Description physique:
Bien qu’Elyncia soit une personne discrète, ce n’est pas le cas de son physique que l’ont pourrait croire qu’il a inspiré maintes légendes sur les plus belles femmes du temps où Erathia n’était pas encore tombée.
Sa chevelure aux teintes marines, qu’elle obtenait grâce à l’application d’un produit de pigmentation à base de plantes diverses, coulait le long de son corps svelte et athlétique. Ses courbes félines, ses lèvres pulpeuses, sa peau pâle et les traits fins de son visage où brillaient des yeux d’un bleu profond, donnant presque l’impression qu’ils étaient serti de deux joyaux de saphir, en faisait l’une des plus belles créatures n’ayant jamais eu foulées cette terre. Du haut de son mètre soixante-dix, elle aime dévoiler ses longues et fines jambes lisses et bien formées qui pourrait vous faire manquer son sourire si éblouissant qu’un aveugle aurait pu le voir dans le noir.
Nue, on peut remarquer qu’elle porte néanmoins quelques petites cicatrices dues à son métier qui, d’après les ivrognes qui trainent à l’auberge que tiens sa mère, n’est pas un métier de femmes. On peut aussi apercevoir que sur son omoplate droite est tatoué le symbole de l’infini représenté par un serpent qui se mord la queue. Juste en dessous on peut voir, si on force un peu l’œil, une tache brune de petite taille qu’elle possède depuis sa naissance.
Malgré l’entrainement, Elyncia gardait une apparence frêle, et certain de ses adversaires se laissait aisément piégé par cet artifice non-intentionnel car Elyncia, même si elle n’était pas l’une de ces guerrières Astorgs, arrivait à produire une force assez conséquente de ses petits muscles dont on ne se doute même pas de l’existence.


Caractère, qualités et défauts:
Bien qu’elle semble avoir une détermination à toute épreuve, Elyncia est une jeune femme timide et réservé. La simple présence d’un inconnu, en dehors des militaires, la rend mal à l’aise. Si quelqu’un qu’elle ne connait pas vient à lui adresser la parole, elle se mettra à rougir et se montrera plus hésitante qu’elle ne l’est normalement. Il se peut même qu’elle se mette soudainement à bégayer. Elle se montrera aussi très suspicieuse si son interlocuteur à une apparence inhabituelle ou si elle remarque qu’il tente de lui cacher quelque chose.
Mais une fois que sa confiance est acquise, elle se montre très ouverte, presque sûre d’elle. On peut alors voir à quel point sa nature généreuse et sa bonne humeur fait d’elle quelqu’un d’agréable. De nature, elle est aussi très douce, sensible et attentionnée.

Mais si vous doutez de ses capacités en tant que guerrière à cause de cela, sachez que lorsque vient le moment de verser le sang pour protéger sa patrie et ses frères d’arme, Elyncia semble devenir quelqu’un d’autre. Son regard habituellement bienfaisant se transforme rapidement, devenant dur, froid… Certes, elle préfèrerait pouvoir épargner ses ennemis autant que possible mais son grand sens du devoir et des responsabilités guident son bras pour respecter un code de conduite assez paradoxal avec son caractère. C’est donc le fait de s’être juré de ne jamais mettre un de ses compagnons en danger qui la poussent à abattre le fer de sa lance sur les corps de ses opposants et dans ces cas-là, ces gestes ne traduisent aucune hésitation.
Malgré tout, elle garde un certain sens de la justice et se sent toujours mal à l’aise quant au sujet de l’esclavage des Nuas qu’elle trouve inadmissible. La liberté est une cause qu’elle défendra toujours ardemment ce qui risque d’ailleurs de lui poser des problèmes si elle se retrouvait à devoir exécuter un ordre allant à l’encontre de ce principe. C’est pourquoi elle désapprouve par moment la politique de sa patrie qui ose fermer les yeux sur les agissements de Ptot Tàh, mais elle sait que c’est un combat qu’elle ne pourra mener que lorsqu’elle aura gravi les échelons car Elyncia est une personne sensée et réfléchie.

Déterminée ? Le mot est faible. Elyncia est aussi une véritable tête de mule quand elle le souhaite. Une fois qu’elle a une idée en tête, jamais elle ne la laissera tomber sans s’y être accroché à bout de force.
Un combat n’est, aussi, jamais perdu pour elle, suivant l’adage « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », et ce ne sont pas ses proches qui diront le contraire, surtout son père qui s’est vu amputé d’un bras lors d’un combat avec des Astrogs un peu trop téméraires. Elyncia est toujours parvenu à se rassurer, se disant que la situation aurait pu être bien pire et que son père aurait pu mourir au combat. Malgré le fait que son père ait du anticiper sa retraite, Elyncia a toujours su rester positive et s’est forgé un caractère plutôt optimiste, ne se laissant jamais abattre ou presque.

Il faut avouer que se repérer géographiquement est tout à fait impossible pour elle, même avec une carte. En effet, Elyncia est incapable de se repérer peut importe l'endroit où elle se trouve. Même encore aujourd'hui, elle se perd parfois dans les ruelles de la ville, ce qui lui a déjà posé de nombreux problèmes. Cela peut sans doute s'expliquer par le fait qu'elle a une mémoire comparable à une passoire. Elle retient de ce fait très mal l'emplacement des lieux ainsi que le visage des personnes.


Biographie:
L’été était chaud, et les cris d’une mère qui mettait au monde son quatrième enfant étaient couverts par le tumulte de la foule qui déambulait dans les rues de la cité. On pouvait y croiser des ivrognes, chantant quelques chansons paillardes les sens troublés par l’alcool, ou encore quelques femmes qui ramenaient le contenu de leurs cabas chez elle pour mitonner de bons petits plats pour leurs maris. Mais ce n’était pas ce qui nous intéresse.
Comme je le disais, c’est dans les appartements de la tenancière de « La Belette Affamée » que celle-ci était entourée de sa charmante progéniture la rassurant en attendant l’arrivée d’un père qui ne devrait arriver sans plus tarder. Eléonore, l’ainée épongeait le front de sa mère avec nervosité tandis qu’elle s’efforçait de pousser à chaque contraction sous les yeux émerveillés de chacun de ses deux fils.
Ce n’est que lorsque son mari pénétra dans la pièce qu’Eléonore se retrouva avec le bébé au bout de l’effort considérable qu’avait fourni sa mère, que cette dernière réclama en tendant tendrement les bras. Le petit était une petite et elle portera désormais le doux nom d’Elyncia.

La petite grandit auprès d’une famille aimante et heureuse. Son père était militaire de carrière et Capitaine de la deuxième division de lanciers de Cydonia. Il était aussi le cogérant de l’affaire de sa compagne qui tenait l’auberge suscitée d’une main de maître aidé par une main d’œuvre gratuite qu’elle ne cessa d’exploiter pour leur plus grand plaisir à eux : ces enfants. L’ainée, Eléonore, qui avait 10 ans de plus qu’Elyncia, était une excellente cuisinière et sa mère lui avait proposé d’être seule chef aux fourneaux. Déjà petite, la jeune fille avait toujours cherché à avoir des responsabilités, ce qui n’était pas le cas de Guy et Adreän. Les deux jumeaux âgés eux de 6 ans lors de la naissance de leur petite sœur n’avait jamais aimé porter le poids des décisions qu’ils prenaient et préféraient que leur sœur ou leur mère leur donne des directives. Ils étaient un peu les hommes à tout faire, changeant les bougies, aidant à faire le ménage dans les chambres et même parfois à tenir le comptoir.

Les années s’écoulèrent peu à peu et les enfants grandirent. Les conflits avec les Astrogs étant devenus de plus en plus rares, Nicolaë, leur père, passa de plus en plus de temps avec eux et particulièrement avec Elyncia qui avait maintenant atteint l’âge de 6 ans. Comme tous les enfants de son âge, elle s’intéressait beaucoup au métier de son père qui aimait temps s’amuser avec elle. C’était d’ailleurs en passant plus de temps avec elle qu’avec les autres qu’il avait pu remarquer qu’elle était bien plus intriguée par les armes et les armures que par les poupées en chiffon que sa mère lui achetait sans que jamais elle ne joue avec.
C’est pour cette raison que Nicolaë commença à l’emmener avec lui quand il allait rendre visite à ses hommes qui s’ennuyaient fermement de ne pas avoir d’évènements croustillants à se mettre sous la dent. Ceux-ci passaient alors leur journée à s’entrainer et il n’était pas rare que leur Capitaine se joigne à eux sous les yeux pétillants de sa jeune fille.
Elyncia prit alors l’habitude de suivre son père dès qu’elle le pouvait et rien ne changea au fur et à mesure que les mois passèrent… ainsi que quelques années.
C’est lors de son dixième anniversaire que Nicolaë lui proposa de jouer au lancier avec elle. Folle de joie Elyncia prit son rôle très à cœur et c’est armée d’un bâton qu’elle commença ce qui serait plus tard un entraînement au maniement de la lance.
Encore une fois, le temps fit son œuvre et Elyncia commençait à devenir une ravissante jeune femme maintenant qu’elle était âgée de 17 ans. Sa sœur s’était mariée à un riche marchant ambulant et était partie ouvrir une affaire dans un village voisin tandis que ces deux frères étaient devenus mercenaires au grand désespoir de Nicolaë qui avait espéré qu’ils rejoindraient l’armée et qui sait devenir ses nouvelles recrues. Mais c’est la plus jeune de ses filles qui semblait la plus enclin à suivre cette voie bien que sa mère ait toujours désapprouvé cette idée comme bon nombre des hommes de son père.
En effet, Elyncia n’avait pas abandonné l’entraînement et son père l’opposait parfois face à certains de ses jeunes soldats. Elyncia leur donnait beaucoup de mal et aucun combat ne fini autrement que par un match-nul ou par une victoire de la jeune femme. C’est comme ça qu’elle attisa la jalousie de certains et leur mépris après avoir blessé leur orgueil qui leur disait d’avoir honte d’être battu par une femme. Mais peu importe ce qu’il se disait et ce qu’on en pensait, Elyncia était décider à s’engager une fois que son père prendrait sa retraite, ce qui n’aillait pas tarder car Nicolaë commençait à approcher de la cinquantaine. Mais le destin avait décidé de précipiter son entrée dans cette grande famille qu’était l’ordre militaire.

Un soir, tandis qu’elle faisait le service à l’auberge, un messager avait ouvert la porte avec précipitation. Il était venu avertir la famille que le Capitaine Farëa Nicolaë avait été attaqué par un groupe armé d’Astrogs lors d’une patrouille et qu’il avait été blessé.
En effet lorsqu’Elyncia et sa mère arrivèrent à l’infirmerie, Nicolaë était assis sur un des lits où hurlaient certains soldats blessés. Le regard triste, il contemplait son armure et sa lance portant sa main gauche sur le bandage qui enserrait le moignon qui remplaçait son bras droit qui avait été sectionné pendant la bataille.
Après une longue discussion, Elyncia lui annonça qu’elle irait se faire enrôler le lendemain pour reprendre le flambeau. Sa mère dut s’incliner face à la résolution de la jeune femme, et son père lui offrit son armure et son arme, lui expliquant que ces objets sont transmis normalement de père en fils, car dans chaque génération, un Farëa au moins était soldat parmi les troupes de Cydonia.
Cela fait maintenant presque un an qu’Elyncia fait partie de l’armée cydienne. Elle a déjà eu fait quelques combats et prouvé sa valeur, ayant pris la décision de protéger sa cité et ses proches.