Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya]

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[Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya]
   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptySam 9 Fév - 19:22

Le temps.
Cela faisait déjà plusieurs jours que tout était terminé. Je ne saurai dire combien, mais au moins cinq jours étaient passées depuis que Katsuya et moi avions bravé la mort ensemble à la recherche de la vérité sur ces histoires de meurtre. La force des choses m’avait empêché de profiter à plusieurs reprises de moments privilégiés avec ma salamandre favorite mais je devais tout de même remercier les kamis de ne pas m’avoir abandonnée tandis que j’errais entre la vie et la mort à cause d’une vulgaire faute d’inattention. Je m’éveillais doucement, dans ma chambre à la maison, j’allais rester alitée encore au moins deux jours, Katsuni m’avait rapidement expliqué ce que Katsuya lui avait raconté, j’avais moi-même des bribes de passages, des images se calant par intermittence avec des bribes de texte que j’avais pu entendre.
Je ne me souviens avec certitude que de cette bataille dans la mine ou j’ai fini prostrée en face d’un adversaire qui s’apprêtais à m’exécuter comme on abattrait une brebis. Le fait que j’en sois sortie en vie signifiait que Katsuya m’avait sauvé, encore une fois. Je ne comptais plus les fois ou il m’était venu en aide, sans jamais rien demander en retour que ma simple amitié. Pourtant des questions restaient sans réponse, je ne savais toujours pas quelle réponse il allait me donner. Tout ce que je savais sur l’instant présent, c’est que notre escapade suicidaire avait permis d’éclaircir l’affaire pour laquelle il avait été dépêché ici, ce qui revenait à dire qu’il ne devrait pas tarder à devoir repartir, chose qui me semblait normale mais horriblement douloureuse. Je savais aussi que les preuves recueillies avait permit d’innocenter mon frère, après toutes ces années où il avait du vivre comme un renégat, il avait retrouvé sa fierté de samouraï et le rang qu’il méritait, je ne pouvais qu’être heureuse de le savoir enfin libéré de ses tourments.

Je me souviens même du grand sourire de Katsuni qui était toute fière de me l’apprendre, ainsi que des larmes qu’elle a versées juste après, c’était la première fois que je la voyais aussi heureuse, émue aux larmes et terriblement sympathique avec moi. Peut être avait elle enfin accepté le fait que, malgré nos différences d’éducation énormes, j’avais fait des efforts de mon côté pour l’accepter telle qu’elle était. De son côté, elle avait cessé, ou plutôt revu à la baisse ses blagues désagréables, après tout il aurait été trop demandé qu’elle change radicalement. De son côté, Kazuo était revenu vivre à la maison, j’avais cru comprendre qu’il avait passé quelques jours à rassembler tout ce qu’il lui fallait avant de revenir, il devait d’ailleurs arriver à la maison aujourd’hui. Mes pensées se tournaient vers Katsuya à présent, qu’avait il pu faire pendant ce temps, bien que je le savais assez dévoué pour resté transi d’inquiétude à mon sujet pendant les cinq derniers jours, j’espérais qu’il n’avait pas mis à mal sa santé juste pour moi. Bien que quelque part, cette dévotion me laissait espérer quelque chose de bien plus fort que l’amitié, ce qui était très loin de me déplaire.

Mon épaule me faisait moins souffrir, il fallait reconnaitre que la magie de soin était particulièrement spéciale de ce côté-là, si seulement je n’avais pas eu autant de mal à manipuler ce genre d’énergies, j’aurai pu apprendre un don vraiment surprenant. Malheureusement, tout comme mon père, mon grand père et mon arrière grand père avant moi, nous n’excellions que dans la maitrise du sabre. Depuis des générations que les Shuzen servaient avec ferveur le clan de la Licorne et l’Empire, c’est cette même ferveur qui nous avait valu d’être reconnus. Je me demandais cependant toujours ce que cette réputation avait pu nous apporter si ce n’est que des richesses que nous ne dépenserions probablement jamais. Quand je repense au peu que je savais sur Katsuya, qui venait d’un milieu bien moins aisé que le mien au final, je trouvais qu’il avait largement plus de mérite que moi. Il avait travaillé dur dés le premier jour pour atteindre ses rêves qui auraient pu rester inaccessibles s’il n’avait pas eu la volonté. Devenir samouraï n’était pas donné à tout le monde, combien de jeunes samouraïs issus de familles de nobles artisans avais-je pu voir abandonner cette voie ? Et pourtant, j’avais cru comprendre que la famille Soma était doublement une exception sur ce point. Entre Katsuya devenu un samouraï très talentueux et sa jeune sœur qui avait suivi le chemin des shugenjas, quoi de plus parfait pour leurs parents que de voir leurs enfants tout deux destinés à des destins incroyables…
A côté de ça, moi qui étais née dans une famille de samouraï, j’avais eu très tôt des professeurs particuliers spécialistes dans leurs domaines, ce que mon père qualifiait de « L’élite pour former l’élite ». Une réflexion bien simpliste qu’il avait toujours eu de ce côté-là, pourtant on ne pouvait lui reprocher d’avoir souhaité le meilleur pour Kazuo, Seijin et moi. Je restais cependant persuadée que les chemins que Katsuya et moi avions pris avant de rejoindre la voie du samouraï avait été complètement différente. Et pour cela je l’admirais, j’aurais d’ailleurs été bien hypocrite de penser l’inverse.

Le fait que je passais déjà le début de ma journée à penser à ce qu’aurai pu ou du être ma vie ne pouvait signifier qu’une chose : J’allais mieux. Bien que pas complètement rétablie et encore en manque de repos, je prenais quand même le soin de me redresser légèrement dans mon lit, si j’en jugeais la hauteur du soleil dans le ciel, il ne devait pas être loin de midi. D’ailleurs, à peine avais-je réalisé cela que la porte coulissante s’ouvrait lentement, en silence, laissant apparaitre Katsuni qui apportait un en-cas. Il fallait le reconnaitre, elle faisait vraiment de son mieux pour que je l’accepte, visiblement décidée à enterrer définitivement la hache de guerre. Lorsqu’elle me vit éveillée et en train de la regarder, j’eux l’impression que son sang n’avait fait qu’un tour, elle posait alors le plat sur la petite table avant d’afficher un sourire sincère que je n’avais absolument pas l’habitude de voir. Sans le moindre mot je lui rendais ce sourire et elle s’éclipsait aussi vite qu’a l’accoutumée.

Nul besoin d’être voyante pour comprendre qu’elle allait prévenir Kazuo que j’étais réveillée. Je me demandais si Katsuya était encore à Koubaï, je ne l’avais pas vu depuis et Katsuni ne m’avait pas vraiment répondu quand je lui avais demandé. J’espérais qu’elle avait eu au moins l’idée de l’inviter à rester dormir ici le temps que ses nouveaux ordres ne lui parviennent. Mais la connaissant, c’était fort probable et qu’il avait refusé, elle aurait été capable de glisser un somnifère dans son thé pour l’obliger à rester. C’est qu’elle restait fourbe quand elle le voulait, on ne la surnommait pas « le serpent » pour rien. Je saisissais la tunique laissée à porté de mon bras le plus valide -le moins engourdi par mon repos forcé- et l’enfilais afin d’être tout de même un minimum présentable car j’entendais déjà les pas caractérisés de mon frère qui approchaient.

A peine avais-je chassé une mèche rebelle que mon frère faisait également coulisser la porte de ma chambre. Il avait quelque peu changé depuis la dernière fois, il semblait bien plus serein, plus posé qu’il ne l’était depuis ce terrible jour près de Jafa. Il avait véritablement une mine radieuse. Il s’approchait en silence et tentait de cacher sans le moindre talent un sanglot qui s’accompagnait d’un long soupir soulagé.


« - On s’est tous inquiété pour toi petite sœur… »

Finalement il s’asseyait sur le côté du lit avant de me prendre dans ses bras, chose qui avait toujours été plutôt rare de sa part. Mais compte tenu de nos relations ces dernières années, il était tout à fait normal qu’il décide de se montrer un peu plus proche de moi, comme Seijin l’avait toujours été. Cette pensée pour mon deuxième frère me rappelait d’ailleurs qu’il manquait toujours un Shuzen à la maison, ce qui ne manquait pas d’attirer une légère tristesse dans mon regard. Pourtant, aujourd’hui, je n’étais pas triste, il y avait trop de bonnes nouvelles récemment pour que je laisse de mauvaises pensées obscurcir le tableau. Je ne pleurais pas non plus, même de joie, j’étais encore un peu chamboulée par tout ce que je devais prendre en compte et pourtant, je devais être plus heureuse à l’instant présent que je n’avais pu l’être depuis ma naissance.

« - Si tu savais à quel point je suis heureuse que tout cela soit terminé. Tu vas enfin pouvoir vivre normalement à présent, parmi les tiens, tel que cela aurait toujours du être depuis neuf ans.
- Et c’est à toi et Katsuni que je dois tout ça.
- Pas seulement, j’ai reçu l’aide de bien des personnes, je voulais d’ailleurs te présenter quelqu’un, celui qui était avec moi pour braver les dangers qui ont finit par permettre de t’innocenter et également celui qui m’a sauvé la vie…
- J’imagine que si tu tiens à me le présenter, c’est qu’il doit vraiment être exceptionnel et important à tes yeux… »


Kazuo me fixait avec un regard particulier, ce regard qui insinue beaucoup de choses, celui qui met dans l’embarras, le regard du frère qui découvre que sa petite sœur est amoureuse. Et comme d’habitude, lorsqu’il s’agit de mettre le doigt sur l’un de mes secrets, il met dans le mille, parfois je me demande si Kazuo n’avait pas hérité d’un don d’omniscience ou d’un genre de super-instinct.

« - N-… Ne me regarde pas comme ça, Onii-chan !
- Alors j’ai raison, soit, s’il a pu s’emparer de ton cœur c’est qu’il doit être plus qu’exceptionnel, je n’ai d’ailleurs pas eu l’occasion de le remercier comme il se doit. Je ne suis rentré que tôt ce matin et je n’ai croisé personne en dehors de Katsuni, levée aux aurores, comme d’habitude. »


******************************


En parlant du serpent, elle s’était également précipitée vers la chambre d’amis, ou Katsuya avait séjourné après qu’elle ait très longuement insisté. Pour couronner ses efforts, elle prenait même la peine de frapper délicatement à la porte avant d’ouvrir, chose qu’elle n’aurait jamais faite en temps normal. Délicatement elle glisse son regard dans la chambre et déclare avec un grand sourire.

« - Katsuya-san, je ne saurais que trop te recommander de passer voir Karaleth aujourd’hui, si tu vois ce que je veux dire. »

Encore une vois, elle n’avait pas dit les choses de manière directe, mais cette petite manie qu’elle avait de dire sans dire faisait parti de son charme et on ne pouvait le lui reprocher. D’autant qu’elle avait pris l’initiative d’elle-même d’aller prévenir la salamandre, chose qu’elle n’aurait probablement pas faite il n’y a pas si longtemps encore. Sans plus attendre elle s’éclipse de nouveau, avec un léger sourire et un petit rire léger, signe qu’elle était -vraiment- de bonne humeur. Elle attendait en réalité juste en dehors de la chambre d’amis, elle semblait avoir quelque chose à dire en particulier à Katsuya. Il ne mit pas longtemps à sortir de la pièce, visiblement encore surpris qu’elle soit ici à l’attendre. Elle finit par s’approcher du samouraï avant de continuer.

« - Son frère est avec elle, il est arrivé tôt ce matin. De mon côté, je… je n’ai pas eu l’occasion de te remercier pour tout ce que tu as fait. Toi et Kara, c’est à vous deux que Kazuo doit sa libération et c’est à toi que je dois d’avoir retrouvé ma belle-sœur en un seul morceau, d’autant que je suis en partie responsable de tout ce qui vous est arrivé, je n’aurais jamais imaginé tout ce qui se tramait, j’en suis désolée… »

Inutile qu’elle le cache maintenant, cela faisait longtemps que Katsuya avait déduit son ancienne appartenance au groupuscule ainsi que son réseau d’informateurs louches. Qu’elle aille jusqu'à s’excuser malgré le fait qu’elle aurait très bien pu le faire plus tôt était comme une preuve qu’elle était plus que sincèrement désolée, comme si elle cherchait a expier tout ce qui lui pesait sur le cœur depuis ces derniers jours. Entre le fait qu’elle avait envoyé les deux samouraïs contre un groupe d’assassins spécialistes en poisons en tout genres et son comportement que n’importe qui de peu patient aurait directement qualifié d’outrageant, Katsuni avait pris conscience que pour être la femme digne de Kazuo, elle devrait effectuer un certain travail sur elle-même. Peut être était-ce le début d’une amitié entre l’ex-assassin et la salamandre.


Dernière édition par Karaleth le Dim 3 Mar - 8:50, édité 1 fois
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   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptyDim 10 Fév - 8:00

Encore un cauchemar. Cinq jours et mes nuits sont toujours si agitées. Je me sens bien ici, la demeure est luxueuse et confortable... mais il manque quelqu’un. Certes, Karaleth est allongée dans sa chambre mais c’est plus inanimée qu’autre chose qu’elle habite la maison. Je passe la majorité de mes journées à veiller sur elle, appelant quelqu’un quand elle a besoin de se lever mais sans plus. Elle est très affaiblie mais le médecin nous a dit que lorsqu’elle remangera cela ira mieux. J’attends alors impatiemment le jour où elle ouvrira les yeux, où elle pourra serrer ma main aussi. Sa voix et sa réelle présence me manque. Malgré tout cela, Katsuni est finalement plus agréable à vivre que je ne le pensais... elle me demande régulièrement comment je vais et tente de rendre mon séjour confortable. Je lui suis reconnaissant et remarque enfin à quel point elle tient à sa belle-sœur, malgré qu’elles se chamaillent tout le temps. Elle est réellement contente que Kazuo ait pu être innocenté et la jeune femme m’a annoncé qu’il reviendrait bientôt.

Je ferme à nouveau les yeux et me rendors, pour une fois profondément. Ce sont des dizaines de scénario qui se bousculent dans ma tête. Comment lui avouer tout cela ? Dois-je encore attendre qu’elle reprenne des forces ? Même si plusieurs jours me retiennent encore ici car je dois attendre le retour du messager, le délai est court et je commence à m’interroger sur le dénouement de cette histoire. Certes, nous ne serons séparés que quelques temps ensuite, quelques jours de voyage nous éloignant l’un de l’autre. Mais j’ai eu tellement peur de la perdre que rester à ses côtés est ma seule envie actuellement. Ma famille me manque tout de même, surtout Akemi que je n’ai pas revue depuis un sacré bout de temps. J’ai pris la peine de lui envoyer une lettre lorsque j’ai appris que je devais rester à Koubaï pour cette affaire et je pense lui en renvoyer une, une fois que Karaleth sera réveillée.

Quelqu’un frappe à la porte et mon sommeil, plus léger que je ne le pensais finalement, me permet de me redresser légèrement avant que Katsuni ne passe sa tête dans l’ouverture.


« - Katsuya-san, je ne saurais que trop te recommander de passer voir Karaleth aujourd’hui, si tu vois ce que je veux dire. »

Je me redresse encore, me levant aussi rapidement que je le peux.

- Elle est réveillée ?!

Je comprends à son sourire qu’enfin Karaleth est revenue parmi nous. Je n’ai qu’envie de courir la voir mais je me rends compte que je suis bien mal habillé et à peine réveillé... Katsuni sort de la pièce et je me décide à revêtir les vêtements d’emprunt laissés sur le côté dans la pièce. Porter les couleurs d’un autre Clan est assez étrange mais je n’ai pas vraiment le choix. Je finis par sortir de la pièce, après m’être coiffé plus ou moins comme il faut et je suis surpris de retrouver Katsuni, juste derrière la porte.

« - Son frère est avec elle, il est arrivé tôt ce matin. De mon côté, je… je n’ai pas eu l’occasion de te remercier pour tout ce que tu as fait. Toi et Kara, c’est à vous deux que Kazuo doit sa libération et c’est à toi que je dois d’avoir retrouvé ma belle-sœur en un seul morceau, d’autant que je suis en partie responsable de tout ce qui vous est arrivé, je n’aurais jamais imaginé tout ce qui se tramait, j’en suis désolée… »

Savoir Kazuo présent me fait on ne peut plus penser que j’ai eu intérêt à bien me présenter. D’après ce qu’en disent Katsuni et Karaleth, c’est un grand homme ainsi qu’un grand guerrier et, malgré les dernières accusations dont il a fait preuve, il a su rester quelqu’un de noble. Je suis surpris que la jeune femme me remercie ainsi... moi qui la trouvais agaçante au premier abord, je trouve finalement qu’elle a un côté humain plutôt appréciable. Je lui souris maladroitement, ne sachant pas vraiment comment réagir vu que nous ne nous connaissons que trop mal.

- J’ai tendance à penser qu’on fait tous une fois une grosse erreur dans notre vie. L’important est de prendre conscience que nous pouvons nous remettre en question et avoir envie de recommencer à zéro. Si Kazuo veut de toi à ses côtés, c’est bien qu’il a remarqué cela en tant que véritable Samouraï. C’était un honneur pour moi de combattre pour ma famille mais surtout de vous aider à aller mieux. Je te remercie aussi pour ton soutien des derniers jours. Rester seul n’aurait pas été une bonne idée...

Je souris encore et me rends compte que je viens de découvrir une alliée, peut-être même une amie. Bien qu’elle soit d’origine complètement différente, nous arrivons à nous comprendre et je suis content pour elle qu’elle ait pu retrouver celui qui l’aime du fond du cœur. En pensant à cela, je finis par me dire qu’il serait temps que je retrouve ma Licorne. D’un signe de tête, Katsuni m’envoie vers la chambre de Karaleth et c’est légèrement anxieux que je frappe à la porte. C’est une voix d’homme qui répond et je fais coulisser le bois lentement jusqu’à enfin entrer. Je vois alors Karaleth redressée sur son lit et, même si elle est encore très fatiguée, elle a bien meilleure mine. Je ne peux m’empêcher de soupirer de soulagement et de lui sourire sincèrement, retenant mes émotions encore quelques instants ainsi que mon envie de la prendre dans mes bras. Son frère est là et, complètement impressionné, je m’avance timidement vers eux pour finir par faire une révérence dans les règles de l’art.

- Je suis honoré de faire votre connaissance, Kazuo-san. Je vous souhaite un bon retour parmi les vôtres.
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   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptyDim 10 Fév - 15:26

Complicité.
Je n’aurai jamais cru que Kazuo et moi pourrions être si proches, l’âge qui nous différenciait avait souvent marqué nos points de vue, généralement nous étions en désaccord sur des points particulièrement idiots, ce qui avait toujours plus ou moins mis Seijin dans l’embarras puisqu’il comprenait plus facilement nos points de vue à tous les deux. Je n’irais pas jusqu'à dire que nous passions notre temps à nous chamailler non plus, mais c’était depuis nos retrouvailles à Jafa que je pouvais ressentir cette proximité, ce lien fraternel qui s’était renforcé avec toutes nos épreuves. Quelqu’un frappe à la porte, cette manière si délicate de le faire et surtout de prendre le soin de le faire ne peut signifier qu’une chose : Il s’agit de Katsuya. Kazuo l’invite à entrer, c’est avec bonheur que je peux enfin poser mon regard sur Katsuya, nos regards se croisent et je me sens déjà mieux. Il s’approche doucement, timidement vers nous avant d’effectuer une superbe révérence, dans les règles de l’art. La scène m’amuse, je sais très bien que Kazuo est complètement responsable du déroulement de cette scène et je me doute que cela l’amuse également.

Kazuo se lève, lâchant ma main avant d’arborer son air sérieux et impassible. Il fixe alors Katsuya et ne dit rien, cependant je ne voulais pas qu’il mette ce dernier mal à l’aise, je prenais alors les devants.


« - Ce faux air sérieux ne trompe personne, Onii-chan. »

Il se met alors à sourire et se retourne vers moi avant de regarder Katsuya et de se décider à lui répondre, je connaissais très bien mon frère, assez pour savoir qu’en réalité, il cherchait à détendre l’atmosphère tout en cherchant ses mots.

« - Navré... je suis un peu nerveux, je ne sais jamais comment je dois m'adresser à un héro, en particulier celui qui à sauvé ma petite soeur. »

Il marque une pause tout en souriant, ce qui n'apporta chez moi qu'un peu d'embarras supplémentaire. Je savais que mon frère n’était pas très doué pour les discours. Il cherchait ses mots, il n’avait pas l’habitude d’exprimer ses sentiments. Une légère pause et il se reprenait bien vite.

« - C'est un honneur de faire ta connaissance, Katsuya-kun. Je tenais à te remercier personnellement pour tout ce que tu as fait. »

Kazuo avait machinalement tutoyé Katsuya, après tout ce dernier était en toute logique, son cadet mais cela était aussi pour encourager ma salamandre à faire de même.
Mon frère s’inclinait à son tour, bien qu’il n’aime pas toutes ses formalités lorsqu’il était à la maison, tout comme moi d’ailleurs. Katsuya méritait tous ces égards, il le savait et c’est bien pour cela qu’il faisait cet effort.
Je regardais la scène avec attention, Kazuo et Katsuya étaient tout deux sensiblement différents malgré le fait que je pensais ardemment qu’ils s’entendraient à merveille. Je me redressais un peu plus, mes jambes étaient engourdies, je n’étais visiblement pas encore remise au point d’espérer marcher jusqu'à Katsuya pour l’embrasser. J’étais heureuse de le voir en bonne santé. Kazuo et Katsuya échangent encore quelques minutes et finalement, mon frère conclut sa discussion.


« - Je vais vous laisser, j’imagine que vous avez beaucoup de choses à vous dire tous les deux. »

Il se retourne vers moi pour me faire clairement comprendre ce qu’il avait supposé, en effet, je voulais être seule avec Katsuya, nous avions énormément de choses à nous dire, surtout que le temps allait jouer contre nous. Kazuo sort de ma chambre en souriant, il semblait pour ainsi dire évident qu’il allait également en profiter pour passer du temps avec Katsuni, maintenant qu’il était libre comme le vent. Le regard de mon frère avait fait rougir mes joues, je me sentais si vulnérable lorsqu’il était là, à lire en moi comme dans un livre ouvert. C’était probablement un genre d’instinct après tout, peut être que Katsuya était capable de la même chose avec sa petite sœur, découvrir ce qui la chagrinait, ce qui l’inspirait, ce qu’elle aimait. Je détournais le regard vers Katsuya, les larmes me venaient naturellement en me disant que j’avais faillit manquer à ma promesse envers lui, que s’il n’avait pas été là, je serais morte. Dans un sanglot de joie, je ne trouvais rien d’autre à lui dire à cet instant que ceci.

« - Je te l’avais promis. »

Machinalement je chasse une larme d’un revers de la main lent et imprécis, ma seule envie était de le serrer dans mes bras et de ne plus le lâcher, j’avais eu tellement peur lorsque nous étions dans cette mine, peur qu’il me soit enlevé par la force du destin, j’avais même accepté le fait de donner ma vie pour lui si cela avait pu le sauver. Le fait que j’aie été blessée ne comptais pas pour moi, je voulais simplement le savoir sauf, ce n’était qu’après coup que j’avais décidé de m’accrocher à la vie, en vertu de cette promesse et de l’attachement que j’avais pour lui. Katsuya partageais cette envie de me prendre dans ses bras également, chose qui se fit naturellement lorsqu’il approcha de moi. Je ne pouvais plus retenir mes larmes, bien que je reste silencieuse. Je m’étais remémoré ce moment, lorsqu’il m’avait embrassée avant que nous ne soyons interrompus par les deux assassins. Je déposais sans hésitation un baiser sur ses lèvres, rapide mais qui se voulait désireux. Je me demandais s’il allait me parler de ce qu’il voulait m’annoncer il y a de cela presque une semaine. Je ne tenais plus en place, intérieurement je m’attendais au meilleur comme au pire, bien qu’il me semblait presque évident que le meilleur était à venir, sinon, il me semblait improbable que tout ce qui s’était passé pendant notre mission ait été un rêve. Mais pour le moment, je préférais me blottir dans ses bras, une étreinte si douce et chaleureuse que j’avais eu peur de ne jamais ressentir de nouveau, sa présence apaisante que j’avais eu peur d’oublier dans les méandres de la mort. Cette sensation de bonheur que je ressentais lorsque j’étais dans ses bras. Nul doute que mes sentiments pour lui étaient plus forts que jamais, à présent.
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Re: [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya]
   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptyDim 17 Fév - 7:51

Je doute quelques secondes : je n’ai rien fait pour offenser le Samouraï mais il garde un air sérieux. Je finis par comprendre la plaisanterie lorsque Karaleth reprends son frère, qui finit par sourire à ton tour et par me répondre.

« - Navré... je suis un peu nerveux, je ne sais jamais comment je dois m'adresser à un héro, en particulier celui qui à sauvé ma petite soeur. »

Mon cœur rate un battement et j’ai peur d’avoir mal entendu. Un héros ? Sait-il seulement tout ce qu’il s’est passé avant que je ne puisse la ramener ici ? La souffrance dans laquelle j’ai pu plonger Karaleth, le temps que j’ai pris à me décider ? Les secondes pendant lesquels son cœur s’est véritablement arrêté à cause de mon sens de la déduction défaillant ? J’en perds mes mots et, malgré le silence, aucun son n’arrive à sortir de ma bouche.

« - C'est un honneur de faire ta connaissance, Katsuya-kun. Je tenais à te remercier personnellement pour tout ce que tu as fait. »

La chaleur monte à mon visage et je rougis, ne sachant pas quoi faire d’autre. Je passe ma main sur mon visage, gêné par la révérence d’un homme incroyable, reconnaissant de tout ce que j’ai pu faire. Mais refuser toute cette politesse, tous ces honneurs qu’il me fait serait véritablement ingrat de ma part. Une fois qu’il est relevé, je soupire alors et réussit à parler, légèrement remis de mes émotions.

- Je recommencerai sans hésiter, s’il le fallait. Je remercie les kamis ne me permettre de connaître les Shuzen et je serai heureux de vous aider encore, ta sœur et toi.

Je réussis à sourire, plus détendu. Tous mes mots sont sincères : cette famille est incroyable et ils m’ont beaucoup apporté. Katsuni m’a ouvert les yeux et ses bonnes intentions me rassurent quant à sa bienveillance envers les autres et même si je ne connais pas encore bien Kazuo, tous ces évènements m’ont donné envie de l’apprécier. Il manque encore le deuxième frère de Karaleth mais je suis convaincu qu’il sera aussi dévoué et gentil que sa sœur. Et c’est avec grand plaisir que j’apprécie le geste de son aîné de nous laisser seuls, même si plein de questions et de conversations me trottent dans la tête. La plus importante s’apprête à venir maintenant et je suis décidé à ne pas laisser filer cette occasion en or d’enfin tout lui révéler.

Je m’approche alors lentement du lit et m’y assois, le bonheur et l’envie de la serrer dans mes bras prenant alors toute la place dans mon cœur. Je m’attendais à la voir pleurer car il s’en est passé, des choses... mais je ne m’attendais pas à la suite.


« - Je te l’avais promis. »

Oui, elle a tenu sa promesse et j’en suis tellement heureux que je peine moi aussi à retenir mes émotions de la voir saine et sauve. Elle dépose alors naturellement un baiser sur mes lèvres tremblantes et je la serre délicatement contre moi pour réaliser complètement que le cauchemar est terminé. J’ai bel et bien eu la peur de ma vie lorsque j’ai vu son corps inanimé dans la charrette. Je laisse s’échapper une larme alors que je caresse sa tête, me préparant à la suite, qui risque de changer radicalement nos vies. Mon cœur s’emballe, alors qu’il s’était arrêté quelques minutes plus tôt. Le moment est venu et j’en suis probablement le plus heureux. Je dessers notre étreinte et caresse son visage, essuyant les dernières larmes sur ses joues rosies par l’émotion.

- Merci d’avoir tenu ta promesse. Je m’apprête à en briser une mais je pense que c’est pour aller vers le mieux... j’en suis même convaincu. J’ai trop attendu et toi aussi. J’ai eu tellement peur de ne jamais pouvoir te répondre, lorsque je t’ai vue me quitter sur le trajet, dévorée par le poison...

Les images me reviennent et ma gorge se serre lorsque j’y repense. C’était un moment douloureux que je m’efforcerai de me remémorer s’il me semble que j’oublie mes priorités. Je l’embrasse à mon tour, plus longuement mais tout aussi tendrement, avant de retrouver ses yeux. Mon cœur s’apprête à bondir de ma poitrine et de tous les sentiments que j’ai pu ressentir dans ma vie, je réalise qu’il s’agit du plus fort. Je saisis ses mains, ne m’occupant plus de cacher le tremblement des miennes.

- Je t’aime, Karaleth. Et je m’excuse d’avoir dû en aimer une autre pour me rendre compte que les sentiments que j’avais pour toi le premier jour étaient bien de l’amour. J’ai réalisé à quel point tu m’étais précieuse pendant mon séjour au Temple d’Ankdor car il ne s’est pas passé une seule seconde sans quand je ne pense à te revoir. Mon cœur balançait et j’ai nié pendant plus d’un mois l’évidence. J’ai eu peur d’aimer, j’ai été lâche de fuir et d’attendre si longtemps pour l’accepter. Et j’ai failli te perdre... j’aurai été vide... tellement vide si tu m’avais quitté là-bas. Kara, je t’aime et je te le montrerai autant que tu le souhaites, autant que tu me le demanderas parce que tu es celle à qui je souhaite donner mon cœur, maintenant... et pour longtemps. Si tu le veux bien.

Chaque seconde qui passe sans réponse est alors une torture et je n’ose même pas imaginer ce qu’elle a dû endurer tout le temps que je l’ai fait languir. Depuis notre première fois jusqu’à maintenant, il a dû s’en passer des choses dans sa tête. J’ai envie de tout savoir, de tout connaître d’elle, de m’imprégner de tous ses sentiments pour qu’ils deviennent miens et vice versa. Ses mains dans les miennes, ses yeux dans les miens... je n’attends plus que ses mots pour réaliser ce que nous vivons à l’instant.
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   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptyLun 18 Fév - 7:02

Aimer.
C’était comme l’aboutissement de quelque chose que je ne saurai décrire, comme si le fil du destin nous reliait depuis notre naissance, que les kamis avaient décidé qu’un jour, Katsuya du clan de la Salamandre rencontrerait Karaleth du clan de la Licorne. Pourtant le destin avait été jusqu'à maintenant bien capricieux pour moi, la force des évènements m’avait privée de ma mère et mon père en était venu à se sacrifier pour notre famille, mes deux frères avaient disparus, en apparence et malgré le fait que j’étais honorée de servir le prince consort, ma vie n’était pas franchement joyeuse. Elle était même plutôt triste, jusqu'à ce que je le rencontre a Cydonia. En y repensant bien, il était plutôt étrange que je le rencontre là bas, en plein territoire inconnu. Mais c’était aussi à ce moment que je comprenais peu à peu que ma vie n’était peut être pas destinée à rester aussi déprimante. Katsuya avait apporté une étincelle d’espoir dés le premier jour et je ne pouvais nier être tombée amoureuse de lui dés ce moment, lui qui, malgré os différences évidentes, apportait son soutien alors qu’il ne me connaissait même pas.
Dés le premier jour de notre rencontre, j’avais déjà plus ou moins eu l’envie de tout lui dire mais je m’y étais refusé et pour cause, lui-même n’avait visiblement pas l’esprit à ce genre de choses. Le temps nous avait laissé un délai presque cruel, entre ma mission et la sienne, à peine avais-je retrouvé mon frère que c’était Katsuya qui croisait ma route de nouveau. Le temps que j’avais eu pour cogiter n’avait absolument pas changé mon point de vue : J’aimais cet homme. Et bien que ce dernier ne m’ait pas répondu tout de suite, lorsque nous nous sommes quittés aux portes de Tamawa, je n’avais pas perdu cette lueur d’espoir qu’il m’avait déjà donnée. Je me sentais un peu idiote de tout me remémorer maintenant et pourtant, s’il était là, à ms côtés à l’instant même, c’est que quelque chose de bien allait arriver, comme si à chaque fois que j’étais prêt de lui, je devenais invincible. Cela faisait plus d’un mois que j’attendais sa réponse, réponse qu’il semblait déjà enclin à me donner la semaine passée et pourtant, les évènements avaient joué contre nous, comme si les Kamis avaient voulu mettre à l’épreuve ce lien qui nous unis. Le résultat de tout cela n’avait fait que renforcer mes sentiments pour Katsuya et si j’en jugeais à son expression maintenant, après que j’ai manqué de peu d’y rester, il semblait avoir décidé de ne plus attendre et de me dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Ma seule interrogation était alors : Bonne ou mauvaise nouvelle pour moi ?

Pourquoi douter, alors que son étreinte du moment et le tendre baiser qu’il me rendait ne se voulaient tous deux que réconfortants et sincères. Le fait qu’il saisisse mes mains m’indiquait qu’il voulait dire quelque chose et son tremblement incessant m’indiquait que c’était quelque chose d’important, de très important. Chacun de ses mots résonnaient au plus profond de moi, je savais que je devais être rouge comme une tomate devant sa déclaration et, encore une fois, je ne trouvais pas de mots pour exprimer ce que je ressentis mais j’en étais sure qu’à présent, j’étais la femme la plus heureuse du monde. A présent, c’était lui qui attendait ma réponse, je savais très bien ce qu’il devait ressentir à cet instant présent, je le savais mieux que quiconque et lui-même devait découvrir ce que j’avais pu ressentir un mois durant. La frustration de s’être dévoilé sans avoir de réponse et rester dans le doute était quelque chose de perturbant et douloureux. S’il y’a bien une chose que je ne voulais pas infliger à mon cher Katsuya, c’était bien une quelconque forme de douleur.


« - Katsuya… Je… »

Mes larmes et mon sourire devaient parler pour moi, encore une fois, il m’était si compliqué de parler que mon corps extériorisait mon émotion par ces larmes de joie. Bien évidemment que je le souhaitais, depuis le premier jour je voulais que Katsuya partage ces sentiments que j’avais à son égard. Maintenant je savais qu’ils étaient réciproques et je ne pouvais être qu’heureuse, sous le choc de l’émotion que représentait cette révélation.

« - Bien évidemment que je le veux… Katsuya, je t’aime depuis le premier jour de notre rencontre, attendre a été une angoisse qui me semblait impossible à surmonter, mais j’avais foi en toi et en mes sentiments, j’ai pris mon mal en patience jusqu'à ce jour, un merveilleux jour, le plus beau de toute ma vie, j’en suis certaine à présent. »

Je me tais soudainement, il m’a été difficile et pourtant si simple de m’exprimer, c’était déconcertant, maintenant je ne voulais plus parler, je voulais le garder près de moi, le serrer aussi fort que ma blessure me le permettrait et profiter de ces instants particuliers qui allaient voir le jour entre nous deux. Ma patience et ma franchise envers lui depuis cette rencontre non loin de Jafa avaient été récompensées au-delà de mes espérances. Je n’avais jamais perdu l’espoir qu’il viendrait me voir pour m’annoncer le meilleur comme le pire j’y étais préparée depuis longtemps, j’avais longuement prié pour que ce soit le meilleur qui survienne. Maintenant que je savais tout, que nous avions tous les deux ouvertement déclaré à l’autre ce que nous ressentions, nos regards accrochés l’un à l’autre semblant s’attirer par une force mystique, nous partagions à nouveau un tendre baiser, long, tendre et révélateur de notre attache évidente, c’était officiel à présent, nous formions un couple.
Je me blottissais à nouveau dans ses bras, mes bras autour de son cou en signe d’approcher son visage du mien, je ne voulais plus qu’il parte mais encore ne fois je savais que mes attentes étaient égoïstes, Katsuya était une salamandre, son seigneur allait me l’enlever très bientôt, sa famille était a Arano et je ne pouvais l’empêcher d’y retourner, c’était compréhensible. Je me demandais d’ailleurs quels conseils ma mère aurait pu me donner à cet instant, si j’avais eu la chance de l’avoir encore près de moi. Aussi étrange cela puisse paraître, mon père n’avait jamais été très doué pour m’enseigner de telles choses, après tout j’étais une fille, mes frères étaient naturellement plus à l’aise pour parler d’amour avec notre paternel. J’avais du tout découvrir de moi-même, ou presque. Je n’oublierai cependant jamais ce que m’avait un jour dit mon père sur l’amour, probablement la seule véritable discussion que nous avions eu d’ailleurs. Ses mots révélaient encore une fois la sagesse dont il faisait souvent preuve : « Si tu trouve l’amour de ta vie, celui qui fera battre ton cœur aussi ardemment que lorsque tu luttes pour ta survie, alors ne le laisse pas s’enfuir, car aimer quelqu’un est signe d’une grande noblesse d’âme. Aimer implique des sacrifices, parfois cela peut aller à l’encontre même de notre honneur de samouraï, il faut discerner le bon du mal et c’est là toute la difficulté qui cependant fera de toi la plus heureuse des femmes. »

Je ne comprenais toujours pas la totalité de ce que mon père avait alors énoncé comme « difficulté » mais il semblait évident qu’Arano et Koubaï étaient en soi une sorte d’obstacle à notre relation. Je me demandais alors ce que la suite nous réserverait, nous ne demandions qu’a vivre heureux et nous ferions sans doute notre maximum pour cela, le tout était alors de avoir si nous aurions une vie tranquille ou pas. Le tout dépendrait probablement de l’évolution de cette terrible affaire de meurtre à Hoshizora, tous les clans étaient sur le qui-vive et tous les héritiers allaient probablement se battre pour avoir le pouvoir.

Je chassais ses mauvaises pensées de mon esprit, revenant à l’essentiel pour moi : Katsuya. Je ne savais pas combien de temps il pourrait rester avant que ses nouveaux ordres n’arrivent mais jusque là, je l’avais à mes côtés, rien que pour moi et je ne pouvais en être que joyeuse, à tel point que j’oubliais facilement le fait que cette chère Katsuni devait être en train d’écouter aux portes ou en train d’être aux petits soins pour Kazuo. En parlant de Kazuo, j’imagine qu’il devait avoir hâte de connaitre Katsuya, pour ma part, je ne savais pas si Katsuya avait parlé de moi à sa sœur, mais j’avais également envie de la connaitre de mon côté. Je fixais Katsuya sans rien dire, les larmes coulaient encore doucement sur mon visage et la journée était encore loin d’être terminée, même si mon état actuel ne me permettait pas de me déplacer ou quoi que ce soit d’autre, je m’en fichai, aussi longtemps qu’il était là.


« - Je me sens si bien quand tu es à mes côtés, si paisible et si heureuse. Je ne savais pas ce qu’était que l’amour avant de te rencontrer et je peux dire que je suis vraiment chanceuse d’avoir rencontré un homme aussi parfait que toi. »


Le premier d’une longue série à venir, de ces fameux moments privilégiés que je chérissais tant.
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Re: [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya]
   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptySam 23 Fév - 8:39

Elle commence à pleurer en souriant et ses joues rougies me font penser que sa réponse risque bien d’être celle que j’attends. J’en étais quasiment sûr mais le doute me prenait aux tripes et la souffrance que je lui ai infligée pendant plus d’un mois aurait pu faire basculer le verdict final. Mais ce n’est pas le cas et je bois chacun de ses mots avant d’accueillir encore une fois ses lèvres contre les miennes. Enfin nous pouvons partager nos vies et nous aimer sans que plus rien ne nous en empêche. Savoir que le grand frère de Karaleth accepte ma présence à ses côtés me réchauffe également le cœur car, à défaut d’avoir la bénédiction de son défunt père, j’ai eu celle de Kazuo. Elle finit par se blottir contre moi et je profite de l’étreindre tendrement, comme pour rattraper toute l’affection que nous n’avons pas pu nous donner jusque-là.

La séparation – car il y en aura bien une, malheureusement – sera douloureuse, je le sais. Mais nous ne sommes pas si loin l’un de l’autre : quatre jours ne sont rien pour rejoindre l’élu de notre cœur et je suis convaincu que d’autres missions m’attendront à ses côtés. Nous nous feront encore la promesse de nous écrire et celle de nous revoir bientôt, malgré nos obligations et je suis sûr que nous supporterons la distance car plus aucune culpabilité n’existe entre nous, à présent. Nous sommes tous deux jinmen et nos cœurs sont maintenant destinés à battre l’un pour l’autre. Notre Empereur est mort assassiné et je sais que nous nous réunirons un jour pour se battre pour lui et pour nos Clans. Reste à espérer que nous n’aurons pas à choisir entre notre amour et l’honneur de nos patries...

Je sèche du dos de la main les larmes de celle que j’aime et lui souris simplement. Les nouvelles arriveront bientôt et je saurai alors si je dois partir ou rester encore. En attendant, je regarde chaque parcelle de son être pour dessiner dans ma tête le plus beau tableau de ma vie. Je ne peux m’empêcher de rire timidement lorsqu’elle dit que je suis parfait. Je ne pense pas être le pire des hommes mais j’ai fait tellement de choses imparfaites, si peu désirables. Peut-être l’amour nous rend-il aveugles les premiers temps... je ne lui trouve pas de défauts non plus, d’ailleurs.


- Moi aussi je me sens bien avec toi, ma Kara. Profitons de nous aimer, que nous soyons ensemble ou non. Profitons du bonheur, de la vie... et des petits oiseaux...

Je ris, l’embrasse sur le front.

- Faisons en sorte que notre amour ne soit pas celui qu’on nous a raconté mais celui que nous voulons vivre.

J’enfouis mon visage dans son cou puis l’incite à s’allonger doucement. Je me glisse alors sous les draps, m’allongeant à côté d’elle, la prenant encore et toujours dans mes bras. Je veux être avec Karaleth, sans penser à rien d’autre qu’à son bonheur. Après quelques baisers supplémentaires et une envie d’elle furtive alors qu’elle n’est pas en état, je me laisse emporter par l’étreinte de Morphée pendant une heure complète. Je finis par ouvrir les yeux, ayant récupéré assez d’énergie pour l’aimer encore. Elle me sourit et je frotte mon visage, me relevant et ébourrifant mes cheveux comme à mon habitude.

- Excuse-moi, mes nuits étaient courtes ces derniers jours, je me faisais tellement de souci pour toi...

Mon ventre gargouille alors et c’est gêné que je lui propose la suite de la journée.

- Et si nous allions manger quelque chose ? Je t’aiderai à descendre les escaliers. Le temps passe vite mais je prendrai le temps qu’il faudra pour que tu te rétablisses correctement.

Après qu’elle accepte, j’attends quelques secondes avant de l’aider à se relever.

- Je vais aussi te laisser le temps de réfléchir à ce que je vais te proposer mais... voudrais-tu rentrer à Arano avec moi, si le prince-consort te le permet ? Akemi m’a dit qu’elle rentrerait bientôt dans son dernier courrier et j’aimerais beaucoup que vous puissiez vous rencontrer. Mes parents seraient aussi très heureux de connaître l’« amie » dont je leur ai parlé. Et ça me fera une occasion de leur annoncer qu’enfin je suis un homme comblé.

Enfin, je l’aide à quitter son lit, délicatement. Je la soutiens par la taille car ses jambes sont encore incapables de la porter totalement.

- Mangeons d’abord et tu pourras me répondre ensuite, après avoir repris quelques forces. Et si vraiment tu ne veux pas, je ne t’en voudrais pas... je t’en demande encore une fois beaucoup.

Nous finissons par atteindre le rez-de-chaussée, lentement mais sûrement. Katsuni surgit furtivement de derrière la paroi et je sursaute.

- Enfin vous êtes là ! Heureusement, j’ai prévu un repas froid pour midi.

Elle nous sourit puis retourne dans la pièce. Je hausse les épaules mais ne fais pas de commentaires. Je commence à m’habituer à ses comportements étranges ; ils mettent un peu de vie dans cette immense demeure. Sur la table sont posés des dizaines de plats et Kazuo est déjà installé à table. Il me salue d’un signe de tête et, une fois que Kara a pu s’asseoir avec mon aide, je prends place moi aussi.

- Excusez-moi, je me suis assoupi un moment... dis-je, gêné.
- Oui, bien sûr...

Je ne prends pas mal sa remarque et rigole même un peu. Il est vrai que nous aurions pu faire bien d’autres choses à part dormir. Je remercie alors la jeune femme pour le repas et nous partageons un moment ensemble, pour la première fois et j’en suis ravi. Je surveille cependant toujours Karaleth du coin de l’œil, légèrement inquiet qu’elle puisse faire un malaise mais tout se passe à merveille. Elle reprend des couleurs progressivement et nous terminons le ventre bien rempli. Katsuni débarrasse et je remarque alors que Kazuo semble vouloir me dire quelque chose. Je me prépare alors à écouter attentivement.
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Re: [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya]
   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptyLun 25 Fév - 6:31

Harmonie.
Ce parfaitement évident que Katsuya et moi étions sur la même longueur d’ondes. D’une manière générale, nous étions toujours d’accord. Je ne me souviens même pas que nous fussions en désaccord un jour, depuis que nous nous connaissions. Nous avions une vue d’ensemble similaire, un avis généralement identique à quelques détails près. Il m’est difficile de retenir un petit rire en même temps que lui, il avait raison, nous ne devions pas laisser notre amour suivre le chemin dont nous avions entendu parler. Nous étions maître de notre destin, c’était à nous de façonner notre futur, tous les deux. Je me demandais d’ailleurs comment tout cela évoluerai, Arano et Koubaï n’étaient pas si éloignées, nous avions tous deux des seigneurs compréhensifs et bien que nous n’étions pas du même clan, tout le monde avait des intérêts commun, d’une manière ou d’une autre. Avec les deux princesses du dragon disparues et l’Empereur décédé, le pire était à imaginer, il semblait évident que nous n’aurions peut être pas toujours le même parti à prendre dans certaines affaires. Mais une chose était évidente à mes yeux, je ne pointerai jamais mon katana dans la direction de Katsuya, je ne sais même pas si je pourrais rester de marbre si on m’en donnait l’ordre. Pour bien des raisons, il n’y aurait aucun honneur à faire du mal à l’homme que j’aime, même si mon seigneur me l’ordonnait, l’amour est un sentiment fort et difficile à renier.

Que ferions-nous, si cette terrible situation arrivait ?

Katsuya me tire de mes songes, m’incitant à me recoucher doucement tandis qu’il se glissait à mes côtés. La dernière fois que cette situation était arrivée, je me souviens encore de la superbe nuit passée à Cydonia. Maintenant, il ne s’agissait plus uniquement d’un simple désir charnel, il y avait plus. Plus de tendresse s’était installée entre nous depuis, une relation douce et durable, voila comment je pouvais la décrire. Katsuya m’avait l’air terriblement fatigué et ces petites étreintes ne font que le plonger dans un profond sommeil. Je ne peux m’empêcher de sourire en le regardant dormir tout en le serrant contre moi à nouveau. J’osais imaginer pourquoi il avait eu tant de peine à trouver le sommeil. Son inquiétude pour moi avait toujours été visible, je trouvais cela affreusement chou. Je devais avouer qu’a sa place, je me serais probablement torturée l’esprit chaque seconde en priant pour son rétablissement, il m’était impossible d’imaginer Katsuya me quitter ainsi. Une petite heure s’écoule et finalement, Morphée me rend mon homme, je souris toujours en caressant son visage, il semble déjà avoir une meilleure mine, comme si cette seule heure avait été plus sereine et revigorante que les jours passés.


« - Je suis désolée de t’avoir inquiété tout ce temps. »

Katsuya, tout comme moi, semble avoir comme un creux, il est assez tard après tout, il était préférable de manger un bout, c’était la clé de la bonne santé après tout. Il m’aide à me relever et délicatement à me lever, je sens que mes jambes sont trop faibles pour que je puisse marcher seule, Katsuya m’apporte son aide à nouveau tout en me demandant quelque chose que j’aurai pensé impossible il n’y a pas encore si longtemps. Malheureusement, aller a Arano allait être compliqué, le prince consort avait probablement besoin de tous ses samouraïs étant donné la situation. Il était cependant en de bonnes mains avec Feng-sensei. Cette histoire de gang d’assassins allait probablement engendrer la paranoïa un peu partout et pourtant, j’y voyais comme une excuse pour aller a Arano, maintenant.
En y repensant bien, j’avais été très largement impliquée dans l’affaire pour laquelle Katsuya avait été envoyé a Koubaï, peut être allais-je devoir rendre également compte de mes actions au clan de la salamandre ?
Actuellement il n’existait pas vraiment de tensions entre les clans, il ne me semblait pas improbable qu’on me demande d’appuyer le rapport de Katsuya par la suite, apportant également des détails particuliers qu’il n’avait peut être pas noté. L’avenir nous le dira, cependant. Nous descendions en silence et c’est sans réelle surprise que je ressens le sursaut de Katsuya au moment ou Katsuni bondit de derrière le mur. J’y étais habituée maintenant, Katsuya non, visiblement. Elle lâche une phrase en souciant et déguerpit sans même noter que nous allions lui répondre, j’accompagne le haussement d’épaules de Katsuya d’une petite tape dans le dos, comme geste de compassion. Apprendre à connaitre Katsuni n’était pas donné à tout le monde après tout.

Arrivés dans la salle à manger, Katsuya m’aide également à m’installer, Kazuo est déjà à table et ils partagent mutuellement un salut de la tête. J’étais ravie de voir qu’ils s’entendaient bien, j’étais certaine que Seijin aurait été un peu plus méfiant que Kazuo pendant quelques jours. Kazuo et Katsuni étaient ma seule famille actuellement, je n’avais toujours pas retrouvé mon deuxième frère et je commençais à me faire à l’idée que je ne le reverrai peut être jamais, Kazuo semblait avoir accepté le pire depuis un moment déjà. Nous n’en parlions pas vraiment, préférant garder nos inquiétudes chacun de notre côté mais nourrissant le même espoir de le voir revenir un jour, avec son habituel sourire et son air nonchalant. Après une autre petite remarque de Katsuni, nous commençons finalement à manger, le repas me fait d’ailleurs le plus grand bien, après avoir passé plusieurs jours à dormir j’avais eu peu l’occasion d’avoir un repas digne de ce nom.
Je constate que Katsuya m’observe d’un œil inquiet de temps à autre, c’est d’ailleurs d’autant plus surprenant que je constate par la suite que Kazuo porte le même regard de manière bien moins discrète. Je ne pouvais leur en vouloir mais ils avaient le don de me mettre un peu al à l’aise, je n’étais pas habitée à autant d’égards.


« - Ne vous en faites pas, j’ai trop dormi ces derniers jours pour m’effondrer ainsi. »

Kazuo me gratifie d’un petit rire, il avait vraiment passé beaucoup de temps loin de moi pour savoir à quel point j’étais devenue résistante. J’imaginais que pour lui, je restais la petite fille un peu fragile qu’il avait connu. Son instinct de grand frère était un point que je ne comprendrais jamais, j’étais la plus jeune de la fratrie et n’avait pas eu la chance de passer beaucoup de temps avec mes frères. Je me sentais un peu engourdie, la convalescence ne me correspondait pas vraiment, en fin de compte, j’avais l’impression d’avoir rouillé. Un peu à la manière d’une lame qui s’émousse au fil du temps, rester à ne rien faire ne me collait pas. Vrai que j’avais toujours été plutôt active, depuis toute petite, au grand désarroi de Kazuo d’ailleurs. Nous avions été séparés pendant neuf années, d’ailleurs je regardais fixement mon frère puis Katsuni, je remarquais qu’aujourd’hui exactement, cela faisait dix ans que nous n’avions pas été réunis de la sorte. Katsuya se serait senti aussi mal à l’aise s’il l’avait su, j’imagine.

Finalement mon ainé se tourne vers Katsuya, visiblement décidé à annonce quelque chose. Cette fois ci il avait vraiment un air sérieux mais plutôt décontracté malgré tout.


« - Katsuya-kun, j’ai réfléchi à tout cela depuis que je suis rentré et pourtant, je puis t'assurer que réfléchir n'est pas ma plus grande qualité.»

Il laisse échapper un rire nerveux, probablement avait il repensé un instant à tout ce qu'il avait fait en Azthia, ce qui ne manqua pas de me laisser un bref sentiment de mal être.

« - Katsuni m’a longuement expliqué le calvaire que vous avez traversés tous les deux pour le bien de nombreuses familles d’Oyashima, je pense que ta bravoure mérite très largement plus que de simples remerciements. »

Il se lève ensuite pour aller jusqu'au coffre non loin et en revient avec quelque chose d’emballé dans un linge blanc comme neige. Je reste difficilement indifférente de voir mon frère si disposé à exprimer sa gratitude à l’homme que j’aime. Kazuo pose le mystérieux cadeau sur la table, et ajoute de manière cordiale.

« - J’ai également ouïe dire que tu n'avais pas sacrifié que ton énergie et ta vaillance pour sauver mon incorrigible petite soeur, je tenais donc à t’offrir ceci, pour te remercier de ta bravoure et ta bienveillance, au nom de la famille Shuzen. »

Il dévoile alors deux wakisashi flambant neufs, au manche tressé d’un tissu rouge-ébène, une garde couleur or et le fourreau assorti au reste, parfaitement aux couleurs du clan de la salamandre. Je reste sans voix, je ne savais pas que mon frère avait prévu quelque chose de semblable. Au fond, j’étais d’accord avec Kazuo, ce que Katsuya avait fait méritait plus que de simples remerciements, j’étais heureuse de savoir que mon frère l’appréciait déjà, en effet, il fallait généralement du temps pour qu’il fasse pleinement confiance à quelqu’un et là, en l’occurrence, je pouvais affirmer très sincèrement qu’il faisait pleinement confiance à Katsuya. Katsuni venait de revenir, manquant de peu a conversation, elle resta cependant silencieuse, comme satisfaite de quelque chose, je comprenais qu’elle était en partie à l’origine de tout cela. Effectivement, j’avais entendu parler très vaguement de ce qui s’était passé après que j’aie été blessée, cette chaleur intense que j’avais ressenti et qui avait terrassé mon adversaire avait très probablement émané de Katsuya, je n’en savais cependant pas plus et le reste était encore très nébuleux.
Je jetais un regard à Katsuni qui me répondit d’un sourire, je tournais alors mon attention vers Katsuya, posant ma main sur son épaule lorsque je vis qu’il était comme pétrifié, surpris ou choqué de ce que Kazuo venait de faire, je ne savais pas le dire avec discernement.

Mon frère, quant à lui, regardait fixement Katsuya avec un air amical qui se voulait apaisant, chose qui ne semblait pas faire tout de suite effet, ceci dit.
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   [Terminé][FA - 155] Après la pluie vient le beau temps. [PV' Katsuya] EmptyDim 3 Mar - 8:47

« - Katsuya-kun, j’ai réfléchi à tout cela depuis que je suis rentré et pourtant, je puis t'assurer que réfléchir n'est pas ma plus grande qualité.»

Même s’il dit ça avec sérieux, je ris légèrement avec lui. Je ne connais pas encore très bien Kazuo mais malgré toutes les choses dont il a été accusé et toutes les choses qu’il a pu faire, je reste convaincu qu’il s’agit d’un homme d’une grande noblesse d’âme.

« - Katsuni m’a longuement expliqué le calvaire que vous avez traversés tous les deux pour le bien de nombreuses familles d’Oyashima, je pense que ta bravoure mérite très largement plus que de simples remerciements. »

J’ai bien envie de lui répondre que je ne mérite pas tant et je le pense vraiment... ses remerciements et ses compliments de tout à l’heure m’ont déjà tellement touché et mis dans un état plutôt inhabituel que je me demande alors, légèrement inquiet, ce qu’il peut bien me réserver. Il se lève doucement et ouvre l’un des coffres de très bonne facture de la maison pour en sortir quelque chose, soigneusement enveloppé dans un tissu d’un blanc parfait. A la forme de l’objet, il me semble deviner de quoi il peut s’agir et je commence à rougir avant même qu’il ne recommence à parler.

« - J’ai également ouïe dire que tu n'avais pas sacrifié que ton énergie et ta vaillance pour sauver mon incorrigible petite soeur, je tenais donc à t’offrir ceci, pour te remercier de ta bravoure et ta bienveillance, au nom de la famille Shuzen. »

Il avait bien raison. Dans les jours qui suivirent notre retour, je n’ai pas pu m’empêcher de regretter mes deux lames, les toutes premières que j’avais réussi à forger de mes propres mains, sous les conseils de mon père. Elles n’ont pas pu résister à la chaleur des flammes, cette chaleur née de la haine que j’ai eue envers cet homme qui menaçait la vie de Karaleth. En les sortant de leur fourreau, un pincement au cœur m’avait fait me questionner sur la façon de les réparer... mais je les savais perdues. J’avais alors tiqué sur le fait d’en acheter de nouvelles puisque j’étais relativement content de mon travail sur mes wakisashi. Mais voilà qu’en regardant Kazuo me montrer ces deux magnifiques armes, aux couleurs de mon Clan, je ne regrette plus rien.

Je n’en crois tellement pas mes yeux au premier abord que j’en reste sans voix et mon regard se ballade entre Kazuo, Katsuni et Karaleth pour finalement retourner sur ce cadeau magnifique. La main réconfortante de mon aimée sur mon épaule me permet d’ouvrir la bouche mais pas encore de parler. Ma gorge se noue et j’ai bel et bien envie de pleurer devant ces gens merveilleux, tellement généreux et terriblement attachants. Mes premières pensées reviennent sur le fait que je ne mérite pas tout cela mais les enseignements de Zeshin-sensei habitent à nouveau mon esprit. Il m’a appris, et je l’ai appris à ma sœur : refuser un tel honneur serait refuser la reconnaissance qui nous est apportée. Si ces trois personnes me font aujourd’hui ce cadeau, c’est que quelque part je le mérite et, sans prétention, je suis prêt à accepter tout ce qu’ils me donnent sans en rejeter la moindre partie. Je suis heureux d’avoir été à leurs côtés, heureux d’avoir combattu pour eux, heureux de pouvoir prendre soin de Karaleth et que ma présence soit acceptée ici.

Je saisis délicatement les magnifiques wakisashi et, sans les dégainer, je déduis qu’il s’agit du travail d’un forgeron excellent. Je laisse maladroitement une larme courir sur ma joue mais l’essuie rapidement d’un revers de manche.


- Merci... merci pour tout, à tous les trois. J’utiliserai ces lames en me rappelant de tout ce que vous m’avez donné et je n’oublierai jamais votre geste.

Lorsque je suis ému, j’en oublie parfois la politesse et ne réponds que de mes envies. Je me lève alors, me dirige vers Katsuni et la prend tout simplement dans mes bras quelques secondes. Le silence de tout le monde me fait penser à de l’étonnement et je ne prolonge le geste que de quelques secondes pour ensuite faire de même à Kazuo, en répétant « merci » d’une voix basse et tremblante. Souvent sincère, parfois trop émotif, il s’agit simplement de moi et ils l’auront probablement compris. Je termine mon débordement d’émotions dans les bras de Karaleth, faisant tout de même attention à ne pas appuyer sur sa blessure encore fraîche.

Je passe le reste de l’après-midi à regarder chaque détail du fourreau et de la garde de mes nouveaux amours, futurs compagnons de combat. Je remercie encore tout le monde plusieurs fois. Ils sont maintenant comme des membres de ma famille et j’aimerais vraiment qu’ils puissent, un jour, tous se rencontrer. Même chez les Samouraï, il est rare que nous tissions des liens aussi fort et c’est en fermant les yeux cette nuit-là que je me considère comme extrêmement chanceux. J’ai pu, grâce à mes ambitions et à mon Seigneur, faire des rencontres extraordinaires. Et j’ai hâte de raconter toutes mes aventures à mes parents et à Akemi. Bientôt, il sera temps de rentrer à la maison.



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