Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini)

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Reine Amazone
Philéa
Philéa
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Race et âge : Cydienne de 39 ans
Cité : Muria, cité Amazone
Métier : Politicienne et Sentinelle

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Compétences: Charisme // Archer // Manipulation du vent
Compétences bonus: Tacticien // Chant // Dressage d'une bête (serpent)
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptyJeu 18 Aoû - 7:01

La paix était revenue sur Azthia et semblait s'être instaurée de façon sure pour quelques semaines du moins. Philéa ne croyait pas que la paix puisse durer bien longtemps lorsque leur monde se déchirait pour des broutilles telles que les différences raciales. Muria était loin de ces guerres intestines et brutales qui consistaient à médire sur le voisin, acceptant tous les peuples, la cité avait su garder son intégrité tout en forgeant son propre caractère et les femmes de tous les horizons s'étaient rassemblées autour d'un même idéal, la liberté. Le bal était un symbole de ce mélange culturel délicat, où toutes les races peuplant Azthia s'étaient données rendez-vous. Les Templiers avaient insisté pour qu'il ai lieu dans la cité neutre qui renaissait enfin de ses cendres ce qui, suite aux récents évènements, n'était pas gagné d'avance. En entrant le matin dans la cité, la Reine Amazone s'était émerveillée de voir que le temps leur avait permis de faire cicatriser la plupart des plaies béantes laissées par le passage de Guerre ou de Bête. En voyant les dégâts causés, Philéa ne pouvait que constater à quel point sa propre cité avait été épargnée durant cette guerre.

Le bal avait débuté, mélange de couleurs, d'odeurs et de musique. Un premier requiem émouvant pour commémorer les morts avant de passer aux choses moins sérieuses. En règle générale, Philéa n'était pas friande de ce genre de manifestations mais Jacen avait insisté pour que la famille au grand complet soit présente sur les lieux et bien que la souveraine n'en ai pas la moindre envie, elle avait fini par céder face à son époux allié à sa cadette, Jelenna. Depuis que la petite avait retrouvé les siens, Philéa avait tendance à se montrer beaucoup plus permissive avec elle et bien qu'elle regretta de se trouver là, une musique entêtante pour seule ambiance, la Cydienne n'était pas pour autant mécontente. Ce genre de souvenirs heureux étaient rares dans le lot quotidien de la politique et de la guerre aussi fallait-il en profiter avant qu'ils ne disparaissent. D'un air distrait, Philéa observa la scène, se délectant l'espace d'un instant du spectacle offert par les saltimbanques. Puis vint le moment promis de la danse, qu'elle accorda bien entendu à son mari. Depuis combien d'années n'avaient-ils pas ne serait-ce qu'effleurer un bonheur simple comme celui-là ? Philéa était partie sans rien dire, emmenant avec elle le plus précieux trésor du Cydien, le blessant autant physiquement que moralement. Si elle avait en partie était la cause du tourment de Jacen, cela n'avait pas été de tout repos pour elle également, devenir reine n'était pas une mince affaire, surtout que Jenaa n'avait pas vraiment eut le temps de la former. Les erreurs du passé appartenaient au passé aussi fallait-il les enterrer et c'était précisément ce qu'ils faisaient à chaque pas de danse qui les rapprochaient un peu plus chacun. Eléa avait grandi loin de son père, il n'avait appris la naissance de Jelenna que huit ans plus tard et aujourd'hui, Philéa espérait qu'il puisse profiter de ces trois petits derniers pour rattraper le temps perdu. La danse lui parut une éternité, un calvaire pour elle qui n'appréciait que peu ce genre de manifestations mais pourtant, elle arborait un sourire radieux qui illuminait son visage. Lorsque la musique commença à changer de nouveau, elle lâcha avec délicatesse la main de Jacen, déposa un baiser sur ses lèvres et s'éloigna de la piste de danse pour céder sa place à Jelenna. Philéa n'avait accouché que quelques semaines auparavant, aussi n'était-elle pas encore au mieux de sa forme. S'éloignant d'un pas félin, elle se dirigea vers la nourrice qui s'occupait des trois petits monstres dont elle avait récemment accouché. Denea et Elana dormaient paisiblement tandis que l'Amazone tentait de calmer Lùkha qui n'était visiblement pas décidé à se laisser faire …

Philéa avait choisi de ne pas se montrer sous un jour royal. Elle avait d'ailleurs choisit une tenue certes élégante mais en aucun cas clinquante. Sa robe de soie avait une teinte bleu nuit, la couleur étant rehaussée ça et là au niveau du bassin et à partir des genoux par des fils d'or entremêlées de fils de couleur beige. Dans ses cheveux laissés détachés et libres coulaient de minces fils d'or auxquels étaient attachées quelques perles blanches ici et là. Nulle couronne, nul anneau cerclant son front. La souveraine fit signe à la nourrice qu'elle allait s'occuper de ses trois rejetons et cette dernière ne se fit pas prier pour prendre congés. Deux petits couffins d'osiers avaient été confectionnés pour les derniers nés de la famille royale, le troisième enfant n'étant pas prévu. Philéa disposa ces derniers de part et d'autre d'elle sur le muret sur lequel elle avait décidé de s'assoir. Puis elle nourrit le petit garçon qui but avidement, comme s'il n'avait pas mangé depuis des jours. La mère de famille observa les petites en silence, se rhabillant lorsque Lùkha fut rassasié. Elle l'observa jouer avec un ami invisible aux yeux de tous, balançant ses bras en avant face à son visage. La dame releva alors la tête et croisa, amusée, l'étrange couple que formaient la petite princesse bis et son père. Les joies les plus simples étaient les plus agréables songea-t-elle.


[ J'ai préféré ne pas dire comment Jillian arrive Wink ]


Dernière édition par Philéa le Lun 31 Oct - 10:30, édité 1 fois
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Jillian
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptyVen 19 Aoû - 8:41

Cette soirée était une pure réussite ! Toute aventure devrait finir ainsi, par une fête aux mille couleurs, peuples et races ! Libérés les bardes bâillonnés, la Troupe avait pris possession de la scène, et le spectacle terminé elle continuait d’animer la soirée, proposant des musiques festives qui, peut-être aidées de quelques cocktails, rendaient l’ambiance chaleureuse. Presque intime. Tous semblaient se connaître. Après tout, ils avaient partagé une expérience qui créait des liens. C’était peu de le dire.

Elle avait profité de la soirée pour aller de groupe en groupe, faisant parfois un détour par la piste de danse, entraînée par un Saltimbanque un peu imbibé. Décidément, Jillian se plaisait à Tamawa ! La sérénité du Temple, cette nuit douce, annonçant la défaite de l’hiver et le retour des beaux jours. Le retour de la paix. La Meneuse y croyait. Comment Azthia pouvait-elle retomber dans ses intrigues mesquines, ses rivalités enfantines qui déchiraient les cités ? Avaient-ils vraiment besoin de la menace d’un Dieu tyrannique pour oublier leurs différents ? Non, ils devaient avoir compris. Jillian voulait y croire.

Elle ignorait si c’était le cas de tous, mais beaucoup avait joué le jeu. Les hommes avaient misé leur armure de fer pour une tenue habillée tandis que les Dames d’Azthia, paysanne ou courtisane, avaient sorti leurs plus belles parures, leurs plus beaux tissus. Jillian en faisait partie et avait profité de l’occasion pour confectionner une robe haute en couleur, fidèle à elle-même.

Le tissu de soie était recouvert de figures géométriques multicolores, qui attiraient les regards, certains émerveillés, d’autres intrigués et de nombreux réprobateurs. Ne pouvait-elle pas porter ce qui se fait de mieux à Azthia ? Pourquoi prenait-elle un malin plaisir à se faire remarquer ? D’autant plus que le tissu n’était pas le seul élément controversé de la tenue de Jillian. La robe en elle-même, bien qu’élégante, était provocante. Elle descendait jusqu’au pieds, épousant les formes de la Saltimbanque à la perfection, et montait jusqu’au cou. Mais elle laissait la totalité de son dos nu, habillé seulement d’un collier de petites pierres noires qui tombait jusqu’aux fesses. Un moyen original de faire tenir la robe, puisque chaque extrémité du bijou était accroché à une bretelle qui s’arrêtait sur les épaules pour la prolonger dans le dos et faire contre-poids. Ses boucles prune avaient été remontées en un chignon bas faussement négligé afin de laisser voir le collier qui pendait dans son dos et les boucles d’oreilles, rustiques mais néanmoins assorties. Un trait de khôl soulignait le vert de ses yeux. Celui sur l’œil gauche avait été prolongé en arabesques noires qui descendaient jusqu’au milieu de sa joue.

Qu’attendiez-vous d’autre de la part de la Meneuse des Saltimbanques ? A la fois excentrique et charmante, voilà ce à quoi Jillian voulait ressembler. Dangereuse aussi. Ca, c’était la tigresse à ses côtés qui s’en chargeait. Ridicule ? Ca aurait été le cas si elle avait été accompagnée de Paco, son perroquet. Elle aurait ressemblé à un vrai clown, flanqué d’un piaf assorti à sa robe. Elle s’était donc abstenue de sortir le volatile, resté bien tranquille dans sa roulotte.

Jillian refusa une nouvelle danse d’un geste de la main. Etrangement calme. Elle venait d’apercevoir à l’écart, une mère sur un muret. Une Reine. Inutile de porter un diadème ou une robe de princesse. Elle avait une telle prestance, une telle confiance que Jillian en rougit de jalousie. Philéa rayonnait, à peine sortie de sa grossesse, encerclée par deux couffins d'osier et son bout de chou dans les bras. Non sans appréhension, elle s'approcha de le Reine Amazone. Elle lui avait manqué de respect quelques temps plus tôt, mieux valait ne pas recommencer et aller la saluer.


« Je suis contente que l'on se croise dans un contexte plus léger, lança-t-elle, un sourire sincère sur les lèvres. »

Elle marqua une pause, réfléchissant au ton qu'elle pourrait bien employer pour ne pas vexer Philéa. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas pris garde à ce qu'elle allait dire ! La Reine Amazone aurait-elle réussi à rabattre le caquet de la Meneuse ? En tous cas, Jillian était franchement mal à l'aise. Et intimidée, il fallait l'avouer.

« Finalement, commença-t-elle cependant, les Saltimbanques auront été utiles sur le champ de bataille... »

Si ses mots pouvaient provoquer Philéa, le ton n'y était pas. Simplement une remarque anodine pour lancer la conversation. Enfin, pas si anodine que ça la remarque... En revenant sur un sujet de discorde, elles pourraient s'entendre et repartir du bon pied.

A moins que la Reine Amazone ne l'entende pas de cette oreille...
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptyDim 21 Aoû - 9:56

Les joies les plus simples étaient les plus agréables et personne n'aurait pu dire le contraire, ne sachant pas ce que le lendemain leur réservaient. Seulement parfois, le destin semblait décidé à pointer le bout de son nez et tourner en bourrique ses victimes. Philéa en serait-elle une ce soir ? La jeune reine profitait de ses enfants tant que le répits éventuel instauré entre les cités après la bataille le lui permettait encore. L'Amazone se doutait que la situation ne tarderait pas à dégénérer mais en réalité, elle voulait se prêter à rêver qu'elle avait réussi, ne serait-ce que pour un soir, à bâtir un avenir solide et sécurisé pour la progéniture qui s'épanouissait dans ses bras. Le petit garçon babillait tout en balançant ses bras vers le ciel, comme s'il cherchait à attraper quelque chose d'invisible aux mondes. La Cydienne se prêta à croire qu'elle aurait voulu que ce moment dure toujours, que les intrigues politiques qui la maintenait toutefois en vie n'étaient qu'un lointain souvenir mais Philéa savait que le calme céderait bientôt face à la tempête et qu'en dépit de tout, elle serait obligée de reprendre ses fonctions. En réalité, même si la paix perdurait, la reine se savait incapable de délaisser son trône et de vivre loin de la cour pour élever ses enfants. Ce n'était pas tant le pouvoir qui l'intéressait mais la survie de sa cité.
Des pas et une voix la firent sortir de ses pensées. Une voix singulière qu'elle n'avait entendu qu'une seule fois et lorsqu'elle releva la tête, la jeune femme se souvint de la personne à qui elle appartenait. La Meneuse de la Troupe se tenait face à elle dans une robe provocante à souhait mais qui allait étrangement bien à la jeune femme, épousant ses formes et lui offrant une aura des plus charismatiques. La remarque de son interlocutrice semblait sincère, accompagnée d'un sourire où ne régnait en apparence aucune ironie aussi Philéa ne sentit pas la nécessité de demander à ce qu'elle s'éloigne. Sans doutes la dame était-elle lasse de ce jeu du chat et de la souris qui consistait à éviter les personnes nuisibles. Jillian faisait partie de cette catégorie aux yeux de Philéa qui n'aimait que très peu l'idée que quelqu'un puisse se substituer à elle lors d'une réunion aussi importante que celle qui avait eut lieu à Tamawa ce jour-là par ses soins. La Meneuse avait eut la malchance de jouer sur le terrain de la Reine Amazone et cette dernière ne semblait pas prête à l'accepter.

Philéa avait pris le parti de ne pas répondre à la première réflexion de la jeune femme, ne sachant pas ce qu'elle pourrait lui dire. Peu importait le contexte de leur rencontre à ses yeux, Jillian n'en demeurait pas moins une femme sans scrupules et sans éducation qui n'avait pas hésité l'ombre d'un instant à s'imposer aux grands de ce monde. Pour Philéa qui avait travaillé de nombreuses années à faire reconnaître les droits des siennes en tant que cité à part entière, il était difficilement acceptable qu'une âme, même charitable, puisse tenter de s'imposer entre les grands de ce monde aussi facilement. Il fallait bien avouer aussi que l'Amazone avait très mal pris l'audace de la Meneuse, si cette dernière passait pour du courage aux yeux de la plupart des gens, ainsi qu'à ses yeux même si elle ne voulait pas l'avouer, son action passait sinon et surtout pour un affront sans nom selon la dame.
Tandis que la jeune femme sembla chercher ses mots, la reine amazone préféra reporter son attention sur sa tenue. Quelques regards indiscrets s'étaient tournés dans leur direction au rythme des pas de la saltimbanque. Il fallait avouer que sa robe aux couleurs chatoyantes pouvait attirer le regard, d'autant qu'elle semblait être faite pour Jillian, épousant magnifiquement ses formes qui auraient sans doutes fait jalouser la plupart des femmes de son âge. La jeune femme reprit la parole après quelques minutes de silence. Décidément, Jillian semblait décidée à affronter la Reine amazone. Philéa posa sur elle un regard plein d'assurance avant d'ouvrir la bouche :


« La chance aura sans doutes été plus favorable envers vos Saltimbanques mais si vous étiez prête à parier sur elle, pas moi. Trop de vie en dépendaient. »

La musique s'éleva l'espace d'un instant comme pour ponctuer les dires de la reine puis retomba, telle une illusion auditive. Peu importait, Philéa tenait à rappeler qui tenait les rênes et à qui revenait la gloire. Aux soldats. Ils étaient morts pour préserver l'existence de ceux qui dansaient ce soir. Philéa ne se sentait que l'instrument du destin, elle n'avait pas d'autre prétention bien qu'elle soit intérieurement fière d'avoir accompli ce que personne avant elle n'avait eut le courage d'accomplir. Si elle ne cherchait pas à s'en vanter, c'était tout simplement parce que la souveraine savait qu'elle n'avait rien accompli seule et que les temps exigeaient que quelqu'un se sacrifie pour le plus grand nombre. La Grande Prêtresse, la Reine amazone, les soldats de l'armée réunifiée ... tous avaient payés, y compris les vivants. La gloire ne revenait à personne et pourtant, Philéa se sentait obligée de rejeter cette femme qui persistait selon elle à lui tenir tête. Son visage était impassible lorsqu'elle lui demanda :

« Je m'interroge encore sur votre présence auprès de moi, constitue-t-elle un nouvel affront ou êtes-vous là pour une quelconque faveur que je serais en mesure de vous accorder ? »


La dame posa sur la Meneuse un regard interrogatif où ne régnait que l'interrogation. En réalité, elle était incapable d'être fixée définitivement sur le caractère de la Cydienne ce qui était sans doutes à l'origine de leur désaccord outre l'invitation que Jillian s'était permise de prendre à Tamawa. La Reine attendait une réponse certes mais elle se désintéressa ostensiblement de son interlocutrice pour retrouver le regard amusé de son fils. D'une main, elle chatouilla le ventre du nourrisson qui se mit à sourire, posant sur les mains de sa mère ses petites mains potelées. Philéa avait tenté de créer un univers sans risque pour sa progéniture, alliant sa cité aux autres, elle ne laisserait donc rien ni personne mettre en péril cela. Tel était le message qu'elle transmis à Jillian lorsqu'elle reposa son attention sur elle.

[ Oulah j'espère que c'est compréhensible xD ]
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptySam 3 Sep - 4:24

Pas si terrible comme entrevue, finalement. Le sang n'avait pas encore coulé, les têtes n'avaient pas encore roulé. Philéa n'avait pas encore arraché les yeux de Jillian... On pouvait dire que le plus dur était fait, même si cette conversation n'était en rien amicale ou chaleureuse. Peut-être que la présence de ses marmots l'obligeait-elle à se tenir. La Meneuse lança soudain un regard amusé au bébé qui riait des taquineries de sa mère. Le catalyseur inespéré. Décidément les gosses pouvaient attendrir les bêtes les plus féroces.

« Non, non, je passe pas mon temps à provoquer les gens, répondit-elle en riant. Je ne voulais pas manquer de t... »

Jillian s'interrompit brusquement. Elle avait relevé le fait que Philéa la vouvoyait et même si cela l'étonnait au plus haut point, il faudrait faire avec. Si une Reine, de plusieurs années son aînée, utilisait un tel langage elle ne pouvait pas se permettre de la tutoyer comme elle faisait avec tout le monde depuis son plus jeune âge. Elle manquait cruellement d'éducation mais pas de bon sens. Il fallait qu'elle s'adapte.

« Je ne voulais pas v... »

Non, vouvoyer cette femme ne lui semblait pas plus naturel... Jillian s'éclaircit la gorge pour se donner contenance, et reprit pour la seconde fois :

« Enfin je veux dire que manquer une nouvelle fois de respect à la Reine Amazone en l'évitant toute la soirée aurait vraiment été malvenu de ma part. Je ne pouvais pas. »

Cela ne ressemblerait-il pas à des excuses ? A demi-mot certes, et bien camouflées, mais évoquer un « nouveau » manque de respect prouvait bien qu'elle était consciente de l'affront qu'elle lui avait fait en s'invitant parmi les Grands de ce monde. Et même si elle ne demandait pas textuellement pardon, elle avouait son manque d'éducation, ce qui, pour quelqu'un d'aussi orgueilleux que Jillian, était déjà beaucoup. Même si cela ne suffirait certainement pas à la Reine Amazone...

« Pas après ce qui a été fait à Erathia, ajouta-t-elle avec respect. »

Car Azthia devait sa victoire en grande partie à Philéa. A sa clairvoyance, ses dons de tacticienne. Et surtout à l'alliance qu'elle avait su ériger, par miracle. Personne n'était resté insensible lorsque tous s'étaient retrouvés, côte à côte face à un ennemi commun, unis pour la première fois. Surtout pas Jillian, qui prônait la tolérance et l'égalité au sein de sa Troupe et qui secrètement souhaitait étendre ses valeurs dans tout Azthia, en rappelant au fil de ses spectacles les vertus du mélange des races. Pour elle, l'avenir n'était pas aux intrigues puériles entre les cités mais au partage, à la confiance. C'est pourquoi elle avait affronté ses appréhension et avait abordé Philéa. Celle qui était à l'origine de cette union improbable qui, le temps d'une soirée, n'avait pas encore été oubliée.

« Mes félicitations. Mes félicitations pour avoir créé cette alliance que personne n'aurait pu imaginer et qui nous a mené à la victoire. »

On lisait dans ses yeux un profond respect, teinté de jalousie, il fallait bien le reconnaître. Il est plus facile d'arriver à ses fins en étant Reine qu'en menant une Troupe de clowns... Pour autant la provocation avait disparu de son regard, la colère aussi, événement rare chez l'impétueuse Meneuse. Elle s'assit en tailleur au pied de l'Amazone, se moquant bien du décalage entre cette posture et la magnifique robe de bal qu'elle portait. Une tenue de soirée ne suffirait pas à chasser la Saltimbanque qui vivait en elle, ses mauvaises manières avec !

« J'aimerais que ça dure. J'aimerais que ce foutu peuple oublie le racisme et les préjugés qui ont forgé leur éducation. Je prône la tolérance et l'échange de spectacle en spectacle... Mais je vois bien que cela ne suffit pas... »

Jillian se mettait à nu. S'était-elle déjà confié ainsi à quelqu'un ? Pas sûr. Alors pourquoi Philéa ? Elle l'ignorait.

« Qu'est-ce que je pourrais faire de plus ? »

Elle aurait certainement mieux fait de ne pas se dévoiler ainsi à cette femme qu'elle connaissait à peine et qui ne l'appréciait pas spécialement. Mais elle savait qu'elle aurait à apprendre de cette grande dame. Peut-être pourrait-elle lui offrir son expérience...
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptyJeu 15 Sep - 6:08

Philéa n'avait jamais été quelqu'un de simple à comprendre, et ce, même pour ses proches. Enfant, elle avait vécu le départ de sa propre mère comme un abandon, une trahison qui finalement s'était soldée par l'acquisition d'un trône qui, si jusqu'ici lui convenait parfaitement bien, semblait cependant encore réclamer sa présence pour les prochaines années à venir. Philéa avait l'habitude de ce fait de ne jamais montrer sa vraie nature, d'être aussi insaisissable que l'élément qu'elle maitrisait, à savoir le vent. Mais si la reine en était consciente et qu'elle s'amusait le plus souvent des réactions de ses interlocuteurs, elle devait néanmoins avouer que d'avoir le même type de personne qu'elle en face d'elle lui était difficile. Incapable de cerner un tant soit peu Jillian et ses intentions, l'Amazone se retrouvait prise au piège, sur la défensive. Lùkhas babilla encore quelques instants, obligeant la Cydienne à reporter son attention sur lui. Au fond d'elle, Philéa espérait sincèrement avoir créé un univers suffisamment sain pour permettre à son fils, comme à ses autres filles, de survivre et de grandir sans mal.
La souveraine abandonna du regard son dernier rejeton pour reposer ses yeux azur sur la Meneuse de la Troupe. Décidément, même quand cette dernière riait, Philéa était incapable de déterminer ce qu'elle pensait réellement outre le fait qu'elle semblait mal à l'aise et hésitait à la tutoyer ou la vouvoyer. Rares étaient les personnes qui se permettaient d'apprivoiser la Cydienne et rares étaient celles qui pouvaient encore se vanter d'être en vie. Jacen faisait partie de ces dernières et le Directeur du Temple se permettait bien souvent de la tutoyer mais cela était certainement dut au fait que l'un était son époux et qu'il aurait étrange qu'il marque un respect plus important que celui du à sa femme et l'autre n'était autre qu'un vieil ami de longue date et parrain de sa fille ainée de surcroit. Au final, il semblait à Philéa que même Kriisten n'avait pas osé la tutoyer bien que leur cités soient alliées depuis longtemps et que la reine porte l'Oblat dans son cœur.

Philéa ne prit pas la parole, n'osant pas interrompre la Meneuse qui semblait avoir du mal à clarifier ses idées comme à se donner une contenance. Pourtant, Jillian avait tout selon la souveraine pour être une Meneuse, le charme, l'excentricité, le charisme et le franc parler, aussi la Cydienne s'étonnait-elle de voir que son interlocutrice semblait chercher ses mots. Sa réplique avait su tirer un sourire discret certes mais néanmoins visible, à Philéa et quelque part, l'Amazone se sentait « vengée » de voir la Saltimbanque aussi perturbée en sa présence. Un juste retour des choses aurait certainement dit Eléa et si cette pensée ne pouvait pas être autre chose que totalement puérile, Philéa ne pouvait pas pour autant l'écarter, amusée intérieurement qu'elle était.


« C'est fort aimable à vous de me faire le plaisir de votre présence en ce cas. » répondit tranquillement Philéa.

Ce n'était pas forcément un sarcasme ou une réplique totalement ironique, en réalité, la souveraine se sentait soulagée des aveux de Jillian. Le respect qu'elle avait mis dans sa voix n'était pas feint, la Cydienne le sentait, et de savoir que la Saltimbanque n'était pas là dans le cadre d'un nouvel affront la rassurait, Philéa était trop fatiguée pour se sentir de taille à lutter tout en gardant son calme contre une telle adversaire.
Philéa comprit le sous-entendu de la jeune femme au travers de ses propos. Elle semblait incapable de lui manquer de respect sous prétexte que Philéa aurait joué un rôle particulier lors de la bataille ? Certes elle avait aidé à faire les alliances entre les cités mais au final, rien n'aurait été possible sans la Grande Prêtresse ou le Consul. S'ils n'avaient pas accepté sa proposition d'alliance, jamais Philéa n'aurait pu obtenir que toutes les armées défendent leurs intérêts sous une même bannière ! D'autant qu'au final, la souveraine n'avait pensé qu'à une chose : sauver sa plus jeune fille, ce n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler des intentions louables.


« Ces alliances n'étaient pas de mon seul fait. Si Anatoli Clari ou la Grande Prêtresse Nalween avaient refusés de s'allier à Muria, jamais cette grande armée n'aurait pu voir le jour et il est fort à parier que jamais nous n'aurions gagné. Je pense que nous avions tous des motivations peu louables … Clari pensait à sa réélection et l'éventualité d'une victoire jouait en sa faveur, Nalween pensait à sa cité, plus vulnérable que les autres sur le plan militaire d'autant qu'Azael en avait après elle et pour ma part, je ne pensais qu'à ma précieuse fille. Ces alliances ne sont que l'exemple de ce que nous sommes, de vieux politiciens prêts à tout. »

Pour Philéa, les peuples ne s'étaient pas alliés par gentillesse, au contraire, ils ne l'avaient fait que parce qu'ils avaient tous un intérêt derrière. Anatoli Clari voulait être réélu et son armée seule n'aurait pas pu faire le poids face à celle de la Lumineuse. Nalween n'avait pas les moyens de fuir son destin et son peuple aurait encore plus souffert sans les alliances, de tous, elle avait le plus à perdre. Tutnesi n'existait plus mais seule l'alliance avait permis son évasion. Kriisten quant à elle avait tout intérêt à s'allier aux autres car, comme tout le monde, elle serait touchée par la vague « Azael » et n'avait pas les moyens seule de livrer bataille. Muria avait besoin des autres pour les mêmes raisons et pour Philéa, pour sauver sa fille.

« Seule, aucun armée n'aurait pu lutter contre Azael. Là était toute la vérité. »se contenta-t-elle d'ajouter sur un ton neutre.

« Je dois admettre néanmoins que jamais je n'aurais pensé qu'une telle alliance soit probable. J'ai laissé une grande partie de ma fierté à Cydonia et malgré tout, je me demandais encore si Cydiens et Astorgs seraient assez intelligents pour ne pas s'entretuer et nous faire perdre la bataille. Certains risques sont à prendre à la guerre je suppose mais celui-là a été le plus dur. »

Philéa avait tendance à être parfois trop honnête, si elle pouvait être la pire des garces en politique, alignant coups bas et petites cachoteries, elle savait également être une femme digne et sure d'elle, prête à dévoiler la vérité quand cela était nécessaire. A ses yeux, la victoire n'était que l'œuvre des vivants comme de ceux qui étaient tombés durant la bataille, pas son œuvre personnelle. Ses propres ambitions avaient certainement servie à tous mais elle n'estimait pas pour autant être une sainte et une héroïne. Elle était simplement une reine qui avait su défendre sa cité et tirer son épingle du jeu et une mère qui avait tout fait pour protéger sa fille. Ni plus ni moins.

La suite du discours de la Meneuse la surprit quelque peu. Philéa avait toujours pensé que Jillian était une femme certes charismatique et visiblement prête à tout pour sa Troupe, mais également coupée du monde et peu au fait des querelles. Visiblement, la Cydienne se trompait et ce n'était peut-être pas un mal. Longtemps, Philéa s'était posée la même question que la Meneuse et elle en était venue à penser que rien ne changerait tant que la base ne changerait pas. Ce n'étaient pas tant les politiciens le problème, la plupart voguant sur les idées du peuple. En d'autres termes, le peuple était le problème, parce qu'il était plus simple de haïr son voisin sans chercher à comprendre pourquoi, plutôt que de se poser des questions.


« Il n'y a rien à faire de plus. Il est plus simple de haïr quelqu'un, même si on ignore pourquoi, que de se concentrer sur ses propres problèmes. La plupart des gens autour de nous ne pensent qu'à se haïr parce qu'il est plus simple pour un Cydien de se dire que tout est de la faute d'un Astorg plutôt que de chercher à comprendre les tenants et les aboutissants de ses problèmes. Ce ne sont pas les politiciens le problème, du moins pas à mon sens, la plupart d'entre nous ne faisant que voguer sur la tendance majeure émanant du peuple. »


Philéa marqua une pause.

« Ces querelles ont eut par le passé un sens, mais aujourd'hui, bon nombre d'entre eux ne se souviennent même plus pourquoi ils s'en veulent. Leur éducation toute entière, que ce soit chez leur parents ou à l'école voire même dans l'armée, les as tourné à se détester. Ils reproduisent le même schéma sans se soucier de savoir pourquoi parce que l'être humain a besoin de haïr quelque chose, de maudire quelqu'un. Il n'y a pas de solutions à ce problème, tant que les hommes ne se tourneront pas vers un idéal commun, tant que leur éducation ne changera pas, les guerres intestines renaitront. »


Philéa posa un regard sur la Meneuse, pour une fois emprunt d'autre chose que de suffisance et de dédain. Dans ses yeux, on pouvait clairement lire que la souveraine était sans doutes bien plus affectée qu'elle ne le laissait croire par les guerres intestines.


« Muria a beau être une cité de tolérance, et ce, parce que les femmes qui y vivent sont toutes tournées vers un idéal de paix et de liberté, pourtant, mon propre fils subira les conséquences d'être né différent, d'être né « homme » au sein d'une famille royale dans un cité de femmes. Je ne blâme pas les Amazones qui le détesteront, j'ai longtemps été la première à maudire les hommes, mais je ne peux rien faire pour leur prouver que mon fils ne sera pas le violeur ou l'homme violent qu'elles ont connu dans leur passé. », la dame soupira en caressant distraitement la joue de son fils qui avait enfin trouvé le sommeil, « Vous ne pouvez rien faire de plus que de prôner la tolérance. Il faut laisser le temps au temps. »

Philéa se doutait que ce bal serait le dernier avant bien longtemps.

« Croyez-vous sincèrement que ce bal est une nouveau départ ? Je pense surtout qu'il marque le point final d'une courte histoire. »

[ Désolée si je n'ai pas laissé beaucoup d'ouvertures ! =s J'ai eut du mal à formuler mes phrases aussi et je n'ai pas le temps de relire maintenant, mais si je t'ai tutoyé, ce n'était pas voulu, je corrigerais plus tard >.<" ]
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Jillian
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptySam 1 Oct - 17:20

Jillian s'était d'abord crue dans la peau d'un capitaine, voguant sur des eaux pas tant agitées, mais pas moins dangereuses. Les courants étaient plus subtils, plus vicieux qu'une grosse tempête, les affronter s'avérerait difficile, il faudrait savoir manœuvrer avec finesse, prendre les bonnes décisions pour ne pas s'échouer. L'aventure ne manquerait pas, emportant avec elle sa vague de dangers et de doutes. Tel était le terrain de la politique, une mer calme en apparence et voici Jillian dans le rôle du capitaine qui ne savait pas trop comment naviguer sur ces eaux trompeuses. D'abord hésitante, elle avait été déstabilisée par un tel adversaire. Puis elle finit par prendre goût à ce jeu dangereux, et prit les mots de Philéa d'une tout autre manière. Sans prétendre savoir ce que pensait réellement la Reine Amazone, à savoir si la présence de la Meneuse était réellement un plaisir, s'il n'y avait pas de la fausse modestie quand elle évoquait son rôle dans l'union des cités, elle sut cependant quelles réactions adopter sans mettre son navire en déroute.

C'est pourquoi Jillian resta silencieuse durant le récit de Philéa à propos de l'union des cités. Elle refusait d'aller dans son sens, elle n'était pas d'accord avec elle : si chacun était intéressé, il n'en demeure pas moins que la Reine Amazone avait réussi ce que personne auparavant n'avait osé imaginer, allier les cités d'Azthia. Qu'importe qu'elles étaient ses propres motivations, elle avait su mettre son honneur de côté pour contacter Clari, voir des hommes porter une arme aux côtés de ses soeurs... Elle connaissait peu le peuple amazone, mais assez pour conclure que l'amour propre de Philéa avait dû en prendre un coup. Mais elle ne pouvait pas non plus revenir à la charge, les arguments de la Dame tenaient la route et elle avait raison sur les causes de cette alliance, mais ce n'est pas ce qui intéressait Jillian. Un récif évité.

Elle écouta par contre avec beaucoup plus d'attention son point de vue sur les querelles qui déchiraient Azthia. Ainsi il faudrait prendre le problème à la base. Le peuple. Le peuple et ses préjugés. Oui, il est plus facile de haïr son voisin. L'étranger fait peur, c'est instinctif.


« L'agressivité c'est la première défense face à la peur, pensa-t-elle tout haut. 'faudrait qu'on arrête d'avoir peur de l'autre. La diversité est une force. »

La Meneuse sembla absente un instant, ses yeux émeraude perdus dans la vide. Elle sourit avant de reprendre contact avec la réalité et reposer son regard sur son interlocutrice.

« Ils ont goûté à cette force, non ? Là-bas, à Erathia, face aux monstres d'Azael... Ils ont eu la preuve que ça pouvait marcher. »

Son ton évasif montrait qu'elle n'était pas tout à fait parvenue à sa conclusion, cherchant là le fin mot de l'histoire, la réponse à la question de Philéa.

« Et je leur permettrai pas d'oublier. Je continuerai à mettre la tolérance au coeur de mes spectacles. Ils pourront plus se foutre de moi, penser que ce sont des conneries. Ils ont eu la preuve que ça pouvait marcher, répéta-t-elle. »

Jillian se releva, un sourire étrange sur les lèvres. Elle était certainement naïve de croire qu'elle pouvait changer quoi que ce soit, qu'elle pourrait faire en sorte que nul ne se réveille de ce rêve de paix.

« Je ne sais pas si c'est le point final de cette courte histoire. J'espère seulement que je serai pas la seule à vouloir la continuer. Je suis Saltimbanque moi, pas écrivain ! »


Alors qu'elle s'apprêtait à prendre congés, un coup d'oeil au bébé lui rappela les mots durs de sa mère. Il marmonnait dans son sommeil des gazouillis au sens inconnu.

« Il a l'air d'en avoir des choses à raconter. Si plus tard Muria ne veut pas de lui, je lui réserve une place de conteur dans la Troupe, promis ! »

Voguer sur les mers perfides de la politique n'était pas aisé. Il fallait prendre des risques. Proposer son aide à la Reine Amazone était gonflé de sa part, lui rappeler que son fils serait exclu encore plus. Pourtant elle tenait à lui faire part de son soutien, et si ses mots étaient maladroits, elle les assumait pleinement.

« En attendant je vais retourner danser. J'ai été ravie de cette discussion. Merci. »

Le sourire de Jillian était sincère. Sans avoir la prétention de penser qu'elle venait de se faire une amie, elle avait trouvé cet échange très constructif et espérait que ses offenses passées seraient dorénavant oubliées.

[Je te laisser conclure ?]
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   [FP 151] La paix n'est qu'un symbole pour rassurer les foules très chère (Pv Jillian) (fini) EmptyLun 31 Oct - 10:29

La Dame regardait son interlocutrice, incapable de savoir quoi penser d'elle. L'art de la politique n'était pas donné à tout le monde certes, mais Philéa se voyait obligée de constater que la Meneuse, si elle n'en payait de mine, était une bonne diplomate malgré ses manières regrettables. Une main de fer dans un gant … de velours ? Pas tant que cela songea-t-elle amusée mais quoi qu'il en soit, Jillian était quelqu'un de fichtrement intéressant et totalement désarmant. La Cydienne avait beau s'y connaître dans l'art de la guerre verbale, son interlocutrice semblait prête à lui tenir tête pour encore longtemps. Son audace comme son franc parler étaient louables mais inavouables bien entendu dans la bouche de la souveraine. Sans mot dire, la souveraine amazone écouta les propos de la Meneuse. Si elle partageait sa vision des choses, elle se sentait néanmoins mal placée pour critiquer qui que ce soit, elle qui avait inculqué à ses filles la méfiance des hommes et qui persistait à croire que les hommes n'avaient pas spécialement leur place dans la société moderne dans laquelle tous vivaient. Philéa n'était pas la plus clémente des souveraines amazones ni même la plus tolérante, mais elle savait toutefois là où se trouvaient les limites …

Qu'en était-il du peuple ? Il avait peur. Bien caché dans ses chaumières, il craignait l'ennemi aussi surement que son voisin et la peur, comme elle le disait si bien, conduisait ostensiblement et obligatoirement à la méfiance et à l'agressivité. La diversité était une force, Muria en était la preuve vivante, Tamawa aussi quelque part, surtout lorsque se côtoyaient sans se sauter à la gorge autant de peuples différents et pourtant … pourtant tout cela n'était qu'illusion car le soleil levant ne tarderait pas à mettre un terme à ces belles histoires de paix et de compassion. Bientôt, la peur reprendrait ses droits et coulerait, tel le poison, dans les veines de tous ceux qui la veille se prenaient pas la main.


« Il est des forces contre lesquelles on ne peut lutter ... » songea à voix haute la reine avant de se rendre compte qu'elle avait soulevé un épineux problème.

La vision idéaliste de Jillian la surprenait quelque peu mais force était de constater qu'elle la partageait tout de même. Muria était la preuve même de sa volonté de rallier les peuples sous une même bannière. Sœurs malgré leurs sangs différents, les Amazones prônaient fièrement leur appartenance à la seule cité libre selon leur dires.

Amusée par la réflexion de la saltimbanque, la souveraine sourit avec calme pour la première fois sans se forcer depuis le début de leur entrevue. Il était vrai qu'elle avait du mal à imaginer la demoiselle aux vêtements colorés et si … extravagant en écrivain, en revanche, elle s'accordait volontiers à penser qu'elle serait de ceux qui feraient changer ce monde. Tôt ou tard, Jillian aurait sa place parmi les noms gravés dans les mémoires. Philéa ne manqua pas le regard de la meneuse sur son précieux fils. Si la réflexion de cette dernière était une pique et tout à la fois une marque de son soutient, Philéa y vit surtout la pleine expression du caractère complexe de la saltimbanque. Sans pour autant se vexer, elle ajouta simplement :


« Il serait amusant que mon petit prince se voit reconnaître une place d'honneur dans votre Troupe. Cependant, n'ayez craintes, si Muria ne veut pas de lui, je saurais faire en sorte qu'il lui soit indispensable. »

La souveraine accueillit la remarque avec un sourire ombragé, ne sachant ce qu'elle devait réellement penser de la belle Cydienne mais ne souhaitant pas pour autant croire que cette dernière était sans cervelle au point de l'insulter. Pour elle, Jillian était quelqu'un d'intelligent, aussi, sa réplique cachait-elle certainement ce qu'elle avait bien voulu y lire, et peut-être même plus encore. Philéa ne répondit pas lorsqu'elle se leva mais répondit à son sourire d'un signe de tête distingué. Lorsque la meneuse se fut éloignée, elle se demandait encore si cet échange avait fait naitre une amitié, ou si au contraire, il perdurait une rivalité.

[ Désengagées : Jillian, Philéa ]
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