Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
|
| Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) | |
| |
Eléa
Nombre de messages : 5382 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 31 ans Cité : Muria Métier : Fleuriste-Gladiatrice Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Jeu 4 Mar - 13:32 | |
| Pourquoi étais-je venue dans cette cité en ruines au départ ? Je crois que les choses sont un peu trop floues dans ma tête pour me rappeler de tout ce qui motivait ma présence ici en ce jour. La bataille encore fraiche dans ma tête, puisque datant d'à peine quelques heures maintenant, tout au plus une demie-journée, j'avais du mal à mettre deux idées à la suite l'une de l'autre. Pendant plusieurs heures, nous avions combattus pour notre vie comme pour protéger celles de gens qui m'étaient totalement étrangers. Pour la première fois de ma vie, j'avais eut peur de mourir, de voir disparaitre les gens auxquels je tenais. Pour la première fois de ma courte existence, je m'étais rendue compte à quel point la vie ne tenait qu'à un fil si facile à briser. Au delà de ma propre existence, il avait fallu que je vois s'éteindre sous mes yeux d'autres personnes pour comprendre une chose aussi simple : d'une seconde à l'autre, tout peut basculer, tout peut changer au point de ne plus jamais être comme avant. Les morts qui avaient chanté dans ma tête leur lugubre symphonie funeste avaient laissés un trou béant dans ma poitrine. Maintenant, le temps était au calme, au silence pesant des vivants qui prient pour leur morts. L'heure était à l'espoir de la reconstruction, à la vie qui reprenait petit à petit ses droits. A cause de mon idée, nombreuses étaient les victimes ensevelies sous les décombres de la ville. Je m'en voulais tellement d'avoir du ôter leur dernière chance de salut à ces personnes que je n'osais pas aider aux recherches. Comment dire aux familles de ceux qui avaient péris lors du tremblement de terre que tout ceci n'était arrivé que par ma faute ? Qu'avions-nous gagné au fond dans cette bataille si ce n'était la mort et la désolation ? Je regardais pas la fenêtre, cherchant un quelconque réconfort dans la vision qui s'offrait à mes yeux. Dehors, des inconnus s'activaient, cherchant parmi les blessés un de leur frères, pères, cousins ou fils. D'autres se rabattaient ensuite sur les corps meurtris qui ne se lèveraient jamais plus. La plupart repartaient en larmes et encore ... l'écho de la bataille ne s'était pas fait ressentir. Bientôt, nombreux seraient les gens à venir s'inquiéter du sort de Tamawa, en bien comme en mal. Il faudrait que je prévienne ma mère et Muria de la menace qui cette fois, loin de n'être qu'une chimère, était venue jusqu'aux portes de la cité neutre. Mais tout ça n'était que de vagues idées dans le chaos qui régnait dans ma tête.
Pendant plusieurs heures après le combat, j'avais pris le temps de faire croire à Jelenna que tout ceci n'était qu'un jeu, bien que je me doutes que l'enfant comprenait parfaitement que je mentais, au moins s'était-elle petit à petit calmée. Durant toute l'après-midi, elle était restée accrochée à mes vêtements comme si la peur d'être emportée par je-ne-sais-quoi ou je-ne-sais-qui la terrorisait. J'avais laissé faire, cherchant toujours à la rassurer. La plupart des templiers l'avaient remercié de sa présence mais Jelenna ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. De tous, je savais qu'elle était celle qui ressentait le plus la mort environnante. Son don étrange, qui ressemblait parfois au mien, ce que les Templiers nommaient ici "l'Esprit", lui pourrissait la vie. Elle entendait des voix dans sa tête, sentait la vie quitter le corps des pauvres victimes de la bataille. Toute la journée, j'avais essayé de soigner le plus de monde possible, à la fois parce que c'était mon devoir et à la fois parce que je m'en voulais. Avoir emmené Jelenna ici était une erreur. Ce tremblement de terre était une erreur. Participer à cette bataille était une erreur. Je n'avais pas l'étoffe d'une grande sœur et pourtant, de tous, c'était de moi que Jelenna, aujourd'hui encore, était la plus proche. Je savais pourtant que cette bataille avait laissé des séquelles profondes chez l'enfant. Son sommeil était d'ailleurs agité et je restais là, allongée près d'elle, à caresser ses cheveux blonds si fins pour apaiser un tant soit peu ma faute comme sa douleur.
Il me fallait dormir, pour me rendre utile car dans mon état, il m'était impossible de soigner qui que ce soit, d'aider tout simplement. Mon rôle n'était sans doutes pas de faire cela ... mais avais-je seulement l'étoffe d'une princesse ? J'avais menti à ma mère, menti à ma jeune sœur, manqué de la tuer, pris la vie de dizaines d'hommes, tué des innocents ... Je n'étais pas sure d'être encore humaine, d'avoir encore un tant soit peu le droit de vivre. Pourtant, à chaque respiration, je sentais mon cœur qui battait dans ma poitrine. Il fallait se montrer forte, sans quoi, Jelenna ne s'en remettrait pas. Mais les choses n'étaient pas aussi simple ... je n'étais plus une enfant certes mais je n'étais pas encore une adulte, loin de là. Les images se chahutant dans ma tête n'étaient pas belles à voir et contrairement à ma cadette, je ne pouvais pas trouver le sommeil. Les cauchemars me hantaient sans même fermer les yeux. Haiiro remua à nos pieds et vint se caler contre le corps chaud de ma sœur, plus précisément, le long de son ventre, la tête au niveau de la sienne, Jelenna passant instinctivement sa main autour du cou de l'animal, de l'autre côté du lit de ... mon père. Ça me revenait maintenant, je n'étais pas venue par hasard ... toute cette folie pour mon père. Ce traitre qui nous avait abandonné. Ce traitre qui devait mourir. Pas tout de suite. Il y avait eut assez de morts. J'étais lasse de la mort. Au fond, loin de vouloir être une princesse, un soigneur, une guerrière, une stratège, n'importe quel autre "compliment" que j'avais entendu toute la journée, j'aurais aimé être une enfant blotti dans les bras de ses parents, la berçant pour l'endormir, la protégeant de leur chant de toute menace. Pour l'heure, c'était à moi que revenait ce rôle. Pour apaiser le sommeil de Jelenna, je chantais une chanson de Muria, une chanson de Philéa, notre mère qui pour l'heure, me manquait cruellement. Comme une enfant, j'aurais aimé lui dire "maman, fais moi un câlin" ou encore "maman, j'ai peur ...".
Je ne savais pas pour l'heure qu'un nouveau conflit allait éclater ...
Dernière édition par Eléa le Mer 13 Oct - 12:54, édité 2 fois |
| | | |
Jacen
Nombre de messages : 2910 Âge : 38 Race et âge : Cydien-45 ans à sa mort Cité : Monde Spirituel Métier : Gardien du Monde Astral Feuille de personnageCompétences: Esprit~Impressionnisme~Soin Compétences bonus: Invocation- Ritualisme - Connaissance des langues Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Lun 5 Avr - 8:33 | |
| L'homme rentra par un trou béant qui avait été autrefois la muraille nord. Jacen avait eu quelques informations transmises par Jiven pendant qu'il se hâtait: la Cité était sauve mais pas saine, seule la moitié sud avait été épargnée par la grande faucheuse. Azael, Dieu des Morts, avait revêtu son plus bel habit de Cendré pour prendre ses quartiers à Tamawa. Le Templier savait qu'ils devaient beaucoup à la Garde Elfique et à son stratège, stationnés ici pour des raisons floues mais Ô combien salvatrice. L'Ordre devait aussi beaucoup à une princesse Amazone qu'il ne connaissait que trop bien, qui avait usé de méthode radicale mais efficace pour abattre l'armée ennemie. Étonnement, il s'attendait à trouver plus de corps dans les ruines. Hors, le déblayage semblait plutôt bien organisé autour de l'ancienne voie principale puisqu'il n'y avait aucune trace, sinon des armes et des casques maculés de sang séché, d'une bataille récente. Comme si cette Cité n'avait subit qu'un tremblement de terre et un incendie dévastateur. Il repéra par son lien la présence de son élève à quelques dizaines de mètres de là, et celle de Jiven près du Temple. Les deux personnes qu'il connaissait le mieux était en bonne santé, et c'est ce qui comptait le plus. Il dégota Asora dans une ruelle parallèle où des cadavres de guerriers étaient prêt à être brulés. C'était le plus simple pour éviter les épidémies, même si certaines ne tarderaient pas à s'installer dans cette partie de la ville. L'odeur si insupportable de la chair brûlée envahirait très vite ces lieux, ainsi les recherches et les opérations de déblayage s'étaient-elles arrêtées pour permettre d'évacuer la ruelle. Il posa sa main sur l'épaule de la blondinette, qui ne sursauta même pas ni ne lui sauta au cou. Elle était grave et sérieuse, comme si elle avait déjà digérée tout ce qui s'était passé.
"Vous êtes là. Nous sommes complètement débordés, je ne pensais pas qu'il y ait eu autant de pertes civiles cette nuit. Pendant que les familles assurent les reconnaissances des morts, nous brûlons les cadavres de nos ennemis. Chouette cadeau qu'ils nous ont laissé en partant!"
Jacen observa son apprentie, puis tourna son regard vers le champ de bataille. Autrefois une place, ce lieu entouré de bâtiment calcinés servait d'entrepôt à ciel ouvert pour les cadavres de soldats. Grands et fins, ils portaient des armures qu'il n'avait vu nul-part ailleurs. Trop blanc pour être Almers, trop fins pour être Astorg... D'où venaient-ils donc? La rumeur était-elle vraie?
" Vous allez me prendre pour une folle, mais je pense sérieusement que ce sont les Erathiens. Le Capitaine Feanaro Galathil de Silmarie m'en avait informé la veille même, et voilà que ces mecs nous tombent dessus avec leurs armures bizarres et leur style de combat totalement démodé. C'est à se demander comment ils ont pu dominer Azthia si longtemps en se battant pareillement."
"Le maniement de l'épée évolue, Asora. Nous pratiquons désormais un style résolument fluide, tandis qu'à cette époque c'était la force brute qui primait. Et le nombre."
"En parlant de nombre, je ne comprends par leur retrait. D'après ce que nous sentions par l'Esprit, ils avaient en réserve de quoi nous écraser trois ou quatre fois. Ils devaient chercher quelque chose qu'ils n'ont pas trouvé."
"A quoi penses-tu?", questionna le maître en entraînant la jeune fille à l'écart du bûcher qu'on venait d'allumer.
"Nous avons tous entendu dans notre tête une voix glaciale demandant qu'on lui livre un certain Aub'Hiwaan. Galathil, une archéologue et votre fille étaient aussi à sa recherche, je ne pense pas que c'était une coïncidence. Je pense que nous devrions nous entretenir avec eux. Enfin, je pense que je vais m'entretenir avec eux pendant que vous vous chargez de votre fille. Vous avez beaucoup de choses à vous dire, mais ne vous attendez pas à l'accueil du héros....".
"Je m'en doute, mais ne t'inquiète pas pour moi. Es-tu blessée?"
Elle lui montra la plaie refermée par Eléa de son bras droit, et il promit de venir constater son évolution régulièrement.
"Jiven m'a dit beaucoup sur cette bataille. Beau travail Asora, je suis fier de toi."
"Je ne peux être fière d'avoir ôter la vie, maître. Je n'ai retiré aucun plaisir à voir mourir nos compagnons. J'apprécie juste de faire partie de ceux qu'Hilina a choisi d'épargner."
"Tu dois cela à tes qualités et ton application, et non à une quelconque intervention divine", tempéra-t-il enfin. "Je te retrouve pour le repas, ne te surmène pas."
Asora, détourna la tête et hocha faiblement, déjà son esprit était loin de cet endroit. Le Templier tourna les talons en direction de la grande bâtisse restée intacte malgré les secousses: Jiven l'attendait, mais ne pas faire attendre sa fille était sa priorité. Étrangement, il n'en était pas ému ou stressé: il se doutait de la manière dont cela allait se passer et se forçait à laisser couler en lui une vague d'apaisement. Frappant faiblement à la porte de sa chambre, il poussa résolument la porte. Il porta son regard sur cette grande brune qu'il avait croisé à Tamawa sans se douter de qui elle était, et chercha à couper immédiatement à un silence gênant.
"On me nomme Jacen. Eléa.... Je suis... Ton père!".
Dernière édition par Jacen le Dim 11 Juil - 6:08, édité 1 fois |
| | | |
Eléa
Nombre de messages : 5382 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 31 ans Cité : Muria Métier : Fleuriste-Gladiatrice Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Lun 5 Avr - 10:35 | |
| Jelenna toujours dans mes bras, je n'attendais qu'une seule personne. La berceuse avait fait son effet puisque la petite fille dormait paisiblement à présent. Je décidais de l'installer correctement dans le lit afin qu'elle n'ait pas froid et aussi éventuellement pour être libre de mes mouvements. Une fois la chose faite, je recouvrais la petite de l'espèce de couette qui couvrait le lit et m'éloignais vers la fenêtre. Haiiro monta sur le lit de façon à poser sa tête sur le ventre de la petite. De loin, j'observais la scène en silence, réfléchissant encore et encore à ce que j'allais devoir faire. Muria, mon père, ma mère, Tamawa, Jelenna ... toutes ces questions se répétaient sans cesse dans mon esprit sans que je ne puisse trouver de solution. Une heure était sans doutes passée et Jelenna dormait toujours. Elle s'était entre temps retournée, le visage vers la porte, les bras enroulés autour de Haiiro qui semblait elle aussi assoupie. Contempler ma petite sœur endormie paisiblement avait un aspect positif : je ne me sentais plus aussi coupable et en prime, j'étais apaisée. Plus ou moins. Passant ma main dans les bouclettes blondes de l'enfant, je sentais la chaleur de son petit corps endormi sous ma main. Un sourire se dessina sur mes lèvres, le premier depuis des jours. Jelenna dormait tranquillement et rien ne semblait avoir changé, comme si la bataille n'avait jamais eut lieu, comme si nous étions à Muria comme n'importe quel soir, moi veillant sur son sommeil et elle venue squatter mon lit pour la septième année consécutive.
Mais nous n'étions pas à Muria. Nous n'étions pas comme n'importe laquelle de ces nombreuses nuits où Jelenna était venue dormir avec moi. Nous étions à Tamawa, dans sa chambre. Et il venait d'entrer. Instinctivement, ma main se crispa. Il venait d'entrer, ne prenant pas garde à la petite qui dormait et m'insultant déjà en me disant qui il était. Je n'en avais rien à faire de savoir son nom ou même encore qui il était ! Je n'étais que pour une raison, lui faire regretter de m'avoir abandonné, de nous avoir abandonnées ma mère et moi. Je n'étais là que pour ça. Relevant la tête avec défit, je le toisais avec une telle fureur dans les yeux qu'il eut mieux valu qu'il soit loin de moi. Je l'aurais déjà tué sinon. D'ailleurs, si un regard pouvait tuer, il serait déjà mort.
" On parle de parents lorsqu'ils vous regardent grandir, vous protègent et vous aiment. Je ne pense pas que tu fasses partie de cette catégorie. " répliquais-je sèchement.
Il était là, devant moi. Il était mon père, c'était certain. J'avais hérité de ses longs cheveux noirs et son regard me disait vaguement quelque chose. Souvenir lointain d'une enfance à jamais révolue. Je comprenais à présent pourquoi ma mère m'avait toujours dit que je lui ressemblais ... c'était vrai, si Jelenna était le portrait craché de Philéa, j'étais celui de Jacen. Mais ce n'était pas une raison. Il avait trahi, il m'avait abandonné !
" En général, on ne se permets pas de tutoyer les princesses, du moins, dans ma cité, c'est ainsi. "
A nouveau, je le fusillais du regard. Me relevant doucement de sur le lit, je m'avançais vers lui. Lorsque je fus à peu près à un mètre de lui, je dégainais la rapière qui m'avait été offerte par ma mère, il y avait maintenant bien longtemps de ça. Le pointant avec le bout de la lame dirigé vers sa gorge, je déclarais :
" J'ai protégé ta cité mais ne te méprends pas, si je suis venue ici, ce n'est que pour t'apporter un message, celui de ta mort prochaine. Je tiens juste à entendre ce que tu as à me dire pour te faire pardonner. "
Mes yeux le fusillèrent du regard. Même si j'avais parlé à voix plutôt basse pour éviter de réveiller Jelenna, ma voix avait néanmoins été ferme et dure. Je n'étais pas venue chercher le pardon, j'étais venue le tuer, bientôt, je n'aurais réellement plus de père. Philéa serait vengée et par la même occasion, moi aussi. |
| | | |
Jacen
Nombre de messages : 2910 Âge : 38 Race et âge : Cydien-45 ans à sa mort Cité : Monde Spirituel Métier : Gardien du Monde Astral Feuille de personnageCompétences: Esprit~Impressionnisme~Soin Compétences bonus: Invocation- Ritualisme - Connaissance des langues Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Ven 3 Sep - 3:57 | |
| "En général, les enfants ne menacent pas leurs parents. Et je doute fortement que ta mère t'ai éduquer ainsi, Princesse".
Jacen repoussa avec deux doigts l'arme de sa fille et désigna Jelenna, encore endormie comme un bébé après le carnage de la veille.
"Est-ce l'image que tu veux montrer de toi à ta soeur? Tu es prête à agresser ton propre sang sur quelque chose que tu as entendu, sans preuve et sans te faire ta propre idée? Souffres-tu donc de penser par toi-même ma fille?"
En quelques secondes, Eléa l'avait plus énervé qu'Asora n'a jamais pu. Certes, il s'attendait à un accueil glacial, mais pas au point de se faire menacer de mort. Et il n'admettait de personne qu'on lui manque de respect. Quelque soit les mensonges racontés par sa mère, Eléa devait être le genre de personne à se faire sa propre opinion.
"Eléa, ta mère t'a enlevé à notre foyer pour devenir reine des amazones. Elle m'a laissé pour mort, avec le gout amer de la trahison dans la bouche. Tu es en droit de ne pas me croire, seulement demande-toi une chose: qui t'a caché à l'autre pendant tout ce temps, Philea ou moi? De là où j'étais, j'ai fait tout mon possible pour te protéger. Même si ta mère refusera toujours de l'admettre, les Templiers ont toujours agit pour garder Muria saine et sauve. Tu ne t'en rends pas compte, mais tu m'as manqué. Aucun parent ne devrait voir disparaitre son enfant."
Il ferma la porte, puis posa délicatement son arme sur son chevet.
"Ta mère avait ses raisons, je le sais bien. Même si je ne lui pardonnerai jamais les dix années qu'elle nous a volé, elle a fait ce qu'il lui semblait juste -en chef d'état qu'elle était. J'espère que tu pourras un jour nous comprendre, et nous pardonner." |
| | | |
Eléa
Nombre de messages : 5382 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 31 ans Cité : Muria Métier : Fleuriste-Gladiatrice Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Sam 4 Sep - 15:42 | |
| Ben voilà, ce type m'énervait déjà. J'aurais mieux fait de l'embrocher tout de suite plutôt que de vouloir absolument entendre de sa bouche des excuses sans valeur. Après tout, qui était-il pour lui dire la vérité ? Un salaud qui avait osé nous abandonner moi et ma mère ! Raaaah j'aurais mieux fait de le tuer sur place plutôt que de vouloir jouer les gentilles en l'épargnant et en lui laissant le temps de me dire ce qu'il avait sur le cœur. Et puis après tout j'en avais rien à faire de ce qu'il avait à me dire.
" Ma mère m'a éduquée au moins, on ne peut pas en dire autant de toi. "
Mais la suite n'était pas pour m'enchanter. Bien loin de là ! Ce sal crétin m'insultait ou je rêvais ? Mes yeux flamboyèrent et bien qu'il repousse ma rapière, j'étais persuadée qu'il pouvait sentir mon envie de le tuer, de l'exécuter ici et sans regret. Je savais pertinemment qu'il pouvait sentir ma rage et ma colère et je n'hésitais pas à les laisser aller. S'il pouvait ressentir tout le mal qu'il m'avait fait et qu'il continuait à me faire, ce n'était pas plus mal mais au moins avait-il raison sur un point. Jelenna ne devait pas souffrir plus. Peu m'importait qu'elle me voit le tuer, c'était la vie. Il avait fait du mal, il devait payer, telle était ma logique et peu m'importait que ce ne soit pas la bonne. Jelenna aurait tout le temps de se forger son propre caractère sans que cet incident ne la perturbe plus que ça. Mais je savais également que la demoiselle ne supportait pas vraiment la vue du sang et en prime, elle canalisait mal en ce moment ses émotions tant et si bien que je pouvais les ressentir. Je me doutais donc qu'elle était une éponge et qu'une nouvelle mort la tourmenterait, elle qui voyait les âmes des gens dans son esprit. Pour toutes ces raisons qu'il ignorait, Jacen avait raison et c'était pour cela que je n'avais pas réagi lorsqu'il avait repoussé ma rapière. Je me contentais de le fusiller du regard. S'il continuait à m'insulter, il allait comprendre sa douleur.
Son récit me tira un rire narquois. Que pensait-il ? Que je ne m'attendais pas à de pareils mensonges de sa part ? Me prenait-il vraiment pour une idiote ?
" Je crois que tu devrais avoir honte ... "
Je tentais de me contenir mais j'avais du mal. Pourtant, je me forçais à ne pas exploser, à ne pas répondre trop fort pour ne pas perturber le sommeil salvateur de la petite derrière nous. Je savais que Jelenna avait besoin de dormir pour oublier et je ne tenais pas à la blesser aussi, je chargeais ma voix de tous les reproches et la colère que je contenais en moi sans pour autant hausser le ton :
" Tu t'es enfui, tu nous as lâchement abandonné maman et moi ! C'est pour cela qu'elle est partie à Muria, pour me protéger et si je me souviens bien ... tu n'as pas vraiment chercher à me retrouver n'est-ce-pas ? Puisque tu sais que maman est la reine amazone et que, contrairement à beaucoup d'entre vous, tu connaissais mon existence, pourquoi ne pas être venue dans la seule cité où les amazones se rassemblent ? Pourquoi ne pas être venue me chercher à Muria ? "
Je me disais qu'il fallait que je reste calme mais je sentais la colère, les années de solitude sans père qui pointaient le bout de leur nez. Je continuais :
" Garder Muria en sécurité ? Laisse-moi rire ... "
Cette fois, la colère était un peu trop forte, elle allait percer :
" Qui est venue sauver ma sœur lorsque ce Soumis a tenté de la tuer ? Qui est venue me sauver lorsque j'étais en danger ? Ma mère. Philéa. Qui a sauvé ta misérable cité de ces monstres en risquant sa vie ? Moi et seulement moi ! Tu n'étais pas là, tu n'as jamais été là ! Et tu voudrais que je te crois ? Où étais-tu pendant toutes ces années si ce n'est dans ce temple miteux en compagnie de cette blonde qui est ton élève ? Je crois surtout que tu m'as bien vite remplacée oui ! "
Philéa était une grande reine, nul besoin pour elle de la protection de Templiers incapables de protéger leur propre Temple ... ce n'était pas ça qui allait me convaincre et de toute façon, je n'aimais pas son ton. Plus que la colère, c'était un mélange étrange de sentiments qui m'animait. Plus je déversais ma colère, plus je me sentais mieux, comme si au fond, j'étais restée une petite fille sans père durant toutes ces années, cherchant misérablement une présence masculine, quelqu'un qui aurait pu jouer avec moi ... La tristesse, la jalousie, la colère, l'angoisse, le doute, tout ça faisait un joyeux melting pot dans ma tête et m'empêcher de porter le coup fatal que ce Templier du dimanche méritait pour tout le mal qu'il avait fait.
" Où étais-tu quand j'avais besoin de toi ? "
Cette question était sans doutes de trop. Ce n'était pas de la colère, mais de l'amertume cette fois-ci.
" Vous comprendre ? Et moi ? Qui a cherché à me comprendre ? Cessez donc de jouer avec moi. Si vous tenez à la vie, dites-moi la vérité, j'aviserais ensuite. "
Je ne savais même plus si c'était la haine ou l'envie. Je ne savais même plus ce que je devais penser mais il devait parler. Je me l'étais promis depuis tant de temps, tant d'années. Si j'avais été trahie, il devait me le dire mais pour l'instant, je n'étais pas prête à le croire, quant bien même il avait quitté son arme. La mienne restait toujours entre lui et moi. En toile de fond, Jelenna s'agita comme si elle était sur le point de s'éveiller. |
| | | |
Jacen
Nombre de messages : 2910 Âge : 38 Race et âge : Cydien-45 ans à sa mort Cité : Monde Spirituel Métier : Gardien du Monde Astral Feuille de personnageCompétences: Esprit~Impressionnisme~Soin Compétences bonus: Invocation- Ritualisme - Connaissance des langues Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Dim 10 Oct - 6:52 | |
| "La vérité n'a pas changé depuis dix ans Eléa, et c'est tout ce que j'ai à t'offrir: un père, aujourd'hui, qui saura te protéger comme je l'aurai fait si ma famille était restée unie sous mon toit. Vous protéger toutes les trois. Où est-ce-que j'étais? Je te protégeais des foudres de Cydonia. Regarde-toi: tu tiens bien trop de chose de moi pour dire que je n'étais pas près de toi tout ce temps. Ta présence ici pendant l'attaque n'était pas un hasard: de par tes parents, tu es née pour te battre. C'est en tout cas comme cela que je t'ai toujours imaginé."
Jacen avait baissé la voix, bien posant son regard sur la petite fille remuante sur le lit et envoya vers elle des sentiments apaisants. Réponse discrète mais distincte de Jelenna: cette petite était sensible à l'Esprit. Philea n'avait donc pas menti, cette enfant était peut-être également la sienne... Mais pour l'heure, il ne fallait pas relever ce fait devant Eléa, elle était déjà assez perturbée. Ce qui lui donna tout de même une idée pour créer un lien entre eux.
"Ta soeur est aussi sensible que toi à l'Esprit, Eléa. Tes sentiments la perturbent et l'angoissent, je pense que tu peux le sentir. Si tu décides de me donner une chance, je pourrai vous apprendre à maîtriser ce Don qui doit vous donner bien des migraines. Ce serait un premier pas pour apprendre à nous connaitre, non?" |
| | | |
Eléa
Nombre de messages : 5382 Âge : 34 Race et âge : Cydienne - 31 ans Cité : Muria Métier : Fleuriste-Gladiatrice Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) Mer 13 Oct - 12:53 | |
| Je regardais cet homme comme un étranger et pourtant, quelque chose en lui me disait que j'avais tord d'agir de la sorte. Dans un coin de ma tête, quelque chose me hurlait que je n'étais qu'une enfant apeurée par la découverte d'une vérité trop lourde à porter pour elle. Il était mon père, c'était évident, et tout dans ce qu'il me disait semblait sonner le glas de la vérité, faisant de Philéa une menteuse de premier ordre. C'était sans doutes pour cela que je laissais ma colère aveugler ma conscience et mon esprit, parce que je n'étais certainement pas prête à accepter que ma mère m'ait élevée dans un monde mensonger, qu'elle ait de surcroit décider toute seule de me séparer de lui pour toujours. En réalité, je n'étais pas prête à accepter la vérité quelle qu'elle soit. Mon monde, mes seize années de misérable vie ne pouvaient pas se résoudre à un mot : mensonge. Le monde tel que je l'avais imaginé s'effondrait sous mes pieds au fur et à mesure que Jacen ouvrait la bouche, piétinnant mes certitudes, mettant à mal mes croyances et mon amour pour celle qui m'avait toujours protégée. Mes yeux se posèrent sur lui, ni méchants, ni prêts pour autant à lui accorder grâce. Simplement, j'avais besoin de savoir. Comme si au fond, sonder ses yeux me permettrait de sonder son âme. Si seulement je maitrisais mieux ce don qu'ils appelaient ici l'Esprit, j'aurais pu lire ses pensées, comme l'avait fait Asora par le passé, mais non, je n'en étais pas capable et peut-être qu'au fond, je ne tenais pas à savoir si ce qu'il m'affirmait était aussi limpide que la vérité.
Jacen m'expliqua qu'il m'avait toujours vu ainsi, telle une guerrière. Peut-être qu'au fond en effet, j'avais plus de points communs avec ma mère que je ne le pensais. Peut-être aussi que cette description de moi-même ne me plaisait pas. Philéa avait passé son existence à me mentir apparemment certes, mais elle avait cherché à me protéger de la guerre et de ses horreurs, laissant jusqu'à sa santé et son précieux temps de jeu avec moi pour cela. Et lui ... ce père qui pensait que j'allais lui tendre les bras me disait qu'il ne me voyait pas autrement qu'épée à la main ? C'était risible, même si pour l'heure, je n'avais pas envie de rire et ne pouvait tout simplement pas le faire. Etait-ce le monde que je voulais vraiment ? Quelque part, je regrettais d'avoir voulu le retrouver pour le tuer. Au fond, j'aurais préféré continuer à vivre dans mon mensonge, me disant qu'il n'était pas assez fier de moi pour vouloir me rencontrer, au fond, j'aurais voulu qu'il n'ai jamais existé, qu'il soit vraiment sorti de ma vie au lieu d'y rentrer pour tenter d'y retrouver sa place légitime. Maintenant j'étais dans de beaux draps ! Incapable de le tuer, incapable de prendre un semblant de décision, de rétorquer quelque chose à ce qu'il affirmait sur ma petite sœur qui commençait à s'agiter. Incapable de faire exploser ma colère alors qu'il était en train de dire que je perturbais Jelenna plus que de mesure ... Je n'étais pas plus avancée et je n'avais plus aucune raison d'assouvir ma vengeance. Que serait-elle de plus qu'une nouvelle erreur de ma part ?
Le temps s'écoula, sans doutes, peut-être. Je n'en avais aucune idée, mon esprit se disputant la colère, la tristesse et une once de joie.
" Je ne suis pas prête. "
Ce furent les premiers mots, bien maladroits à mon grand regret, qui sortirent de ma bouche tandis que je baissais mon arme pour finalement la ranger dans son fourreau.
" Je ne suis pas prête à entendre dire que mon monde, que tout ce que j'ai toujours cru n'était que mensonge. Tu te prétends un père mais au final, tu ne vaux pas mieux que maman si je comprends bien ... au final, vous m'avez tous les deux trahis. "
La rancœur, le sentiment d'abandon, tout se mêlait dans cette simple affirmation. Qu'étais-je de plus que leur jouet dans cette funeste histoire ? M'avaient-ils seulement aimés un jour de leur vie ? Je savais que oui, je le sentais au travers de ce foutu Esprit et je le savais en ce qui concernait Philéa. Mais avaient-ils seulement pensé au mal qu'ils me feraient ?
" Vous m'avez trahis. " répétais-je à voix basse, les larmes aux yeux.
Mon esprit tournait à plein régime. Je me sentais stupide au beau milieu de cette pièce. Plus seule que jamais. Les larmes perlant au bord de mes yeux, je me sentais ridicule. Trahie, blessée, pire que tout, seule. Ce fut à ce moment là que Jelenna se réveilla. Entendant que la petite bougeait et que Haiiro se levait, je me dirigeais vers le lit, incapable encore de décider ce qu'il allait advenir de moi comme de ce Jacen. Je serrais la petite dans mes bras après m'être assise sur le lit. Jelenna avait toujours été là pour moi, aussi stupide que la situation puisse paraitre puisque j'étais la grande sœur. Cet amour que j'avais pour elle n'était pas prêt de changer n'est-ce-pas ? Comme pour m'en assurer, parce que je n'étais plus sure de rien maintenant, je la serrais un peu plus contre moi, caressant ses cheveux tout en réfléchissant à la situation présente.
" J'ai fait un rêve étrange Eléa. J'ai rêvé qu'il me serrait contre lui et qu'il me disait "n'ai pas peur, je suis là". "
Je ne comprenais pas vraiment ce que voulais dire la petite fille mais je songeais que Jacen avait du faire un petit tour dans son esprit. Trop perdue pour être en colère, je décidais de ne rien dire, de continuer comme si de rien n'était. Du moins, jusqu'à ce que la petite me dise à voix basse :
" J'avais l'impression que c'était maman qui me tentait de m'apaiser. Ton papa, il a la même aura que maman, que toi ou que moi, c'est marrant non ? "
La petite fille fut toute aussi surprise que moi devant cette révélation. Super, encore combien de cachoteries du genre les parents ? De toute façon, j'étais trop énervée pour réagir. Et puis qu'est-ce-que cela changeait ? Pour Jelenna, elle avait un père, et pour moi, rien ne changeait, elle restait ma petite sœur. De toute façon à quoi bon y réfléchir ? Ils ne faisaient que me trahir à nouveau, c'était leur grand jeu non ?
" Jelenna, tu veux bien emmener Haiiro sur le balcon quelques minutes s'il-te-plait ma puce ? " lui demandais-je tout en lui adressant un sourire rassurant.
La petite s'exécuta en hésitant et disparut, la louve sur ses traces, derrière les tentures. De nouveau seule avec lui, je me relevais et le regardais droit dans les yeux.
" Je ne risque pas de te considérer comme un père, après tout, je pense que maman et toi vous êtes assez amusés de moi pour le moment, mais tu as raison sur un point, je fais du mal à Jelenna sans le vouloir. Par ce don débile que tu m'as transmis. "
Là encore, je crachais ma rancœur.
" Je veux bien apprendre à le maitriser, une fois que ce sera fait, je partirais, et j'emmènerais Jelenna avec moi car je n'ai pas envie que vous la trahissiez comme vous m'avez trahi. Je ne demande qu'une chose en retour, que tu ne t'approches pas d'elle. Quant à maman et toi, je ne demande qu'une chose, que vous disparaissiez de ma vie. "
Ma colère parlait. Au fond, je n'avais pas envie de leur pardonner, peut-être même n'en aurais-je jamais envie mais quelque chose qu'on appelait l'amour familial se disputait cette pensée. Je n'étais simplement pas encore prête à l'admettre. Et puis, c'était déjà un premier pas que de le laisser m'enseigner quelque chose non ?
" Jelenna a souffert de la bataille, psychologiquement je veux dire. Je sais soigner les corps mais pas les esprits, si tu sais le faire, fais-le. Pour le reste, je suivrais ton enseignement avec assiduité s'il le faut, je suis même prête à accepter de me taire et de jouer les gentilles filles par respect pour Jelenna en ta présence mais n'en attend pas plus de ma part. Je ne vous pardonnerez jamais. "
Quelque chose bougea derrière le rideau.
" Je peux entrer papa ? " demanda Jelenna timidement tandis qu'elle approchait.
D'un mouvement, elle enserra l'homme, l'air heureuse. A cet instant, je regrettais que les choses ne fussent pas aussi simples pour moi. Je regrettais de ne aps être cette enfant qui enlaçais si simplement son père en me souriant pour la première fois depuis des jours. Si Jelenna trouvait un peu d'équilibre, je perdais totalement pied pour ma part. Je regardais la scène, attristée mais également perplexe. Il avait dit m'avoir cherché pendant des années sans succès mais si Jelenna en avait déduit d'elle même qu'il était son père, alors cela voulait dire qu'il avait revu maman depuis ? Là encore, je ne voulais pas la réponse. J'étais fatiguée, tant et si bien que je n'avais plus ni la force ni le courage de me mettre en colère. Je décidais finalement de laisser sa chance à Jacen concernant Jelenna. Elle était une enfant et n'avait pas à subir ce que j'avais subi en l'absence d'un père. Je quittais la pièce en direction de la chambre de Feanaro. Si Jelenna avait un problème, s'il lui faisait quoi que ce soit, Haiiro saurait quoi faire et quant à moi, je le tuerais, c'était évident.
Le tuer. Finalement, je n'avais pas pu. Je ne savais même pas pourquoi j'avais fait autant de concessions. J'avais envie de fuir, de partir loin d'ici ou de prendre la place de Jelenna. J'aurais aimé avoir son innocence rien qu'un instant. J'aurais voulu être aimée par ce père qui m'avait abandonnée.
[ Désolée, ma réponse est peu cohérente mais je n'aurais pas eut le temps de RP avant looooongtemps sinon. ] [ Désengagés : Jacen, Eléa ] |
| | |
| Sujet: Re: Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) | |
| |
| | | | Je suis là, me voilà (pv Jacen) [D-A] (fini) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|