[D-A] Documentation et plus si affinités. [ Pv Volespirt ] (terminé)

Me voici dans les rues de Silmarie, la cité Elfe. Je ne m'y sens pas étranger, mais l'effet des premiers instants garde toute sa fraîcheur, car mes visites restent peu nombreuses, et séparées par d'autres paysages bien moins attrayant. A peine entré, je m'arrête et ferme les yeux quelques secondes afin de remplir mes poumons d'air frais, exempt d'odeurs désagréables. L'ambiance de la place m'imprègne déjà, les bruits de pas elfique sont infimes, à croire qu'elles n'existent pas. Cet instant passé, je rouvre les yeux et complète mes impressions. C'est comme ça que l'on m'a apprit à apprécier cette endroit. Jamais cette image ne change, les bâtiments, les rues, la verdure, tout est resté comme je l'avais laissé la dernière fois. Naïf, je me serais laissé porter par l'idée que cette cité échappe aux loi de notre temps, ou même de notre monde, mais l'enfant que je fus il y a 11 ans n'est plus. Peu d'étranger se présentent à ma vue, les oreilles longues et pointues des elfes sont légion. Vous vous sentiriez embrassé d'être comme une attraction pour cette race timide et renfermé sur elle même ? Moi ça m'arrange. La marche continue, et à chaque pas quelques regards se posent sur moi discrètement, des passants qui me découvrent, observent mon apparence. Je les intercepte au vol de mes propres yeux, répondant par défi aux hommes, et un léger sourire pour les femmes.
Bien habillé, propre et soigné, je pense plaire à ces esprits, Astrog de naissance, mon physique reste un mélange des différents coins de ce continent de part mes voyages. Malheureusement, le temps n'est pas à ces divertissements, bien que les femmes elfes soient, pour nous autres, les plus belles du continent, je ne suis pas ici pour cela. Enfin presque. Je les laisses ainsi détourner leurs attentions timides et continue tout droit, en espérant tout de même que l'un d'entre eux se révèle plus curieux que la moyenne pour venir me demander les raisons de mon séjour ici. En temps normal, ça ne me serait pas nécessaire, pas si je parlais et comprenais l'elfique correctement. J'en viens même à penser en embarquer un dans ma quête actuel, en tant que compagnon d'un soir comme on pourrai dire. Ce ne serait pas bien difficile, il suffit de les connaître un peu, ou même pas, juste de les observer. Leur vie est paisible, car éloigné des autres races et donc des soucis majeurs du monde, il n'y a pas de quoi se plaindre à première vue. J'ignore si vous avez déjà attardé vos yeux sur un de ces habitants, mais inconsciemment leurs corps et âmes sont rouillés de la routine quotidienne d'une vie simple sans trop de stimulation, chacun me cri le désir de découvrir autre chose et de revivre. Voilà une idée que je garde dans un coin de mon esprit, trêve de divertissement il faut tout de même que j'avance. Mon sens de l'observation est développé, c'en est même un plaisir, non bien sur je ne suis pas un fou pervertie, mais quand on se dit voleur, c'est une chose bien obligatoire. Ces choses aussi découlent de mon voyage en compagnie de mon père, inconsciemment j'intégrais ces notions sans me poser la question. Lui aussi était fort à ce jeu subtil ...
Alors je marche toujours à la même vitesse, sereinement, en direction de la bibliothèque. Les préparatifs sont faits, ma cible est déterminé, reste à confirmer la véracité de cette histoire. Mais ça reste une sous étape. Je n'y pense pas plus que ça car tout est déjà comme il le faudrait. Enfin, la porte en bois du bâtiment convoité devant moi. Encore faut-il trouver la personne recherché. Je scrute les écritures elfiques mais n'y comprend rien comme prévue. Mes gestes indiquent ma détresse, un étranger perdue, qui n'ose pas demander à tous de l'aide. Je joue mon rôle à la perfection, il ne me faut qu'une seul personne, une seul qui puisse être au courant, et aussi la plus curieuse, soit la première qui viendra m'aider. Ce ne sera pas un employé, je ne leurs adresse aucun regard et suis à l'extérieur. En attendant, je glisse ma main droite dans une de mes sacoches pour y piocher une feuille plié en deux. Oui, ça m'est venue à l'esprit aussi que je ne rencontre personne capable de parler Astrog, mais heureusement j'ai pus profiter d'un interprète de Storghein avant de venir ici, pour y noter ce que je cherche. Et maintenant je patiente tout en restant à l'affût, sans le faire remarquer.

La bibliothèque de Silmarie était un véritable monument en soit. L'imposant bâtiment pouvait se vanter de posséder la meilleure réserve d'information de tout Azthia. Un détail, qui avait son importance, mais dont très peu de personne étaient au courant -dont Volesprit faisait partie bien sûr- : Les livres et autres parchemins faisaient tous l'objet d'une réécriture pour garantir leur préservation. Volesprit l'avait elle même appris lorsqu'elle travaillait ici pour la simple et bonne raison qu'elle en avait recopié une bonne centaine. Ce travail lui permettait de consulter les ouvrages de toute la bibliothèque, même ceux interdits d'ordinaire. Elle avait ainsi put avoir accès aux archives qui contenait les écrits des Grandes Prêtresse en personne. Pour le moment, elle ne faisait que chercher un grimoire sur les effets produits par les Catalyseurs et Annihilateurs. La tâche n'était pas des plus aisée car le phénomène n'avait été que très peu étudié. Passant en revue la troisième rangé de la salle consacrée à la magie, la jeune elfe tomba nez à nez avec un Astorg, habillé de manière assez classe, qui tenait un bout de papier dans sa main et semblait chercher quelque chose. La curiosité naturelle de la guide la fit passer derrière le jeune homme pour lire ce qu'il y était marqué. L'écriture en pattes de mouches ne lui permit pas cependant d'en déchiffrer le contenue. Voyant que l'Astorg n'avait toujours pas bougé, elle se désintéressa de lui, et poursuivit ses recherches. Au croisement de deux étagères, Volesprit rencontra une employée qui la reconnu apparemment sans qu'elle même put l'identifié.

"Hey, Mademoiselle Volesprit. Ca faisait longtemps que nous ne vous avions pas vue. Je suis Milena, vous ne vous souvenez sans doute pas de moi. J'étais apprentie lorsque vous travaillez ici. Maître Silvan ne tarissait pas d'éloge sur vous."

_Ah oui, je m'en souviens maintenant. Tu travailles pour la bibliothèque à présent. C'est donc que tu as prouvé tes talents.

_Mais je ne suis pas aussi doué que vous l'étiez...

_Ça viendra avec le temps. Dis moi, il y a un Astorg qui se promène dans la troisième rangé, tu devrais l'aider, je crois qu'il cherche un bouquin.

_Oui, j'ai été le voir mais il ne semble pas avoir besoin de mes services. Il ne m'a même pas regardé.

_Je vais voir ça. Bon courage à toi.

Sur ce, elle se rendit à nouveau près de l'Astorg, mais cette fois elle prit la peine de lui prendre gentiment le morceau de papier et lut à voix basse ce qu'il y avait marqué. L'elfe ne put s'empêcher de rire, mais s'excusa très vite.

_Enchantée de vous rencontrez, dit elle en Astorg. Je me nomme Volesprit. Je ne travaille pas ici mais je suis une habituée des lieux. Ce que vous recherchez ne se trouve pas ici. Et d'ailleurs les informations concernant cet objet sont classées dans la réserve interdite au public. Je peux facilement y avoir accès mais pourquoi cela vous intéresse t-il ?

Volesprit était très intriguée et pour montrer sa bonne foie, elle le mena dans la réserve. Les quatre gardes qui en surveillait l'entrée la laissèrent passé et jetèrent à peine un coup d'œil à l'Astorg. En moins d'une minute elle trouva l'ouvrage en question et s'en saisit. Elle attendit ensuite la réponse à sa question.

Je me demande ce que se racontent les elfes entre eux. Chaque murmure est clairement perceptible dans le grand silence de la bibliothèque, mais ça leurs donne l'impression de discrétion. Apprendre l'elfique ? C'est une idée. Mais ça prendrait trop de temps, et puis c'est une langue compliqué. Toujours dans mon rôle, je parcours une rangé de livre choisie au hasard, sans vraiment être convaincu, et dans la foulé une elfe venant en contre sens se présente à moi. Mes yeux restent tournés en direction des livres plutôt ancien, mais bien entretenus, seul mes iris devient légèrement de leurs axe sur le coté pour confirmer ma sensation. Je n'ai pas encore vue son physique totalement, mais mon corps se maintient toujours sans mouvement, donnant l'impression d'être totalement désintéressé. Il le faut bien, la curiosité doit venir de l'autre, pas de moi. Elle n'est plus à mes cotés maintenant, je ne parviens pas à la suivre aux bruits de pas, ceux des elfes sont léger. Cependant je la sens oui, cette présence, la respiration dans mon dos, le calme de cette grande bibliothèque éveille mes sens, concentrés sur tout sauf sur les livres en face de moi. Va t'elle m'aborder ? Pas tout de suite ... alors je patiente, et quelques secondes plus tard, le papier plié en deux me glisse des mains lentement. Voyons qui est cette personne. Me retournant sans attendre, mes yeux font un aller retour de haut en bas, heureux de voir que cette personne appartient à la gentes féminine. Son corps semble assez exposé mais pas sa tête, je ne perçois pas son visage de ce premier contact visuel car le travail de mon interprete l'intéresse avant tout. Contre tout attente, ça la fait rire. Étrange. Se moque t'elle de la traduction Astrog, ou bien sait elle quelque chose sur mes recherches ? Intrigants, mais je ne me démonte pas, un rire annonce de bonnes choses. Pour preuve, elle se présente. Enfin le "elle" se révèle être "Volespirt". Étrange comme nom, c'est une première pour mes oreille. Eh ! Ils l'ont bien comprit ? De l'Astrog, je ne pouvais mieux faire, même aux jeux de tavernes.
Les paroles suivantes sont d'autant plus intéressantes, et l'ont passe un peu plus au sérieux. L'idée que les informations que je cherchent soient classées dans une partie spéciale de la bibliothèque, et dont l'accès soit interdit au public ... ne m'avait même pas traversé l'esprit. Les rumeurs m'ont mit sur la piste, sans me soumettre une telle importance. Pas grave, mon désire n'en devient que plus fort. La question tant attendu fait surface plus vite que prévu, mais sans me laisser le temps de répondre, elle se tourne et me laisse comme seul image son dos. Un léger sourire se dessine sur mon visage, satisfait de la trouvaille. Oui, l'elfe en question n'hésite pas à me guider dans un endroit difficile d'accès, soit elle me fait confiance, soit c'est carrément une demande pour se joindre à moi. Ce qui va se faire surement ! Je repense à tout à l'heure, et dessine des plans dans mon esprit, cette tache sera difficile pour une seul personne. Je la suis donc en remarquant les gardes, et pour cela je me contente juste de quelques paroles naïves, au cas où ceux ci parlerais Astrog.

" Ah, une personne qui parle Astrog, je me sentais perdue sans comprendre un seul mot de l'elfique. "

Une fois au fond de la salle, mon regard se fait plein de malice, dans le but de provoquer encore plus la curiosité de Volesprit.

" Je convoite quelque chose. Pour ça, plusieurs étapes s'imposent à moi. "

Puis rapidement je me place à coté d'elle, dirigeant on regard sur les pages du livres, dont je ne comprend rien bien evidement.

" Tu pourrais m'aider. J'ai besoin d'un interprète pour ces livres ... Puis je peux t'inviter à Dîner "

Le ton de mes phrases n'est plus naïve mais provocatrice, je laisse des subtilités. La fin de ma dernière phrase sonne comme une interrogation. Voyons ce qu'elle en dit.

Les explications sur les raisons de sa présence ici, et sur le motif qui la mené à chercher cette ouvrage restaient vagues. Mais la curiosité de l'elfe piqué, rien ne l'aurait fait reposé le livre sur l'étagère ni même appelé la garde. Au contraire, tout cela était si excitant et voilà longtemps qu'elle n'avait pas fait preuve d'un peu de folie. L'invitation de l'Astorg était pour le moins présomptueuse mais Volesprit ne se formalisa pas. Acceptant d'un signe de tête la proposition du jeune homme pour qu'il lui explique enfin en quoi consistaient ses fameuses étapes. Et puis, un étranger à Silmarie qui ne parlait pas un mot d'elfique... Non, il valait mieux qu'elle lui serve d'interprète comme il le suggérait. Pour lui demander une faveur de la sorte, il devait pouvoir se montrer généreux quand il s' agirait de rétribuer ses services. Elle ouvrit le livre dont il désirait savoir le contenu.

"Bien... J'ai déjà lu le contenu de ce pavé. Il contient des informations sur des objets assez recherché. J'imagine que c'est celui ci que tu convoites si je me rappel du message sur ton papier ? A moins que ce ne soit que de la curiosité ? Bref... voilà ce qui est écrit :

"Ces âmes s'écoulent, tous plus bravent les unes que les autres,
lutant pour une chose qui leurs est inconnu. Jamais les mémoires futures
ne s'en souviendront, car eux ici présent deviendrons passé, et les
anges useront leurs traces dans ce monde. Mais dans tout ça une personne
veillera, les protégera de ce funèbre destin ce même pour qui ils se
sacrifient. Regardez bien, au delà même des images la vie persiste,
parsemé sur le long chemin du destin, chacun se retrouve pour une
dernière tache, père, frère, oncle, tous vous guident car ce sont les
garants des générations à venir. Il écrit de sa plume, et en même y
emprisonne de son lus grand pouvoirs des derniers paroles, des guerres,
des actes héroïque ainsi que l'héritage du monde à venir. Parce que lui
aussi son temps est venue, pour partir vers d'autres horizons, mais ses
mains ont toujours le pouvoirs. Alors voyez, voyez devant vous la
couleur flamboyante de leurs âmes, ils n'attendent que d'être libérés,
retracez notre histoire dans vos mémoires à travers la lettre du Roi,
pour qu'a jamais nous puissions vivre."

Elle referma l'épais volume.

_Si tu tiens vraiment à ce que je t'aide, je vais me répéter, mais il va falloir m'en dire un peu plus sur ces fameuses étapes et sur ce que tu attends de moi... Ainsi que l'apport qui sera le mien quand tout ceci sera fini.

Les gens évitaient les questions par nature quand il pensait pouvoir les contourner, à moins que celle ci soit véritablement sans importance... Cela avait le don d'agacer Volesprit aussi espéra-t-elle qu'il n'irait pas par quatre chemin pour lui expliquer ce que tout ceci signifiait. Elle se montrait néanmoins impatiente.

Je me fais auditeur très attentif de la traduction du passage par la femme elfe juste à mes côtés. Celle-ci commence à se faire impatiente, et ça se ressent même à ses gestes et à sa manière sèche de me présenter les choses. Ce sera peut-être un default pour mon affaire … m’enfin, je verrai ça tout à l’heure. Là j’assimile chaque phrase, mais la compréhension s’en fait difficile. Toute la première partie ne semble être qu’une introduction, elle me présente et met en place simplement le contexte. A supposer que les âmes s’écoulant soient en réalité des vies qui rejoignent les cieux, alors il s’agit d’une guerre, oui une guerre qui vise à protéger quelque chose. Ça les rumeurs n’en font pas mention, mais ce n’est qu’un détail. La suite par contre se révèle être bien plus intéressante pour moi. Quelqu’un de plus puissant, au-dessus de ces âmes qui s’écoulent, qui a le pouvoir, mais reste protégé par eux, dessine et enferme quelque part le passé pour en faire l’héritage du futur. Je peux bien en déduire que ce soit un historien, dans le sens où seuls eux retracent le passé dans des écrits, mais ça ne correspond pas à l’exagération de ce texte. Il reste la notion de puissance, mais ça, ça peut s’interpréter en comparaison des souvenirs. Moi je penche plus pour le Roi, et c’est bien plus cohérent avec les rumeurs. Chose confirmé par la fin du texte qui fait allusion à la lettre du Roi. Voilà ce que je cherche. Ce texte reste trompeur à lui seul, car sans en avoir relié d’autres, n’importe qui penserait qu’il ne s’agit là que de banals mémoires. Sans le remarquer, je me suis plongé dans mes réflexions, et c’est l’elfe qui me tira de cet état en fermant l’ancien livre.
Maintenant j’en revient à la situation présente, mais elle me bombarde déjà de conditions et même sa part du marché à la fin de l’affaire. C’est bien une femme ça. Elfe mais femme … Je soupir intérieurement et m’avance de quelques pas en avant pour me tourner ensuite vers elle. Je lui porte un regard intéressé, et prend léger sourire lui montrant que tout se fera.

« Bien sûr, mais pas ici »

Et là, rapidement ma main droite se glisse dans la sienne puis sans lui laisser le temps de répondre, nous nous retrouvons hors de la petite salle, au milieu des autres. Ma marche se fait un peu plus pressée, comme quelqu’un d’impatient, et mon visage exprime une satisfaction. Quoi ? Non ce n’est pas une tentative ou quoi que ce soit d’autre que votre esprit s’imagine, c’est un test. Est-elle une de ces elfes trop « coincée » pour se fondre dans un rôle et s’amuser un peu ? Je souhaite le voir ici, bien que j’en doute, et si cela s’avérait être vrai, alors ce n’est pas gagné … surtout si jamais on s’arrête ici en plein milieu et qu’elle me fait une sorte de scandale.
Une fois dehors, mon regard se tourne vers la gauche, puis vers la droite, avant de revenir sur elle.

« Je veux la lettre dont parlent ces écrits, mais celui qui la possède ne le vend pas. Alors il ne me reste qu’une seul solution. Suis moi, on doit aller se préparer avant tout, les détails viendront. »

Sur la mention de préparation, je scrute ses vêtements qui ne sont absolument pas fait pour ce genre de rendez-vous. Bien sûr elle doit avoir comprit quelle est la seule solution : le vol. Alors je prends la direction des quartiers marchands de Silmarie, en marchant calmement et lentement.

« Cet homme est un noble, de la haute société. Il n’est pas quelqu’un d’important en soi, même comme tout descendant de noble il a des héritages, mais la lettre est en sa possession. Les temps sont durs pour lui comme pour beaucoup d’autres à Storghein et dans le monde, et ses trésors sont rapidement mis en ventes. Dans l’autre sens, les acheteurs se font rares aussi. C’est pourquoi j’ai organisé un Diner d’affaire, qui n’aura pour but que de diversion. Je vais lui acheter un autre objet. »

Nous sommes déjà entrés dans les quartiers marchands, et ayant repéré ce qu’il nous fallait, je m’arrête et l’observe. Il s’agit d’une boutique de vêtements de luxe, un endroit plutôt fréquenté par les personnes aisées.

« Et pour ce diner, tu devras être ma compagne, et c’est pour toi que je vais acheter cet objet. Je ne peux pas agir seul. »

Je l’invite à entrer d’un geste de la main. Mais comme je ne parle pas l’elfique, elle va devoir gérer le truc.

« Essaye de te trouver quelque chose d’élégant, l’addition sera de moi. »

Puis je me pose quelque part pour attendre et juger les tenues, bien sûr que ce n’est qu’une étape obligatoire pour la mission, mais je ne cache pas y prendre du plaisir, et cela place souvent le doute sur la considération que je porte envers mes alliés.

Il semblait songeur après ce qu'elle venait de lui raconter. Les écrits anciens comme celui ci n'était pas des plus faciles à comprendre, il fallait apprendre à lire entre les lignes et comprendre les tonnes de métaphores que les auteurs d'époques ne manquaient pas de glisser. Durant les journées qu'elle avait passé à recopié ce genre de charabia, elle avait rapidement appris à en déchiffrer le sens profond. A présent, elle lisait en eux comme... dans des livres ouverts. Pour son plus grand bonheur, le jeune astorg consentit à lui en dire plus sur ce que tout cela signifiait mais pour son plus grand malheur, il lui dit aussi qu'il ne pouvait rien dévoiler ici. A sa grande surprise, il lui saisit la main et l'entraina à sa suite sans qu'elle est le temps de rétorquer. Elle soupira alors et se laissa faire. Elle ne doutait pas qu'il profita de la situation mais cela ne la gênait pas. Au moins sa curiosité serait enfin rassasiée. Ils suivirent les dédales de couloirs formés par les étagères. Par chance, elle réussit à se montrer gracieuse malgré son maintient habituel. Trottinant derrière lui, elle sentit l'excitation monter en elle. Elle sourit en repensant à la dernière fois où elle s'était ainsi amusé à se laisser porter par l'inconnu. Quand ils furent sortit de la bibliothèque, son "kidnappeur" inspecta les environs avant de se tourner vers elle.

« Je veux la lettre dont parlent ces écrits, mais celui qui la possède ne le vend pas. Alors il ne me reste qu’une seul solution. Suis moi, on doit aller se préparer avant tout, les détails viendront. »

En plein dans le mille. Il voulait donc plus d'information sur l'objet en question et escomptait... et bien l'acquérir d'une façon pour le moins illégale. Après tout, ce ne serait pas le premier larcin auquel se livrerait Volesprit. Il fallait parfois passer outre les lois pour pouvoir survire en ce monde. Bon... ce n'était pas vraiment là une question de survie mais qu'importe. Ils prirent ainsi la direction des quartiers marchands. Sans doute pour, comme il disait, "se préparer". Il rechignait à lui livrer la moindre informations, aussi Volesprit commença à ralentir un peu pour le forcer à se tourner vers elle. Il dut comprendre à l'avance car il commença à lui expliquer un peu plus en détail la situation.

_Cet homme est un noble, de la haute société. Il n’est pas quelqu’un d’important en soi, même comme tout descendant de noble il a des héritages, mais la lettre est en sa possession. Les temps sont durs pour lui comme pour beaucoup d’autres à Storghein et dans le monde, et ses trésors sont rapidement mis en ventes. Dans l’autre sens, les acheteurs se font rares aussi. C’est pourquoi j’ai organisé un Diner d’affaire, qui n’aura pour but que de diversion. Je vais lui acheter un autre objet. »

Voilà qui semblait intéressant. Ainsi ils allaient volé un riche en dinant avec lui. Volesprit regarda autour d'elle voyant qu'il s'était arrêté. Des boutiques de luxes ?! Elle hésita à rire. C'était une blague ?

_Et pour ce diner, tu devras être ma compagne, et c’est pour toi que je vais acheter cet objet. Je ne peux pas agir seul. »

Volesprit resta hébété durant une dizaine de seconde. L'astorg en profita pour ajouter :

_Essaye de te trouver quelque chose d’élégant, l’addition sera de moi. »

Le sourire de l'elfe s'élargit peu à peu. Une occasion en or. Un miracle. Elle ne pouvait croire que le jeune homme sache à quoi il s'exposait. C'était tout bonnement impossible. Mais il fallait en profiter avant que l'illusion ne disparaisse, si illusion il y avait. Elle en aurait presque embrassé son compagnon. Voyant que celui ci s'était posé, elle entra à son tour dans la boutique et elle commença à rechercher la perle rare. Elle passa bien une petit demi heure à choisir une sélection titanesque de robe de haute couture. Les robes elfiques étaient d'une finesse et d'une élégance sans précédant. Les différents motifs dont elles étaient ornées relevait d'un art bien supérieur à ce qu'on trouvait en général dans les autres villes. La sélection présentait une large palette de couleurs, de tailles, de coupes, et de styles. Débuta alors la terrible partie de l'essayage. N'ayant personne d'autre que l'Astorg pour publique, elle fut bien obligé de lui demander son avis pour chacune d'entre elle. Mais elle même avait des goûts très précis et la tâche se releva ardue. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas. C'était : soit trop serré, soit démodé, soit trop tape à l'œil, soit trop sobre, soit pas assez cher, soit d'une mauvaise couleur, soit mal taillé, soit trop bien pour elle. Sur ce dernier élément, elle finit par concéder qu'elle devrait se faire violence. Ce qui ne fut pas si dur que ça. Elle avait néanmoins au bout de l'heure que cela prit, mit sans dessus dessous la boutique, réussit à exaspérer la vendeuse qui l'aidait malgré son apparente patience, établit le record du plus grand nombre de "Bof" prononcé en une seule séance d'essayage. Elle ne sembla pas remarqué le remue ménage, le quasi scandale, qu'elle avait provoqué et était très fier de son choix de robe... qu'elle avait bien réessayé une dizaine de fois pour être sûr d'elle. La robe en question était en effet très belle... pardon... d'une beauté extraordinaire. Un passant de la gente masculine aurait simplement dit qu'elle était bleue.

_Alors comment la trouves tu ?

"HRP : un aperçu de la robe

Spoiler:

Voilà une étape courte, mais intéressante. Bien que ce ne soit que préparatif, je profite de toutes les facettes d’une quête, surtout quand je partage celle-ci avec d’autres personnes. Et là s’en est une bien amusante, l’essayage. Rien qu’à en voir son visage, je devine déjà son plaisir dans cette affaire. C’est sûr que le luxe est une chose à dose modérée pour la majorité du peuple, ce qui provoque justement une curiosité, mais dans la noblesse, ce n’est que sujet à beaucoup de dépenses inutiles de la part des femmes … En fait, je ne peux blâmer personne, c’est juste que je ne porte plus grande importance à ces choses. « Trouver le meilleur outil d’expression de la beauté d’une femme », c’est là un concept qui m’intéresse plus que le rapport financier entre chaque tenue. Je ne dis pas que la beauté n’est pas dans le naturel, mais la vue de l’homme est habituée depuis bien longtemps à la vue première des vêtements, et utiliser le mauvais outil, c’est comme décrire quelque chose en elfique à un Astorg ignorant. Il n’y comprendra rien. Entre temps, je regarde entre les rayons depuis ma place, pour voir où en sont les deux demoiselles. Un sourire ce dessine déjà sur mon visage, mon esprit s’amuse de la scène, en découvrant un peu plus sur ma partenaire, de son caractère. La gérante de la boutique me jette des regards désespérés, me suppliant presque de l’aider, puis reprend un gentil sourire forcé à la vue du visage de Volesprit. Adossé contre un mur, les bras croisés, ma tête se penche légèrement vers le bas et un souvenir me reprend soudain. « Et un jour tu devras te trouver une compagne, même si ta liberté t’attirera plus que tout ». C’est ce que tu m’as dit vers la fin de notre voyage, père. Je ne m’empêche d’y repenser de temps en temps, mais comme prévue, ma raison ne s’y fait pas. Me poser sera bien difficile, pour moi qui ne vie que de mes sensations et envies, il faudrait que cette personne soit prête à toutes ces choses. Mais d’un côté, tu l’as bien fait toi …
Et là je soupir intérieurement sur ma conclusion. Mais en même temps la gérante me fais signe de venir, la sélection étant terminée, et je ne me fais pas attendre. Nombres de tenues passent à mon jugement et la sienne, mais la combler se révèle bien difficile. Il y a toujours un détail qui cloche, alors que moi je les accepte d’un mouvement de la tête de haut en bas, et quand tout est bon sur la tenue, c’est moi cette fois ci qui demande de passer à la suivante. Un vrai bazar en somme. Mais je ne m’ennuie pas du tout, au contraire à chaque fois je découvre de plus en plus son corps, sous de différentes facettes, une beauté dont je peux difficilement nier y être indiffèrent. Enfin, pas dans un sens vulgaire, rassurez-vous. Je n’ai pas idée du temps précis que nous avons passé ici, mais je le devine facilement à la vue de la gérante, qui semble fatiguée, non pas physiquement mais plutôt mentalement. A croire que je n’ai même pas besoin de chercher comprendre les quelques mots elfiques échangés lors de la sélection des vêtements. Elle entre une fois de plus dans la cabine d’essayage, nous attendons juste devant, avec dans les yeux de la vendeuse l’espoir que ce soit la dernière, et étrangement notre attente se fait bien plus longue que prévue. Là je m’avance, intrigué, pour lui demander si tout va bien mais je fus coupé dans mon élan par sa question.

« Alors comment la trouves tu ? »

Tien ! Elle ne commence pas la présentation par les defaults de la robe. Sans dire mot, je lui prends la main droite comme un cavalier invitant sa compagne à la danse, puis lui fait faire lentement un tour sur elle-même avec mes yeux concentrés sur elle, j’observe d’abord l’avant, puis son corps se tourne lentement guidé par ma main, et son dos se présente à moi. Enfin, dans la continuité du mouvement, je pose ma main couvrant la sienne sur son ventre, puis plaque son corps délicatement sur mon torse, et je lui murmure une simple consigne en même temps.

« Inspire »

La légère pression que j’exerce sur son ventre lui fait naturellement bomber le torse dans le mouvement d’inspiration. Je suis plus grand qu’elle, de ma nature Astorg, et de cela mes yeux s’offrent un joli spectacle depuis ma tête, penchée par-dessus l’épaule de la jeune elfe. Mais mon regard n’affiche aucune once de perversité mais plutôt de la contemplation et de l’intérêt. Ce que je viens de faire ici n’est qu’un pas de dance. Et pour finir, je lui murmure dans la même position.

« Intéressant … ça pourra être utile. »

C’était là un compliment, bien que subtile, et ayant l’avantage de ne pas être obscène (Quoique …), sur sa poitrine. Puis en relevant la tête je montre une expression satisfaite à la vendeuse, qui semble me poser la question de l’achat sans même parler, et lui dit « Oui » en elfique, un des seuls mots basiques que je connaisse. Là je relâche Volesprit doucement et lui dit que nous y allons, puis je vais régler l’addition pendant que celle-ci se change. Nous sortons ensuite, fin prêt à prendre la route pour Storghein. Le reste de la préparation se fera en route. Sur le chemin de la porte de Silmarie, j’engage pour une fois en premier la discussion, me rendant compte que je ne me suis pas encore presenté.

« Je ne t’ai pas dit encore mon nom il me semble. Je suis Balthier. On va devoir en apprendre beaucoup l'un sur l'autre sur la route, pour ne pas se faire demasquer lors du diner. »

Je dois aussi decouvrir de ses talents, il n'y a aucun atout à mettre de coté. Et elle, qu'en pense t'elle ?

Au grand plaisir de Volesprit, l' Astorg fut du même avis qu'elle sur le choix de la robe, et elle put donc se l'offrir. Dans son esprit, le jeune venait sans le savoir de marquer un point. Il avait été très proche l'un de l'autre lorsqu'il avait voulut voir l'effet qu'elle produirait, et à cette instant, elle avait compris le bonheur qu'il pouvait y avoir à se trouver un marri. L'idée avait bien entendu été rapidement chassé par le dégoût que lui inspirait toute forme d'union et surtout le mariage. Ensuite, son compagnon avait enfin daigné décliner son identité. Il se nommait Balthier. Son objectif était à présent qu'elle lui en dise plus long sur elle même afin de facilité la mascarade que serait le diné. Elle se lança donc en soupirant dans un résumé biographique de sa vie.

"Je suis née à Silmarie, j'y ai vécu toute ma jeunesse durant. J'ai travaillé à la bibliothèque après la mort de ma mère adoptive. Je me suis fait remarqué pour mes talents en langues et déchiffrage. J'ai obtenu un poste plus important me donnant accès aux archives comme tu as put le constater. Suite à cela, j'ai voulut me spécialiser en cartographie, ce qui m'a amené à voyager par moi même. J'y ai prit goût et j'ai finalement abandonné mon travail pour me lancer dans la collecte d'information. Là encore, j'y ai consacré une année avant de me rendre compte que je ne pourrais pas tenir financièrement à ce rythme. J'ai donc due essayer de retrouver un travail qui me permettrait à la fois de combiner salaire et recherche. Le métier de guide s'est imposé à moi de façon naturelle. Les gens sont eux même sources d'informations. Il me payait pour me donner ce que je cherchais... Je crois que j'aurais difficilement put faire mieux. Ce travail à l'avantage de me laissé une liberté de déplacement quasi-illimité... Je te dis tout ça, pour que tu arrives à mieux me cerner et me comprendre. Bien évidemment, je peux sans soucis tenir le rôle de femme bourgeoise charmante, restant à sa place mais influençant subtilement la négociation. Sinon, petits détails qui pourront te servir à meubler la conversation : je déteste la chaleur, j'adore le froid, je suis maladroite, je suis susceptible, je rougis facilement, j'ai de la répartie, je connais toutes les langues vivantes parlées en ce monde et d'autres qui sont mortes, je préfère le bleu aux autres couleurs, je suis passionnée de littérature, et je ne tiens pas l'alcool. Par ailleurs, je serais donc fille unique du sous-directeur de la bibliothèque de Silmarie -je le connais bien et je peux broder sur lui- ma mère sera une fille de marchand et alchimiste de bonne condition. J'ai grandi à Silmarie, je devais prendre la relève de mon père mais je t'ai rencontré et j'ai décidé d'abandonner mon projet professionnel pour vivre avec toi. Je te laisse me dire comment nous nous sommes rencontrés, et me dire à ton tour qui tu es.

Un mensonge de qualité ne devait avoir aucune faille exploitable. Celui ci devait convenir, il allait plus loin que ce que la conversation leur obligerait sans doute à révéler. Volesprit remarqua qu'il était arrivé à la porte de la cité. Elle se tourna vers Balthier, cherchant à savoir s'il avait des objections à sa nouvelle identité.

[ Fin de Rp car Balthier m'a abandonné T_t ]

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» [D-A] T'es qui toi ? °° (terminé)
» [FE] Musique [Terminé]
» [151 - DP] Nostalgie [Terminé]
» [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)

[D-A] Documentation et plus si affinités. [ Pv Volespirt ] (terminé)

[D-A] Documentation et plus si affinités. [ Pv Volespirt ] (terminé)

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