Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151][DA] Sur un air d'adieu (fini)

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Aerin
Aerin
Nombre de messages : 184
Race et âge : Almer (Elfe), 22 ans
Cité : Muria
Métier : Gardien

Feuille de personnage
Compétences: Esprit, dressage d'une bête (Isis), faveur divine de Diane
Compétences bonus: spécialisation à l'arc
Réputation :
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[151][DA] Sur un air d'adieu (fini)
   [151][DA] Sur un air d'adieu (fini) EmptySam 6 Aoû - 14:29

Les semaines avaient filé à une vitesse affolantes et déjà près de cinq mois s'étaient écoulés depuis que le petit garçon était arrivé à Muria. Il avait fait d'étonnantes rencontres, s'était énormément amusé, avait beaucoup appris et pour finir, était redevenu ce que jadis il était. Un enfant heureux ou presque car l'heure des séparations approchait. Depuis son départ du Temple, Aerin n'avait pas revu son père et ce dernier, s'il semblait satisfait des progrès de son fils dans la cité des femmes libres, ne souhaitait pas pour autant qu'il s'y éternise, sans doutes conscient de la position des hommes à Muria comme du fait qu'Aerin devait évoluer dans un univers plus stable que celui de la cité de la femme de son meilleur ami, dirigée par les femmes d'une main de maitre certes mais par des femmes qui excluaient les hommes de tout pouvoir. Le gamin avait besoin d'un équilibre familial que la famille Ryran ne pouvait lui apporter qu'en partie et de cela, Aerin lui-même en était conscient. S'il appréciait énormément Jelenna, vouait un respect sans borne à sa mère et sa sœur ainée, il se savait exclu de par la naissance de leur communauté. Il n'était pas un fils Ryran et ne pourrait le devenir, cela ne le gênait pas certes, mais il avait tout de même une pointe au cœur à chaque fois qu'il y pensait.

Depuis près de deux mois, Aerin s'était pris d'affection pour l'une des Amazones de la cité et plus particulièrement pour son art étonnant qui consistait à dresser les félins du ciel comme elle les appelait. Des oiseaux en tout genre volaient toujours autour d'elle dans sa tour tandis qu'elle aidait l'un à sortir de son œuf, grondait l'autre pour s'être battu ou enterré un dernier qui avait vaillamment servi la cité et qu'elle avait aimé tout au long de sa courte vie. Emmanuelle était une femme remarquable ne pouvait s'empêcher de penser le gamin et depuis leur rencontre par le biais de Jelenna, vers le milieu de l'été, l'enfant ne l'avait pas quitté, venant tous les soirs à la même heure, peu de temps avant que le soleil ne se couche, pour la voir travailler. Elle lui avait appris à partager sa passion et lui avait offert son savoir.
Dans les premiers jours, Emmanuelle avait refusé que Nyméria entre dans la tour de peur qu'elle ne se décide à croquer quelques uns de ses précieux oiseaux mais le cri déchirant de la louve séparait de son maitre sans que le fils des Templiers ne puisse rien faire pour la calmer avait eut raison de sa patience et de son appréhension. La louve s'était montrée respectueuse et sage, autant que pouvait l'être un animal de sa trempe, et s'était contentée de dormir en attendant que le petit bonhomme qui lui servait d'ami à deux pattes file rejoindre la princesse pour le diner. Chaque jour la même chose mais aujourd'hui serait le dernier.

En y repensant, le gamin sentit ses entrailles se nouer, son cœur se serrer. Ces quelques mois n'étaient pas grand chose sur l'échelle d'une vie mais ils avaient été synonymes de renaissance pour lui et tout cela, grâce à Muria. A Jelenna surtout mais pas seulement. Emmanuelle avait joué son rôle, tout comme Eléa et son humeur de chien, ou encore Philéa qui apprenait parfois quelques petites choses à Aerin sur le passé de sa mère, à Jacen qui lui apportait son soutient … tant de monde lui était venu en aide qu'Aerin n'aurait pas assez d'une vie pour les remercier. Certes il n'était pas tiré d'affaire pour autant, tout ne dépendrait que de lui en réalité, mais il avait délaissé le chemin de la dépression pour celui de la vie. Celyween était son précieux passé et seul l'avenir qui se déroulait sous ses pieds comptait. C'était ce que sa mère aurait voulu, désormais, il pouvait en être sur et se le dire sans penser qu'il déformait les pensées de sa défunte mère. Il allait avancer, ne plus se retourner que pour repenser de temps à autre « au bon vieux temps » mais sans le regretter. Il était guéri.
Il allait avancer.

Et pourtant, il avait mal, tellement mal qu'il se demandait pourquoi.
Il allait partir et les quitter, voilà la raison de son mal-être. Plus jamais il ne verrait Emmanuelle, son faucon pèlerin penché sur son épaule, la lumière du soleil couchant baignant sa tignasse rousse, la faisant ressembler à une flammèche vivante. Plus jamais il ne se déguiserait en fille, mais ça à la limite, ce n'était pas ce qui lui manquerait ! Son dernier jour, Aerin n'en revenait toujours pas que le temps soit si vite passé en compagnie des Amazones. A son arrivée, il se demandait s'il allait être encore en vie le lendemain, s'il n'avait pas fait une erreur, et aujourd'hui, il ne demandait qu'un peu de temps en plus en leur présence … A croire qu'il était devenu accroc le petit Almer !


« Bonsoir » appela-t-il en douceur pour ne pas effrayer les volatiles.

Il parlait enfin Cydien couramment, comme si la mort de sa mère était devenu un élément de son passé, douloureux certes, mais qu'il était parvenu à surmonter. Avec douceur, avec tact, Jelenna comme les Amazones qu'il avait côtoyé le plus souvent avaient su lui montrer que la vie continuait, que sa mère devait rester quelqu'un de précieux à ses yeux sans pour autant devenir un fardeau pour lui. Aerin avait alors compris qu'il n'avait pas besoin de sa langue maternelle pour penser à la Crépusculaire, il avait ses précieux souvenirs de son vivant, il avait l'arc, il avait sa langue certes mais il ne fallait plus qu'elle devienne un facteur d'isolement pour lui. Ce temps était fini.

Comme chaque fin de journée, Emmanuelle était perchée sur une échelle à nourrir les petits derniers de sa famille d'oiseaux qui n'avaient pas encore la force de voler et dont les parents n'étaient plus. Elle le regarda d'un air surpris avant de descendre de son perchoir :

« Je pensais que tu ne viendrais pas » se contenta-t-elle de lui dire pour tout salut, sa façon à elle de lui exprimer sa gratitude de lui avoir rendu une dernière visite sans doutes songea-t-il amusé, « Tu n'as pas ta louve aujourd'hui ? » se moqua-t-elle.

Aerin sourit avant de répondre :

« Elle ne voulait pas te déranger ! »

La jeune femme sourit avant de prendre un air pensif.

« Tu t'en vas demain alors ... » précisa-t-elle plus pour elle que pour vraiment alimenter la conversation.

Le gamin ne répondit pas, attendant qu'elle soit sortie de sa rêverie, comme toujours. Il avait appris à connaître la jeune femme même si cette dernière ne voyait en lui qu'une fillette apeurée depuis la mort de sa mère. Habillé comme il l'était, c'était bien le but qu'il passe pour une fille. Emmanuelle se dirigea tout d'un coup vers un nichoir d'où elle sortit un faucon qu'il reconnut aussitôt pour être celui qu'ils avaient recueillis ensemble quelques semaines auparavant, voire même maintenant plus d'un mois … En réalité, Emmanuelle l'avait recueilli à la fin de la bataille, la mère de l'animal ayant succombé à ses blessures. Toutefois, le gamin ne comprenait pas pourquoi l'Amazone s'était empressée d'aller le chercher.


« Cet oiseau est né à Muria, je l'ai vu sortir de son œuf, je l'ai nourri lorsque sa mère est morte sur le champs de bataille et je lui ai appris à voler en le confrontant aux autres de son espèce. Chaque fois que je la voix, je ne peux m'empêcher de penser à toi. »

Aerin ne comprenait toujours pas où elle voulait en venir mais il l'écoutait.

« Cet oiseau est orphelin et a besoin qu'on l'aime. Je suis sure que tu sauras l'aimer. »conclut-elle avec un sourire en lui tendant l'animal posé sur sa main droite.

Le faucon était un Bérigora aux plumes brunes et au torse tacheté de noir. De petite taille, son regard induisait une intelligence rare et son gabarit en faisait un oiseau de proie idéal pour la chasse comme pour la transmission de messages. Si Aerin savait tout cela grâce à Emmanuelle, s'il connaissait l'animal qu'elle lui tendait pour l'avoir presque élevé avec elle, il se refusait toutefois à le prendre, de peur d'avoir mal compris ce qu'elle disait tout comme d'être impoli. N'était-ce pas du vol ?


« Cet oiseau t'appartient ! » protesta-t-il mais la jeune femme le lui posa sur l'épaule et de sa main gauche qu'elle posa sur son épaule libre, elle l'empêcha de protester d'avantage.

« Aerin, tu es un garçon gentil et adorable, cet oiseau, je te l'offre en signe d'amitié alors garde-le, aime-le et apprends à la fermer de temps en temps ! »

Le ton était moqueur et amusé tout à la fois. Elle arborait un sourire magnifique mais ce ne fut ni ses paroles ni son attitude qui le troublèrent, plutôt son geste alors qu'il l'avait trompé depuis des mois en se faisant passer pour une fille.

« Allez gamin, fais pas cette tête, je n'ai pas été dupe bien longtemps de ton déguisement, tu es autant une fille que moi un homme ! »

Elle n'était pas loin de la vérité mais les Amazones ne s'intéressaient pas à lui sous ses vêtements de fille et ainsi, il était passé inaperçu. Les plus belliqueuses ne faisaient pas attention à lui et le prenaient pour une fille et celles qui s'intéressaient à lui se moquaient totalement qu'il soit un homme ou non. Jelenna l'avait ramené, elle ne le présentait qu'à celles qu'elle savait utiles à sa guérison et digne de confiance. Si les Amazones ne lui confiaient pas tous leurs secrets bien loin de là, elles avaient appris à le connaître et l'échange avait été fructueux pour les deux parties. Il se voulait respectueux de la cité et avait réussi son pari. Il caressa d'un air surpris l'animal qui se blottissait contre son cou en piaffant.

« Comment l'as-tu appelé ? » demanda-t-il prudemment à son interlocutrice.

« Namarïé » répondit-elle avec un sourire d'où il émanait autant la tristesse que la joie.

« Adieu » en elfique songea le petit garçon, touché plus que jamais autant par le geste que par le prénom choisit par l'Amazone pour le faucon. Certes il l'avait vu grandir et avait aidé Emmanuelle à le nourrir mais il était plus que jamais touché par la confiance et l'amitié qu'elle lui témoignait en la lui offrant, surtout elle qui aimait plus que tout ses bêtes ! Il manqua de pleurer, se contenta d'une embrassade émouvante en se jetant dans des bras qui l'accueillirent comme si elle eut été sa mère et lorsqu'enfin elle le relâcha de son étreinte, le gamin était au bord des larmes. Elle le congédia d'une main dans les cheveux les lui ébouriffant au passage et ce fut à grand regret qu'il quitta les lieux, Namarié volant au dessus de sa tête en poussant de légers cris.


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