[F-A] Une soirée bien arrosée (mision Khalid) (fini)

Tamawa, citée neutre meurtrie et en reconstruction. C’est ici que commence notre histoire. La ville est une véritable fourmilière. En effet, l’hiver approche, et il faut se hâter si l’on veut que les travaux de construction permettent de passer la saison froide dans de bonnes conditions.
Dans les rues, les feuilles mordorées volent, détachées par le souffle froid du vent, et se déposent sur la chaussée en un épais tapis coloré. Les enfants courent d’un endroit à un autre en riant, réchauffés par ces jeux. Ils symbolisent cette citée qui continue de vivre malgré le mal qui l’a meurtrit.

Alors que la lumière du jour commence à baisser, les gardes de la porte Sud voient arriver un cavalier solitaire à vive allure. Se concertant du regard, ils décident de ne fermer les portes de la ville qu’après l’arrivée de cet étranger. Car il est évident de voir que cet homme était un étranger. Un turban, un pantalon bouffant écarlate et le type caractéristique des gens du désert, pas de doute à avoir, c’était un Almer. Monté sur un cheval rouan et armé d’une pique qui plus est, tu l’auras compris, il s’agissait de toi.

Ils décidèrent cependant de d’interroger, et un des soldats descendit de son poste pour t’inviter à descendre de cheval un instant et répondre à ses question : « Qui êtes vous ? D’Où venez-vous ? Où allez-vous de si bon pas ? Combien de temps comptez vous rester dans notre citée ? »

Après que tu y ais répondu, il t’indiquera la direction de la rue commerçante où tu pourrais trouver des établissements où être hébergé pour la nuit et surtout te réchauffer, car il était visible que cette soirée froide n’était pas vraiment à ton gout d’homme du Sud.

Tu arriveras donc dans la rue en question encore animée malgré l’heure tardive, et pourra y découvrir quatre tavernes au moins dans lesquelles les gens se pressaient pour passer une bonne soirée. De ces établissements sortaient lumière, chaleur, musique et odeurs de cuisine ma foi fort alléchantes.

Pour faire ton choix, tu ne peux te fier qu’aux noms de ces auberges. Alors, choisiras-tu l’Or bleu, L’auberge S. Pagnol, La belle Étoile ou encore l’Arrêt Ponsdez ?
Dépêche toi, il commence à pleuvoir... Et pas qu'un peu.

[On commence en douceur, désolée les introductions ne sont pas trop mon truc.]

Il pressait Rouan autant qu'il l'osait. Les lourds nuages d'une noirceur d'encre suffisaient à indiquer qu'une orage se préparait à pointer le bout de son sale nez. Khalid se dit alors qu'il avait bien choisi le moment où quitter Cydonia. Après avoir été jeté de la moitié des tavernes de la ville, et que toutes les autres avaient décidé de lui fermer la porte au nez la prochaine fois qu'il se pointerait en face de leur établissement, l'Almer n'avait pu que s'incliner et débarrasser le chantier. Et c'était ainsi qu'il était parti pour Tamawa, ruiné et avec tout juste assez de vivres pour que Rouan et lui supportent le voyage. Malheureusement, les dits vivres s'avérèrent être moisis et immangeables. Le crève-la-faim et son cheval assez vieux pour avoir assisté à la création du monde arrivèrent aux grandes portes de Tamawa dans la soirée. Un soldat descendit de la poterne, et l'accosta plus ou moins amicalement.

« Qui êtes vous ? D’Où venez-vous ? Où allez-vous de si bon pas ? Combien de temps comptez vous rester dans notre citée ? »

Khalid descendit de son cheval d'un coup de reins, atterrissant à peu près gracieusement sur la terre battue devant la grande-porte. Il répondit rapidement aux questions du planton, comprenant parfaitement sa lassitude, son impatience et la crudité de ses propos. Il avait rempli ce genre de tâche, lui aussi, et savait à quel point elles pouvaient être ennuyeuses, désagréables et comme elles pouvaient rendre irritable l'homme le plus patient du monde.

"Je suis Khalid Jaera, humble soldat de Ptot Tàh. J'arrive à l'instant de Cydonia, où l'on m'a...envoyé. Je me rend dans votre ville pour échapper à la pluie, voilà pourquoi je suis si pressé. Je ne sais pas combien de temps je resterais, peut-être une soirée, peut-être trois mois. Vous êtes pressé et moi aussi, alors autant que je rentre...

- Bienvenue à Tamawa, étranger. Revenez lorsque la reconstruction sera terminée. Bonne soirée."

Le soldat en héla un autre, et, lentement, les battants de la porte commencèrent à se refermer. Khalid et le soldat rentrèrent de conserve, la Porte Sud acheva de se fermer dans un bruit sourd. Les deux guerriers se séparèrent, l'un remontant l'allée principale que l'autre lui avait montrée, le second bifurquant vers la caserne. La plus commença à clapoter lorsque l'Almer entra dans la première rue commerçante qu'il croisa, puis les trombes d'eaux se mirent à noyer la cité. Khalid se décida rapidement à entrer dans la première auberge croisée, qui se nommait l'Or Bleu. Bizarrement, cela lui rappela son pays, riche du fruit de ses mines et de son fleuve. Et de sa rocaille et de son sable...

Rouan fut emmenée à l'écurie par un palefrenier désagréable. Le cheval hennit lorsque le type lui saisit la bride, et se tourna en direction de Khalid, qui lui flatta le museau avec force paroles rassurantes. Au bout d'une minute de parlementations silencieuses avec le destrier, le palefrenier put enfin l'emmener à l'abri. Khalid était trempé par la pluie. Ce stupide cheval aurait pu attendre d'être à l'intérieur pour faire des caprices, non ?!

Les derniers pas en direction de l'entrée de l'auberges furent effectués au pas de course. De nombreux clients se pressaient à l'intérieur de l'établissement. Sans même daigner jeter un coup d'oeil à la décoration, Khalid s'avança en cherchant le comptoir de l'aubergiste. Une demi-douzaine de clients étaient attablés à ce qui semblait être ce que l'Almer cherchait. Les gens se tassèrent, l'esquivaient précipitamment. Pourquoi donc ? Ah, oui, sans doute parce qu'il était mouillé et eux, secs. L'Almer arriva devant l'aubergiste, et lui demanda tout de go :

Votre pire bibine, s'il vous plaît. Et la chambre la plus miteuse dont vous disposiez dans votre établissement. Et la meilleure stalle pour mon cheval, c'est un vieil animal, et il ne supportera pas une paillasse miteuse.

Pour appuyer ses propos, il sortit un Talent de sa bourse peu enflée. Avec son plus beau sourire, Khalid espéra que l'aubergiste ne le mettrait pas à la porte à cause de ses pauvres possessions. Il avait du charisme, soi disant ? Il était temps de l'utiliser un peu...

Spoiler:

Le patron, un gros bonhomme jovial occupé à essuyer une choppe, t’écouta débiter toute ta tirade avec un air amusé avant de te faire un signe négatif de la tête.

« Range ça petit, ce soir t’en auras pas besoin. » Puis, devant ton regard étonné, il poursuivit « On a mis aujourd’hui la touche final aux réparations. L’Auberge est comme neuve, alors ce soir, on fête ça. C’est la Maison qui offre ! »
Il posa la choppe et t’adressa un clin d’œil « Alors ? On veut toujours la pire bibine ? » avant de partir dans un éclat de rire sonore.

Ta commande faite, il te restait à trouver une place, ce qui ne fut pas chose facile tant l’affluence était grande ce soir, à cause des effets combinés des largesses du patron et du mauvais temps. Tu finis cependant par prendre place à coté d’un trio de soldat en permissions qui te jaugèrent du regard avant de t’apostropher.

« Hé l’Etranger, tu viens d’où comme ça ? » Fit le premier avec une haleine qui fleurait bon la vinasse
« Ouai, d’où tu viens, on aime plus trop les étrangers par ici étranger ! » renchérit un deuxième dont l’état semblait être aussi avancé, si ce n’était plus.
« Faudrait pas que ça se reproduise pour sur » fit finalement le troisième compère en te postillonnant vivement dessus.

Mais de quoi parlaient-ils ?

[manque de temps = réponse courte sorry]

Fin de la mission.

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