Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151-D-P] Quand le sang macule la nuit [Yalissan, Elly][Suite F-H](fini)

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Chef soleil noir
Elly
Elly
Féminin Nombre de messages : 281
Âge : 33
Race et âge : Nùa - 32 ans
Cité : Erathia/La Troupe
Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin

Feuille de personnage
Compétences: Transformation animale en panthère ; Acrobatie ; Torture
Compétences bonus: Discrétion ; Survie ; Dévouement (voir Profil)
Réputation :
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[151-D-P] Quand le sang macule la nuit [Yalissan, Elly][Suite F-H](fini)
   [151-D-P] Quand le sang macule la nuit [Yalissan, Elly][Suite F-H](fini) EmptyVen 17 Juin - 2:38

Yalissan a écrit:
[Ce RP se situe après la rencontre avec Raven et la transaction qui s’ensuit.]

L’ombre. Une chose si fascinante.
Certains la craignent, d’autres la vénèrent, d’autres encore l’étudient. Certains la prennent pour alliée lors de leurs méfaits.
Ombre parmi les ombres, Yalissan marchait.
Il marchait au hasard, profitant de la nuit qui se réchauffait à l’aube du printemps. Ce qu’il faisait là ? Il ne le savait pas. Mais quelque chose le poussait à vagabonder dans la nuit noire, que seuls éclairaient quelques lampadaires miteux. Yalissan aurait volontiers désigné cette force comme le destin, si seulement il y croyait. Il était indépendant, quoi que les dieux ou le soi-disant destin puissent lui faire subir.
Un chat miaula. L’assassin sourit. Le chat était comme lui, libre de ses actes, errant dans les bas fonds de Tamawa à une heure avancée de la nuit. Maître de ses envies. Maître de ses peurs. Maître de son destin.

Yalissan secoua sa cape et releva sa capuche. La nuit était tout de même encore froide. Il se mouvait silencieusement, en harmonie avec les ombres projetées par les lampadaires.
Pénétrant sur une ruelle un peu plus éclairée, il avisa un petit groupe d’hommes, débraillés et mal rasés, qui parlaient devant une boutique à la vitrine opaque. Ils se turent lorsque Yalissan passa devant eux.
Son ouïe confirma ce qu’il pressentait. Les hommes le suivaient. Il pouvait entendre leurs pas qu’ils voulaient feutrés, mais qui ne trompaient pas les sens aiguisés d’un assassin. Sans se retourner, il continua sa route, avec les bandits derrière lui. Car c’était bien des bandits, des hommes qui vivaient du détroussement des touristes qui se perdaient dans ces parties de la ville à la tombée de la nuit.
Le Cydien pressa le pas, afin de faire croire aux hommes qu’il avait peur. L’excès de confiance était un point faible qui se manifestait si souvent…
Lui-même avait extrêmement confiance en lui. Mais lui savait à quoi s’attendre avec ces malfrats des ruelles. Ils n’avaient aucune chance.

Bientôt Yalissan se retrouva dans une impasse. Il ne daigna pas se retourner quand le chef des bandits l’apostropha d’une voix grasse :

« Hé, toi, là ! Le Cydien ! Tu vas poser ton arme, si tu en as une, et nous donner toutes tes possessions ! Si tu as de la chance, nous te laisserons repartir nu dans la nuit sans t’égorger ! »
Voyant que son interlocuteur ne répondait pas, l’homme s’énerva :
« Hé ! La tarlouze ! C’est à toi que je parle ! »

Il venait de signer son arrêt de mort.

Yalissan se retourna lentement. Il enleva sa capuche, et ses cheveux noirs voletèrent dans la brise froide.
« Voilà qui est mieux, » s’écria le bandit, satisfait. « Maintenant, tu vas… »
Il ne termina pas sa phrase. Se raidit et tomba à terre, en pressant son abdomen barré d’une incurable entaille.
Ses acolytes sursautèrent. Yalissan avait bougé à une vitesse déconcertante. Et maintenant, il se tenait à côté du cadavre de leur chef, une dague dans chaque main.
Les bandits attaquèrent.

Ils étaient six. Le premier fut accueilli avec un revers fulgurant qui lui trancha la gorge. Le second hésita un instant, ce qui lui coûta la vie. Les autres s’organisèrent, et le combat devint plus compliqué, plus beau. Se battre était un art, disait Yoran, le maître de Yalissan. Et Yalissan était un artiste. Ses deux lames se mouvant indépendamment l’une de l’autre, il attaquait, parait, fendait, esquivait, tuait. Et il aimait ça.
Le dernier bandit, armé d’un long couteau, lui entailla légèrement le bras droit. Il reçut en réponse une dague dans le diaphragme, lancée par Yalissan de sa main gauche. Il s’écroula.

Secouant ses cheveux mouillés par la sueur, le Cydien se pencha et dégagea d’un coup sec l’arme de sa victime. Tout en essuyant le sang sur la tunique miteuse d’un des cadavres, il sourit. Rien de mieux qu’un combat pour se sentir en pleine forme.
Yalissan quitta l’impasse après avoir pansé sa blessure et emprunta une petite avenue qui conduirait sans doute à l’auberge de l’Or Bleu. Observant les étoiles dans les cieux, il fut surprit par des bruits d’un combat proche. Il se glissa dans une ruelle adjacente, curieux, afin de se rapprocher de l’altercation.
Il arriva sur une minuscule place pour assister dans l’ombre au combat de trois personnes. L’une d’elles, une Nuà vêtue de cuir, l’époustoufla.

Elle se battait d’une façon que Yalissan n’avait encore jamais vue. Elle ne combattait pas, elle dansait. Une danse mortelle, froide et sensuelle, qui remuait le cœur à l’assassin observateur. Chacun de ses mouvements était emprunt de grâce, de détermination et de mort. C’était un spectacle inouï.
*Voilà la beauté* se dit Yalissan. *Voilà la perfection.*

Quand un des adversaires de la femme porta la main à sa gorge sanguinolente et tomba à terre avec un gargouillis, le dernier bandit paniqua et voulut fuir, en courant vers l’endroit où Yalissan était adossé. Celui-ci se redressa et se mit en mouvement. Il se coula vers le bandit, tel un serpent, et frappa. L’homme mourut instantanément sous le coup de dague, sans un bruit.
Sortant de l’ombre, l’assassin s’arrêta au milieu de la rue, face à la Nuà. Celle-ci dégageait une aura d’expérience et d’exception que Yalissan n’avait détectée que chez Ilian, le chef du Soleil Noir.

« Vous êtes un assassin. » dit il.
Ce n’était pas une question, mais une constatation.


C'était la nuit sur Tamawa, où Elly Sora était arrivée en fin de matinée, après avoir rencontre Yuuhi et Ithilion.

Le clair de lune enveloppait la Cité endormie d'un voile délicat, tout était calme, presque vide.
Tamawa avait bien souffert des récents évènements, et cela était flagrant. La journée les cris des marchands se faisaient moins virulents, certaines auberges étaient totalement vides et affichaient tristement une pancarte bancale en bois pourri:
FERME. Ce haut-lieu de commerce avait reçu un coup dur, très dur même. Pas sûr qu'il s'en remette un jour...
Les larcins étaient en croissance exponentielle: les autorités étaient débordées et les brigands jouissaient du désordre pour accomplir leurs basses besognes.

Jillian, la meneuse de la Troupe, avait envoyé Elly récupérer une information auprès d'un politicien...Dé gré ou de force. C'était le genre de choses que la Nùa adorait faire, et qu'elle faisait bien.
L'assassin avait accompli son forfait rapidement, sans trop abîmer le politique, et l'air de la nuit et l'exaltation de la tâche bien accomplie l'avait dopée d'endorphine. Très en forme, elle avançait le long des larges rues de Tamawa, habituellement pleines de bruits de chopes qui s'entrechoquent dans les échoppes, mais qui, pour l'heure, étaient totalement désertes.
On se serait cru seul au monde... Quel bonheur!

Et soudainement, le bonheur de la Nùa fut terni: elle serait bientôt rejointe. Mais en fin de compte cela ne la dérangeait pas trop que des loubards viennent l'asticoter: elle était d'humeur joueuse et les hommes qui arrivait allaient l'amuser.
Ces-derniers étaient au nombre de deux. Ils la suivaient ouvertement, en ricanant et en la sifflant, certains de tomber sur une damoiselle imprudente.
Elly Sora se mit à courir: elle n'allait tout de même pas leur faire rendre l'âme au beau milieu du passage... Elle bifurqua à une ruelle qui débouchait sur une petite place pavée au centre de laquelle un arbre chétif était planté. Ses branches malingres découpaient le ciel bleu nuit.
Comme cela était prévisible, ses adversaires l'avaient poursuivie et n'étaient que trop heureux de se retrouver dans ce coin plus isolé de la Cité. Au moins, devaient-ils se dire, ils n'auraient pas à déplacer cette fille ailleurs...

La suite est toute simple. Elly, lentement, se retourna, faisant face à deux hommes massifs, un peu bedonnant, qui sentaient le mauvais vin et la chique. Ils lui adressèrent un sourire narquois et une oeillade vicelarde et dégoûtante. Ce serait un plaisir que de les faire disparaître.
Tout alla très vite. D'un mouvement rapide et leste, Elly fonca vers les deux hommes. L'un d'entre eux, surpris, se retira un peu en arrière, ne sachant pas trop quoi faire. L'autre fut plus réactif et jeta quelques coups maladroits et lourds en direction de la Nùa. Celle-ci les parait avec habileté et souplesse, avant d'asséner coups de genoux dans l'estomac, au menton, aux côtes. Le corps de l'homme valsait sous les mouvements de l'assassin, ne réussissant même pas à se débattre ou se protéger. Hébété, il titubait, tout haletant qu'il était et brisé. C'en était presque fini de lui... Elly Sora pivote sur elle-même, dégaine son poignard dissimulé contre sa cuisse, et égorge le malheureux sans plus de cérémonie. Le mort tient sa gorge fébrilement, grogne d'inaudibles onomatopées avant de s'écraser, sur le sol, les mains ensanglantée. Cela aura duré une minute trente.

Elly Sora essuya son arme sur le vêtement de bure du cadavre, tranquillement, avant de relever la tête vers le second assaillant, livide et immobile. Elle le fixe dans les yeux, et on lit la peur et l'incompréhension. Ses membres tremblote violemment et quand la Nùa fait un pas vers lui, sonnant le glas de sa mort, le pauvre brigand se retourne en gémissant, terrifié, et court.
Cela excite l'instinct chasseur de la jeune femme qui se régale déjà de devoir le pourchasser. Malheureusement pour elle, au détour de la ruelle, elle perçut le bruit d'une lame qui s'enfonce et se retire, puis celui, plus parlant encore, du dernier souffle du mécréant, surpris par la mort si vite arrivée.

Immédiatement Elly reprend contenance et, sans se cacher complètement, se fond à l'ombre d'une façade. Si quelqu'un voyait son visage et ne mourrait pas, s'en serait fini de sa couverture... Elle ne pourrait le tolérer sous aucun prétexte.
Une silhouette sort de la ruelle et se détache de l'obscurité. C'est un homme grand, tout vêtu de noir, dont le visage est à demi masqué par un tissu sombre comme le reste.
Ses déplacements sont presque muets, on eût presque dit qu'il glissait sur les pavés sans les toucher. Une aura mystérieuse l'entoure mais, et cela Elly en était certaine, il empestait le sang chaud; son flair de félin ne la trompait pas.

Elly et lui restèrent face à face, à cinq mètres de distance, pendant quelques secondes seulement. Non pas qu'ils se jaugeaient, pas du tout même, mais l'un comme l'autre devinaient leur nature respective, et cette constatation se faisait silencieusement.
C'est l'homme qui parla le premier:
Vous êtes un assassin. Pour avoir voyagé, Elly connaissait plutôt bien les différents idiomes azthiens, et sans savoir parfaitement les parler, les savaient tout de même les identifier et de faire comprendre.
L'homme qui lui faisait face était un Cydien, à coup sûr. Sa langue claquait agréablement sur son palais, enveloppant les mots de sonorités délicates.

Il l'avait vue se battre donc, cela était une chose. De toute manière il n'était pas utile de nier, le corps du brigand qu'Elly avait abattu convulsait encore un mètre à sa droite, et son sang noirâtre coulait entre Elly et le Cydien.
Mais ne valait-il mieux pas fuir sur-le-champ? Retourner rapidement à Storghein auprès de la Meneuse? Sa couverture de saltimbanque était vitale pour la Nùa et elle ne voulait pas risquer de se faire reconnaître, ou identifier.
Elle pouvait aussi faire le choix de tuer cet individu fouineur, qui avait eu l'audace de lui voler sa deuxième victime.

Elly Sora réfléchissait rapidement, et garda le silence lorsque la voix du Cydien se fut tue. L'air embaumait le sang et la noirceur, le tout baigné d'une Lune douceâtre.
La prudence l'emporta sur le désir de répondre à l'autre homme. Elle ne le tuerait pas, car étrangement elle n'en avait pas envie. Entre assassins (car c'est ce qu'elle pensait que le Cydien était), il existait non pas un code d'honneur mais un certain savoir-être. L'homme et la femme présents sur la place partageaient la même noirceur d'âme, une part d'inhumanité qui les rassemblaient au-delà de tout autre chose.

La Nùa opta pour le plus rapide. Elle se métamorphosa en panthère et sortit de l'ombre dans laquelle elle s'était tapie. Cela préservait son identité, certes, mais cela avait aussi valeur d’acquiescement à la certitude du Cydien. Elle approuvait sa théorie en se dévoilant, au moins en partie, à l'homme.
Elle resta d'abord en position assise, regardant intensément avec ses pupilles dilatées l'assassin. Elle huma l'air nocturne avec avidité: ses sens étaient aiguisés et cela lui donna une idée des alentours.
Puis elle se redressa, et commença à avancer gracieusement vers l'arbre au centre de la place. Le Cydien ne la quittait pas des yeux et n'esquissa pas le moindre geste. Lentement, la gueule tournée vers l'assassin, Elly fit décrivit lentement des cercles autour du tronc sec et cassant.
Et d'un coup, en une détente puissante, elle alla se poster sur une branche de l'arbre, en position couchée, sa queue ballante ondulait doucement dans la nuit.
Face au Cydien, qui n'avait pas bougé d'un poil.

Majestueuse et puissante, la Lune éclatante derrière elle, Elly régnait sur l'obscurité depuis son trône écorcé.
C'était invraisemblablement beau. On eût pu faire une belle toile de cette scène.

Mais déjà l'équilibre de l'instant se perdait: il y avait du mouvement.
Elly ignorait encore de quoi il s'agissait, mais un son étrange parvenait du Nord, assez rapidement.

Immédiatement la panthère se redressa, les oreilles aplaties et ses longs crocs ivoire dénudés. Elle tournait le dos à l'inconnu encapuchonné dont elle venait de faire la connaissance, et s'apprêtait, déjà, à faire face à une éventuelle offensive.
Mais que pouvait-il donc bien arriver?

Plus aucun bruit ne se faisait entendre sur la place. La panthère, grâce à discrétion, passait inaperçue. Seuls ses deux grands yeux dilatés brillaient dans les ténèbres profondes.
Ca se rapprochait. La tension était quasiment palpable.

Et là, au détour d'une ruelle, contre toute attente débarqua...
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Yalissan
Yalissan
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Cité : Cydonia
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Compétences bonus: Alchimie
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   [151-D-P] Quand le sang macule la nuit [Yalissan, Elly][Suite F-H](fini) EmptyMar 26 Juil - 2:47

… Un enfant !
Au détour de la ruelle venait d’apparaître un jeune enfant, dix ans tout au plus, habillé de haillons. Du sang maculait sa peau et ses vêtements, et il semblait que c’était le sien. Cette option fut confirmée quand l’enfant, au regard hagard, trébucha et s’écroula en gémissant sur les pavés. L’on pu alors voir les affreuses marques de fouet qui ornaient son dos.
Une autre personne déboula de la ruelle alors que Yalissan s’approchait de l’enfant. Grand, gros mais musclé, cet homme à la moustache broussailleuse brandissait un long fouet muni d’un crochet. Il sourit en apercevant l’enfant couché sur le sol… puis son sourire s’effaça quand il aperçut Yalissan.
Celui-ci se retrouvait en proie à une intense fureur. Sans qu’il comprenne pourquoi, l’assassin pourtant froid comme la mort et sans scrupules était hors de lui à l’idée que l’on puisse faire du mal ainsi à un jeune enfant. La vue de cette fragile créature prostrée sur le sol dans son propre sang provoquait chez l’assassin une soif de sang et de mort, qui se dirigerait vers les tortionnaires de celle-ci. La haine palpitait en lui, et des murmures de mort résonnaient à ses oreilles. Il semblait qu’une nouvelle facette de sa personnalité faisait surface, qui ne pouvait supporter la souffrance ainsi faite à une jeune vie.
L’homme au fouet ne pouvait apercevoir le visage de Yalissan, encapuchonné d’ombre ; mais s’il le pouvait, la lumière dans les yeux de celui-ci lui aurait fait comprendre qu’il valait mieux pour lui qu’il plongeât dans le puit le plus proche, dans un souci de survie.
Sans comprendre le danger, il tonitrua :
« Dégagez, y a rien à voir ici ! »
Soudain, il suffoqua. Une lame venait de se loger dans son épaule.
Une seconde dague apparut dans la main de Yalissan. Il avança de deux pas, puis sans s’arrêter, trancha la gorge du tortionnaire d’un geste latéral puissant. L’homme déjà cadavre s’écroula au sol.
Yalissan allait voir l’état de l’enfant quand il entendit des voix. Des hommes se rapprochaient.
Quand ceux-ci passèrent le coin de la rue, ils arrivèrent devant une haute silhouette encapuchonnée, qui tenait une lame dans chaque main.
Ils étaient six ; grands, sales, portant gourdins et fouets. Et deux d’entre eux tenaient en laisse un enfant.
L’un d’eux ouvra la bouche pour dire quelque chose – quand une panthère surgit de l’ombre et l’écrasa sous sa masse, avant de lui broyer la gorge avec ses mâchoires puissantes. Puis elle bondit sur un autre homme, lui offrit une mort violente, avant de passer à une autre victime.
Yalissan n’avait même pas eu le temps de bouger. La violence de la panthère assassine l’étonnait, et lui faisait supposer que son passé cachait un évènement en rapport…
En deux temps trois mouvements, il ne restait plus que des cadavres dans la ruelle. Les deux gamins attachés décampèrent en vitesse, effrayés par la vision de la panthère sanguinolente.

Prit d’une intuition soudaine, Yalissan descendit la ruelle. La panthère le suivit sans bruit, tout en humant l’air.
Entendant des voix, Yalissan entra dans une sorte de petit hangar, et ce qu’il vit raviva sa soif de meurtre.
Au milieu de la salle, des enfants étaient enchaînés entre eux, assis à même le sol. Des hommes riaient et buvaient à côté d’eux, tandis que deux autres hommes portaient des fouets et surveillaient les jeunes prisonniers. Un trafic d’enfants.
Une petite Nua, qui devait avoir six ans, gémit. Le gardien le plus proche lui asséna un coup de pied en criant :
« Mais vas-tu donc te taire ? »
Yalissan regarda la panthère. La panthère regarda Yalissan. Puis celle-ci bondit. Yalissan se mut sans bruit vers l’autre gardien, et logea sa lame entre les deux omoplates de celui-ci.
Les enfants crièrent alors que la panthère tuait le deuxième gardien, et les hommes se retournèrent. Surpris par l’arrivée de ces deux inconnus, ils mirent un temps à réagir, puis se saisirent de leurs armes.
Le carnage pouvait commencer.

[Si un détail te gêne, n'hésite surtout pas à me prévenir par MP, et j'éditerai]
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Méchant, cruel...
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Re: [151-D-P] Quand le sang macule la nuit [Yalissan, Elly][Suite F-H](fini)
   [151-D-P] Quand le sang macule la nuit [Yalissan, Elly][Suite F-H](fini) EmptyLun 1 Aoû - 8:22

Le temps passe et jamais ne s'arrête.

Le changement de saison s'annonce et bientôt, le blanc manteau de l'hiver qui recouvrait ce monde laissera place à l'herbe grasse et aux timides rayons du soleil. Le silence cédera sa place au chant des oiseaux et le monde s'éveillera petit à petit, sortant lentement de son cocon de glace. Dans ce décor que le temps semblait avoir figé, le moment est venu de s'éclipser, de laisser la nature reprendre ses droits et le cours des choses se faire.


[ Désengagés : Elly, Yalissan ]
[ Vous pourrez continuer ce topic en copiant / collant votre texte directement dans le nouveau topic et en notant [151][printemps flashback] dans le titre. Par contre, j'aimerai autant qu'il soit fini car c'est déjà la deuxième fois que vous l'ouvrez sans le finir. ]
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