Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151][DP] (flashback FH) Le destin frappe à ma porte (fini)

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Reine Amazone
Eléa
Eléa
Féminin Nombre de messages : 5382
Âge : 34
Race et âge : Cydienne - 31 ans
Cité : Muria
Métier : Fleuriste-Gladiatrice

Feuille de personnage
Compétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit
Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)
Réputation :
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[151][DP] (flashback FH) Le destin frappe à ma porte (fini)
   [151][DP] (flashback FH) Le destin frappe à ma porte (fini) EmptyMar 14 Juin - 12:29

Toute ma vie, j'avais cru qu'on pouvait façonner son destin.
J'avais tord.
On pouvait seulement lui donner un horizon mais au fond, on ne le maitrisait jamais. J'en avais marre des leçons à deux balle que je devais apprendre au fil des années mais celle-là avait été une claque dans ma misérable existence. J'avais fait en sorte de contrôler mon destin, du moins l'avais-je cru jusqu'à ce qu'il me glisse encore une fois entre les mains. C'était pour la faire échapper à son destin que j'avais emmené Jelenna loin de Muria ce jour-là et c'était donc par ma faute qu'elle s'était retrouvée à Tamawa alors que la Kabbhale se décidait à bouger dans le désert. C'était encore une fois ma faute si la petite princesse bis m'avait suivi ce jour-là dans le désert pour rencontrer l'autre ancêtre.
J'avais eut tord de croire qu'on pouvait manipuler le monde.
Jelenna avait été enlevée parce que tel était son destin, parce que j'avais forcé les choses en la menant dans la gueule du loup. Ni plus ni moins, personne ne pouvait aller contre ça. Si je l'avais laissé à Muria, Philéa aurait surement su la protéger, elle aurait trouvé les moyens d'empêcher Mort de nous la prendre. Elle aurait sacrifié jusqu'à la dernière des Amazones pour sauver ma sœur et moi qu'avais-je fait ? Comme une idiote, je l'avais conduit dans la gueule du loup, me targuant en plus que je la protégeais mieux que ma mère ! Tu parles d'un choix !
Le destin …
Conneries !
Foutaises !
Il n'y avait pas de destin, juste des choix et des chemins qui s'ouvraient et se refermaient en fonction de nos décisions. Je n'avais pas pris les bonnes au bon moment, j'avais eut tord de croire que je pouvais faire ce que je voulais comme je l'entendais. Ce monde avançait avec ou sans moi et je ne pouvais que m'adapter à lui et non l'inverse. Sauf qu'il m'avait fallu perdre Jelenna pour le comprendre.

La colère avait depuis longtemps remplacé tous les autres sentiments.
Dans un premier temps, j'en avais voulu à mes parents, à Philéa qui m'avait menti toute ma vie, à Jacen qui n'était pas le père que j'attendais et qui n'avait apporté avec son retour que plus d'ennuis et de questions au lieu des réponses que j'attendais. J'en avais voulu à Mort d'avoir pris la seule chose qui me faisait vivre, j'en avais voulu au destin de s'acharner sur mon sort. J'en avais voulu à Asora de m'avoir dit la vérité sur son maitre. Sans elle, rien de tout cela ne serait arrivé et mon monde serait resté tel quel. J'en voulais à Feanaro de m'avoir abandonné tout comme il avait abandonné son propre peuple. J'étais arrivée au point d'en vouloir à la terre entière sans jamais me remettre en question.
Gamine.
Je n'étais qu'une pauvre gamine incapable de voir que tout n'avait été provoqué que par mes choix. J'avais moi-même décidé de partir de Muria. J'avais décidé d'accepter cette mission où j'avais rencontré Asora. J'avais poussé le destin pour aller à la rencontre de mon père, pour déverser ma rancœur et je n'avais reçu que la vérité qui était trop dure à entendre. Cette vérité que j'avais espéré toute ma vie pourtant mais que je me refusais à entendre.
Parce qu'il était plus simple d'haïr.
Je n'étais qu'une enfant finalement. Une enfant qui avait voulu jouer avec plus forte qu'elle. Une enfant qui avait découvert un monde dans lequel elle avait une place certes, mais pas celle qu'elle espérait.

La colère avait disparu finalement, pour ne laisser place qu'à la résignation et plus tard, lorsque j'avais compris tout cela, lorsqu'enfin j'avais compris que ma colère ne servait à rien. Désormais, je m'entrainais, pour rattraper le passé et mes mauvais choix comme pour remettre en place les derniers morceaux de ma vie. Et un dernier morceau allait s'inviter sans que je ne l'ai souhaité.


« Haiiro ? » lançais-je dans la chambre, étonnée de voir que la louve au pelage cendrée n'était pas au pied de mon lit.

Si Haiiro avait toujours été libre de ses mouvements, j'aimais qu'elle soit là à mon réveil, parce que sa présence était rassurante et parce qu'elle me rappelait mes obligations. J'aimais Haiiro aussi surement que j'aimais ma sœur ou ma cité et je devais veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle décide de partir. Je savais que ce jour viendrais mais j'espérais que ce ne soit pas le cas aujourd'hui. Lentement, je me levais, appelant de temps à autre la louve, perdant plus ou moins courage en ne la trouvant nul part. J'espérais qu'elle soit allée faire un tour. M'habillant à la hâte, je me dirigeais donc seule vers le terrain d'entrainement où un petit attroupement était déjà présent. La plupart étaient des jeunes Sentinelles encore en formation, leur présence m'intrigua suffisamment pour que j'aille à leur rencontre.


« Qu'est-ce-qui se passe les filles ? »
demandais-je d'un ton neutre.

Les gamines sursautèrent presque en entendant ma voix et cela ne manqua pas de me faire rire.


« Allez les filles, je ne vais pas vous manger ! »

Je savais que ces gamines s'entrainaient dur dans l'espoir de rejoindre à temps nos rangs mais il n'était pas question selon Kiera et Philéa d'intégrer des jeunes à nos troupes. Je me demandais comment je devais prendre cela quand certaines avaient plus ou moins mon âge. Sans parler de Kiera qui même si elle était majeure était à peine plus âgée qu'elles. Mais je rejoignais ma reine sur un point, les jeunes ne devaient pas connaître le combat, moi, j'étais princesse, je n'avais pas le choix. Les apprenties Sentinelles seraient beaucoup plus utiles dans la cité pour le cas où personne ne s'en sortirait. Elles pourraient veiller sur les plus âgées qui resteraient également là et sur les Soumis qui n'avaient pas été choisis pour nous accompagner.
Chacun avait son rôle à tenir pas vrai ?
L'une des gamines s'approcha de moi et osa me dire enfin :


« On était en train de s'entrainer à l'arc mais Haiiro est venue nous chercher. »

Etonnée, je regardais la gamine d'un air peu convaincu et elle s'empressa d'ajouter :

« J'te jure qu'on s'entrainait Eléa, juste qu'elle jappait et qu'on s'est inquiétées vu que tu n'étais pas là. »

Je souriais, cette petite était sincère et je le savais sans même avoir besoin de recourir à l'Esprit pour sonder ses sentiments ce que de toute façon je n'arriverais à pas faire correctement vu mon niveau ! Suivant l'Amazone des yeux, je vis les autres se pousser pour me permettre d'apercevoir Haiiro. J'étais soulagée de la savoir ici. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle me quitterait pour la forêt mais en revanche, elle semblait avoir rapporté quelque chose de la forêt en question. En effet, si la louve cendrée était couchée sur le flanc, une boule de poils d'environ six mois tournait autour d'elle sans arrêt, ne cessant de bouger.
Un vrai démon.
Haiiro se leva en me voyant et vint frotter son museau contre ma jambe. Ne comprenant pas trop ce qu'il se passait, je caressais d'un air interrogateur autant qu'absent les autres sur la présence du jeune loup au pelage sombre parsemé de poils roux au niveau de la tête, sur le museau et autour des yeux précisément.


« Elle est venue avec, on en sait pas plus ! » conclurent les filles comme pour répondre à ma question silencieuse.

Je jetais un regard étonné à la louve au pelage cendré qui se dirigea vers le petit, le prit dans sa gueule et me le porta. Bah si ça c'était pas du message !


« D'accord » soupirais-je, « j'ai compris, je ne pose pas de questions et on le garde c'est bien ça non ? »

La louve jappa en signe d'approbation, du moins je le pris pour ça.

« Ok ok, ça va c'est bon, allez, ramène ta boule de poils à l'intérieur, je vais lui trouver à manger. »

Oubliant les apprenties et le reste, je me dirigeais vers l'intérieur. Haiiro avait sans doutes trouvé le petit monstre qui s'amusait à se débattre dans ses crocs, dans la forêt car je vivais suffisamment avec elle pour savoir qu'elle n'avait jamais été engrossée par qui que ce soit. La matinée était vite passée, Haiiro semblait s'être prise d'affection pour le bout de truc noir qui tournait autour d'elle et voilà que ce dernier dévorait le morceau de viande que j'avais pris en cuisine.

« Va falloir lui trouver un nom à ce truc. »
dis-je plus pour moi-même qu'autre chose.

J'avais déjà du mal à m'entrainer avec la louve pour faire en sorte de coordonner nos mouvements et de mieux maitriser mes dons comme l'Esprit alors bien sur la perspective de devoir dresser le louveteau de six mois ne m'enchantait guère. J'avais autre chose à faire, mais en même temps, je ne pouvais pas résister à la bouille du canidé. Il se démenait à présent avec un morceau de viande et s'acharnait dessus sans parvenir à le détacher.


« Oni, ça t'ira comme un gant. »

Le morceau céda et il se retrouva sur son séant.
Haiiro bailla et posa sa tête sur ses pattes avant tandis qu'elle surveillait la boule de suif.
Sur le lit, j'observais la scène en silence.
On ne pouvait aller contre le destin mais on pouvait le façonner. Haiiro venait de le faire, peu importe d'où venait ce louveteau, elle l'avait mené ici par sa propre volonté.
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