Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)

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Capitaine pluies
Cersei
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[D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)
   [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé) EmptyVen 30 Juil - 13:04

[Priorité à Diane !]

Une fois qu'on est en route, on ne connaît ni adieu ni regret,
il devient chaque jour un peu moins possible de faire demi-tour, on ne le souhaite d'ailleurs plus.
En attendant...

« Diaaaaaaane ! »

Du sommet de la falaise où elle s’était perchée, la Déesse Templière tourna ses yeux marines vers les Landes alors que le vent céleste rabattait sur son visage ses mèches écarlates. En réalité, sa vision s’étendait bien au delà des landes, elle parcourait chaque recoin des Terres Immortels à la recherche de la guerrière Amazone. Fronçant les sourcils, la Déesse sauta de la falaise et en vol, elle se dématérialisa pour apparaître dans les forêts de Muria. Si Diane n’était pas dans les Landes, elle ne pouvait qu’être dans la forêt qu’elle chérissait tant non ? Une flèche fusa, allant se ficher en plein dans son « cœur » de Déesse. Baissant les yeux, Astrée retira la flèche alors que la plaie se refermait d’elle-même laissant apparaître là ou il y avait une bande de tissus avant sa peau immaculée et une partie de son tatouage luminescent. Hé ben, elles étaient sur les nerfs les Amazones pour tirer à vue. S’excusant de son appariation auprès d’une Sentinelle bouche bée, la templière choisit de s’éloigner de la Cité avant de se faire transformer en porc-épic, Brunhilde/Azura/Astrée parcourut donc la forêt de Muria par l’Esprit à la recherche de la Déesse mais rien, nada.

Diane n’avait jamais été très sociale ou même démonstrative auprès des autres Dieux, en tant que mortelle divinisée c’était peut-être logique mais pour Astrée et à cause de son temps passé sur Azthia, s’était peut-être la seule dont elle avait eut envie de se rapprocher. Pourtant à l’image des Amazones, Diane était sauvage est la Déesse n’avait donc pas voulu la déranger.
Enfin jusqu’à aujourd’hui mais Diane n’était visiblement pas décidée à se montrer. Vous avez beau être une Déesse et voir par delà les Terres, si l’Amazone avait préféré se cacher s’était peine perdue.


« Tu sais où me trouver si le cœur t’en dis ! »

Astrée rejoignit alors le sommet de sa tour, celle du Temple d’Ankdor. S’étirant avec la souplesse d’un chat, Astrée s’asseya contemplant la Cité neutre du haut du Temple. Bientôt elle serait des leurs, dés qu’elle aurait achevée sa quête et décroché le consentement des siens. Son bras se mit à emmètre une douce lumière évanescente et Astrée constata avec un demi sourire qu’une constellation s’était ornée d’une nouvelle étoile. Cela lui manquerait car elle perdait sans doute le privilège d’assister jour après nuit à la naissance et à la mort des étoiles mais c’était sans doute le prix à payer, et elle était fin prête à le sacrifier pour acquérir sa mortalité, sa liberté.

Elle les haïssait tellement, les autres. Par là, elle entendait évidemment ses frères et sœurs, ceux qui étaient nés avec elle du Néant. Les siens n’avaient qu’une seule préoccupation, les temples, les prêcheurs, la croyance. C’était là le seul moyen de venir à bout d’un Dieu, lui faire perdre ses fidèles, semés la discorde dans leur cœur jusqu’à ce qu’ils se tournent vers une autre divinité. Combien de Dieux avaient péris en même temps que leur civilisation. Enfin périr, c’était un grand mot ils retournaient simplement dans l’Oubli, dans le Néant…ce qui n’était guère enviable. Astrée n’avait jamais réellement eut ce genre de préoccupation, le Ciel étant son refuge, et encore moins depuis que certains Templiers s’était mis petit à petit à lui adresser une courte prière avant les batailles. Avec un sourire triste, elle se remémora le beau visage de Silmaria, rayonnant de Bonté et d’Amour pour chaque être quelqu’il soit. Son Culte était sans doute le plus anciens, aussi anciens que les Elfes l’étaient mais aussi le plus répandu mais Silmaria n’était plus là pour le voir.

De fils en aiguilles, Astrée en arriva à la jeune Nalween qui avait du pain sur la planche depuis que le prêtre du Bénu avait mis ces desseins à exécution mais elle aurait sans doute à se méfier dans un futur proche d’Azael qui voulait récupérer son Amour perdu en détruisant les Templiers. C’était là qu’Astrée avait décidé d’agir, comme il y a si longtemps. Si son réel désir de devenir mortel avait commencer à se formuler à cet instant, il s’était exprimé dans son cœur il y a des millénaires. Astrée les avait toujours envié, les elfes et les humains pour l’étincelle de vie qui les animaient. Nouveau née, elle les observait du haut des Landes, danser, vivre, sourire, rire tout simplement. Un privilège qu’ils n’avaient guère le temps de s’accorder en haut, tous étaient bien trop préoccupé à craindre le Destin, les chaînes qui les liés tous inexorablement.

Mais elle allait s’en défaire, bientôt. Elle n’en avait pas même parler son frère, il n’aurait pas compris. Astrée voulait combattre pour les siens comme elle l’avait fait avant s’en risquer d’être condamner par les Dieux. Elle voulait au nom de ses anciens amis templiers combattre ce monstre d’Azael une bonne fois pour toute et si les Dieux en était incapables elle se passerait d’eux.

Astrée avait toujours était une Déesse mineure est n’avait par conséquent jamais était intéressée par la Toile ou la Destinée et elle refusait toujours que la sienne soit couru d’avance comme celle des autres. Seuls les mortels avaient aujourd’hui les Clés pour détruire le Dieu des Morts car eux n’étaient pas entravés par les chaînes qu’elle portait depuis toujours. Et ces chaînes elle allait les briser. L’Archère savait que cela marquerait sa fin mais elle savait aussi son temps révolu, depuis des siècles, depuis Thràin, Lorren, Lorriel, Tùrin et tous les autres. Ils étaient morts il y a des siècles et pour certans de morts naturels en emportant avec eux le cœur d’Astrée. Elle avait tant pleuré alors. Elle était descendue prés d’eux, alors que la dernière étincelle de vie les quitter et à travers ses larmes elle avait vu dans leur yeux qu’ils l’avaient reconnue, malgré les années. Bientôt, oui bientôt elle les rejoindrait mais avant elle devait finir leur œuvre, pour Azthia, pour Eux.
Ses pensées furent interrompues. L’Archère la sentit alors, faible présence prête à s’évanouir.


« J’ai failli attendre Amazone», souria t-elle.

Diane. Astrée pouvait sentir sa présence à des lieux à la ronde maintenant qu’elle hésitait à se montrer. La Templière sentit malgré son sourire une larme rouler sur sa joue. Non pas une larme, une goutte de pluie qui fut suivie d’une autre et encore d’une autre alors que les Cieux tentaient vainement de consoler la Déesse. Secouant la tête, elle apaisa le Ciel d’une pensée calmant son propre cœur et tournant la tête vers le Ciel, elle admira la pureté cristalline des gouttes de pluie traversée par les rayons, attendant que Diane daigne se montrer.
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Diane
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Re: [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)
   [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé) EmptyDim 1 Aoû - 3:18

Depuis combien de temps hantait-elle les lieux de son enfance ?
Comme chaque nuit, Diane allait et venait entre la cité de son enfance et les Landes. Qu'espérait-elle à agir ainsi ? Peut-être manquait-elle simplement de courage pour annoncer à la reine amazone ce qu'elle avait fait et ce qui, par sa faute, allait entrainer la perte certaine de sa cadette tant aimée. Toutes les nuits, Diane se demandait comment elle avait pu se montrer si stupide, comment, en l'espace de quelques secondes de folie, elle avait pu détruire l'équilibre précaire de ce monde et la vie d'une petite fille de sept ans à peine. En tant qu'amazone, trahir sa cité était le pire des fardeaux, même pour une déesse telle qu'elle, qui aurait du n'en avoir que faire de ces misérables vies. Sauf que dans le passé, Diane avait été comme elles, comme ses soeurs, une Sentinelle, la meilleure de toutes à son époque. Elle était la Kiera du passé, l'ombre du futur, et malgré son trépas, elle avait promis de protéger la cité. De ses pouvoirs de déesse, elle enfermait Muria dans une protection aussi inutile soit-elle. Brume, animaux et vent étaient les alliées dans amazones sans que les guerrières ne le sachent vraiment. La déesse sylvestre aimait sa cité malgré la mort, malgré la trahison et malgré sa jumelle.
Travia lui avait souvent reproché cet attachement. Morte et devenues déesses, les deux femmes se devaient de ne plus ressentir les émotions à l'image des mortels et pourtant, l'amazone en avait décidé autrement. Certes sa jumelle le lui avait pardonné mais pourrait-elle seulement lui pardonner sa nouvelle faute ? Réveiller un Cavalier était dangereux, même pour les dieux. Sans croyants pas de dieux, c'était la logique même du monde et des choses alors si Azael venait à reprendre le dessus, même eux, tout puissants soient-ils, ne pourraient rien faire ! La petite dame observa une fois encore Philéa dormir, les battements de son coeur rythmant son souffle régulier. Depuis combien de temps était-elle là ? Elle ne s'en souvenait plus mais une chose était certaine, ce soir encore, elle n'aurait pas le courage de détruire le calme relatif de la nouvelle reine amazone, ce soir encore, elle n'entrerait pas dans ses rêves mais dans ceux de sa fille. Jelenna était une enfant étrange, qui ne se formalisait jamais en la voyant hanter ses rêves presque chaque nuit. Diane n'était qu'une présence, elle savait qu'il lui était interdit de révéler des choses à la petite, même si cette dernière avait ses faveurs. Pourtant, chaque nuit, elle restait là, peu importait le lieu du rêve de la princesse, à la regarder tristement, Imala à ses côtés et chaque nuit, la petite fille avait le courage de lui sourire.

Diane n'avait jamais été sociale, en réalité, elle craignait les autres dieux, pour la plupart intéressés uniquement par le nombre de leur croyants diminuant ou augmentant au rythme des saisons. Seule Travia avait ses faveurs en tant que sa jumelle mais cette dernière préférait largement sa nouvelle vie de déesse à son ancienne d'amazone. Aussi, ses visites se faisaient-elles plus rares, laissant la pauvre femme seule avec ses espoirs anéantis et ses doutes. Diane broyait du noir, ce n'était pas nouveau, mais Travia ne semblait plus s'en soucier autant qu'avant, comme si leur lien particulier s'effritait au rythme des années passant. Mais ce jour-là, une visite se fit annoncer. La jeune femme aux longs cheveux noir de jais sortit de son sommeil pour parcourir sa forêt. Seulement ce jour-là, ce n'était pas sa jumelle mais une autre déesse qui venait la voir. Avait-on eut vent de sa trahison ? Du réveil de Mort par sa faute ?
La petite dame n'eut pas le courage de savoir, elle préféra se cacher parmi les siennes, bien à l'abri de sa cité, comme une enfant ayant fait une bêtise et que sa maman cherche à gronder. De longs cheveux écarlates vinrent lécher les murs de sa prison avant de partir, après avoir légèremment effrayé une pauvre Sentinelle qui passait par là. Au moins, la relève était assurée ... tirer sur un dieu et bien viser, ce n'était pas donné à tout le monde ! Mais l'heure n'était pas à rire. Personne ne lui rendait jamais visite alors pourquoi maintenant ? Et pourquoi Astrée ? Jelenna était à Tamawa, chez les Templiers justement ... avait-elle parlé ? Astrée venait-elle pour la punir de son crime ? La jeune femme était perdue et décida de se cacher le temps que la déesse s'en aille. Ce que cette dernière ne tarda pas à faire. Pour autant, son dernier message ne semblait pas ... comment dire ... pas vraiment effrayant. Cherchait-elle vraiment à n'avoir qu'un simple entretien avec Diane ou était-ce un piège ?

Combien de temps la déesse rumina-t-elle avant de prendre sa décision ?
Aucune idée.
Elle avait bien tenté de parcourir les rêves de la petite Jelenna pour lui demander ce qu'elle avait raconté aux Templiers mais elle ne put s'en convaincre totalement. La petite amazone avait le droit de dire ce que les dieux lui avaient révélé et de toute façon, elle avait le droit de le faire quand bien même Diane aurait-elle pris la précaution de lui dire le contraire. Car qui avait trahi la première sinon Diane ? Non, l'ancienne Sentinelle ne put se résoudre à questionner une fois encore l'enfant. Alors que faire ?
Il fallut certainement beaucoup de temps à la déesse pour se décider, mais pour les dieux, le temps n'existait pas alors ce n'était pas bien grave. Elle se décida à affronter la réalité en face et se dirigea donc vers Tamawa et le Temple après s'être assurée qu'elle y trouverait bien Astrée. Cette dernière semblait l'attendre depuis un moment en effet et sans doutes était-elle en colère car le temps changea lorsqu'elle comprit que Diane était là ... ce qui n'aidait en rien la jeune femme. Il lui avait fallu beaucoup de courage pour venir à la rencontre d'un autre de ses semblables, autre que Travia bien sur alors si en plus on ne l'aidait ...
Diane chercha rapidement la présence d'un autre dieu mais non, la déesse templière était bien seule. Et elle l'attendait.

Le sourire d'Astrée rassura Diane. Il était évident qu'elle n'était pas faite pour être un dieu, elle aurait du mourir en tant que mortelle et l'histoire aurait du être fini à ce chapitre mais on en avait décidé autrement. Elle avait fait le choix de conserver ses émotions malgré les dire et les interventions de sa soeur, elle avait agit en intervenant dans le monde des mortels malgré les interdictions ... Elle n'était pas fait pour tout ça, pour l'éternité de remords qui l'attendait. Pourtant, elle avait fait le choix de venir à la rencontre d'Astrée. Arc sur le dos, elle entra donc.


" Tu m'en vois désolée Templière. " annonça-t-elle dans un sourire.

S'il y avait bien une chose où elle excellait, c'était dans la manipulation de ses propres émotions. Certes elle n'aurait pas du en avoir, mais au moins, elle savait les maitriser. C'était peut-être ça, son art.


" Je suis désolée, j'étais disons, occupée. Que me valais le plaisir de ta visite ? " demanda-t-elle enfin d'un ton calme.

[ Je suis désolée, j'ai du faire ce RP rapidement ce matin parce que ma mère nous casse les pieds pour le départ chez les grands-parents, j'espère qu'il te conviendra car la qualité comme l'orthographe laisse à désirer ^^" ]
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Re: [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)
   [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé) EmptyVen 20 Aoû - 6:48

[Ce n’est pas terrible, desolée =/.]


Déesse Templière, ce n’était un secret pour personne qu’Astrée possédait le pouvoir de maîtriser l’Esprit et sans doute inconsciemment elle perçut le trouble et l’inquiétude qu’éprouvait la jeune Déesse avant de réellement se montrer répondant à son appel. Et si la Templière avait décelé son trouble, elle savait aussi pertinemment à quoi ce dernier se référait comme la plupart des Dieux : la reveil de la Mort. Le murmure de cette nouvelle avait parcouru les plaines célestes inutiles de dire que la presque totalité des divinités étaient au courant, il suffisait d’un témoin pour que la nouvelle se répande comme un venin. L’Amazone avait fait preuve de naïveté à l’égard du Cavalier, c’était sans doute son attachement aux valeurs de Muria qui l’avait conduite a réveillé Nessa pour blanchir la Reine mais aussi ses convictions. Autant dire que non seulement l’autre damné n’était pas blanchie mais à présent, elle était encore moins morte techniquement parlant. Astrée chassa d’un pensée la Cavalière de son esprit, ce qui était fait ne pouvait être altéré et pour le moment les Dieux n’avaient pas statués sur le cas de Diane et peut-être que si cela continuer ainsi, ils n’auraient jamais à le faire puisque pour l’instant les Cavaliers étaient tous en parfaites formes et l’espérance de vie des Dieux s’amenuisait à vue d’œil. Mais elle s’en moquait, d’ailleurs cela leur ferraient les jambes de repartir dans le Néant ce qui importait plus la jeune Déesse s’était de stopper les Cavaliers avant qu’ils ne fassent des ravages parmi les siens.

La Déesse tourna la tête vers Diane, lui adressant un regard rassurant afin de l’apaiser. Pour une humaine qui avait goutté à la Vie, l’immortalité devait être encore plus insupportable. Se rendant compte que le changement de temps l’avait perturbée, Astrée dévoila à nouveau le soleil cherchant par tous les moyens à mettre à l’aise la pauvre Amazone qui semblait être guettée par la crise de nerfs et elle balaya la remarque sur son retard d’un geste de la main. Le Temps est une notion assez abstraite dans leur cas. Astrée se redressa tout en faisant se balançaient ses jambes bottés de cuir dans le vide, hésitante sur la tournure à prendre pour annoncer la nouvelle de sa prochaine libération au sein des mortels, ne sachant déjà pas réellement si Diane en avait quelque chose à faire mais si en plus elle était sûre de son choix. La Templière fit jouer ses ongles sur le toit où elle était perchée, observant les templiers en contrebas qui pestaient contre le temps changeant. Prenant une inspiration, la templière tourna ses yeux bleu océan vers Diane qui l’observait –sans doute- avec méfiance.


« Diane, tu sais… »

Hum, bon départ à coup sur. Astrée se mordit la lèvre, avant de parcourir Tamawa des yeux cherchant ses mots. Mots qui ne vinrent pas, laissant la Déesse se dépêtrer avec ses pensées. C’était tellement plus simple de parler aux mortels, une prophétie, une voie chantante psalmodiant une bénédiction et c’était dans la poche. Du coin de l’œil, Astrée vit la petite Jelenna émergeait de l’un des bâtiments suivit de prés par la princesse Amazone qui ne quittait pas sa petite sœur des yeux. Oh, une échappatoire.

« Elle est adorable, la petite princesse. Elle et sa sœur démontrent un courage sans faille pour leur jeune âge tu dois être fière de tes Amazones. »

La … mettre à l’aise ? Tu parles, de ce qu’Astrée perçut cela ne fit qu’un peu plus ouvrir la brèche dans le cœur de la Déesse guerrière. L’idée que Diane pouvait se sentir coupable ne l’avait pas effleuré, la Déesse n’ayant pas connaissance du sentiment de Culpabilité mais en comprenant sa notion et en pestant contre elle-même Astrée s’empressa de changer de sujet revenant sur ses préoccupations actuelles et enchaînant pour ne pas laisser le temps à la tristesse d’étreindre la cœur de la jeune femme.

« Je vais partir, Diane. Tu vas sans doute trouver cela stupide mais je pense que je vais quitter le Royaume des Dieux, elle rajouta dans un soupir, nous autres Dieux sommes censés protéger les nôtres en leur apportant notre bénédiction, en l’accompagnant jour après jour pour leur donner le courage de ne pas s’incliner et de se relever pour faire fasse au monde mais lorsqu’ils se retrouvent fasse à la mort ce n’est pas à nous qu’ils pensent, ce n’est pas à nous que leur larmes s’adressent. En réalité, notre existence même est dérisoire nous ne sommes qu’un réconfort incapable de combattre avec eux. »

Astrée se passa une main dans les cheveux, rabattant sa crinière écarlate qui n’avait de cesse que de barrer son visage en serrant le poing. Face aux Cavaliers les Dieux avaient décidé de choisir leur Champion pour les vaincre. Il avait décidé d’opposer à des demi-dieux aux pouvoirs égalant parfois les leur des humains et aussi étrange que cela paraisse Astrée ne doutait pas un instant de leur capacités. Ce que les mortels avaient que les Cavaliers ne détenaient pas, c’était le courage, l’amour parfois l’inconscience mais toujours la même noblesse lorsqu’ils combattaient pour ce qui leur étaient chers. Elle l’avait autrefois ressenti auprès des anciens templiers, à l’époque où ils étaient essentiellement elfique et c’était ce qu’elle enviait aux humains, éternellement.

Mais n’était-ce pas une forme de fuite d’abandonner les Elfes, les Astorgs et les Templiers en tant que divinité ? Il était vrai qu’elle leur offrait un soutien dans leur période sombre et aussi faible soit-il elle espérait de tout cœur que cela leur serve de pilier. Que devait-elle alors faire ? Les rejoindre pour les aider à combattre une menace qui pourra dans un futur désespérément proche répandre sur Azthia un désert de désolation ou rester silencieusement caché dans leur ombre à les protéger du doute. La Déesse ramena un genou contre son buste, s’accoudant à ce dernier avec une moue alors qu’elle guettait Tamawa du coin de l’œil enfermé dans son éternel dilemme avant de tourner la tête vers Diane.

« Comment tu as fait, je veux dire pour abandonner tes sentiments, tes doutes … enfin ton humanité ?

Toute Déesse des Cieux qu’elle était, on ne pouvait pas réellement dire que la Déesse avait une faculté de s’exprimer hors norme. A qui pourrait-elle s’adresser ? Aux autres Dieux ? Autant dire que ce n'était pas son truc.
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Diane
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Re: [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)
   [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé) EmptyMer 25 Aoû - 17:11

Diane se demandait pourquoi la déesse Templière l'avait convié au Temple si ce n'était pas pour l'accuser de son crime.
Peut-être voulait-elle de plus amples informations sur les Cavaliers qui sévissaient ici et là sur leurs terres ? Si tel était le cas, cela expliquait sans doutes son air étrange, comme inquiet mais également l'air orageux autour d'elles. Quoi qu'il en soit, si tel était le cas, la déesse sylvestre ne lui serait pas d'une grande utilité car elle ignorait parfaitement comment venir à bout des Cavaliers, mise à part Mort bien évidemment, et quant bien même, à quoi bon puisque eux, tout dieux qu'ils étaient, se devaient de ne jamais intervenir dans le monde humain, du moins jamais directement. Alors à quoi bon chercher un moyen de venir à bout de ce nouveau fléau venu d'outre-tombe ? Azthia serait bientôt dévasté sous les yeux de dieux tout aussi impuissants que les hommes tout cela au nom de lois stupides et ancestrales ! Diane se força à se calmer intérieurement, se souvenant à l'instant de cet étrange pouvoir que possédaient les Templiers, ce qu'ils appelaient l'Esprit. Elle tenta de fermer le sien au reste du monde et d'évacuer ses sentiments, positifs comme négatifs. L'éternité avait du bon parfois, au moins parvenait-elle à se maitriser maintenant, ce qu'elle avait rarement su faire en tant qu'amazone.
La déesse amazone remarqua le changement de temps et en pris bonne note. Astrée faisait visiblement tout pour la mettre à l'aise et cela fonctionnait. Si la déesse faisait preuve d'autant de bonne volonté à son égard c'était sans doutes qu'elle ne lui voulait aucun mal, qu'elle ne comptait rien lui reprocher et qu'elle l'avait surement fait venir ici pour une tout autre raison que celle qui trottait actuellement dans un coin de sa tête bien qu'elle cherche à la refouler. Pourtant, si Astrée lui semblait digne de confiance avec tous les efforts qu'elle faisait pour la mettre à l'aise, Diane ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait peut-être encore un piège, que peut-être, encore une fois, le Destin allait s'abattre sur elle tel un couteau enfoncé dans une plaie déjà béante. Qui pouvait lui affirmer que tout ceci n'était pas une mise en scène grotesque des autres pour la punir de ce qu'elle avait fait ? Trahie dans la vie, pourquoi pas dans le trépas également ? La méfiance traversa l'esprit de la déesse sans pour autant vouloir s'y installer définitivement. Ce fut le ton d'Astrée qui mit à terre toute la méfiance ou les apriori qu'elle aurait pu avoir.

Astrée semblait vouloir aborder un sujet délicat qui la gênait visiblement. Pourtant, Diane en était convaincue, cela ne la gênait pas parce que c'était elle mais parce qu'Astrée était directement concernée. Bien évidemment, l'esprit de l'ancienne amazone chercha désespérément à savoir ce que c'était mais elle ne voyait pas. La Templière était sans doutes l'une des rares parmi les Immortels dont Diane connaissait l'existence et il lui semblait qu'à l'image de sa soeur jumelle Travia, Astrée était irréprochable. En d'autres termes, qu'est-ce-qui pouvait bien la préoccuper à ce point pour qu'elle la demande et n'ose pas lui parler par la suite ? Elle avait beau se creuser la tête, elle ne voyait pas. Aussi Diane préféra laisser Astrée reprendre le cours de la conversation sans rien ajouter, ce silence étant sa façon à elle de la mettre en confiance.
Ce ne fut que lorsqu'elle en parla que Diane vit les deux amazones traverser la cour du Temple la petite suivant la grande de prêt, comme un poussin suit sa maman de peur de se faire manger par le renard du coin. A cette image, Diane ne put s'empêcher de culpabiliser ... quelle déesse pitoyable elle faisait. Dans la vie, elle avait été bernée par sa propre souveraine, incapable de protéger sa chère citée et son cher peuple amazone et dans le trépas, dans l'immortalité des dieux, elle réussissait une fois encore à détruire ou du moins fragiliser sa citée ... en détruisant de si jeunes vies.


" Je ne peux qu'être soulagée de les voir toujours vivantes. Elles sont surement plus courageuses que la plupart des Immortels même si je pense que le Destin se jouera d'elles encore de nombreuses fois. "

Le Destin ou les dieux. Ou elle-même ?
Diane ne préférait pas y penser, elle aurait souhaité que la déesse de la cité neutre ne prononce pas le mot "fière", mieux, qu'elle ne parle pas des deux filles dont elle avait elle-même condamné l'existence mortelle. Mais c'était fait et pour ne pas inquiéter son interlocutrice, elle prit sur elle et enferma la tristesse et la culpabilité dans un coin de sa tête inaccessible. Elle aurait tout le temps d'y penser une fois seule. De toute façon, Astrée enchainait déjà, changeant de sujet comme si elle prenait conscience de l'avoir blessée. Elle était adorable, non pas parce qu'elle changeait de sujet, mais parce que de son statut de déesse, elle tentait de comprendre ce que elle, ancienne mortelle, pouvait ressentir et rien qu'en imaginant ce qui devait se passer dans la tête de Diane, la jeune femme s'adaptait, comme un enfant tombant plusieurs fois avant de savoir marcher. Diane ne put s'empêcher de sourire, convaincue cette fois qu'Astrée ne lui voulait aucun mal. Elle aurait voulu lui dire qu'elle n'était pas blessée par ce qu'elle lui avait dit, juste triste de ce qu'elle-même avait provoqué mais la suite de la conversation pris une tournure ...

Choquante.
Car jamais au grand jamais Diane n'aurait pu imaginer que c'était cela, le lourd secret que la déesse Templière voulait lui avouer. Elle souhaitait les quitter eux, Immortels. Retrouver ce qui manquait tant à Diane, la chaleur d'un corps mortel pouvant s'éteindre du jour au lendemain. Diane s'attendait à tout sauf à cela et elle préféra s'assoir suite à cette nouvelle. Comme quoi, elle avait beau dire, elle n'avait rien d'une déesse normale, elle qui était sous le choc d'une telle émotion. Diane n'aurait jamais cru que quelqu'un partage ses doutes sur la divinité mais pire encore, que quelqu'un veuille comme elle retourner au monde mortel. Astrée était donc belle et bien différente et sans doutes Travia ne serait-elle pas d'accord pour qu'elle la fréquente ... peu importait, le moment était présent et même si ce mot était illusoire pour les Immortels, Diane comptait bien en profiter. Elle laisse Astrée finir de parler avant de faire le point. Dire quoi ? La vérité ?


" Il fut un temps où la croyance des hommes comme des elfes fut le pilier de toutes civilisations. Je me souviens avoir prié dans mon enfance pour des jours meilleurs et lorsqu'ils arrivaient, je me souviens avoir remercié les dieux mais jamais je n'aurais souhaité être à leur place. Les dieux ne vivent que par les prières, sans elles, ils perdent leur pouvoirs et en ces temps sombres, les hommes prieront-ils réellement pour nous qui ne sommes bons qu'à les regarder mourir sans agir au nom de lois ancestrales ? Je ne te trouve pas stupide Astrée, parce que contrairement à nous, Immortels, tu as le courage de vouloir redevenir mortelle, pour les aider, eux. Le rôle des dieux fut jadis de protéger leur fidèles mais jamais ils ne les ont protégés des maladies, des guerres. Seuls certains furent privilégier par le passé à la naissance ... ces champions ... comme si seule une poignée d'hommes suffira à sauver le reste d'Azael et de ses Cavaliers. "

A cet instant, Diane se souvint de la personne avec qui elle parlait mais peu importait, elle était allée trop loin pour s'arrêter en si bon chemin :

" Guerre a failli raser cette citée sans qu'aucun Immortel ne s'en soucie. Ce ne sont pas leur champion mais bel et bien ces hommes et ces femmes qui se battaient au nom de leur liberté qui l'ont repoussé. Je pense que les dieux n'ont pas de raison d'être Astrée tout simplement parce qu'ils ne le méritent pas. "


Diane plongea son regard dans celui de la déesse Templière. Ce dernier exprimait beaucoup d'émotions contradictoires. De la pitié, de la colère, de la crainte et surtout, il lui demandait pardon si elle l'avait offensée. Mais elle était honnête pour la première fois de sa longue vie de déesse. Pour changer de sujet, la jeune femme se concentra sur la question première que lui avait posé Astrée.

" Je ne sais pas comment je suis devenue déesse ni pourquoi. Etait-ce parce que j'avais été choisie avec ma soeur ? Peu importe. Sache une chose, je n'ai jamais abandonné mes sentiments, peut-être par volonté, peut-être inconsciemment, mais je les ai toujours conservé et choyé, là. "[b] Elle désigna l'emplacement de ce qui aurait du être son coeur et reprit, [b]" Astrée, je n'ai jamais souhaité être une déesse. J'aurais du mourir ce jour-là et rejoindre mes ancêtres mais ILS en ont décidé autrement. Je ne pourrais te dire pourquoi mais sache que je n'ai pas abandonné mon humanité, on a tenté de me la voler. "

Diane se rendait compte que ses mots étaient durs mais peu importait. Elle que les Immortels avaient choisi par caprice ou par jeu peu importait, elle qui aurait du mourir et n'aurait ainsi pas réveillé de fléau ... Elle n'avait pas demandé à être déesse et souhaitait pouvoir mourir même si son statut l'en empêchait. C'était sans doutes pour cela d'ailleurs qu'elle n'avait pas réagi lorsque Nessa avait voulu la tuer à son réveil.

" L'humanité est quelque chose de merveilleux quoi qu'éphémère. C'est dans cette incertitude que née la beauté de la mortalité. L'amour, la haine, la colère, la joie, tous ces sentiments sont si beaux quand tu peux les ressentir. Les humains se moqueraient de nous s'ils apprenaient qu'on les enviait pour cela ! Astrée, je te comprends et sache que je respecte ton choix seulement, es-tu sure de toi ? "

Devait-elle aller jusque là ?
Oui, sans doutes, parce qu'elle avait retourné la question maintes fois dans sa tête et qu'elle n'avait jamais trouvé le courage qu'avait Astrée. Parce que si elle se savait incapable de protéger les amazones en tant que mortelle, elle espérait pouvoir réparer ses erreurs en tant que déesse.


" L'humanité, c'est aussi la guerre, l'horreur, la faim lorsque les récoltes ne sont pas suffisantes, la mort, l'incertitude de ce qui t'attendra ensuite. Pour les Immortels, cela parait excitant, mais en tant qu'humain, ce n'est pas la même chose. Ne regretteras-tu pas ? "

A cet instant, le regard de Diane se posa sur la cour, comme pour éviter de croiser celui d'Astrée, consciente qu'elle venait de se mettre à nouveau dans de beaux draps en avouant plus ou moins qu'elle haïssait sa situation de déesse depuis le premier jour, qu'elle la haïssait d'autant plus qu'on ne lui avait pas dit la vérité sur sa mort, lui faisant faire une immense bêtise et enfin, qu'elle donnerait tout pour être de nouveau mortelle.

" J'ai lâché un monstre sur tes protégés, un monstre qui ne tardera pas à venir. Es-tu sure de vouloir les abandonner maintenant qu'ils sont le plus vulnérables ? Car ELLE viendra la chercher, elle tuera tous les Templiers qui l'empêcheront d'avoir Ankha. N'es-tu pas censée les protéger ? "


Diane reporta son regard sur la déesse, ne cherchant plus à cacher quoi que ce soit de ses émotions. Elle faisait instinctivement confiance à son interlocutrice et de toute façon, elle ne pouvait faire que cela vu la situation dans laquelle elle s'était mise alors qu'il aurait été tellement plus simple de couper court à la question ! Elle se rendit toutefois compte au regard d'Astrée qu'elle était allée trop loin. De quel droit se permettait-elle de la juger ainsi et de lui donner son avis ?

" Astrée ... je ... enfin je ne te juges pas, je suis une piètre déesse qui n'aurait pas du en être une, alors saches que si tu souhaites la mortalité, je te soutiendrais avant comme après car toi seule en as eut le courage jusqu'à présent mais je tiens seulement à ce que tu sois vraiment sure de toi car tu ne pourras pas revenir en arrière. "

Diane tenta un sourire timide et mal assuré.
Discuter ne faisait pas partie de ses passe-temps favoris, encore moins de ce genre de sujets, si ce n'était avec Imala et encore moins avec une autre déesse car même Travia ne voulait pas en entendre parler ! Alors de là à se dire qu'en plus elle ne connaissait pas vraiment Astrée, que peut-être tout cela était-il un piège ... bah de toute façon au pire, ils décideraient de la radier, de lui rendre sa mortalité et elle mourrait en paix, ni plus ni moins, alors que risquait-elle vraiment à être honnête pour une fois ?


[ Euuuuh ... désolée, je voulais vraiment te répondre avant le déménagement et je pense que du coup, c'est fouilli. J'espère que tu comprendras tout sinon n'hésite pas, j'éditerais ! Pour ton post, j'ai adoré patatoune <3 ]
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Cersei
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Re: [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)
   [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé) EmptyLun 13 Déc - 13:31

[Enfin ! Désolée pour l'incommensurable retard !]

La déesse a ses côtés de réagit pas, du moins pas immédiatement. Astrée jeta un regard à Diane mais celle-ci semblait vouloir choisir ses mots, soigneusement et la déesse prit son mal en patience. Avisant ses longs ongles, la templière porta ses doigts à ses lèvres mordillant ses derniers alors que l’anxiété commençait à la gagner. Peut-être qu’elle n’aurait pas du se livrer ainsi, après tout les autres Immortels l’avait toujours vu d’un mauvais œil et surtout depuis qu’elle les avait dénigré en leur laissant avec mépris leur immortalité pour partir fouler Azthia en tant qu’humaine. Mais lorsque Finwë était venu chercher l’âme de sa sœur, il n’avait pas eut la force de l’abandonner dans les limbes. Il l’avait sauvé, une fois et Astrée savait pertinemment que ce serait la dernière, son frère n’était pas du genre à déroger à ses lois. Autant dire qu’elle était sur le fil du rasoir, maintenant c’était à elle de prendre ces décisions. Plus facile à dire qu’à faire pour l’écarlate templière qui ne put que ramener une mèche de cheveux derrière ses oreilles avec un soupir, enfermée dans son éternel incertitude.
C’est alors que la voix de Diane la tira de ses songes et sa réplique lui arracha un sourire, bien que ce ne fut sans doute pas l’effet espéré. Ah çà, plus courageux que les Dieux ce n’était pas bien dur à trouver on ne pouvait pas dire que ces derniers avait tendance à prendre des risques. Non en ce qui concernait les deux demoiselles, c’était plus leur jeunes âges qui faisaient se dresser les cheveux sur la tête de l’archère en vue de ce qu’elle avait du affronter.

Puis l’Archère enchaîna, un peu trop brutalement sans doute à en voir l’expression de Diane et Astrée entreprit de se mordiller la lèvre alors que l’Amazone prenait la parole. Enfin prendre la parole, c’était un euphémisme Astrée eut l’impression d’avoir perforé une digue à coup de hache, et elle n’empêcha pas le barrage de céder car d’une façon ou d’une autre elle avait l’impression que Diane avait terriblement besoin de déverser ses mots dans lesquelles s’enchevêtrer la colère et la tristesse, l’incompréhension et la certitude. Point par point, elle balaya les tabous, les leurs et prononça les mots qui étaient toujours resté figés sur les lèvres de la blanche dame. Elle se tut donc laissant l’Amazone déversait sa rancœur et même si elle savait qu’elle ne la visait pas, Astrée ne put que le prendre pour elle en serrant les dents.

Baissant les yeux, elle aurait aimé se boucher les oreilles et fermer son Esprit mais elle ne le fit pas, sans doute pour se punir ou pour être sûre que les mortels les méprisaient comme elle s’en doutait si bien. Mais ou était le courage, rester à voir les lambeaux de ses sentiments s’effilocher à chaque fois que l’un des détenteurs de l’Esprit s’éteindra à se replier sur elle-même ou prendre les armes et mourir à leur côté. A quoi bon lutter lorsqu’il n’y a plus d’espoir. Puis la tempêtes s’apaisa lorsqu’elle croisa à nouveau le regard de Diane, et Astrée lui en fut reconnaissante. La Templière prit une profonde inspiration et tenta tant bien que mal à répondre au sourire de Diane pour la rassurer. Elle croisa les jambes, avant de se pencher un peu plus vers le vide alors que ses doigts resserrer leur prise sur la pierre rugueuse.


« Je n’ai jamais été… comme les Autres, enfin du plus loin que je m’en souvienne. J’ai connu le Néant, l’Aube j’ai vu les civilisations se bâtirent avant de s’effondrer comme des châteaux de cartes. J’ai vu les peuples se déchirer pour des bout de terres dont ils ne verraient jamais la couleur et j’ai vu l’histoire se répétait, continuellement, jour après jour. Elle prit une pause, cherchant ses mots avant de poursuivre avec un haussement d’épaules, j’ai haï les mortels pour cela. Nous étions tellement plus sages nous autres, enfermés dans les Landes à les voir s’entredéchirer alors qu’ils n’écoutaient pas notre Savoir, notre Loi. »

La Déesse leva les yeux aux ciels fixant les étoiles avec une moue. Oui, elle se souvenait à qu’elle point la barbarie des hommes la révulsait au plus profond d’elle à croire qu’à l’Aube elle s’était déjà démarqué des Autres.

« J’étais hautaine, trop jeune, trop inexpérimentée pour voir la dualité de l’homme qui je n’ai découverte que bien après. C’est à cet instant que j’ai perdu pieds, que ma réalité, la notre s’est effrité à force de contempler leur monde. Avant, je pensais qu’ils n’avaient que ce qu’ils méritaient mais en découvrant la beauté des actes de bravoure, le courage, l’amour je… j’ai voulu les protéger, de ce monde imparfait. J’ai regardé certains se faire corrompre, sombrer dans une folie meurtrière sans n’y pouvoir rien faire. Ses lèvres se pincèrent alors qu’elle fronçait les sourcils, Non nous ne pouvions rien faire car c’était Cà le monde, c’était Cà la vie. Quoiqu’on en dise et aussi loin que pouvait porter ma volonté je n’y pouvais rien changer. »

Elle releva la tête et tourna son regard vers Diane avec un air désolé peint sur le visage, une amertume qui lui collait à la peau depuis si longtemps.

« Je crois que tu en as fait les frais dans une certaine mesure. Mais j’étais trop immature pour en prendre conscience, où alors je préférais me cacher les yeux. C’est pour cette raison que je suis partie d’ici, et que j’ai vécu un temps que Azthia avant que mon frère de me ramène aux Landes. J’ai compris la leçon, dans une certaine mesure mais Cà, elle désigna d’un signe de tête les ravages qu’avait causé le Cavalier, ce n’est pas le mal des Hommes, c’est le notre, la rage d’Azaël et sa folie meurtrière c’est notre affaire. Pourquoi s’entêtent-ils à s’en cacher ?! »

La colère dans sa voix résonna comme un éclair mais elle se dispersa en un instant, alors que la Déesse secouait la tête. Avant de pousser un nouveau soupir, avant de sourire à Diane.

« J’ai eut le privilège de vivre avec les mortels, ils m’ont apprivoisée malgré moi et j’ai vécu avec eux mes meilleures années. Ne crois pas que je t’en veuille, tu as su trouver les mots Amazone. Ils auraient voulu que je protège les nôtres. Elle rajouta alors qu’une moue dédaigneuse s’affichait sur ses lèvres,et tu ne pouvais pas savoir pour l’autre dinde égocentrique. Tu avais une foi aveugle en elle, mais tout le monde à des failles. Tu étais jeune, un nouveau sourire étira ses lèvres, on n’a plus ce privilège à présent. »
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Diane
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Re: [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé)
   [D-A] Sur un air d'adieu. (terminé) EmptyJeu 23 Déc - 13:49

Diane n'était pas sure d'elle, elle ne l'avait jamais été certes mais elle l'était encore moins en ce moment même.
Elle s'était confiée, plus que tout en réalité, elle avait déversé sa colère, sa rage et sa honte, elle par la faute de qui les maux du monde se déversaient désormais. Elle avait réveillé Mort et voilà que pour la première fois, elle se permettait de se confier et qui plus est, à une presque inconnue. De ce fait, la déesse amazone n'était pas vraiment fière, pas vraiment sure d'elle et pire que tout, elle craignait la réaction de la dame Templière. Et cette réaction ne se fit pas attendre. Dans un premier temps, Diane cru avoir blessé son interlocutrice, peut-être n'avait-elle pas su choisir les bons mots ? Peut-être aurait-elle se taire, taire ses convictions pour aller dans le sens de la Dame Templière mais, en la voyant, elle s'était sentie proche d'elle et avait eut envie d'être honnête, plus honnête que jamais. Elle savait ce que c'était que de vouloir devenir humaine, elle même en avait toujours rêvé, refusant même sa nature d'humaine mais elle en connaissait également les risques. Etre dieu apportait quelques privilèges dont notamment celui de pouvoir réparer ses erreurs passées si on s'en donnait les moyens. Si l'amazone s'était ainsi emportée, ce n'était pas contre Astrée mais simplement parce qu'elle souhaitait de tout son coeur, ou du moins ce qu'il en restait, que la Dame fasse le bon choix.
Diane écouta Astrée tout simplement, sans rien dire, sans rien oser ajouter. D'abord, elle craignit que la jeune femme ne se mette en colère mais au contraire, elle parla avec un calme relatif et pardonna même, du moins Diane le prit ainsi, la folie de cette dernière. Elle semblait vouloir revenir sur sa décision bien que Diane n'en soit pas sure. Elle l'observa un moment, n'osant pas reprendre la parole. De tout ce que lui avait dit la déesse en face d'elle, l'ancienne chef des Sentinelles n'en avait retenu qu'une chose, qu'elle savait déjà au fond de son être : tôt ou tard, il faudrait rattraper ses erreurs.


" Je participerais à la dernière bataille car telle est ma décision. Peu importe nos lois, peu importe les conséquences, le temps est venu pour les Dieux de se lever, de faire face à leur erreurs et à leur failles. Nous ne valons pas mieux que les Humains, nous avons laissé Azael reprendre le pouvoir qui lui avait été confisqué sans rien faire mais que sommes nous sans nos fidèles ? Que deviendrons-nous quand le sang coulera à flot, délavant les terres d'Azthia ? "

Diane plongea son regard dans celui de son interlocutrice :

" Je ne peux rien faire pour eux, je ne suis qu'une déesse qui les observe haut dans son ciel, mais je participerais à cette bataille. "

Diane avait mis toute sa conviction dans ces quelques mots. C'était presque amusant de voir que la situation s'était inversée, Astrée était en effet venu pour, semblait-il à Diane en tout cas, recueillir son avis sur sa volonté de devenir mortelle mais au lieu de ça, alors que Diane venait de lui affirmer qu'il valait mieux rester déesse pour protéger les hommes, elle ajoutait qu'elle allait participer à la bataille. C'était totalement ... idiot. A bien l'entendre, on ne pouvait que constater qu'elle était une déesse aux envies tellement humaines.
La jeune femme n'avait jamais voulu refouler ses sentiments, ce que tous les dieux faisaient pour leur part. Et aujourd'hui, voilà qu'ils prenaient le pas sur le reste, sur tout le reste. Astrée avait raison, la petite amazone qu'elle était avait fait des erreurs, de grosses erreurs, mais aujourd'hui, elle avait grandi, elle avait compris. Il était temps pour les dieux d'agir et elle serait de ceux qui oseraient. La jeune femme osa alors poser une dernière question :


" Belle Astrée, participeras-tu à cette bataille à mes côtés ? "

Elle n'espérait rien en particulier. Surtout après ce beau discours qu'elle venait de tenir sur la nécessité de rester de marbre et de ne surtout pas faire l'erreur de devenir humaine.

" Tu as raison Astrée, Azael est notre fardeau, il est notre erreur. " murmura-t-elle comme pour se convaincre du bien fondé de son comportement.

[ Désolée, je crois que j'ai perdu le fil et que je ne sais plus jouer Diane O.o ]
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