Prénom: Cényx
Âge: 23 ans
Race: Nua
Cité/groupe d'appartenance: Muria
Métier: Médecin / Prêtre
Position: Soumis
Monture/engin: Mes jambes !
Arme: Aucune
Armure: Une simple chemise et pantalon de lin.
Compétences choisies: Soin, Faveur Divine (Silania), Transformation animale (Loup) Connaissance de l’Histoire et des Langues (bonus prêtre)
Faiblesses: Torture, Transformation animale (Loup, car non contrôlable)
Main dominante: Gauche
But du personnage: Découvrir comment vaincre le mal qui l’habite ou au moins le comprendre afin de pouvoir le contrôler. Tout ceci afin de transmettre son savoir à d’autres hypothétiques personnes pouvant être sous le coup du même « problème » que lui.


De part ses origines, Cényx se voit doté d’une peau au teint halé. D’une chevelure d’un roux flamboyant, il arbore la plupart du temps un large sourire empli de bienveillance. Son travail dans les chantiers de Muria lui permet de se maintenir en bonne forme physique. Cependant, de grandes cernes soulignent ses yeux bleus. Ces dernières sont dues entre autres choses à ses activités nocturnes: la recherche dans le domaine médicinal et l’apprentissage des histoires et langues des diverses peuplades connues sur Azthia.
D’un point de vue vestimentaire le choix est très simple : sa tenue de chantier composée d’une chemise et d’un pantalon de lin ainsi qu’une paire de bottes rudimentaires mais confortables. D’autre part il n’a jamais retiré ses grands gants de cuir en public. La seule personne qui aurait pu savoir ce qui s’y cache est Naaha qui, lors de leur première rencontre le trouva complètement nu. Cependant, de fait de la cécité de cette dernière, le secret caché sous ces gants est toujours entier.

De nature enjouée, Cényx apprécie avant tout de pouvoir aider son prochain. C’est pour cette raison qu’avant d’être capturé par les esclavagistes almers il étudiait les mystères de la guérison dans le temple de la déesse de la Lune nuarienne : Silania.
Après cette mésaventure avec les almers et sa rencontre avec Naaha, Cényx aura plus tendance à garder ses sentiments pour lui et, bien qu’il continue à chercher à aider les autres, il éprouvera une certaine appréhension envers les inconnus, ce qui ne l’empêchera pas de se précipiter pour aider quelqu’un qui parait dans la nécessité. Ce dernier point est d’ailleurs vu par les uns comme une immense qualité alors que d’autres voient cette volonté de se rendre utile comme une faiblesse des plus ridicules et des plus dangereuses.
Cependant, lui seul (du moins le croit-il) est courant de son plus gros défaut : ce mal qui le ronge depuis tant d’années déjà et qui, s’il n’y prend pas garde le transforme en un animal sauvage, pouvant faire le mal autour de lui.
Ainsi, malgré une image enjouée et bienveillante qu’il laisse voir au grand jour, Cényx est en réalité un être seul, toujours en conflit avec lui-même et avec la bête tentant à tout instant de prendre possession de lui.



A vous, lecteurs qui trouveront ce parchemin, je vais commencer par vous conter mes jeunes années afin que vous compreniez au mieux le mal qui m’habite.

Peut-être trouverez-vous que j’exagère mon histoire. Que tout ceci n’est que fables et délires d’un esprit dérangé… Malheureusement il n’en est rien. Tout ce que vous trouverez ici est la stricte vérité, un récit des évènements tels que je les ai vécus.

Tout commença il y a 23 ans, le jour de ma naissance, en l’an 127. Année durant laquelle un nouvel Exode des Femmes eut lieu. De ces jeunes années je ne retiens rien mis à part l’impression globale d’avoir été aimé de mes proches et élevé simplement.

Mes huit premières années se passèrent donc sans évènements particuliers. Je vivais ma petite vie, dans mon petit village de pêcheurs : Shangra. Etant très touché par la souffrance des autres, mes parents laissèrent mon éducation à la charge des prêtres guérisseurs du temple de notre déesse de la Lune : Silania. Ce fut dans cette petite bourgade que ma vie bascula un an plu tard…

Les premiers raids almers sur nos villages débutèrent durant l’année 135. Nombreux des notre furent asservis par ce peuple belliqueux. Cependant, nous comprîmes très vite qu’il valait mieux coopérer et subir leurs caprices sans réagir. Ainsi même si nous étions maltraités, humiliés et considérés comme une « main d’œuvre gratuite » nous pouvions continuer à vivre.

Ainsi, comme je le disais précédemment, lors de ma neuvième année, mon village fut la cible d’une de ces attaques almers. Quelques des notre essayèrent d’opposer une vaine résistance, ce qui me permis de m’échapper et d’aller me réfugier dans une grotte sombre et malodorante en amont de Shangra, sur la rive ouest du Riel. A cette dernière je dois à la fois mon salut et ce qui est devenu ma malédiction. Car, en suivant de sombres couloirs, je me suis complètement égaré. A bout de force et de courage, je me suis roulé en boule dans une cavité où se trouvait un agréable tapis de mousse phosphorescente et dégageant une odeur assez agréable.

A mon réveil, ou plus exactement quand le soleil me réveilla, j’étais nu comme au jour de ma naissance, couché sur ce qu’il restait de mon lit, dans un village dévasté où des gens commençaient déjà à s’affairer pour tout reconstruire. Je dois avouer que je ne me suis pas posé plus de questions que ça à l’époque sur le mystère de mon retour nocturne à Shangra. Avec mes pauvres connaissances en médecine et dans les arcanes du soin, j’aidais les prêtres survivants du temple de Silania à réconforter les villageois et dans la mesure de mes maigres capacités, soignais les coupures superficielles (toute personne pratiquant la magie médicinale sait à quel point cela est épuisant physiquement et mentalement d’effectuer des soins lors de ses premières années de noviciat, ne serait-ce que de refermer une malheureuse petite plaie faite en épluchant des pommes).

A la suite de cette attaque, je passais les sept années suivantes à travailler au temple de la Lune, à développer tant bien que mal mes capacités de soigneur, à apprendre l’Histoire et les langues des différents peuples d’Azthia et à prier avec ferveur Silania. Ces prières sont maintenant une des rares choses me permettant de surmonter mon mal. Ainsi, il me faut régulièrement adresser mes prières à la déesse de la Lune afin qu’elle m’aide à maîtriser ce qui m’avait permis de sortir de la grotte il y a de cela des années maintenant, mais j’y reviendrai plus tard dans cet écrit.

Durant l’année 142, la grande famine frappa. Mais pour notre plus grand malheur ce ne fut pas la seule chose néfaste qui se produisit pour mon petit village natal… Les almers effectuèrent à nouveau un raid afin de « remplacer » leurs esclaves morts au travail à cause des mauvais traitements et de la famine. Cette fois-ci je n’eus pas la chance de pouvoir me dissimuler. D’ailleurs cette chance ne fut donnée à aucun de nous cette fois ci. Tout Shangra fut raflé.

Ce fut lors de notre transfert vers Ptot Tàh, alors que cela faisait maintenant trois jours que nous marchions sans relâche (trois jours sans pouvoir effectuer ma prière correctement envers ma déesse) que je réussis à m’enfuir. Durant la nuit, le mal s’empara de moi et, au vu du sang me recouvrant à mon réveil, après avoir blessé voire tué plusieurs individus, je m’enfuis et galopais durant de longues heures vers le nord.

A mon réveil, je me trouvais dans une grande forêt, une fois de plus nu comme un vers. Et une fois de plus recouvert de sang… A mes pieds gisait une petite chauve-souris qui paraissait avoir été mordue par un animal sauvage. Connaissant mon implication dans l’affaire, je décidais de tenter de la soigner.
Sa blessure, plus importante que ce que je pensais me pris énormément de temps à soigner et me déchira mentalement les entrailles. Je ressortais donc de cette épreuve totalement éreinté. C’est à ce moment que je me rendis compte qu’une jeune dame regardait dans ma direction. Elle s’approcha alors de moi et depuis ce jour, je suis devenu le Soumis et l’ami proche de Naaha, une jeune elfe ayant été élevée dans la ville amazone de Muria. Depuis nous sommes devenus inséparables et nous passons une bonne partie de notre temps libre à nous balader et à discuter ensemble de tout et de rien.

Depuis lors j’effectue des recherches pour en savoir plus sur le mal qui s’est emparé de moi. Les seules choses dont je suis absolument certain pour l’instant sont les suivantes :
- Une entité « étrangère » s’est emparée de moi lors de ma nuit dans la grotte durant l’an 135.
- Pour y être retourné plus tard, je sais que la mousse sur laquelle j’ai dormi ne se trouve plus là (ou peut-être n’ai-je jamais retrouvé l’endroit exact où elle se trouvait…)
- Durant mes jeunes années après cet incident, nous remarquions que la volaille et les stocks de poissons du village étaient pillés. Je me rendis rapidement compte que ceci était de mon fait.
- Après de nombreuses recherches dans les légendes de mon peuple j’appris qu’un autre que moi avait contracté ce mal et qu’il avait trouvé le salut dans les prières envers Silania. Ceci s’avéra exact. Je stipule cependant que pour augmenter l’efficacité de ces prières, du moins dans mon cas, j’effectue à chacune d’elle un marquage de ma peau, au niveau de mes mains. Afin que ceci ne soit pas fait de façon anarchique, j’ai décidé de reproduire la représentation de Silania présente sur une toile de notre temple.
- D’autre part, il est possible, avec de l’entraînement, de ressentir la présence de l’animal qui essaye de s’emparer de mon esprit. Ceci permet donc de le limiter un temps un peu plus important en couplant ce ressenti et les prières.
- D’après les traces que j’ai pu relever, je pense que la forme que je prends lors de mes « transformations » est très proche de celle d’un jeune loup.
- Des légendes affirment que d’autres encore ont déjà été victimes de ce mal. Cependant rien de précis indiquant un lieu particulier où chercher des réponses.

J’avance donc à l’aveugle (et ressens par là un peu le sentiment de ce que dois avoir Naaha au quotidien) dans ma quête de connaissance.

Si je venais à découvrir de nouvelles informations, je les consignerai immédiatement dans ce journal…