Description physique: La première chose que l'on remarque chez Nicéphoros, c'est son gabarit ! Mesurant plus de deux mètres, sa puissante musculature intimiderait le plus fier des soldats. Issu d'une mère Astorg et d'un père Nua, ce colosse s'est vu doté des capacités physiques supérieures des deux parties, lui conférant une sorte d'aura inhumaine et terrifiante. Sa peau tannée est dorée par les heures d'entrainement sous le soleil tandis que de larges cicatrices tracent de profondes crevasses sur son corps meurtri. Pourtant, aux vues de ses déplacements rapides et assurés, on comprend tout de suite que son poids ne nuit aucunement à son agilité. En fait, Nicéphoros donne l'impression d'être une machine de guerre aussi terrible qu'efficace...

A cela s'ajoute le fait qu'en apparaissant toujours masqué dans l'arène, ce gladiateur dégage une impression de froideur implacable. Il est en effet très frustrant de ne pas voir la figure tordue de douleur de son adversaire quand on l'a touché. Cela arrive de toute façon assez rarement car, en effet, Nicéphoros est équipé de l'armure type du gladiateur qu'il a légèrement modifiée en vu d'améliorer son spectacle. Ainsi, en plus du traditionnel casque à large bord et à civière, son bras gauche est recouvert jusqu'au coude de larges plaques de métal tandis que ses deux poignets sont simplement entourés de bandes de cuir. Une paire de jambière remontant un peu au-dessus des genoux est surmontée par de solides pièces d'armures au niveau du bassin et du ventre. Enfin, petite touche personnelle, Nicéphoros a ajouté en divers endroits (notamment sur l'épaule droite) des lames aussi affutées que des rasoirs, interdisant à son ennemi de tenter un corps à corps trop rapproché...

Caractère, qualités et défauts: Quand on assiste à un de ses combats, on ne peut pas penser que Nicéphoros est un homme. En effet, il semble comme possédé par les démons et fait toujours trainer l'affrontement le plus longtemps possible en se contentant d'estropier et de faire saigner ses adversaires... S'il n'est pas loin d'être un psychopathe, les motivations du gladiateur s'explique cependant : il veut être le maître de l'Arène. Pas seulement d'une ville ou d'un pays, mais de toutes les arènes au monde ! Il veut que l'on se souvienne de lui comme étant le plus grand guerrier de tout les temps. Il veut qu'on l'acclame, qu'on l'adore, qu'on le respecte. En fait, tout cela ressemble fortement à un besoin de reconnaissance poussé à son paroxysme. Finalement, même si la foule voit en lui un monstre au point de le surnommer le Fils d'Azael, le colosse n'est rien moins qu'un professionnel... un brin sadique, mais un professionnel quand même.

En dehors de l'arène, Nicéphoros est plutôt quelqu'un d'ennuyeux. En fait, il ne sait parler que de ses anciens combats, des prouesses qu'il a accomplit ou des erreurs qu'il ne devra jamais refaire. Bien que cela puisse paraître pour de l'égocentrisme au premier abord, on s'aperçoit vite que le gladiateur est très exigent vis-à-vis de lui-même. Il se voit comme un outil au service du spectacle, et bien qu'il prétende être l'outil le plus performant, il n'hésite pas à faire des sacrifices pour atteindre son but. En fait, Nicéphoros est en effet complètement aliéné par le monde des gladiateurs. Il ne vit que pour et par ça. Mais peut-être que sa nouvelle liberté lui permettra de connaître les autres plaisirs de la vie...


Biographie: Avant d'être reconnu comme l'un des plus terrible gladiateur de son temps, Nicéphoros n'en était pas moins terrifiant. Fils d'un des mâles favoris de Muria un Nua, et d'une sentinelle aguerrie, une Astorg, l'enfant était prédestiné à devenir un guerrier accompli. D'ailleurs, très jeune, dans l'optique de faire de lui un futur mâle reproducteur, les amazones le soumirent aux travaux les plus durs et les plus pénibles. Puis le jeune guerrier grandit, eut plusieurs femmes, plusieurs enfants aussi, mais jamais il ne put vraiment s'occuper de la paternité. Alors un jour, comptant sur la relative confiance qu'avait put lui témoigner ses gardiennes, il s'enfuit des geôles non sans mal, afin d'explorer le monde.

Bien décidé à découvrir comment fonctionnait cette terre, il partit plein sud, en direction du désert. Durant de longues semaines, il marcha sans s'inquiéter de la chaleur ni des brigands... avec une telle carrure, rien de plus normal. Mais petit à petit, il commença à comprendre pourquoi tout les voyageurs sur la route l'avaient mit-en-garde : le désert n'est pas un ennemi franc que l'on peut affronter face à face ; non c'est un traitre insidieux et cruel qui vous affaiblit doucement jusqu'à ce qu'il vous absorbe totalement. Si bien qu'après trois jours sans une goutte d'eau, le jeune guerrier faiblit et ce fut une tempête de sable qui eut raison de lui...

Après un temps infini passé dans les songes autres rêves de l'inconscient, il se réveilla difficilement, la gorge encore sèche, entouré d'autres hommes nues ; il l'était lui aussi ; dans une cage en bois surveillée par une solide escorte. D'après ce qu'il comprit alors qu'il était encore à demi-réveillé, c'est que tous allait être vendus comme esclave sur le marché de Ptot Tàh. Le jeune guerrier regrettait déjà d'avoir quitté sa contrée natale. Une éternité plus tard, le colosse finit par se réveiller et en apprendre plus sur ceux qui l'entourait. Tous était des hommes, solidement bâtis pour la plupart, qui avaient commis des crimes ou fuient leur pays. Tous avait pensé pouvoir se réfugier dans le désert. Et tous avait atterrit comme lui dans cette cage en vu de devenir esclave... la mort n'était-elle pas un sort préférable ?

Après une longue traversée du désert, le convois arriva en vu de la majestueuse cité de Ptot Tàh. Les prisonniers durent continuer à pied, entre les petites maisons de boue et sous un soleil accablant, jusqu'à ce qu'ils parviennent à une large place où plusieurs centaines de personnes circulaient. Rapidement, l'arrivée de la trouve attira tout les regards et les bourses furent sorties ! En à peine une heure, tous les prisonniers avaient été vendu, souvent comme esclave, parfois comme gladiateur... ce qui fut le cas du jeune guerrier amazone.

Pendant plusieurs semaines, l'homme apprit une nouvelle façon de se battre, mais aussi de vivre. Il n'était plus au service des femmes, mais à celui de son Lanista (maître) ; il n'était plus amazone, il était gladiateur ! Ce lavage de cerveau sur son esprit déjà affaiblit par le soleil du désert eut un effet incroyablement efficace sur lui. Il ne réalisait même plus qu'il n'était qu'un esclave ! Si bien qu'en arrivant dans l'arène pour la première fois, lors de l'affrontement du matin, celui des débutants, il fit une si forte impression qu'il devint en l'espace d'un mois le favoris des jeux. Son style de combat était si spectaculaire et terrible qu'on le prit vite pour le Fils d'Azael lui-même ! Parce que son nom était difficilement prononçable, on l'affubla d'un sombre casque et le surnomma Nicéphoros, c'est-à-dire Qui Porte une Statue de la Victoire. C'est à cette époque qu'il est né... sans passé ni attaches, il n'était plus qu'un gladiateur...

Avec une telle efficacité, il rapporta des sommes d'argent astronomiques à son propriétaire. Mais Nicéphoros s'ennuyait, il ne désirait qu'une chose : découvrir les autres arènes du monde et en devenir le champion. Après 3 ans de métier, il sentait bien que son Lanista n'allait jamais le lâcher comme ça, il avait son gagne-pain et n'avait que peu de considération pour les rêves de ce-dernier. Alors, Nicéphoros se mit à prier... et comme il ne connaissait que ça, il se tourna vers le Dieu de l'Arène. Pendant plus de 10 ans, le gladiateur dédia chacune de ses victoires à son protecteur. Chaque adversaire mort était comme un sacrifice en son honneur, le sang coulait à flot et finalement, un miracle se produisit.

Alors qu'il se produisait devant le P'yra, Nicéphoros donna le meilleur spectacle de sa vie. Il affronta seul une dizaine de condamné à mort et les tua à tous avec lenteur et une efficacité des plus incroyable. La foule était à son comble et complètement excitée par la vue des litres de sang rependu sur le sol. Si bien qu'après cette victoire, alors que le gladiateur criait sa rage de vaincre au ciel tandis que le peuple l'applaudissait, le P'yra se leva et dit tout simplement :

- Ombre et Sable !

Après quoi il jeta une épée en bois au pied de l'homme. Il y eut plusieurs secondes de silence dans l'arène, alors que Nicéphoros se baissait, la main tremblante, pour ramasser le Rudius, symbole de liberté. Finalement, suite à une éternité sans un bruit, il tendit le bras haut, montrant l'arme à tous... et la foule se déchaîna à nouveau. Bien sûr, le Lanista n'en pouvait plus de pester sa rage contre le P'yra mais sa décision était divinement irrévocable.

Aussi, avec l'argent récupéré de ses précédents combats, Nicéphoros racheta son glaive, son bouclier et son armure et partit à nouveau à la conquête de l'Arène. Mais cette fois-ci il n'était plus un esclave, il était réellement devenu un gladiateur ! Accompagné de son Dieu, le colosse pouvait voyager sereinement en jubilant à l'idée qu'il allait peut-être enfin accomplir son rêve... et pourquoi pas un jour, fonder son propre ludus ?

Dieux: Myrmidon
Le Dieu de l'Arène, celui qui veille à ce qu'un spectacle soit à la hauteur des attentes de la foule. Les Lanista le prient avant chaque combat, mais les gladiateurs préfèrent s'en remettre généralement à un Dieu qui garantit leur survie, plutôt qu'une belle fin...
Pouvoirs conférés : Moins sensible à la douleur afin de faire durer le spectacle plus longtemps ; Galvaniser la foule afin d'attirer ses faveurs ; Causer des hémorragies non-mortelles mais impressionnantes et gênantes en fonction de l'endroit de la blessure