Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini)

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Reine Amazone
Eléa
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[151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini)
   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyMar 14 Juin - 12:30

Muria était silencieuse.
L'aube se levait timidement et la journée de printemps promettait d'être ensoleillée et surement chaude, autant que pouvait l'être le premier mois de l'année. Je m'étais levée tôt sans savoir vraiment ce qui avait bien pu me tirer en dehors du lit à une heure pareille mais peu importait, puisque j'étais debout et que le sommeil avait décidé de se faire la malle, autant se lever et profiter du début de matinée. J'étais sortie en silence, passant avec un serrement au coeur devant la chambre vide de ma cadette.
C'était ce qui me manquait le plus.
Ne plus entendre la petite voix timide de Jelenna tard le soir me demandant de dormir avec moi parce qu'elle avait fait un cauchemar ou maintenant par habitude plus qu'autre chose. Chaque matin, je m'éveillais seule et si cela ne m'embêtait pas tant que ça, je pensais à la petite fille, seule dans sa prison. Voilà ce qui me serrait le coeur.

Je m'éloignais en silence de la chambre et du couloir.
Dehors, le vent soufflait de temps en temps sans pour autant m'inquiéter. La cité était encore endormie même si certaines Sentinelles s'entrainait déjà et que les petites filles se pressaient devant les portes de l'école. On leur avait demandé si cela les gênait de faire cours plus tôt et toutes avaient accepté même si cela signifiait qu'elles devraient se lever plus tôt. Cela leur permettait de voir les Sentinelles s'entrainer et elles appréciaient l'équivalent visiblement.

Je flânais dans les rues. Haiiro et Oni étaient restés dans la chambre, l'une veillant sur l'autre encore endormit. J'irais les chercher plus tard. J'avais besoin de la louve au pelage de cendres pour pouvoir percevoir les limites de mon Esprit et Oni avait besoin de discipline même si l'idée de l'entrainer me fatiguait d'avance !


* Quelle tête de mule *

Les bruits de combat montèrent petit à petit du champs d'entrainement. Je souriais. C'était amusant de voir que malgré la bataille qui aurait lieu dans quelques jours, les Sentinelles gardaient leur activités habituelles. Entrainements le matin, rondes dans la journée, cours avec leurs apprenties, et autres activités du genre. Pour ma part, j'évitais leur compagnie. Je me savais nulle à l'arc et je n'avais pas envie d'en apprendre plus. Toute ma concentration se portait sur la manipulation de la terre, ma difficile maitrise du feu et l'Esprit. Ce truc hérité de mon père me causait plus de soucis que le reste et je priais pour qu'il disparaisse un jour.

Je soufflais et m'installais sur un banc de la cité. Perdue dans mes pensées, j'avais envie de calme, besoin de rester un peu seule même si finalement, je l'étais rarement. Seulement la présence des deux loups étaient différentes de celle des humains. En réalité, il y avait bien longtemps que je n'avais plus côtoyé d'êtres humains. Peut-être était-ce le moment de changer mais j'avais la flemme d'aller vers les autres. Ce n'était pas ma nature déjà et ensuite, j'ignorais complètement vers qui me tourner. Je regardais simplement ma cité se réveiller au rythme du soleil, profitant du silence mais aussi de la vie qui résonnait autour de moi.
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Capitaine Lionnes
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Re: [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini)
   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyLun 27 Juin - 5:08

- Bon sang Edna, applique-toi mieux que ça ! C'est pas possible d'être aussi distraite quand même !

Cette fille allait finir par me rende folle et apparemment elle avait réussit à venir à bout de la patience de Gaya. Si je n'avais pas été là pour lui dire que je m'en occuperais, elle aurait surement fini en charpie et franchement, quelle erreur j'avais faite ! Après tout, si elle avait réussit à exaspérer Gaya à ce point, comment aurais-je pu faire pour qu'elle n'en fasse pas autant avec moi ? Ma "tante" trouvait d'ailleurs ça très drôle finalement et elle m'avait interdit de me plaindre à elle étant donné que j'avais choisi cette situation.
Encore une fois, et ce devait surement être la centième ce matin, je me plaçai dans le dos de la gamine, saisissant ses bras pour lui faire adopter une posture correcte.


- Regarde, c'est pas si compliqué bon sang. Tu te place de côté comme ça, tu encoches la flèche en levant ton arc pour qu'elle soit au niveau de ton oeil directeur. Ensuite tu scrutes ta cible pendant que tu bandes ton arc, et sans te précipiter, tu coupes ta respiration avant de décocher.


Je serrai l'articulation de son poignet droit avec force pour lui faire relâcher la corde. Le trait partit se figer dans un mannequin, en plein coeur. Je voyais dans les yeux de la cadette l'étonnement et la satisfaction, ce qui me faisait me dire que ce n'était finalement pas une mauvaise chose d'avoir fait le choix de la prendre en main.

- Et bien tu vois... c'est pas si compliqué hein. Recommences toute seule jusqu'à ce que tu puisses atteindre l'endroit que tu veux atteindre. Et si je te vois t'arrêter, soit sûre que j'organiserai un combat au corps à corps entre toi et moi et que tu pleureras de honte et de douleur après la patté que je te mettrai.


Ma menace eut apparemment l'effet escompté car Edna s'était remise à l'ouvrage, ne cessant de me regarder après chaque tir en cherchant mon approbation, ce qui me fit sourire et même un peu rire. Quant à moi, mon regard vaquait un peu, regardant chacune des amazones qui s'entrainaient à l'arc. Elles faisaient toutes preuve d'un calme Olympien et aucune ne semblait avoir besoin de conseils, comme quoi l'entrainement intensif de Gaya portait ses fruits. Cette dernière arriva silencieusement dans mon dos avant de me murmurer à l'oreille, ce qui me fit sursauter :

- Alors, on flâne ma petite ?

- Que tu crois la vieille !
répondis-je alors en me transformant en tigresse avant de me retourner pour lui donner un coup de patte.

Seulement elle avait déjà anticipé ça et s'était elle aussi transformée, évitant mon attaque avant de se jeter sur moi et me plaquer au sol. J'avais apparemment encore du chemin à faire avant de l'avoir de la sorte mais étonnement elle relâcha sa prise avant de reprendre forme humaine et j'en fis de même.


- Tu m'as l'air fatiguée. Tout va bien Lyvie ?

- La bataille approche... je dors assez mal même après un de tes entrainements.

- Hmmmm... comme tu as mâté Edna, je pense que tu as mérité que je te laisse te reposer. Allez, file vilaine fille !


Je tentai de protester car je ne souhaitais pas de traitement de faveur mais Gaya était têtue comme une mule et ce, plus que je ne l'étais moi même. Je n'eus donc d'autre choix que d'abdiquer. Mais je voulais tout de même garder Edna à l'oeil et je décidai donc de trouver un banc tout prêt, avec une vue imprenable sur les Lionnes. J'en repérai un qui était déjà occupé par une jeune femme aux cheveux noir de jais que je reconnu immédiatement. Impossible d'ignorer qui était la princesse Eléa et "son caractère de cochon" comme disait Gaya, bien qu'elle semblait admirer ce trait de sa personnalité. Certainement reconnaissait-elle en elle une future reine, avec sa fierté.
Pour ma part, je n'avais pas encore eu l'occasion de côtoyer notre princesse. Tout ce que je savais d'elle, c'était qu'elle était une piètre archère. Justement, c'était peut-être l'occasion de faire sa connaissance... en tout cas j'avais un bon prétexte. Je m'avançais alors jusqu'au banc et lançai un regard tendre envers sa petite escorte canine et je m'inclinais devant leur maitresse comme à chaque fois que je le faisais devant Philéa quand j'accompagnais Gaya.


Puis-je vous offrir ma compagnie, votre Majesté ?

[HRP : je ne savais pas si je devais m'arrêter ou non donc si tu veux je peux éditer pour continuer un peu si ça ne te vas pas.]
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Reine Amazone
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   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyJeu 30 Juin - 11:15

[ Elisabeth, Searan, vous pouvez vous intégrer à tout moment si le cœur vous en dit ! n_n ]

Le silence était quelque chose d'apaisant mais je ne l'aimais pas forcément plus que ça, du moins, pas trop longtemps car il était propice aux mauvaises pensées, à celles dont on aimerait oublier l'existence mais qui continuent à vous pourrir la vie malgré tout, quoi que vous tentiez pour les oublier et vous évader. La cité se réveillait doucement aux premières lueurs de l'aube mais je ne parvenais pas à me faire à l'idée que ses jours étaient peut-être comptés. Qui pouvait m'affirmer que demain ne serait pas le dernier, que notre guerre n'était pas un gigantesque massacre à ciel ouvert qui nous entrainerait tous dans la tombe ?
Le bruit du fer croisant le fer parvint à mes oreilles et me tira un frisson.
En réalité, pour la première fois, j'avais peur.
Peur.
Le lendemain semblait trop lointain pour moi et pire que tout, je craignais que cette bataille que ma mère semblait avoir réglé au millimètre près soit notre plus grande erreur. J'avais confiance en elle, une confiance aveugle qui m'avait joué des tours ces derniers temps mais peu importait. J'étais partagée, d'un côté je ne voyais pas d'autre solution que d'engager le combat contre le malade qui avait enlevé ma jeune cadette et de l'autre, je me demandais si c'était la bonne tactique, si tout serait prêt et opérationnel le moment venu. N'allez pas vous tromper, je ne croyais surtout pas que nos Sentinelles ne soient pas assez fortes pour se battre, loin de là, la plupart d'entre elles savaient se battre mieux que moi qui était une simple bretteuse élémentaire. Non, j'avais foi en ma cité, je craignais simplement que le sang ne coule trop. Que la cité soit réduite en esclavage par un sale chien qui avait posé les pattes sur Jelenna.

Plus j'y pensais et plus le doutes s'installait.
Etait-je seulement prête ? Le jour fatidique approchait à grand pas mais avais-je seulement mis tous mes atouts de mon côté ? Alors que je pensais à cela, Haiiro apparu au loin, suivie de près par Oni qui la prenait surement pour sa mère vu son comportement. Leur couple étrange m'amusait et leur compagnie, bien que plus bruyante et gênante depuis l'arrivée du jeune loup, était toujours la bienvenue. La louve au pelage cendré s'assit à mes côtés, posant sa tête sur mes genoux en soupirant, comme pour signifier que mes pensées pourtant inaccessibles pour elle, étaient d'un ennui mortel. Je souriais en lui grattant l'oreille tandis qu'Oni s'était décidé à se battre avec la queue de sa mère adoptive. Les oreilles de la louve allaient d'avant de arrière, tiquant parfois lorsqu'il semblait y aller un peu fort puis, lorsqu'elle fut agacée par le jeu, elle gronda une unique fois sans même lui adresser un regard et le louveteau se calma tout seul, comprenant surement qu'il n'avait pas intérêt à continuer sans quoi, il recevrait un bon coup de crocs. Le loup au pelage noir de suie se coucha aux côtés de la louve. En les voyant tous les deux, je regrettais presque ma dispute avec Feanaro, même si cela n'avait pas vraiment à voir. En fait si. Si je n'avais pas été aussi têtue, l'elfe serait là, assis à côté de moi sur ce foutu banc et non pas broyant du noir seul dans sa bibliothèque pour apprendre je ne sais quelle formule magique pour sauver son âme !
Quel abruti !
J'étais incapable de lui en vouloir mais également profondément blessée qu'il m'ait abandonné, que nos chemins se soient croisés sans être capables de se joindre définitivement. Il était venu pour s'amuser, j'avais voulu le punir de son comportement frivole et finalement, comme une idiote, j'étais tombée amoureuse de lui. Il m'avait soutenu dans les moments les plus difficiles, pour la découverte de mon père comme du mensonge de Philéa. Bref, il avait toujours été là et je regrettais que ce ne soit plus le cas désormais. Haiiro bailla, déposant sa tête sur le sol ou plus exactement, sur mes pieds. Ce fut à cet instant que je parvins à sentir quelqu'un approcher. Ce satané don était bien inutile mais développé un tout petit peu, il pouvait apporter autre chose que des maux de crâne …

Bien que je sente que quelqu'un approche grâce à l'Esprit, j'étais incapable de dire comme Jelenna pouvait le faire de qui il s'agissait. J'ignorais pourquoi Jelenna avait autant d'avance sur moi sur ce truc mais peut-être était-ce parce qu'elle avait naturellement envie de s'en servir contrairement à moi. Quoi qu'il en soit, je savais que quelqu'un approchait et je me tournais donc dans sa direction. La jeune femme s'inclina devant moi, ce à quoi je répondis par un bref sourire. Il y avait bien longtemps que je ne m'estimais plus digne du trône. J'avais compris en sortant de ma cité ce qu'était le rôle d'une reine et j'avais également compris le fait que je n'étais pas prête à le devenir aussi facilement que je le croyais de prime abord. Les choses ne tombaient pas toutes cuites dans votre bec, il me faudrait encore des années avant d'être digne de poser ne serait-ce qu'un pied sur ce fichu trône. Et puis, étais-je vraiment différente des autres amazones ? Après tout, je n'avais eut qu'à naitre pour être héritière mais bon, tel était mon destin sans doutes.


« Tant que tu ne me vouvoie plus, pourquoi pas. » répondis-je d'un ton calme et sans méchanceté.

Je n'étais plus tellement habituée à la compagnie humaine et je n'avais presque jamais pris la peine de me balader dans Muria pour me lier à quelqu'un durant mon enfance. J'avais toujours cru les autres en dessous de moi et il m'avait fallu longtemps avant de comprendre mon erreur. Maintenant, je craignais tout simplement d'être à nouveau trahie, de perdre à nouveau mes amis si je parvenais à m'en faire. En d'autres termes, je n'avais plus cherché à avoir des contacts proches avec les gens, hommes ou femmes.


« Tu es Lyvie n'est-ce-pas ? Vice-Capitaine des Lionnes non ? » demandais-je plus pour moi-même qu'à la jeune femme.

Ma mère m'avait obligé à apprendre les noms de nos Capitaines et vice-Capitaines, au cas où avait-elle ajouté. Je n'aimais guère l'idée de ce « au cas où » mais je m'étais appliquée à la tâche. Si ce genre de détails débiles pouvaient m'aider à sauver Jelenna, j'étais prête à perdre mon temps pour eux !


« Tu ne t'entraines pas à cette heure-ci ? » demandais-je avec une sincère curiosité cette fois-ci.
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   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyLun 4 Juil - 2:36

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me demande de la tutoyer mais dans un sourire, je fis un signe de tête en acquiesçant avant de m'asseoir à côté d'elle. Tandis que j'incendiais Edna du regard après avoir vu qu'elle discutait avec une autre sentinelle, Eléa me demandait de confirmer ses doute quand à mon identité. Une fois que mon "apprentie", morte de trouille, s'en était retournée à l'entrainement suite à ça, je lui répondis sur un ton jovial :

- Tu ne te trompes pas. Je ne pensais pas vraiment que tu connaissais mon nom. Après tout nous ne nous sommes jamais rencontrée auparavant et puis je ne suis pas vraiment quelqu'un d'important. Du moins pas autant qu'on pourrait le croire.

Elle s'étonna ensuite que je ne m'entraine pas avec les autres et je lâchai un soupir. Si seulement Gaya n'était pas la pire tête de mule qui vive sur les terres d'Azthia, il ne ferait aucun doute que je serais à côté d'Edna en train de tirer à l'arc moi aussi. Je répondis alors sur un ton un peu plus triste :

- A vrai dire c'est Gaya qui a voulu que j'aille me reposer. Elle trouve que j'en fais trop ce qui est assez drôle venant d'une femme qui fait subir un entrainement aussi poussé à ses sentinelles. On a le droit à ça le matin et le soir et je suis sûr que si nous n'étions pas aussi douées, elle en rajouterai un dans l'après-midi.

Je regardai alors la princesse qui semblait être en train de sourire après ma remarque. Je ne l'avais encore jamais vu combattre ni s'entrainer. Ce n'était pas un reproche. Je trouvais juste ça assez surprenant d'après ce que j'avais pu entendre sur elle. Les autres amazones disaient qu'elle avait l'esprit combatif et qu'elle était sacrément déterminée. Je décidai donc de lui poser la question :

- C'est étonnant que tu me poses cette question parce que je ne sais pas si tu combats toi aussi. Je ne t'ai jamais vu t'entrainer, peut-être parce que je n'y ai jamais fait attention peut-être. Mais comme on raconte partout que c'est toi qui a tué le Cavalier de la Maladie et que tu as aussi combattu celui de la Bête, je m'en étonne. Pour tuer un Cavalier, il faut être une redoutable guerrière non ?


Je n'avais pas encore eu la chance, ou la malchance, de croiser un des généraux de ce bâtard d'Azael. J'étais donc curieuse de savoir à quel point ils étaient puissant en parlant à quelqu'un qui avait eu une occasion de leur faire face et d'y survivre. Malgré ce qu'elle en pense, elle était surement celle qui avait le plus d'expérience parmi nous, parce qu'elle connaissait nos ennemis plus que n'importe quelle Sentinelle et en un sens, je l'enviais de cette connaissance-là.
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   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyMar 5 Juil - 14:37

La réponse de Lyvie me rassura, les heures que j'avais passé à apprendre ces listes de noms ainsi que de statuts et à les faire correspondre à des visages n'étaient pas si inutiles que cela en réalité. Je devais avouer que je n'en voyais toujours pas vraiment l'intérêt si ce n'était de me faire passer pour plus proche que je ne l'étais des amazones ou des Sentinelles.

« Ma mère m'a obligé à connaître les noms de nos Capitaines et vice-Capitaines ainsi que des membres du Conseil … je n'en saisi pas encore très bien l'utilité mais je pense qu'elle a tout de même raison. Quelle piètre princesse je ferais si j'ignorais tout de nos troupes ? Et puis, ce n'est pas tant l'importance que nous avons en tant que Sentinelle, princesse ou autre mais celle que nous avons en tant qu'être humain qui compte non ? Sans compter que tu es tout de même vice-Capitaine, ce qui à mes yeux, n'est pas rien. J'espère avoir un jour la confiance suffisante de ma mère et le talent nécessaire pour porter ce titre ! »


J'avais parlé sans vraiment réfléchir, me moquant des conséquences. Je savais par expérience qu'il valait mieux être honnête, le mensonge faisant bien souvent trop souffrir. J'avais souffert du mensonge et je m'étais sans doutes bêtement promis de ne jamais faire souffrir qui que ce soit du mensonge à mon tour. Et puis je préférais encore me faire passer pour la gamine pleine de défauts que j'étais que pour l'héritière parfaite qui connaissait tout de son peuple, de ses sœurs et de ses Sentinelles que j'étais encore bien loin de devenir. Si j'avais été si parfaite, jamais Muria n'aurait perdu sa petite princesse bis et jamais je n'aurais pensé ne serait-ce qu'une seconde à tuer Philéa pour me venger de choix qu'elle avait du faire par le passé. J'étais bien loin d'être une princesse digne de ce nom, alors autant ne mentir à personne sur ce sujet.
Le ton triste de l'amazone me surprit quelque peu. Avais-je fait quelque chose de travers ? Ce ne serait pas la première fois remarque mais quand même. Elle me parla de Gaya … ah oui, la Capitaine des Lionnes si je ne me trompais pas, réputée pour son fort caractère et pour être notamment une vraie tête de mule. Malgré son ton triste, je ne pouvais m'empêcher de penser à la jeune Capitaine, que j'avais croisé à bien y réfléchir une fois au palais et qui m'avait fait taire d'admiration. Une vraie amazone, charismatique et qui en imposait de par sa présence seule ! L'idée de m'entrainer avec elle me tira presque un frisson … elle devait vraiment être … une lionne ! C'était cette image qui m'avait tiré un sourire.

Je ne m'attendais pas tout au reste.
Déjà, je ne m'attendais pas du tout à avoir une telle réputation !
Les Cavaliers … ces espèces d'enfoirés à la botte de ce bâtard de chien galeux d'Azael ? J'avais donc ce genre de réputation parmi nos rangs ? D'être celle qui savait faire battre en retraite les Cavaliers ? C'était vraiment dingue ce qu'on pouvait déformer la réalité pour se donner du courage parfois … Avaient-elles oubliés que Lika était morte pour m'aider à tuer Maladie ? Que Ptot Tàh et Silmarie avaient sombré ? Ou encore, que Jelenna avait été enlevée ?
Je sentais monter la colère et mieux valait éviter qu'elle n'explose une nouvelle fois. Me forçant à me calmer, je caressais la tête d'Haiiro posée sur mes genoux et cherchais à répondre avec le plus de cohérence possible.


« J'ai commencé à manier la rapière pour la première fois à l'âge de six ans, et comme j'étais une princesse, autant te dire qu'elle fut durant ces dix dernières années mon amie la plus précieuse. Je suis certes incapable de lancer une flèche au centre d'une cible mais j'ai au moins ça pour moi. Crois-moi, je t'envie presque de pouvoir t'entrainer si 'peu' souvent et surtout, avec tes camarades. »

J'avais parlé d'un ton las. Et ce qui allait suivre était bien pire.

« J'ai eu la chance si on peut parler ainsi de rencontrer les quatre Cavaliers. Guerre à Tamawa, Mort et Bête dans le désert et Maladie à Ptot Tàh mais qu'ai-je fait de plus ? Guerre n'a battu en retraite que parce que ce qu'il cherchait n'était pas dans la cité neutre, Mort a volé ma sœur et pour finir, je n'ai battu Maladie et Guerre qu'au prix du sacrifice de Lika … sans parler que je n'étais pas seule. Crois-moi, tout cela n'a rien à voir avec le fait d'être une redoutable guerrière ou pas. »

Je me demandais pourquoi je lui racontais tout cela mais puisque j'avais commencé, quelque chose me poussait à continuer, encore et toujours, comme si parler soignait quelque peu mon âme abimée par tous ces récents évènements.

« Pour vaincre Maladie, il fallait le soigner, c'était stupide, mais si je l'avais compris avant, Lika ne serait pas morte … Et puis, je n'étais pas seule ! L'histoire oublie souvent cela mais nous étions cinq à nous battre et sans la bague de Dame Nalween, rien n'aurait été possible. Quant à Bête, nous avions l'arme pour le tuer et même sans cela, nous avons eut beaucoup de chance ! Les Cavaliers sont si redoutables, je me souviens encore du labyrinthe dans lequel Mort m'a enfermée et je n'ai même pas été foutue de m'en sortir ! Peu importe d'être le meilleur des guerriers contre eux au final. »

J'avais parlé sans m'arrêter et me rendais enfin compte de ce que j'avais dit.

« Je n'ai rien à voir avec l'héroïne que vous semblez dépeindre, désolée. Je suis simplement la gamine qui a laissé sa petite sœur aux mains des assassins. Une chose est sure cependant, je serais celle qui plantera sa rapière dans ce qu'il reste de cœur de Mort. »


En réalité, je n'étais même plus certaine de la question qu'elle m'avait posé. Je me demandais même si j'y avais répondu .. Les Cavaliers … redoutable guerrière, non, tout cela n'avait rien à voir, à chaque fois, seule la volonté du groupe et la chance nous avaient sauvé. Sans Esra et Diane qui nous avaient confié les secrets de leur faiblesse, jamais nous n'aurions pu faire quoi que ce soit !

« Tu vas trouver ça sans doutes idiot mais une légende raconte que pour les tuer, il faut leur opposer à chacun quelque chose. Pour Bête, c'était Glace, pour Maladie, la bague de Silmaria alliée au soin. Pour Guerre, on parle de la rose de saphir quant à Mort, la légende raconte que seule une femme peut la tuer. Je serais cette femme, je l'espère du moins, pour tout ce qu'elle a fait subir à notre cité et à Jelenna ... »

Un pâle sourire vint éclairer mes traits tandis que mon visage n'affichait surement que de la détermination. J'étais sans doutes allée trop loin mais après tout, la dernière bataille approchait à grand pas, mieux valait que les troupes soient préparées au pire, à la vérité, plutôt que de leur cacher cette dernière.

« Pourquoi m'avoir demandé cela ? » demandais-je à présent par curiosité.

[ Han je ne sais pas si je te laisse beaucoup d'ouvertures >.<" Si ce n'est pas le cas, j'essayerai d'éditer x) J'ai l'impression d'être un peu trop partie dans le bad trip d'Eléa en fait XD ]
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   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyLun 11 Juil - 2:29

Je ne m'attendais pas à ce que la princesse fasse preuve d'autant de sincérité maladroite. Néanmoins ce qu'elle disait était vrai et me toucha. Je comprenais mieux ce que Gaya voulait dire quand elle me parlait d'elle et il ne faisait aucun doute que notre reine avait déjà commencé à éduquer la jeune femme pour qu'elle puisse prendre le relais. Mais bien au-delà de ça, j'étais impressionnée par ses phrases qui transpiraient la détermination. Elle ne s'en rendait peut-être pas compte, mais déjà, quelque chose émanait d'elle, et j'en étais convaincue, elle serait une très bonne vice-Capitaine quand le jour viendra pour elle de l'être. Je me souvins que j'étais à peine plus vieille qu'elle quand Gaya m'avait annoncé que que je serai la sienne.
La réaction qu'elle eut quand je lui parlai des Cavaliers me surprit aussi, et apparemment nous étions deux à l'être. Mais chez, elle, la surprise, je le senti, se mouvait en colère et j'imaginais bien contre qui elle était destinée. C'était Mort qui avait enlevé sa soeur cadette et c'est surement de la même manière qu'elle que je réagirai si j'avais été à sa place, bien que je n’aie pas la prétention de pouvoir le faire, de se mettre à sa place. Mais doucement, sa haine se résorba tandis qu'elle passait sa main dans le pelage de sa louve.

Elle commença à répondre à mes questions et je fus surprise de constater que cela faisait longtemps qu'elle s'entrainait. Moi quand j'avais six ans, j'aidais ma mère à pétrir la pâte pour préparer le diner à nos "maitres". Elle était une femme libre, alors que moi, je n'étais qu'une esclave. Et déjà on lui apprenait à manier une lame pendant qu'on m'apprenait la bienséance devant les almers. Ce fut d'abord de la jalousie que je ressentis à son égard. Oui j'étais jalouse de ne pas avoir l'enseignement du peuple amazone plus tôt, celui qui aurait fait de moi une meilleure Sentinelle que je ne le suis aujourd'hui. Mais force était de constaté qu'elle avait toujours été seule, et cette solitude me toucha, car elle me rappelait ce que je ressentais quand j'étais seule dans mes "appartements" d'esclave Nùa.


- Avant d'être notre princesse, tu es notre soeur. Et saches que tu as ta place parmi nous, lors de nos entrainements.


Je m'étonnais moi-même de ma spontanéité, mais cette invitation était sincère et véridique. D'une oreille attentive, je la laissai continuer. Elle ma raconta chacune de ses rencontres avec les quatre Cavaliers d'Azael, mais chacune prenait fin sur une note bien défaitiste. D'après elle, mettre en déroute les Cavaliers n'avait rien à voir avec l'héroïsme et le courage dont elle avait fait preuve. Sans-doutes n'avait-elle pas tord sur certains points, mais les rumeurs ne naissent pas du néant et trouve leur origine quelque part, et malgré ce qu'elle pouvait dire, même si elle n'était pas seule la fois où elle avait contribuer à la mort de deux Cavaliers, il se peut que ces deux évènements ne se soient jamais produits si elle avait été absente.

- Je n'ai rien à voir avec l'héroïne que vous semblez dépeindre, désolée. Je suis simplement la gamine qui a laissé sa petite sœur aux mains des assassins. Une chose est sure cependant, je serais celle qui plantera sa rapière dans ce qu'il reste de cœur de Mort.

- Tu sais, peu importe ce que tu pourras dire, tu resteras une héroïne dans le coeur de nos soeurs. Nos Sentinelles ont beau être courageuses, si elles n'ont plus d'espoirs et de souhaits à protéger, alors combattre ne leur serait d'aucune utilité. C'est toi qui nous apporte cet espoir. Tu les as combattus, et tu les as vaincus. Que ce soit avec de l'aide ou sans aide, cela n'aurait rien changé. Tu es celle qui a prouvé que Muria pouvait faire quelque chose et que notre ennemi n'est pas invincible.


Elle me fit alors part d'une légende que je ne connaissais pas, du moins n'était-elle pas répandue. Tuer des Cavaliers nécessitait de remplir des conditions bien particulière. En fait, Eléa avait énoncé cela avec une conviction déconcertante, comme s'il ne s'agissait pas d'une légende mais de quelque chose qu'elle aurait appris et dont elle voulait garder les sources. Peut-être que je me trompais, mais qu'importe. Ce qu'elle avait bien voulu me dire de son combat contre Maladie et de celui contre Bête semblait confirmer ses propos et me rassurait en un sens, car si c'était le cas, nous connaissions la faiblesse de chacun des Cavaliers et une fois morts, il ne resterait plus que ce dieu mégalomane de pacotille que nous réduirions en bouillie tôt ou tard.
C'est alors qu'elle me demanda pourquoi je lui avais posée cette question. Je lui répondis :


- La curiosité sans doute. Je ne sais que trop bien qu'on ne peut juger quelqu'un par ce qu'on dit de lui. Je voulais sans doute me faire ma propre idée de toi. Mais c'était surtout pour en apprendre plus sur les Cavaliers. "Un guerrier n'est puissant que par sa connaissance de sois et de l'autre". C'est la première chose que m'a apprise Gaya et c'est ce qui fait d'elle l'une des meilleures tacticiennes que j'ai jamais vu, excepté Philéa. Je veux connaitre ceux contre qui je vais me battre pour que mes soeurs ne tombent pas bêtement au combat à cause d'une erreur de jugement.

Durant la bataille aux portes de Cydonia, j'avais été prise au dépourvu, car c'était mon premier combat contre les Erathiens. J'avais fait de nombreuses erreur en pensant que mes griffes et mes crocs seraient suffisant pour tuer, mais leurs lourdes protections étaient gênante, aussi bien pour moi que pour les Lionnes. Alors si je devais tomber face à un Cavalier, je ne voulais pas me battre en aveugle encore une fois.

- Je n'ai plus envie de faire d'erreur. Même si Gaya ne cesse de dire que je suis une bonne vice-Capitaine, je ne peux m'empêcher d'être en proie au doute quand je prend une décision sur le champs de bataille. Chaque ordre que je donne peut envoyer une dizaine de nos soeurs dans l'au-delà en cas d'erreur. Tu as l'air d'en avoir fait l'expérience avec Lika à Ptot-Tàh. Je ne serais pas comme les autres à te dire que tu n'aurais rien pu faire pour éviter cela. Seulement si tu veux devenir vice-Capitaine, il te faudra accepter ça à chaque fois que tu enverras une de nos soeur à la tombe.

Mon ton était sans aucune méchanceté, ni froid. Je me contentais de dire que ce que je ressentais. C'était la réalité qui était dure. J'étais simplement honnête avec elle, et surement était-ce une manière de l'être avec moi-même, d'exorciser mes craintes en les mettant devant les yeux d'une autre. Sur le moment, je me trouvai alors plutôt égoïste.

[HRP : désolé, c'est vraiment minable pour le temps que je t'ai fait attendre]
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Reine Amazone
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   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyDim 17 Juil - 1:40

Je m'étonnais de la réaction de la Vice-Capitaine, à vrai dire, j'avais pensé que mes propres réactions auraient suffis à la décourager de me parler, comme bien d'autres avant elle mais bien au contraire, elle me prouva que j'avais tord. Sa sincérité et ses paroles eurent le don de me rassurer sans que je ne comprenne pourquoi. Avant d'être princesse … avant d'être princesse, j'étais une femme, une fille, une sœur, une fiancée. J'avais échoué dans mon rôle de sœur, laissant Jelenna aux mains des assassins les plus cruels d'Azthia, qui ne la maintiendraient en vie que tant qu'ils n'auraient pas Silmaria entre les mains. J'avais échoué dans mon rôle de fiancée en destituant de son dernier titre Feanaro mais je n'avais de ce point de vue là pas eut le choix et ne regrettait rien. Si j'avais compris sa colère, je ne pouvais cependant pas accepter l'état de déprime dans lequel il s'était plongé et refusait d'être tiré ! Etre une fille … on ne m'avait pas donné l'occasion d'être une bonne fille pour mon père quant à ma mère, j'ignorais si je correspondais ou si j'avais correspondu un jour à ses critères de bonne fille. En d'autres termes, j'avais échoué sur toute la ligne, sauf sur celle de devenir une femme, et si possible, une femme bien.
« Le temps forge le caractère », les mots de Lika m'étaient revenus en tête. Si j'avais été moins sotte, moins garce, j'aurai compris ce que voulais dire ma tutrice. A l'époque, je n'étais qu'une princesse écervelée qui ne savait rien à la vie et qui pensait que son titre la sauverait de tout. J'avais tord, certes je ne savais pas grand chose de la vie même aujourd'hui mais j'avais au moins appris que seuls les actes comptaient, que l'on soit artisan, soldat ou princesse.

Savoir que la Sentinelle pensait que j'avais ma place à leur côté pour les entrainements me fit chaud au cœur. Je crois qu'au fond, j'avais souffert toute ma vie de la solitude. Néanmoins, je savais que ma place n'était pas avec elles, non pas qu'elles ne soient pas dignes de ma présence, bien loin de là, c'est plus moi d'ailleurs qui aurait du me poser la question, mais simplement que j'estimais ne pas être encore prête. Il m'avait fallu du temps pour admettre certaines choses, il m'en faudrait pour comprendre où était ma place et tant que je ne saurais pas cela, je ne pourrais pas agir comme tout le monde. Cependant, la proposition était alléchante … ne plus s'entrainer seule …


« Je tâcherai de m'en souvenir ! » répondis-je avec un certain enthousiasme qui pour une fois n'était pas feint.

La suite de ce qu'elle avait à dire parvint à me faire sortir un instant de mes sombres pensées. Je n'étais pas une héroïne, loin de là, j'étais simplement au bon endroit au bon moment et pour finir, en compagnie des bonnes personnes. Lyvie avait une façon particulière et bien à elle de voir les choses. Si je n'étais pas une héroïne mais celle qui faisait toujours les mauvais choix, pour elle, j'étais la femme qui avait mis Muria sur les devants de la scène. J'étais celle qui avait su donner de l'espoir face aux Cavaliers en démontrant qu'ils n'étaient pas invincibles, qu'ils avaient des failles comme tout à chacun. Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle et il était vrai qu'elles rendaient plus acceptables les propos tenus jusque là par la Vice-Capitaine.


« Notre ennemi n'est pas invincible. Maladie, Bête, sont morts tous les deux, bientôt, ce sera le tour de ce chien d'Azael même si dans son cas, j'ignore comment tuer un dieu ! »

Il était vrai que je n'avais jamais réfléchi à l'issue de cette histoire. Tuer les Cavaliers était une bonne chose certes mais une fois qu'ils ne seraient plus ? Comment vaincre un dieu ? Les tuer suffirait-il à le pousser dans la tombe ? Quoi qu'un immortel ne pouvait pas mourir techniquement … Je n'avais pas une seule fois réfléchi à ce problème tout simplement parce qu'Azael n'était jamais apparu devant nous, qu'il s'était contenté d'envoyer ses chiens aussi, je me demandais maintenant comment nous viendrions à bout de lui.
Lyvie ayant repris la parole, je l'écoutais m'expliquer les raisons pour lesquelles elle m'avait posé ce genre de questions. Ses raisons étaient louables et sonnaient tellement vraies qu'elles me tirèrent un sourire. J'avais commis l'erreur de sous-estimer Maladie dans la cité du désert et Lika en avait fait les frais, aussi, je ne pouvais que partager l'opinion de la jeune femme.


« Accepter la mort … je pense l'avoir suffisamment côtoyée pour savoir que je ne veux plus de sa compagnie avant un bon moment. »


C'était une simple constatation. La mort faisait partie du quotidien des amazones plus que de celui de n'importe quel habitant d'Azthia. Pour parvenir à placer Muria sur la scène, à la faire accepter, à la protéger, les amazones donnaient leur vie sans hésiter et sans compter. Le tout était d'éviter qu'elles ne la donnent pour rien.

« J'aurai sans doutes pu éviter la mort de Lika tout comme j'aurai refusé l'alliance avec Cydonia, pourtant, ce sont ces erreurs qui m'ont conduite à celle que je suis aujourd'hui. Je m'en veux pour sa mort, mon manque d'expérience et ma témérité en sont la cause mais si elle doit avoir servi à quelque chose, ce sera à m'endurcir. Il n'y aura plus de morts inutiles. »

J'avais parlé avec détermination sans vraiment me rendre compte de la teneur de mes propos.

« Nos troupes sont-elles prêtes d'après toi ? » demandais-je d'un ton plus sérieux avant de continuer, « Je n'aurais jamais pensé devoir m'allier un jour aux Cydiens pour gagner ma liberté. Je pense que seule Philéa pouvait allier toutes les cités d'Azthia pour nous sauver, pour ma part, j'en aurais été incapable, et je suppose que si on t'avait demandé de t'allier aux Almers, tu aurais également refusé. Je suppose que c'est ce qui fait la différence entre une reine et nous. »

Je me souvins à ce moment là que les Lionnes étaient capables de se muer en animal et la curiosité me poussa à poser une dernière question :

« Dis-moi, qu'est-ce-que ça fait, je veux dire, se transformer en animal ? »

[ Oh la vache quelle panne d'inspiration ! Désolée de t'avoir fait attendre pour … ça >.<' ]
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Capitaine Lionnes
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Re: [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini)
   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyLun 18 Juil - 9:54

- Accepter la mort … je pense l'avoir suffisamment côtoyée pour savoir que je ne veux plus de sa compagnie avant un bon moment.

Je la comprenait. Voir mourir quelqu'un sous ses yeux n'est jamais très agréable. Mais c'était le devoir que nous avions envers Muria et aucune de nous ne pouvait échapper à son destin et à cette guerre qui allait, hélas, faire de nombreuse victimes dans les rangs de chaque peuple.

- J'aurai sans doutes pu éviter la mort de Lika tout comme j'aurai refusé l'alliance avec Cydonia, pourtant, ce sont ces erreurs qui m'ont conduite à celle que je suis aujourd'hui. Je m'en veux pour sa mort, mon manque d'expérience et ma témérité en sont la cause mais si elle doit avoir servi à quelque chose, ce sera à m'endurcir. Il n'y aura plus de morts inutiles.

Je souhaitai silencieusement qu'elle n'ait pas tord. Nous allions peut -être au casse-pipe, et nous en étions toutes conscientes, et si nous devions mourir pour Muria alors nous n'hésiterions sans aucun doute à donner notre vie pour qu'elle nous survive si cela était possible, et moi la première.
Prêtes ? Il était impossible de prédire ce qui arriverai sur le champs de bataille, surtout que les Erathiens avaient surement encore de nombreuses surprises pour nous. Non nous n'étions jamais prêtes pour une bataille, mais nous étions prêtes à combattre pour notre dernière chance, et nous étions prêtes à défendre ce que nous avions de plus cher. Si c'était ce qu'elle entendait pas là, alors oui nous l'étions.


- Oui, elles sont en condition. Enfin les Lionnes le sont en tous cas.

Je l'écoutai alors douter de ses propres capacités. M'allier aux almers ? Sans doute n'aurais-je pas pu, sans une bonne raison. A vrai dire, je ne sais pas ce que j'aurais fait à la place de Philéa mais comme elle le dit si bien, c'est s'en doute cela la différence entre une reine et une simple amazone. Seulement, nous n'avions pas encore l'expérience de la vie comme avantage, ce qu'avait eu le temps d'acquérir notre reine. Ainsi, je tentais de rassurer la princesse au mieux :

- Tu sais, nous sommes encore jeunes et nous avons encore certaines choses à apprendre. Le moment n'est pas encore venu pour toi d'être une reine, mais un jour tu devras monter sur le trône, et ce jour là, je suis persuadée que tu auras muri pour être une grande reine. Philéa a fait un travail extraordinaire en tant que telle, alors ne t'en veux pas de ne pas réussir à la surpasser. Soit juste la reine, et nos Sentinelles te suivront, même si tu ne marche pas dans les pas de ta mère. En attendant, Gaya à l'air d'avoir bon espoir pour toi. Et crois-moi, un fauve comme elle a du flaire.


Mon jeux de mots me fit sourire tandis qu'Eléa semblait vouloir me demander quelque chose. J'attendis alors qu'elle me pose sa question. Elle me demanda alors ce que ça faisait de se transformer en animal. La question me paraissait un peu bizarre, surement pas ce que j'avais l'habitude de me transformer quotidiennement à telle point que je n'y faisais même plus attention. J'essayais alors de me souvenir de ce que j'avais ressenti au début, puis je lui répondis alors :

- Et bien c'est une sensation étrange en fait. Pour commencer, tu ressens de légers picotement dans les membres. Puis ensuite, tu sens ton corps qui se modifie. Tes os changent de formes. Certains s'allongent, d'autre se rétrécissent, certains disparaissent même. Et puis tu sens tes muscles faire de même aussi. Mais étonnement ça ne fait pas mal, au contraire. Une incroyable chaleur t'envahit, un peu comme quand on a un orgasme. C'est vraiment agréable. C'est tellement agréable que je ne peux même plus m'en passer maintenant. M'enfin c'est quand même moins bien que de prendre son pied à deux, ajoutais-je en riant.

Puisqu'il était venu le moment de poser des question dans le genre, je me demandais comment avait fini Ptot-Tàh après le passage de Maladie. Après tout, j'y avais passé une partie de mon enfance, et ma mère et mon père y était surement encore à ce moment là. Je priais pour qu'il ne leur soit rien arrivé mais on racontait partout que les survivant n'étaient que peu nombreux. Je ne savais d'ailleurs que faire les concernant. Pouvais-je revenir dans leur vie ? Y avais-je encore une place ? Cela faisait si longtemps que je ne les avais pas vu et retourner à Ptot-Tàh à l'époque où elle était encore debout aurait été du suicide à cause de mes origines.
Seulement, les choses avaient changées maintenant et Ptot-Tàh n'était plus inaccessible, du moins j'osais l'espérer. Mais Muria était ma cité maintenant et j'avais peur de ce qu'il se passerait si je devais retrouver mes parents.


- Comment c'était à Ptot-Tàh ? Et puis tu m'as dit que tu avais reçu de l'aide, non ? Qui étaient-ils ?
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Re: [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini)
   [151-DP] Et la cité se réveille (libre) (fini) EmptyDim 24 Juil - 7:47

Cette bataille serait la dernière, soit parce que nous serions mortes au combat pour quelque chose qui nous dépassait totalement, soit parce que j'espérais que les peuples seraient assez censés pour cesser leur guerres intestines. Il était évident que non mais on pouvait toujours espérer le contraire, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que si nous remportions la victoire, il faudrait faire cesser ce genre de folies. Mais qui diraient aux Astorgs d'aller faire la paix avec les Cydiens, ou encore aux Elfes de se lier d'amitié avec ce qu'il restait du peuple Almer sans parler des Nùas … Cette guerre contre Azael m'avait fait comprendre à quel point l'union faisait la force mais une fois l'ennemi terrassé, car l'éventualité de notre mort à tous réglait ce genre de préoccupations, que se passerait-il ? Les vieilles rancœurs reprendraient le dessus … de toute façon, à quoi bon penser à tout cela, le tout était de se focaliser sur l'instant présent, sur la bataille à venir et surtout, sur l'état de nos troupes.
Apprendre que les Lionnes étaient en condition ne réussit pas à me convaincre mais seulement à masquer mon inquiétude. Nul ne savait comment il réagirait à la guerre, face à l'ennemi. On avait beau être entrainé, être prêt, on ne l'était jamais. Tous ceux qui disaient le contraire étaient soit des fous, soit des menteurs ! Pour autant, savoir qu'elles étaient préparées sans pour autant avoir la prétention de se dire prêtes me rassurait. Chaque Amazone faisait de son mieux pour être à la hauteur, pour protéger sa cité, sa liberté et l'avenir de ses enfants.

Les encouragements de Lyvie me firent étrangement chaud au cœur. Cela faisait à peine un an que je m'étais rendue compte qu'être reine n'était pas aussi simple que je le pensais. Claquer des doigts m'avait bien souvent suffit à obtenir ce que je voulais en l'absence de ma mère mais maintenant, je le regrettais. La discipline que Philéa m'imposait était justifiée, elle me préparait au monde comme à ce qui serait ma charge. J'avais eut tord sur toute la ligne et je m'en rendais compte … savoir que malgré tout les Sentinelles m'appréciaient, et que Gaya, réputée pour son sang chaud comme pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, m'estime digne de devenir un jour souveraine me plaisait, mieux, me rassurait.


« C'est un honneur de me l'entendre dire, je tâcherai de me montrer digne de votre confiance ! »

La phrase était sans doutes mal tournée, trop pompeuse ou en tout cas, trop « diplomatique », mais peu importait, chaque mot était sincère et c'était tout ce qui comptait. Je me foutais de savoir si ce que je disais n'était pas adapté tant que cela reflétait mes pensées, j'avais eut toute l'occasion de comprendre ce que le mensonge pouvait faire comme mal …

Lyvie semblait perplexe vis à vis de ma question, je me demandais alors si j'avais bien fait de la poser. Après tout, je me doutais que si elle n'avait pas envie de répondre, il lui suffirait d'éluder ma demande ou de me servir deux trois excuses. Je ne risquais pas de m'en offusquer bien loin de là !
La description me surprit. Je tentais d'imaginer ce que cela pouvait faire mais il m'était difficile de percevoir ce changement telle qu'elle le décrivait sans y associer la douleur ou l'appréhension. Voir ses os se muer et son corps changer, tout cela en un rien de temps certes mais j'avais une image en tête qui ne me donnait pas envie de tenter l'expérience même si Lyvie semblait apprécier. Sans doutes fallait-il être métamorphe pour apprécier cela ou alors pour comprendre ce que l'on ressentait. Même si ma curiosité était satisfaite, j'avais du mal à m'imaginer ce que tout cela faisait … La dernière remarque de la Vice-Capitaine me prit tellement au dépourvu que je riais à mon tour.


« Tout dépends de la personne avec qui tu prends ton pied ! » ajoutais-je de bon cœur en riant.

La jeune Nùa semblait perplexe et sur le point de me poser une nouvelle question aussi, j'attendais qu'elle s'exécute avec une certaine curiosité. Contre toute attente, ce fut de Ptot Tàh qu'elle voulu me parler et je ne pus empêcher ma mine de s'assombrir. La cité du désert avait été plus qu'une mauvaise expérience à mes yeux même si elle avait été formatrice … Pourtant, je me forçais à lui répondre d'un ton neutre, estimant que le mieux était peut-être de parler plutôt que de tout garder pour moi tout le temps.


« J'y étais allée uniquement pour obtenir des informations sur Jelenna mais lorsque Jacen et moi y sommes arrivés, il y régnait une odeur de mort. Maladie avait déjà frappé … Jacen m'a soigné, sans lui, j'y aurais succombé. En pénétrant dans la cité … c'était tellement horrible. Cette odeur pestilentielle de corps déjà en décomposition et le regard des survivants attendant leur tour … »

Je m'arrêtais, chassant les images de ma tête d'un mouvement.

« La première inquiétude fut de savoir où était le P'yra mais au lieu de ce taré, nous avons trouvé la Grande Prêtresse dans son palais, en train de se mourir. Elle m'a confié la bague de Silmaria tandis que Jacen l'a ramenée chez elle. Il n'a pas été bien difficile de tomber sur Maladie non, le plus dur, outre le vaincre, a été de croiser le regard de ces gens, de ces enfants attendant leur heure dans l'agonie. Je ne pouvais rien faire pour eux car si j'en soignais un, il m'aurait été impossible de soigner les autres … »

Je détestais devoir admettre que j'avais privilégié ma vie et celle de Lika pour vaincre Maladie plutôt que d'essayer de les sauver mais je n'avais pas eut le choix.

« Il y avait une lancière de Cydonia, redoutablement efficace, une elfe dont je n'ai pas retenu le nom mais qui connaissait Lika et un homme qui faisait partie d'un Ordre ou je ne sais quoi. La Cydienne a été incroyable, sans hésiter, elle a tenu le Cavalier en respect avec son arme de sorte que j'ai pu faire agir mon soin. L'elfe l'avait maintenu sur place en le gelant et je crois que cet homme l'avait bien fatigué avec son illusion avant que nous ne passions à l'attaque. La mort de Lika a été un catalyseur, nous avons tous compris qu'on risquait réellement sa vie et qu'il fallait agir pour éviter le pire. »

Je cessais de parler, en proie au doute. Et si j'avais fait d'autres choix ? Si j'avais choisi la vie de Lika plutôt que la mienne, celle de ces enfants plutôt que Maladie ? Et si …

« Cet espèce d'enfoiré a tué à lui tout seul les trois quart de la cité … les survivants étaient en piteux état. Il a fallut enterrer les morts sans même savoir si les vivants seraient capables de surmonter tout cela … Crois-moi, cette cité n'était plus qu'un tombeau à ciel ouvert. Au moins, cette saloperie est morte et ne reviendras plus mais au prix de combien de vies ! »

Je préférais penser à autre chose.
Tout cela n'était que le passé et le présent ne pouvait certes se forger qu'avec le passé mais ce n'était pas une raison pour se torturer l'esprit pour rien.


« Guerre sera un adversaire redoutable. Maladie ne savait pas se battre, il se contentait de semer la mort sur son passage, jouissant du spectacle des agonisants mais Guerre est un homme de combat, il sera difficile d'en venir à bout aussi facilement … tout comme il sera difficile de rassembler des combattants oubliant leur rancunes raciales pour le combattre. »

Je n'avais aucun doutes sur mes chances de vaincre Mort, avoisinant le zéro, mais bizarrement, je savais que le Cavalier de la Guerre serait une épreuve. Il avait fallu tellement de temps aux cités pour se mettre d'accord sur une stratégie commune face à un ennemi commun que je doutais qu'un combattant Astorg accepte de combattre au côté d'un Cydien.
Je n'avais vraiment pas le sens des valeurs, considérer que Mort ou Guerre étaient différents était une erreur qui allait me jouer des tours, je le savais pertinemment mais pourtant, je m'entêtais. Tant pis, le sort en était jeté et je n'avais pas d'autre choix que de m'entrainer, c'était tout ce que je pouvais faire ... de toute façon, un Cavalier restait un cavalier, la moindre erreur signifiait la mort assurée.

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas remarqué une chose : le temps était passé à une vitesse folle et la course folle qu'avait entrepris le soleil s'arrêtait désormais sur midi. L'heure à laquelle beaucoup d'Amazones mangeaient certes mais surtout l'heure à laquelle j'avais droit à la visite médicale de Philéa. Ma mère était bientôt à terme et je ne tenais pas à ce qu'en plus, des complications viennent déranger nos plans. Elle non plus visiblement aussi, la visite était-elle quotidienne et l'heure avait été finement choisie par la scribe préférée de la Reine Amazone.
Ah l'emploi du temps des reines ....https://elea-sky.forumsrpg.com/post?p=22607&mode=editpost
Je me levais consciente que j'allais être en retard, comme presque tous les jours en fait, mes entrainements ne me permettant pas de suivre l'heure à la seconde près et m'excusais auprès de mon interlocutrice :

« Je dois rentrer. Nous aurons l'occasion de nous revoir je l'espère. »

Je savais qu'il était inutile d'en dire plus, une vice Capitaine comme une princesse avaient des responsabilités et ce genre de discours était inutile, surtout en de telles circonstances. Sans attendre, je me dirigeais en direction de la maison.

[ Désengagées : Lyvie, Eléa ]
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