Description physique:


Comment décrire ce cher Ambre? La tâche n'est pas très aisée bien que ce cher garçon ne sorte pas tant que ça de l'ordinaire... Tout d'abord, dans un constat général il nous est facile d'affirmer qu'Ambre est un garçon. Sexe qui ne va pas vraiment de paire avec son prénom, mais bon, pas la peine de tergiverser là-dessus.C’est comme cela…
Continuons, Ambre fait honneur au sang de sa race, il est ainsi grand et très fin de taille, avec un minois qui ne déplaît pas à tout le monde. Son visage comporte des traits fins étirant une peau demi-teinte couleur de miel, ou plus précisément d’ambre. Ses lèvres sont rosies et douces, quoique malmenées tantôt par le froid, tantôt par la rudesse du climat apporté par la mer ; son nez est simple, sans entourloupe ni cas de figure qui sorte de l’ordinaire, un simple petit nez rond au sommet, et dont les narines ne sont guère évasées. Ses yeux sont d’un bleu très clair, d’un azur comparable à celui d’une pousse de myosotis et surmontés par deux fins sourcils noirs mais non touffus. Ambre a les traits d’une dame à vrai dire… non pas d’un homme.
Son crâne est peuplé par une myriade de cheveux blonds, mi-longs, dont les queues de ras s’emmêlent parfois et forment des nœuds dont le jeune homme ne se préoccupe pas… Au contraire de Calliste, sa chatte qui aime y laisser s’accrocher ses griffes… Imberbe, Ambre a toujours été charrié par les quelques marins qu’il accompagnait lors des périodes de chasse pour pouvoir arrondir ses fins de mois ; de part ces courtes épopées marines, son corps a pris quelques formes masculines et ne compte pas s’en débarrasser de si tôt même si, avec sa force actuelle et ses mains Ambre perd constamment au jeu populaire du bras de fer… À juste titre,ses mains ne sont pas celles d’un homme actif, bien que calleuses par endroits elles sont fines et légères, ses doigts sont longs, noueux, et sur ses poignets l’on peut voir saillir ses veines ; tout comme l’on voit saillir les os de son poitrail… Ambre est plutôt maigre. La famine est passée par là ! Et seul, il est très difficile de se nourrir convenablement.
Que vous dire d’autre ? Parlons de sa garde-robe !
Le jeune homme n’a pas grandes tenues à l’intérieure de sa malle. Laquelle contient en son antre plusieurs braies de toiles, quelques chemises dont trois en toile de lin et deux en fine baptiste qu'il a trouvé dans une auberge délaissée de toute vie… ; la malle contient aussi quelques chausses accompagnées de lacets bleus pour les nouer jusqu’à la ceinture. Ceintures aussi présentes, simples, en cuir noir ou marron, il en possède deux paires de chaque. Et enfin, trois cotes de différentes couleurs, l’une assortie à ses yeux, l’autre verte et la dernière d’un gris souris quelque peu prononcé. Vous savez, ces cotes, ce sont ces tuniques enfilées par la tête, tels des chandails ou des gippons qui se ferment par une rangée de bouton ou de lacets !
Pour terminer ceci, le jeune homme porte en permanence sur lui, une de ces tenues accompagnée de ses bottes en cuir se fermant par le biais de lacets, son garde corps (sorte de manteau descendant jusqu’aux hanches et ici doublé de laine) qui se ferme au niveau du coup par une attache, ou plutôt une broche représentant un lion doré (qui a plus des airs de chat qu’autre chose !). Voilà ! Sa besace accrochée à sa taille, Calliste sur ses épaules, son béret en feutrine orné d’une plume d’oie sur la tête et notre bonhomme est prêt à tout affronter ! Tout si ce n’est la colère de la rombière qui chaque mois lui réclame le loyer de sa minuscule chambre !
Ha non ! Bien sûr ! J’oubliais sa lyre ; fin outil indispensable à ses narrations et sculpté par ses doigts. Elle est toute en chêne et représente la forme typique d’une lyre surmontée en son sommet de deux petits angelots chapeautés de feuilles de vignes.


Caractère, qualités et défauts:

Attelons-nous ici à la définition de son caractère, de ses qualités ainsi que de ses défauts.Ambre est un éternel entêté, non pas qu’il aime avoir le dernier mot, mais il aime défendre ses opinions ! Bien sûr, il sait se dominer et ne se livre pas dans une joute verbale à corps perdu tout en sachant qu’il aura tort au final. Voici quelque chose qui rentre donc dans son caractère, ses capacités à analyser une situation ; une situation sociale s’entend ! Pour le reste non, d’ailleurs Ambre aime plutôt s’en rendre au hasard, ou plutôt à ce que les Dieux ont décidé pour lui et sa chatte ; et pour le reste, c’est difficile à dire car Ambre, au fond, est quelqu’un d’assez atypique. Son caractère, son comportement et ses manières en font quelqu’un de quasiment marginal : à la fois excité et calme, enjôleur et persuasif, sympathique et ronchon, asocial mais recherchant la compagnie, actif mais paresseux, agile de ses doigts mais maladroit, toujours heureux bien que mêlant tout à la fois optimisme et pessimisme… Bref, vous l’aurez compris, c’est un sacré chantiers dans sa petite caboche. Caboche remplie d’histoire, de contes et légendes de l’ancien temps, mais aussi de renseignements précieux qu’il glane au cours de ses périples et voyages… car Ambre aime l’histoire, les légendes et la magie. C’est là une de ses grandes passions qui forge son caractère ; et pour ce faire,il est aidé d’une bonne mémoire et d’une aisance particulière à l’écrit. Bref…Pour ce qui est de ses qualités je ne sais que dire… Ambre est jovial, amoureux des choses simples, il sait peindre et plutôt bien (il sait compter deux par deux et lacer ses chaussures… :3), jouer de la lyre en contant, retenir de nombreuses histoires, coudre et confectionner des marionnettes, il sait très bien sculpter le bois mais en revanche pas la glaise ou l’argile… Il sait lire,écrire, compter, manger des fruits et faire des veloutés de potiron (pour le reste, en cuisine il n’est pas très doué) mais il sait reconnaître nombre de plantes et d’arbres pour en faire des décoctions (plus ratées que probantes !)…Dans ses défauts et bien, Ambre ne sait pas jouer un autre instrument que sa lyre, il n’est pas matinal, est assez excentrique les soirs de pleine lune,tient en horreur le fromage, ne sait pas danser, jongle assez mal, reste souvent très catégorique et campé sur ses aprioris, ne sait pas en vouloir à qui que ce soit (même à un meurtrier chevronné) et est allergique à la valériane…Ha ! Il a aussi beaucoup de mal à se faire obéir de Calliste quand il en a besoin… Ce qui crée une relation somme toute conflictuelle.

Biographie:

Voici donc (venir le temps des enfants ! *Sbarf !*…) le temps où je vous conte une belle petite histoire ! Alors Mesdames, mesdemoiselles, mesdames-messieurs,messieurs et ceux qui ne sont pas sûrs, veuillez faire un cercle juste ici autour de mon petit théâtre de marionnette et regardez donc !

Il était une fois, en l’an 131, lorsque ces chers Astorgs furent interdits de séjour à Cydonia, naquit et fut tout de suite abandonné dans une auberge un petit être, minuscule et d’une couleur de peau somme toute surprenante. Assez étrange pour qu’il soit d’office nommé « Ambre ». La petite chose fut assez vite prise en charge par la femme de l’aubergiste qui se prénommait Mrs Patience d’Ambroisie, cette dame là semblait être une déesse parmi toutes les communes femmes de tout l’univers, une splendeur que personne selon Ambre, ne pouvait égaler ; une splendeur que son mari, quelque peu bouffi et bourru ne savait nullement respecter à sa juste valeur (comme bien des maris vis-à-vis de leurs épouses). Un marri qui n’aimait nullement l’attachement soudain que portait sa femme à ce petit être, et qui se sentait du jour au lendemain mis en concurrence avec cette bouille d’ambre, toujours à sourire et à gazouiller. Arf !Cela avait le don de lui mettre les nerfs en pelote ! Mais tant pis,lorsque le jeunot aurait atteint ses cinq ans tout au plus, il serait temps pour lui d’apprendre ce que c’était de travailler pour obtenir le gîte et le couvert.
Le temps donna par la suite libre cours aux projets de ce cher Monsieur qui bouché par l’orgueil et la rancune se proclamait « juste » bourreau du petit, pour « lui apprendre la vie » comme il disait si bien ! Mais Ambre ne rechignait guère à la tâche même si il préférait déambuler dans les jupons de Madame en riant sans cesse. Et puis un soir d’automne, lors d’une de ces festivités de l’auberge bien appréciée par les citadins, Ambre fit la rencontre d’un artiste itinérant qui cherchait à s’établir dans la région de Cydonia afin d’apprendre quelques trucs et astuces sur son métiers à qui le voulait. Ceci ne pu que marquer le jeune homme, et ce d’une forte manière puisqu’il n’allait pas à l’école (Mrs Patience lui apprenant ce qu’elle savait) ; il n’avait jamais vu personne d’autre que ces marins saouls qui rentraient tête la première au bar de l’auberge afin de se saouler encore plus et de raconter à qui voulait bien le croire leurs sombres histoires de « viols romantiques », de « dragons des mers » ou « d’accidents de parcours ».

Ambre en avait marre d’entendre déblatérer toutes ces histoires fumeuses à propos d’un homme qui s’était envolé par-dessus les cieux un soir d’hiver, ou encore d’un capitaine marin dont la jambe avait été mangée par un vil serpent de mer… Oui, il en avait sa claque d’entendre tout cela, sachant pertinemment que c’était là tissu de mensonges et d’inepties !Ledit marin à la jambe sectionné était simplement un inconscient dont une vilaine plaie s’était retrouvée infectée, important la gangrène à travers son organisme ! Nulle histoire d’un serpent de mer vicieux ! Et puis dans la mer, il n’y a que des poisons et des algues ! Rien de bien dangereux,si ce ne sont ces requins avides de sang et de chaire qui trainent parfois,solitaires, tard dans les calmes eaux du port.

Bref, Ambre avait décidé de désormais se hâter dans toutes les tâches que lui imposait Monsieur pour rejoindre au plus vite cet artiste itinérant, qui lui apprendrait tant de choses. Or, ceci ne se fit jamais réellement car l’artiste ne se plut pas dans la ville et repris la route (au grand bonheur de l’aubergiste qui se jetait des roses sur sa capacité à être odieux et à déplaire à tout le monde). Toutefois l’artiste,pris de passion envers les deux grands yeux de l’enfant, lui accorda la faveur de lui laisser un de ses livres préférés. Livre dans lequel il avait reporté tout ce qu’il avait pu apprendre aux détours de ses voyages même si il restait encore nombre de pages vierges. Ambre décida de chérir le précieux livre et ne le quitta plus des yeux nuits et jours. Ce serait bien là la seule chose qui lui resterait car avec l’an 142 arrivaient ses 11 ans et avec ceci la famine terrible qui emporta Monsieur et Madame. L’auberge fut rachetée par les douaniers, désireux d’imposer de nouvelles taxes encore plus importantes sur les bateaux, et Ambre du, quant à lui, déménager… Errant dans prospère Cydonia,volant par-ci, par-là quelques quignons de pains et des fruits, maigrissant de jour en jour, il finit par s’affaler dans une rue sombre à l’égard de tout et sombra dans un long sommeil.

Un sommeil où il était conteur,où ses longs cheveux blonds virevoltaient au vent et où… un chat étrange lui griffait le nez. « Aïe ! » Sursaut. Recul. Il était désormais réveillé, la rue était toujours aussi sombre mais deux yeux d’une couleur ocre due au noir, le fixaient. Derrière lui, un mur, il se retrouvait piégé et lui,pas hardi de nature, ne savait que faire. Surtout ne pas parler !
*Shgriff* Un deuxième coup de griffe, assené cette fois-ci sur sa cuisse et un miaulement étouffé produit par ses deux yeux noirs. « Courage » se dit alors dans son sein le jeune Ambre, « ce n’est qu’un chaton apeuré ! Je suis grand, je n’ai pas à faire ma fillette ! » Il se releva donc dans une posture emprunté à un de ces guerriers mythiques vus dans des livres quand… Bim boum badaboum il finit projeté tête la première sur le sol, le chat l’ayant effrayé en ayant décidé de lui sauter dessus. Ainsi commençait une belle histoire d’amour quasi-filial entre une petite chatte et un jeune garçon ambré.
Ambre ne put cependant donner de nom à la créature féline aux yeux si bleus, mais il n’en avait cure et l’emmenait partout avec lui. Tel un don des dieux, ce félin lui rapportait souvent de la nourriture et lui donné quelque chose à quoi se raccrocher pour discuter ou simplement parler. Et Ambre refit, pour ainsi dire,surface. Avec son livre, il décida de devenir conteur et de faire quelques spectacles à la sauvette dans les artères principales de la ville. Souvent délogé par les milices, il continuait tout de même et arrivait à se constituer un maigre butin avec lequel il s’acheta des outils et s’initia lui-même à la sculpture du bois. Il se fit par la suite quelques objets tels des pantins de bois, un petit théâtre qu’il laissait occasionnellement tomber lorsqu’il pouvait trouver de la place sur les bateaux ; où, engager en tant que marin il allait effectuer mille tâches pour être payé un salaire de misère qui lui permettrait de survivre…

Aujourd’hui, il a bien survécu,nous sommes en l’an 150 et Ambre a 19 ans. Son félin, il décida de la nommer Calliste en hommage à la déesse Callista dont il pensait la protection forte et juste.
Il vivait désormais dans une chambre d’une vieille masure en bois non loin du port et où il payait un loyer qu’il lui était parfois difficile de réunir. Mais il payait tout de même, avec l’argent qu’il se faisait de son métier principal :conteur. Le conteur Ambre, conteur inconnu mais conteur tout de même.