Lilith tiqua aux propos d'Irvan, comment osait-il lui donner du « mon amour » ? Puis elle perçu son signal et se rappela dans la même fraction de seconde qu'ils n'étaient plus à Muria et devaient donc jouer leur rôle. Elle sourit aussitôt et répondit en riant.

« Allons laisse-moi finir de m'occuper de Jâani avant ! »

Ce disant elle acheva d'ôter la selle de la jument pour laisser son dos reposer avant de repartir. Cette tâche accomplit Lilith s'approcha de la panthère en faisant mine de la connaître depuis longtemps et lui mit les doigts sous le museau pour ne pas brusquer l'animal. En bonne Sentinelle habituée aux bois, elle savait que caresser un animal que l'on ne connaissait pas pas était un bon moyen pour se retrouver griffé, mordu ou frapper par un sabot. Ainsi placée Lilith put voir le terrain auparavant dans son dos et comprit la réaction du soumis. Irvan avait remarqué la venue de quelques cavaliers et avait immédiatement rebondit en jouant le rôle. Près de lui l'amazone lui demanda à voix basse.

« Comment s'appelle ta panthère ? »

Maintenant qu'elle avait les cavaliers dans sa ligne de mire Lilith faisait en sorte de ne plus les quitter des yeux ne serait-ce qu'en les gardant dans la périphérie de sa vision. Ils pouvaient être n'importe qui et vouloir n'importe quoi, à ce titre il était primordial de ne pas attirer inutilement l'attention en se montrant méfiant ou suspect. La panthère visiblement à l'aise se laissa caresser la tête sans rechigner. Elle avait un pelage doux, épais et chaud.

« Tu ne dois pas avoir froid avec ta fourrure, ma belle. »

Murmura-t-elle à l'intention de la panthère. Les cavaliers se dirigeaient vers eux. À la vitesse à laquelle ils s'approchaient d'eux Lilith pouvait se permettre de les regarder de face en voyageuse curieuse. Ils ressemblaient à des Templiers. Lilith s'approcha d'Irvan et l'enlaça à la taille en attendant qu'ils s'approchent d'eux.