Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 Fauve Cahen

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Fauve
Fauve
Féminin Nombre de messages : 7
Race et âge : Astorg (Almer) - Dix-sept ans.
Cité : Silmarie
Métier : Apprentie Gladiatrice

Feuille de personnage
Compétences: Maîtrise de la Guisarme - Combat à mains nues - Acrobatie
Compétences bonus: -
Réputation :
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MessageSujet:
Fauve Cahen
   Fauve Cahen EmptySam 17 Mai - 16:47


Renseignements généraux
Nom (par adoption) : Cahen
Prénom : Fauve
Âge : Dix-sept ans
Race : Astorg et Almer.
Langues : L'astorg, l'elfique et se débrouille comme elle peut en cydien.
Cité d'appartenance : Silmarie
Métier : Apprentie Gladiatrice
Position : La fille adoptive du Champion de Tamawa. Comment ? Ce n'est pas une position ? Soit.
Main dominante : Gauchère



Possessions
Monture ou engin : Une jument, qu'elle n'aime pas tellement, en fait. Cerise des Collines Ière, de son nom.
Arme: Une jolie Guisarme, avec un mignon petit pendentif non loin de la lame.
Armure: Du cuir, du cuir. Plus souple, plus aisé. Moins protecteur que la maille, mais prendre des coups fait partie du jeu, n'est-il pas ?
Roleplay
Compétences: Maîtrise de la Guisarme - Combat à mains nues - Acrobatie.
Compétence bonus : -
Faiblesses: Manipulation de la nature et de l'eau, chant, dressage d'une bête, cuisine et marchandage.
But du personnage: Devenir Championne. Et montrer à son cher père qu'elle est meilleure que lui. Rien que cela.

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Description physique
Fière Astorg... Bien qu'elle ne le soit qu'à moitié. Fauve est grande pour son âge. Grande et assez carrée, presque aussi haute qu'Ashrand. Sa peau est laiteuse à peine plus bronzée, si bien que l'on se demande si elle a bien un côté Almer. Elle a de longs cheveux roux, souvent attachés n'importe comment. Elle n'aime pas l'idée de les couper et ce n'est certainement pas son père qui l'obligera à le faire. Ses yeux sont d'un bleu proche de la couleur des abysses. Cela ressemble presque à du givre. Elle n'est pas spécialement jolie, pas spécialement remarquable, mise à part sa grande taille.

Il faut oublier la jolie et frêle demoiselle, nous en sommes très loin. Malgré son air candide et inoffensif, elle est taillée pour le combat. Dotée d'une musculature fine, elle fait ce pour quoi ses origines sont faites. Elle a aussi quelques cicatrices, l'arène et son père ne sont pas toujours délicats.


Caractère, qualité et défauts:
Si on ne s'arrête pas à son manque de subtilité, on pourra sans nul doute percevoir l'intelligence vive qui anime la demoiselle. Légèrement tête en l'air et maladroite, elle perd facilement le fil d'une conversation parce qu'elle regardait ailleurs, ne serait-ce que quelques secondes. Elle sait être polie et courtoise, mais ne voit que rarement l'intérêt de l'être. Sauf pour faire bonne impression lorsque son père lui présente quelqu'un. Puis elle finit par oublier et son surplus d'énergie reprend le dessus rapidement. Elle est toujours en mouvement, toujours besoin de faire quelque chose, sinon l'ennui la gagne rapidement. La demoiselle dit tout ce qu'elle pense, même quand c'est blessant... Juste parce qu'elle est franche et non pas pour faire du mal. Souvent, elle s'en rend compte qu'après et fait au mieux pour se rattraper. Fauve a un fort caractère, bien qu'elle s'écrase docilement seulement après avoir pris une raclée ou lorsque son père est dans le coin.

Elle n'a rien de méchant, elle est seulement un peu brusque dans la manière de procéder. Elle a un grand cœur, et sa générosité la perdra sans doute. Ceci dit, elle n'est pas naïve. Elle donne parce qu'elle en a envie et parfois, elle sait que cela ne lui apportera rien en retour. Fauve est même un peu accablée par la naïveté de son père par moment. Confiance en soi fait légion chez elle. Parfois même, un peu trop. Ce qui se solde souvent par une engueulade voire un lancé de table et un échange de mots portés par des coups. Mais, de manière générale, c'est une jeune femme pleine de vie, joyeuse et sympathique. Peut-être qu'elle s'est inspirée d'Ashrand à ce niveau là. Par contre, une fois qu'elle se bat, elle est plus attentive aux mouvements, aux gestes. Et bien ? Qui a dit que les jeunes femmes ne pouvaient pas vous mettre une dérouillée ?

D'ailleurs, la demoiselle n'a rien à voir avec l'espèce de brute trop fière en présence de son père adoptif. Non, celle-ci est douce et plus calme en sa présence. Et c'est bien la seule personne qui a cet effet sur elle. Le seul à savoir la rassurer aussi. Lorsque tout va mal, son père à le remède contre tous les maux.



Biographie:

J'ai vu le jour à Storghein. La neige et le froid ont tous deux bercés le jour merveilleux de ma naissance. L'union d'un fier Astorg et d'une délicate Almer, Ragnar et Sadhia Geirakin. Certains vous diront que je suis de la pire espèce, mais je ne pensais pas que l'on pouvait se permettre de juger un être sur ses origines. Ou alors, peut-être était-ce mon ascendance qui me rendait plus compréhensive..? Père et mère furent comblés par ma venue au monde et sans doute n'étais-je que la première d'une longue lignée. Cependant, personne ne le saura jamais. Mon père trouva la mort quatre ans après ma naissance. Le ciel était dégagé toute la journée, jusqu'à son retour. Le fier Astorg n'était jamais rentré chez lui après cette chasse. Le désespoir de ma mère aurait fendu le cœur de n'importe qui. La famille de Ragnar lui avait proposé de l'aide. Bien décidée à ne pas voir la femme succomber et laisser seule leur enfant. Mère avait refusé. Concrètement, je ne sais vous l'expliquer. Cela étant, elle était repartie, m'emportant pour un voyage dont je n'ai pas le moindre souvenir. A Erathia, mère avait cherché à rejoindre Cydonia. Toute sa famille y vivait et sans doute pensait-elle que sa place était là-bas. Du haut de mes quatre ans, je ne pouvais ni comprendre, ni lui dire que nous aurions dû rester à Storghein. Arrivées à la Lumineuse, mère sentait ses forces faiblir. Sadhia n'était jamais parvenue à Cydonia. Le frère aîné de ma génitrice, malgré le fait qu'il avait désapprouvé l'union de ma mère et de mon père, était venu la chercher. Et ce fut sur la route en direction du Joyau cydien, qu'elle rendit son dernier souffle.

Moi ? Et bien... J'étais arrivée à bon port. Sans père ni mère. Avec un oncle, qui me lançait des regards dubitatifs. Je n'ai su que le dévisager de mes grands yeux bleus innocents. Mon teint blafard et la couleur de feu de mes cheveux ne tromperaient personne. La gamine que j'étais ne pouvait être qu'Astorg. L'homme n'a pas pu se résoudre à m'abandonner au détour d'un chemin, non. Il m'emmena jusqu'à la cité cydienne. Là, il me présenta brièvement au comité d'accueil. Je n'étais qu'une petite fillette dont la mère s'était endormie sans jamais se réveiller pendant un voyage pour rejoindre ses gentils frères et sœurs... Si j'avais à revivre ce moment avec mes yeux de jeune femme, je n'aurais vu que le dégoût qu'inspirait mes traits à ces personnes. Ceci dit, aucun d'entre eux ne leva la main sur moi. La ribambelle de gamins qui habitaient avec moi non plus ou presque. Il m'arrivait de me faire tirer les cheveux et me faire traiter d'étrangeté, de cadavre voire de vilaine créature des neiges. Puis les années passèrent et finalement, je ne fus qu'ignorée de tous. Gênante cousine et nièce. Une bouche à nourrir de trop qui finira bien par disparaître.

Lorsque j'eus cinq-six ans. Je passais plus de temps dehors, à rôder et faire la manche pour un bout de pain ridicule. Je n'avais que la peau sur les os et de toute façon personne ne m'attendait. Du moment que je rentrais sans me faire remarquer aucunes brimades ne me seraient faites et même si je ne rentrais pas d'ailleurs. Mon seul compagnon était un chat. Qui n'était sûrement pas à moi, mais je le suivais à peu près partout. Dans les rues, aucun passant ne prêtait réellement attention à mon sort et pour tout vous dire, je n'y faisais pas attention non plus. J'étais sans doute déjà très souple et agile à cet âge. A force de gambader et de grimper à la suite du minet. Une fillette destinée à mourir de faim un jour ou l'autre. Du moins, s'il n'avait pas croisé mon chemin. Je devais avoir sept ans. Peut-être huit. Il pleuvait des cordes et j'm'étais abritée sous un bout de toit au détour d'une ruelle. Il faisait déjà bien sombre, alors que nous ne devions être qu'en milieu d'après-midi lorsqu'il passa. Mon compagnon à quatre pattes avait eu vite fait de rentrer chez lui et je me tassais dans l'angle de cette maison qui n'était pas la mienne. Avais-je seulement une maison quelque part..? Et lui, il s'arrêta et se pencha vers moi. Je l'observais de mes yeux d'océan, frappée de stupéfaction. Il m'avait vue ? Vraiment ? Comment avait-il pu ? Dans cette immense cité où pas le moindre habitant ne se souciait du sort d'une petite Astorg, lui s'était arrêté.


« Hey, petite ! »
Sa voix portait à travers la pluie battante. Il s'approcha rapidement de moi, comme s'il était la seule personne dans cette ville à m'avoir remarquée. Il ne paraissait pas agressif, juste étonné. Étonné de voir une Astorg en ces murs, sans doute. J'étais restée là, tout à fait stupéfiée. Mieux encore, il s’inquiétait de ce qui pouvait m'arriver :
« Qu'est-ce que tu fais toute seule ici ? Tu t'es perdue ? »
Je n'avais pas pu m'empêcher de me mettre à sautiller, je discutais avec autre chose qu'un chat ! Cela dit, je ne parlais que très peu le cydien... Peut-être n'avais-je compris que deux-trois mots. Autant vous dire que le dialogue s'annonçait des plus comiques.
« J'comprends pas...» répondis-je, les yeux brillants d'espoir.
« Tu ne parles pas cydien du tout ? » demanda-t-il en astorg, et je secouais la tête négativement à sa première question, « Je te demandais ce que tu faisais ici tout seule ? »
« J'attends que la pluie s'arrête ! » dis-je joyeusement.

Evidemment, puisque tout le monde m'ignorait, je ne vois pas comment j'aurais pu apprendre quoique ce soit. Il y avait bien quelques mots qui m'étaient connus, mais pour le reste, je devais avouer que je me faisais rarement comprendre autrement qu'en agitant les bras dans tous les sens en lançant deux ou trois mots clés. "Manger" par exemple. Et là, non seulement il s'était arrêté, mais en plus il parlait ma langue ! Je me sentais toute chose sous cette pluie, trépignant. La joie de l'innocence. Il pinça les lèvres, plutôt dubitatif.

« Et tes parents, où sont-ils ? Tu n'as nulle part où aller ? »
« Ma maman elle s'est endormie en venant ici et on a pas réussi à la réveiller. Pis mon papa il perdu une chasse dans les montagnes... » je fis une petite moue de fillette pas très sûre de ce qu'elle raconte avant de conclure : « J'habite avec le frère de ma maman et... et des autres gens. »

Il me regarda en guenilles de haut en bas. La pluie lui battait le visage à lui aussi, laquelle ruisselait ensuite sur sa peau. Je l'intriguais, cela se voyait aussi clairement que s'il était écrit en grand sur son front. Il se remit debout, s'étant accroupi jusqu'ici, puis il ôta sa cape et la posa sur mes épaules et je semblais dès lors ridiculement petite dans cet amas de tissus.

« Ne la laisse pas traîner par terre, d'accord ? Allons nous abriter le temps que la pluie cesse. »
« D'accord ! » de toute façon, je l'aurais suivit jusqu'au bout du monde pour toute l'attention qu'il me portait.

Je me souviens m'être blottie dans cette cape, tenant le surplus dans mes bras pour ne pas la salir. Il avait l'air de connaitre les lieux, parce que je trottinais aussi rapidement que possible derrière lui. Mes cheveux roux se soulevaient de temps en temps à cause du vent, malgré la capuche, ils étaient trop longs pour être entièrement dissimulés. Je tendis la main le plus haut possible pour lui attraper deux doigts que je serrais fort, comme pour lui rappeler que j'avais des jambes ridicules comparées aux siennes. Il baissa la tête vers moi et finit par envelopper mes petits doigts dans sa grande main. Ralentissant pour que je puisse le suivre. Il poussa la porte de la taverne qui devait bien faire deux fois ma taille et me laissa entrer. C'était la première fois que j'entrais dans pareil endroit et j'eux le réflexe de me cacher derrière lui. Il tira la capuche vers l'arrière pour me la soustraire, dévoilant ainsi ma chevelure rousse et emmêlée. Sans doute que l'on nous lorgna avec curiosité, mais j'étais devenue imperméable à ces regards. Je grimpais sur la chaise non loin de lui, posant les mains sur la table. Table que je pris la peine de tapoter doucement du plat de mes deux mains en le regardant encore comme s'il était le plus merveilleux des hommes de cette terre. Mes yeux bleus foncés brillèrent de millions d'étoiles lorsqu'il me demanda si j'avais faim. Faim ? Pire que cela. Lorsque mon ragoût arriva, autant vous dire que j'étais la fillette la plus heureuse sur terre. Puis il me demanda mon prénom, d'où je venais et je lui racontais le peu de choses que je savais à cette époque de mon histoire et de ma vie à Cydonia.


« Je vois, ça ne doit pas être facile tous les jours d'être une Astorg à Cydonia. Tu n'as plus de famille du côté de ton père, à Storghein ? »
« J'sais pas... Je sais pas c'est quoi leurs noms si j'ai des gens de ma famille là-bas. »

L'homme semblait peiné, comme s'il compatissait à ma dure vie ici. Il ne connaissait que trop bien l'étroitesse d'esprit des Cydiens quand il s'agissait du peuple Astorg, il savait qu'il ne devait pas se passer un seul jour sans que l'on me lance des regards méprisants. Et cela n'allait pas s'améliorer avec le temps... Mais je n'étais qu'une petite fille affamée, qui secouait ses jambes et avalant des cuillères trop fournies de ragoût. Si bien que j'en eus le hoquet et mal au ventre. Je regardais le fond de mon bol avant de le lui tendre. Il me demanda si j'étais sûre de ne plus en vouloir et je lui expliquais que si je mangeais ne serait-ce qu'une bouchée, mon ventre allait exploser. Alors il finit ma part, tandis que je continuais de l'examiner de mes grands yeux bleus. Un peu comme s'il était un dieu. Je clignais plusieurs fois des yeux lorsqu'il me dit vouloir parler avec mon oncle. Puis je finis par hocher la tête en me demandant de quoi il aurait bien souhaité converser avec lui. Je sautais déjà de ma chaise en lui disant merci pour me diriger vers la porte. La pluie ne tombait plus qu'en fine averse, je remis la capuche sur ma tête, sans oublier de reprendre dans mes petits bras la cape pour ne pas qu'elle traîne sur le sol avant de lui tendre ma petite main. Je dois avouer que je devais avoir l'air d'une pure ahurie à le regarder comme s'il venait en messie apporter paix et joie sur le monde. Mais a mes yeux, il était la personne la plus important, puisque il avait su avoir un quelconque intérêt pour moi.

Arrivés "chez moi". Les deux hommes eurent une conversation que je ne pouvais de toute façon pas comprendre. Alors j'avais croisé mes bras sur la table, gigotant sur mes jambes, les yeux rivés sur Ashrand qui semblait plutôt dépité face à mon oncle. Puis s'en suivit un échange. Des pièces. Sans poignée de mains. Puis il prit la mienne. Il était gentil avec moi, du coup, je l'étais aussi avec lui. Comment une gamine aurait-elle pu voir les choses autrement ? Il me demanda si j'avais des objets que je voulais emmener. J'ai répondu que non. Tout ce que j'avais c'était ma tête, mes deux jambes et mes deux bras. Ainsi que le collier offert à ma naissance. Celui qui était au cou de ma mère et un bracelet trop grand qui, sans doute, dû appartenir à mon père.

C'est ainsi que je m'étais retrouvée assise sur un cheval en direction de Silmarie. Quel orphelinat aurait voulu de moi à Cydonia ? Quand je vous disais que certains voyaient en moi la pire des ascendances. Dans la cité des Elfes, aucun passant ne me regardait comme si j'étais une bête curieuse. Du moins, beaucoup moins. J'avais sans doute l'air d'une gamine en voyage avec son père. Chose qui ne dérangeait pas plus que cela les Elfes. Il y en avait quelques uns à Cydonia, mais autant au même endroit. Voilà que j'en avais la tête qui tournait. J'avais fini par comprendre que Monsieur Ashrand n'allait pas me garder et qu'il allait me déposer dans un orphelinat. Bien sûr, j'y aurais été déjà mieux traitée qu'à Cydonia, mais je n'avais pas tellement envie de me faire abandonner une fois encore. Ceci dit... Mh. Comment dire..? Ashrand avait eu la merveilleuse idée de parler des mes origines aux gérants, leur expliquant que je n'étais pas sa fille et que mes géniteurs étaient Astorg et Almer. Une fois encore, on blâma le sang qui coulait dans mes veines. Autant vous dire qu'ils ne voulaient pas de moi ici non plus.

Quelques jours après l'incident de l'orphelinat. Assis sur un banc de pierre, mon sauveteur resta silencieux un moment, tandis que je mangeais une pomme, gentiment offerte par la seule personne qui se souciait un peu de moi. Il tourna la tête vers moi, ce qui eut pour effet de m'arrêter dans mon geste. Je tournais à mon tour mon regard vers lui, après avoir refermé la bouche. Je lui fis un sourire doux de fillette en me questionnant sur ce silence. Il me demanda si cela me dérangeait de rester avec lui. Ciel. Cette question était stupide. Vous vous doutez que j'ai fini par courir partout en hurlant ma joie à qui voulait l'entendre, en Astorg évidemment. Je crois que c'est ainsi qu'il décida de me garder et de ... m'adopter ?




* * *


Je jugeais l'espace entre mes deux mains sur le manche de la guisarme... J'avais expressément demandé à ce qu'elle soit longue, en restant parfaitement équilibrée. Je soupesais le poids, plutôt satisfaite de l'ouvrage. Le sable sous mes pieds nus n'était pas trop chaud, ce qui fit que j'étais restée figée à observer mon nouveau jouet. Je devais avoir douze-treize ans. Et cela faisait déjà près d'une année que je suivais cet entrainement sous les commandements du féroce, mais pas trop méchant, Sven. Un Astorg mercenaire, et très certainement ami, de mon père adoptif. Il me regardait avec un sourire en coin, content du petit effet de son cadeau. Joli cadeau, bien que je risquais de grandir encore et de ne plus m'en servir. Et bien évidemment, il profita de mon admiration pour la guisarme pour me foncer dessus. J'équilibrai mon poids sur mes jambes avant de planter le bout opposé à la lame dans le sol pour me reculer en donnant une petite impulsion. Ce qui ne l'arrêta pour autant car j'eus à peine le temps de me redresser qu'il m'envoya son épaule dans le ventre. Je me retrouvai donc à voler plus loin pour atterrir lourdement dans le sable. Je bloquai son second assaut en le désarment, puis d'un jeu de jambes souples, j'utilisai son poids contre lui, pour le faire basculer. Et sortir triomphante de cette attaque surprise. Ou pas. En fait, je ne l'avais même pas vu arriver au premier assaut et m'étais retrouvée les fesses au sol avant même d'avoir réalisé ce qu'il m'arrivait. Son vieux rire gras résonna et Ashrand sembla désespéré de me voir si distraite.

A la base, je devais apprendre à manier l'épée, chose qu'Ashrand pouvait m'enseigner aisément. Je manquais énormément de motivation. L'épée n'avait rien d'attrayant à mes yeux, mais mon père semblait prendre un tel plaisir à m'apprendre que je n'ai pas su le lui dire. Certainement l'avait-il remarqué. Puis un jour, nous avions décidé de manger dehors et Sven prenait une sérieuse cuite dans la même auberge. De sa bonne humeur habituelle, il vint s'asseoir avec nous, tout honoré de faire la rencontre d'une jeune et charmante Astorg. Puis se calma un peu en comprenant qu'Ashrand était mon père adoptif, avant de se foutre un peu de lui. Ensuite il prit la décision d'assister à l'un de mes entraînements. Nous avons bien entendu attendu le lendemain, qu'il décuve un peu. Dans la salle d'entrainement, il nous observa en silence avant de nous de me montrer quelle arme il utilisait lui. Une guisarme. Bien sûr, je m'étais mise à hurler que je voulais cette arme aussi. Nous voilà donc arrivé au point de départ.

Il vint écraser son immense main sur ma tête avant de m'aider à me redresser. Il me souleva sans le moindre effort, continuant de rire. Je faisais une moue boudeuse avant de retourner chercher mon arme. Il me claqua amicalement le dos, et je me retrouvai le nez dans le sable encore une fois. Ce qui ne manqua pas de le faire rire davantage encore. C'est ainsi que ce sont passés la plupart de mes entraînements à la guisarme. Quand je ne prenais pas une raclée de la part de Sven, c'était mon père, Ashrand, qui m'en collait une à mains nues. J'ai eu un nombre incalculable de bleus en tout genre et autres sublimes marques d'affection des deux hommes. Mais cela ne m'avait jamais gênée. Au contraire, je les exhibais presque avec fierté. Démontrant au monde que j'étais une jeune fille d'action. Une demoiselle qui en avait dans le ventre et qui n'avait pas peur de distribuer des coups ou d'en prendre. C'était presque mon seul talent, pour tout dire. Souple et endurante, j'étais rapidement devenue une jeune femme vigoureuse et pas trop mauvaise dans l'arène. J'étais, certes, jeune, mais j'avais tout l'avenir devant moi et je n'aurais sans doute pas trop de mal à me faire une place dans le monde dur et froid des Gladiateurs.

J'ai dû apprendre l'elfique, puisque c'était la ville dans laquelle nous vivions. J'ai dû apprendre à me tenir correctement, puisque mon père semblait y tenir. Mais il m'arrive encore de déborder un peu et de me faire ramener par la garde suite à des mêlées pas très organisées dans les tavernes de Silmarie. Mais il fallait avouer que je ne tenais pas en place et que me battre était devenu ma façon de vivre. Sans doute que je réagissais parfois au quart de tour, ceci dit, il fallait vraiment me pousser pour prendre un coup. Coup que je mettais justement dans la face du premier gugusse qui me cherchait de trop. Je crois que ma vie n'aurait pas pu être meilleur. J'ai été sortie de ma misère de Cydonia par celui qui est désormais un père aimant. Et je ferai toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour le rendre fier de moi. Qu'il sache qu'il n'a pas fait le mauvais choix en me prenant sous son aile. Il est mon père et je l'aime. Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus... L'aimer de tout mon cœur et devenir sa fierté.





Mon heure de gloire !
Avez-vous lu et approuvé les règles? Oui, [Validé].
Comment avez-vous connu le forum? -> Ashrand <-
Idées, remarques ou suggestions? Cette fiche est en parfait accord et sous le commandement de mon gentil papounet, j'ai nommé; Ashrand.


Dernière édition par Fauve le Mer 21 Mai - 9:11, édité 1 fois
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Cité : Muria
Métier : Fleuriste-Gladiatrice

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Compétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit
Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)
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MessageSujet:
Re: Fauve Cahen
   Fauve Cahen EmptyMer 21 Mai - 8:16

Bonjour et bienvenue ! =)

Alours, je n'ai rien vu qui soit choquant dans ta fiche, par conséquent, je la valide telle quelle. Pour commencer, n'oublie pas de faire ton dossier ICI ensuite, pense à faire un petit tour parmi les demandes de rp ICI.

Enfin et surtout, amuse toi bien parmi nous ! ^^
Si tu as des questions, n'hésite pas !
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Fauve Cahen

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