Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
|
| [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) | |
| |
Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Mar 26 Avr - 16:27 | |
| Thémis avait prit une décision importante, la plus cruelle de sa jeune vie à savoir celle de participer à la bataille finale qui animerait bientôt Azthia d'ici quelques semaines. La jeune femme n'avait aucune idée de ce qu'elle apporterait à cet événement mais elle était persuadée d'une chose, elle se refusait de voir disparaître les siens dans cette terrible bataille et de voir des Cydiens donner leur vie sans réagir à son tour. Ainsi, elle avait demandé à Soren de lui confier une épée et comme il s'était moqué d'elle, elle avait laissé de côté cette idée. Mais lorsque l'homme avait émis la nécessité de s'acheter une hache, Thémis avait dans un premier temps prit peur évidemment mais ensuite, elle s'était ravisée en se rendant compte que Soren était démuni au corps à corps et que cette arme serait surement salvatrice sur le champs de bataille. Ainsi, elle avait accepté l'idée avec un peu plus de calme sachant de toute façon pertinemment qu'elle n'avait rien à dire. Le Capitaine n'avait pas besoin d'elle et surtout pas lorsqu'elle se permettait de donner son avis sur des questions militaires. Aussi, Thémis avait-elle préféré l'aider dans sa recherche en lui proposant de lui trouver une bonne forge.
Elle avait passé la journée dehors, écumant les rares forges de la cité qui n'étaient pas encore sous le poids du travail. Les commandes devaient se faire nombreuses ces derniers temps. Aussi la jeune femme fut-elle ravie de trouver Les Jongles du feu non loin du port, dans l'un des quartiers les plus pauvres de la cité Cydienne. Thémis passa la journée suivante à regarder les alentours, les fréquentations du lieu et le reste, le tout sous sa cape couleur de geai. Lorsqu'elle fut certaine de son choix, la jeune femme retourna au Monastère avant de finalement rejoindre le Princeps la nuit tombée. Elle lui fit alors part de sa découverte, plutôt fière, et passant sous silence le fait qu'elle allait commander une épée.
Le lendemain, Thémis se leva avant l'aurore pour se préparer, enfilant des vêtements sombres pour l'occasion et s'habillant de façon chaude pour ne pas éveiller les soupçons. Elle mit sa cape sur l'ensemble et rabattit la capuche de façon à ce qu'on ne puisse plus la reconnaître. Lorsque tout fut prêt, elle quitta sa chambre en direction des rues mal fréquentées de Cydonia. En silence, la tête baissée, elle attendit l'homme qui ignorait qu'elle le rejoindrait pour la forge. Thémis s'était contentée de lui indiquer les lieux. Lorsque la silhouette de Soren passa devant elle, la jeune Clari le suivit jusqu'à le rattraper à quelques pas de la forge, glissant sa main dans celle, impressionnante, de l'homme qui partageait ses nuits et consumait son cœur et son corps. Elle avait agi de la sorte de façon à ce qu'il ne puisse rien dire car déjà, ils entraient dans la forge. Un homme de grande taille avec une belle musculature se tenait devant le couple. Thémis, sachant pertinemment que Soren n'accepterait pas ce qu'elle allait dire, serra inconsciemment la main du lion dans la sienne avant de prendre la parole :
« Excusez-moi, je cherche une épée, pourriez-vous m'en trouver une ? » demanda-t-elle gentiment, ne retirant pour rien au monde sa capuche. Ses cheveux, redevenus pour l'occasion noir de geai, encadraient son visage, prisonniers du précieux tissu.
|
| | | |
Jillian
Nombre de messages : 291 Race et âge : Cydienne, 28 ans Cité : La Troupe Métier : Saltimbanque Feuille de personnageCompétences: Dressage d'une bête ♣ Représentation ♠ Manipulation du vent Compétences bonus: Charisme ♦ Manipulation du feuRéputation : (9/10) | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Mer 27 Avr - 4:18 | |
| Les temps étaient durs et à présent les guerres s'enchaînaient aussi sûrement que les saisons. Effet de mode bien glauque, pire que certaines coiffures, pour le moins douteuses, qu'elle avait parfois inspirées. Pas de répit pour la forge Torrez qui devra attendre pour faire son deuil. Ignorer le fantôme d'Amadéo, omniprésent dans ce lieu, se révélait insupportable pour Garet, qui se surprenait régulièrement à lui demander de lui passer un outil ou un coup de main. Le silence lui répondait alors, lourd et pressant. Angoissant. Un soupir résigné et le forgeron reprenait sa danse effrénée, ses jongles enflammés. Il fallait bien ça pour tenir la forge debout. Pour tenir tout court.
L'aube pointait sa bouille, discrète, presque honteuse de se lever après le forgeron, qui s'acharnait depuis déjà plus d'une heure sur un morceau de métal récalcitrant. La masse de travail qui lui était tombée dessus était de taille mais il y avait une autre explication à cette dévotion matinale. Insomnie. Elle hantait les foyers cydiens depuis quelques temps, n'épargnant guère les soldats survivants, les orphelins dont les parents n'avaient pas eu cette chance, les mères au bord du suicide. Son venin pénétrait les esprits, entraînant avec lui sa dose de remords, d'images morbides, de cris, d'angoisses que seul le marteau frappant violemment le fer pouvait faire taire.
Garet ne devait pas être la seule victime de cette sorcière de la nuit, car un couple entra dans sa forge avec les premiers rayons du soleil. Surpris de voir de quel genre de gens il s'agissait, il posa son énorme marteau, essuya ses mains et son front en sueur et s'approcha. Le Capitaine de la Garde, rien que ça ! Accompagné par... une chose encapuchonnée, qui même sous sa couche de vêtements paraissait toute frêle à côté de Soren. Et pourtant, c'était elle qui demandait une épée ! Garet ravala ses blagues douteuses à tendance machistes sur la capacité douteuse pour une « fillette » de tenir une « arme, une vraie, pas une aiguille de couture ». Si cette petite avait pris la peine de se cacher sous une tonne de couverture, c'est qu'elle ne voulait pas se faire embêter avec les remarques déplacées et coutumières du forgeron.
« Je comprends Madame, il faut savoir se protéger des gens aux mauvaises intentions, se contenta-t-il de répondre avec un sourire en coin à l'intention du Capitaine. »
Ce « Madame » semblait peut-être insignifiant, mais c'était ce genre de détails qui faisait que la forge Torrez avait si bonne réputation. Garet trouvait les mots justes et évitait avec délicatesse certains terrains minés.
« Honoré de vous avoir dans ma forge, Capitaine, ajouta-t-il en tendant une main avenante au maître d'arme. »
Au départ il n'appréciait pas spécialement Soren. Il n'était pas soldat mais en côtoyait assez pour s'être fait une idée du personnage : un militaire, pur et dur, rien de plus. Cependant, depuis qu'il s'était retrouvé dans le même panier, son opinion avait changé, et il éprouvait un profond respect pour cet homme aux côtés de qui il avait combattu contre ces pourritures d'Erathiens. Il inclina légèrement pour saluer la demoiselle et demanda :
« Un épée courte, donc. Autre chose ? » |
| | | |
Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Mer 27 Avr - 13:23 | |
| Il n'était pas à l'aise dans ce quartier: non pas qu'il était un vieux snob de Princeps, mais la dernière bataille avait tellement ravagé les beaux-quartiers qu'une large partie de la population avait migré ici, gonflant le nombre de personnes au mètre carré, rendant les déplacements vite chaotiques. Tout ce qui lui fallait pour passer plutôt inaperçu, même si ce n'était pas son objectif principal dans la vie. Mais il fallait à présent qu'il apprenne à l'être, engagé qu'il était dans une relation secrète et dangereuse pour eux. Soren ne savait pas pourquoi, il sentait le besoin de se mouvoir sans heurts, sans se signaler. Il faisait froid, un vrai jour d'Hiver qui rattrapait finalement la cité maritime petit à petit. Bien sûr, le printemps approchait à grands pas, mais cette période de froid mordant avant les beaux jours avaient le talent de le déprimer. Soren avançait en se cognant régulièrement à des cydiens, des enfants ou des hommes, des personnes emmitouflées dans des vêtements chauds. Le Princeps portait, comme à son habitude, une lourde tunique en cuir noire, un pantalon serré, un veston sombre et une cape. Il avait sorti son épée d'apparat, fier de son statut en toute situation, même en déplacement.
Thémis lui avait indiqué une forge de sa connaissance dans cette partie de la ville. Avant la grande bataille, celle qui s'annonçait comme la dernière, chacun devait être bien équipé, au maximum de ses possibilités, là où ils devaient être. C'était l'ordre des choses. L'ordre que Thémis prenait un malin plaisir à bousculer. Une petite fille retirant la base d'un château de carte. Une jeune femme bien imprudente qui avait décidé d'être avec lui, ici, à ce moment, de lui prendre la main par surprise. Il n'avait pas besoin de se retourner, il se sentait à présent capable de sentir son odeur de rose fraîche même si des kilomètres les séparaient. Elle était là, près de lui, un fantôme de discrétion. C'était risqué, mais c'était trop tard. Soren lui lança, sans un mot, un regard de réprobation. Ses cheveux habituellement teints en blond avait à présent la couleur de l'obscurité. Cela pouvait marcher.
La forge avait une aura d'enfer. Non pas par sa présentation, mais par la chaleur incroyable qui en sortait, capable de faire fondre toute la neige du continent. D'un seul coup il se sentait mal, très mal dans ses habits, presque suffocant. Comment cet homme, même à moitié nu, pouvait supporter ça? Chacun ses domaines de prédilections. Soren s'arrêta à l'intérieur, un peu jaloux du regard qu'il sentait aller de Thémis au forgeron. Oui, il était super musclé, et alors?Il ne suffisait pas lui? Néanmoins, il eut comme petite fierté d'être reconnu. Petite seulement, car si la jeune fille venait aussi à être démasqué, cela en était fait de leur aventure dangereuse. Il fallait donc faire vite, et bien.
Il serra la main de son interlocuteur, ne connaissant même pas son nom. Assez honteux.
"Tout le plaisir est pour moi. Je suis Soren Henrick, a qui ai-je l'honneur?"
Poignant avec force comme il était de coutume dans l'armée, il spécifia assez rapidement:
"Une hache également. A deux mains et deux tranchants, la plus solide dont vous soyez capable, je ne tiens pas à ce qu'elle me fasse défaut sur le champs de bataille." |
| | | |
Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Jeu 28 Avr - 12:08 | |
| Soren n'avait pas réagi lorsque la jeune femme avait énoncé sa demande pourtant, elle était convaincue qui bouillait de colère à l'intérieur et que son heure viendrait. Aussi, au fond de son esprit, elle espéra que l'entretien dure le plus longtemps possible. Le Capitaine ne lui pardonnerait pas facilement son acte et elle ne savait pas encore quels arguments avancer pour se défendre. Elle avait agi dans la hâte, dans le mouvement et dans le feu de l'action. Peu importait de toute façon, elle avait pris sa décision et en tant que tel, elle espérait que cela suffise à faire face à la réaction de son amant dont elle avait d'ailleurs lâché la main sans y prendre gare. La voix du forgeron la tira de ses pensées et son regard se posa sur ce dernier. Sa réplique la fit sourire. Si seulement l'homme, à l'impressionnante musculature se fit pour réflexion Thémis, savait pourquoi elle voulait une épée, sans doutes aurait-il ri. Thémis avait l'impression d'être une enfant entre les deux hommes pour autant, elle plongea son regard dans celui du forgeron pour essayer de lui faire comprendre qu'elle était tout à fait capable de tenir une épée. C'était un comportement totalement puéril et pourtant, il la rassurait. Si elle parvenait à convaincre le marchand, qui n'en avait sans doutes cure, alors peut-être parviendrait-elle à convaincre le Princeps et le Consul. Son raisonnement était tout aussi puéril mais elle s'y tint.
La seule chose qui avait importé pour Thémis était celle de ne pas se faire découvrir. Pour cela, elle avait choisi les vêtements les plus couvrants de sa garde robe, et les plus chauds, ce qui n'était pas sans problèmes vu la température dans la forge, et avait même pensé à teindre ses cheveux couleur de nuit. Sa couleur naturelle certes mais depuis bien longtemps délaissée par la demoiselle. Elle avait choisi la forge la plus éloignée du Monastère et la moins fréquentée. Elle s'était rendue dans les bas quartiers en espérant une seule et unique chose : qu'on ne les reconnaissent pas car elle savait pertinemment qu'en l'accompagnant, elle faisait prendre un risque au Capitaine. En d'autres termes, la jeune Clari avait pensé à tout sauf à ce que la réputation de Soren le suive jusqu'au Port, ce qui était malheureusement le cas. Sous sa cape, elle grimaça de constater son erreur, si vulgaire. Heureusement pour la jeune femme, son compagnon avait l'habitude surement de ce genre de situation et ne parut pas aussi surpris qu'elle, entamant la conversation avec leur obligé. Il passa commande comme si de rien n'était, oubliant presque la présence de la jeune femme à ses côtés.
Une fois n'était pas coutume, Thémis avait la cruelle impression d'être une enfant, tout au plus une souris face à deux géants près à la croquer ou à simplement l'oubliée. La cruelle réalité lui revint en pleine figure : qui était-elle sinon une jeune femme tout ce qu'il y avait de plus commun venant commander une arme dans une forge ? N'avait-elle pas l'habitude de ne pas exister aux yeux des autres tant par son comportement excessif qui en laissait plus d'un que part sa petite taille passe-partout ? La jeune femme retint une nouvelle grimace et, tandis que le forgeron semblait vouloir ajouter quelque chose ou peut-être voulait-il simplement se mettre au travail, elle se souvint du précieux parchemin qu'elle avait pris la peine d'écrire le matin même.
Thémis voulait une épée particulière. Fine, souple, adaptée à sa corpulence comme à sa force, jusque là, rien n'était bien extraordinaire. La plupart des forgerons étaient suffisamment avisés pour ne pas confier n'importe quelle arme à leur client d'autant que la plupart d'entre eux avaient ce qu'on pouvait appeler « un compas dans l'œil » et étaient capables de deviner ce qui convenait le mieux à la personne. Seulement Thémis voulait une arme bien précise, une arme qui ne serait que sienne, à l'image de l'épée du Princeps qui lui en avait donné l'idée. Elle avait réfléchi toute une nuit durant lorsque sa décision avait été prise et n'avait pas hésité à faire quelques croquis. Il ignorait à peu près tout d'une épée mais avait suffisamment vu celle de son compagnon pour savoir que la lame pouvait supporter une gravure. Deux, c'était moins sure mais peu importait. Enfant, Thémis jouait beaucoup avec sa petite sœur. Cette dernière s'était mise dans la tête de la dépasser un jour et la jeune Clari se demandait bien en quoi. Elle n'avait rien de particulier en dehors du soin pour lequel cette dernière n'était pas douée. Le reste, politique comme combat, n'intéressait en rien la fille d'Anatoli mais elle se souvenait en revanche d'une chose que les deux petites partageaient. Une devise. Une devise qu'elle avait gravé précieusement dans son cœur, « jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions ». Elle ignorait pourquoi cette phrase lui était revenue tout comme elle ne savait pas pourquoi elle avait pu devenir leur devise mais Thémis y tenait, en souvenir d'un passé presque révolu. Par la suite, lui était venue l'idée saugrenue de la faire noter en Cydien et en Astorg. Elle était de sang-mêlé et si elle s'en moquait royalement, elle voulait néanmoins que cette épée lui ressemble. Ni Cydienne, ni Astorg, tel était le résultat de l'éducation stricte qu'elle avait reçu dans son enfance et dont elle n'avait cure, tel était le résultat de la haine de son père envers Kristina.
Thémis déposa le papier devant le forgeron sur lequel la phrase était notée en Astorg et en Cydien. Elle avait écrit de sa plus belle plume et avait trouvé une excuse pour le cas où l'homme fut-ce capable de comprendre la langue, ce dont elle doutait à Cydonia.
« Je souhaiterai que vous graviez ceci sur chaque face de l'épée s'il-vous-plait. »
Elle n'ajouta pas un mot, se sentant ridicule de ne pas connaître le nom de ces fameuses faces qui devaient bien en avoir un. Peu importait, il comprendrait surement un autre langage qui aurait la bonne idée de détourner son attention vis à vis des inscriptions demandées.
« Votre prix sera le mien à condition qu'il soit raisonnable. »
Thémis avait parlé d'une voix calme, ses yeux bleus plongés dans ceux du forgeron, cherchant à lui faire face sans pour autant lui faire affront. Elle avait emmené suffisamment d'argent, du moins l'espérait-elle, mais ne comptait pas se faire arnaquer, même si en réalité, elle ignorait le prix des choses. Toute sa vie durant, on lui avait offert tout ce qu'elle voulait mais sans doutes Soren savait-il ce genre de détails en sa qualité de soldat … |
| | | |
Jillian
Nombre de messages : 291 Race et âge : Cydienne, 28 ans Cité : La Troupe Métier : Saltimbanque Feuille de personnageCompétences: Dressage d'une bête ♣ Représentation ♠ Manipulation du vent Compétences bonus: Charisme ♦ Manipulation du feuRéputation : (9/10) | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Sam 30 Avr - 3:35 | |
| « Garet Torrez, j'étais sur le champ de bataille, certainement pas très loin de vous, Capitaine. »
Une poignée de main virile. Ca c'était du soldat de qualité ! Et une hache à deux mains je vous prie ! A se demander s'il n'avait pas rêvé le discours si prenant quelques temps plus tôt, qui avait ravivé une lueur d'espoir dans les regards las des Cydiens, et certainement qui avait fait tourner le vent de fortune en leur faveur, mettant les Erathiens à l'échec, les obligeant à la retraite. Il ne devait pas être la brute qu'il semblait paraître... D'autant plus lorsque l'on voit quel genre de jeune femme l'accompagnait. Garet l'avait d'abord trouvée petite et fragile, insignifiante à côté du personnage qui lui faisait office de cavalier. Puis il avait croisé son regard. La détermination et la confiance qu'il y lut lui fit ravaler son jugement et lui inspira un respect nouveau qu'il n'aurait su expliquer. Il s'empara du morceau de parchemin qu'elle lui tendait et si l'une des deux inscriptions lui semblait tout à fait obscure, l'autre, rédigée en Cydien, confirma son intuition sur le caractère résolu de cette Dame. « Jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions ». Non, pour être accompagné d'une telle femme, Soren ne devait finalement pas être si bourrin que cela...
« Bien, je vais voir ce que je peux faire. Mettez-vous à l'aise, il y a un porte manteau à l'entrée, je reviens dans un instant. »
Un sourire chaleureux – comme si le couple avait besoin d'encore plus de chaleur dans la fournaise de la forge – et il s'éclipsa derrière un rideau aux couleurs vives dans la salle adjacente. Il revint dans un premier temps avec une hache gigantesque. La double lame était retenue par un manche fin en acier noir, orné d'arabesques filiformes en argent. Elle semblait à la fois lourde et légère, fine et imposante. Une chose était sûre : c'était une véritable machine à tuer.
« J'ai celle-là en stock, si ça vous intéresse. Elle a été baptisée Liberté. C'est la meilleure que j'ai et je suis pas sûr de pouvoir faire mieux... Elle est de mon frère Amadéo, et il n'a pas eu notre chance durant la bataille, expliqua-t-il avec un sourire triste, fixant le manche ouvragé de l'arme, le regard voilé. Je vous la fais pour 95 Talents. C'est un peu cher, mais je pense qu'elle les vaut. »
Sa franchise et sa mine sombre, sincère convaincraient sans peine le Capitaine de la prendre sans qu'il n'ait à utiliser ses dons en terme de marchandage.
« J'en ai peut-être une ou deux encore en stock, si vous ne voulez pas avoir de regret, vous pouvez y jeter un coup d'oeil... »
Mais Garet connaissait son métier et savait pertinemment qu'il n'y aurait qu'elle qui ferait le bonheur de cette homme-là. Il n'avait pas l'expérience de sa mère, ni le talent de son frère mais on peut dire qu'il avait l'oeil et un client ne passait pas sa porte sans qu'il ne sache exactement ce qu'il faudrait lui mettre entre les mains. En revanche il aurait plus de mal à se décider pour la Demoiselle. Du sur mesure, ça, il n'avait pas le choix. Il détailla la jeune femme de la tête au pied, profitant qu'elle ait ôté son immense cape informe pour mieux la regarder. Sans que Soren puisse en être jaloux. C'était un oeil professionnel qu'il portait sur elle, et là où un homme se serait attardé sur les hanches et la poitrine, Garet fixait les bras, les jambes et ses appuis.
Sourcils froncés, un bras plaqué contre son torse imposant, se grattant le menton de l'autre, une moue pensive en guise de sourire, il réfléchissait. Après avoir lâché un « huuum » détaché, il retourna dans la réserve un instant. Il revint quelques minutes plus tard, les bras chargés de trois ou quatre épées courtes, toutes semblables à première vue. Il les posa au sol, n'en gardant qu'une en main. Il soupesa l'arme, avant d'en présenter le manche à la jeune femme.
« Droitière, n'est-ce pas ? »
Elle acquiesça avant de se saisir de l'épée.
« En garde... ? »
Avec un sourire amusé, il se saisit d'une épée, sa jambe droite fléchie en avant, tandis que la gauche maintenait son équilibre à l'arrière. Son corps était de profil par rapport à son adversaire qu'il pointait de sa lame, tandis que son bras gauche était levé à l'arrière. Lorsqu'elle eut pris la même position que lui, il relâcha sa garde pour s'avancer vers elle et étudier ses appuis et la portée de son bras.
« Trop lourde, conclut-il en un coup d'oeil. Essayez celle-là. »
La petite brune se remit en garde plusieurs fois, au gré des envies du forgeron. Lorsqu'il les eut toutes essayées, il remercia sa cliente avant de ramener son tas d'épées et ne revenir qu'avec une seule cette fois-ci. Son futur modèle.
« Bien, je pense savoir ce qu'il vous faut. Il faudra que vous repassiez demain la récupérer en revanche. On est un peu en manque d'effectif pour les livraisons... »
Un sourire triste accompagna sa remarque et il se racla la gorge pour se donner une contenance.
« Et ce sera 60 Talents pour l'épée, Madame. »
[Pour les prix, j'en ai discuté avec Jacen, c'est cohérent. Pour la hache, si le nom te plaît pas Soren, je peux éditer, j'ai mis ce qui m'a traversé l'esprit ^^. J'ai fait léger pour la description, comme ça tu la fais à ton idée. J'ai un peu manipulé Thémis, comme vous vouliez un RP rapide =S.] |
| | | |
Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Ven 6 Mai - 15:36 | |
| Juste le fait de se déplacer pour serrer la main de son interlocuteur le fit ruisseler de sueur. Certainement avait-il la main moite lorsqu'il échangea la poignée. Certainement le forgeron en avait l'habitude. Savoir que cet homme était sur le champ de bataille avec lui, mais surtout qu'il en avait réchappé indemne effaça un peu l'ardoise de mort qu'il trainait en continue depuis ce jour-là. Soren avait beau être quelqu'un de physionomiste, cette journée lui avait délivré tant de visages vivants comme morts qu'il lui était impossible de replacer Torrez dans ses souvenirs. Qu'avait-il pensé de lui? D'ordinaire, le Zélote n'avait cure de savoir le sentiment qu'il inspirait. Mais là, l’événement avait été si grave que même lui n'en restait pas insensible. Avait-il permis à cet homme de donner le meilleur de lui-même? Avait-il été un guide, un modèle, un capitaine?
Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas l'invitation de Torrez à se déshabiller. Cela lui arrivait de plus en plus ces derniers temps, et ce n'était pas très professionnel. Le forgeron revint, portant comme un jouet une énorme hache à deux mains, exactement ce qu'il cherchait. Cependant, à le voir soulever l'arme comme une feuille de papier, il se posa des questions sur sa fragilité. Pas question de se faire refourguer une lame se brisant sur la première armure. Il saisit l'arme avec délicatesse une fois que Garet lui eut exposé son histoire. Une vie tâchée de sang et de larmes dont la lame ne portait aucune trace, preuve d'une main d'oeuvre assez exceptionnelle. Lorsque le forgeron lâcha le poids, Soren fut surpris de sa lourdeur. Ce gars l'avait soulevé comme si elle n'était rien et le zélote se fit prendre aux apparences: elle était fine et ouvragé, mais lourde comme un roc. Il avait une montagne entre ses mains, il sentait la dureté de la pierre, le gigantesque de sa masse.
« Pas besoin d'en voir d'autres, c'est celle-ci que je souhaite. »
Il l’empoigna à deux mains, bandant les muscles pour simuler son poids véritable sur le champs de bataille. Des exercices, beaucoup d'exercices allaient être nécessaire pour s'en accommoder et délivrer toute sa puissance. Un monstre de carnage ne s'apprivoisait pas comme cela.
« Vous me voyez navré que cet arme soit tâchée du sang de votre famille. Telle une lame macabre, la Mort lui a permis de monter en grade à présent. Ce n'est plus la Liberté, c'est la Mort. Requiem, tel sera son nom. » |
| | | |
Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) Jeu 12 Mai - 8:37 | |
| La jeune femme espérait surtout que le forgeron accepte de graver la précieuse inscription sur l'épée. Si en général elle se moquait de savoir à qui avait appartenu l'arme qu'elle avait dans les mains ou encore, en quoi elle était faite, aujourd'hui, Thémis avait envie de tout connaître de cette dernière. Elle voulait tout savoir d'elle comme si elle avait été sa future élève ou son enfant. Une fois, son cousin lui avait dit que « l'épée est le prolongement de l'âme » aussi espérait-elle que son épée ne serait pas aussi torturée que sa propre âme. Vu les armes exposées dans la boutique, il était évident que cette forge, si elle n'était pas dans les meilleurs quartiers de la cité Cydienne, faisait du bon travail, sans doutes aurait-elle été jusqu'à dire que c'était de l'excellente manufacture mais elle n'en savait pas assez dans le domaine des épées et des arcs ou toute autre arme d'ailleurs pour le dire. Perplexe, la jeune Clari attendait patiemment que le forgeron lui donne sa réponse, positive ou non pourvu qu'il parle. Elle n'eut bien heureusement pas longtemps à attendre la réponse de ce dernier et quelle surprise que de constater qu'il acceptait sa requête, aussi étrange soit-elle. Surement ne comprenait-il pas l'Astorg, sinon, en bon Cydien, il ne l'aurait pas acceptée ou alors, il était suffisamment intelligent pour passer outre les apparences et se moquer des soit disant races et des guerres intestines. Quoi qu'il en soit, elle en fut soulagée.
Thémis hésita une seconde avant d'ôter son manteau à capuche. Derrière l'épaisse capuche, elle se sentait en sécurité, comme si rien ne pouvait l'atteindre si ce n'était le regard désaprobateur de son compagnon. Pourtant, elle comprit qu'il serait bien impoli que de ne pas suivre l'invitation du forgeron. Délicatement, elle se déshabilla et posa la précieuse veste sur le porte-manteau de l'entrée. Ensuite, elle partit s'assoir sur un banc et attendit. Thémis n'eut pas longtemps à attendre car déjà, l'homme revenait, les bras chargés de haches. Si elle s'était inquiétée la première fois que Soren avait émis l'envie d'une telle arme, elle était désormais terrorisée. Elle s'imaginait le capitaine se blesser avec cette chose entre les mains ou pire, elle prenait enfin conscience de la réalité à savoir qu'il était un soldat et que ceci était son quotidien. Là où elle voyait l'aventure et ressentait l'excitation de l'inconnu, lui ne devait que ressentir le poids de l'habitude. Soudainement, elle se sentit mal, une profonde envie de sortir de la forge la saisie mais elle s'obligea à rester assise, assistant aux essais de son amant.
Les essais furent plus ou moins rapide et si Thémis n'avait qu'une envie, sortir de l'athmosphère étouffante de la pièce surchauffée, elle patienta en silence, notant les yeux emplis de tristesse du forgeron qui avait perdu son frère. Elle se demanda ce qu'elle ressentirait si Soren ou son père étaient blessés dans la bataille ou pire, si sa propre soeur venait à faire comme elle, prendre les armes, et mourir parmi les autres. La jeune Clari repoussa cette pensée aussi vite qu'elle était venue frôler son esprit de peur de voir des larmes rouler sur ses joues. Elle se força même à sourire et ce ne fut qu'à cet instant qu'elle comprit qu'il la détaillait. Ce n'était pas désagréable, ce n'était pas malsain. Thémis eut tôt fait de comprendre qu'il ne posait sur elle que ses yeux de professionnel et non qu'elle l'intéressait. Elle espérait en secret que Soren ne soit pas jaloux et qu'il ne fasse ou ne dise rien, mais en réalité, elle savait qu'il ne bougerait pas. Il était le Princeps, ce statut lui imposait le calme et la sérénité en toute circonstance et force était de constater qu'il était plus difficile de convaincre un Sénat composé de vieillards que d'empêcher un homme de la regarder. Sans doutes aussi qu'il s'en moquait. Il n'avait jamais exprimé le moindre sentiment en sa présence et Thémis devait toujours interprété ses faits et gestes pour comprendre ce qu'il exprimait et dans la position qu'il employait, elle ne décelait rien. Le forgeron quitta à nouveau la pièce, ce qui ne manqua pas de soulager la demoiselle qui n'aimait pas attirer l'attention, surtout quand elle ne portait rien sur la tête pour cacher son identité et ce, même si la plupart des gens ne la connaissaient pas en dehors du Monastère et ne l'avaient, pour tous cette fois, jamais vu autrement que blonde.
Leur interlocuteur ne mit pas longtemps à revenir les bras chargés d'épées de taille plutôt courte comparée à l'épée de cérémonie du Princeps. Elle opina de la tête à la question sur sa main dominante avant de se saisir de l'arme. La seconde question la laissa perplexe ... se mettre en garde ? D'une part, elle ignorait plus ou moins en quoi consistait la garde, si elle l'avait étudié par le passé, elle ne l'avait jamais pratiqué et ne tenait pas à se sentir stupide, surtout pas devant Soren à qui elle comptait avouer son envie de l'épauler durant la bataille ! D'autre part, Thémis sentait que ce n'était pas la bonne arme. Soit elle était trop peu musclée pour la porter, soit cette dernière était trop lourde. Heureusement pour elle, lorsqu'elle se fut décidée à se mettre en garde et que le forgeron rendit son jugement, c'était la deuxième solution qu'il avait retenu.
Il fallut plusieurs essais où elle dut se mettre en garde pour que l'homme se décide enfin. La jeune femme se sentait ridicule et espérait être la seule à le penser. Lorsque son adversaire l'espace d'un instant revint, il ne tenait plus qu'une seule et unique épée et lui précisa qu'elle devrait revenir le lendemain. Thémis grimaça. Elle avait tout prévu sauf cela et à vrai dire, ça ne l'arrangeait pas vraiment ... Elle n'avait pas pensé au manque d'effectif souligné par le forgeron et s'en mordait les lèvres. Pour autant, elle sourit et ajouta :
« Je vous remercie, je passerais donc la chercher demain matin. Pour ce qui est de la somme ... »
La jeune femme fouilla quelques secondes dans sa poche avant de se rappeler qu'elle avait laissé sa bourse attachée à l'intérieur de son manteau, dans une doublure. Elle sourit à sa bêtise, se dirigea vers le manteau en évitant soigneusement le regard du Princeps et sortit l'argent nécessaire.
« Voici la somme, je repasserais demain. »
La jeune femme se moquait de sa naïveté, payer d'avance n'était certes pas prudent aux yeux de la plupart des gens mais pour elle, c'était un gage de confiance. Le forgeron était quelqu'un de bien, à n'en pas douter et sans doutes n'oserait-il pas contrarier la dame accompagnant le Princeps. Elle l'espérait, si elle se trompait, elle avait suffisamment d'influence pour le forcer à lui livrer l'arme. Sans même attendre une réaction de son amant, qu'elle savait en colère de sa demande, elle salua avec respect le forgeron, le remerçiant à nouveau chaleureusement et quitta les lieux en vitesse. A peine sortie, deux rues plus loin, elle troqua manteau et vêtements pour prendre les airs. Losqu'elle fut arrivée dans sa chambre, Thémis reprit forme humaine, ôtant son manteau pour le poser sur le lit. Elle craignait la réaction de Soren avant même d'être entrée dans la forge pour avoir osé demander une épée alors qu'il le lui avait déconseillé avec ... virulence quelques jours plus tôt. Plus que tout désormais, elle craignait sa colère de lui avoir désobéit, même si de ce point de vue là ce ne serait ni la première, ni la dernière fois, mais surtout, de l'avoir quitté aussi vite qu'une ombre, fuyant son regard. Lorsqu'il vint frapper à sa porte en rentrant, elle se mua en souris et se cacha le reste de la journée, évitant de le croiser et quittant sa chambre pour celle du gamin d'en face pour qu'il ne la trouve pas.
Le lendemain matin lui parut arriver après une éternité, comme si elle avait passé sa vie dans la chambre du petit bonhomme qui dormait encore. Elle s'éclipsa après avoir vérifié que personne n'était là. Si Soren la trouvait, elle était convaincue que son jeu du chat et de la souris l'énerverait d'autant plus ... Chassant cette idée de son esprit, elle fila en direction de la forge un peu avant midi. Lorsqu'il lui présenta l'arme, Thémis la trouva magnifique et les gravures finement réalisées sur la lame. Elle le remercia une nouvelle fois chaleureusement avant de s'éclipser ...
[ Désengagée, excusez la fin de mon post, j'ai essayé de bien faire mais je si ça ne va pas, n'hésitez pas à me le dire, j'éditerais ! Merci Jillian pour l'épée et pour ta rapidité ! ] |
| | |
| Sujet: Re: [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) | |
| |
| | | | [FH] Une arme forgeron ! S'il-vous-plait ... (pv Soren, Jillian) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|