[D-A] Pour l'honneur... (Mission Chuck) (fini)

Le rideau de cette mission s'ouvre sur une scène ma foi très... azurée. Les bleu infini d'un ciel sans nuage surplombant l'immensité bleue d'une mer calme sans trop de vagues. Et au milieu de cela, le Bleu Lagoon, fier et tristement célèbre vaisseau pirate écumant les océans sans relâche avec à son bord le non moins célèbre Capitaine Chuck l'écumeur et sa bande de forbans.

Le vent qui souffle aujourd'hui gaillardement nous emmène jusqu'au pont du vaisseau, sur lequel on ne découvre qu'un nombre réduit d'homme car comme nous l'apprend une voix aussi mélodieuse, aimable et douce que peut l'être celle du chef cuistot,

" C'EST L'HEURE DE LA SOUPE !!"

Ouai bon... On retirera les qualificatifs précédents pour être plus cohérent avec le ton réel de cet aboiement, mais c'est l'intention qui compte non ? Au moins le message est claire.

Chaque homme d'équipage attend patiemment son tour pour recevoir sa ration journalière, avec peut être un peu plus d'envie que d'habitude car aujourd'hui, c'est Dimanche et comme le dit le Capitaine, "Dimanche, c'est jour de viande !!". Seulement, aux grognements qui se font entendre, il semble bien que quelque chose cloche...

C'est Tom le mousse qui rompit le premier le silence : "Mais c'est du poiss..."
"La ferme" l'interrompit Bill le borgne d'un grand coup de coude avant de reprendre " Si ça a l'odeur du poisson, le goût du poisson, que ça ressemble a du poisson, mais que le Capitaine Chuck te dit que c'est de la viande, alors cherche pas petit... C'est de la viande"

Puis Bill reprend la mastication consciencieuse de sa pseudo-viande sous le regard incrédule de Tom qui ne semble pas conscient que le matelot vient, dans un accès de bonté inexpliqué, de lui sauver la mise. Car en effet si Chuck avait appris ce fait, ça aurais probablement chauffé pour les oreilles de Tom.

D'autant plus qu'aujourd'hui Norris Cordell est de mauvais poil... Insensible à la clémence du temps et à la sensation de liberté infinie offerte par la mer vierge de tout vaisseaux à part le sien, et cela depuis deux jours, c'est même ça qui le préoccupe... Depuis deux jours donc, rien à se mettre sous le sabre, c'est le chaumage technique pour lui et son équipage. Et ça l'énerve Chuck, car dans le dernier village où il a fait escale pour se ravitailler, il a pu voir que si sa prime stagnait depuis maintenant un mois, celle de Cassandra avait encore augmentée, si bien qu'elle allait bientôt finir par le dépasser (si ce n'étais pas déjà fait) ce qui était totalement inacceptable ! Quelqu'en soit la raison, sexisme, favoritisme, concurrence déloyale ou discrimination familiale, il fallait y mettre un terme. Bref, le Capitaine avait décidé de remédier à cela à grand renfort d'abbordage et de sabordage multiple... Sauf qu'il n'avais pour le moment rien à se mettre sous la dent, pas même une petite coquille de noix.

Il broyait du noir dans sa cabine depuis un moment déjà quand une voix venu du ciel le tira de sa torpeur.

" Navires en vus !! "

Chuck bondit sur le pont pour entendre le rapport du matelot de quart :

" Trois navires Capitaine, un Astorg à bâbord, un Cydien à tribord et un Almer droit devant. " il fit une pause avant de reprendre : "Quels sont les ordres Capitaine ?"

[Je te laisse choisir le navire, décrire les manœuvres pour l'approcher et ta stratégie d'abordage. Tu peux jouer les premiers instants de combat avant que je ne reposte.]

En entendant ces informations, le capitaine bondit hors de son fauteuil pour se diriger vers son sabre, rangé paisiblement dans son fourreau depuis des semaines en attente de se rafraichir de sang neuf. Il ceintura son arme à sa taille, se noua les cheveux à l'aide d'un long fil bleu marine puis posa son trigan sur sa tête avant de sortir sur le pont.
Tout l'équipage était la, rassemblé, immobile, guettant les ordres de leur supérieur qui s'approchait de la rembarre à bâbord. D'après le rapport, il y avait trois bateaux dans différentes diréctions. Un almer, un astorg et un cydien. A l'aide d'une petite lunette dorée qui pendait à son ceinturon, il scruta l'horizon pour détailler le bâtiment Astorg. Un beau morceau en perspective. Trois rangé de 8 canons à l'intérieur d'une coque gigantesque par rapport au Bleu Lagoon, avançant grâce à trois immenses voiles. Le problème, il y avait peu de vent et le soleil se trouvait en face. Les pirates seraient donc repéré rapidement et les rayons solaires pourraient gêné en cas de canonnades. Le bon plan se révelait plus d'assaillir le batiment cydien. Ce serait eux qui seraient dérangés par l'astre du jour, de plus, l'infime brise marine se manifestant soufflait dans cette direction. Les rattraper ne sera pas un réel problème pour le BLeu Lagoon.
Le navire de Cydonia n'était guère plus ridicule que celui de Storghein. Hormis les couleurs, sa constitution et son organisation ressemblait au précédant. Tout aussi imposant que redoutable.
Ce fût avec un large sourire au lèvre, chargé d'une joie explosif vibrant en lui que Chuck déclara d'une voix tonitruante :

-Allez bande de Clés qui ne savent pas ouvrir une serrure ! Cap à tribord ! Nous entamons la chasse vers notre résurrection ! Nous allons rappeler au monde que le BLeu Lagoon était et reste le seigneur incontesté des océans !

Son annonce fût suivit de "hourras" bruyant et d'éclats de rire d'excitations au sein des pirates, content de reprendre du service après tant d'inaction. Sur le pont, tout le monde se mit à pieds d'œuvre dans un concert d'encouragements mutuelles pour se presser les uns aux autres.
D'un coup de main, la barre tourna rapidement d'un tour dans le sens de l'aiguille d'une montre. Appréciant la maniabilité incroyable de son bateau, Chuck remit le gouvernail droit une fois que la proue eût leur cible en ligne de mir. La course commença alors. Les grandes voiles dépliés se gonflèrent au premier coup de vent, lançant ainsi le bateau à pleine vitesse en quelques secondes seulement. Jaugeant la distance qui les séparaient des cydiens, Chuck estima qu'il leur faudrait une vingtaine de minutes pour être en capacité de tir frontal. La coque glissait légèrement sur l'eau, fendant délicatement les vagues sans que cela ne la ralentisse.

Tout le monde trépignait d'impatience. Sabre prêt à l'emploie, cordes d'abordages préparés, les pirates fixaient leur cible non sans des grognements d'impatience. Lorsqu'ils furent enfin à porté de tir, Chuck laissa la barre à mr Jack, son second, pour s'assoir en tailleur à l'avant du navire. Le moment le plus délicat de l'abordage. Ses yeux se fermèrent. La vitesse secouait malicieusement sa longue queue de cheval tout en caressant tendrement son visage. Vraiment quelle bonheur ! Cela dit, ce n'était pas la raison pour laquelle il s'était installé ici. Faisant le vide dans son esprit, il balaya toutes émotions pour laisser place àune concentration intense. L'illusion n'était pas un art facile. Il y avait différents impacts possible : le plus facile étant de tromper la vue, puis l'ouïe. Ensuite venait l'odorat ou le gout et enfin le toucher. Le moyen le plus facile qui demandait le moins de concentration et le moins d'énergie était d'être en contact visuel directe avec la cible. La deuxième méthode, plus complexe et extrêmement fatigante consistait à se servir du son afin d'atteindre le cerveau de la ou des victimes pour ensuite créer le faux dans le réel. Chuck utilisait cette option à l'aide d'une petite flûte au son très clair et cristallin. En effet, bien qu'il ne sache en jouer à merveille, il se servait de cette instrument pour porter son charme aux oreilles des marins qui, tel devant le chant d'une sirène, seront momentanément sous l'emprise du capitaine. Évidemment, cela ne permettait pas de produire une illusion puissante, surtout vu ses capacités dans cette
art. Tout de fois, cela engourdissait suffisamment les sens des pauvres
marins qui ne voyaient arriver l'ennemi sur eux qu'une fois trop tard.

Comme à l'habitude, la secousse résultant du choc entre les deux navires servit de signal d'abordages au pirates qui s'élancèrent dans des cris de rages sur le pont du navire attaqué. La bataille commença aussîtot entre les marins cydien et l'équipage du Blue Lagoon. Ayant un peu récupéré après l'utilisation de sa magie, Chuck dégaina son sabre avant de rejoindre ses hommes.

L’illusion avait fonctionné à merveille. Si juste avant que tu ne te mettes à jouer certains marins avaient repéré ton navire, dés que le son de ta flute parvint à leurs oreilles, tous n’eurent plus qu’un mot à la bouche :

« Regardez ! Regardez là-bas ! Des Sirènes ! »

Et les matelots se précipitèrent avec un air béat du coté du navire d’où venait leur chant, coté qui était l’exact opposé de celui par lequel tu arrivais.

Lorsqu’ils reprirent leurs esprits, il était trop tard. A peine eurent-ils le temps de récupérer leurs armes que déjà tes marins assoiffés de sang se jetaient à l’abordage du navire. L’issue du combat ne faisait aucun doute : un amas de matelots pacifique et peu entrainé au combat contre une armée de pirate en manque d’exercice, c’était plié d’avance…

Tu décidas alors de rejoindre tes hommes. Attrapant une corde d’abordage, tu volas élégamment jusque sur le pont adverse, évitant l’écume marine qui aurait pu abimer ton costume (de toute manière le Capitaine Chuck ne se mouille pas, c’est l’eau qui se Cap’tainChuck…). Atterrissant dans une roulade et un rétablissement parfait, tu t’apprêtais à faire la peau aux trois marins qui t’ayant reconnu voulaient te régler ton compte (et par là s’attribuer la récompense offerte pour ta tête) lorsque soudain retenti une voix :

« Laissez-le-moi ! »

Tu te retournes et dévisage le godelureau qui vient ainsi de te défier, et ton regarde tombe sur un homme fin, aux cheveux noir de jais, habillé d’un costume d’étoffe précieuse, d’une cravate en dentelle et de bottes de cuir souple et lustré. Un Amiral Cydien quoi… Qui d’un geste théâtral dégaina un long fleuret au pommeau ouvragé, te salua et se mit en garde :

« A nous deux Messire Cordell ! Je vous défie ! En garde ! »

Il te laissa le temps de te mettre en garde et passa à l’attaque de la manière suivante :

[Laissons parler les dés.]

Lancer de dé

Nombre aléatoire (1,4) :: 4

1/ Charge Astorg : Très déstabilisante par rapport au style supposé du personnage, il fonce sur toi en poussant son cri de guerre, s’il te touche, c’est une blessure grave. Il vise ton ventre, en plein centre.
2/ Fente selon la technique du poisson volant sur l’écume : Technique basique d’Escrime cydienne, pour qui la connais elle est facile a esquiver, mais s’il te touche, c’est ton coté droit qui va souffrir.
3/ Prise de fer : Amirale tente d’enrouler ta lame afin de te désarmer.
4/ Botte secrète : Subtile, agile et rapide, c’est sa technique ultime. Il la maitrise à la perfection. Autant dire que l’esquiver va être dur… Deux points d’impact sont visés : ventre et poumon.

Lancer de dé déterminant le degré de réussite de la manœuvre :

Nombre aléatoire (1,4) :: 1

1/ Réussite totale pour la manœuvre de l’attaquant. Il ne te reste plus qu’a encaisser le coup avant de pouvoir ne serais-ce que songer à tenter la moindre contre-attaque. Si une blessure est infligée, elle nécessitera des soins important.
2 / Réussite partielle : Tu parviens à esquiver en partie la manœuvre mais l’Amiral te touche quand même. Estafilade. Léger saignement. (Dans le cas du désarmement, vos deux armes sont hors d’état de fonctionner)
3 / Esquive : Tel l’oiseau mouche, vif et agile, tu évites l’attaque d’un déplacement adroit. Ne serais-ce pas le moment rêvé pour une contre attaque ?
4 / Echec critique : Tiens ? Mais qu’est-ce donc que cette écoute abandonné sur le pont ? Sans doute un marin attiré par les sirènes l’aura-t-il laissé en plan… Pas de chance pour l’Amiral hein… Se prendre les pieds dedans et tomber de la sorte… C’est vraiment moche. Et ça fait mal. Et pas qu’au moral…

[Tu l'auras compris, je te laisse combattre l'Amiral. A toi d'essayer de le vaincre. Si tu veux utiliser le choix de nombre aléatoire comme moi, la balise est

Code:: [rand]nombre minimum, nombre maximum[/rand]

Bon courage.]

[ouh lala, je vais jouer au loto demain moi x)]

Dégainant son sabre le plus rapidement possible à la vue du Cydien, Chuck n'avait eut réellement le temps de juger son adversaire, qui se jeta immédiatement sur lui. Ce manquement lui coûta cher. Très cher. Sa lame bloqua pourtant avec une certaine aisance le coup d'estoc que lui asséna son assaillant, ce qui diminua encore d'avantage sa méfiance à l'encontre de l'Amiral. Une erreur bien grave. L'homme devint étrangement flou tant que son geste fût rapide et précis. Inexorablement la pointe argente traversa sa garde pour pénétré à deux reprises dans son bustes. Deux intenses douleurs s'enflammèrent impitoyablement, sans pour autant lui arracher ne serait-ce qu'un cri, non, seulement un grognement rauque qui sortie sous l'impact tandis que toute la scène devenait flou autour de lui.
Son corps fût indubitablement rattrapé par les dures lois de la gravité. La chute, dont la notion du temps lui avait complètement échappé, s'arrêta brutalement contre le bois du pont. Sa respiration, saccadé par des quintes de toux, lui donnait l'impression d'inhalé du métal fondue. Obstruction partielle et douleurs fulgurantes, les symptômes d'un poumon perforé. A terre mais toujours conscient, Chuck l'écumeur, la terreur des mers, l'un des plus grand bretteur, se trouvait lamentablement à la merci d'un cydien à cause d'un stupide manque de concentration.

Enfer et stupéfaction sur le Navire. Le Grand, l’Unique, le Célèbre Capitaine Chuck gisait a terre dans une marre de sang qui s’élargissait peu à peu. Quelle incroyable et pitoyable façon de finir sa vie pour un si illustre personnage…

L’esprit brumeux d’un Norris Cordell sombrant dans l’inconscience ne captait plus que des bribes de ce qu’il se passait autour de lui. Les cris de joie de l’équipage cydien, le rire de l’Amiral surpris de la finale faclitée avec laquelle il t’avait réglé ton compte, le bruit de bottes sur le pont se rapprochant pour te donner le coup final, le gout ferreux et l’odeur acre du sang, un grand hurlement, le bruit d’un choc et… plus rien.

Les bruits autour de toi n’existaient plus.
Les coups de sang dans tes veines s’étaient tus.
Le silence…
Épais et sourd.
Plus rien d’autre. Plus rien.

Tu ignorais l’acte héroïque d’un de tes matelots fanatique s’étant jeté sur l’Amiral pour t’éviter le coup fatal.
Tu ignorais la rage qui monta du cœur de ton équipage comme une clameur.
Tu ne vis pas le combat furieux dans lequel se lancèrent tes hommes, pour te venger.

L’amiral trépassa, ainsi que nombre de ses marins. Du second, blessé gravement, on parvint à soutirer une information capitale : réfugié dans une cabine à la cale se trouvait un prêtre de Callista embarqué en passager.
Aussitôt cette information apprise, tes hommes partir quérir ce religieux afin qu’il te soigne. L’homme en question se montra fort réticent quand il apprit la nature du client, mais après avoir écouté les arguments plutôt… convaincants de ton équipage, il se mit à la tache, bon gré mal gré en jetant de temps à autres des regards inquiets sur tes matelots.

C’est ainsi que tu repris tes esprits, bandé, nauséeux mais… vivant et étrangement en forme. La chirurgie magique fait décidément des miracles de nos jours…

Alors qu’un de tes lieutenants te faisait le résumé de ce qu’il était arrivé, t’informais de la présence du second de l’Amiral et des autres matelots survivant sous bonne garde dans un coin du pont, les murmures allaient bon train. Après de telles blessures, il semblait impossible que tu aies pu survivre aussi longtemps pour te faire soigné, et surtout que tu t’en sortes aussi bien.

Tom le mousse, toujours sous l’émotion de son premier combat, n’arrivait pas à y croire :
« Il est pas humain… c’est pas possible ! »
Bill le borgne, vieux de la vieille, qui en avait donc vu d’autre, se pencha vers lui avec une étincelle de malice dans l’œil :
« Ptet ben… Certains disent que le Capitaine Chuck est déjà mort depuis dix ans, mais que la Mort n’a pas encore trouvé le courage d’aller lui dire. »
Et il éclata de rire devant la mine effarée du gamin.

Pendant ce temps, le lieutenant attendait les instructions du Capitaine sur les mesures à prendre vis-à-vis des prisonniers, du second, du prêtre et du butin. D’ailleurs, que pouvait bien transporter ce navire Cydien ?

Il parait que lorsque l'on saute dans le vide, notre vie redéfilerait rapidement sous nos yeux. Et bien quand on était à terre, le ventre perforé, à la merci d'un ennemi qui deviendrait un héro après avoir ramené votre peau, c'est exactement ce qu'il se passait. Le temps semblait figé, le fond sonore n'était qu'un amas de bruits bourdonnant et il ne restait qu'une seul chose à faire. Compter les secondes. Lentement. Chuck eut même le temps de compter jusqu'à l'infinie, deux fois ! Une fois arrivée à se stade, il trouva que sa mise à mort se prolongeait trop à son gout. Ce fût alors qu'il se sentit soulever par une poigne de fer au niveau de ses épaules. Seulement, le sang qui s'était vidé de son corps lui avait pompé tout énergie. A tel point, qu'il n 'arriva même pas à ouvrir une paupière pour voir ce qu'il se passait autour de lui. Puis plus rien, son corps se refroidissait lourdement. Toutes sensations s'engourdirent, même la caresse du vent tiède sur sa peau ne le faisait plus frémir de plaisir. Le seul frisson qui le parcourut venait de la température glacial se rependant en lui.

La chance. Jamais Chuck ne comptait sur cette satanée maline au tempérament fougueux et contingent. Pourtant ce fût bien grâce à sa magnanime présence qu'il put réouvrir ses yeux dans le monde des vivants. Un prêtre de Callista à bord, rien que ça. Chuck aime la vie, heureusement pour elle. De nouveau sur pied, mr jack, son second, lui relata tout les évènements durant son inconscience. L'acte de bravoure de Perceval, La vrai patte, lui causa un léger pincement au coeur. Son équipage était réellement devenu sa famille, une grande famille aux relations étroites dont il était le père. La mort de l'un de ses fils lui faisait donc mal.
Vint alors le moment des décisions à prendre quant aux prisonniers et au butin. Crachant par terre la haine rengorgeant à l'intérieur de son être, le capitaine du Bleu Lagoon lâcha d'une voix mauvaise :

-Y a pas de prisonnier ! Hormis le prêtre qu'on gardera avec nous, il sera toujours utile.

L'un de ses sous chiffres remonta sur le pont. Quelques secondes suivants, un concert de cris, de supplications arrivèrent sinistrement dans la cabine ou se trouvait Chuck, Mr Jack et le prêtre qui se signa précipitamment et adressa des prières à son dieux, le visage blême. Tout s'arrêta dans un final de bruits étouffés et de sanglotement rauques au chuintement des lames aiguisées. Un rictus satisfait arbora le visage froid de Chuck. Puis il se leva, non sans lâcher un grognement de douleur à cause de ses muscles pas encore rétablies. D'une démarche boitant, il se dirigea vers la porte et monta difficilement les escalier pour se retrouver à l'air libre. L'odeur iodé s'engouffra pleinement dans ses poumons à son immense bonheur. Le bateau immobile se balançait lentement au grès des vagues d'une mer paisible aux teintes rougit par les quelques corps qui flottaient à la surface. Ce qu'il restait de l'équipage cydien. Une ovation l'accueillit sur le pont ou tout son équipage l'attendait impatiemment. Levant le bras en signe de victoire, Chuck hurla à l'adresse de ses hommes :

-Mes amis ! Voila encore une fois la preuve de notre puissance !...

Le silence s'imposa de nouveau sur le navire. Tout les pirates écoutaient avec attention le discours de leur hero. Malgré sa défaite cuisante contre l'amiral de Cydonia, il n'en restait pas moins leur idole et une légende.

-Et cela grâce à vous mes frères ! Grâce à vous, nous avons une fois de plus prouvé que personne n'égalera notre maitrise des océans !

De nouveaux hurlements retentirent à la fin de la phrase. Tout ces hommes étaient heureux, fier d'être pirates. Leur motivation était inébranlable, les autres voies leur paraissaient fades. Attendant patiemment que le calme se rétablisse, chuck contempla avec amusement la résurrection de son équipage.

-Enfin ! saluons ici ce qualité qui ne vous fera jamais défaut : le Courage. Perceval en est une preuve vivante. Ce soir, les cendres de son corps se mêleront à l'eau de la mer qu'il chérissait. Comme nous tous ! A Perceval !

"A perceval" clamèrent gravement en chœur les pirates en levant un poing au ciel.

-Bien pour le moment. Deposez son corps sur le Bleu Lagoon dans l'un des barques. Ensuite dépouillez moi ce navire de toute les marchandises qu'ils possèdent, coulons se misérable voilier et allons nous en ! Execution !.

Que de sang, que de violence... Si un jour cette aventure est adaptée en pièce de théâtre, nul doute que le barde qui la contera devra interdire l'accès de la salle aux jeunes enfants. Âpres tout, il ne faut pas les traumatiser avec tout ce que le monde a de misère la plus sombre ces chères gamins...
Tous les matelots avait étés mis a mort. Tous.
Même le second et l'homme chargé de l'inventaire qui auraient pourtant pu être bien utile pour connaitre précisément le chargement de ce navire avaient péris. Pas un homme n'avait survécu. Aucun ne pourrait dériver dans une barque jusqu'à un hypothétique navire de sauvetage et conter le carnage aux autorités. Les raisons de la disparition de ce navire resteraient mystérieuses à jamais. Et qui sais même si on ne l’attribuerait pas à Cassandra, faisant augmenter sa prime au détriment de la tienne.

La colère est parfois mauvaise conseillère...

Enfin bon, ce qui est fait est fait.

Perceval fut rendu à Abyss avec tous les honneurs qui lui étaient du dans un silence recueillis. Certains prirent la parole pour faire son éloge, tu en fis parti, chose normale vu qu’il t’avait sauvé la vie.
Puis la vie repris son cours. Rodés par l’habitude, tes hommes faisaient la chaîne et s’activaient pour transférer le butin des cales du navire vaincu vers celles du vainqueur. Tu vis ainsi défiler devant toi un ensemble hétéroclite : étoffes précieuses, ballots de coton, caisses de victuailles qui viendraient renflouer tes réserves, œuvres d’arts diverses en provenance de Cydonia ou encore des coffres fermés a clefs dont le forçage révélerais leur contenus de babioles, métaux ou encore joyaux. C’était une belle prise que celle là. Tu devais en être fier.

Le prêtre, seul rescapé, avait été transféré dans ton navire avec ses affaires, un coffre en bois d’ébène magnifiquement travaillé sur lequel il veillait tel le plus attentif des chiens de garde. Les hommes avaient bien posé quelques questions à la vue de cette œuvre d’art qui leur semblait bien peu approprié pour un homme de culte, mais il avait écarté leurs soupçons en baragouinant quelque chose a propos de la richesse de son ordre et de leur devoir de montrer la bonté de la déesse.
Maintenant seul, dans la cellule qui lui avait été attribué, il priait.
Il était traumatisé par ce qu’il avait vécu. L’attaque, sa violence, la souffrance. Avoir été forcé de tirer d'une mort certaine ce forban notoire de Chuck pour voir ensuite tout ses compagnons mourir, c’était plus que son esprit attaché à Callista, déesse de la vie qu’il vénérait de toute son âme, lui permettait.

Là haut, au dessus de lui, il entendait les pirates qui s’agitaient et travaillaient sans relâche pour extraire du navire tout ce qu’ils pouvaient. Ça le révulsait.
Seul dans sa cellule donc, incertain du sort qu’on lui réservait, il priait, à genoux, récitant les textes qu’il connaissait par cœur à force de les lire.
La journée avança ainsi. Perdu dans ses oraisons, il n’entendit pas les pas du visiteur qui s’approchait. Il en était au récit de la création du monde par sa vénérée déesse :

« Et Callista dit : Que la lumière soit… »

Chuck, qui avait choisit ce moment là pour entrer (sans frapper) répondit

« On dit s’il vous plait. »

Avant d’allumer une lanterne sourde, éclairant la pièce qui en avait bien besoin vu que la nuit était tombée sans que le clerc s'en rende compte. Le Capitaine n’avait en effet entendu que la seconde partie du verset.

Voyant que le prêtre n’ajoutait rien malgré un air outré, il s’assit sur l’étroite couchette et, fixant le prêtre qui le regardait maintenant avec un air incertain et teinté d’inquiétude :

« Va falloir qu’on parle… »

Mais de quoi au fait ? Allez… Tu dois bien avoir une petite idée… Non ? Cherche un peu… Ou sinon… Invente.

Fixant le prêtre droit dans les yeux, Chuck y lit sur son visage, non sans un amusement certain, une extrême indignation mais dont les ardeurs étaient refroidit par la peur . Rien d'anormal lorsqu'on était le prisonnier d'un pirate légendaire. Cette réaction naturelle chez l'homme avait un petit côté jouissif pour le pirate.
Tirant une caisse vers lui, il la plaça en face du religieux pour pouvoir s'assoir à sa hauteur. Le silence retomba dans la sombre cabine dont le seul bruit provenait des vagues faisant chanceler le navire. Chuck aimait bien cuisiner ses proies avant de les interroger, pour lui la pire des tortures restait celle de l'esprit car une fois fissuré, il était très difficile de la refermer. La preuve en est qu'une victime tortionner mettra sans doute des mois à se remettre de ses blessures ( sauf si on la mutilé sévèrement à tel point qu'il est devenu invalide ou si il est mort) mais il lui faudra des années pour ne plus faire de cauchemars ou être terrifié lorsqu'on croisait une personne possédant une caractéristique de son tortionnaire. Cela dit, même si le capitaine en venait souvent à ses extrémités pour arriver à ses fins, le prêtre occupait d'autres projets dans ses plans pour le moment. Heureusement pour lui d'ailleurs. Un profond soupire indiqua que Chuck allait enfin rompre le calme qui s'était installé puis d'une voix qu'il voulut "amicale" il se lança :

-"Ecoute mon père ! Je ne suis pas croyant et je ne suis pas venu ici pour me repentir, me faire purifier, exorciser ou n'importe quelles autres conneries que l'Eglise a pondu pour soumettre la population..."

Le visage du clerc s'empourpra d'avantage. La terreur qui habitait en lui s'était transformé en une rage bouillonnante prêt à exploser à tout moment. Seul un énorme bouchon bloquait ce volcan en quasi éruption et ce bouchon c'était chuck lui même. Ne prêtant attention aux émotions excessives de son interlocuteur dont la main froissait hargneusement sa toge pour tenter de se camer, le pirate continua d'une voix nonchalante :

-Je vais être direct. On a besoin d'un homme comme toi à la magie soit disant divine pour soigner mes hommes. Le marché est simple : Soit tu acceptes, Soit tu plonges avec un boulet au pied et du plomb en fusion à l'intérieur de la bouche.

En effect, direct, efficace, une méthode qui lui avait toujours réussi. Pourquoi changer?

Il osait appeler ça un marché ? Marche où crève… Il était où le choix là dedans ? Non content de bafouer ses croyances et d’offenser la Déesse au plus profond d’elle-même, il fallait qu’il trouve encore un moyen de lui être désagréable ? Mais qui donc était ce rustre !

Pour bouillir… Le prêtre bouillait oui ! Son sang était plus chaud que l’écrasant soleil du désert, que l’eau brulante, que la braise… Plus chaud que n’importe lequel des endroits ou ce damné pirate pourrait bien aller, excepté l’enfer où il finirait par croupir sans doute… Et pourtant Dieu savait qu’il ne craignait pas la chaleur le Capitaine Chuck, lui dont on disait que quand il avait de la fièvre, il se baignait dans la lave, ça le rafraichissait.

Pourtant le prêtre prit sur lui, pour le bien de la Déesse, il se calma et répondit :

« J’accepte, mais à une condition »

Il argumenta dans la foulée, avant que le Capitaine n’explose où ne refuse trop vite :

« Vous allez disposer de ma vie, vous allez bafouer, non… piétiner mes croyances. J’ai bien le droit d’exiger une contrepartie… »

Il reprit son souffle et énonça en te fixant droit dans les yeux :

« Je veux aller à Cydonia »

Chuck fût prit d'un fou rire à la pathétique demande du prêtre. Le prenait-il pour un pirate de pacotille ? Pour un demeuré ? Sa tête s'approcha de celle du religieux dont le teint blêmit de plus en plus. Lorsque l'haleine désagréable du capitaine des dizaines de jours passés s'en s'être soucier de son hygiène attaqua le délicat odorat du clérical, celui-ci eut un mouvement de recul. Cela provoqua une nouvelle crise de rire au pirate avant qu'il ne commence :

- Si tu veux, cela ne me gène pas. La flotte cydien n'est jamais parvenu à me mettre en difficulté et ce n'est pas demain que ca commencera. Si tu espères obtenir une aide leur part, tu te trompes lourdement. On dit que la seule chose qui m'arriverait à la cheville serait mes chaussettes.

Il trouva sa blague si horripilante, qu'il en fallut de peu pour que ses yeux ne sortent de ses orbites. Lorsqu'il retrouva son sérieux, il arborait toujours un sourire au coin de ses lèvres. Mais ce sourire n'avait pas la même signification qu'auparavant. Sa bouche s'approcha de l'oreille du clerc, et des mots à en faire glacer le sang s'en échappèrent dans un bref murmure :

-Et si c'était ce que tu espérais, cela te ferait chuté profondément dans mon estime. Ca serait dommage, einh ?

Maintenant, c'était à son tour de planter c son regard cruel droit dans celui de l'homme qui lui faisait face. Ou la peur et la haine coexistaient et brulaient intensément dans la prunelle de ses yeux. Cette fois, le sourire de Chuck avait disparut.

-Je n'accèderais à ta demande qu'a la condition que tu m'en expliques les raisons. Et attention, je sais lorsque l'on me ment. vas-y. Je t'ecoute.

La vie ne tiens parfois qu'à un fil, et dans ce cas là, c'était le Capitaine Chuck qui avait les ciseaux. Enfin pas que lui.

Sur sa couche inconfortable, le prêtre se tortillait les mains nerveusement. Que répondre à cela ? Il ne pouvais certes pas trahir sa déesse. Non, ça jamais... Et il se trouvait dans une impasse. Et plus le Capitaine Chuck avançait dans sa tirade, plus il se triturait les mains. La caisse sur laquelle il était assis... C'était sa précieuse caisse en bois sculpté qu'il avait eu tant de mal à protéger. A s'appuyer dessus comme ça, il allait finir par la lui abimer, enfin non... Il ne pourrais pas. Mais c'était dangereux tout de même.

Expliquer pourquoi ils devait aller à Cydonia ? Comment dire... Ce genre d'information était normalement sous le sceau du "Secret-défense" et il ne pouvais pas le communique comme ça au prem... Hum tout compte fait, vu les regards meurtrier et emplis de sadisme que le Capitaine lui lançait, il allait peut être faire une entorse au règlement.

" C'est une question de vie ou de mort. Pour moi comme pour vous et vos hommes."

PAF !! le coup qu'il se prit dans laggl montrait clairement que le Capitaine ne le croyait pas. Houston, on avait un problème... Il allait falloir plus qu'entrebâiller la porte du secret. Il demanda silencieusement pardon à sa Déesse.

" Je ne plaisante pas. Nous sommes tous en dangers ici. Cette caisse est piégée. Elle contient des objets précieux que mon ordre tenait à protéger durant le trajet. Ils ne faisaient confiance à personne. Si on ne l'a pas ouverte d'ici deux jours, les maléfices qu'ils ont jetés dessus se déclencheront. Et je ne donne alors pas cher de notre peau.
Les clefs et les formules sont à mon temple, à Cydonia. Il faut nous y rendre au plus vite sinon tout le monde périra. Vous compris."

Le prêtre avait peur. Maintenant qu'il avait révélé son secret, qui sait si le pirate ne ferait pas tout simplement le choix de le balancer à l'eau avec sa boite maudite au détriment des objets précieux qu'il pourrait y avoir à l'intérieur. En même temps il lui demandait aussi de se rendre dans une zone où il était hautement recherché, et même s'il se vantait de ne pas s'en inquiéter, c'était un risque qu'il lui demandait de prendre. Et il était sur que l'homme devant lui n'était pas dans le genre altruiste distributeur de service gratuits...

L'éclat de rire tonitruant qui saisit Chuck fît sursauter le clerc. Celui-ci regardait à présent le capitaine avec un regard d'incompréhension. Il venait de lui livrer un lourd secret prévenant un danger catastrophique pour eux si ils ne désactivaient pas ces coffres. Et ce démon préférait en rire, a croire que rien ne pouvait atteindre à sa sécurité. Avoir la tête dans le cul, c'était tout à fait possible avec Chuck. Si le capitaine du Blue Lagoon imaginait que le clerc tentait de se jouer de sa personne, l'enfer serait pour lui un endroit bien plus sur et tranquil pour terminer sa misérable vie.

"J ai une autre solution à te proposer. reprit le pirate. Nous allons accoster sur une île que je connais bien. Une ile deserte. Nous y poserons les coffres et tu les ouvriras. Si jamais il y a un problème, De la ou je serais, il ne m'arrivera rien. C'est l'important n'est ce pas?

Chuck fixa le religieux en lui adressant son plus beau sourire. Il approcha lentement sa main du visage de l'homme, celui-ci mit ses mains en obstacle à son visage pour se protéger. La paume de Chuck tapota affectueusement son épaule. Comme pour justifier se geste, le capitaine dit en se levant :

-Si ce que tu dis est vrai, tu as sauvé l'équipage. Félicitation ! ca mérite récompense ! Bienvenu sur le Blue Lagoon ! Prochaine arrêt l'ile deserte !

Sur ces derniers mots, il se retourna et sortie de la cabine en sifflotant un air marin, la mine réjouie.

Sur le pont, tout les hommes s'occupaient comme il le pouvait. Certains jouaient aux cartes, d'autres essuyaient les lattes en bois, et le reste s'occupait de tendre les cordages, manipulait les trois grandes voiles bleus, gonflées par le vent et permettant au bateau de glisser sur les vagues. Lorsqu'ils s'aperçurent de la présence de leur capitaine, tous arrêtèrent ce qu'ils avaient entreprit pour se lever et se écouter les ordres de Chuck.

"Mes amis ! commença leur héros sur un ton solennelle. Nous allons faire cap vers Huagawaga !

Un concert d'acclamation s'éleva sur le pont. Une véritable liesse général qui fit légèrement sourire le capitaine. Pas étonnant que ses matelots soient si heureux de se rendre sur cette ile déserte. A l'intérieur, enfouie minutieusement par des feuillages dans les fourrées d'une forêt dense, ils avaient creusés une cache ou était entreposée une immense partie du butin. Y compris le trésor le plus précieux pour un pirate : le Rhum. Chuck le savait pertinemment, c'est pourquoi il rajouta :

-Oui ! Nous irons ravitailler nos réserves ! Bien entendu ! Bande de trous sur pattes, vous m'avez déjà presque tout pillé.

Nouveau éclat de rire général que le Capitaine calma d'un geste de la main pour pouvoir poursuivre :

- Mais la raison la plus importe de ce détour est les coffres que nous avons récupère lors de notre dernière pêche. D'après notre cher père, plusieurs seraient piégés, renfermant en leur sein un sortilège pouvant nous faire passer à trépas. Nous les déposerons donc sur la plage et les feront ouvrir par les quelques esclaves qui nous restent dans la cave. Allons y ! Je veux que tout le monde bouge leur popotin si vous ne voulez pas comprendre ce que signifie vraiment " avoir la tête dans le cul"

Chuck monta les quelques marches pour se placer à son poste de pilotage, tenant fièrement la grande barre qu'il fit tourner rapidement. Le navire vira de quelques degré vers l'ouest. Une bourrasque de vent fit bondir le Blue Lagoon vers sa nouvelle destination.

[ je ne sais pas si je me suis trop avancé ou pas, si c'est le cas dit le moi je raccourcirais ^_^]

[Premier post depuis plus d’un mois… Pardon pour la qualité. J’espère que ça te conviendra quand même]

Ils n’iraient pas à Cydonia. Bien, c’était peut-être mieux comme ça. Au moins son sort était fixé, pas d’escarmouche qu’on puisse l’accuser d’avoir manigancé.
Savoir que la caisse allait purement et simplement être détruite ne l’enchantaient guère par contre. Il était toujours attaché à son ordre et savoir que quelque chose comme une relique ou autre objet de même valeur allait être détruit l’énervait au plus au point. Presqu’autant que de se savoir condamné à passer le reste de son existence sur ce rafiot, avec cet équipage auquel il ne s’intégrerait probablement jamais. Ils étaient trop différents. Peut-être pourrait-il en convertir quelques uns, mais même pour cela, il avait de sérieux doutes… Enfin mieux valait sans doute être vivant que mort.

La vigie du haut de son mât avertit quelques temps plus tard de l’apparition de la terre à l’horizon. Sans doute la fameuse Huagawaga. Le bateau se mit à tourner autour d’elle, à moins que ce ne soit la terre qui tourne autour du Capitaine Chuck et de son navire.
Bref, alors que le soleil se faisait bas, ils jetèrent l’ancre au pied de l’île.
Les esclaves, le prêtre, et quelques hommes de mains furent installés dans une chaloupe, avec le coffre dont les gens s’écartaient avec crainte sur le passage.

Après avoir accosté sur la plage, les hommes de mains ordonnèrent aux esclaves de décharger le coffre maudit et d’aller l’ouvrir, sous l’œil horrifié du prêtre qui trouvait ce comportement cruel et mesquin. Armés de hache, ignorant du danger qu’ils encouraient, ils s’attaquèrent à faire céder le bois, les serrures, bref, le meuble entier.

Le résultat ne se fit pas attendre. Une violente explosion retentit, détruisant le coffre dont les morceaux volèrent en de multiples directions tandis que le contenu, à priori une sorte de manuscrit, se consumait vivement. S’en était trop pour le prêtre qui bondit vers le lieu du drame. Avant que les hommes de main n’aient pu faire quoi que ce soit, il avait jeté sa cape sur l’objet en feu, étouffant ainsi les flammes, avant de s’occuper des esclaves, plus ou moins grièvement blessés. Quelle bande de sagouins cruels ! Ah si seulement il avait pu faire quelque chose contre eux…

Les hommes de mains avait récupéré ce qu’il restait du manuscrit. Pour ce qu’il pouvait en juger, c’était le reste d’une carte, enfin le tiers restant d’une carte dont le rete avait été consumé par la violence de l’incendie. Ils ne pouvaient pas en dire beaucoup plus, aucun d’entre eux ne reconnaissant les cotes représentées, ni n’ayant une éducation suffisante pour lire et comprendre les indications inscrites ici et là.
Ils le remirent donc à Chuck lorsque celui-ci débarqua avec le reste de l’équipage.

Ils passèrent la nuit sur l’île, et dans l’ambiance de fête générale qui s’ensuivit, le prêtre eut l’occasion de s’écarter quelque peu du reste du groupe.
Arrivé près d’une plage ou ne trainait aucun pirate, il sortis de ses poches une bouteille vide dans laquelle il glissa un récit en Cydien de ce qu’il lui était arrivé, à lui et à l’équipage, avant de la reboucher hermétiquement et de la confier aux flots.

Il ne lui restait plus qu’a prier pour qu’un jour peut-être ce texte arrive entre les mains de quelqu’un, et qu’ainsi son sort et celui de ses défunts compagnons ne soit pas oublié.

[Obtenu : Un fragment de carte d'un lieu inconnu]

[Tu peux réagir sur le post encore une fois, auquel cas je cloturerais au post d'après.
Sinon envoie un MP sur le compte de Coco et je considère que le sujet est clos, je viendrais donc éditer la réponse.]

La soirée fut longue et arrosée. La nuit courte et le réveil difficile. Pendant que les derniers marins finissaient de décuver en remplissant tes cales, tu t'étais enfermé dans ton bureau, et comparais fastidieusement chacune de tes cartes avec le fragment de ce que tu avais retrouvé. La forme de l'ile dans le coin Sud-ouest te disait quelque chose, mais tu n'arrivais pas à savoir quoi.

Spoiler:

La bouteille lancée par le prêtre, poussée par les vents et les courants, aborda les cotes Cydiennes 3 semaines environ après avoir été lancée, résolvant par là le mystère de la disparition du navire que tu avais précédemment sabré. Le prêtre et l'Amirale étaient fils de famille de tribuns et ceux-ci firent donc pression pour que soit augmenter la prime sur ta tête.

~ Missions Terminée ~

Seuil à atteindre pour dépasser Cassandra > 10%
Nombre de Chuck Norris Fact utilisées x 2,5% x Nombre de survivants x Coef d'information (1 si de vive voie, 0,5 par la bouteille) = 5,5 x 2,5 x 1 x 0,5 = 6,87% < 10 %

Pas de chance pour toi, il te faudra encore commettre quelques carnages avant de regagner ton honneur entaché devant ta fille...

Quand à la carte, si tu compte t'en servir, merci de demander des informations au staff.

[ Merci d'avoir joué ]

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