur le grand orchestre repartait à la hâte dans les rues de Jafa et que les curieux mêlés aux peureux courraient dans tous les sens.

"Gentes dames, suivez-moi dans un lieux plus au calme que nous puissions parler entre personnes de valeurs et d'honneur. J'ai à ma disposition le Croissant de Lune, au port de la ville."

Évidemment, une proposition si soudaine avait de quoi faire relever les sourcils et soulever quelques réserves, mais le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif semblait si pressé qu'il insista vivement:

"Damoiselles, ils sont sur nos traces et leurs moyens sont sans limites ! Hatons-nous !"

Il s'engouffra par la sortie sans demander son reste, ses agents sur les talons. Avides de réponses, Iréa, Flowène et Ashelia durent le suivre. Passant par les rues poussiéreuses et les ruelles étroites, ils débouchèrent tous bientôt sur le port de la ville où trônait un magnifique bateau de luxe. Ils purent tous monter sans le moindre encombre, l'équipage les saluant proprement sur leur passage. Une fois à bord, le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif présenta rapidement trois hommes à divers extrémités du pont : Cherif, un poète assez âgé, Jalil, un jeune homme pauvrement vêtu qui semblait bien occupait à dessiner des croquis, et Kamal, un homme sec qui a perdu la formule du sourire.

"Je vous avais promis des réponses, les voici: je dirige un réseau d'informations qui s'étend sur tout Jafa. Il s'agit d'un vieille ordre, très hermétique. Depuis quelques mois, la rumeur courrait que des hommes s'apprêtaient à dérober la relique de Diane pour libérer Asma. Je surveillais donc le temple depuis plusieurs jours et je me suis fourvoyé en vous prenant pour les voleurs sus-cités. Un terrible malentendu dont ces criminels se sont servis. "

Alors qu'il commença à faire les cents pas, ses agents féminins (les "Soeurs") retirèrent leurs voiles, dévoilant des visages aussi magnifiques les uns que les autres. Puis le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif repris son récit:

"La secte va chercher à invoquer sur terre le pouvoir d'Asma. Dans quelques jours, les astres seront dans une conjonction parfaite pour cela. En attendant, je vous propose de participer ce soir à la petite soirée prévue à bord de ce navire: je vais envoyer mes agents enquêter, ils sont fidèles, doués et s'investissent dans ce travail. Nous avons débuté notre rencontre sur une bien mauvaise note, et j'aimerai ainsi y remédier. Demain, nous en saurons plus. Ce soir, nous avons bien mérité le repos ! Je vais vous faire amener de quoi vous changer, nous nous reverrons en début de soirée, le temps que je m'entretienne avec mon Ordre".

Il fila alors, laissant les trois jeunes femmes avec les Soeurs, le poète, l'homme sec et le jeune garçon qui n'en finissait pas de crayonner sur son calepin. Kamal demanda très froidement aux dames de le suivre, et il leur attribua à toutes une chambre dans le navire où des affaires allaient être, selon lui, bientôt livrées.

[Vous pouvez aller jusqu'au début de la soirée sur le navire, il y aura un peu de musique et quelques personnes en plus de celles que vous connaissez déjà. Vous pouvez vous adresser à celles que vous voulez, poser des questions à qui vous semble utile. Vous pouvez choisir l'habit que vous voulez, on va dire que le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif a des moyens peu limités!]

Amazing Piano song

Encore un retournement de situation... Encore, encore et toujours... Cette mission n'aura donc t-elle jamais un objectif précis ? Elle en doutait... Mais quoiqu'il se passe, elles devaient accomplir ce que l'on leur demandait. Mais une certaine mélancolie vint envahir la jeune amazone après le passage à l'aveux de leurs anciens ennemis désormais leurs nouveaux alliés... Ils les convièrent à passer la soirée en leur compagnie. Quelle délicate attention me diriez vous mais cela pouvait tout de même semblait louche... Mais Ashelia ne s'attarda pas, on la fit amener à sa suite où une robe était à disposition.

Son reflet dans le miroir lui rappela cette journée mouvementée... Il était temps pour elle de prendre sa toilette et de se faire belle pour la réception de ce soir.. Une robe blanche quelque peu pailleté attendait l'ambassadrice, elle l'enfila. Un regard dans le miroir, le regard de trop surement... Elle se détestait, se haïssait. Surement était elle belle mais jamais elle n'eut droit au bonheur... Un coeur brisé par l'amour, une famille brisée par l'argent, une femme brisée par la vie... Les larmes coulaient le long de ses joues, le miroir explosa par la violence de la templière... Sa colère était grande, autant que le désespoir qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler... Elle s'empressa ensuite de sécher ses larmes pour enfin rejoindre les invités.

Elle salua les convives présents par un sourire, l'un de ses faux sourires qui cachent toute la tristesse que l'on peut avoir... Quelques yeux masculins la dévisagèrent, c'est sûr que dans cette splendide robe de bal blanche, ses courbes et son teint halé par le soleil du désert étaient mis en valeur... Elle prit place sur un sofa en attendant que cette petite réception puisse enfin commencer. Une des quatre servante de Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif vint s'asseoir à côté d'elle, elles parlèrent un peu et Ashelia ne put s'empêcher de lui demander :

"Si j'ai bien compris vous êtes des espionnes... Mais pourquoi nous avoir pris pour des voleuses si vous êtes si réputés que cela ? Certaines interrogations cherchent des réponses et des doutes sont encore à soulever dans ma tête..."

Flowène ne s'était jamais sentie aussi prise par les évènements. Elle s'assit sur le lit de sa chambre, et se prit le visage entre ses mains, totalement déboussolée. D'abord, la mission de surveiller le temple. Ensuite, l'irruption du Très Grand Yazîd et de ses acolytes. Puis le réveil d'Asma. Comment une soirée aussi paisible pouvait-elle changer du tout au tout en si peu de temps ?
Et Yazîd qui les invitait à aller sur son navire... Une idée qui n'avait pas vraiment enchanté la jeune Elfe. Même pas du tout. D'abord il voulait les tuer, après ils faisaient équipe, et enfin ça ?! C'était ridicule. Mais il ne leur avait pas vraiment laissé le choix, alors, elle avait suivi. Et elle l'avait regretté. Ce navire était rempli d'hommes, avec quelques femmes, certes, mais trop de gent masculine aux yeux de la belle. Cherif, Jalil, Kamal... Ce dernier devait avoir perdu le mode d'emploi pour sourire d'ailleurs. Elles auraient pu avoir la chance de tomber sur des mecs qui savaient parler, engager une conversation, être polis... Ou pas de mecs du tout, encore mieux ! Mais non, Flowène était une petite veinarde !
Et en plus, ça a été le plus désagréable qui les conduisit jusque dans leurs chambres ! Car oui, elles avaient des chambres ! Yazîd ne semblait pas être dans le genre pauvre !

Flowène gémit et s'allongea sur le lit, épuisée. Dans le genre éprouvant, elle avait atteint sa dose. Elle aurait aimé pouvoir dormir toute la soirée. Mais même cela n'était même pas envisageable.
Les habits promis par leur hôte était bel et bien arrivés. Et tous d'excellente qualité en plus de cela. Ce qui força la belle à s'interroger une fois de plus sur l'identité du mystérieux Yazîd. Il leur avait révélé son travail, son nom, pourquoi il avait « attaqué » le temple. Mais comment un homme pouvait-il être aussi riche ?! Flowène n'avait même jamais vu des vêtements d'une telle somptuosité, parler d'en porter ou d'en acheter ! Ca faisait presque peur !
La belle mit du temps à se préparer. Et surtout à trouver le moyen d'enfiler la robe qu'elle avait choisi. Magnifique. Dans les tons bleus-verts, avec tellement de plis, de pierres précieuses cousues ou de rubans qu'il devenait compliquer de savoir où mettre les bras et la tête. Après avoir failli être tuée par une déesse en colère, c'était sa robe qui essayait de l'étrangler. Génial. Pourquoi pas des épouvantails vivants aussi, non ?

Flowène grimaça. Elle n'aurait jamais imaginé attirer autant l'attention sur elle en débarquant. En fait, seuls quelques hommes la regardaient, mais c'était tout de même beaucoup trop pour la pauvre Flowène. Elle n'aimait pas que des hommes la regardent, même sans malice. Elle en avait horreur, et se haïssait d'avoir voulu être coquette. Elle savait qu'il y avait des hommes sur ce navire, et n'avait pas pu s'empêcher de se mettre sur son trente et un. Sûrement pour profiter de l'occasion. Ce n'était pas tous les jours qu'elle pouvait porter une telle robe ! Mais en ce moment, elle le regrettait. Mal à l'aise, elle choisit une place à côté d'une des Soeurs, une des acolytes de Yazîd, heureuse de pouvoir converser avec une femme !

« Euh, salut... Dîtes euh... Ben... Merci de nous avoir aidés au temple... Je... M'apelle Flowène... »

Le temps s'égrenait, la conversation avançait, comme toutes les autres, quand Ashelia pénétra dans la salle. Aussitôt, l'attention se fixa sur elle, au grand soulagement de Flowène. Enfin, ils arrêtaient de la regarder ! Fallait dire qu'Ashelia était réellement sublime. L'Elfe n'avait pas regardé dans son miroir, s'étant contentée de s'habiller et de se maquiller. L'ambassadrice... Disons qu'elle savait faire son entrée !

« Dîtes, comment cela se fait-il, que Yazîd soit si riche ? »

Sans répondre à sa question, Yazîd les pressa de quitter les lieux afin d’en discuter plus au calme. Iréa n’était pas très encline à partir en laissant le temple en l’état, pas plus que ne l’étaient les deux Amazones. Mais il insista, prétendant qu’on était sur leurs traces, et elles n’eurent pas vraiment d’autre choix que de le suivre. Empruntant le dédale des ruelles presque au pas de course, ils atteignirent rapidement le port. Les trois jeunes femmes montèrent à la suite du Très Grand et de ses servantes à bord d’un imposant bateau, le Croissant de Lune. Visiblement, Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif n’avait pas de problèmes d’argent !
Il leur présenta rapidement trois hommes de son entourage avant de leur offrir enfin les explications qu’elles attendaient.

« Je vous avais promis des réponses, les voici: je dirige un réseau d'informations qui s'étend sur tout Jafa. Il s'agit d'un vieille ordre, très hermétique. Depuis quelques mois, la rumeur courrait que des hommes s'apprêtaient à dérober la relique de Diane pour libérer Asma. Je surveillais donc le temple depuis plusieurs jours et je me suis fourvoyé en vous prenant pour les voleurs sus-cités. Un terrible malentendu dont ces criminels se sont servis. La secte va chercher à invoquer sur terre le pouvoir d'Asma. Dans quelques jours, les astres seront dans une conjonction parfaite pour cela. En attendant, je vous propose de participer ce soir à la petite soirée prévue à bord de ce navire: je vais envoyer mes agents enquêter, ils sont fidèles, doués et s'investissent dans ce travail. Nous avons débuté notre rencontre sur une bien mauvaise note, et j'aimerai ainsi y remédier. Demain, nous en saurons plus. Ce soir, nous avons bien mérité le repos ! Je vais vous faire amener de quoi vous changer, nous nous reverrons en début de soirée, le temps que je m'entretienne avec mon Ordre. »

Manifestement préoccupé, il avait dit tout cela assez vite, en faisant les cent pas sur le pont. Et il était à peine parti que l’un des hommes, Kamal, leur demanda froidement de le suivre jusqu’à leurs chambres.
Celle qu’on avait attribuée à Iréa était spacieuse, meublée d’un lit et d’une armoire ; contre une des parois, un grand miroir. Dans un coin de la pièce, une baignoire remplie d’eau l’attendait, avec des savons et des onguents posés sur une petite table. Un paravent permettait d’isoler la baignoire du reste de la pièce.
La Templière n’hésita pas. Elle déplia le paravent, se défit de ses vêtements crasseux et se glissa dans l’eau tiède. Tout en se savonnant pour se débarrasser de la sueur, de la poussière et des traces de sang, elle réfléchissait à ce qu’elle venait d’apprendre.
Le vol de la relique de Diane permettrait de libérer la déesse Asma…Elle ne savait toujours pas quel était le domaine de prédilection de cette déesse, mais leur brève rencontre au temple ne lui avait pas laissé un bon souvenir. Il devenait encore plus urgent de remettre la main dessus. La jeune femme s’en voulait un peu d’avoir laissé quelqu’un l’emporter, mais elle savait qu’au vu des circonstances, elle aurait difficilement pu faire mieux et cela tempérait sa culpabilité.
Et Yazîd surveillait lui aussi la relique…C’était décidément un étrange personnage. Dès le début, alors qu’ils étaient adversaires, il leur avait témoigné du respect, d’une manière un peu démodée qui ne correspondait pas vraiment à l’âge qu’il paraissait. Il disait que le réseau d’informations qu’il dirigeait était un vieil ordre hermétique, pourtant il les avait introduites sur le bateau. Et il ne semblait pas manquer de moyens, financiers ou humains.
L’Almer sortit du bain et se sécha rapidement. Pendant qu’elle se lavait, la tenue promise avait été apportée. Un bustier et une longue jupe d’un bleu nuit intense, brodés d’argent, accompagnés d’une paire de gants montant jusqu’au coude et laissant ses doigts nus, simplement accrochés à ses index par un anneau de tissu, et également d’une paire d’escarpins assortis. Elle s’habilla, sans manquer de remarquer la qualité des vêtements. L’image que lui renvoya son miroir la surprit un peu ; en fait, la robe lui allait étonnamment bien. Le tissu bleu sur ses avant-bras masquait la seule estafilade qu’elle avait reçue, ce qui était parfait. Elle se donna encore un peu de temps, pour que ses cheveux finissent de sécher, et elle quitta la chambre pour rejoindre les autres sur le pont.
Ashelia et Flowène étaient déjà là toutes les deux. La première portait une robe blanche de coupe simple mais qui la mettait fort bien en valeur, tandis que la tenue de la seconde, dans les tons bleus et verts, était un assemblage alambiqué mais magnifique de tissus lisses et plissés, de rubans et de joyaux.
Assises chacune dans un canapé, elles discutaient avec deux des Soeurs. En tant qu’Amazones, elles étaient sûrement plus à l’aise avec des femmes, et il n’y en avait pas beaucoup sur le bateau.
Iréa observa attentivement la petite assemblée ; elle aurait volontiers engagé directement la conversation avec Yazîd mais visiblement, il n’était pas encore arrivé. Elle repéra Kamal et son air sombre, mais n’avait pas vraiment envie de discuter avec lui.
Le poète, Cherif, lui semblait-il, restait un peu à l’écart, appuyé au bastingage. La Templière le rejoignit et prit place à côté de lui, les bras croisés sur la rambarde. Le ciel était dégagé, piqueté d’une myriade d’étoile, et un fin croissant de lune s’était levé ; quelques mètres en dessous d’eux, les eaux du fleuve, dans lesquelles les lumières de la ville se reflétaient en tremblant, clapotaient paresseusement contre la coque. La nuit était fraîche, mais bien plus supportable que les nuits glaciales de Ptot Tàh.

« Un golfe de la mer, d’îles entrecoupé,
Des blancs reflets du ciel par la lune frappé,
Comme un vaste miroir, brisé sur la poussière,
Réfléchit dans l’obscur des fragments de lumière… murmura-t-elle à mesure que les vers anciens émergeaient de sa mémoire.
Désolée, fit-elle alors qu’il tournait la tête vers elle, l’air surpris, ce n’est pas très récent ; ça vient juste de me revenir. Pourtant, ce n’est pas un de mes préférés ; les anciens poètes cydiens manquaient un peu de simplicité, je trouve. Cherif, c’est bien ça ? Je m’appelle Iréa. »

Ils discutèrent un peu avant qu’elle ne se décide à lui poser la question qui l’intriguait.

« Dites, si ce n’est pas indiscret, quel besoin peut-on avoir d’un poète dans un réseau d’information ? »

La fête battait son plein, alors que le Très Grand Yazîd Ibn Glawi-machin semblait profiter avec ardeur de la boisson, même plus que de raison. Parfois, à la faveur d'un signe à l'intention des musiciens pour qu'ils fassent silence, il déclamait des vers somme toute pas si ridicule que cela, et les invités ne prenaient en rien le risque de s'en moquer. Puis, la musique reprenait et les verres se remplissaient à nouveau. A bien y regarder, le Très Grand Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif semblait exprimer ses vers dès lors que son autre (verre) était vidé de sa contenance. Quant au jeune peintre, il ne cessa de tirer le portrait des trois jeunes femmes étrangères au navire depuis des points de vue différents.
Les deux amazones avaient choisi de s'entretenir avec les Soeurs, ressentant certainement une plus intense proximité. A Ashelia, la femme voilée précisa sèchement qu'elle et ses soeurs n'avaient obtenu aucune information sur la présence de représentantes de Muria dans l'enceinte, certainement à cause du lourd secret entourant la cité et ses déplacements, et que de ce fait elles s'étaient basées sur les informations qu'elles possédaient, à savoir un vol imminent. A Flowène, la seconde soeur révéla que le Très Grand Yazîd Ibn Babouche était de noble ascendance de Jafa, ainsi que le révélait son nom (Ibn Yucef Abd-al-Salif, pas Babouche), et que sa famille avait toujours été les mécènes de l'ordre secret auquel elles appartenaient. Grand bretteur, le Très Jeune Yazîd Ibn Couscous s'était lui impliqué directement dans la confrérie, jusqu'à la diriger totalement avec ses moyens importants. Ne manquant pas d'argent, il a pris des contacts dans les milieux les moins fréquentables de la ville et s'était beaucoup renseigné sur la relique de Diane.

Le Très Grand Yazîd Ibn Djellaba déclama un autre verre, les regards se tournant alors vers lui. En regardant bien sur le côté, vous pouviez apercevoir Iréa en pleine discussion avec le vieux poète Cherif. Ce dernier, attentif comme un enfant devant un professeur, ne cessait de questionner son interlocutrice sur ses origines, mille interrogation sur sa vie au temple et surtout ses exploits antérieurs. Un peu surpris par la question de la jeune fille sur sa présence dans un tel ordre, il lui répondit rapidement qu'il avait une certaine connaissance encyclopédique du monde et possédait un bon réseau d'information, sans vraiment insister sur ces points. Il préféra relancer une nouvelle fois sur la présence d'Iréa dans ses différentes précédentes aventures.
Soudainement, un serviteur s'avança vers le Très Saoul Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif et entreprit de la maintenir : l'homme était apparemment ivre mort, ce qui signala la fin de la soirée. Les invités furent conviées à rejoindre leurs douillets appartements pour la nuit.

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Les trois compagnonnes se réveillèrent au petit matin, se sentant un peu nauséeuses. Outre les vapeurs d'alcools de la veille, les clapotis agitaient le Croissant de Lune et le faisait mollement balancer de bâbord à tribord. Les jeunes femmes montèrent sur le pont pour prendre l'air, le soleil étant déjà assez haut, une lueur surprenante.
Le jeune artiste, Jalil, était assis sur des cordages, peignant les bateaux qui mouillaient au port. Lorsqu'il aperçut les demoiselles, il s'arrêta aussitôt et sortit un fusain pour faire un portrait à la dérobée. A ses côtés, le poète Cherif les salua :
"Bonjour, nobles aventurières ! Je souhaiterais vous poser de nouvelles questions sur vos origines afin de composer des oeuvres à votre gloire."

Il est coupé par Kamal, au regard sévère : "Elles n'ont pas le temps". Se dirigeant vers les dames, il ajouta :
"Vous devez au plus vite retrouver la relique de Diane afin d'empêcher les sbires d'Asma de lancer le rituel permettant son retour. L'avenir de tout Jafa est remis entre vos mains, soyez-en dignes !"

Yazîd, lui, était introuvable. Quant au poète et au peintre, ils semblaient bien décidés à vous accompagner où que vous alliez.

[Allez mesdemoiselles, je vous lâche froidement dans la nature pour votre enquête ! Vous pouvez vous mettre d'accord par MP / Chatbox sur votre première destination d'enquête : le temple, l'orchestre, la femme au voile rouge du premier post MJ ... Je vous dirai après le prochain post si je dois intervenir]

La soirée se passait merveilleusement bien, les invités s'amusaient et dansaient. Les jeunes femmes bien que profitant de cete reposante soirée, n'oublièrent pas la mission dont elles avaient été chargées. Elles commencèrent leur enquête par les invités présents sur le navire, mais les réponses ne furent pas vraiment concluantes. Ashelia n'eut qu'une réponse froide et séche lui indiquant que les jeunes femmes n'étaient en aucun cas connues de leur service de renseignement d'où l'incompréhension qui suivit le vol de la relique. Le temps passait vite lorsque l'on était occupée, la soirée prit rapidement fin quand le principal intéressé fut ivre mort et les jeunes femmes raccompagnées à leur suite.

Le jour se levait aux abords du navire, il était temps de sortir prendre l'air. L'astorg put retrouver ses soeurs d'arme sur le pont, mais également le poéte, le peintre et cet homme qui se prénommait Kamal. L'un d'entre eux, le poéte au nom de Cherif vint les saluer.

"Bonjour, nobles aventurières ! Je souhaiterais vous poser de nouvelles questions sur vos origines afin de composer des oeuvres à votre gloire."

Passait donc il toute sa vie à écrire et inventer ? Il devait sûrement manquer d'inspiration, ou en possédait il un trop plein qu'il lui fallait diriger. Sa question étonna tout de même l'ambassadrice qui lui répondit avec hésitation.

"Euh... Je suis née d'un père astorg et d'une mère elfe. Mais ayant le plus souvent vécu à Storghein vous pouvez me considérer comme n'étant qu'astorg jeune poéte."

L'un des trois hommes qui tenait compagnie aux aventurières s'empressa d'interrompre la discussion et de remettre à sa place l'artiste pour les rediriger vers leur objectif premier, retrouver la relique de Diane. Ce devait être le stratége de la bande, les autres n'avaient pas vraiment l'air préoccupés par ce qu'il s'était passé préférant se vouer à leur art.

"Vous devez au plus vite retrouver la relique de Diane afin d'empêcher les sbires d'Asma de lancer le rituel permettant son retour. L'avenir de tout Jafa est remis entre vos mains, soyez-en dignes !"

Ashelia le savait plus que bien qu'il fallait retrouver cette relique. Même si elle ignorait encore ce que pouvait être cette mystérieuse Asma. Elle n'osa pas poser la question aux hommes, la réponse devait être évidente pour eux. La jeune femme remarqua l'étrange absence de la tête du réseau, ce Yazîd machin bidule truc. Mais bon, ses sbires n'avaient pas l'air inquiétés par cela et les jeunes femmes n'allaient pas l'attendre indéfiniment.

Pour commencer leurs investigations, rien de mieux que de revenir sur le lieu où les crimes ont été commis. Le temple était donc leur première destination, c'est de là qu'elles pourront sûrement trouver les indices leur permettant de remonter aux criminels. Mais avant de commencer leur fouille, Ashelia profita d'un moment de répit où elle pouvait être seule en compagnie de ses accolytes pour leur poser une question.

"Dite les filles, l'une d'entre vous connait cette mystérieuse Asma ? Et les "dangereux" pouvoirs qu'elle détient ? Ils n'arrêtent pas d'en parler mais nous ne connaissons strictement rien à propos de cette mystérieuse divinité."

Peut être n'était il pas nécessaire de s'attarder à ce sujet, mais dans ce genre de situation chaque information pouvait être capitale pour retrouver la trace des voleurs. Mais reprenons notre enquête, il fallait se renseigner sur la destination prise par les fidéles d'Asma, et savoir à quoi ils pouvaient ressembler. Des prêtresses encore quelque peu sous le choc étaient présentes à l'intérieur du Temple, la jeune femme s'empressa de les interroger.

"Excusez moi mesdemoiselles, je me présente Ashelia. Pourriez vous me renseignez sur les tristes événements qui se sont produit dernièrement ? Auriez vous vu ou entendu quoi que ce soit à propos de l'identité des malfaiteurs ? Et sauriez vous la destinations qu'ils auraient pu prendre à leur sortie du Temple ? Nous sommes à la recherche de la relique dérobée, votre aide nous est extrêmement précieuse."

La jeune femme ne s'attendait pas à récupérer des informations importantes de leur part, mais qui sait, elles pouvaient peut être se révéler utile ! Même si elles avaient été sous le choc des événements, elles pouvaient avoir entrevu le visage des criminels ce qui s'avérerait plutôt utile aux aventurières si elles voulaient les retrouver.

[Bon voilà je pense pas avoir été trop loin dans les enquêtes ^^ Je vous laisse faire la partie avec l'orchestre et celle de la femme au voile rouge ! Si on s'occupe chacune d'une partie ça ira plus vite Smile

Ps : Si mon post vous dérange n'hésitez pas à m'envoyer un mp je le modifierai Smile

]

[Ayant précisé que le poète est coupé dans sa question, je ne prends pas en compte ton premier dialogue.]

Le poète et le peintre sur les talons trainaient à l'arrière du groupe, discutant parfois à voix basse quand la timidité du jeune littéraire ne s'exprimait pas plus que ses mots. L'ambiance à l'intérieur du temple ressemblait à une convention de pompes funèbres tellement la larmoyante était à l'honneur. Quelques fidèles, attirés par la nouveauté du culte et nouvellement convertis, rivalisaient de pleurs et de lamentations. Les prêtresses, de leur côté, rappelaient à l'envie qu'elles n'en savaient pas plus qu'hier, et que les questions semblaient déplacées compte tenu du fait que les trois jeunes femmes étaient également présentes la veille. Au courant de rien dans cette affaire, elles surent se montrer très désagréables avec les enquêtrices dont elles n'avaient pas gardé, visiblement, un très bon souvenir. Pire encore, un pèlerin se leva même en criant et montra les filles du doigts, prétextant avoir vu ces personnes la vieille au temple et les accusant du vol ! L'homme se trompe certes de bonne foi, mais déjà la foule les regarde avec inquiétude ou rancoeur. Visiblement, il va falloir vite se justifier ou encore plus rapidement quitter les lieux !

Les rires, les cris et les paroles résonnaient sous la voûte céleste, montant vers le ciel avec euphorie, emplissant l'air de mélopées étranges mais agréables.
Flowène, qui n'était pas assez ivre pour perdre son caractère, s'inquiétait quelque peu de voir tous ces hommes dans un état mental qui ne leur était pas propre. Quant au Très Grand Yazîd, bien que leur hôte, il paraissait bien moins disposé aux paroles intelligentes que lors de leur rencontre au temple. Il était leur chef, et sûrement le seul qui puisse intervenir s'il y avait des problèmes. Sauf que, dans cet état, il ne serait pas vraiment d'une grande aide. L'Elfe ne pouvait s'empêcher de repenser à cette nuit-là, où toute sa vie avait basculé... Les hommes qui avaient gâché sa vie sortaient d'une taverne, et ils puaient l'alcool à plein nez. Elle savait se défendre, mais ne voulait pas blesser des personnes qui n'étaient pas conscientes de leurs actes. L'ivresse ne la privait pas encore de cœur ou de sentiments...
Flowène se détendait cependant peu à peu, laissant ses sens s'engourdir tandis que l'alcool coulait à flot. Elle se rationna évidemment, pour ne pas finir ivre morte et humiliée devant tant de monde. Mais elle ne parvint pas à s'empêcher de rire trop fort et de faire de l'humour douteux en fin de soirée. Mais étrangement (et heureusement) personne ne semblait s'apercevoir de son état... Normal, vu que tous n'étaient pas vraiment sobres non plus. Beaucoup s'écroulaient à moitié sur leurs chaises. Aucun ne lui fit pourtant d'avances grasses, aucun ne porta la main sur son corps, aucun ne lui jeta de regards appuyés. Même Ashelia, qui était pourtant sublime, et Iréa qui semblait rayonner n'attiraient que des regards admiratifs. Flowène finit enfin par se sentir à l'aise au milieu de tout ce beau monde, discutant et riant avec les femmes, abordant avec de moins en moins de gêne les hommes et conversant avec eux presque naturellement. Encore un pas pour lutter contre sa peur la plus terrible.
Evidemment, elle quêta aussi des réponses et des indices sur leur petite enquête, mais la récolte fut bien maigre, mis à part la raison pour laquelle Yazîd était si riche (ce qui ne l'avançait pas vraiment, en réalité...). Flowène décida donc de ne plus y penser (aidée par l'alcool), de profiter de cette fabuleuse nuit .
Quand le Très Grand Yazîd quitta le pont, titubant sur ses jambes, soutenu par deux serviteurs, les trois jeunes femmes furent ramenées dans leurs suites. Flowène se coucha avec un petit mal de tête, gloussant dans le silence de sa chambre, heureuse d'avoir passé une soirée si joyeuse, sans incident. Heureuse de ne pas avoir fini ivre morte, comme leur hôte aussi. Heureuse d'avoir eu quelques réponses, même peu utiles (c'était déjà ça).
Elle s'endormit fort rapidement, les sens embrumés, un sourire béat aux lèvres.

Flowène se leva lourdement au petit matin, nauséeuse et titubante. Un instant, elle se demanda pourquoi elle tanguait... Non, pourquoi le sol tanguait. Et pourquoi elle avait l'impression d'être au bord de l'évanouissement. Elle ne se rappelait pas avoir déjà été dans cet état...
Les souvenirs de la veille refirent surface et avec elle un petit sentiment de mal aise. Physiquement, comme moralement.
Elle rejoignit ses comparses sur le pont et les trouva en compagnie du peintre, du poète et de l'irascible Kamal. La gêne de l'Elfe s'accentua quand l'artiste s'arrêta un bref instant, un fusain et un carnet à la main, les détaillant tout en dessinant. Tant d'attention, c'était trop pour la belle, et elle ne tenait pas à ce que son portrait soit sur papier.

"Bonjour, nobles aventurières ! Je souhaiterais vous poser de nouvelles questions sur vos origines afin de composer des oeuvres à votre gloire."

Oh non, voilà que la situation empirait... Elle n'aimait pas raconter sa vie, aux inconnus comme aux proches, surtout si c'était pour ''composer des oeuvres à sa gloire''.

"Elles n'ont pas le temps. Vous devez au plus vite retrouver la relique de Diane afin d'empêcher les sbires d'Asma de lancer le rituel permettant son retour. L'avenir de tout Jafa est remis entre vos mains, soyez-en dignes !"

Flowène fut presque soulagée que Kamal interrompe le pauvre artiste dans son élan.

Accompagnée par le poète et le peintre, les demoiselles retournèrent donc sur les lieux du crime : le temple. Pendant le trajet, les deux hommes restèrent en arrière, discutant à voix basses. De nature quelque peu curieuse, elle tenta bien d'écouter leur conversation, mais en vain. D'ailleurs, Ashelia la tira de ses pensées par une question intéressante. Mais la belle se contenta d'un geste de la tête. Elle n'avait aucune réponse. Asma demeurait un mystère à leurs yeux.

Enfin elle pénétrèrent dans le Temple, et Ashelia, ne perdant pas de temps, s'approcha des quelques prêtresses présentes et ne chercha pas à tergiverser :

"Excusez moi mesdemoiselles, je me présente Ashelia. Pourriez vous me renseignez sur les tristes événements qui se sont produit dernièrement ? Auriez vous vu ou entendu quoi que ce soit à propos de l'identité des malfaiteurs ? Et sauriez vous la destinations qu'ils auraient pu prendre à leur sortie du Temple ? Nous sommes à la recherche de la relique dérobée, votre aide nous est extrêmement précieuse."

Les prêtresses ne répondirent pas, et Flowène en profita pour détailler le temple et les personnes présentes à l'intérieur.
Et malheureusement, les femmes finirent par parler. Et pas à leur avantage. En réalité, elles furent désagréable à souhait. Visiblement, elles n'en savaient pas plus que la veille, et la petite troupe était venue pour rien.
L'Elfe allait suggérer de s'en aller, car cette rencontre ne lui disait rien de bon, quand un pèlerin les pointa soudain du doigt en les accusant de vol ! Les trois demoiselles étaient accusées du vol sur lequel elles enquêtaient !
Les regards se firent soudain plus haineux et inquiets, certains s'approchant carrément de leur bande. Leurs intentions restaient floues, mais elles ne semblaient pas pacifiques...

''Non, attendez, vous vous trompez ! Nous sommes les femmes qui ont veillé sur le temple hier, pas celles qui ont dérobé la relique ! Pourquoi serions-nous revenus nous jeter dans la gueule du loup si nous étions coupables ? Nos intentions sont pacifiques et comme vous, nous voulons punir les coupables ! Nous sommes vos alliés, vous énerver et nous accuser ne sert strictement à rien !''

Peut-être les trois demoiselles auraient-elle dû fuir, au lieu de rester plus longtemps dans ce guet-apens, mais Flowène ne tenait pas à laisser derrière elle une réputation souillée ! L'Elfe n'avait jamais commis de crime (et tenait à éviter d'en commettre d'ailleurs), et ces accusations la faisaient horriblement souffrir. Elles avaient voulu secourir le Temple de Jafa, et voilà où elles en étaient rendues. Iréa et Ashelia parviendraient-elles à rétablir l'ordre dans ce bâtiment ? Elle-même ne savait comment prouver leur innocence.

''Vous devez nous croire, nous sommes vos alliés, non vos ennemis !'' ajouta-t-elle, tentant de maîtriser le tremblement de sa voix, tâchant d'avoir l'air convaincante...

[Voilà, j'espère que ça vous ira Wink

]

Bien peu intéressé par sa question, le poète préféra lui en retourner des dizaines, des centaines, des milliers…Quoique, il ne fallait peut-être pas exagérer, quand même. Toujours est-il qu’il ne semblait jamais en avoir assez et buvait ses paroles.
Mal à l’aise devant un tel interrogatoire et l’air ébahi de l’artiste chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, Iréa en disait le moins possible.
Elle fut presque soulagée de voir Yazîd Ibn Yucef Abd-al-Salif s’effondrer ivre mort ; en soi, c’était plutôt inquiétant, mais cela marqua la fin de la soirée et par là même, de sa discussion avec Cherif.
Son répit fut de courte durée.
Lorsqu’elle monta sur le pont avec ses compagnes, à leur réveil le lendemain matin, le même poète s’exclama :

« Bonjour, nobles aventurières ! Je souhaiterais vous poser de nouvelles questions sur vos origines afin de composer des oeuvres à votre gloire. »

Pendant ce temps, Jalil avait sorti un fusain et leur jetait des coups d’œil furtifs tout en le faisant courir sur le papier. Kamal s’empressa d’intervenir à son tour:

« Vous devez au plus vite retrouver la relique de Diane afin d'empêcher les sbires d'Asma de lancer le rituel permettant son retour. L'avenir de tout Jafa est remis entre vos mains, soyez-en dignes ! »

A croire qu’ils s’étaient passé le mot.
Sur ce, elles avaient donc quitté le bateau, les deux artistes sur leurs talons, pour aller glaner des informations sur la relique de Diane et le culte d’Asma. Concernant cette dernière, ni Ashelia ni Flowène n’en savait plus qu’elle. L’Almer avait eu dans l’idée d’interroger le poète la veille au soir, mais elle avait été incapable de placer plus d’une question…
Revenues au temple, elles avaient abordé les prêtresses mais celles-ci ne disposaient visiblement d’aucune information et n’apprécièrent guère leur visite. Elles étaient justement en train de le leur faire sentir lorsque, comme pour appuyer leurs dires, un pèlerin se leva, pointant un index accusateur vers les trois jeunes femmes et assurant qu’elles étaient à l’origine du vol.
L’Elfe de Muria tenta de calmer les esprits qui s’échauffaient.

« Non, attendez, vous vous trompez ! Nous sommes les femmes qui ont veillé sur le temple hier, pas celles qui ont dérobé la relique ! Pourquoi serions-nous revenus nous jeter dans la gueule du loup si nous étions coupables ? Nos intentions sont pacifiques et comme vous, nous voulons punir les coupables ! Nous sommes vos alliés, vous énerver et nous accuser ne sert strictement à rien ! Vous devez nous croire, nous sommes vos alliés, non vos ennemis !
-Ne nous avez-vous pas vu vous défendre ? enchaîna la Templière d’une voix posée. Il ne s’agit pas de rejeter la faute sur qui que ce soit, seulement de la réparer. Il y avait un orchestre ici hier, ajouta-t-elle en se remémorant soudainement que c’était cela qui avait annoncé l’attaque. Quelqu’un sait-il d’où il venait, ou pourquoi ? »

La jeune femme était calme mais attentive, sachant qu’une foule peut très vite devenir dangereuse et qu’il est toujours bon d’avoir une solution de repli.

[J'ai mis du temps, et je m'en excuse, mais je l'ai fait o/]

Personne n'avait l'air enclin à parler aux jeunes femmes, les mensonges proférés par un vieux fidèle n'avait en rien arrangé la situation et le petit groupe était désormais confiné sous une horde d'habitants. Ashelia n'avait pas du tout pensé à ce genre de retournement en revenant enquêter au temple, par sa faute elles étaient maintenant inculpés de vols... Elle n'était encore qu'une enfant semblait-il, elle n'était sûrement pas digne de son poste d'ambassadrice et encore moins de sa présence ici. La reine des amazones s'était elle trompé sur l'astorg ? Elle ne voulait pas décevoir la femme qui avait mis tant d'espoir en elle, elle se devait d'arranger les choses mais jamais rien n'allait comme prévu avec la jeune politicienne. Dans un ultime espoir de rattraper les choses, elle proposa à ses coéquipières de s'enfuir pendant qu'elles en avaient la possible au lieu de laisser le temps et leur chance de s'en sortir s'écouler.

**Je crains qu'aucune de ses personnes ici présentes ne soient d'humeur à nous aider. Nous devrions partir.**

L'astorg avait entrevu une porte dérobée sur le côté du temple. Elle avait dû être empruntée lors de l'attaque commise la veille mais elles n'avaient guère fait attention à sa présence auparavant, de toute façon il était trop tard pour s'attarder dans ces lieux et il valait mieux pour les trois jeunes femmes s'enfuirent et ce le plus vite possible. Ashelia s'accorda du regard avec ses partenaires puis elles prirent ensemble la fuite, le plus loin possible du temple mais il ne fallait pas oublier qu'elles avaient une relique à retrouver. En parlant de ça, le simple fait d'être retourner sur les lieux du crime avait fait resurgir le souvenir d'une femme portant un voile rouge qui les avait prévenu d'un incident lors de l'inauguration, peut être serait-il judicieux de la retrouver ? Elles étaient en train de courir quand elle les interpella sur ses interrogations.

"Vous souvenez vous de la femme au voile rouge qui nous avait accueilli ? Elle avait prévu un incident, elle doit savoir des choses et il serait judicieux de la retrouver. L'une d'entre vous aurait une idée d'où nous pourrions aller ou plutôt d'où elle peut se trouver ?"

Elles étaient désormais perdus au milieu de Jafa avec une horde de fidèles à leur trousse, la jeune astorg était loin, très loin d'avoir arranger la situation mais il était maintenant trop tard pour parler du passé quand l'urgence était au présent. Elles étaient arrivées à une distance raisonnable du temple, elles pouvaient certainement se permettre une pause sans courir un grand risque, elle n'avait pas vraiment le choix de toute façon. L'ambassadrice s'était avachie au pied d'un palmier et des larmes coulaient sur ses joues, elle n'avait jamais voulu être un boulet mais le sort s'acharnait sur elle. Elles allaient devoir repartir sur une nouvelle piste et faire de plus en plus attention lors de leurs déplacements mais comme à son habitude la jeune femme avait cru bien faire en allant trop vite et elle en avait oublié les conséquences qui découlaient de ses actions.

"Excusez moi, excuse moi Flowène, excuse moi Iréa. Je suis une incapable, je nous ai mis dans de beaux draps... Nous n'aurions jamais dû retourner là bas, on aurait pu rechercher l'orchestre ou.. Nous ne retrouverons jamais personne ! Où retrouver ces gens que nous avons croisé ?! L'orchestre n'est plus et la femme au voile rouge nous a juste mis en garde. Et puis qui est cette Asma ? Nous sommes perdues entre la vérité, les cachotteries et le mensonge, il faudrait d'abord démêler le vrai du faux et repartir sur de bonnes bases mais à quoi bon ? J'avoue que ce n'est pas en restant là à déplorer notre sort que l'on avancera, il serait peut être judicieux d'enquêter dès maintenant en faisant attention de rester discrète ? Reprenons.. du poil de la bête oui ! Nous avons du boulot !"

C'était dans ces moments là qu'Ashelia se montrait des plus lunatique, elle aimait se répétait que l'on ne pouvait tomber plus bas lorsque l'on avait touché le fond du trou quand plus rien n'allait et c'était justement ce qui la motiva à repartir enquêter de plus belle alors que quelques minutes auparavant elle s'apprêtait à tout laisser tomber. Elles ne se trouvaient pas très loin de la place du marché et l'astorg s'était déjà aventurée plus loin pour parler en arborant un magnifique sourire aux marchands qui lui semblait le plus sympathique.

"Bonjour noble marchand, auriez vous une seconde à accorder à une jeune femme en quête d'informations ? Je recherche une femme possédant un voile rouge et qui semblerait être une prophétesse ou quelque chose dans le genre. Sauriez vous également qui constituait l'orchestre du temple de Diane ? De plus, j'ai entendu parler d'une certaine Asma, sauriez vous de qui il peut bien s'agir ? Je vous remercie d'avance."

Ses boucles blondes descendaient en cascade sur ses épaules et elle avait encore le souffle court n'ayant pas assez profité de sa pause. Des gouttelettes de sueur perlaient sur son cou, il faisait chaud dans cette région du monde et encore plus après un bon sprint. La jeune femme espérait désormais pouvoir poursuivre l'enquête avec ses amies sans avoir trop d'obstacles sur leur chemin, elles en avaient déjà bien assez à son goût.

[Je ne sais pas si c'est ça que vous attendiez de moi, j'y suis allée au feeling :/ ]

Ashelia avait choisi judicieusement son interlocuteur : un peu de sympathie après une telle explosion d'animosité allait certainement remettre les filles sur le bon chemin. L'enquête, au-delà de l'épuisement causé par le stress, la chaleur, le combat de la veille, pouvait vite achever les demoiselles si les recherches se mettaient à piétiner.
La première piste était une véritable impasse: cette dame au voile rouge était un fantôme, un courant d'air, un vide qui n'avait parlé à personne ni croisé aucune âme. Personne ne la connaissait, même dans un milieu aussi incontournable qu'un marché. Cependant, elles eurent plus de chance concernant l'orchestre que le marchand connaissait: l'Ensemble d'Hakim. Ledit Hakim jouait avec son orchestre à des funérailles non loin de là que les enquêtrices purent rejoindre facilement, au milieu des femmes larmoyantes. Hakim était un homme bedonnant très chaleureux qui répondit volontiers à toutes les questions des demoiselles, mais sans leur apprendre grand chose de consistant: il a été embauché par une femme au voile rouge qui l'a payé d'avance pour jouer à une heure précise en bas du temple de Diane et dont il ne savait rien.
Déambulant dans les rues, les jeunes filles semblaient tourner en rond à présent. Mais tout vient à point à qui sait attendre mes chères, car une volée de flèches manqua subitement de les atteindre ! Heureusement, une invention auss magnifique de l'Esprit permit à Iréa et Ashelia de sentir arriver l’agressivité de l'attaque et d'appeler à se mettre à couvert à temps. Trois archers se trouvaient sur un toit, mais certainement pas des archers de métier pour les avoir raté aussi outrageusement, une hérésie pour Flowène.

[bon, vous me désossez ces trois traîne-babouches sur le toit, c'est des gars assez mauvais. Dès qu'ils se voient perdre, deux s'enfuient en laissant le troisième à la merci de votre interrogatoire musclé !]

Le discours de la Templière sembla tomber dans le vide et elles furent finalement contraintes de s’éclipser.

« Je pensais que c’était une prêtresse de Diane. Mais c’est vrai qu’elle n’était pas au temple aujourd’hui, répondit-elle en haletant à la remarque d’Ashelia, tandis qu’elles se hâtaient loin du temple. »

S’estimant assez loin, elles s’accordèrent une petite pause. Iréa mit un moment à calmer sa respiration puis s’autorisa une petite gorgée d’eau à sa gourde. A sa grande stupeur, l’ambassadrice de Muria s’écroula au pied d’un palmier et entama un monologue impressionnant de contrition, alors qu’elle n’était pas plus responsable que ses équipières du fiasco du temple. Plus surprenant encore, avant même que l’Almer ait pu ouvrir la bouche pour la déculpabiliser, elle s’était remotivée, remise sur pied et semblait les attendre pour repartir.
La Templière se dit qu’il n’était peut-être pas essentiel, dans l’immédiat du moins, de saisir toute la psychologie de la jeune Astorg et décida pour le moment d’oublier cet évènement.
A peu près remises de leur échappée, les trois demoiselles partirent donc à la recherche d’informations sur la fameuse femme voilée de rouge.
Hélas, aucune des questions qu’elles posèrent à son sujet n’obtint de réponse satisfaisante.
Heureusement pour leur enquête qui piétinait sérieusement, on put en revanche les renseigner sur le mystérieux orchestre qui avait rythmé de sa musique les évènements du temple.
Du marché, elles se retrouvèrent dans un convoi funéraire, où Hakim, qui dirigeait ledit orchestre, leur apprit qu’une femme voilée de rouge l’avait payé pour jouer à une heure précise au temple de Diane.
Visiblement, le hasard n’avait aucune envie de leur faciliter la tâche : elles se retrouvaient au point de départ !
Iréa était donc en train de pester intérieurement contre sa malchance, qui avait tout de même une tendance assez régulière à transformer ses missions en fiasco, tout en réfléchissant vainement à une autre piste – c’est bien connu, les femmes sont capables de faire plusieurs choses en même temps – lorsqu’elle capta une poussée d’agressivité tout près.
Tout près et au-dessus.
Les toits plats de certaines maisons almers sont des positions rêvées pour des archers, voire pour une embuscade, même si ce n’était pas généralement l’usage qu’on en faisait…

** On nous attaque par les toits !**

Ashelia fit écho à son message télépathique – Sensible également, elle avait perçu le danger.
Elles évitèrent l’assaut sans trop de mal, et trois flèches se plantèrent dans le sol. L’Almer évalua la hauteur de la maison et maudit in petto sa petite taille.

**Je suis inutile à distance mais je ne pense pas pouvoir atteindre le toit toute seule. Ashelia, tu peux me faire la courte échelle ? Flowène, tu peux nous couvrir pendant qu’on grimpe ?**

Les deux Amazones acceptèrent et, tandis que l’archère tenait leurs ennemis à distance avec ses flèches, Iréa, avec l’aide d’Ashelia, se hissa sur le toit où ils s’étaient postés. L’un d’eux, déjà touché à la jambe par Flowène, tenait tout juste de bout et ne lui causa aucun problème. Les deux autres en revanche dégainèrent des lames recourbées, courtes et larges, et avancèrent vers elle d’un air mauvais.
Sans se démonter, la jeune femme invoqua sa fidèle lame runique et réussit à les tenir tous deux à distance. Après avoir reçu plusieurs blessures handicapantes mais sans gravité sous les assauts combinés de leurs proies, ils sautèrent du toit en lâchant un juron et disparurent dans le dédale des rues. L’homme touché à la jambe ne put les suivre et se retrouva face aux trois drôles de dames un rien agacées. Assis sur le toit, dans l’incapacité de se relever, il tenta pourtant de se défendre, brandissant à son tour la même arme que ses compagnons.
La Templière évita sans peine ses coups plutôt maladroits et, d’une clé au poignet, le désarma. Elle préféra ne prendre aucun risque et, après lui avoir attaché les mains dans le dos à l’aide d’une bande d’étoffe arrachée à un vêtement, elle le traîna vers le milieu du toit pour éviter qu’il ne leur joue un sale tour.

« Qui vous a envoyé ? lui lança-t-elle sans préambule, d’une voix calme mais inflexible. Et que savez-vous du culte d’Asma ? »

[Non non, vous ne rêvez pas. *tend des chips barbecue pour se faire pardonner du retard*]

[Sautez le tour d'Anna les filles, je réponds après Ashe Smile

]

[Bon les filles, je ne vais pas continuer la mission tout seul avec Iréa comme ça a été le cas pour Djebel, si vous ne répondez plus je vais être dans l'obligation de l'annuler Sad

]

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[F-P] La Divine Comédie (Ashelia, Flowène, Iréa)

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