Julian boucla le dernier sac, et le jeta dans les mains de son jeune protégé. Ça y est! Tout étai prêt! la maison était vendue, les bagages faits, les meubles propres, plus rien qui traîne. Julian attrapa les deux sacs qui trainaient dans le fond de la chambre, et se dirigea vers la cuisine, pour sortir de la maison. une fois au-dehors, il prit un instant pour contempler cette ruelle qu'il ne reverrait pas avant longtemps.... puis jeta les sacs dans la charrette! Il profita du fait que personne ne trainait dans les parages, et sortit de sa poche un morceau de papier roulé en boule. Il le déplia, et inspira à l'intérieur. Jack passa sa tête par le bout du véhicule, et aperçut Julian:

"Tu devrais pas prendre ça avant de guider la charrette!"
"Tu... Tu as raison" dit Julian, en revenant en titubant vers son compagnon de voyage, un sourire béat aux lèvres.

Un pavé légèrement décalé du reste vint heurter (volontairement, je tiens à préciser) la botte de Julian, qui s'écroula sans un bruit, sur la pierre. Jack soupira, secoua la tête, et descendit de la chariote pour ramasser son maître. Il l'installa sur le banc du véhicule, et lui enroula au tour du front u bandage, qui passait sous ses cheveux. On aurait presque pu croire à un bandana, si on excluait la couleur blanche et les multiples couches qui s'enroulaient les unes sur les autres. Julian regarda vers l'extérieur, vers son ancienne maison, et sourit, comme s'il voyait une ancienne amie:

*Allez, à la prochaine* lui envoya-t-il par l'Esprit... Oui, il a des idées étranges, quand il prend de la Solanacée.

Jack décida, après moult moult secondes, de prendre les rênes. Il les fit claquer, et le cheval-toujours-pas-nommé avança, vers le Rue Boisée, histoire d'acheter de quoi manger pendant le voyage. Les bâtiments défilaient, lentement, et Julian, assis sur son banc, les regardait passer. Il profita que Jack ne regardait pas, pour sortir la Fiole, une bouteille dans laquelle il enfermait les Esprits Dérangés. Il aimait contempler cette petite chose, et regarder les esprits se déplacer à l'intérieur, tels des lucioles qui s'allument et qui s'éteignent. Il plongea son regard dedans, sans ne rater un instant de ce spectacle superbe et morbide à la fois. Soudain, quand il releva le visage, il se rendit compte qu'il était dans la Rue Boisée. Il sourit, mais se rendit compte qu'il ne pouvait pas sauter du véhicule comme ça, alors que le cheval avait une allure assez modérée, mais quand même. il eut alors une idée:

*Arrête-toi.*intima-t-il au cheval, par l'Esprit, une fois de plus.

L'animal obéit, et s'arrêta... Jack regarda la bourrique avec un regard interrogé. il fit de nouveau claquer les rênes, mais le cheval refusa de re-commencer à avancer. Jack se mit à rouspéter, et ne fit plus attention à Julian. Ni une ni deux, ce dernier descendit par l'arrière, et partit jusqu'à une boutique de grigris "mystiques", le même genre de truc qu'il vendait lui-même. il alla jusqu'au comptoir, et salua la vendeuse:

"Salut, Sally! je voulais te dire au revoir, avant de partir."
"Mais... monsieur, je ne m'appelle pas Sally." demande la femme, intriguée.
"Je sais, je parlai au perroquet" dit-il avec un grand sourire.
"Oh... Pardon!" ajouta-t-elle, avec un sourire forcé, étant donné que le seul perroquet qui se trouvait dans cette pièce était empaillé.

Julian se dirigea alors vers une jeune femme, assez jolie, qui semblait ici dans un but purement distractif, et non pour se protéger de quelque esprit malfaisant. Sous l'effet de sa curiosité infantile, Julian attrapa un masque de chaman vaudou qui trainait, le mit sur son visage, et tapa dans le dos de la jeune inconnue, qui se retourna...

Hënëry errait dans la rue Boisée, sans but précis, voulant juste se promener au milieu des différents magasins. Et un justement, attira son attention. La jeune femme y entra : une petite sonnette sonna, pour montrer son arrivée... Mais personne ne vint l'accueillir. Cette boutique était une boutique sombre, légèrement lugubre, avec pleins de grigris et bibelots accrochés sur les murs et au plafond. Elle lança un léger « bonjour », mais sans réponse. Hënë regarda autour d'elle : elle n'avait pas confiance en ce magasin bizarre... Et que faisait-il ici ? Il y avait-il une personne au monde qui s'intéresse à ses choses mystérieuses ? Si oui, elle aimerait bien le connaître...

Continuant de regarder autour d'elle tout en avançant, la jeune fille arriva près d'un étalage de pierres. Il y avait plein de petites boites avec des pierres et leur signification.

Aigue-Marine, Pierre de l'Amitié... Péridot, Pierre des Amoureux...

*Intéressant...* pensa la jeune fille en souriant.

La sonnette sonna doucement, annonçant l'arrivée d'un client. Mais Hënëry ne se retourna pas, continuant de regarder les gemmes une à une. La personne qui marcha jusqu'au comptoir semblait soûl, autant pas sa démarche que par sa voix. Cela n'étonna pas la jeune femme plus que ça : une personne bizarre qui rentre dans un magasin bizarre, cela n'a rien de bizarre... ou peut-être est-ce trop bizarre pour qu'elle trouve cela bizarre !

Hënëry entendit soudain les pas s'approcher dans son dos. Ne pouvant résister à la tentation de se retourner et sentant une main lui tapoter l'épaule, elle fit volte-face et se retrouva face à un énergumène qui avait revêtit un masque de chaman (qu'elle trouva complètement horrible). Elle ne put se retenir et cria devant cette mochetée :

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

D'un geste, elle retira le masque de la tête de son possesseur pour ne plus avoir à supporter cette vision. Dessous se trouvait le visage d'un homme d'un trentaine d'année, brun avec de beaux yeux bleu-blanc... entourés d'une horrible conjonctivite rouge due à la drogue.

Rouge de colère et de honte d'avoir eu cette peur devant un inconnu, Hënëry ne put s'empêcher de lui crier dessus :

- Non mais c'est quoi votre problème ? Vous me faites une peur horrible en arrivant par derrière avec un masque hideux et vous ne vous excusez même pas ?

Hënë se retourna et partit en direction de la porte, bien décidée à ne pas lui parler et surtout ne voulant plus le revoir. Comme s'il fallait qu'il gâche sa journée si bien commencée ! Dans ses pensées, la jeune fille sortit de la boutique et marcha en regardant par terre et en marmonnant tout bas. Soudain elle percuta ce qui semblait être une charrette. Elle releva la tête, encore plus rouge qu'avant. Un jeune homme se trouvait assis en haut et semblait chercher quelqu'un ou quelque chose autour de lui...

[Je suis désolée de ne pas avoir beaucoup écrit, mais ça fait longtemps que je n'ai pas fait de RP... si quelque chose ne va pas, dis le moi par MP ]

[Désolé pour le retard, beaucoup de travail ^^]

La jeune fille hurla; un cri puissant qui vrilla les tympans de Julian, qui s'efforça de ne pas s'écraser les mains sur les oreilles! Décidément, les filles de Silmarie avaient le cœur de plus en plus fragile! D'ailleurs, celle en face de lui se mit à hurler comme une furie tous les évènements qui venaient de se produire. Julian s'apprêta à s'excuser, quand il se rendit compte que la fille était déjà dehors... Elle avait profité des quelques instants de vide dans le cerveau du Chaman pour décamper. Julian voulut poser le masque, mais s'empêtre les pieds dans la lanière d'un sac à main, il hurla, dans une chute, se rattrapa à un porte-manteau qui l'accompagna jusqu'au sol dans un bordel de tous les Diables. Julian se releva, les cheveux légèrement en pétard, sourit à la vendeuse qui, elle, avaient les yeux assez écarquillés pour qu'on étale dessus le tapis du salon de Julian! Celui-ci prit d'ailleurs ses jambes à son cou, avant de déraper dans la rue, et de se payer un arbre... Comme à chaque fois qu'il prenait sa dose, il disait "La prochaine fois, j'en prendrai peu-être un pue moins", mais non, il ne le faisait pas.

Une fois remis de ses émotions, il aperçut la jeune fille. Il aperçut aussi jack. Ainsi que la jeune fille... Et Jack... Ah oui, il est vrai que, sous l'effet de la Solanacée, Julian voyait en double à distance. Il sourit, tituba un peu, et reprit enfin son équilibre, en jetant au loin le sac qui s'était accroché dans les jambes! Il envoya alors, par l'Esprit, ces paroles à l'inconnue:

*Je voulais m'excuser, mais vous êtes partie si vite.*

Oui, ça peu surprendre, d'un coup, comme ça, au milieu de la Rue Boisée, de recevoir un message télépathique, mais Julian ne pouvait pas approcher de jack, sinon celui-ci allait encore hurler... Julian se rendait parfois compte, dans des accès de lucidité, de la douleur qu'il infligeait à Jack: ce petit était obligé de s'occuper d'un adulte se comportant comme un gosse... Mais pas aujourd'hui. Il n'y pensait pas, ce jour-là. Il devait déjà s'excuser pour le coup du masque et ENSUITE, il pourrait partir. Ainsi, il attendit que l'inconnue s'éloigne de Jack. il avança, pour se rapprocher d'elle. En même temps, il envoya un message télépathique un homme qui marchait. Celui-ci leva les yeux, surpris, regarda autour de lui, et heurta Jack!

Julian profita de sa diversion pour passer discrètement à côté des deux hommes, et rattrapa par le bras la jeune personne qu'il suivait. par surprise, celle-ci se retourna, et Julian prononça un:

"Désolé"

Et il sourit.