[DA] Il court il court le furet [Terminé]

Angèle constata avec dépit un X-ième trou dans son sac. Il était encore venu. Il l’avait encore pillée. Il était insaisissable. Cela faisait déjà quatre jours qu’Angèle ne parvenait pas à mettre la main dessus. C’était tout juste si elle l’avait aperçu un matin, alors qu’elle s’était réveillée en sursaut. Elle avait bondit mais Il avait était trop rapide. Il s’était sauvé sans demander son reste. De toute façon, avec tout ce qu’Il lui piquait, des restes auraient été largement superflus.

Elle fit un rapide compte rendu de ce qu’il lui restait et de ce qui avait disparu. Un biscuit, une part du gâteau que maître Lilium lui avait fait et... Maudit ! Les baies qu’elle avait trouvée la veille étaient soit transformées en purée infâme, soit engloutis et disparues à jamais. Dire que c’était certaines des dernière de l’année ! Bientôt, trouver des mûres serait impossible. Et dire qu’elle, elle avait réussit à mettre la main sur ces petits trésors et qu’à présent c’était ce misérable rongeur qui s’en repessait ! Maudit furet ! S’il montrait ne serait-ce que le bout de sa truffe elle l’écorchait vif !

Celeb était dans le même état qu’elle. Non pas à cause des mûres disparue mais plutôt par pure exaspération de ne pas réussir à attraper ce rongeur ridicule. Il profitait à chaque fois de sa tournée nocturne pour attaquer, alors qu’il laissait Angèle sans surveillance. Tsss... Que voilà des manières bien fourbes, indignes d’un loup ! Ce lâche finirait entre ses griffes !

Angèle soupira. Se faire menait par le bout du nez, elle détestait ça. Mais bon, aujourd’hui, elle avait un programme chargé. Elle allait devoir mettre la main sur une belle pièce de gibier et la ramener avant la nuit à Silmarie. Elle entreprit donc de rassembler ses affaires, avala le morceau de gâteau qui restait et se mis en route. Celeb la collait, scrutant d’un regard assassin le moindre buisson un peu agité. Il était là, il en était sûr.

Deux heures plus tard, après que Celeb ait été responsable de la crise cardiaque d’un écureuil et de deux lapins un peu trop téméraires (un des deux lapin lui servit d’ailleurs d’encas) Angèle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait : un magnifique sanglier solitaire, bien épais, parfait. Elle et son loup étaient contre le vent, à une dizaine de mètres en surplomb de la bête qui retournait bruyamment le sol de la petite cuvette naturelle dans laquelle il se trouvait.

En quelques mouvements précis et rapide grâce à l’habitude, Angèle arma son arc et visa. Celeb, à ses côtés trépignait d’impatience. Le trait partit et fit mouche dans un des flans de la bête. Angèle savait qu’il en faudrait beaucoup plus pour achever l’animal. Hurlant de douleur, le sanglier se tourna vers ses agresseurs et menaça de charger. Celeb choisit ce moment pour bondir sur le côté de manière à se retrouver sur le côté blessé de la bête. Il commença ensuite une espèce de danse consistant à s’approcher du sanglier, à le mordiller ou à le griffer légèrement si il y arrivait puis à s’éloigner d’un bond et de recommencer son manège sur l’autre flanc de l’animal. Le but de la manière était surtout de distraire le sanglier afin qu’il ne fonce par sur le corps fragile d’Angèle.
Celle-ci le visait de nouveau. Plus vite elle l’aurait tué, moins il souffrirait. La flèche se planta dans son œil gauche sur dix bons centimètres. Le sanglier s’écroula en hurlant de douleur et Celeb se précipita sur lui pour lui trancher la jugulaire d’un coup de crocs affutés.

Angèle s’approcha ensuite du corps sans vie et récita un petite prière que Maïtre Lilium lui avait appris afin que l’esprit du sanglier rejoigne ceux des esprits de la nature. Puis, elle s’employa à nettoyer ses flèches, dépecer et découper le corps de l’animal.

Cinq heures plus tard, tout était empaqueté en transportable. Elle récupéra les morceaux qu’elle avait mis de côté et donna les plus gros à Celeb qui se jeta dessus en bon affamé qu’il était. Elle fis un feu et s’employa à cuir le dernier à l’aide d’un broche improvisée. Elle mangea rapidement et une fois son feu éteint, chargea les sacs sur son dos et sur celui de Celeb. Ni elle ni lui n’aimait ce moment. Il leur faudrait quatre bonnes heures pour rejoindre Silmarie et leur chargement n’était pas léger léger. Heureusement, la journée d’aujourd’hui était assez fraîche. C’était d’ailleurs ce qui avait convaincu Angèle de s’occuper de ça aujourd'hui car trimbaler de la viande alors qu’il fait trente degrés à l’ombre promet un repas plus pourri qu’exquis. Mais avec la fraîcheur actuelle et en marchant à bonne allure, tout devrait bien se passer.

Et effectivement tout se passa bien, si bien que trois heures trente plus tard Angèle se baladait les épaules libres et avec deux pièces d’argent clinquante dans la poche. Elle hésitait à aller rendre visite à maître Lilium. Il lui manquait certes un peu mais elle n’était pas sûre d’être prête à endurer deux heures de câlins et bisous à répétition. Ce druide était la pire des mères poules qu’elle ait jamais vu ! En même temps, elle avait mangé sa dernière part de gâteau ce matin... Bon, elle irait le voir en fin de soirée mais pas tout de suite. En premier, elle avait deux trois trucs à faire comme se racheter des biscuits et des sacs étanches et surtout de la ficelle pour tendre un piège à ce maudit rongeur ! Elle avait épuisé sa réserve de corde une semaine auparavant et devrait acheter un bon rouleau histoire de tenir jusqu’à sa prochaine virée en ville. Sans oublier d’acheter une corde d’arc et des flèches de rechanges, les siennes s’usant peu à peu.

Elle se mis donc en quête de ses diverses fournitures, Celeb ne la lâchant pas d’un pouce. Angèle le comprenait, elle non plus supportait très mal de devoir marcher en ville. Trop de gens. Trop de regards. Plus vite elle aurait trouvé ce qu’elle cherchait et serait partie d’ici, mieux ils se sentiraient. Elle trouva rapidement les cordes et les sacs mais son marchand de biscuit était fermé et elle avait du se résoudre à en chercher un autre. Ce détour l’exaspérait. Elle détestait perdre du temps comme ça. Les gens chez qui elle allait habituellement la savait peu bavarde et avaient appris à ne pas poser de questions. Si par miracle elle trouvait quelqu’un capable de lui fournir ce qu’elle cherchait, sûr que ce serait un bavard.

Angèle leva les yeux au ciel. Dire que sa journée avait si bien commencée ! Silmaria était-elle d’humeur chagrine ? Enfin bon, même si elle l’était, elle se doutait que le sort d’une petite chasseresse astorg lui était plutôt indifférent, surtout pour ce genre de problèmes insignifiants. Celeb couinant, l'exhortant d’avancer, ce qu’elle fit. Il devait bien exister un épicier quelconque dans le coin capable de lui vendre un paquet de biscuits sec nom d’un chien !

Alyson se balançait tranquillement sur une branche d'un arbre, pensive. Elle se laissa tomber en arrière, mais se rattrapa à une branche plus basse, malheureusement elle craqua et Alyson s'écrasa sur le sol. Outch. Heureusement, elle n'était pas tombée de très haut. Elle leva la tête. À peine un mètre >.< Bon, au moins, elle devra pas faire un tour chez l'hôpital du coin, elle avait déjà fait pire comme chutes. Néanmoins, elle vérifia qu'elle ne saignait pas. Non. Et heureusement. Le sourire aux lèvres, Alyson alla faire un tour en ville, ses cheveux blonds dansant telle une cascade autour de son visage. Soudain, la jeune Nùa s'arrêta, regarda longuement une petit buisson, puis reprit son chemin comme si de rien n'était. Finalement, la chute avait peut-être causé plus de dommages qu'elle en laissait paraitre... Surtout sur l'intelligence, déjà peut développée (xD) de la jeune Élémentaire. Fredonnant une magnifique chanson, elle ne se souvenait plus où elle l'avait entendu, mais était certaine de l'avoir déjà entendu, la jeune blondinette rentra à Silmarie. Là, elle alla sur un banc, s'assit, et se mit à contempler le ciel. Elle regarda les nuages, les différentes formes qu'ils avaient, se laissant bercer par les bruits alentours, comme le doux chant mélodieux des oiseaux, le frémissement des feuilles sous l'effet du vent, les bruits citadins, et se laissa rafraichir par la douce brise. Mmmh, quelle excellente journée!

Alyson se dirigea vers un restaurant. Elle salua le serveur qu'elle connaissait bien,e t s'assit à sa table habituelle: près de la fenêtre, dos au mur, regardant la porte. Pourquoi elle-là? Parce que c'était là où elle avait vu pour la première fois un de ses précieux amis, bien qu'il soit aujourd'hui mort. Depuis, comme un rituel, dès qu'elle dîne dans ce restaurant, elle y va. Le jeune homme était un mercenaire recherché depuis si longtemps qu'on en a oublié les raisons. La faute ne devait pas être très grave, cependant, il disait qu'il y avait un groupe de personne qui le recherchait constamment. Bien que cet homme était arrogant, menteur, bruyant, ennuyant, sadique, toujours sur ses gardes, Alyson aimait bien... Qu'est-ce qu'elle aimait au faite chez lui? Aucune idée. Mais bon, elle l'aimait bien. Bref, la jeune Nùa ne commanda rien, elle n'avait ni faim ni soif. Alors pourquoi était-elle venue ici? Parce qu'elle aimait bien l'ambiance qu'il y avait, et puis, le propriétaire du restaurant était une personne qui était très gentil et qu'elle avait sauvé lors d'un incendie, non pas qu'elle demande son dut, simplement qu'il acceptait le moindre des services qu'elle pouvait lui demander.

Une heure plus tard, Alyson sortit du restaurant, un groupe jeune venait d'entrer, et qui dit jeune, dit bruyant. Dehors, elle inspira l'air frais. Qu'est-ce qu'il faisait chaud à l'intérieur!

Biscuit !
Celeb en était sûr. Le nez en l’air, il humait l’air chargé d’une délicate odeur de pâte tout juste cuite. Biscuit. Sa sœur de meute cherchait des biscuit et lui, le magnifique et sublime Celeb lui en avait trouvé. Restait plus qu’à l’amener là où Ils se trouvaient.

Et Celeb fila droit devant, laissant Angèle trop stupéfaite pour pouvoir bouger le moindre orteil. Dire que d’habitude, quand ils étaient en ville, le loup argent ne le quittait pas d’une semelle ! Qu’est-ce qui avait bien pu le pousser à démarrer de la sorte ? Sur quelle odeur ou bestiole suspecte était-il tombé ? Angèle pensa aussitôt au maudit furet qui lui avait bousillé sa journée mais réfuta cette hypothèse. Le rongeur, bien que particulièrement fourbe pour une créature aussi petite ne les auraient pas suivit aussi loin de la forêt. L’imaginer serait divaguer complètement.

Ce qu’elle était visiblement en train faire vu que ça faisait déjà trois bonnes secondes que Celeb s’était carapaté. Quand elle se décida enfin à réagir, elle avait complètement perdu le loup de vu. Là, elle était vraiment dans la m*rde. Si jamais elle ne le retrouvait pas rapidement, il risquait de se rendre soudain compte qu’il était complètement seul au beau milieu d’une ville loin de la forêt et perdrait alors tous ces moyens. Si cela arrivait, il n’arriverait même pas à se concentrer sur son flair pour la retrouver à cause du stress. Bref, il fallait qu’elle le retrouve, et tant pis pour les biscuits qui restaient introuvables !

Angèle se mis donc à courir dans les rues de Silmarie, inquiète pour son compagnon disparu qui ne montrait ni museau, ni bout de queue argent. Dix minutes plus tard, toujours rien. A croire que Celeb avait disparu. Angèle elle n’avait pas arrêté de courir mais avait ralentis l’allure. A la vitesse où elle s’était lancée, elle pourrait encore tenir une demi heure, trois quarts d’heure au maximum et si elle ne trouvait pas Celeb dans ce laps de temps, courir aussi vite devenait juste ridicule. Il valait mieux qu’elle garde ses forces si elle voulait pouvoir chercher le plus longtemps possible.

Elle ralentis donc l’allure et cela lui permit d’éviter bien des dégâts quelques secondes plus tard. En effet, au détour d’un bâtiment, elle entra en contact plutôt brutal avec quelqu’un, si bien qu’elle se retrouva les fesses par terre. L’autre personne garda tant bien que mal son équilibre en se rattrapant au dernier moment à une bordure de fenêtre. C’était une jeune fille blonde, assez jolie (autant que cette misanthrope d’Angèle pouvait en jugeait en tout cas) qui dégageait une grâce hors du commun.

Angèle se demanda un instant ce qu’elle faisait là, face à cette fille, les fesses par terre, et profita de cet instant d’incompréhension totale pour remettre en place la mèche de cheveux qui avait atterri devant son œil droit. Alors qu’elle fixait encore la jeune femme, quelque chose attira son attention juste derrière celle-ci : un touffe de poils argents. Automatiquement, Angèle bondit en avant pour découvrir un Celeb roulé en boule devant l’étale d’un boulanger qui ne comprenait pas pourquoi les clients ne voulaient plus s’approcher.

Angèle s’approcha et caressa doucement le pelage du jeune loup terrorisé. En voyant la boulangerie, Angèle avait tout de suite compris en voyant la boulangerie. Elle sentait le corps tremblant se calmer lentement, heureux d’avoir retrouvé sa chère sœur de meute. Ce loup était un idiot. En réponse, Celeb lui couvrit littéralement le visage de bave d’un généreux coup de langue. Ah ah. Ok, elle n’avait rien dit.

Quand Angèle se releva, elle remarqua que la jeune femme était toujours présente derrière elle. Qu’importe, maintenant qu’elle savait où était Celeb, qu’il allait bien, et qu’elle avait une boulangerie vendant des biscuit frais, autant en profiter. Elle en acheta une trentaine qu’elle plaça aussitôt dans son sac. Mais quand elle se retourna, ce fut pour tomber sur un Celeb curieux mais distant observant toujours la même jeune femme blonde. Pressée de partir et se demandant ce que l’inconnue attendait, Angèle décida à commencer un semblant de conversation.

"Oui, c’est pour ?"

J’ai bien précisé un semblant, hein, il ne fallait pas vous attendre à un roman non plus.

La jeune femme marcha dans la citée, se rafraichissant grâce à l'air. Ses pas l'amenèrent jusqu'à la rue Boisée. Là, elle commença à marcher, pour s'arrêter devant une boulangerie. Elel vit un loup tremblant de peur et, avant qu'elle ne puisse réagir, une jeune femme arriva. Alyson regardait la jeune et étrange femme accompagnée d'un loup. Bizarre... Enfin, étrange car elle lui était inconnue, que son mode de vie lui était inconnue,c e n'est pas une insulte, loin de là! D'ailleurs, elle remarqua la présence de la jeune femme blonde. Mais bon, il fallait sans douter, puisqu'une qu'une blondinette vous regardant plantée au milieu de la rue, ce n'est pas très discret >.< Souriant, elle parla à son tour, d'une voix mélodieuse:

-Bonjour, je... euh vous... Ave-vous besoin d'aide?

Bravo, on dirait une imbécile >.< Mais bon, elle s'en fichait: après tout, c'était à son avantage si l'inconnue la prenait pour une imbécile. Car lorsqu'elle dévoilera ses véritables capacités, si elle le fera puisqu'elle le fait seulement lorsqu'on l'attaque, elle en sera encore plus surprise et tout le monde sait que la surprise est un avantage... Il faisait beau et le doux vent faisait danser ses cheveux tel une cascade autour de son visage angélique. Soudain, un enfant passa un courant entre les deux jeunes femmes, mais s'arrêta en voyant l'animal. Là, il cria et s'enfuit en courant dans les jupes de s amère qui sortait avec une pile de vêtement propre. L4enfant sauta dans ses brac et à cause de l'élan, il fit reculer la jeune mère et fit tomber les vêtements qu'elle tenait dans ses bras. Aussitôt, Alyson accourut end isant:

-Attendez, je vais vous aider!

Elle s'agenouilla devant la jeune femme et entreprit de ramasser les vêtement,s tout en enlevant la saleté qui s'y était infiltré à cause de son contact avec le sol. Pourtant, l'enfant refusait de sortir et restait accroché à la jambe de sa mère. Souriant, Alyson s'accroupit afin d'être à son hauteur, le regarda dans les yeux et fit apparaitre, fit pousser plutôt, une magnifique fleur dans ses mains. Là, elle la cueillit et la donna en l'enfant avec un clin d'œil,qui ramassa le trésor de la nature et courut dans sa chambre en criant de joie. L'inconnue remercia la blondinette qui ne fit que sourire et rejoindre les deux autres personne, la jeune femme accompagnée d'un Loup.

Besoin d’aide ? Non pas vraiment. A vrai dire, la seule chose qui leur ferait plaisir à l’instant présent aurait été de rejoindre le couvert des arbres. Mais alors qu’elle allait répondre par la négation (oui ! Elle allait répondre !) Un gamin hurla de peur en apercevant Celeb qui ne trouva rien de mieux à faire que de hérisser le poil et de montrer les crocs. Quelle idée de crier comme ça aussi, normal que Celeb ait eu peur, après tout, il venait tout juste de se remettre de sa petite aventure en solitaire.

Enfin bref, Angèle s’était presque décidée à aller achever ce gosse qu’on aurait pu croire agonisant puisque hurlant à tout va mais la jeune femme blonde réagit avant elle en allant aider la jeune mère du gamin et en calmant ce dernier. Tant pis, elle ne pourrait pas calmer ses nerfs sur sa pauvre victime !

N’allait pas croire qu’Angèle est une femme sanguinaire et dont seul le sang peut étancher la soif, loin de là. Juste qu’elle a beaucoup de mal à supporter le commun des mortels et que de temps en temps, une légère pulsion meurtrière peut lui échapper. Cependant, jamais elle ne ferait de mal à qui que ce soit par pur plaisir, elle sait trop ce qu’est souffrir pour agir ainsi. Les cicatrices qui parsèment son corps sont là pour le lui rappeler. Mais bon, qui n’a jamais rêvé d’achever les souffrances d’un pauvre gamin hurlant et larmoyant ? En tout cas, pas elle.

Elle allait donc rebrousser chemin avec Celeb loin de toute cette agitation (dont ils étaient responsables mais bon) quand une voix qu’elle ne connaissait que trop les interpella. Angèle chercha brièvement une cachette pour disparaître rapidement mais rien de potable ne s’offrit à sa vue. Il ne leur restait donc que la fuite... Au moment où elle allait s’élancer à toute vitesse loin de La voix, une main attrapa son épaule, lui enlevant toute chance de s’enfuir.

"Angèle ! Ma petite Angèle ! Je t’ai vu de loin mais je n’était pas sûr que c’était toi. Mais si ! C’était bien toi ! Ça doit faire deux bons mois que je ne t’ai pas vue hein Angèle ? Comme tu as grandi !"

Angèle se retourna en s’empêcha de répliquer que ça faisait belle lurette que sa croissance était terminée et que par conséquent, non elle n’avait pas grandi. Maître Lillium qui lui tenait toujours l’épaule souriait de toutes ses dents, heureux d’avoir retrouvé sa petite fille adoptive. Dommage qu’elle ne se soit jamais décidée à l’appeler papa d’ailleurs... Il lui avait posé la question une fois, sur les raisons qui la poussait à garder du "maître Lillium" au lieu de l’appelait papounet. Elle lui avait répliqué qu’il était bien trop vieux pour jouer au papa et que de toute façon "papounet, ça craignait à mort". Ah l’adolescence... Dire qu’il n’y avait pas cinq ans qu’il l’avait recueillie toute tremblante, blessée et affamée...

Angèle détestait quand Maître Lillium prenait cette tête là au milieu d’une conversation. Ça signifiait toujours qu’il se plongeait dans ses souvenirs lointains et du coup, oubliait forcement qu’il avait planté ses interlocuteur au milieu d’une phrase. Décidément, qu’est-ce qu’il l’exaspérait ! Et puis qu’est-ce qu’il faisait là d’abord ! Il était déjà malade, pas besoin de sortir à l’autre bout de la ville.

"L’instinct paternel, ma petite Angèle."

Raaaa ! Ça aussi elle détestait quand il le faisait. Bien sûr, il n’avait aucun don de lecture d’esprit ou d’autre chose dans le même genre, mais il la connaissait si bien qu’il savait deviner ce à quoi elle pensait. C’était terriblement énervant d’ailleurs. Maintenant, elle allait être obligée de le suivre chez lui manger des gâteaux trop salés... Au moins serait-elle loin de toute cette agitation...

"Oh, c’est une amie à toi la jolie blonde ? Je vais l’inviter à manger des gâteaux avec nous tiens !"

Hein ? Que... Qui ça ? Angèle eu à peine le temps de se retourner que Maître Lillium invitait déjà la fille de tout à l’heure à goûter avec eux. Disparaître, vite, disparaître...

Alyson se retourna vers la jeune fille et le Loup. Soudain, une voix se fit entendre, et, en réponse à cette voix, la jeune femme voulu s'enfuir. Pourquoi ça? Alyson voulu l'aider: après tout, elle aime bien aider, et bienq ue la voix ne paraissait pas agressive, si elle voulait lui en échapper, libre à elle, sauf que, malheureusement pour elle, le jeune homme la rattrapa avant, lorsqu'elle avait le dos tourné. Alyson se figea, puis remarqua qu'il n'avait aucune intention hostile à son égard, et donc ne réagit pas, et écoutait les paroles. Peut-être devait-elle partir? Oui, elle était justement en train de délibérer le pour et le contre, lorsque le vieil homme se tourna vers elle et l'invita à goûter avec eux. Alyson lui sourit et répondit, de sa voix mélodieuse et cristalline:

-Bonjour. Il est très aimable à vous de m'inviter chez vous, mais je n'ai point le temps, et je m'en excuse. Une autre fois, peut-être? Au revoir, et merci encore!

Puis, la jeune blondinette se tourna vers la jeune femme et la salua. Quelle drôle de famille... MAis bon, elle ne pouvait rien y faire. Ensuite, elle partit, le bracelet qu'elle avait reçus il y a peu s'agitant à son poignet. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il était magnifique! La jeune Nùa partit, elle avait en effet d'autre chose à faire... Elle partit en direction de la bibliothèque. Malgré le temps, Alyson reçut quelque gouttes de pluie sur la joue. Ainsi, il commençait à pleuvoir... Haussant les épaules, elle entra dans la bibliothèque, et se dirigea vers une rangée bien spécifique à ce qu'elle cherchait... Après tout, si il pleuvait, c'était bien que la terre en avait besoin, et puisqu'elle maîtrisait les plantes, elle pourrait comprendre cela...

[Désengagée]

Oui ! Oui ! Ouuuuiiiii !

Je voudrais stopper là les esprits un peu trop pervers pour vous dire que ces "oui" prononcés avec entrain ne sont que la traduction de la satisfaction d’un désir longuement inassouvis. Heu... Je reprends en plus concis : Angèle est contente d’être libérée. Bon, d’accord, libérée est encore un bien grand mot puisqu’elle n’a échappé à la blondinette et aux autres spectateurs de la scène que pour se retrouver capturée par maître Lillium. Il l’aurait attachée et jetée par dessus son épaule que la situation aurait été la même. Ou presque.

Angèle se retrouva donc à suivre son tuteur à travers les rues de Silmarie, Celeb traînant les pattes derrière elle. En marchant, elle repensa un bref instant à la jolie femme qui l’avait aidée quelques instants plus tôt. Finalement, elle avait été bien sympathique de s’occuper du môme hystérique et de sa mère. Personnellement, elle aurait géré la situation de manière beaucoup moins brillante et s’en serait sûrement sortie avec beaucoup d’ennuis en plus qu’un druide têtu comme une mule et fou de gâteaux.

Ils arrivèrent bientôt chez Maître Lillium. Son logement se trouvait légèrement à l’écart de la ville si bien qu’ils y étaient presque seuls. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles Angèle appréciait d’y séjourner. Ou disons, qu’elle ne détestait pas y être. La bâtisse était construite en partie dans un arbre creux de dimension respectable, l’autre partie ressemblant à toutes les autres maisons de Silmarie. Son architecture restait typiquement elfique et l’âge fendillait ici et là les murs blancs, offrant aux plantes grimpantes un véritable paradis à escalader.

Les trois compères s’installèrent sur une table à l’extérieur et Maître Lillium parti chercher son gâteau. Celeb en profita pour se détendre un peu, la journée ayant été plutôt agitée (décidément, il détestait aller en ville) et se roula dans l’herbe fraîche de bon cœur. Angèle, elle, profita du fauteuil comme d’un luxe rare -même si elle n’aimait pas la ville, elle n’avait rien contre un minimum de confort- et étira longuement ses jambes sous la table.

Deux minutes plus tard, Maître Lillium apparaissait, un énorme gâteau au chocolat dans les bras, et une étrange boule de poils sur l’épaule. Ni Angèle, ni Celeb ne remarquèrent tout d’abord ce que ce pouvait bien être, trop occupés à prendre un peu de repos. Mais quand enfin l’odeur bien connue émoustilla les narines du loup et que le cerveau d’Angèle eu finit de décrypter les informations envoyées par ses yeux, leurs pupilles se dilatèrent en une même pulsion de rage.

"Ah ! Tenez, je tenais à vous présenter ce petit que j’ai trouvé ce matin. Il est mignon hein ? C’est un...

-FURET !"

L'aboiement de Celeb et le cris de la jeune fille éclatèrent en même temps. Dans la seconde qui suivit, ils étaient tous deux sur pattes et couraient à la poursuite du rongeur qui leur avait bousillé la matinée (celui-ci ayant bondit de l’épaule de Maître Lillium pour sauver sa peau).

[Désengagée]

Merci d'éditer le titre les filles Wink

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