Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) | |
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Aerin
Nombre de messages : 184 Race et âge : Almer (Elfe), 22 ans Cité : Muria Métier : Gardien Feuille de personnageCompétences: Esprit, dressage d'une bête (Isis), faveur divine de DianeCompétences bonus: spécialisation à l'arcRéputation : (4/10) | |
| Sujet: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Lun 18 Juil - 11:54 | |
| Depuis combien de temps le petit garçon était-il au Temple déjà ? Longtemps ? Quelques mois en réalité, depuis la mort de sa mère, Celyween. Depuis que l'elfe avait disparu, son père, Jiven, avait récupéré sa garde et tout deux avaient tenté de faire leur deuil à leur manière. Ainsi, son père avait-il décidé de veiller sur lui tandis que pour sa part, le métisse avait eut tendance à sombrer de plus en plus dans la mélancolie, la tristesse et le désespoir. Il s'était mis à refuser de parler une autre langue que l'elfe, sa langue maternelle, tandis que tout le monde tentait de lui faire comprendre qu'il avait tord. Seulement beaucoup oubliaient qu'il n'était qu'un enfant et que cette langue, tout comme son arc, était le dernier lien qu'il lui restait avec la défunte. Inconsciemment, Aerin faisait vivre le souvenir de sa mère dans son esprit. Celyween. Elle lui manquait cruellement, pire que tout, le petit garçon se sentait perdu, seul, abandonné sans sa mère. Jiven était un père pataud, qui ne savait par quel bout prendre l'éducation de son fils et encore moins le tirer de son trouble. Le Templier était patient certes, mais il avouait lui même ne pas connaître suffisamment son fils comme les enfants en général pour pouvoir l'aider et Aerin, s'il aimait bien évidemment son père bien qu'il ne l'ai pas spécialement beaucoup vu durant ses jeunes années, était incapable de se confier à qui que ce soit, pas même à ce dernier.
Nyméria était apparue comme un premier rayon de soleil dans l'existence torturée du petit. La jeune louveteau avait été trouvée non loin du Temple et lorsque certains avaient voulu s'en débarrasser, Aerin s'était senti obligé d'intervenir, comme si la petite vie qui se blottissait dans les bras de la Templière qui l'avait trouvé l'avait appelé de toute son âme pour qu'il la sauve. Le jeune Almer avait réagi par instinct et ne l'avait jamais regretté. Jiven avait donné son accord, voyant que son fils avait besoin du bonheur simple que lui apportait la louve et surtout, il avait été convaincu par le premier sourire de son fils depuis des semaines en compagnie de l'animal. Depuis, le petit garçon s'occupait d'elle, farouchement décidé à ce qu'elle reste en vie et grandisse normalement et Nyméria lui rendait à sa façon son amour, ne le quittant jamais, dormant et mangeant avec lui, passant son temps à le protéger lorsqu'elle l'estimait en danger ou encore, grognant lorsqu'elle n'était pas d'accord. Du moins c'était ce qu'il lui semblait.
Jelenna. La petite princesse amazone lui était apparue en rêve et c'était à elle qu'il devait son début de guérison. Il avait prononcé devant elle ses premiers mots en Cydien et s'était sentit renaitre. Le simple contact avec la main de cette dernière, même en rêve, avait suffit à le convaincre qu'elle était quelqu'un d'exceptionnel, qu'elle était une personne qu'il voulait chérir. Jelenna s'était montrée dure envers lui mais elle avait tellement raison. Depuis la mort de sa mère, le gamin n'avait eut de cesse de se voiler la face, n'admettant pas la disparition soudaine de Celyween comme son choix d'avoir privilégié la cité de Silmarie plutôt que lui, son unique enfant. Sans le savoir, il l'avait détesté tout autant que ces adultes qui se croyaient malins avec leur paroles douces et bienveillantes. Tous ces adultes qui croyaient le connaître, qui prétendaient avoir connu sa mère mais dont aucun n'était allé se recueillir devant sa tombe. Toute cette colère, Jelenna l'avait fait disparaître et le petit garçon ne rêvait que d'une chose, la retrouver, la revoir et la remercier.
Nyméria jappa à côté de lui, visiblement déçue qu'il refuse de continuer de la caresser. Le sourire aux lèvres, il la réprimanda en elfique. Bien qu'il ai réussi à parler Cydien avec la jeune princesse amazone dans son rêve, la réalité lui rendait encore impossible ce miracle. S'il avait plus ou moins admis la mort de sa mère, son subconscient semblait vouloir s'accrocher aux dernières choses, aux derniers petits détails qu'elle lui avait laissé avant de mourir. La louve maintenant âgée de trois mois commençait à peser son poids aussi, le gamin la taquina-t-il, lui grattant le dessus de la tête près de l'oreille. La boule de poils plongea son regard dans celui du gamin et il ne put s'empêcher de repenser au jour où il lui avait donné ce nom. Là encore, il avait tenté de se raccrocher aux derniers souvenirs de sa mère. « Nyméria », le prénom qu'aurait portée sa sœur si ses parents avaient pu avoir un second enfant … Aerin caressa avec un amour évident la louve.
« Nyméria ... » souffla-t-il.
L'animal leva alors la tête, signe que quelqu'un arrivait. Aerin suivit son regard et vit en effet une silhouette dans le lointain cependant, le soleil du début d'après-midi l'empêchait encore de voir de qui il s'agissait mais l'attitude de la louve, qui avait reposé sa tête sur ses genoux tandis que le reste de son corps était allongé sur le muret sur lequel lui même était assis, lui prouvait qu'il ne craignait rien, en même temps, dans les jardins du Temple, qui pouvait se balader si ce n'étaient les Templiers eux-mêmes ? Le gamin posa sa main libre sur son calepin lui qui ne savait plus dire un mot de Cydien à voix haute. |
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Inaij
Nombre de messages : 55 Âge : 29 Race et âge : Cydienne ~ 23 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : apprenti Templier Feuille de personnageCompétences: Esprit~Spécialisation au maniement d’une épée de guerre runique~CharismeCompétences bonus: InvocationRéputation : (2/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Mar 19 Juil - 7:43 | |
| Inaij flânait dans le Temple. Pensive. Réfléchissant à ce qu'elle allait faire le lendemain... probablement comme aujourd'hui: flâner, marcher, tourner en rond. Bref rien d'intéressant. Qu'est-ce qu'elle pouvait s'ennuyer sans son Maître. Rien à apprendre pour aujourd'hui, ni demain, ni après-demain, ni les jours suivants. Absolument rien ! L'apprentie Templière soupira. Peut-être allait-elle se rendre à la bibliothèque de Tamawa et lire "Comment invoquer un bouclier plus longtemps : Tome V " ou faire des recherches sur Erathia... Tous ses camarades étaient occupés avec leur Maître... et son Maître à elle ? Il était en congé et elle l'imaginait en train de siroter une boisson alcoolisée dans une taverne dans quelques contrées reculées.Elle sourit. Maître Ambroise, boire ? Lui ? Jamais ! Elle le voyait mal faire celà. Il était si tolérant et si sain. Elle allait bigrement s'ennuyer. Flûte alors !
Une brise fit voleter ses cheveux. Inaij croisa ses bras derrière la tête profitant de la fraîcheur du matin, regardant la verdure à ses pieds, les senteurs des bourgeons naissants... Par-ci et par-là, des plaques de neige résistaient encore aux assauts des rayons du soleil. Elle marcha encore un petit moment ainsi, savourant les petits bonheurs de la vie, écoutant les gazouillis enjoués des oiseaux heureux du retour du printemps . Les jardins du Temple d'Ankdor: un vrai havre de paix pour ces petits volatiles aux couleurs chatoyantes. Inaij y venait assez souvent pour lire tranquillement, méditer, regarder la nature, écouter la mélodie des oiseaux ou des feuilles de quelques vieux chênes lorsqu'un vent doux les effleurait de ses doigts invisibles. Elle aimait bien y traîner ... mais pas durant des jours et des jours. Au début c'était toujours agréable, mais par la suite cela devenait monotone et avait toujours le même refrain...L'apprentie Templière allait tourner les talons lorsqu' elle aperçut un jeune garçon assis contre un muret, calepin à la main et louveteau sur les genoux. La jeune femme sourit. C'était trop mignon... mais il était si seul et avait une si petite mine...
Elle eut un pincement au coeur. Finalement non, elle n'irait pas à la bibliothèque. C'était décidé, faire retrouver le sourire à un enfant était plus important que lire un livre qu'elle connaissait déjà par coeur. Et plus elle s'approchait et moins elle connaissait le garçonnet. Après un moment de réflexion et s'être giflée mentalement... Mais oui ! C'était le fils de Jiven ! Celui qui avait perdu sa mère et qui ne parlait plus que la langue des elfes et devenait muet ou presque... Elle ne l'avait jamais croisé auparavent dans le Temple. Et l'histoire où la mère du petit s'était faite tuée par Mort... la déprimait.
Le pauvre Aerin cela devait être dur pour son âge, comme cela avait été dur pour elle lorsqu'elle avait perdu ses parents. Inaij inspira profondément. Le passé c'est le passé, et il est bien là où il est. Le garçon était solitaire. Il avait peut-être besoin de se confier à quelqu'un ? De plus c'était l'occasion rêvé de sortir de son inactivité. Inaij se dirigea vers l'enfant d'un pas alerte et lança joyeusement en cydien, même si elle savait pertinemment bien qu'il ne lui répondrait pas de vive voix dans la même langue :
"-Bonjour Aerin ! Comment vas-tu par cette belle journée ?" |
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Aerin
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| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Mer 20 Juil - 14:31 | |
| En adoptant ce jour-là Nyméria, Aerin ne se doutait pas à quel point ce simple geste allait bouleverser sa vie. Le prénom de la jeune louve lui était venu sans qu'il n'ai vraiment à se pencher sur le sujet, « Nyméria », tel un écho, un autre, du passé. Le petit garçon l'avait nourri, avait veillé sur elle chaque nuit mais il ne s'était au final que peu rendu compte de l'étrange lien qui naissait entre eux. Si Nyméria avait besoin de lui, sa présence lui était en retour devenue indispensable. La jeune louve était son garde du corps, son dernier rempart face au monde. Malgré sa petite taille, l'animal savait se faire entendre et défendre les intérêts de son maitre, bien qu'Aerin ne se considère pas comme tel. Lorsqu'il était déprimé, il suffisait que la petite boule de poils pose son museau sur ses épaules ou ses genoux et souffle un bon coup pour que le petit garçon comprenne à quel point elle lui était précieuse. Lorsqu'un danger approchait, Nyméria était toujours à ses côtés … elle était la chose la plus heureuse qui lui était arrivée depuis la disparition de Celyween et cela, Aerin commençait à le comprendre petit à petit. Pour l'heure, la petite boule de poils avait élu domicile sur le muret, la tête sur ses genoux, ignorant à présent totalement la jeune femme qui s'approchait de lui. Rassurée par le comportement de la louve sans pour autant être particulièrement ravi de cette rencontre, Aerin avait saisi son calepin. L'enfant était solitaire par choix et non par dépit. Sa dépression et son mutisme avaient eut raison de bon nombre d'éventuelles amitiés qu'il aurait pu se faire en tant normal mais de lui même, le petit garçon avait tendance en prime à éviter les personnes qui lui témoignaient trop d'affection. Il avait compris que si ces personnes étaient bien intentionnées et l'appréciaient réellement, jamais il ne pourrait leur rendre la pareille. De plus, le métisse se doutait que s'il venait à disparaître un jour, toutes ces personnes ressentiraient le même mal-être, la même solitude que lui lorsque sa mère s'en était allée. Ainsi, l'enfant avait-il fait le choix de vivre en autarcie, ne communiquant que par le biais de son calepin malgré les réprimandes d'une jeune Cydienne à la tenue extravagante, et il vivrait ainsi jusqu'au jour venu de sa libération. Quoi que pouvaient en dire les adultes, Ashrand, cet étrange homme rencontré à Silmarie alors qu'il se recueillait sur la tombe de sa mère, Volesprit, une elfe qu'il avait rencontré par le passé à la cour étant encore tout petit et qu'il avait par la suite revu lors de la même occasion, ou encore Asora et Iréa, et bien entendu, son propre père, Jiven, il n'était pas fait pour vivre dans ce monde sans couleurs. Certes la jeune princesse amazone lui avait fait miroiter un monde sans douleur mais il savait que sans elle à ses côtés, il serait incapable de retrouver la paix et la sérénité qu'elle lui avait apporté en rêve.
Le jeune homme reporta son attention sur la silhouette qui avançait d'un pas décidé vers lui. A bien la détailler, il s'agissait d'une femme, en revanche, le jeune elfe ne se souvenait pas l'avoir déjà vu. A voir ses vêtements, il s'agissait sans nul doutes d'une Templière mais son jeune âge avait tendance à lui laisser penser qu'elle était encore apprentie ou peut-être tout juste devenue Templier. Pour sa part, il se souvenait du trouble qu'avait ressenti son père et sa propre mère lorsqu'ils n'avaient pu que constater au fil des années qui passaient qu'il était dépourvu du don de l'Esprit. Aerin savait qu'il ne serait jamais Templier et que cela fendait le cœur de Jiven même si ce dernier prétendait le contraire, il n'y avait qu'à voir le regard qu'il portait sur Evenor ou la fille de son ami, Eléa, pour comprendre qu'il aurait voulu vivre la même aventure. Former son fils en souvenir de sa femme … Aerin ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne remplissait pas les attentes que son père avait placé en lui, il n'était encore qu'un enfant et de ce fait, il était bien loin de se douter que tout ce que voulait son père était d'entendre sa voix et de le savoir en meilleure santé. La voix de la jeune femme s'éleva, semblant redonner vie au jardin du Temple tout autour d'eux. La jeune femme le connaissait pourtant lui ne se souvenait pas de l'avoir déjà croisé. Poliment, il sourit pour répondre sans ouvrir la bouche à son interlocutrice. Ses sourires sonnaient toujours faux bien qu'il tente de les rendre réels. Ils n'étaient que l'ombre de ceux que jadis, l'enfant avait toute la journée durant sur les lèvres. Il ne tenait pourtant pas à être un fardeau et bon nombre de Templiers se contentaient de voir ce qu'ils avaient envie de voir dans ses sourires : un signe de guérison toutefois, certains comme son père n'y voyaient rien d'autre qu'un autre symptôme et l'enfant avait beau le nier devant eux, il savait qu'ils avaient raison. Jelenna le lui avait fait comprendre ... il était malheureux mais le temps guérirait ses blessures. Avec une certaine attention mêlée de réticence, il retira sa main du pelage de Nyméria qui bouda un instant avant de poser sa tête dans l'autre sens, posant ainsi son regard sur la jeune fille. Aerin saisi le crayon et commença à écrire quelques mots, se doutant qu'il ferait plus de mal qu'autre chose à parler elfique.
« Je vais bien, et vous ? »
Le petit garçon était quelqu'un de poli, toute son enfance durant, sa mère n'avait eut de cesse de lui apprendre à bien se comporter dans le monde et Aerin, obéissant, avait toujours mis du cœur à l'ouvrage pour faire plaisir à sa mère. Ce fut avec une pointe d'amertume qu'il repensa à tout ce que Celyween avait pu lui apprendre avant de le quitter puis, chassant cette idée de son esprit, il se permit de noter sur son calepin les quelques mots suivants :
« Pardonnez-moi, mais j'ignore qui vous êtes. »
L'enfant ressemblait à Jiven quelque part dans sa maladresse. Peu habitué à parler aux autres sans en être timide pour autant, il était pataud quant au choix de ses mots, des expressions qu'il devait employer, sans parler qu'écrire Cydien lui coûtait beaucoup plus de concentration que s'il avait parlé elfique. D'un geste, il passa sa main délicatement sur la chaine en or qui ornait son cou, le pendentif qui devait s'y trouver pendu étant caché par ses vêtements. Rassuré, il se contenta de reposer ses mains sur le calepin, lui même posé sur ses genoux, et d'attendre la réponse de l'intéressée. |
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Inaij
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| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Ven 22 Juil - 14:31 | |
| Généralement, la majorité des personnes ne remarquent pas de simples détails banals comme un objet qui n'avait plus la même position qu' avant. Inaij, si. L'apprentie Templière n'était pas douée pour certaines choses comme faire la cuisine ou coudre, mais elle était méticuleuse et perfectionniste, possèdant ainsi un sens de l'observation non-négligeable.
Lorsque la jeune femme s'était approchée d'Aerin et que celui-ci lui avait sourit,tout de suite elle remarqua que son sourire sonnait faux, non pas à cause du ledit sourire, mais plutôt à cause de ses yeux, qui eux, ne souriaient pas. L'enfant griffonna quelque chose sur son calepin, blanc et assez épais. Il rédigeait en jetant de temps en temps un regard sur l'animal qui été vautrée sur ses genoux. Il barrait certains mots, hésitait, réfléchissait un court instant.Il s'appliquait à tracer des lettres pour en former des mots. Puis il tendit le calepin vers Inaij. Cette dernière s'accroupie et non ne s'assit sur l'herbe n'ayant pas envie de salir sa tunique blanche et put lire ainsi sur la feuille de papier, une écriture fine et assez féminine qui disait ceci :
« Je vais bien, et vous ? »
Suivit d'une autre question:
« Pardonnez-moi, mais j'ignore qui vous êtes. »
Il effleura d'un geste une chaîne en or qui pendait à son cou. Puis reposa ses mains sur son calepin.L'apprentie lui répondit en le regardant droit dans les yeux:
"-Je suis en forme aujourd'hui. Et c'est à moi de m'excuser, je ne me suis même pas présentée. Je suis Inaij Lex, l'apprentie Templière de Maître Ambroise.Tu écris bien pour ton âge..."
Puis sachant qu'un silence gêné et pesant allait s'ensuivre, elle rajouta d'une voix lasse pour balayer cette menace:
" Je m'ennuie, pas toi ?"
Dernière édition par Inaij le Jeu 28 Juil - 7:24, édité 1 fois |
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Aerin
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| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Dim 24 Juil - 12:00 | |
| Aerin était un enfant simple, avant que la tragédie ne frappe à sa porte, le petit garçon était un bon vivant. Il aimait courir, grimper partout au grand damne de sa mère et surtout, il souriait. Un sourire si simple, si naïf et si plein de vie que sa mère ne savait pas y résister. Quelque part, bien qu'il ne s'en soit jamais douté, Celyween trouvait dans les yeux rieurs de son fils et dans son éternel sourire plein d'amour et de tendresse la force de continuer à se battre. Sans doutes avait-elle douté de nombreuses fois avant de poursuivre la voie dans laquelle l'Elfe s'était engagée. De nombreuses fois peut-être avait-elle eut envie de revenir auprès de Jiven pour qu'il élève son fils en sa compagnie mais toujours ses souvenirs personnels et sa rancœur étaient intervenus. La jeune mère estimait être sur le bon chemin et comme le père de son fils lui avait donné son accord et que Aerin ne semblait pas souffrir de la situation, Celyween ne s'était pas posée plus de questions que cela et n'avait nullement prévu ce qui arriverait dans le cas où elle viendrait à disparaître prématurément. Sans elle, le petit garçon n'était rien. Jiven était un étranger qu'il n'avait que rarement côtoyé en sachant pertinemment qu'il était son père.
Vivre aux côtés de Jiven dans le Temple n'était pas désagréable mais Aerin, s'il ne regrettait pas sa vie d'antan, regrettait de devoir le faire dans de telles circonstances. Sans doutes Celyween avait-elle eut tord au fond en choisissant cette vie. Peu importait. Les choses étaient ce qu'elles étaient et il était impossible de revenir sur le passé.
Le petit garçon espérait ne pas avoir vexée la jeune femme en lui avouant qu'il ne la connaissait pas. En réalité, il était aussi pataud que son père pour ce genre de conversation et, ne voulant se lier à personne de peur de les blesser, il en devenait quelque peu solitaire, ne sachant plus comment aborder les choses ou encore, ce que la bienséance voulait dans ce genre de situation. Tandis qu'il avait griffonné sur son calepin, Nyméria à ses côtés avait relevé les oreilles en direction de l'inconnue qui s'était accroupie pour mieux lire. Sans doutes la louve ne sentit-elle aucune mauvaise intention de la part de la jeune femme et ses oreilles reprirent leur position initiale, l'animal se contentant de souffler bruyamment avant de fermer les yeux. Heureusement pour l'enfant, la jeune femme s'excusa, prétendant que le mal lui incombait de ne pas s'être présentée plus tôt à lui. Aerin sourit, de ce sourire d'emprunt qui allait si bien aux adultes, qui les rassuraient et leur permettaient de se dire que tout allait bien et qu'ils pouvaient passer leur chemin. Elle le complimenta sur son écriture ce qui ne manqua pas de surprendre l'enfant. Aussitôt, il s'empressa d'écrire :
« Cela ne vous gênes pas que j'écrive au lieu de parler ? Vous êtes la première à me complimenter sur ma façon d'écrire. »
Il avait écrit ces quelques mots si vite qu'il en était lui-même étonné mais en réalité, ce compliment l'avait soulagé. Depuis son arrivée au Temple, l'enfant n'avait pu prononcer un mot de Cydien de vive voix et si tous s'en inquiétaient pourtant, il était bien loin de le faire exprès. Alors entendre ce genre de chose le gênait étrangement et le soulageait d'un autre côté.
La jeune femme lui dit d'une voix lasse qu'elle s'ennuyait, ce qui ne manqua pas de l'amuser même s'il était incapable pour autant de lui lui exprimer. C'était un peu comme si ses sentiments avaient été enfermés dans la boite de Pandore et que l'ouvrir revenait à la fin du monde. De son monde précisément. A nouveau, il prit le calepin et l'attira vers lui pour écrire.
« Quand je m'ennuies, j'aime bien venir dans le jardin du Temple, je trouve que c'est un endroit calme et en paix. »
Aerin aimait dessiner et s'il n'avait pas les talents des grands peintres ou artistes d'Azthia, il se contentait de griffonner sur son précieux calepin ce qui l'entourait quand l'envie lui en prenait. Cependant, il n'avait pas envie de partager son secret avec elle, quelque part, ça le gênait de révéler quoi que ce soit de lui à quelqu'un qu'il ne connaissait pas de surcroit. Aussi, le petit métisse se décida-t-il tout simplement à lui poser une question qui depuis longtemps lui trottait dans la tête mais qu'il n'avait pas encore osé formuler aux personnes qu'il connaissait. Il connaissait la réponse chez son père, se doutait de celle que lui donnerait Iréa ou encore, des motivations d'Asora mais cette jeune femme lui était inconnue et cela changeait tout dans l'esprit de l'enfant.
« Dites-moi, pourquoi avoir choisi d'être Templier de l'Aube ? »
Sa mère était une crépusculaire et son père, un Templier de l'Aube, l'un Almer et l'autre Elfe, l'enfant était à même de comprendre les haines raciales mieux que quiconque ainsi que les éventuels préjugés. Ses parents étaient passés outres et lui aussi mais ce n'était malheureusement pas le cas de tout le monde. Il se demandait également comment des gens pouvaient se battre pour la paix alors que ce dernière semblait si illusoire.
« Je ne crois pas que la paix soit possible, pour moi, elle est une illusion au nom de laquelle certains meurent. J'admire votre courage, je suis bien trop pleutre pour oser me battre et donner ma vie pour une idée qui jamais ne verra le jour ... »
De l'enfant n'émanait aucune haine et aucun reproche, il énonçait de simples constatations ou encore, il exprimait simplement ce qu'il ressentait. Il était connu qu'on se livrait plus facilement aux inconnus qu'à nos proches et Aerin ne faisait pas exception. Aerin plongea un regard où l'hésitation était clairement lisible. Il mit un certain temps avant de soigneusement écrire, comme si chacun de ces mots qu'il ne pouvait prononcer cependant, lui coutait. Comme si au fond, il se livrait plus qu'il ne le souhaitait. Comme si au final, Aerin était en train de poser une question qu'il était incapable de formuler autrement que par écrit …
« Avez-vous peur de mourir ? »
La question était douloureuse pour l'enfant, cela se lisait dans chacun de ses mots comme sur son visage et, comme si elle le comprenait, Nyméria lui lécha la main, son doux regard posé dans celui de son compagnon. |
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Inaij
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| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Jeu 28 Juil - 12:20 | |
| Lorsqu’Inaij avait complimenté la façon d’écrire d’Aerin, ce dernier reprit son calepin et écrivit, cette fois-ci avec plus de rapidité et n’hésita qu’une fraction de seconde sur un mot :
« Cela ne vous gênes pas que j'écrive au lieu de parler ? Vous êtes la première à me complimenter sur ma façon d'écrire. »
La jeune femme répondit d’un air amusé tout en lui faisant un clin d’œil :
« Tu peux me tutoier tu sais, je ne suis pas si vieille que cela »
Et reprit avec plus de sérieux :
« Non cela ne me gêne absolument pas, j’ai l’habitude avec mon maître. On se parle par télépathie, et encore si cela est vraiment nécessaire. »
Puis le petit rédigea sur son calepin, lorsqu’Inaij lui fit savoir qu’elle s’ennuyait, qu’il venait toujours dans le jardin du Temple pour tromper son ennui dans un endroit calme et en paix. L’apprentie Templière hocha la tête, tout à fait d’accord. De temps à autre, elle avait des pannes d’inspirations pour ses poèmes et y venait faire un tour ou deux. Faisant gamberger ainsi ses idées jusqu’à ce que cela aboutisse à quelque chose.
Notre protagoniste s’assit, dos contre le muret, qui d’un côté était recouvert de lierre. Au diable la tunique immaculée, elle pourra toujours la laver ayant par la même occasion au moins une occupation en rentrant. Après un moment de réflexion et de silence , l’apprentie entendit le crissement d'une plume sur du papier. Aerin griffonnait, concentré, les sourcils froncés, puis tendit son support vers son aînée.
« Dites-moi, pourquoi avoir choisi d'être Templier de l'Aube ? Je ne crois pas que la paix soit possible, pour moi, elle est une illusion au nom de laquelle certains meurent. J'admire votre courage, je suis bien trop pleutre pour oser me battre et donner ma vie pour une idée qui jamais ne verra le jour ... »put-elle lire.
Elle leva les yeux en direction du jeunot, le dévisageant, essayant de lire sur son visage les motivations, les mobiles de ses questions inhabituelles … surtout en venant de la part d’un enfant de neuf ans.
La jeune femme fit :
« J’ai fait ce choix pour perpétrer la coutume familiale et ainsi honorer la mémoire de mes parents. En outre, je trouve que servir Azthia est une noble tâche. Il n’y a pas que le courage dans la vie, Aerin. Chacun de nous avons nos propres motivations et raisons. Pour ma part, autre le fait que c’était un métier héréditaire au sein de ma famille, il y a aussi ce besoin constant de protéger les plus faibles que soi, ceux qui ne peuvent se défendre. C’est vrai que maintenir la paix n’est pas une tâche aisée. Mais nous faisons et donnons le meilleur de nous même pour les générations futures en essayant de souder les peuples. Il y aura toujours des conflits, mais nous essayons de les minimiser. On espère tous prendre les bonnes décisions, qu’avec nos interventions, nous vivrons dans un monde meilleur. Si tous ces gens que tu vois se battre y mettaient du sien, je suis sûre que la vie en serait plus facilitée. »
Aerin écrivit alors une autre question, mais cette fois-ci il prit son temps. Lorsqu’il releva la tête, Inaij fut attristée de voir que le garçon avait le visage ravagé par le chagrin, et retenait avec difficulté ses larmes. La louve comme si elle compatissait, ressentant la détresse ou le désespoir de l’enfant, lui lécha la main, espérant peut-être le consoler. La jeune femme prit le calepin et parcourut la question des yeux.
« Avez-vous peur de mourir ? »
« Non, je n’ai pas peur de mourir. Certains disent que ceux qui n’en ont pas peur sont idiots ou inconscients ou encore qu’ils n’y connaissent rien. Mais ils ont tord. J’ai côtoyé la mort ; sans même m’en rendre compte certes; mes parents ont été assassinés en une soirée. Presque la moitié d'un siècle parti en fumée, lorsque j’avais à peu près ton âge. J’ai très bien pu mourir, mais non. Etrange n’est ce pas ? Ainsi va la vie. Toute bonne chose à une fin, et si je meurs un jour, cela sera avec la conscience tranquille et l’âme en paix. Et toi ? As-tu peur de mourir ? Pourquoi poses-tu de bien sombres questions ? »
Inaij n’était pas vraiment surprise qu’Aerin soit si mûr pour son âge étant donné ce qu’il avait vécu comme tragédie… il avait tout de même perdu sa mère ! Mais la jeune femme fut plutôt étonnée par la pertinence des questions du garçonnet, c’était quand même des notions assez personnelles, mais cela lui plaisait. Sans attendre la réponse du petit qui écrivait, elle certifia :
« Tu iras loin jeune homme »
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Aerin
Nombre de messages : 184 Race et âge : Almer (Elfe), 22 ans Cité : Muria Métier : Gardien Feuille de personnageCompétences: Esprit, dressage d'une bête (Isis), faveur divine de DianeCompétences bonus: spécialisation à l'arcRéputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) Ven 29 Juil - 13:49 | |
| La remarque sur son âge fit sourire le jeune garçon. Il était vrai qu'il avait tendance à vouvoyer tout le monde, à commencer par son père ou encore, par son parrain lorsque ce dernier l'avait ramené au Temple après la tragédie. Depuis, l'enfant avait gardé cette fâcheuse habitude, sauf à l'égard de Jiven qui l'avait gentiment rabroué. Pour Aerin, il s'agissait d'une marque de respect élémentaire pour quelqu'un qui ne se sentait pas à sa place ou encore, qui ne souhaitait pas se lier d'amitié avec qui que ce soit. Celyween avait insisté toute son enfance sur la question du respect et l'enfant tenait à ce que les honneurs lui soient rendus quant à son éducation. Ce fut avec un certain sérieux que le petit bonhomme se décida à répondre verbalement :
« Je vais essayer d'y faire attention » promit-il, sachant pertinemment qu'il ne serait pas capable de tenir une telle promesse en si peu de temps.
Ecrire avait cependant l'avantage de lui permettre d'effacer les quelques lignes et de recommencer. De toute façon, il avait le temps de la réflexion pour écrire sur son calepin ! La remarque suivante de la jeune femme ne manqua pas de lui rappeler combien sa mère lui manquait. L'Esprit était un don merveilleux qu'il ne possédait malheureusement pas. Il savait ô combien la télépathie était quelque chose de précieux … depuis tout petit, sa mère lui parlait bien souvent par le biais de la télépathie de sorte qu'il ressente la chaleur et la douceur ou encore, la colère lorsqu'elle n'était pas de bonne humeur. Certes Aerin était incapable de lui répondre mais avec l'Esprit, il avait appris à connaître sa mère bien plus facilement que la plupart des gens qui la côtoyaient. Elle lui communiquait tout ou presque, ne cherchant pas à lui cacher des choses lorsqu'elle était seule avec lui et, lorsque du monde il y avait, elle faisait attention à conseiller son fils par la pensée sur sa tenue, son langage ou sur les fréquentations qu'il devait éviter. Ce précieux lien avait disparu désormais et plus jamais Aerin n'entendrait la voix de sa mère planer dans son esprit. Il regretta d'autant plus de ne pas posséder ce don, de ne pas perpétrer cet étrange lien à son tour … Le jeune Almer dut quitter le fil de ses pensées pour revenir à l'instant présent, celui durant lequel Inaij s'asseyait contre le muret. De sa position, il la surplombait, ce qui quelque part, avait tendance à le mettre mal à l'aise. Il s'abstint de commentaire et se contenta de passer sa main dans le pelage doux et soyeux de la louve qui ne manqua pas de soupirer d'aise.
Les questions que le petit avait posé n'étaient pas des pièges. Il était simplement curieux. Chez certains, les raisons de leur devenir en tant que Templier étaient évidentes, chez d'autres, beaucoup moins, tout simplement. Il avait par exemple rapidement sut que sa mère était devenue Templière du Crépuscule pour se protéger et se venger de quelque chose en rapport avec Cydonia, il n'avait jamais eut plus de détails. Jiven était devenu gardien d'une paix incertaine qu'il souhaitait immuable quant à Jacen, le jeune métisse se demandait ce qui l'avait motivé mais il se doutait que cela avait quelque chose en rapport avec sa famille. Quand Celyween était morte, Jacen avait été là, pour lui, Aerin, simple filleul. Il ne s'était pas contenté de quelques mots, il avait été là, présent et disponible, à l'écoute comme silencieux. Aerin ne faisait partie de sa famille que par la force des choses et pourtant, il avait senti ce lien, il comprenait que l'homme était Templier pour des raisons familiales mais ignorait lesquelles et ne cherchait pas à le savoir. La jeune templière était de ceux dont le jeune homme ne parvenait pas à deviner les motivations et sa curiosité maladive était tout ce qu'il restait de lui après la tragédie. Beaucoup acceptaient donc ce trait de caractère parfois agaçant chez le gamin.
« Il y auraient moins de morts et moins d'enfants comme moi à protéger ... » écrivit-il, un pincement au cœur.
La guerre était un fléau, il le savait avant que sa mère ne disparaisse mais ne parvenait pas à s'en rendre compte autant qu'aujourd'hui. Maintenant qu'il partageait le sort des orphelins, et encore, un sort quelque peu amélioré par rapport à certains, il comprenait l'ampleur des mots et ne savait que trop bien ce que les horreurs de la guerre signifiaient. La réponse de la jeune femme quant à sa dernière question lui laissa toute l'occasion de réfléchir. Il avait déjà posé la question à sa mère et elle lui avait sensiblement répondu la même chose. Qu'elle n'était ni folle ni prétentieuse ni inconscient, qu'il existait simplement un cycle contre lequel on ne pouvait pas lutter et que son heure viendrait un jour ou l'autre. Elle avait ajouté en riant qu'elle espérait juste pouvoir choisir son heure. Etait-ce le cas ? Aerin pensait que oui. Jiven à son tour lui avait dit qu'il ne craignait pas la mort tant qu'elle lui permettait de protéger ceux qui lui étaient chers. A son tour, son interlocutrice confirmait ce que tous pensaient. La mort était le commencement d'autre chose, d'un autre voyage après celui là. Il suffisait de fouler d'autres terres, de rencontrer d'autres gens et d'oublier le passé. Comme sur Azthia en somme. Attristé. Aerin l'était sincèrement pour la jeune femme et il se contenta d'un « je suis désolé » faute de mieux sur son calepin, écrit avec timidité. Il était d'autant plus attristé de voir que tout le monde semblait croire qu'il irait loin alors qu'il n'en avait pas l'intention lui-même … Il sourit malgré tout, touché par la confiance que semblait lui porter cette jeune femme qui jusque là lui était inconnue. Ce n'était pas un sourire de faux semblant pour une fois et Nyméria en fut ravie, du moins, il ne put s'empêcher de le penser !
L'enfant réfléchit posément à la question qu'elle lui avait posé. Inaij avait prit le temps de lui répondre en toute honnêteté, il tenait donc à en faire de même. Lorsqu'il eut fini de réfléchir, il s'amusa du temps qu'il avait passé à lui répondre et écrivit ces quelques lignes :
« Petit, je disais toujours à ma mère que je la sauverais de tout, que je serais l'homme de sa vie et que je ne craignais pas la mort. Désormais, la mort en personne est venue la chercher et je n'ai pu que rester impuissant. Je crois que je n'ai pas peur de la mort, peut-être même que je devrais m'en inquiéter, d'autres s'en inquiètent à ma place … Je pense que si je la rencontrais, je lui sourirais et lui demanderais de m'emmener au plus vite. Je pense que vous avez tord, je n'irais dans la vie que jusqu'où Nyméria me mènera et pas au-delà. »
C'était un mensonge. Depuis qu'il avait rencontré Jelenna, Aerin savait que le chemin vers l'avenir était droit devant lui et qu'il n'avait qu'à l'emprunter, mais il n'en avait pas encore le courage, pas encore la force.
« J'ai rencontré une petite fille qui avait plus de courage que je n'en aurais jamais, elle m'a dit que la mort n'était que le commencement de la vie et je l'ai cru. Pourtant en me réveillant, je ne suis pas parvenu à emprunter le chemin de la vie. Le jour où ma mère est morte, je suis mort avec elle. Je suis conscient de la douleur de mon père, je suis également conscient de l'étrangeté de mes paroles mais pourquoi mentir ? Aujourd'hui, si je n'ai pas peur de la mort, c'est parce que je n'aspire qu'à la revoir ! »
Le petit garçon pleurait à présent. Il se rendait compte du mal qu'il faisait autour de lui, du mal qu'il se faisait mais le cercle vicieux dans lequel il avait mis le doigt l'empêchait de faire quoi que ce soit. Il ne pouvait ni avancer ni reculer seul et la seule aide qui avait fonctionné se trouvait en une petite princesse prisonnière d'un dieu maléfique …
« Je suis désolé » nota-t-il sur son précieux carnet, « je ne suis pas encore assez fort, peut-être le serais-je un jour ? »
A nouveau un sourire sincère mais fugace. L'enfant se leva. Il avait trop parlé, trop dit et si jamais la jeune femme le rapportait à son père, il savait que ce dernier serait plus que peiné.
« Je dois rentrer » écrivit-il simplement.
L'heure commençait à tourner et Jiven n'aimait pas le savoir trop longtemps seul. Obéissant, le petit garçon tenait à ne pas inquiéter son père. Il s'inclina poliment devant la demoiselle avant de faire signe à Nyméria de descendre du muret. Cette dernière râla avant de s'exécuter. Le jardin était tellement beau au printemps …
[ Désengagés : Aerin, Inaij ] [ Merci pour ce Rp fort sympathique et désolée de ce post minable XD ] |
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| Sujet: Re: [151-DP] Listen to your heart before you tell her goodbye (pv Inaij) (fini) | |
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