[151][DP] Sheireen - Une culture étrangère (fini)

Une patte, deux pattes, c'est à pas de loup que Whigo avançait. L'animal portait sur son dos sa maîtresse, qui quant à elle, arrachait un morceau de viande séchée qu'elle avait récupéré la veille en chassant un chevreuil sur le chemin entre Muria et les Portes Brumeuses. Plantant ses canines dans la chair, elle la déchiquetait d'un geste vif et prenait à peine le temps de mâcher avant d'avaler son repas. Quiconque n'eut pas connu son éducation ferme à l'orphelinat puis chez les Sentinelles aurait pu croire qu'elle fut élevée par des sauvages dans les bois. Son arc en bandoulière, Elisabeth avait laissé son compagnon la mener naturellement vers l'endroit où ils se trouvaient maintenant: L'Autel de Silmarie. Elle avait étudié brièvement à l'école quelle était cette déesse des Elfes mais ne savait d'elle que très peu de choses: elle était guérisseuse et médium. Malgré son âge, l'enfant curieuse qu'elle était mourrait d'envie d'en savoir plus sur ce qu'on lui avait dit être ses origines, et alors que cette envie poussait en elle un élan d'énergie, Whigo s'assit péniblement au bords d'une fontaine. L'animal n'était âgé que de trois ans et se comportait parfois comme un vieillard. En réalité, il se comportait plus comme un prince que comme un vieillard. Il fallait avoué que, du à sa gigantesque stature, il aurait été dans une meute le chef du troupeau, et que c'est en associant avec une femme de son plein grès, qu'il avait refuser à se droit qui aurait du lui être légitime. Se refusant à obliger l'animal à quoi que ce soit, la jeune femme pareille à une louve descendit du dos de son partenaire pour se pencher vers la fontaine. Retenant ses cheveux de sa main gauche en une très longue queue de cheval touffue, et s'appuyant de son bras droit contre le rebords de la fontaine, elle était penchée en avant, complètement pliée en deux, et buvait directement à la source, en exposant sans complexe son short en cuir qui mettait probablement trop en valeur son postérieur à cause des reflets du soleil. Une fois désaltérée, elle s'étira en baillant longuement, et admira le paysage qui se trouvait devant elle.

Si sa mère avait bel et bien été une Elfe Silmarienne comme l'on le lui avait indiqué, elle ne comprenait pas pourquoi celle ci était parti d'une si belle citée. Loin d'une civilisation qui rendait en esclavage les femmes, les Elfes représentaient pour elle des êtres en communion avec la nature et les animaux, avec un respects pour les autres êtres de leur terre. Elle se mit alors à rêvasser, assise à côté du loup, adossée à la fontaine, à ce à quoi avait pu ressembler sa mère. Elle avait entendu dire que, comme elle, elle possédait une chevelure blanche, ainsi qu'une peau très pâle, mais au contraire de sa fille, était une personne de grande taille, comme la très grande majorité des Elfes, à ce qu'on lui avait dit. Persuadée qu'elle n'était pas uniquement de sang d'Elfe, Elisabeth Blanche se demandait, en ce début de printemps, sous le soleil caressant ses joues et l'odeur des fleurs, qui pouvait bien être l'être immonde qui avait osé poser sa main sur sa mère. Silmarie était alliée des Amazones, et étant un pays voisin, la jeune femme n'avait eu aucune difficulté à atteindre cette citée qui, bien qu'impressionnante, n'était pas tant peuplée. En revanche, des tensions entre Silmarie et les titaniques habitants de Ptot Tàh pouvait être très facilement ressenti. Elisabeth ouvrit la besace qu'elle portait de façon habituelle au travers de son torse et s'empara d'une feuille de papier sur laquelle elle avait commencé à dessiner une carte des citées et des territoires parcourues et qui restait à découvrir. Un frisson d'excitation la parcourut.

-A la revoyure!
Sheireen éclata d'un rire sonore et entreprit de s'enfuir. Tout en courant, elle observa dans sa main le collier en argent qu'elle venait de dérober à une adolescente surement de haute lignée. Elle plongea pour éviter un homme de haute carrure qui essayait de l'attraper et se releva d'un bond. L'homme ne lui laissa pas de répit. Il tira une longue lame de sa ceinture. Sheireen tressaillit. Il faisait partit des forces de l'ordre. Elle pesta contre son manque d'attention et bondit en arrière pour éviter un coup d'épée.
-Purée...
Elle plongea une nouvelle fois au sol et se releva dans le dos de son adversaire. Le souffle court, elle détala sans demander son reste. Pas assez rapidement. L'homme traça un trait de feu dans son dos et voulut l'attraper. Elle se dégagea en virevoltant sur la droite et s'enfuit. a blessure au dos n'était que superficielle, elle n'avait pas à s'en préoccuper. Mais alors qu'elle reprenait son souffle devant l'Autel, elle se jura de faire plus attention. Elle avait eu de la chance de tomber sur un homme un peu pataud, avec un véritable guerrier, elle n'aurait eu aucune chance. Comme elle entendait des pas s'approcher, elle plongea dans la fontaine, et elle ne souleva que quelques gouttes d'eau. Retenant sa respiration, elle ferma les yeux et arrêta de bouger. Si les hommes regardaient dans l'eau, elle était finie. Heureusement, ce n'était pas le cas. Elle se retrouva vite seule, et sortit de l'eau en bougeonnant. Ce qu'elle vit la fit tressaillir. Une jeune femme à la longue chevelure blanche accompagnée d'un loup se trouvait adossée à la fontaine. Pas commun. Oubliant sa perplexité, elle se dirigea vers elle. Pour ne pas éveiller les instincts meurtriers du loup, elle se força à avancer doucement, souplement et avec discrétion. Ce qu'elle maîtrisait le mieux. La femme ne sembla pas la remarquer alors elle se glissa à ses côtés.
-Bouh.
Elle ne savait si la personne l'avait remarqué quand elle s'était assise à côté d'elle -Sheireen est particulièrement discrète- mais elle enchaîna d'un ton anodin.
-Pourquoi t'as un loup ? Il mord ? Qu'est-ce que tu fais ici en fait ?
Sans attendre les réponses, elle se leva et entreprit d'essorer ses vêtements et ses cheveux noirs.

Alors qu'elle était plongée dans le lecture de sa carte, Elisabeth fut brutalement extirpé de sa rêverie lorsqu'une jeune fille se rua dans sa direction pour finalement plongée dans la fontaine. Pourvue d'une silhouette fine et visiblement habituée à ce genre d'action sous la pression, l'Elfe qui lui était étrangère ne fit que quelque légères éclaboussures en touchant la surface de l'eau et s'y réfugia pendant un moment. La jeune femme au loup vit alors passé devant elle 3 gardes, un peu lourd, complètement affolés, visiblement à la recherche de quelque chose, ou plutôt, de quelqu'un. Gardant le silence, la seule pensée qui l'habitat pendant le cours instant qu'elle accordait à l'évènement fut la découverte de la façon dont les Elfes se comportaient sur leur Dieu de culte. Alors qu'elle s'était sentie presque coupable de s'assoir aussi nonchalamment, adossée à la fontaine, dans un lieu pareil, les gens de la citée se courait les uns après les autres d'un pas lourds, et comble de toutes choses, plongées dans les fontaines des lieux sacrés. Étrangère à la culture des Elfes, elle finit par se dire qu'ils avaient probablement une façon beaucoup plus décontracté d'entretenir un rapport avec les dieux que les Amazones ne le faisaient.
Contrairement à cette façon élégante que la jeune fille avait eu de rentrer dans l'eau, elle en ressortit bruyamment, et s'immobilisa en apercevant le loup blanc. C'était la première fois qu'une personne autre qu'une Amazone apercevait Whigo et la réaction qu'eut la jeune fille l'amusa beaucoup. La peur qui s'émanait d'elle, probablement du au fait que les loups blancs de 2.13m ne s'apercevait pas tout les ans, même a Silmarie, était presque perceptible, et, gardant son sérieux, la femme aux cheveux blancs réalisa que ce qui lui faisait peur était probablement l'idée qu'elle se faisait d'une bête pareille plutôt que la bête en elle même. A bien y réfléchir, de toute façon, Whigo était un animal féroce qui n'hésitait pas à broyer quiconque manquait de respect à Elisabeth, ou à lui même, et un chasseur hors paire.

Très vite la femme au loup se replongea dans la contemplation de sa carte, et lorsque la jeune fille vint s'assoir à ses côtés, elle n'esquissa pas le moindre geste, et attendit que celle ci lui adressa la parole en premier. Si elle voulait parler, elle le ferait, sinon, Elisabeth continuerai sa recherche de connaissance sur ce pays qui aurait du être le siens.

-Pourquoi t'as un loup ? Il mord ? Qu'est-ce que tu fais ici en fait ?

Avant de répondre à la question qui lui tira un léger sourire, Blanche prit la peine de ranger la carte dans sa besace, et de s'attacher les cheveux en une très épaisse queue de cheval blanche, pareille à la queue d'un loup, en nouant autour d'eux une corde dorée. Alors que la jeune fille, sans un mot, se leva pour essorer ses vêtements, le femme aux iris d'or plongea ses yeux dans les siens et lui expliqua comme elle l'avait fait pendant des années dans sa propre citée:

"Ce loup ne m'appartient pas. Nous entretenons une relation d'affection et faisons chacun ce que nous voulons. Cependant Whigo me suit partout car je lui ai sauvé la vie. Toi qui est une Elfe, comprends tu la relation qui nous lie?"

Elle s'arrêta un instant, curieuse de voir la réaction d'une personne qui ne respectait pas le lieu de son culte, caressa le pelage de l'animal à ses côtés qui a son tour, posa son regard sur l'étrangère. Leurs yeux dorés tournés dans sa direction.

"Il ne mords pas plus que moi. Et si le loup ne mords pas souvent, sa morsure est accompagné de toute sa volonté, et j'aurais dit que c'est ce qui fait le plus mal, si je ne connaissais pas la force d'une mâchoire aussi gigantesque que celle de Whigo. Je suis ici pour découvrir la citée des Elfes. Je ne m'y suis jamais rendu au part avant et j'ai cru comprendre que j'en était à moitie originaire. Peut être pourrais tu me renseigner sur l'endroit ou je suis?"

"Ce loup ne m'appartient pas. Nous entretenons une relation d'affection et faisons chacun ce que nous voulons. Cependant Whigo me suit partout car je lui ai sauvé la vie. Toi qui est une Elfe, comprends tu la relation qui nous lie? Il ne mords pas plus que moi. Et si le loup ne mords pas souvent, sa morsure est accompagné de toute sa volonté, et j'aurais dit que c'est ce qui fait le plus mal, si je ne connaissais pas la force d'une mâchoire aussi gigantesque que celle de Whigo. Je suis ici pour découvrir la citée des Elfes. Je ne m'y suis jamais rendu au part avant et j'ai cru comprendre que j'en était à moitie originaire. Peut être pourrais tu me renseigner sur l'endroit ou je suis?"
-Oh tu parle beaucoup!
Sheireen émit un sifflement admiratif chargé peut-être d'une pointe d'ironie mais qui était en partie sincère. Elle se rassit donc aux côtés de sa nouvelle connaissance et parut longuement réfléchir.
-Eh bien... Oui je peux dire que je te comprends. Enfin je pense. Je n'ai jamais eu de relation de ce genre, donc je ne peux rien affirmer... Mais je pense que suivre quelqu'un parce qu'on l'aime bien c'est assez compréhensible non ?
Elle s'arrêta un instant pour faire un grand sourire à la femme au loup et son regard se porta au ciel.
-Quand à ta demande, je sais pas si je pourrai la satisfaire. Déjà, contrairement aux autres, je ne suis pas très religieuse. Ensuite, même si ici c'est joli je n'y reste jamais longtemps... Je préfère bouger, tu vois ? En plus j'aime pas ici.
Elle avait parlé d'une voix assez sèche, et pour radoucir les faits, elle gratifia la demi-elfe d'un sourire maladroit.
-Eh ben, je parle beaucoup moi aussi.
Elle s'adossa confortablement comme l'avait fait sa voisine et jeta un oeil sur la carte de cette dernière. Elle abandonna tout de suite tout espoir de compréhension. Elle ne savait pas lire, et encore moins une carte. Elle laissa son regard vagabonder dans l'Autel et nen put s'empêcher d'être fascinée. L'endroit était réellement beau, et elle regrettait de s'être jetée sans crier garde dans la fontaine qui était -peut-être- sacrée. Ne passant qu'environ une fois tous les mois dans sa cité natale, Sheireen ne connaissait que mal Silmarie. Et son Dieu. Elle soupira et se retourna vers sa nouvelle connaissance.
-Sinon, comment tu t'appelle ?
Elle jeta un oeil au loup qui semblait en fait plutôt calme et prit la liberté de se lever sans attendre les réponses. Elle sauta gracieusement sur le rebord de la fontaine et entreprit d'y faire le tour. Alors qu'elle marchait en équilibre tout en sifflotant, elle eut la bonne idée de revenir vers la jeune femme au cas où elle voudrait répondre. Elle descendit de son perchoir et s'allongea près de la femme aux cheveux blancs. Elle n'avait pas hésité à poser sa tête sur ses jambes et à l'observer attentivement. La politesse ? Mot banni de son vocabulaire.

-Oh tu parle beaucoup!

Elle avait d'abord prit la remarque de la jeune fille pour une moquerie impertinente, puis réalisa qu'en effet, les explications qu'elle avait donné pour répondre à chacune de ses questions aurait pu être beaucoup plus restreinte, mais la jeune femme avait le sentiment que ce n'était qu'en s'exprimant pleinement qu'elle pouvait arriver à dire les choses comme elle l'entendait. Elle affirmait ne jamais avoir eu une relation affectueuse avec quelqu'un. Peut être se pouvait il qu'elle soit orpheline comme elle. Pour Elisabeth cependant, son histoire était différente du parcours "classique" puisqu'elle n'avait pas eu l'occasion de connaître l'un de ses deux parents, et qu'elle savait pertinemment que l'un comme l'autre était mort. En songeant à cela revint dans sa mémoire le souvenir de ce qu'on lui racontait à propos de sa naissance. Alors qu'elle n'était encore qu'un bébé tout juste sorti du ventre de sa mère, l'effort qu'elle avait demandé à celle ci pour pouvoir la mettre au monde l'avait finalement tué. La femme au loup se rassura finalement en songeant que, si sa mère était morte en ayant dépensé ses dernières forces pour lui donner la vie, c'est surement qu'elle souhaitait sa naissance plus que quoi que ce soit au monde.
La fille devant elle souriant d'un air enfantin, et, réalisant la différence qui opposait leur deux corps, elle ne lui donna pas plus de 15 années. Le fait qu'elle lui dise qu'elle n'était pas religieuse confirma ses soupçons quant à son identités. En effet, si la souffrance l'avait privé d'affection, et que la foi ne lui permettait aucun amour, pas même celui de ses dieux ou réincarnations, alors c'est que la poursuite par les gardes était loin d'être innocente, et qu'elle devait être appréciée dans cette ville comme on apprécie un malfrat. La fille aux cheveux bruns jeta un œil à la carte d'Elisabeth avant que celle ci ne la range mais ne sembla pas s'y attarder, non pas par manque de curiosité, mais par incapacité de compréhension. Cependant, ne souhaitant pas s'aventurer sur un terrain qui ne la regardait pas, la jeune femme garda le silence et plia ses jambes sur le sol.

-Sinon, comment tu t'appelle ?

La jeune femme tourna à nouveau la tête vers la jeune fille une fois qu'elle fût revenue à elle, après un tour admiratif de la fontaine, et qu'elle posa la tête sur ses jambes sans aucune gêne. Sans qu'elle n'eut le temps de rien dire, Whigo ressenti immédiatement son mal-aise du à l'aversion qu'elle avait pour les autres, et particulièrement les étrangers, et émit, sans pour autant s'avancer, un léger grognement: non agressif, il signalait qu'Elisabeth était sa propriété, et que nul n'avait le droit de la touchée de pareil manière. Pour esquiver une remarque désagréable probable, la jeune femme se leva doucement, en faisant attention à la tête de la jeune fille, et s'adressa à elle en lui tendant la peau froide et blanche de sa main.

"Mon nom est Elisabeth Blanche. Et toi, qui es tu?"

Sheireen ne put s'empêcher de frissonner quand le loup émit un petit grognement et se rassit quand la jeune femme se leva. Elle leva les yeux pour continuer à observer sa nouvelle connaissance et dut pour cela plisser les yeux à cause du soleil. Elle attrapa la main que la femme aux cheveux blancs lui tendait et se hissa à ses cotés.
"Mon nom est Elisabeth Blanche. Et toi, qui es tu?"
Le sang de Sheireen ne fit qu'un tour, immédiatement elle répondit:
-ça te regarde pas.
Elle regretta immédiatement ses paroles et ses joues s’empourprèrent. Elle se mordit la lèvre inférieure et se maudit intérieurement.
-Euh non, ce n’est pas ce que je voulais dire… Tu sais avec le temps, tu adopte des réflexes... Enfin bref, moi c'est Mairy Sheireen, et je suis immortelle!
Elle avait prononcé le "immortelle" avec tant de légèreté qu'on aurait put croire qu'elle pensait vraiment ce qu'elle disait... ce qui était le cas. Consciente que les gens ne la croyez généralement pas, elle se justifia en souriant:
-Mon père me disait souvent que la vie n'était qu'un souffle harmonieux. Et que quand on mourrait c'est que notre harmonie s'était rompue. Etant donné que mon harmonie ne se rompra jamais, je suis immortelle. Logique non ?
Elle accompagna ses dires d'un éclat de rire clair et sonore et reporta son regard à sa nouvelle "amie". Etant donné ses magnifiques courbes et ses traits matures, la jeune femme devait avoir la vingtaine. Elle passa sa main dans ses cheveux sombres et les lissa à l’aide de ses doigts fins. Elle commençait à avoir faim, et au vu du collier qu’elle venait de se procurer, manger ne serait pas un problème. Elle ressortit le bijou volé en sifflotant un air joyeux et le porta au soleil pour mieux l’admirer. Une chaîne d’argent, un pendentif en formé de clé, un fermoir en or… Elle pourra manger et dormir plus que convenablement pour au moins 2 semaines. Elle soupira. Peu de gens s’exhibaient avec des bijoux de cette valeur, la plupart du temps Sheireen finissait sa journée avec quelques fruits, quelques pièces pour dormir et parfois des chaînes en cuivre usé qui avaient plus de valeur sentimentale que commerciales.

-Ca te regarde pas.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque la jeune fille qui se tenait en face d'elle lui répondit que son nom ne la regardait pas. Elisabeth qui avait tendance à très vite s'emporter s'était comportée de façon exemplaire face au comportement de la voleuse jusqu'alors et elle se rasséréna très vite en repensant au fait que celle qu'elle avait rencontré à l'Autel à Silmarie n'était pas seulement une elfe, habitante de Silmarie, mais une jeune fille hors du commun qui malgré son jeune âge semblait avoir vécu beaucoup de chose, et ne semblait apparemment pas pouvoir tenir en place dans cette ville.

-Euh non, ce n’est pas ce que je voulais dire… Tu sais avec le temps, tu adopte des réflexes... Enfin bref, moi c'est Mairy Sheireen, et je suis immortelle!

Alors que la jeune fille prononçait des excuses et se présentait comme "immortelle", une idée traversa l'esprit de Blanche. Si Sheireen aimait le voyage, elle avait surement vue plus de pays qu'elle, qui était restée cloitrée à Muria jusqu'à sa dix-neuvième année, elle pourrait donc lui servir de guide dans cette ville ainsi que dans les autres. Si la voleuse ne connaissait pas un village ou la femme louve voudrait allée, alors les deux découvrirai probablement de splendides paysages ensembles. Surement habituée à de maigres repas, elle ne se plaindrait surement pas d'un bon gibier de chasse. Ainsi, en échange de son rôle de guide, la femme aux cheveux blanc l'initierai à la chasse, au tir à l'arc, ainsi qu'aucun combat. Elle ne doutait pas que la jeune fille due plus d'une fois jouer de la lame pour se sortir d'une situation douteuse, ou d'une punition pour ses larcins, mais les douze années qu'elle avait passé au camp des Sentinelles se faisait très clairement sentir dans ses muscles et ses gestes et seraient d'une utilité qui ne serait pas des moindres pour Sheireen.

-Mon père me disait souvent que la vie n'était qu'un souffle harmonieux. Et que quand on mourrait c'est que notre harmonie s'était rompue. Etant donné que mon harmonie ne se rompra jamais, je suis immortelle. Logique non ?

Alors qu'elle s'apprêtait à lui faire sa proposition, la voleuse ressortit de son sac la parure qu'elle venait de voler. Au bout d'une chaine en argent pendant un superbe pendentif en or en forme de clef, et elle l'exposait au soleil et au regard de la foule sans aucun attention. Le superbe bijoux brillait de tout l'art de son concepteur grâce aux rayons de l'astre de feux qui luisait dans le ciel comme s'il était éternel. Elisabeth ne faisait pas vraiment confiance à la silhouette brune et fine devant elle mais ses sens étaient suffisamment aiguisés pour qu'elle n'ai pas à craindre une voleuse de son âge, aussi forte soit elle. En plus de cela, elle ne portait avec elle que son manteau de fourrure, une carte, et quelques vivres, qui étaient gardés en permanence par Whigo. Et si par malheur, bien que le loup ne dormait jamais complètement, un être pût subtiliser ses biens dans son sommeil, elle et son compagnon le traquerai avec efficacité jusqu'à ce qu'il puisse apprendre que ce qui lui appartenait, lui appartenait!
Assise sur le rebords de la fontaine, les jambes croisées, et les mains posées délicatement sur ses genoux, le vent dansait avec les cheveux de la jeune femme qui proposa ainsi le marché à la fille au sourire espiègle:

"Montre moi le monde. En échange de quoi je t'aiderai à compléter l'harmonie que tu recherche et penses avoir trouvée. Je te montrerai un art du combat que très peu de personne connaisse et je t'apprendrai une autonomie plus grande que le vol."

Sheireen ne réagit pas tout de suite. Lui faire découvrir le monde ? Euh, bof. Par contre la suite était plus intéressante. Beaucoup plus intéressante. La jeune fille rangea son collier dans sa besace en cuir et passa sa main dans ses cheveux sombres.
Elle virevolta pour se trouver derrière Elisabeth et, d’une voix qui trahissait son impatience, elle dit :
-C’est d’accord.
Un grand sourire étira ses lèvres fines et elle revint face à la femme aux cheveux blancs. Elle bomba le torse, étira son dos souple et redressa fièrement la tête comme pour se faire plus grande. Elle était une elfe, ce qui la rendait assez haute de taille, mais Elisabeth semblait aussi avoir des origines Elfes, alors sa taille n’en n’était pas moins réduite.
-Mais à une condition. Prouve moi tes dires, montre moi ce que tu dis vouloir l’apprendre, dévoile moi ton Harmonie. Et alors je te montrerais le monde comme tu ne l’as jamais vu.
Elle pencha légèrement la tête sur le côté et recula, comme pour la jauger. Elle avait hâte de voir ce que cette femme savait faire. Elle sentait qu’elle n’allait pas être déçue.
Elisabeth semblait pleine de ressources, et elle était sans doute, par son expérience, une excellente combattante. Sheireen savait que cette femme était bien plus redoutable qu’elle-même ne l’était, mais elle voulait vérifier.
Ce n’est pas avec tout le monde qu’elle acceptait de voyager.

Edit Eléa : Attention aux 10 lignes complètes misstinguette Wink

"-C’est d’accord."

Alors qu'Elisabeth s'attendait à une, ne serait ce que courte, résistance, la jeune fille devant elle accepta sans conditions et directement la proposition que la jeune femme aux cheveux blancs lui avait fait plus tôt.

"-Mais à une condition. Prouve moi tes dires, montre moi ce que tu dis vouloir l’apprendre, dévoile moi ton Harmonie. Et alors je te montrerais le monde comme tu ne l’as jamais vu."

Alors il y avait une condition. Elle fut d'abord tentée de lui demander si elle voulait réellement la défier, car lorsqu'une louve est déchainée, rien, pas même la mort, ne peut l'empêcher de mordre, mais elle jaugea Sheireen et se ravisa, estimant que si elle avait décidée de lui demander de lui montrer des avants-gouts de son art, c'est qu'elle avait estimer pouvoir tenir son souffle en fasse d'elle, et si elle s'était trompée, alors Blanche lui apprendrait une leçon d'humilité. La jeune femme porta ses mains au derrière de sa tête et attachait ses cheveux en un chignon particulièrement bien serré par le lien qu'elle avait utilisé au part avant. Sans pour autant faire preuve d'une parfaite assurance, il était visible qu'elle savait exactement ce qu'elle faisait, et si elle ne montrait aucun sourire de complaisance, c'était que la vanité était loin d'être l'un de ses défauts, bien qu'elle ne rechignait jamais à la tache de compter ses exploits. Whigo qui tout de suite compris par son instinct de survie, qu'il valait mieux qu'il se lève et s'éloigne de la scène qui allait attirer plus d'attention qu'il n'en avais déjà attiré à lui seul, , s'éloigna de la fontaine à côté de laquelle se tenait les rivales d'un moment, et s'immobilisa cinq mètres plus loin, le regard fixé vers sa maîtresse, près à intervenir à n'importe quel moment pour sauter sur son assaillante. L'action suivante se déroula en une demi douzaine de secondes seulement: Blanche régula la vitesse de son cœur en forçant sa respiration à avoir un rythme qui lui semblait convenable, l'expression de son visage se transforma en quelque chose de beaucoup plus sérieux et impressionnant que son visage de jeune adulte habituel et la position que son corps adopta suggérai des muscles dont les non-combattants ignorait même l'existence. Elle plongea ses grands yeux dorés dans ceux de son adversaire, et, gardant son arc accroché à son dos, elle fit de les doigts de sa main droite, un petit signe lui intimident de venir à sa rencontre si elle avait le désir de voir ce dont elle était capable. Déjà dans sa tête elle déshabillait du regard la jeune fille et analysait son corps finement musclée. Elle était donc une voleuse depuis suffisamment longtemps pour avoir de l'expérience dans les combats puisqu'elle s'était probablement fait prendre plusieurs fois, comme elle avait faillit se faire repéré aujourd'hui, et son manque d'attention en disait long sur les pauvres précautions qu'elle devait prendre. Ses cheveux lâchés lui permettait une prise de choix pour la déséquilibrée, un atemi bien placé pourrait immédiatement lui donné l'avantage, et la force qu'elle avait dans les cuisses lui permettrait sans difficulté de l'assommer. Tout cela cependant n'était rien comparé à la surprise qui l'attendait, si elle s'approchait d'un peu trop prêt, de voir la danse qu'elle lui réservait.

Sheireen observa patiemment son futur adversaire relever ses cheveux. Elle savait qu'elle aurait dut faire de même, mais elle n'avait rien sur elle pour le faire, et si elle ne s'attachait que rarement les cheveux, c'est qu'elle n'aimait pas ça. Pourquoi? aucune idée, tout le monde a bien ses petites manies. La jeune fille pivota légèrement de la jambe droite, signe qu'elle était prête. Elle ne savait pas si elle avait une chance ou non, mais elle adorait ça. Les défis. Et puis cette Elisabeth l'interessait de plus en plus. Sa position de combat ne ressemblait en rien à ce qu'elle avait vu jusqu'ici, et la gravité qui avait remplacé l'expression joyeuse de la femme disait qu'elle prenait l'affaire sérieusement. Sheireen inspira profondément et ferma les yeux un court instant. Elle détendit les épaules, fléchit sa jambe d'appui. Elle n'avait jamais eu de professeurs, mais avec ses quelques années d'expériences, elle avait apprit à s'en sortir. Dans chaque cités il existait des combattants toujours plus redoutables, pourtant Elisabeth n'avait rien à voir avec ceux là. Son assurance, sa manière de la jauger, ses mouvements souples... Elle devait faire attention. Même si elle doutait que la jeune femme ne la blesse, elle ne voulait pas qu'elle pense que Sheireen n'était qu'une gamine prétentieuse. Elle rouvrit les yeux, une lueur nouvelle dans les yeux. Non, elle n'avait pas encore trouvé l'Harmonie. Mais Elisabeth pouvait bien la lui offrir. Il fallait qu'elle s'en montre digne. Sans crier garde, elle ramena ses jambes sous elle, banda ses muscles et bondit. Dans une formidable pirouette, elle arriva au dessus de la femme aux cheveux blancs, jambe tendue au dessus de sa tête. Elle poussa un hurlement de guerre et d'un mouvement souple des hanches, se redressa, sortit son poignard, et l'abattit sur sa cible tandis qu'elle retombait. L'action n'avait duré que deux secondes. Etait-ce trop ?

Sheireen devant elle adopta à son tour une position qui devait lui servir de préparation au combat. Son corps entièrement tourné vers la gauche sous la flexion de sa finement musclée jambe droite, elle remarqua que le regard de son adversaire avait profondément changé en intensité et elle se prépara à répondre à la tentation d'attaquer la femme aux cheveux blancs. Soudain, elle rouvrit les yeux, et bondissait. Volant vers elle comme le rapace à sa proie, son hurlement d'aigle annonçait lui même son futur mouvement, ou du moins, la volonté d'agir brutalement qui s'en dégagerait. Contrairement à ce à quoi elle s'attendait, sa jeune rivale sortit les serres, et la menaça de son poignard. Sans lui accorder plus qu'un regard contemplatif, elle se laissa tout de même à penser qu'elle ne trouvait pas raisonnable de sortir une arme blanche de son attirail lors d'un combat qui n'était que pseudo-amical.
Le corps bien droit, elle plongeait vers elle les chevilles les premières et c'est ce qui tomba très agréablement dans la poigne de la jeune femme qui en saisit une, sans violence, mais avec une force résolue. Elle fit pivoter son bras dans un demi-cercle, veillant à ne pas approcher le buste de la jeune fille trop près de façon à ce qu'elle ne puisse d'aucune façon la saisir de son poignard au manche d'argent. Puis, utilisant l'important élan que la jeune fille s'était donnée dans son bond, elle la lâcha simplement, ce qui eu pour effet de l'envoyer voler puis pivota à son tour sur ses jambes, elle s'amusa sans prétention à mimer la garde de son adversaire et adopta ainsi sa position de départ, prête a recevoir la prochaine réaction de Sheireen et à la battre à son propre jeu. Sans impatience, mais prudente, n'attendant pas ne serait-ce que son adversaire eut fini la course dans laquelle l'avait entrainée sa projection, elle fut tentée de saisir son arc, et de l'empoigner comme l'ont eût empoigné un bâton pour le ficher entre les côtes de son adversaire, mais plutôt que de rentrer dans le jeux de celui ci, elle préféra se déplacer très rapidement vers elle, légèrement fléchir une de ses jambes, et lui assener un coup de talon dans l'estomac accompagné de la force de ses cuisses.

C'était souvent ainsi que les Sentinelles étaient battis. Des muscles très puissant, notamment aux niveau des cuisses, des abdominaux, et plus fin au niveau des biceps et au dos. Malgré leur imposante musculature, elles avaient gardé une certaine culture du corps féminin, et l'honorai bien souvent en prenant soins de lui, bien que les cas contraire existant tout entièrement. Son physique à elle représentait la parfaite alchimie, et c'était la raison pour laquelle les gens se retournaient souvent derrière elle, surtout dans les moments où elle portait des tenues courtes et moulantes, et laisser grandement voir son décolleté plutôt généreux. Elisabeth qui découvrait tout juste le monde n'avait pas encore eu le temps de se faire aborder, s'étant déplacée pour aller en ville dans la forêt qu'elle connaissait si bien et ne s'arrêtant jamais pour demander le chemin qui lui avait déjà été expliqué avant son départ, et Whigo à ses côtés avait jusqu'à présent dissuadé quiconque, et particulièrement une présence masculine, de l'approcher.

Celui ci d'ailleurs observait le combat avec impatience, et son vœux le plus chère eût été de ne faire qu'une bouchée de la gamine au poignard. Elle menaçait clairement sa maîtresse, et même si il l'avait déjà vue se battre maintes fois, et grandit avec elle au camp où chaque jour elle suivait un entrainement rigoureux, rien ne pouvait y faire, le fait qu'une étrangère se batte avec elle le mettait mal à l'aise. Ses yeux étaient ainsi braqués de tout leur éclat doré vers la fille aux cheveux noirs et il la dévorait du regard.

Sheireen ne se rendit compte de rien, déjà elle volait. Volait ? Non, elle s'abattit lourdement sur le sol. Elle essaya de reprendre ses esprits, mais déjà Elisabeth la coula au sol. Elle poussa un gémissement et tenta de se relever. C'était peine perdue. La femme aux cheveux blancs étaient bien trop musclée. Les lèvres de Sheireen s'étirèrent en un sourire énigmatique.
-Eh ben, fit-elle dans un souffle. Si tu veux bien m'apprendre ça, je te suis sans hésitation.
Elle inspira profondément et fit ce qu'elle savait le mieux faire. Elle se dégagea d'un mouvement de hanche, souple et rapide. Durant ses longues années passée à voler, la chose qu'elle faisait le plus souvent, une vingtaine de fois par jour, c'était bien se dégager. Et des hommes à la poigne de fer, elle avait connu. Alors ce n'était pas le talon d'une femme, aussi forte soit-elle, qui allait l'arrêter. Mais après s'être relevée, qu'allait-elle faire ? Elle pivota sur sa jambe droite et virevolta pour se retrouver derrière son adversaire. Elle puisa dans toutes ses années d'expèriences pour retrouver la vitesse qui la sortait à chaque fois de situations délicates et plongea sur le sol, tendit sa jambe droite et dans un mouvement raide, fit un merveilleux croche patte à son adversaire. Elle ne laissa pas le temps à cette dernière de ne serait-ce que tomber, le simple déséquilibre qu'elle avait enclenché suffisait. Elle se releva dans un même mouvement, et d'un bond vers l'arrière, s'éloigna furtivement d'Elisabeth. L'action avait duré exactement 1 seconde et demie. Sheireen écarta une mèche de ses cheveux de jais et passa sa langue sur ses lèvres sèches.
-Tu as encore autre chose à me montrer ? Sinon je te suis, apprends moi tout. De mon côté, je te montrerais les beautés de Silmarie. Ou d'une autre cité, si tu veux.
Impatiente, la jeune fille voulait d'un côté en voir plus, d'un autre côté elle voulait tout savoir, sur cet art de combat. La garde d'Elisabeth était plus qu'interessante, et sa manière de se mouvoir, de se battre, tout, elle voulait tout apprendre. Elle essuya une goutte de sueur qui perlait de son front et écarta une mèche de ses cheveux lisses qui lui cachait la vue. Si elle lui donnait le choix, Sheireen lui montrerait d'abord sa maison. Oui, sa maison. pourquoi ? Parce qu'elle voulait montrer à cette femme que tous les elfes ne vivaient pas bien, que même dans cette cité féerique, il y avait des malades et des sans défense... Non, la vraie raison c'est qu'elle voulait récupérer ses affaires avant de partir. Elle souirait en pensant à l'endroit où elle avait placé ses affaires. Sur le toit de la plus haute tour de Silmarie. Il fallait y accéder de l'exterieur, et étant rénovée il y a peu, la façade était lisse comme du verre. Elle ne doutait pas qu'Elisabeth arriverait à la suivre jusqu'en haut mais elle voulait savoir comment elle se débrouillerait. Parce que d'accord, elle savait se battre, chasser, survivre, mais savait-elle grimper aussi agilement que Shiereen ? Pas sur. quoique, elle verra bien.

Malgré sa chute, la jeune fille aux cheveux noirs affichait sur son visage un sourire espiègle. Après réflexion, Elisabeth en conclut que peu important la situation, c'était plus un tic de Sheireen d'adopter un tel sourire plutôt que quelque chose de profondément significatif de l'instant présent. Elle reprit la position qu'elle avait adopter au du combat se doutant d'une prochaine attaque. La hanche gauche plus basse que sa hanche droite et cette dernière posée sur le sol sur la pointe des pieds, les mains de la Sentinelle étaient tendus et aux bouts de ses doigts parfaitement droits se prolongeait ses ongles taillés de façon ronde mais pointu, à l'aspect presque tranchant.

-Eh ben, si tu veux bien m'apprendre ça, je te suis sans hésitation.

Déstabilisée par la remarque de son adversaire au sol qu'elle prit pour un renoncement, elle ne la vit pas se redressée tellement la vitesse dont elle faisait preuve était importante et se laissa happé par ses jambes. Déséquilibré, son corps tendit de façon quasi-irrémédiable vers le sol et s'est en tendant le bras et en utilisant à nouveau ce que lui avait offert son adversaire, ici la puissance par la vitesse, qu'elle retrouva un équilibre, à la verticale, en appuis tendu sur l'une de ses mains. Alors qu'elle se préparait à recevoir un coup, Elisabeth fut surprise de voir que son adversaire, plutôt que de profiter de la situation pour l'attaquer, s'était au contraire soustraite de la scène et regardait de loin la jeune femme se débrouiller. Ainsi, elle dessina une courbe souple avec son corps et retombait droitement sur ses pieds après un arc de cercle de son dos.

-Tu as encore autre chose à me montrer ? Sinon je te suis, apprends moi tout. De mon côté, je te montrerais les beautés de Silmarie. Ou d'une autre cité, si tu veux.

A nouveau la femme aux cheveux blancs fut surprise de la remarque de la jeune fille. Ce que la Sentinelle avait voulût dans ce combat d'entrainement ne consistait en rien en une volonté de lui "montrer" quelque chose, puisqu'il ne s'agissait que d'un test mais elle se rappela à l'esprit que dans le deal qu'elle lui avait proposé figurait non seulement l'apprentissage de la vie sans nécessité de compagnon ou d'ennemi humain mais également le combat et la maîtrise de la force qu'elle avait adopté au fur et à mesure de ces années. Lui apprendre "tout" cependant nécessitait une connaissance du combat que, même si elle avait, elle ne pouvait apprendre qu'au 9/10 puisque ce qui en restait dépendant uniquement de ce qui semblait devenir petit à petit son "disciple", mais également, cela dépendant de Muria, et de ce contexte de vie si particulier qui avait fait d'elle ce qu'elle était. Une fois que la jeune demoiselle aurait goûté à suffisamment de connaissance, elle lui proposerait, avec concertation de la citée, de faire parti des Amazones en montrant ce potentiel débordant qu'elle avait. Blanche jetais un regard vers Whigo lorsque celui ci détourna son odorat de la nourriture qui grillais non loin et qui lui faisait visiblement envie, comprenant aussi tôt par la position de sa maîtresse ainsi que ses yeux d'or qu'elle ne voyait pas la nécessité de continuer encore ce combat, le loup d'une taille imposante revint vers la femme aux cheveux blancs et s'assit sur ses pattes arrières à côté d'elle. Comme il n'était que le début d'une après midi, et comme l'estomac de Whigo ainsi que le siens ne tarderait pas à gargouiller elle proposa l'étape suivante à sa futur compagne:

- Pour l'instant il est temps de manger. Nous discuterons des modalités de cette aventures autour d'un repas si tu me guides tout d'abord vers l'endroit d'où cette odeur boisée s'échappe.

- Pour l'instant il est temps de manger. Nous discuterons des modalités de cette aventures autour d'un repas si tu me guides tout d'abord vers l'endroit d'où cette odeur boisée s'échappe.
Sheireen éclata d’un rire clair et passa sa main dans ses cheveux humides de sueur. Apparement, le loup blanc qui était revenue vers sa maîtresse avait faim, mais qu’importe vu qu’elle aussi commençait à ressentir le manque de nourriture. Elle ferma les yeux et renifla la douce odeur qui lui parvenait.
-Oh, vous voulez manger du cochon grillé ? Je vous invite, dites moi tout ce que vous voulez manger.
Elle tira une petite bourse en cuir de sa poche et la secoua. Des bruits de pièces tintèrent à l’intérieur.
-Si c’est pas assez… On se débrouillera autrement.
Elle gratifia Elisabeth d’un demi sourire et fouilla longuement dans sa poche qui était incroyablement profonde. Après quelques secondes, elle ressortit sa main. Et du bout des doigts elle tenait… l'élastique de la femme aux cheveux blancs qui n'avait apparemment pas remarqué que ses cheveux s'étaient retrouvés lâchés. Ou du moins, n'avait ps manifesté de protestations particulières.
-Je l’ai prise tout à l’heure, quand tu étais entrain de ... tomber à moitié.
Elle réprima un rire satisfait et rendit l'objet à son propriétaire. Que pouvait-elle en faire de toute façon ? Elle épousseta ses habits du revers de la main et se mit en direction de la ville.
-Suivez moi !
Elle n’attendit pas Elisabeth, déjà elle se glissait dans la foule ambiante. Elle ne doutait pas qu’une femme comme celle au loup ne la rattrape facilement. Elle comptait bien offrir à son futur mentor de quoi se régaler. Peut-être une brochette de boeuf, de porc, ou de lapin ? Un potage de légume, ou un ragout aux viandes ? Elle en salivait d'avance. Elle avait économiser son argent pour acheter un nouveau poignard, mais elle en avait volé un quelques semaines plus tôt à un riche marchand qui le gardait à sa ceinture bien qu'il ne savait absolument pas s'en servir. Le poignard avait un manche en argent, légerement courbé pour embrasser la forme de sa main, et la lame brillante étincelait au soleil. Tranchante et résistante, c'était l'arme parfaite. Depuis, elle se demandait ce qu'elle allait faire de son argent. Acheter une nouvelle arme ? Inutile et encombrant. Une armure ? Son revêtement de cuir lui suffisait. Une nouvelle selle pour sa jument ? Non, son actuelle n'était pas encore usée. De la nourriture ? Oui. Et elle comptait bien en faire profiter à Elisabeth. Elle savait qu'en volant quelques pommes par ci, quelques brochettes par là, le repas ne serait pas agréable; Non, le mieux ce serait de s'asseoir à une table, commander tout le menu, attendre puis manger. Elle passa sa langue sur ses lèvres sèches et observa les alentours. Bientôt, l'Autel de Silmarie serait loin derrière elle.

De ce réflexe commun à l’animal et à l’homme, qui par ailleurs n’était au fond qu’un animal avec une conscience réfléchie, la jeune fille en face d’elle se mit à renifler à son tour l’odeur que Whigo avait dès son apparition repérée. Apparemment habituée aux odeurs de la ville, Sheireen lui proposa ceci :

-Oh, vous voulez manger du cochon grillé ? Je vous invite, dites moi tout ce que vous voulez manger.

Avant même qu’Elisabeth eut le temps de répondre à la question, ou même de décider si c’était ce dont elle avait envie ou non – car elle accordait une importance particulière au moindre de ses choix et mettait toujours ainsi un court temps de réflexion, sauf au combat qui était un véritable réflexe pour elle – la fille à la chevelure brune sortit de sa poche une petite bourse en cuir qu’elle agita fièrement sous leur nez. Pendant un instant, la femme au loup se fit la remarque qu’il eût été bien drôle qu’un voleur la chaparde à ce moment là. Le voleur volé. Elle fut interrompue dans sa rêverie par celle qui était visiblement excitée à l’idée de manger un repas chaud. Etant donné l’appétit vorace du loup qui était son compagnon, Sheireen n’aurai surement pas de quoi acheter trois porcs grillés entier à Whigo. Plusieurs choix s’offraient alors à elle :
Elle pouvait envoyé Whigo chasser dans la foret comme il en avait l’habitude, puisqu’elle n’avait jamais apprécié qu’il se nourrisse des aliments gras que mangeaient les humains, de peur qu’il devienne trop gras pour la soulever en plus de son propre poids, et qu’il y prenne goût. D’un autre côté le loup venait de courir pendant des kilomètres sous le poids de sa cavalière, en plus du repos qu’il avait amplement mérité, lui offrir un repas préparé était un luxe qu’elle pouvait se permettre. Elle-même ayant également fournit des efforts, les trois êtres alors repus sans pour autant en avoir le ventre tombant pourrait alors étudier un plan de visite de la ville qu’ils découvriraient demain avoir une soif de connaissance et d’aventure.
Alors que les pensées d’Elisabeth filaient ainsi à toute allure et qu’elle faisait finalement le choix d’offrir à Sheireen de quoi manger pour lui éviter de voler le prochain homme qu’elle croiserait, la jeune fille sortit de sa poche qui visiblement lui servait de fourre-tout, l’élastique épais et noir qui avait servit plus tôt à la femme louve à attacher ses cheveux. Alors que ceux-ci étaient habituellement très résistants, elle n’avait pas fait attention à l’élastique qui s’était déchiré pendant leur combat et que la voleuse avait soigneusement récupéré alors que celui-ci tombait. Ses cheveux ainsi lâchés étaient restés dans une position relativement semblable à celle du chignon qu’elle s’était fait, de façons beaucoup plus brouillon. La propriétaire de l’objet récupéra ainsi l’élastique, et sans dire mot, plutôt que de le jeter comme cette société de consommateur le voulait, fit soigneusement un nœud au cas où ce dernier lui servirait en urgence, en attendant de pouvoir le rafistoler à l’aide de résine et d’un tissage à base d’écorces.

-Suivez moi !

Sans en dire plus, ce qui paraissait maintenant être sa jeune élève se glissa avec une souplesse étonnante dans la foule de la rue qui menait vers le centre ville et n’était repérable uniquement par sa façon de se mouvoir et sa tenue qui variait légèrement des habituelles robes des dames de l’endroit. Whigo d’un geste vif de mis sur le côté de son amie et cette dernière, d’une enjambée qui dévoilait la courbe féminine de ses cuisses musclées sans en être vulgaire ou masculine, gardant donc une ligne souple qui caractérisait la chaire tendre de celles qui avaient atteint de façon gracieuse l’âge des femmes, monta sur le dos de son ami. Immédiatement, d’un simple regard aux alentours, il repéra une entaille dans la montagne qui créait un passage en hauteur qui ne pouvait être atteint par un homme que s’il grimpait d’abord sur le rempart de celle-ci. L’animal recula de deux pas, pas plus, et d’un bout bien plus qu’extraordinaire, sembla voler tel un aigle royal vers le bout décalé de la montagne qui en ressortait, qui se trouvait à 3 mètre et demi de haut, plus rapide que Sheireen grâce à sa musculature, le loup arctique la dépassa sans difficultés, guidé par l’odeur appétissante qu’il reniflait depuis quelques minutes, le coin de montagne praticable se rétrécit vite et sans crier gare, Whigo bondit à nouveau pour atterrir sur la terre ferme, dans une montée qu’utilisais un commerçant et sa charrette trainée par un bœuf. Prit de peur devant l’animal inconnu qui venait de sauter devant lui, le taureau émasculé freina des quatre pattes, avant de se mettre à reculer, et la carriole déstabilisée fit son maître se renverser. La jeune femme qui jusqu’alors s’était comporté comme si tout ce spectacle était habituel réalisa alors que nombre de regards accusateurs étaient tournés vers elle ainsi que vers son compagnon et elle se rappela que le but de sa venue était de découvrir la ville, et qu’elle devrait s’adapter, malgré cette haine qu’elle avait pour les hommes.

Finalement, elle arriva à endroit d’où la fumée provenait.

[Suite : A la Belle Etoile dans la rue commerçante]

Attention les filles, n'oubliez pas de préciser que votre topic est fini dans le titre en notant 'terminé' ou 'fini' et de mettre à la fin de vos post respectifs un [ désengagée ] pour signifier que vous avez terminé Wink

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