Engeel Nombre de messages : 59
Âge : 31
Race et âge : Astorg de 34ans
Cité : Storghein
Métier : Gladiateur
Feuille de personnage Compétences :
Faveur divine, force accrue et combat au corps a corps Compétences bonus :
Réputation :
(3/10)
Sujet: Engeel, guerrier du Nord²
Mar 18 Mar - 2:01 Renseignements généraux Nom (facultatif) : LockheimPrénom : Engeel Âge : 34Race : AstorgLangues: Astorg, Elfique.Métier: GladiateurPosition (facultatif): Simple mercenaire, vagabond, voyageur, remplissant les contrats qui l’intéresse, rien de plus.Main dominante : Droitier, bien que sa gauche soit toujours aussi puissante !
Possessions Monture ou engin : Nothing Arme: Un couteau de combat, aisément caché sous son manteauArmure: Il n'as pas d'armure, il possède une tenue simple, un pantalon un peu plus ample, pratique pour les mouvements, un T-shirt simple, noir et par dessus une sorte de manteau long, qu'il a acheté a un commerçant, de bonne qualité et assez chaud pour l'hiver. Nom de votre échoppe : NothingRoleplay Compétences: Faveur divine (Kalten) (un problème majeur, dès qu'il perd son calme, sa peau a tendance a être rapidement ardente), caractéristique améliorée (force) et combat a mains nues.Compétence bonus (si offerte par le métier): Faiblesses: illusion, rituel, archerie But du personnage: Il aime les But du personnage: Il aime les valeurs, les principes, il se battra donc pour ceux qui les ont, qui respectent ces valeurs ancestrales qui, malheureusement, se perdent.
Description physique Engeel est un homme assez grand, fin mais inéluctablement musclé, fruit de nombreuses années de travail et d'entrainement. Il possède de longs cheveux clairs (couleur or), clairs comme ses yeux, d'un bleu simple, mais pénétrant. Il portes une tenue simple, quelque chose que l'on ne dirait sans doutes pas d'un guerrier, préférant garder les belles tenues pour les belles occasions (après tout, pourquoi s'habiller bien au quotidien et perdre ainsi sa chance de "briller" sur le champ de bataille? Il faut être sot pour s'offrir brillance au quotidien (et il faut dire aussi, en passant, que ces hommes la sont souvent les premiers a tomber, trop surs de leur force et cachés derrière leurs bourses, au combat il s'agit souvent de boulets incapables tout juste la pour nourrir les chiens). Il porte un pantalon sombre, simple, favorisant les mouvements, un haut tout aussi simple, sans manches et par dessus une sorte de grand manteau de bonne qualité qu'un marchand itinérant vendait. Il peux, sans aucun doute, paraître menaçant mais ce n'est qu'au fond une apparence, une image qu'il peut donner tout bonnement pour qu'on lui foutes la paix, ou peut être dissuader les petits malins qui veulent lui donner des missions sans intérêt. Ah, et pour ceux qui auront peut être l'occasion de voir sous cette couche supérieure de vêtement, c'est tout simplement recouverts de diverses cicatrices plus ou moins profondes, plus ou moins grandes, mais belles et bien réelles, cependant, il n'est pas du genre a se dévêtir facilement. Il l'est dans l'arène, ou il aime parfois aller, ôtant simplement son manteau et parfois, perdant son haut, après tout, il n'est pas invincible (et il est théoriquement plus vulnérable, se battant seul a main nues). Caractère, qualité et défauts: Engeel est un homme franc et droit. Si il a quelque chose à dire, il pourra le dire avec tact, c'est un fait, mais il ne passera sans doute que très peu par quatre chemins. Il est simple et diplomate mais n'hésite pas à montrer les crocs si on empiètes sur ses principes et son honneur. Il est cependant un combattant né, né avec une force bien plus grande que le commun des mortels, si je puis dire. Il n'ira pas chercher un conflit inutile et ne se mêlera a rien sans raison (bien que parfois, ses raisons peuvent paraître minimes auprès d'autres yeux) Si par exemple il se retrouve face à un homme qui se ferait frapper, seul face à plusieurs autres, il aiderait l'homme seul. Pourquoi? C'est simplement déshonorant de s'en prendre a plusieurs sur un homme seul. Même si il a tord, c'est un manque de dignité et d'honneur apparent et cela ne mérite aucun soutien. Frapper une femme est inconcevable, cependant, il est relatif, si sa vie dépend de combattre une femme, il se battra (bien qu'il favorisera de tenter de lui faire perdre connaissance, par exemple). Bref, vous l'aurez compris, sur certains points de vue, il garde une vision des choses assez "vieillarde". Néanmoins, celui qui aura réussi a l'approcher dira sans doutes qu'il est quelqu'un d'ouvert et d'instruit, peut être même sensible et sans aucun doute honnête. Il peux parler de la pluie et du beau temps comme il raconterait un de ses champs de batailles. Bien que dans le second cas, il est possible que sa peau elle même devienne brûlante, si c'est un combat personnel et/ou qui lui a tenu a cœur. Vous comprendrez que cet homme est d'un tempérament très calme, habituellement, voir déconneur, il aime charrier ses amis voir même ses clients et autre, en fonction. Il est Assez simpliste aussi, il n'aime pas se casser la tête sur des choses simples. Ce n'est cependant ni un pilleur, ni un violeur, ni un assassin. Comme dit plus haut, il n'acceptera pas n'importe quel contrat et est même plus efficace dans des concepts de défense que d'attaque (bien que son attaque seule soit ravageuse, tout simplement)Biographie: Je suis né fils de Roth Lockheim et de Lilith Lockheim, la guerrière, mes parents étaient de fiers et forts nordiques que je n'ai malheureusement pas eu la chance de connaître. Ou du moins, je ne m'en souviens plus étant donné qu'ils ont disparus lorsque que je n'étais qu'un enfant. Mon oncle m'as recueilli, un homme de valeur et un puissant guerrier, cependant un guerrier qui n'usait pas des voies traditionnelles. Mauvais dans l'art des armes, il a toujours usé de ses poings seuls pour faire périr ses adversaires et il m'as, depuis tout gamin, entraîné a cet art, faisant de moi un combattant aussi fier et fort que mes parents l'auraient voulus. Cependant, j'avais toujours eu un avantage certain pour cet art, comparé à lui. Dès mon plus jeune âge, ma force était bien plus grande que la moyenne ce qui, au final, me permettait de même terrasser des guerriers en armure lourde, briser leurs armes, détruire leurs armures... Tout cela représentait un art à ses yeux ainsi qu'aux miens. Ayant hérité des valeurs et des principes que ma famille défendait ardement, je me suis engagé sur la voie du gladiateur, pour prouver a tous qu'un combattant, même nu et sans armes, peut terrasser les titans eux mêmes. Je vénères Kalten depuis mon plus jeune âge, ayant toujours été fort, les autres enfants m'évitaient et peut être que je me complétais dans l'image solitaire et puissante de ce dieu. En tout cas, je l'ai toujours suivi et le considère un peu comme un père, dans un sens. Je me fiais bien plus a sa force et son image qu'aux conseils avisés de mon oncle. Enfant, dans un combat assidu, j'avais défendu le territoire de mon oncle face a un adulte. J'avais environ 14ans et j'avais, grâce a ma force et ma petite taille, atteint assez facilement son plexus solaire, en tout cas assez fort pour le tuer. C'est ce jour la que je compris que mon dieu m'avais offert ses faveurs. Comment? épuisé néanmoins par ce coup, le contact avec le sang de celui qui avait été mon adversaire me redonna presque instantanément de l’énergie et mon corps, sous la colère d'avoir vu mon oncle être blessé, était ardent, a tel point que la neige qui tombait autour de nous s'évaporait à vue d'oeil. Ce n'est qu'en constatant que sa vie n'était pas en danger que je parvins à me calmer. Cependant, par malchance on ne se rendit compte que plus tard qu'un bout de lame était resté en lui et que cela s'était infecté (c'était quelque chose qu'en cette saison, nous aurions pu difficilement soigner étant donné qu'il habitait assez loin du plus proche soigneur. Je le soupçonne encore d'avoir essayé de me cacher cela, car il avait bien du s'en rendre compte, bien que solide. Je l'ai simplement, un matin, retrouvé mort dans son lit, une marque noire autour de l'épaule. Je devais avoir dans les 18ans et mon entrainement réel était loin d'être terminé. Au final, une fois son corps brûlé et enterré dignement, la saison du grand froid passée et mes préparatifs terminés, j'abandonna sa maison en partant pour la ville la plus proche, afin de rejoindre l'arène. Sa mort avait simplement rendue plus rapide mon départ de la maison. Cela fait donc maintenant six ans que je combats dans les arènes du nord et je me suis finalement décidé aux voyages. Vous l'aurez compris, étant donné que je suis toujours en vie, j'ai essuyé jusque aujourd'hui, dans l'arène, que très peu de défaites et les hommes qui m'ont un jour vaincu ont accepté de me laisser vivre pour que je puisse m’entraîner encore et encore, dans un temps imparti, pour que je puisse leur offrir une revanche digne de leur nom. Ces hommes ont eux aussi fini nos combats vivants et sont même, pour certains, devenus des compagnons d'honneur. Je commençais a avoir, dans le nord, une bonne petite réputation et on me contactait de temps à autres pour du travail, que je refusait bien souvent. Pourquoi? Que ça soit pour protéger un vieillard corrompu par l'argent ou tuer une petite frappe simplement car sa présence dérange (donc sans raison réellement valable), cela ne m’intéressait pas et le travail dans l'arène me donnait assez d'argent pour subvenir à mes besoins primordiaux, je n'avais pas besoin de plus pour le moment, même. Un exemple de combat? Pourquoi pas. Je rentrais dans l'arène pour mon troisième combat de suite. Les organisateurs cherchaient visiblement à trouver une de mes quelconques limites, mais ils me laissaient suffisamment de sang au sol pour me laisser reprendre mon souffle entre deux combats. Ma tenue était en partie déchirée et une coupure fraîche laissait mon propre sang couler de mon torse alors que je me tenait toujours droit, ignorant au mieux la douleur. les corps de mes anciens adversaires, inertes, disséminés ci et la. Un "champion" entra alors dans l'arène. C'était le toutou qu'un sympathique compatissant riche avait laissé a l'arène, intéressé par mes combats. Après tout, j'avais eu le temps d'être remarqué, cela faisait maintenant un an que je me battais dans ce même terrain. L'homme était plus grand que moi (sachant que je faisais dans les 1m80, cela pouvait sembler énorme) et tenait dans sa main une grande hache. Si cela s'était arrêté la, cela n'aurait pas posé de si gros problème, mais il tenait aussi un massif marteau dans l'autre main. Cet homme devait sans doutes vénérer Krom, au vu de son allure et aussi car il faudrait réellement une force sur-humaine pour porter ces deux armes massives dans une main chacune. J'étais las de me battre, pour aujourd'hui et ce combat risquait de durer. Dès le signal donné, son marteau fusa dans ma direction, je l'esquivai sans mal, c'était sans compter sur le fait qu'il comptait lancer sa hache dans ma direction après l'avoir saisie. Je parvins a la dévier de mon poing mais je ne pus malheureusement pas esquiver sa charge dans ma direction, que je pris de plein fouet pour finir au sol, quelques mètres plus loin. La lassitude fut mon premier sentiment, puis, après un coup de pied mental, un large sourire apparut sur mon visage alors que ma peau deviens doucement de plus en plus brûlante. On pouvait, peu a peu, remarquer une légère présence trouble, due a la chaleur, autour de mon corps. Alors qui lança sa hache, je concentra toute ma force dans mon poing pour la dévier de nouveau, sortant ma dague de ma botte, qui se brisa mais fit son effet, absorber une partie du choc (la lachant donc ensuite) et, alors qu'il tenta une charge, de nouveau, peut être en voulant profiter de l'ouverture que je venais de laisser, il se retrouva devant mon et voulut m'écraser de son marteau. J'esquivait de peu l'arme avant de briser son armure, simplement au niveau de son torse, y mettant une violence telle qu'une partie de celle ci lui rentrait légèrement dans la peau. Ce n'était pas mortel mais assez pour mettre fin au combat.Une fois le combat terminé, Je tombais en arrière. J'avais les yeux ouvert et observait le ciel alors que les hommes qui travaillaient la venaient m'aider a sortir de l'arène de combat dans des félicitations enjoués et honorifiques. On m'annonça que j'avais fini pour aujourd'hui, me refila ma bourse et me raccompagna a la taverne ou je logeais actuellement. L'ancien maître du défun vins alors m'y trouver. Cet homme était connu mais je le méprisais. A le voir, il savait sans doutes que le combat finirais ainsi et il avait quand même envoyé son homme a la mort. Venir me défier en duel aurait sans aucun doute été la meilleure solution, mais il avait préféré faire couler du sang inutile. Il me proposa un poste dans sa garde personnelle, pour remplacer le guerrier que je venais de tuer. Des bruits courraient comme quoi il s'abandonnait a toute sorte de trafics, aussi (en un an, tu apprends vite qui a de l'argent et quelles magouilles il peut faire, en trainant dans des tavernes) Je refusa donc poliment son offre. En gros, en partant, furieux, il me promis que cela n'en finirait pas la. Après son départ, je remercia Kalten de m'avoir offert l'honneur d'être toujours en vie, et je me reposa jusqu'au lendemain. Voila, j'espère que cela vous suffira. Maintenant, ne m'en voulez pas, roger m'attends pour ma bière. A la prochaine ! ---------------------------------------------------------------------------------------- Dix ans. Comment vous imaginiez vous, vos dix prochaines années ? C’est une question que je me serais bien posée à moi-même si le sort ne s’était pas acharné sur moi une nouvelle fois. Tandis que je marchais paisiblement, entre deux cités, allant simplement voir une personne qui m’était devenue chère, l’une des rares… je subis l’attaque parfaitement prémédité d’un groupe bien trop grand pour moi, et fut capturé. Ce groupe était un rassemblement de tarés kidnappant divers guerriers et esclaves pour organiser des combats à mort dans le dos toutes formes d’autorités. Un lieu aussi sale que froid ou le seul prix pour regagner sa liberté était de remporter cent combats. Bien entendu, la défaite ne signifierait qu’une seule chose : La mort. Voilà comment se sont déroulées mes dix dernières années et aussi incroyable que cela puisse paraitre, j’ai retrouvé ma liberté au prix de beaucoup trop de sang. J’ai toujours beaucoup aimé les bons combats. Ce genre de duel pouvant nous transporter au cœur même de cette euphorie aussi simple qu’intense mais cet endroit était différent. En posant le pied dans « l’arène », il n’était plus question de voir un beau combat, mais d’assister à un simple et pur massacre. Les participants tiraient une arme au sort et se retrouvaient dans toutes sortes de situations aussi dangereuses que périlleuse. Je vais rapidement et sans aucun détour possible, vous transporter, dans les grandes lignes, dans ce supplice. Au premier jour, je me suis retrouvé dans une sorte de grande cage puante, entouré par d’autres hommes « fraichement arrivés ». Au milieu de nous se trouvait un homme assez grassouillet (assez en tout cas pour nous nourrir tous au moins un mois, sachant que nous étions cinq, cela témoigne bien de la chose) qui ne tarda pas de nous mettre au parfum sur la triste et actuelle réalité : Nous ne sommes que des chiens. Au début, j’ai eu beaucoup de mal à me faire à l’idée de devenir le « pantin » de jeu de personnes aussi sales, mais j’ai du rapidement me rendre à l’évidence… ce n’est pas le genre de projet qui s’était lancé avec une faille, aussi simple soit-elle. Au début, j’ai tenté de manière très simple de me « rebeller » contre le système des lieux, refusant de prendre mon arme, insultant les maîtres des lieux… préférant mourir que de vivre avec le poids du déshonneur. Je compris rapidement que je ne pourrais pas tenir les combats plus les coups de fouets réguliers en « punition ». C’est à ce moment que j’ai du faire un choix. Vivre ou mourir ? Revoir ces êtres chers ou me coucher derrière un mur aussi instable que des valeurs qui n’avaient tout simplement pas lieux d’être ici bas ? Vous vous imaginez atterrir dans une arène ou l’on laisse encore les cadavres frais sous vos pieds ? Finir dans une arène ou l’homme d’en face est aussi brisé et déchu que vous ? Un lieu ou tout rêve, tout désir ne se limite plus qu’à une chose : La survie ? Non, ce n’est pas le genre de lieu ou un homme devrait avoir à finir ses jours, ce n’est pas le genre de lieu ou un homme doit accepter de rendre son dernier souffle. Il faut se rendre à l’évidence : L’homme est faible et aussi dur que cela soit possible de l’encaisser, c’est pourtant là une triste réalité. Trois mois. C’est le temps que j’ai pris pour accepter cela… c’est le temps que j’ai pris pour faire le choix de vivre et d’écraser mes adversaire. D’abandonner tout bonnement mon humanité pour pouvoir revoir ceux que j’avais appris à aimer et à ce moment la seulement, je me permettrais de mourir, quitte à aller directement au néant éternel. Ces trois mois n’ont en rien été simples car sur eux seuls reposaient la fin même de toutes les choses en lesquelles j’ai cru. Ces valeurs que j’ai appris à aimer et à suivre m’étaient tristement devenues l’ennemi à abattre. C’est ainsi que j’ai commencé à mentir, à tricher, à broyer et briser les os et la chair sans aucune retenue, mêlant mon propre sang et ma sueur aux carcasses fraiches des combattants n’ayant pas mes propres capacités et qui étaient tombés sans aucune chance potentielle de survie. La désolation : voilà ce que votre cœur subit en entrant dans une telle arène, en mettant le pied dans un tel univers, vous ne pouvez pas demeurer simplement saint d’esprit. Tandis que beaucoup devenaient fous, je parvenais personnellement à garder mon calme, enchaînant victoires sur victoires, massacres sur massacres, guidé par des mots qui, quelques mois plus tôt, me semblaient n’être qu’hérésie. J’en suis arrivé à cesser de compter le flot des jours qui passaient, me perdant peu à peu un peu plus dans les ténèbres, au point d’en oublier même le visage et la tendresse de celle que j’avais jadis commencé à aimer. Au fond de moi, quoi qu’on en dise, je savais que je ne la reverrai sans doute jamais. Dix ans… c’est bien assez de temps pour me croire même mort ou tout simplement pour m’haïr (ce qui ne devait pas être dur, sachant qu’actuellement, j’en venais à me haïr moi-même). Parfois, dans un élan de lucidité, je me demandais encore ce qu’elle penserait en me voyant aussi bas, mais je connaissais très bien la réponse. Que je survive ou que je meure, le résultat demeurerait le même. Que je sorte d’ici ou non, je garderais à jamais les séquelles de ces dix années. Dix années… ai-je réellement passé que dix ans dans ces caveaux humides et maladifs ? J’avoue avoir un peu de mal à y croire. J’en ai finalement même oublié mon propre nom, devenant simplement l’exemple silencieux à suivre pour survivre puis irrémédiablement l’ennemi commun. Finalement, un jour, j’ai acquis le droit de faire face lors de mon centième et dernier combat. Je savais pertinemment que tous voulaient ma mort mais quoi qu’il puisse arriver face à moi, je ne pouvais pas me résoudre à perdre. Depuis combien de temps n’avais-je simplement pas senti l’air frais et la chaleur du soleil sur ma peau ? Depuis combien de temps n’avais-je pas vu un visage couvert d’autre chose que de crasse ou du sang d’un adversaire déchainé ? Non… aujourd’hui, tout cela devait cesser et c’est en mettant le pied dans l’arène que je compris que ce centième combat n’était pas fait pour être réussi. Je tenais face à moi les vingt guerriers les plus proches de la liberté après moi. Voici donc la plus grande épreuve et voici ce qui finit sans doutes d’arracher mon propre cœur de ma poitrine. Qui suis-je pour avoir le loisir d’ôter leur liberté à ces vingt guerriers ? Qui suis-je pour être simplement capable de les vaincre ? Seul contre vingt, armé d’un simple couteau de combat tiré au sort parmi un choix aussi immense que sadique d’armes diverses et variées ? L’espace d’un instant, j’ai bel et bien cru que mes jambes allaient flancher, que mon corps, qui avait subi tant de blessures pendant ces dix ans, allait finalement me lâcher et je n’ai pas eu d’autre choix que de me repousser dans les limites les plus extrêmes de mon âme, chargeant la masse adverse avec la rage. Cependant, ce n’est pas la rage de vivre que j’abordais aujourd’hui, ça non… c’était simplement la colère. Une colère aussi triste qu’imperceptible qui s’était accumulée au fond de moi petit à petit, une colère non pas envers les hommes qui avaient crée ce lieu mais envers ma propre faiblesse pour avoir été si loin. Je savais que la clef pour gagner n’était pas de repousser ses limites mais bel et bien d’accepter de s’abandonner à ces ténèbres. Le plus triste la dedans, c’est que je ne me suis posé aucune question, je n’ai même pas cherché à comprendre si ce que je faisais était bien ou non car au final, j’étais déjà mort. En toute franchise, je n’aurais jamais pensé pouvoir sortir vivant de cet événement mais c’est bel et bien ce qui se produisit. Sans en être particulièrement heureux ou triste, je fus donc raccompagné auprès de la sortie puis sur le chemin ou l’on m’avait kidnappé, dix années plus tôt avec pour seul lot de consolation les félicitations d’un groupe de brigands. Vous savez ce qui, au final, devint la pire chose dans toute cette histoire ? C’est de ressentir la sensation du soleil sur ma peau meurtrie et encrassée par le manque de traitement. Déjà mince à l’époque, je possédais dorénavant que suffisamment de chair pour demeurer vivant et mon bras gauche s’était vu cassé lors de ce dernier match (en bref… parfaitement méconnaissable). Au moment de ressentir à nouveau le soleil sur ma peau, ce n’est pas de la joie que j’ai ressenti, mais bel et bien un profond dégout pour moi-même. Qu’ai-je fait ? Pourquoi en suis-je arrivé là et quel a été le prix de ma survie ? Douce ironie, maintenant que j’avais enfin atteint ce but éphémère, je me retrouvais donc là, à genoux sur un grand chemin, couvert de sang et de crasse, les vêtements en lambeaux à chialer comme une petite fille. Ce bras représente finalement beaucoup trop ma situation actuelle. Je m’en remettrai sans doute, mais ce jour là, je serais probablement différent. En attendant, il ne me restait plus qu’à errer… à retrouver quelque chose de sensé dans ce monde… à me laver pour finalement, finir comme une loque bourrée dans le coin d’une taverne. Voilà l’avenir que allait probablement se présenter à moi dorénavant. Il ne me restait donc plus qu’à retourner, les yeux vides, vers la dernière ville visitée. Dans le fond, un songe me traversa, une idée lointaine, celle de finalement accepter ce que j’aurais dû accepter il y à maintenant dix ans de cela : Une mort nette et sans bavure dans un coin, perdu et seul, brisé, mort. Mon heure de gloire ! Votre prénom(facultatif): AlexandreD'où venez vous? (facultatif) Toujours Alsace, même si ça a changé 2fois depuis ! xDÂge (facultatif): 20Avez-vous lu et approuvé les règles? [Validé]Comment avez-vous connu le forum? J'étais dessus avant qu'il ne ferme, me dites pas que vous me reconnaissez pas ! D=Idées, remarques ou suggestions? Nothing else matter ! Haem... euh... just Nothing =3