Engoncé dans son manteau manteau de cuir marron arborant divers motifs dorés, le tout enveloppant une tenue joliment décorée et bien conçue, on pourrait prendre Sahaqiel pour un petit noble ou un riche bourgeois. Si l'on étudie son habillement plus attentivement, il est aisé de repérer, à sa ceinture aux multiples attaches, à l'ampleur des manches, aux multiples poches de ses vêtements, au fourreau accroché au revers du manteau ou aux multiples babioles qu'il cache partout sur lui, qu'il est habitué aux longs voyages et aux rencontres périlleuses. Pourtant, au-delà de ça, sa petite taille, son corps musclé mais très fin et son visage imberbe, aux traits doux, lui donnent également l'air d'un jeune homme. Bien plus jeune que son âge. Ses lèvres sont souvent étirées sur un sourire, moqueur et arrogant face à ses adversaires, joyeux et malicieux pour sa sœur et ses camarades. Ses yeux, d'un gris bleuté, suivent son humeur, tantôt heureux et apaisants, tantôt emplis d'une malice flamboyante. Les mains de Sahaqiel ont été durcies par la chaleur et le maniement de son arme, et la peau autrefois noble et douce est à présent dure comme des mercenaires qu'il côtoie.
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Sahaqiel est lunatique. Généralement bon et chaleureux (un tempérament qu'il a hérité de son enfance à Silmarie), il sait se montrer dur, froid et cruel lorsque l'instant l'exige. Cependant, il reste constant dans sa curiosité presque puérile et son obstination bornée. Un autre point sur lequel il se montrera intransigeant reste l'amour qu'il porte à sa sœur Tinúviel, qu'il suivra jusqu'au bout du monde, prêt à affronter tout les risques et à tout sacrifier pour la protéger. Cette attache lui sert d'amarre, de point d'attache, faute d'un foyer où retourner. Tant que Tinúviel restera à ses côtés, Sahaqiel se sentira chez lui où qu'il soit. D'ailleurs, il lui demande presque toujours son autorisation ou son avis avant de faire quoi que ce soit, et préfère se taire lorsque leurs avis divergent.
Par contre, de tout les traits de caractère qui définissent Sahaqiel, le pire qu'il ait hérité de ses pérégrinations reste probablement son arrogance. Persuadé que sa force, son intelligence et sa créative maîtrise de la magie le tireront de tout les mauvais pas, il se moque bien du danger et des convenances, traitant même la noblesse avec mépris. Il s'est également développé chez lui une forme de cupidité latente, sans doute apparu lors des années de vaches maigres au début du voyage; et Sahaqiel déteste se retrouver sans le sous. Cette fierté et cette avarice mêlées le dissuadent de mendier, alors que l'impatience de son côté infantile le pousse à chercher des travaux pas toujours honnêtes mais bien payés.
Néanmoins, Sahaqiel est un idéaliste. Les souvenirs des mépris et des jalousies Silmariennes lui ont enseigné la vanité des préjugés et des haines raciales, et le fait de quitter la noblesse pour trouver une vie de vagabond lui ont permis de comprendre l'illogisme des couches sociales. Sans se rebeller pour autant, il considère la plupart des systèmes dirigeant comme obsolètes et malsains.