Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini)

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[153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini)
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[153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) 720445DDans la vie de tous les jours, il est pratique d'avoir de multiples contacts, que ce soit pour obtenir de temps à autre une faveur, une aide, un avis, un renseignement... Des contacts, Aldrena n'avait aucun mal à s'en faire, notamment auprès des jeunes hommes. Sa ruse ? Le charme, logiquement.

Ce jour là, convaincu par un jeu de regard avec la séductrice, un Elfe érudit l'avait invité à boire un verre au Bar du Port. L'intelligence presque sans limite de cet historien surprenait la demoiselle. Il lui racontait qu'il était de passage à Storghein, et que sa profession le faisait beaucoup voyager à travers Azthia. La rouquine lui expliqua à son tour que son métier à elle était de se servir de sa maîtrise des illusions pour en faire des numéros. L'homme aux longues oreilles, enthousiaste, lui expliqua alors qu'à Tamawa se trouvait la bibliothèque la plus complète qu'il n'ait jamais parcouru de toute son existence. Et, dans cette bibliothèque, il se souvenait avoir aperçu un ouvrage qui, justement, parlait des illusions, et donnait moults précieux conseils aux personnes qui osaient s'aventurer sur ces complexes maîtrises.

C'était certain : l'Elfe venait d'attiser la curiosité d'Aldrena, elle devait s'y rendre ! Mais surtout, quand il lui précisa que sa prochaine destination était Cydonia, en passant précisément par la cité neutre, la jouvencelle bondit sur l'occasion. Elle glissa au centre de quelques phrases mielleuses sa demande. C'était gagné d'avance : l'érudit l’emmènerait avec elle, et la déposerait à Tamawa lorsqu'il y ferait sa halte. Ainsi, pas moins d'une semaine plus tard, un beau frison à la robe brillante faisait claquer ses sabots sur les ruelles pavées de Tamawa. Il stoppa sa course devant les portes de la bibliothèque même. Son propriétaire se laissa glisser jusqu'au sol pour aider courtoisement la seconde passagère à descendre de la bête. Il embrassa la main de la jeune femme aux cheveux de feu puis, comme le temps lui était compté, il ne s'attarda pas sur les lieux. Remontant sur son cheval, il lui dit d'un ton empli d'espoir qu'il était impatient de la revoir. La jouvencelle se contenta d'arborer l'un de ses plus beaux sourires hypocrites, tandis que l'Elfe et sa monture s’élançaient au galop et s'éloignaient en direction du Sud.

Aldrena avait l'habitude. Ce n'était pas la première fois qu'un homme lui avouait rêver de leur retrouvailles, alors que elle, de son côté, préfèrait se servir de lui, sans même laisser paraître qu'en réalité, elle se moquait bien de ses avances. C'est pourquoi la rouquine oublia aussitôt l'historien au moment même où elle traversait la porte d'entrée de la titanesque bibliothèque. L'odeur de vieux parchemins la fit éternuer, ce qui brisa le lourd silence qui pesait dans ce lieu de concentration. S'avançant à petits pas, ses yeux écarquillés exprimaient sa surprise et son intimidation face à l'immensité de la pièce et au labyrinthe de rayons qui semblaient s'étendre sans aucune limite. Comment retrouver
le livre précis qu'elle cherchait au centre de toute cette fourmilière d'encre et de papier ?

L'étrangère fit quelques pas hésitants. Entre chaque rangée, elle constata que de larges tables étaient soigneusement disposées pour les quelques individus venant faire de la lecture ou des recherches. Elle remarqua aussi que les gens autour d'elle ne se ressemblaient pas et présentaient une variété physique, elle qui était habituée à la pâleur de la peau et de la chevelure des Astorgs. Ceci lui rappela qu'elle se trouvait au sein d'une ville neutre, d'où la présence de personnes provenant de divers horizons du continent. Quand elle aperçut deux bibliothécaires qui discutaient en Astorg à voix basse, elle se précipita vers eux et leur demanda des renseignements quant au bouquin qu'elle recherchait. Bien vite, on lui indiqua l'étagère où celui-ci était rangé. Finalement, elle n'eut pas trop de difficulté à mettre la main dessus. C'était un ouvrage gros et lourd, avec des arabesques dorées dessinées sur la tranche, et dont la couverture était faite d'un cuir vieux mais solide. L'effort lui arrachant deux ou trois gouttes de sueur, les bras chétifs de la magicienne tremblèrent quand elle transporta le livre de son rayonnage jusqu'à la table la plus proche. Et, lorsqu'elle le posa sur la surface en bois, un petit nuage de poussière s'échappa d'entre ses pages, ce qui valu un second éternuement à la demoiselle.

Fière, Aldrena se plaça devant sa trouvaille, s'assit confortablement sur sa chaise, se frotta les mains de satisfaction, puis souleva la première de couverture. Et là... surprise ! Elle n'eut aucun mal à reconnaître le tas de hiéroglyphes qui baignaient la première page. Elle tourna donc les feuilles suivantes avec précipitation, réalisant que l'ensemble du livre était rédigé... en langue cydienne ! Les sourcils de la rousse se froncèrent. L'Elfe n'avait pas pensé à lui parler de ce détail essentiel ! Elle se tapa la main sur le front, elle qui ne comprenait que le langage des Astorgs... Elle voulut même lâcher un juron, mais le ravala de force, sachant qu'un silence parfait était la règle de base d'une bibliothèque aussi sérieuse que celle-ci. Ses deux yeux verts parcoururent tout de même certaines pages où des schémas illustraient les propos. Néanmoins, il était impossible pour elle de comprendre quoique ce soit.

L'illusionniste soupira. En levant les yeux du bouquin, elle aperçut un jeune homme installé à la table d'en face. Il avait l'air concentré dans sa lecture. Elle hésita, se demandant si elle pouvait se permettre de le déranger ou non. Et pourtant, Aldrena refusait l'idée d'avoir fait autant de route de Storghein à Tamawa pour revenir bredouille. Alors, se levant doucement de sa chaise pour ne pas la faire grincer, elle s'approcha à pas de chat jusqu'au garçon, puis... fit mine de s'intéresser aux livres rangés dans son dos. Alors que ses doigts fins se promenaient sur les ouvrages alignés, son regard, lui, se posa avec discrétion sur ce que lisait le jouvenceau. C'était de la langue cydienne ! Parfait ! Prenant son courage à deux mains, Aldrena frôla l'épaule du lecteur de sa main droite et lui parla d'un ton très bas.


    « Excusez-moi... parlez-vous Astorg ? Je vois que vous lisez présentement du Cydien, et j'avoue avoir besoin d'un peu d'aide... »


D'un petit mouvement de la tête, elle indiqua le gros livre qui reposait sur sa propre table, juste à côté.


Dernière édition par Aldrena le Ven 5 Aoû - 18:27, édité 1 fois
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Ashrand
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   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptyVen 5 Aoû - 17:42

Ouverte de bon matin, Ashrand s’était rendu à la grande bibliothèque de Tamawa le plus tôt possible, espérant mettre à profit les heures passées à bouquiner des livres de toutes sortes. Plus jeune, il n’avait jamais porté la lecture dans son cœur mais depuis qu’on l’avait autorisé à rejoindre le Temple et dès qu’il avait ouvert le premier ouvrage sur lequel il avait mis la main, les livres étaient presque devenus une passion pour le jeune homme. Comme quoi, il n’était jamais trop tard pour changer !

Toute la matinée fut consacrée à la lecture d’un des premiers ouvrages Jinmen traduits en elfique ayant pour but d’apprendre cette langue mélodieuse aux étrangers –des documents complets et détaillés n’étaient pas disponibles depuis si longtemps que ca. Régulièrement, le natif Cydien revenait lire ce livre pour apprendre toute la complexité mais aussi la beauté de cette langue. A l’oral par contre, il s’agissait d’une autre histoire : il avait du mal sur la prononciation de certains syllabes et c’était étrangement les mêmes erreurs qu’il faisait en elfique. Cela n’altérait en rien la compréhension certes, mais il avait un fort accent lorsqu’il parlait ces deux langues. Passionné par ce qu’il lisait et apprenait, Ashrand fut tenté de sauter le déjeuner tant il n’avait pas envie de retourner jusqu’à la salle commune du Temple pour ensuite revenir ici. Jiven était occupé aujourd’hui et ne pouvait entraîner son cher élève, par conséquent le jeune homme préféra s’isoler, n’étant exceptionnellement pas motivé pour s’entraîner avec quelqu’un d’autre aujourd’hui. La bibliothèque était donc l’endroit idéal où se réfugier : calme, chaude, distrayante, parfaite en somme !

L’estomac bien rempli, il revint dans la bibliothèque et parcourut les innombrables allées à la recherche du bonheur. Evitant le rayon qui regroupait les bouquins et parchemins rédigés dans le vieux langage Almer, Ashrand préféra se concentrer sur les documents portant sur les coutumes et la langue Jinmen, bien plus intéressants. Une fois sur l’échelle, il manqua de tomber en saisissant un petit livre de cuir rouge mais se rattrapa habilement à l’étagère, manquant éventuellement de la faire céder sous son poids. Dans une position peu confortable, il eût un peu de mal à retrouver la stabilité qu’il lui fallait sur l’engin en bois mais il y parvint quand même, non sans frayeur.
Content de lui le Cydien descendit et s’installa à une table toute proche, tirant doucement la chaise avant de s’asseoir dessus et enfin, il s’attela à la lecture. D’après le bibliothécaire, l’exemplaire écrit en elfique avait été volé et seule une deuxième traduction, en langue cydienne cette fois, subsistait.
Globalement, le livre indiquait toutes les subtilités quant aux différents clans présent de l’autre côté du continent mais également de leur religion. Oui, l'ancien Soumis était très intéressé par ces nouvelles cultures et faute de pouvoir se rendre lui-même là-bas, il ne manquait pas d’en apprendre un maximum sur eux.

Ainsi une bonne partie de l’après midi passa, les heures défilant à toute vitesse tant il était pris dans ce qu’il lisait, surtout le passage illustré décrivant les armes assez singulières utilisées dans ce coin-là. Si Ashrand n’utilisait qu’une épée –qu’il n’avait d’ailleurs pas sur lui- cela ne l’empêchait pas de regarder de plus près la façon dont les autres armes étaient utilisées. Par exemple, celle appelée « Nunchaku » lui paraissait bien compliquée à l’utilisation contrairement à sa structure plus que simpliste. Le jeune homme imaginait aisément ce qui arrivait si celui qui les maniait faisait un faux mouvement et la douleur qui l’accompagnait.
La concentration était telle qu’il ne remarqua pas la rouquine qui en plus d’éternuer bruyamment, avait toute la misère du monde à transporter son livre. L’aurait-il vu qu’Ashrand se serait proposé pour l’aider, si gentil qu’il était. Ne laissant pas non plus vagabonder son Esprit, il ne vit pas non plus la demoiselle se poster derrière lui pour jeter un coup d’œil plus qu’indiscret à ce qu’il faisait, trop occupé à lire le passage où l’auteur relatait son séjour parmi ce peuple nouvellement découvert. Il était amusant de voir comment de petites choses naturelles par ici pouvaient être offensantes pour eux.

Une main se posa sur son épaule et ne manqua pas de le faire sursauter. Etre tiré aussi brusquement de sa lecture l’avait surpris, non lui avait carrément fait peur ! Quel gamin s’amuserait à faire ça, sérieusement !? Le cœur battant sous l’effet de la surprise, Ashrand se retourna et vit une jolie femme à la crinière de feu et au visage harmonieux qui semblait peu sûre d’elle. Elle lui fit sa requête en astorg et à mi-voix, de peur de se faire remarquer dans le vaste établissement. Il n’avait vu presque personne de toute la journée, était-ce bien nécessaire de se soucier de cela ? Peu importait.

« Ah… Heu… Oui, je me débrouille assez bien dans cette langue » répondit-il gentiment dans la même langue que son interlocutrice, « Avec plaisir, laissez-moi deux secondes et je suis à vous. »

Assez bien ? Sans doute était-il trop modeste pour dire qu’il maîtrisait parfaitement l’astorg. Après tout, cela restait la langue la plus parlée à Muria, avec le cydien.
Saisissant le marque-page, Ashrand le plaça au chapitre qu’il était en train de lire avant de se faire interrompre. Il ne lui en voulait pas, juste qu’il aurait préféré être interpelé plus doucement mais en y réfléchissant bien, la femme à la chevelure enflammée ne pouvait pas faire mieux, c’était en partie sa faute s’il était si décalé avec la réalité à ce moment-là.

« Mais asseyez-vous donc, je reviens » lui dit-il en lui adressant un sourire avant de se lever silencieusement.

La belle Astorg lui avait indiqué un livre lourd et qui sentait le vieux à dix mètres. Un ouvrage très ancien dont le titre « L’illusion livre II: Créations complexes» était assez explicite pour comprendre le sujet dont il traitait. L’illusion, un art auquel l'ex-Soumis ne connaissait absolument rien mais au moins pouvait-il traduire les passages que la demoiselle voudrait comprendre. Plaçant l’objet sous son bras, il utilisa sa main libre pour remettre la chaise utilisée par la belle à sa place avant de rejoindre la douce inconnue à sa propre table.
Déposant le gros livre devant elle, il s’assit à ses côtés.

« J’imagine que c’est pour une traduction mais il me faudrait bien trois jours complets pour lire un tel morceau. Y a-t-il certains points qui vous intéressent en particulier ? » lui demanda-t-il en plantant ses yeux couleur océan dans ceux de la jeune femme.

Il ne mentait pas: vu l'épaisseur de la chose, trois jours seraient amplement nécessaires pour le lire alors si en plus, il devait lui traduire chaque phrase... ils ne sortiraient pas d'ici avant un moment !


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[153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) 169126LLes yeux de la rouquine brillèrent d'un certain enchantement quand elle entendit le lecteur lui répondre dans son langage sans difficulté apparente, même s'il semblait vouloir faire comprendre que sa maîtrise dans cette langue n'atteignait pas l'excellence. Ce jeune homme avait eu la politesse de lui proposer de s'installer à ses côtés, ce qu'elle fit avec plaisir. Et en plus, il avait même pris la peine de chercher lui-même l'ouvrage aussi lourd qu'ancien, le transportant de la table d'Aldrena à la sienne. Souriante, la jouvencelle se mit à énumérer mentalement les qualités de cet inconnu, dont elle commençait à déchiffrer le comportement.

    * Courtois... *


Elle tira donc la chaise la plus proche et se plaça juste à côté de la place où était installé le bilingue avant de se lever. Une fois assise, elle observa le garçon aux cheveux d'ébène. Tout d'abord de dos, elle le voyait ramasser le gros bouquin sans vraiment aucune peine, alors que quelques minutes plus tôt, cette action s'était avérée représenter une véritable corvée pour ses bras chétifs. Il le tenait même d'un seul bras, histoire de glisser l'autre chaise sous sa table respective, à l'instar d'un domestique minutieux.

    * Assez costaud... Mais aussi soigneux. *


Cela fait, il se retourna pour rejoindre la rousse à sa place. Puisqu'il lui faisait enfin face, cette dernière en profita pour examiner son visage. Lorsqu'il déposa le livre devant elle, elle n'y posa même pas les yeux, son regard étant encore accroché au minois du polyglotte. Elle lorgnait surtout ses deux mirettes qui lui rappelaient le reflet des saphirs.

    * Et... plutôt mignon ! * se dit-elle pour conclure sa liste.


Aldrena se reconnecta à la réalité. Elle cligna des yeux et les baissa sur l'objet de sa venue. Elle essaya de se ressaisir, se disant qu'elle n'était pas là pour se lancer dans une chasse à la séduction. Et puis, cet homme était très certainement de race cydienne. Son éducation à la Astorg se devait de dresser une certaine barrière dans leur relation. Elle concentra donc son attention sur le bouquin.

    « C'est vrai que l'épaisseur du livre n'encourage pas vraiment à faire une traduction complète... avoua la magicienne en se grattant le menton d'une main, et en tournant quelques pages au hasard d'une autre. Faire une sélection serait un supplice pour moi... C'est que... tout à l'air tellement intéressant ! Et puis, je ne veux surtout pas gaspiller du temps que vous me proposez si gentiment, il doit vous être bien précieux. »


Un choix s'imposait, et elle ne comptait pas s'y prendre à l'aléatoire. La demoiselle retourna à la toute première page, puis à la dernière.

    « Croyez-vous qu'il y ait un sommaire ? À vrai dire, je serai particulièrement intéressée par un chapitre sur l'illusion à travers le chant, si jamais il se trouve qu'il y en ait un dans ce pavé d'écriture. »


Elle se tourna discrètement vers le brun et regarda ses deux iris azurés parcourir avec vitesse les lignes aux formes répétitives. Puis, pour ne pas trop le fixer avec insistance, elle redirigea son regard sur le papier jaunâtre.

    « Cette langue n'a pas l'air trop compliquée... me trompe-je ? osa t-elle finalement demander. Croyez-vous qu'une Astorg comme moi serait capable d'apprendre ce langage, en dépit des contrastes qui subsistent entre ma culture et celle-ci ? »


Elle était sérieuse. Même si elle renfermait une pointe de ressentiment ethnique envers les Cydiens, cela ne l'empêchait pas de s'intéresser à eux. Et puis, elle aurait trouvé utile de connaître une langue autant parlée sur tout le continent. Or, maîtriser l'Astorg comme le Cydien n'était qu'un rêve, bien sûr... comme si ce charmant jeune homme, à qui elle n'avait réclamé qu'une simple traduction, allait finalement lui enseigner tout un langage !
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   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptySam 6 Aoû - 12:57

La jolie rousse ne cessait de le fixer intensément, comme si elle cherchait à lire en lui de la même façon qu'un lecteur avide le ferait avec son livre. Il finit d’ailleurs par se demander s’il n’avait pas quelque chose sur le visage mais il n’avait pas vraiment l’impression que c’était cela.
Pour finir, il laissa tomber et se concentra sur les dires de l’Astorg, qui craignait de faire perdre trop de temps au jeune Cydien. Ce à quoi il s’empressa de répondre d’ailleurs

« Oh ne vous en faîtes pas pour cela, je ne bougerai probablement pas d’ici avant la tombée de la nuit alors du temps, j’en ai bien assez pour vous en consacrer un peu. Au contraire, ça me fait plaisir de pouvoir aider quelqu’un »

Il la gratifia d’un nouveau sourire chaleureux, comme il savait si bien le faire. Il était dans la nature d’Ashrand d’aider les gens et il aimait ça à vrai dire, voir la satisfaction des gens était déjà une bien belle récompense pour lui.

« Un sommaire ? Sûrement, comment voulez-vous qu’on s’y retrouve sinon ? Même l’auteur n’a pas dû retenir l’ordre de ses chapitres »

Doucement, il fit glisser le livre jusque devant lui avant de soulever la grosse couverture de cuir pour accéder à la première page. Celle-ci, jaunies par les décennies, ne présentait que le titre du livre ainsi que le nom des trois auteurs de l’ouvrage – l’ancien Soumis n’en reconnut aucun. Il tournait les pages prudemment, veillant à ne pas déchirer de si vieilles feuilles, rendues fragiles par le temps. Sur les quatre suivantes étaient notés des commentaires, une introduction en somme.

« Puis-je vous demander pour quelles raisons vous vous intéressez aux illusions de haut niveau ? Vous êtes sûre que c’est le bon livre ? » demanda-t-il dès que la question lui effleura l’esprit.

Non pas qu’il la prenait pour une incapable, loin de là, le Cydien se demandait juste si, ne connaissant que l’Astorg, la demoiselle ne se serait pas trompée. Elle cherchait peut-être le premier tome, assurément consacré aux bases de l’illusion plutôt que celui qui enseignait des sorts complexes mais néanmoins puissants.
Il arriva enfin au sommaire, qui s’étendait sur deux pages tant le manuscrit traitait de sujets divers et variés. Promenant son doigt sur chaque ligne afin d’être sûr de ne pas louper ce qu’il cherchait, il fut interrompu par la demoiselle qui lui posa une question pour le moins … étrange.

« Je ne saurais pas vraiment vous répondre : le cydien étant ma langue maternelle, cela ne m’a pas paru très difficile à apprendre. Malgré tout, quand je compare ce langage aux autres parlés sur le continent, je crois pouvoir dire que ce n’est pas le plus compliqué à apprendre. Il y a bien quelques subtilités mais globalement je crois que vous pourriez comprendre et parler le cydien à force de travail et d’acharnement. Même une brute astorg devrait pouvoir faire cela. » la taquina-t-il gentiment.

Contrairement à bon nombre de personnes originaire de Cydonia, Ashrand ne se méfiait pas des Astorgs. Son paternel, qui voyageait beaucoup, lui avait déjà en partie prouvé que Storghein abritait un peuple comme les autres. Si on ajoutait à cela les six longues années qu’il avait passé dans le village amazone dans lequel toutes les ethnies étaient mélangées et que Kiera était d’origine Astorg elle aussi, on comprenant plus facilement pourquoi le jeune homme n’éprouvait pas de ressentiment envers ses voisins du nord.

L’homme plongea à nouveau dans la table des matières, à la recherche de ce qui ferait le bonheur de la demoiselle à la chevelure de feu lorsqu’enfin son index s’arrêta sur une certaine phrase.

« Ah, voilà ! » s’exclama-t-il en haussant involontairement le ton avant de se remettre à parler à mi-voix, « Illusionner par la voix, ça devrait être cela, non ? Alors page cent soixante-deux... »

L’ex-Soumis feuilleta jusqu’à la page mentionnée et même après pour constater la taille du chapitre, très petit d’ailleurs. Il savait qu’elle allait décevoir l’inconnue en lui annonçant qu’il n’y avait que quelques dizaines de lignes consacrées à ce qu’elle recherchait. Il fit la moue avant de le lui annoncer

« J’ai bien peur que le volume ne traite que très peu de cette illusion par le chant… Enfin, je vais toujours vous traduire cela, j’espère qu’il y a de quoi combler vos attentes là-dedans. »

Il tourna un peu l’épais manuscrit de sorte que la belle puisse suivre la lecture. Chose idiote étant donné qu’elle ne savait pas lire le Cydien mais il était toujours plus agréable de pouvoir se situer sur une page, non ? Pendant un gros quart d’heure, Ashrand s’évertua à traduire le plus fidèlement possible ce qu’il lisait, de sorte que son interlocutrice puisse tout saisir. Répétant lorsqu’il le fallait et tournant sa phrase différemment quand cela s’imposait, le jeune homme espérait qu’elle ait entendu ce qu’elle voulait dans ce long monologue. Toutefois, il se proposa spontanément pour l’aider sur la durée : en effet, nombre de livres étaient en cydien et c’était également la langue la plus parlée dans le monde et des petits problèmes comme celui d’aujourd’hui risquaient fort de se reproduire plus tard si elle n’avait même pas les bases dans cette langue.

« Si vous n’êtes pas que de passage à Tamawa, je me ferai une joie de vous initier à la langue cydienne si c’est ce que vous désirez.En ce moment, je n’ai pas grand-chose à faire de mes journées et je ne suis pas contre un peu de compagnie. »

La proposition était on ne peut plus sérieuse. Jiven le lui avait dit : il ne pourrait pas s’occuper de son élève cette semaine ni la suivante, travail administratif oblige. S’il voulait s’entraîner aux armes, il devrait chercher un partenaire parmi les nombreux élèves qui peuplaient le Temple d’Ankdor. Seulement, il s’entraînait rarement toute une journée avec son épée, préférant de loin alterner avec la manipulation de l’Esprit mais Ashrand devait bien avouer que cela perdait de sa saveur lorsqu’il le faisait seul ou du moins, sans son excellent instructeur.

« Alors, c’est d’accord ? » demanda-t-il aimablement.

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[153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) 600990CC'est vrai, Aldrena était assez déçue par l'infime passage qui l'intéressait. Comment un pavé aussi complet à vue d’œil pouvait-il parler si peu d'un domaine qui, pour la demoiselle, semblait pourtant si évident ? En se focalisant sur le chant, passait-elle à côté de l'essentiel quant à la maîtrise des illusions ?

    « C'est ce livre là, j'en suis certaine, » affirma t-elle au jouvenceau.


Lorsque, faisant sa traduction, ce dernier replaça l'ouvrage sous le nez de l'illusionniste, celle-ci ne prit même pas la peine de chercher à se repérer parmi les hiéroglyphes. De toute manière, ce n'était pour elle qu'un méli-mélo d'encre sans aucun sens. En fait, ses yeux d'émeraude s'étaient à nouveau posés inconsciemment sur le visage de son interlocuteur. Elle ne pouvait s'empêcher de le trouver... attendrissant, tandis qu'elle le regardait se concentrer avec autant de sérieux, et chercher ses mots pour faire le lien entre les deux langues. En fait, la traduction ne l'intéressa pas tant que ça. Elle ne savait pas si c'était à cause d'un mauvais emploi des termes de la part du jeune homme ou du vocabulaire du manuscrit en lui-même... quoiqu'il en soit, elle ne comprit pas grand chose. Après tout, avec un ouvrage aussi ancien, le lexique ne datait sûrement pas de leur génération...

En outre, avec l'effort qu'il venait de produire, Aldrena ne préféra pas le vexer. Elle hocha donc frénétiquement la tête, comme si elle avait tout saisi... même si ce n'était absolument pas le cas. Elle le remercia, et lui expliqua la raison de son intérêt pour ce manuscrit. Elle lui raconta ainsi qu'elle avait changé sa passion en une véritable profession : elle ne savait contrôler les illusions qu'à travers le chant, et en faisait des prestations en public. D'ailleurs, elle précisa aussi qu'elle était autodidacte, et qu'elle cherchait à ajouter à ses connaissances personnelles de nouvelles notions à propos de cet art, d'où sa présence ici, au sein de cette bibliothèque.

Était-il vraiment sérieux, quand il assura à la demi-sang qu'il acceptait de faire un tel sacrifice en ce qui concernait cet apprentissage, alors qu'ils se connaissaient à peine ? Aldrena fut premièrement assez surprise de son accord, qu'il avait prononcé bien rapidement. Mais son étonnement fut vite remplacé par un large sourire. Après une courte réflexion, tout semblait s'accorder pour qu'ils puissent réaliser ce projet.

    « En parlant de mon métier, celui-ci a l'avantage de ne m'imposer aucun emploi du temps strict. Je me produis sur scène selon mon bon désir. Tamawa n'étant pas ma ville d'origine, je suis libre de retourner à Storghein reprendre le cours de ma profession quand je le souhaite. Je pense donc pouvoir m'établir ici le temps de maîtriser un minimum la langue cydienne. Tant qu'il restera sur moi assez de Talents pour me loger et me nourrir, bien sûr. D'ailleurs, je ne me rappelle pas vous avoir donné mon nom pour le moment. Je suis Aldrena ! »


Après les présentations et quelques arrangements, ils se retrouvèrent régulièrement à la bibliothèque pour mettre cette idée à exécution. Les jours, les semaines et les mois s'écoulèrent bien rapidement. Aldrena ne pensait pas qu'elle allait passer autant de temps dans les parages. En même temps, quand il s'agit d'apprendre toute une langue, la besogne ne s'accomplit pas en un claquement de doigt... Puisque son séjour fut plus long que prévu, la somme d'argent qu'elle avait sur elle ne tarda pas à s'épuiser. Alors, comme elle le faisait si bien à Storghein, elle improvisa quelques rares spectacles de rue certaines après-midi, de quoi se remplir les poches à nouveau. La concernée finit même par oublier la raison première de sa venue à Tamawa : ce livre qui ne lui avait pas apporté ce qu'elle recherchait. Finalement, son objectif s'était modifié en cours de route, puisqu'à présent, si elle résidait temporairement dans la cité neutre, c'était pour découvrir un tout nouveau langage.

Au début, l'enseignement ne fut pas facile. La rousse ne retenait pas grand chose, mélangeait beaucoup de mots, et saccageait ses prononciations à cause de son accent astorg très prononcé. Mais, plutôt que d'être accablée par la lenteur de sa progression, l'apprentie riait à cœur joie de sa situation. Parfois, elle faisait penser à ces enfants distraits en cours, qui s'égarent rapidement dans leurs rêveries. En effet, il lui arrivait de fixer celui qu'elle surnommait avec plaisir
« Professeur » , et de s'immobiliser, les yeux plantés dans les siens, décrochant totalement du déroulement de la leçon.

Avec un peu de persévérance autant de la part de l'enseignant que de l'enseignée, Aldrena parvint à acquérir les bases les plus importantes du langage des Cydiens en un peu plus de trois mois. Les sept ou huit premières semaines, ils se donnaient rendez-vous au même endroit, c'est-à-dire à la fameuse bibliothèque, et s'installaient à la même table, sur les deux mêmes chaises, pour travailler sur les mêmes livres. Plus tard, ils finirent par se rejoindre en un lieu différent : au jardin, et s'exercaient sans ne plus toucher à un bouquin. Cette nouvelle habitude convenait parfaitement à la rousse, qui se sentait beaucoup plus à l'aise à l'extérieur, et préférait s'entraîner à l'oral, plutôt que de s'éterniser sur la lecture de parchemins à la lueur d'une chandelle, enfermés entre quatre murs.

Non seulement l'illusionniste apprenait à connaître une nouvelle langue, mais elle apprenait aussi à connaître le brun aux yeux bleus. Certes, surtout les premiers jours, son esprit ne cessait de lui répéter de se méfier d'une personne dont la gentillesse était excessive, et qu'il était connu que Cydiens et Astorgs ne faisaient pas bon ménage. Cependant, cet avertissement mental et incontrôlé s'estompa au fur et à mesure de l'enseignement, et elle se surprit même à apprécier Ashrand, et à le reconnaître en elle-même.

Tout au long de son séjour à Tamawa, en dehors de ses cours, elle passait son temps à attendre le prochain rendez-vous, qui avait généralement lieu dans la soirée. La journée, quand elle ne faisait pas quelques numéros dans le but de récupérer quelques pièces, elle faisait le tour de la ville, et laissait ses pensées vagabonder sur plusieurs sujets, souvent les mêmes d'ailleurs : elle repensait aux études de la veille, à toutes les réflexions qu'ils avaient pu dégager, à son nouveau vocabulaire, mais aussi... au visage de son cher Professeur. De plus, l'impatience se faisait toujours de plus en plus intense. Or, Aldrena ignorait si c'était à cause de sa soif d'en apprendre plus qui se faisait sentir, ou bien parce qu'elle adorait passer de tels moments avec son nouvel "ami". Et lorsque son Professeur n'avait pas l'occasion de la voir durant plusieurs jours d'affilés — puisque cela arrivait parfois —, la jeune femme était victime d'un mélange d'ennui et de chagrin.

D'ailleurs, leurs cours commencèrent à prendre une toute autre tournure à partir d'un certain jour...
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Ashrand
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   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptyDim 7 Aoû - 17:14

A sa grande surprise, elle accepta d’apprendre un peu le Cydien à ses côtés. Chose étonnante puisqu’ils ne se connaissaient ni d’Adam ni d’Eve et pourtant ils venaient de lier leur temps pour plusieurs mois.
En réalité Ashrand faisait en partie cela pour lui. Lorsqu’il ne s’entraînait pas, il lui arrivait souvent de ressasser des souvenirs pas si vieux que cela. La façon dont Kiera l'avait lâché et tout cela. Le pourquoi du comment qui avait motivé cette décision... tant de choses qui faisaient déprimer le jeune homme juste à les évoquer
Au fond de lui, il aimait toujours la Sentinelle, qui était et resterait la seule femme de sa vie mais il se sentait trahi et préféra étouffer leur passé commun sans pour autant l’oublier. Et donc, pour éviter d’y penser, il essayait de s’occuper le plus possible. Au temple cela restait assez calme et trop peu distrayant à son goût, ce qui le poussait à se plonger dans les bouquins qui l’intéressaient. Cependant, force était de remarquer que cela ne suffisait pas, que ça manquait de vie, quelqu’un qui lui tiendrait compagnie ne serait pas plus mal. D’autant plus que lui qui adorait aider les gens se retrouvait face à une demoiselle en détresse, l’affaire était entendue d’avance.
Content qu’elle ait acceptée, il lui expliqua de nombreuses choses quant à ses horaires et tout plein d’autres choses du même registre

« De mon côté, mes disponibilités dépendront principalement de celles de mon Maître. Mais considérez que je serai rarement libre la journée, je dois quand même m’entraîner au Temple après tout. Je pense que l’on pourra se voir en soirée, après le dîner. Cela vous convient ? On peut toujours s’arranger autrement si nécessaire » lui proposa-t-il dans un astorg très correct

Se rendant à son tour compte de son impolitesse, il s’empressa de réparer son erreur

« Ah… oui, pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté non plus. Je me prénomme Ashrand et, par pitié, cessez de me vouvoyer voulez-vous ? »

Non pas qu’il détestait qu’on le vouvoie mais plutôt qu’il n’avait pas l’habitude, surtout de la part d’une femme. A Muria, les hommes se faisaient tous tutoyer et à vrai dire, Ashrand préférait qu’il n’en soit pas autrement.

A partir de ce jour, ils se retrouvèrent régulièrement dans cette bibliothèque, le plus souvent en soirée comme prévu. Fort heureusement, Ashrand avait déniché des livres pour enfants afin de ne pas faire crouler sa belle apprentie sous la difficulté. Globalement elle apprenait bien et mettait du cœur à l’ouvrage et cela faisait plaisir au jeune homme de voir l’Astorg progresser si vite. Cependant il savait qu’il lui faudrait du temps avant de pouvoir prétendre parler cydien et pour accélérer un peu les choses –ne voulant pas la retenir indéfiniment à Tamawa-, l’ancien Soumis demanda à sa charmante élève de ne plus s’exprimer qu’en cette langue afin d’être en immersion totale. Cette consigne ne s’appliquait bien sûr pas au travail d’Aldrena, il ne tenait pas à ce qu’elle se retrouve sans le sou non plus et il ne l’obligea pas à le faire dès le début : il fallait tout de même qu’elle sache construire une phrase en cydien s’il voulait que ce soit efficace.

Même si elle faisait énormément de faute, la magicienne ne désespéra pas une seule fois mais continua de persévérer dans le langage qu’elle apprenait. Peu à peu, elle se montra capable de comprendre et de faire des phrases simples, de même qu’elle avait appris l’alphabet cydien et commençait à pouvoir lire des textes rédigés dans cette langue si bien qu’il ne fût bientôt plus utile de s’appuyer sur les manuscrits de la bibliothèque. Dès lors, ils se rejoignaient tous les deux dans les jardins calmes et déserts pour réviser tranquillement. Trois mois était passé et l’hiver avait déjà pointé le bout de son nez, les températures se faisant plus fraîches.

« Tu sais, Aldrena, je me demandais si ce ne serait pas mieux de se voir ailleurs : il ne fait plus très chaud le soir et je ne tiens pas à ce que l’un de nous deux prenne froid. » lui proposa-t-il un jour –il avait fini par la tutoyer avec le temps, « Pourquoi pas à l’auberge ? Au moins là-bas il fait clair et chaud. Et puis tu auras moins de route à faire pour rentrer »

Si on ajoutait à cela que le jour durait de moins en moins longtemps, la charmante demoiselle d’origine Almer pourrait se rendre compte que ce qu’il venait de proposer était la meilleure des solutions envisageables sinon ils devraient raccourcir leurs leçons pourtant si agréable.
A la fin de celle-ci, le cydien la raccompagna jusqu’à l’auberge où elle logeait car même si Tamawa était une ville calme, qui sait ce qui pourrait arriver à une si belle jeune femme ? Arrivant devant l’établissement, il se prépara à souhaiter une agréable nuit à l’Astorg aux cheveux de feu.

« Et bien ce sera tout pour aujourd’hui. Demain j’aurais toute la journée de libre donc je te rejoindrai aux jardins vers le milieu d’après-midi, d’accord ? »

Tout ce temps qu’il passait avec elle lui faisait un bien fou. Savoir que quelqu’un avait besoin de lui procurait une sorte de soulagement chez le jeune homme. Cela lui donnait l’impression qu’il ne serait pas abandonné de la même façon que l’avait fait Kiera. Mais n’était-ce pas ce que la cruelle séductrice avait prévu de faire une fois son apprentissage terminé ? Non, bien sûr que non. Pour lui Aldrena était une femme charmante et spontanée mais pas manipulatrice. Encore une fois la naïveté du Cydien était flagrante pour ne pas se rendre compte à quel point on profitait de son savoir.

Lui considérait l’Astorg comme une amie, rien de plus. En fait, ses sentiments étaient encore dévoués à l’Amazone qui avait été son amante autrefois mais il avait été trahi comme jamais … comptait-il encore seulement pour quelqu’un aujourd’hui ? Sûrement mais il avait besoin de se rassurer. Quitte à se faire abandonner de nouveau, il avait besoin de réconfort, même pour un instant. Juste se prouver que quelqu’un pourrait combler son manque d’affection lui suffirait
Sûrement commettait-il une erreur mais il n’avait pas réfléchit plus que cela lorsqu’il déposa un long et tendre baiser sur les lèvres de son élève…



Dernière édition par Ashrand le Dim 2 Oct - 7:28, édité 1 fois
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   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptyLun 8 Aoû - 17:45

[153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) 28437780PParfois, Aldrena s'avérait être une personne contradictoire. Par exemple, elle trouvait la langue cydienne plutôt belle, mais n'aimait pas les Cydiens en général, bien qu'elle en appréciait un en particulier. Ashrand était donc l'exception qui confirme la règle.

Le temps qu'elle passait à ses côtés s'écoulait d'une telle rapidité que la rouquine n'avait pas vraiment remarqué le changement de saison. Ils se retrouvaient toujours dans les jardins, tantôt allongés dans l'herbe, tantôt installés sur des bancs de bois, éclairés par quelques flambeaux. Chaque soir, bien que tous deux furent concentrés sur l'apprentissage, ils assistaient à un crépuscule qui se déroulait de plus en plus tôt au fur et à mesure de l'arrivée de l'hiver. À la fin de la leçon, ils se quittaient sous un ciel d'encre parsemé de constellations. Certes, il faisait de plus en plus froid, mais cela était loin de déranger Aldrena. En fait, la fraîcheur nocturne lui rappelait les basses températures de sa cité enneigée, elle qui avait eu du mal à s'habituer au climat plus élevé de Tamawa. Elle n'aurait jamais imaginé que le Cydien soit aussi sensible et inquiet de la température. Elle accepta tout de même sa proposition. Effectivement, il avait raison dans le sens où l'enseignement serait bien plus simple dans une pièce parfaitement éclairée, plutôt qu'à la faible lueur des torches et des astres.

Aldrena était heureuse que le Cydien l'accompagne jusqu'à son lieu de résidence, eux qui d'habitude se saluaient à la sortie des jardins et empruntaient aussitôt une route différente. Sur le chemin du retour, l'élève s'amusa à réciter les conjugaisons qu'elle venait juste d'apprendre, à l'instar d'un enfant qui se vante de connaître sa leçon sur le bout des doigts. Arrivés à destination, le sourire d'Aldrena s'effaça. En fait, elle n'aimait jamais cet instant où ils se séparaient, puisqu'elle savait qu'elle devrait à nouveau patienter une vingtaine d'heures avant de le retrouver. Néanmoins, lorsqu'Ashrand lui annonça qu'ils se verraient plus tôt que prévu, le visage de la demoiselle sembla s'illuminer.

    « Merci encore, Ashrand ! À dem... »


Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. D'une seconde à l'autre, les lèvres du brun aux yeux bleus s'étaient retrouvées collées aux siennes. Elle fut tellement étonnée qu'elle en oublia de fermer les yeux, les gardant écarquillés.

Il venait de piquer son rôle ! Habituellement, c'était elle la séductrice ! C'était elle qui arrachait un baiser de surprise à sa
proie ! C'était elle qui prenait une telle initiative, aussi audacieuse qu'imprudente !
Mais ce n'était pas tout ! Si elle ne s'y attendait pas, c'était aussi parce que son cher Professeur n'avait pas traduit jusque là un intérêt sentimental envers la jouvencelle. Et, trop plongée dans son enseignement durant ces quelques mois, la magicienne n'avait même pas amadoué les sentiments du garçon par une quelconque tentative de séduction ou d'illusion par le biais de ses chants enchanteurs.

Toutes ces pensées exclamatives et dubitatives s'étaient brusquement mélangées dans l'esprit de la rousse, jusqu'à ce que le jeune homme se détache de son visage. Aldrena rougissait. À vrai dire, cela faisait plusieurs mois qu'elle n'avait pas eu l'occasion de profiter d'un amour charnel, comme elle en collectionnait tant à Storghein. En effet, cette trêve datait de son départ de la cité des Astorgs. Son apprentissage lui avait vraiment fait oublier les habitudes qu'elle avait là-bas. Et ce baiser l'avait comme réveillée. Toutes les envies charmeuses qu'elle affectionnait auparavant avec soin ressurgirent en l'espace d'une seconde.

Ashrand l'avait embrassé, et il était hors de question qu'Aldrena le rejette. Bien qu'il venait de lui mâcher le travail, son action venait d'office de lui attribuer le statut de
proie. À présent, l'illusionniste comptait bien en profiter, c'était évident. Or, celle-ci savait tout de même réfléchir. Elle se doutait bien que son Professeur, en tant que bon Cydien, était différent des Astorgs qu'elle avait l'habitude de côtoyer. Ces derniers étaient généralement fougueux, emplis d'ardeur, et pressés en ce qui consiste de passer les étapes. Le brun, lui, paraissait plutôt être le genre d'homme tendre, voire romantique. La rouquine ne voulut donc pas le surprendre en l'invitant à passer la nuit auprès d'elle à l'auberge.

Elle se contenta plutôt de le fixer d'un regard qui signifiait beaucoup de choses, de lui adresser un sourire rassurant, et de rapprocher lentement ses lèvres de sa joue, qu'elle embrassa d'une délicatesse qui lui était propre. Aldrena fit ensuite un simple mouvement du visage, et sa bouche se retrouvait déjà devant l'oreille du Cydien. Elle y souffla un simple
« À demain, Professeur... » , avant de reculer son joli minois, et de se retourner pour passer la porte de l'établissement.

Elle courut jusqu'à sa chambre, dans laquelle se trouvait une fenêtre qui donnait sur la rue. Cachée derrière le rideau, elle regarda discrètement son nouveau prince charmant s'éloigner dans la rue, le sourire aux lèvres. Par la suite, la demoiselle eut du mal à s'endormir. Ce qui venait d'arriver hantait ses pensées, tant elle ne s'y attendait pas. Elle avait encore plus hâte d'être au lendemain, curieuse de ce qui se produirait cette fois-là entre eux. Évidemment, l'empressement fut tel qu'elle se rendit aux jardins dès la matinée, même si le rendez-vous n'était seulement prévu qu'en milieu d'après-midi. Ainsi, elle y passa la journée allongée dans l'herbe, occupée à regarder la forme des nuages qui défilaient dans le ciel, tentant d'étouffer son impatience toujours aussi considérable.
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   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptyVen 12 Aoû - 8:27

Un temps agréable accompagna le cours de la matinée. Durant celle-ci, Ashrand s'entraîna en vue de parfaire ses talents d'épéiste. S'il était très bon bretteur, il était encore loin de l'excellence, comme le lui avaient prouvé ses quelques erreurs qui lui coûtaient bien souvent une entaille dans la peau. Comme aujourd'hui en fait : une parade trop incomplète se grava sur son avant-bras, ce qui le força à aller faire un tour du côté de l'infirmerie.
Une fois soigné, le Cydien reprit les exercices là où il s'était arrêté, mais le cœur n'y était pas aujourd'hui. Il repensait à ce qu'il avait osé faire hier soir. Tant de fougue ne lui ressemblait pas du tout à vrai dire et pourtant, il s'était laissé aller et il avait fini par embrasser la belle rousse...
Le jeune homme coupa court à l'entraînement, jugeant dangereux pour lui comme pour sa partenaire de se battre lorsqu'il n'était pas du tout concentré et, après s'être excusé auprès de la jeune Templière pour la lâcher ainsi, il prit la direction de sa chambre en espérant y trouver un semblant de quiétude. Il s'allongea sur le lit et laissa ses pensées vagabonder pour tenter d'y mettre un peu d'ordre par la suite.

S'il regrettait le geste de la veille ? Non, pas vraiment. La seule chose qu'il se reprochait était d'avoir pris l'Astorg par surprise. A part cela, il ne s'en voulait pas de lui avoir volé un baiser de la sorte. Il appréciait beaucoup son apprentie et sa bonne humeur autant que sa grande beauté n'aurait absolument pas déranger l'ancien Soumis à ce que leur relation aille plus loin. Voilà bientôt une année qu'il ne connaissait plus les petits plaisirs que pouvait procurer une amante et le garçon devait bien avouer qu'un peu de réconfort lui ferait le plus grand bien. Seulement, la demoiselle aux cheveux de feu ne lui avait-elle pas fait gentiment comprendre que ce n'était pas son souhait, enfin pas pour le moment ? Elle ne lui avait pas rendu son baiser et c'était contentée de lui adresser un sourire vague après tout. Enfin, c'était la façon dont le jeune homme avait perçu la chose.

Le temps passa et l'heure du déjeuner arriva. Se décidant quand même à bouger, Ashrand descendit et se présenta au réfectoire afin de prendre un bon repas. Il n'avait pas spécialement faim mais il savait à quel point il se devait d'être en forme s'il voulait se montrer efficace dans l'instruction de la langue cydienne. Il engloutit son repas et se remit derechef à l'entraînement, histoire de combler les heures passées à ne rien faire le matin même. Il préféra se concentrer sur la manipulation de l'Esprit cette fois mais quelle ne fut pas la difficulté pour se concentrer... Grommelant intérieurement pour être autant troublé par cette sirène, il tenta en vain de faire le vide dans sa tête pendant plusieurs heures. Rien à faire : il n'arrêtait pas de penser à elle. La grande question dans cette histoire était « Comment ça se passera aujourd'hui ? ». En effet, cela ne risquait-il pas d'influencer leurs cours ? Et puis il ne savait pas trop la façon de se comporter avec la rousse ce jour-ci : s'il devait laisser couler et voir la réaction de son élève ou s'il devait lui-même prendre les devants, il ne savait vraiment pas comment s'y prendre mais il ne pouvait pas faire comme si de rien n'était, sans quoi l'Astorg pourrait croire qu'il avait juste cherché à s'amuser. Rien ne servait de se prendre la tête avec cela, il avait juste à aller au rendez-vous et à prendre les choses telles qu'elles se présenteraient. Résigné à ce qu'il ne pourrait rien faire de fructueux pour l'instant, il se leva et partit rejoindre la belle aux jardins, comme d'habitude.

A la fois pressé de la revoir mais également un peu inquiet de la façon de cela se passerait, Ashrand se mit en route vers une destination qu'il connaissait fort bien, tout en planifiant ce qu'ils verraient cet après-midi pour la leçon de Cydien car c'était là le plus important et la raison principale de leurs nombreuses rencontres. Le Cydien aux cheveux d'ébène arriva enfin au lieu convenu, désert en cette période de l'année. Finalement ils s'étaient mis d'accord pour qu'en journée, les cours aient lieu aux jardin et se poursuivent à l'auberge où elle résidait une fois que la clarté deviendrait insuffisante ou qu'il ferait trop froid. Certes, l'apprenti Templier savait pertinemment que le froid la dérangeait moins que lui, peu habitué aux grands froids qui régnaient à Storghein, quoique Muria soit loin d'être un endroit connu pour ses températures élevées.
Il la chercha donc, promenant son regard sur les alentours avant de se rendre compte que le plus simple était de se fier à son Esprit pour la localiser. Il avait beau apprendre à contrôler ce don, ce n'était pas encore devenu un réflexe de l'utiliser. Se sentant un peu idiot de n'y penser que maintenant, Ashrand déploya son Esprit autour de lui, à la recherche d'une certain présence. Etant donné qu'il était un peu à l'avance, il n'était pas exclus que l'Astorg ne soit pas encore arrivée ici. Il s'immobilisa tout de même, trouvant moins drôle de découvrir Aldrena à l'aide de ses yeux plutôt qu'avec son sixième sens.
La satisfaction se dessina sur son visage lorsqu'il cru l'avoir découverte et il se mit en chemin pour rejoindre la rouquine ou du moins ce qu'il supposait être la rouquine. Il la trouva un peu plus loin, cachée par un buisson au feuillage persistant. Son visage s'illumina à la fois pour l'avoir trouvée à l'aide de l'Esprit mais aussi et surtout parce qu'il retrouvait sa chère apprentie de même qu'il savait qu'il allait passer un agréable moment en sa compagnie, lui donner cours étant tout sauf une corvée.

Les yeux clos et ne réagissant pas aux bruits de pas, elle s'était assurément assoupie. Les températures étaient certes moins rudes que la veille mais elles n'étaient pas encore suffisamment élevées pour aller faire la sieste dehors, du moins au goût du Cydien. Celui-ci s'installa à ses côtés après avoir déposé mis quelques feuilles sur lesquelles étaient inscrites diverses notes en cydien, destinées à faciliter la tâche de l'Astorg. Toutefois, il ne la réveilla pas tout de suite : c'était lui qui était en avance après tout ! Il la laissa dormir un peu, promenant son regard entre le ciel et le beau visage de la magicienne. Ashrand s'amusa pendant un petit moment à mettre des adjectifs sur ce visage enchanteur et, lorsque l'heure vint, il se décida à la tirer hors des bras de Morphée.

« C'est l'heure de se lever, ton professeur t'attend » [/color] lui glissa-t-il après lui avoir baisé la joue de la même façon qu'elle l'avait fait la veille au soir.

Il attendit patiemment que l’illusionniste s'éveille et sorte de sa torpeur avant de prendre de ses nouvelles. L'ancien Soumis avait l'impression qu'ils auraient bien des choses à se dire aujourd'hui mais il tenait avant tout à s'expliquer à propos d'hier ou, au moins, à s'excuser pour l'avoir prise au dépourvu. Il devait bien être la seule personne de la ville à s'occuper de détails aussi insignifiant. Elle ne l'avait pas repoussé alors que lui fallait-il de plus ?

« Aldrena...heu...comment te dire... ? »

Le ton mal assuré qu'il avait pris prouvait qu'il cherchait ses mots. Une nouvelle fois, il se retrouvait devant ce malaise lorsqu'il devait aborder certains sujets. Il était tellement coincé que ça en deviendrait presque mignon, n'est-ce pas ?

« C'est à propos de hier soir. Je ne voulais pas te surprendre et encore moins te brusquer, pardonne-moi » conclut-il un peu gêné.

Et il disait vrai ! D'une certaine manière, la magicienne l'avait envoûté mais Ashrand avait trop de respect pour les femmes que pour les forcer à quoi que ce soit. On n'efface pas six ans de servitude sur commande...
Sentant ses joues s'empourprer, le Cydien se dépêcha de dire quelque chose pour détendre l'atmosphère, ou plus simplement pour se mettre plus à l'aise

« Tu n'as qu'à pas être aussi séduisante » répliqua-t-il pour sa défense mais cependant sur un ton qui se voulait taquin.

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   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptyVen 12 Aoû - 13:46

[153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) 169126LL'automne s'évaporait, et tout semblait vouloir témoigner du changement de saison. Les branches des arbres étaient nues, les feuilles mortes s'étant déjà toutes envolées. Et, bien qu'Aldrena faisait face au soleil, les rayons de celui-ci peinaient à la réchauffer. Un groupe d'oiseaux venait de décoller en direction d'un continent plus au Sud. C'est en faisant ces observations à propos de la nature et de son adaptation à l'arrivée de l'hiver que la jouvencelle se laissa sombrer dans le sommeil. Elle commença par fermer les yeux, écoutant le piaillement des volatiles qui s'éloignaient. Bercée par le bruit de la faible brise qui faisait danser les brins d'herbe, la mélodie du vent parut lentement s'estomper et disparaître. Son esprit venait de se déconnecter du monde sensible.

Plus tard, l'endormie sentit sur sa pommette une sensation d'une délicatesse particulière, un frôlement aussi doux qu'une caresse. Elle ne savait pas si elle rêvait encore ou si cette perception était liée à la réalité. Puis, quand un chuchotement se glissa au creux de son oreille, elle crut comprendre ce qui se passait, et souleva lentement ses paupières. Pour ne plus voir trouble, Aldrena se frotta les yeux. Elle fut assez surprise de remarquer que le soleil avait parcouru autant de chemin dans le ciel, elle qui était persuadée de s'être assoupie pas plus d'une dizaine de minutes. Elle posa ensuite son regard sur le visage qui l'observait, tandis qu'un grand sourire se dessinait sur le sien. Lentement, elle se redressa sur ses coudes afin de se mettre en position assise.

Enfin ! C'était l'heure ! Le moment qu'elle attendait depuis la veille, un moment qui l'avait fait trépigner d'impatience, même si elle n'avait absolument aucune idée de quelle manière se présenteraient les évènements à présent. Silencieuse, ce n'est qu'à cet instant qu'elle se demanda quelle attitude adopter. Mais la rouquine n'eut pas besoin de prendre les devants, puisqu'Ashrand prit la peine de parler en premier. Oui, il parla... même s'il semblait ne pas savoir de quelle façon exprimer ce qui le tracassait. De tous les cours que lui avait attribué son Professeur jusque là, la demoiselle ne l'avait jamais vraiment vu aussi timide. Et en plus, il rougissait ! Ce qui contrasta avec sa dernière réplique, qui avait plutôt l'intonation d'un reproche espiègle.

La demi-sang laissa couler un silence d'une demi-douzaine de secondes avant... d'exploser de rire. Cela n'avait rien d'une moquerie, c'était une simple réaction face à l'embarras du jeune homme, et ce compliment exprimé sous forme de critique... Elle découvrait Ashrand sous un nouveau jour, elle qui avait plutôt l'habitude de le connaître sérieux lors de l'enseignement. D'ailleurs, lui aussi ne connaissait la rousse que sous son aspect d'apprentie concentrée. Or, bientôt, le masque de l'élève appliquée allait s'effacer, laissant place à une Aldrena naturelle, ardente. À l'instar du changement de saison, cette proche interversion était comparable au passage entre deux extrêmes, ceux de la raison et de la passion.

    « Voyons ! Tu n'as pas à t'excuser pour cela ! » dit-elle en cessant de s'esclaffer, prenant soin de s'exprimer en Cydien, évidemment.


Cette phrase achevée, le regard de la rouquine laissa paraître une courte hésitation. Deux choix s'offraient à elle : passer outre et commencer la leçon du jour comme si de rien n'était, ou laisser libre cours à la fougue qui bouillonnait en elle, impatiente d'être enfin délivrée. Finalement, sa décision fut celle qui lui ressemblait le plus...

Accompagnée d'un petit rire qui était semblable à un rire d'enfant, elle poussa doucement son voisin de manière à ce qu'il finisse allongé dans l'herbe. Telle une prédatrice venant de s'accaparer sa proie, elle se plaça au dessus de lui, le faisant prisonnier de ses bras. Trêve de plaisanteries. Elle le fixa d'abord dans les yeux un moment, affichant un air sérieux. Pratiquement allongée sur lui, sentir le contact entre les deux corps procura une vague de frissons à la séductrice. Bien vite, ses lèvres rencontrèrent celles du beau brun aux yeux bleus. Puis, après quelques baisers langoureux, elle alla enfouir son visage contre le cou du jouvenceau.

Aldrena ne se rappelait pas avoir déjà côtoyé un
mâle pendant si longtemps avant que celui-ci ne finisse entre ses crocs — le fréquentant très régulièrement, qui plus est. Habituellement, le processus durait quelques jours, voire quelques semaines, et non trois longs mois de connaissance. Elle savait que cette relation était particulière, car non seulement Ashrand était un Cydien, mais c'était lui qui avait ouvert le bal. Ainsi, à cet instant, elle le considéra comme sa perle rare, son exception.
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Ashrand
Ashrand
Masculin Nombre de messages : 854
Âge : 29
Race et âge : Cydien de 33 ans
Cité : Silmarie
Métier : Gladiateur

Feuille de personnage
Compétences: Esprit - Spécialisation à l'épée - Manipulation du feu
Compétences bonus: Acrobatie - Combat à mains nues - Manipulation du vent
Réputation :
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Re: [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini)
   [153 - DA] Un cours de langue... dans tous les sens du terme ? [PV Ashrand] (fini) EmptyDim 2 Oct - 6:22

S'il lui avait fait part de ce qu'il ressentait, jamais il ne se serait jamais attendu à une telle réaction de la part de la magicienne. Il dut au moins être aussi surpris qu'elle la veille lorsqu'il fut doucement amené à s'allonger et qu'elle l'enjamba. Plus encore quand elle l'embrassa même si c'était loin de lui déplaire. En réalité, ça l'arrangeait un peu que ce soit elle qui le fasse, sans quoi il n'aurait probablement plus osé le faire lui-même et aurait continué les cours comme s'il ne s'était jamais rien passé entre eux.
Le contact agréable des lèvres d'Aldrena sur les siennes lui fit fermer les yeux afin de profiter un maximum du moment présent. Des baisers profonds s'ensuivirent, tous plus enivrants les uns que les autres. Leurs embrassades lui semblèrent durer une éternité et à vrai dire, l'ancien Soumis souhaitait que ce soit le cas tant il n'arrivait pas à décrocher son visage de celui de la belle. Ashrand n'aurait eu aucun mal à se défaire de la prise censée le maintenir prisonnier mais il préféra laisser la belle déchaîner sa passion, traduite par d'ardents baisers jusqu'à ce qu'elle laisse courir ses lèvres dans le cou du jeune homme.
Ses sens plus éveillés que jamais, le parfum de l'Astorg lui chatouillait les narines. Des fragrances fruitées se mélangeaient à l'ivresse du moment formant un instant si plaisant que le garçon aurait voulu que celui-ci ne se finisse jamais. Pourtant, la belle rousse finit bien par s'arrêter au grand dam du cydien qui ne se lassait pas du goût fruité de ses lèvres, si bien qu'il lui releva doucement le menton pour lui voler un autre baiser.

Finalement ils passa plus de temps à jouer de sa langue qu'à la lui apprendre quoique dans ce contexte, l'illusionniste était plutôt douée. Et puis tant pis, il pouvait bien se permettre une petite journée de répit, non ? Ce n'était pas en un jour que le langage cydien allait entre dans sa tête alors qu'ils prennent une journée pour se faire plaisir importait peu après tout et, à vrai dire, le jeune homme n'était plus très motivé pour endosser le rôle du professeur aujourd'hui, d'autant qu'un enseignant qui fricote avec son élève n'a plus aucune crédibilité.
L'après-midi ainsi que la soirée défilèrent donc. Ayant mis leur rôles respectifs au placard le temps d'une leçon, ils adoptèrent tout deux une attitude plus naturelle qu'auparavant, ce fut le cas pour Ashrand du moins. Jusqu'au crépuscule, ils restèrent dans ces jardins où ils avaient l'habitude de se voir et ils se déplacèrent plus tard jusqu'à l'auberge. L'ancien Soumis calma ses ardeursdu mieux qu'il put étant donné qu'ils se trouvaient dans un lieux fréquenté et qu'il préférait s'adonner à ces petits moments de tendresse en toute intimité. La vérité était qu'il se sentait un peu gêné lorsque du monde autour il y avait.

Après avoir pris un bon repas sur place, ils passèrent la soirée à discuter de tout et de rien, de sujets importants autant que de triviaux et l'auberge se vidait à vue d'oeil à mesure que les gens s'en allaient, la plupart montant dans leur chambre pour une nuit de repos bien méritée. D'ailleurs, lui non plus n'allait pas tarder car déjà il sentait les picotements dans les yeux, annonciateurs de fatigue. Son interlocutrice n'avait plus l'air d'être en grande forme non plus, aussi le Cydien décida qu'il valait mieux pour eux deux de se séparer maintenant afin d'éviter d'avoir l'air de cadavres ambulants au réveil.

« Je crois que je vais y aller aussi, je tombe de sommeil. » lui dit-il avant de coller une dernière fois ses lèvres aux siennes, « Tâche d'être en forme demain ! On reprendra les cours de langues, les vrais cette fois ! »

Non pas que ceux qu'ils avaient eu aujourd'hui lui aient déplu, loin de là - il aurait bien évidemment préféré que chaque leçon se déroule ainsi – mais il ne fallait pas perdre de vue cet objectif-là. "Après l'effort, le réconfort" mais sans effort, le réconfort n'avait plus vraiment lieu d'être.

« Passe une bonne nuit, Aldrena.»

Malgré les forces qui lui manquaient, un sourire radieux avait pris place sur son visage à l'idée qu'ils se reverraient encore une fois le lendemain. Certes, cela faisait longtemps à attendre mais c'était mieux que rien, surtout qu'il était assez rare qu'ils puissent se voir autant de jour d'affilée.

« Ah, j'oubliais, j'avais retranscrit cela mais je n'ai plus pensé à te le donner après. »

Le jeune homme venait de sortir de sa poche une dizaine de feuilles pliées en quatre et rédigées en Astorg. Une fois ouvertes, la demoiselle à la crinière de feu se rendrait compte qu'il s'agissait là de la traduction du livre qu'elle lui avait demandé le jour de leur première rencontre. A ce moment, il lui avait traduit le long passage sur l'illusion par le chant mais il n'était pas sûr que la jolie rousse ait tout saisi, en dépit de ses hochements de tête. Si on ajoutait qu'en plus qu'il lui ait fait une traduction orale et que cela datait de plus de trois mois, le Cydien ne doutait pas un seul instant que ces souvenirs n'étaient plus aussi vivaces dans l'esprit de la jeune femme.

« Ne t'en fais pas, j'ai vérifié et la traduction est fidèle cette fois-ci ! Qui sait, peut-être qu'en relisant cela attentivement tu trouveras quelque chose qui t'aurait échappé. » conclut-il.

S'il ne lui avait pas donné un simple copie en langage cydien, il y avait bien une raison à cela. En effet, aussi douée que soit la magicienne, jamais elle ne parviendrait à atteindre le niveau qu'elle avait en Astorg en seulement trois petits mois. Un ultime baiser et Ashrand disparut par la porte, déjà impatient d'être le lendemain lors de leurs retrouvailles...
Sa nuit fut bercée de rêves fous et sauvages , sa nouvelle conquête hantait même ses nuits, à son plus grand plaisir.

Les jours se suivaient mais ne se ressemblaient point car la passion grandissait dans son coeur à mesure que le temps passait. Ainsi, il finit par désirer ardemmment la belle sans jamais la pousser pour autant. Il pouvait bien faire le premier pas mais il y avait des limites quand même ! Si ses baisers se faisaient plus insistants, c'était là tout ce qu'il laissait paraître du désir qui bouillonnait en lui. Le jeune homme ne voyait bien sûr pas Aldrena que comme la personnification de ses rares pensées lubriques, loin de là: Pour lui, la rousse était une élève adorable autant qu'une amie qu'il considérait comme précieuse car en seulement quelques mois était née entre eux une grande complicité...

Les mois passèrent à une vitesse folle entre sa formation au Temple et son rôle d’enseignant. Jamais Ashrand ne regretta les instants qu’il passait en tête à tête avec son élève et plus grand était son bonheur depuis qu’ils avaient échangé leurs premiers baisers. Toutefois, l’apprentissage de la belle ne fut pas oublié pour autant ! Elle étudiait toujours le Cydien, seulement elle et son professeur étaient devenus plus intimes. Elle progressait vite, c’était un fait : l’apprenti Templier avait mis bien plus de temps pour apprendre l’elfique et l’astorg, aussi était-il surpris de voir à quel point Aldrena était douée avec les langues. Elle pouvait à présent suivre une conversation en Cydien, le lire et l’écrire même ! Certes, elle faisait encore de nombreuses fautes et avait un accent certain mais c’étaient là des soucis que seul le temps et la pratique combleraient. La rousse était une personne naturelle, fougueuse et très agréable et, parfois, l’ancien Soumis se surprenait à la comparer à Kiera, qui fut autrefois son amante. Elles étaient différentes sur de nombreux points mais il les appréciait toutes les deux – se rendre compte que ses sentiment pour la blonde n’étaient toujours pas totalement étouffés le faisait souffrir, se rendre compte d’à quel point il avait perdu une femme exceptionnelle. Leur relation progressait tranquillement et tout venait à son rythme, sans que le Cydien ne tente de brusque les choses bien qu’il fut néanmoins assez heureux lorsqu’il fut invité à monter dans la chambre de la demoiselle pour la première fois. Il n’y avait pas de mot pour rendre justice à la beauté de cette femme et il passa des nuits formidables à ses côtés.

Tout semblait se dérouler pour le mieux et il fut un jour où le brun se mit à penser que les choses pourraient peut-être rester tel qu’elles l’étaient, qu’Aldrena ne retournerait pas à Storghein pour rester avec lui mais là encore, c’était sa naïveté qui parlait. Il était vrai qu’ils s’entendaient à merveille et qu’ils avaient beaucoup partagé mais il fallait croire que tout avait sa part d’imprévus, aussi cruels soient-ils. La belle commençait à devenir étrange, elle était en proie à certains doutes qu’elle lui taisait. Il avait tenté de l’aider mais elle ne lui révéla rien de concret pour qu’il puisse le faire. Peut-être était-ce juste Storghein qui lui manquait. La nostalgie, pensa-t-il, mais il était bien loin du compte.
Un matin, il s’éveilla doucement, les oiseaux avaient déjà entonné leurs chants harmonieux. Il se tourna sur le côté pour réveiller d’un tendre baiser la jouvencelle mais il était seul dans le lit. Bizarre, il s’éveillait toujours avant elle. Mais il n’y prêta pas plus attention que cela jusqu’à ce qu’il promène son regard dans la pièce. Il n’y avait plus rien sinon les meubles qui eux-mêmes étaient vides ! Ni le sac ni les vêtements qu’Aldrena laissait souvent par terre quand elle décidait de laisser libre cours à sa passion. Ses autres habits n’étaient plus là non plus, dans la penderie… S’il n’avait pas été au courant, Ashrand jurerait qu’il n’y avait jamais eu personne d’autre que lui dans cette chambre d’auberge. Il se leva et s’habilla précipitamment avant de descendre dans la sale commune, inquiet de savoir où elle était allée ainsi.

« Excusez-moi, mais avez-vous vu Aldrena ? »

L’aubergiste, un Almer un peu gras, se retourna et le dévisagea gravement. Tous ici connaissaient Aldrena étant donné que cela faisait plus d’un an que la demoiselle séjournait ici.

« Oui, elle est partie très tôt ce matin »

« Partie ? Où ça ? » demanda le jeune homme, qui craignait de plus en plus d’entendre ce qu’il ne voulait pas.

« Je ne sais pas ce que vous lui avez fait mais elle était décidée à partir. Elle m’a payé ce qu’elle devait pour la chambre et puis elle s’en est allée, avec tous ses bagages sans dire où elle se rendait »

Non, ce n’était pas possible, ce devait être une blague, il n’y avait pas d’autres solutions ! Elle n’avait pas pu le quitter ainsi sans rien dire.
Il se précipita dehors, comme si cela allait l’aider à rattraper une femme partie depuis des heures. Dans un ultime élan de désespoir, il étendit son Esprit autour de lui, dans l’espoir qu’elle soit encore à Tamawa. C’était vain, il le savait mais il continua, étendant toujours plus le champ d’action de son sixième sens, jusqu’à ce que la douleur qui lui fendait le crâne comme une hache l’oblige à s’arrêter. Pour avoir côtoyé Aldrena autant de temps, il connaissait bien la jeune femme et son esprit par la même occasion. Il aurait pu la repérer les yeux bandés parmi mille personnes à vrai dire, mais il ne l’avait pas repérée lorsqu’il avait scanné la cité. Elle était partie et ça, il en était certain.
Cela faisait si mal de se faire trahir à nouveau, de se faire une fois encore abandonner par une femme dont il était proche.

Les larmes roulèrent sur ses joues.

Kiera avait décidé qu’il valait mieux qu’ils s’arrêtent là, par peur de l’avenir de leur relation. D’accord, ni l’un ni l’autre ne savait comment cela allait se passer une fois qu’il serait libéré, leur histoire en elle-même semblait impossible alors sans doutes avait-elle peur d’être trop attachée à lui si jamais tout venait à être fini. Lui n’avait pas compris cela, il n’avait jamais eu l’intention de laisser tomber Kiera, aussi cette décision l’avait-elle meurtri comme jamais. Avec Aldrena, il ne savait même pas pourquoi ! Leur idylle n’engageait peut-être à rien mais elle aurait pu lui confier sa décision de s’en aller qu’il ne l’aurait sans doute pas retenue. Il était perdu, totalement. Il se sentait trahi et cela lui faisait atrocement mal.
Les Amazones pouvaient dire que les hommes étaient de beaux salauds avec les femmes mais, à cet instant, l’ancien Soumis aurait juré le contraire.


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