Description physique :



Caractère, qualités et défauts :



Biographie :

Faelin naquit un jour d'automne, où la pluie se déversait tel un torrent de larmes sur la ville, comme si le ciel pleurait de douleur en appréhendant la souffrance que sa conscience lui infligerait.
Elle était la première fille d'une fratrie de 4 frères, tous pratiquant le même métier, celui que tous les enfants de la famille Galician exerçaient.

La petite fille fut élevée comme une enfant normale les premières années de sa vie. Elle jouait avec des enfants de son âge, s'amusait gaiement, foulait les rues de ses pieds encore maladroits, confectionnait des bouquets avec la joie innocente propre à cet âge. La vie lui paraissait facile, et, grimpant dans son chêne favori, il lui semblait pouvoir conquérir le monde et toucher les nuages.

Seulement, ses rêves furent rapidement brisés par la dure réalité. Le jour de ses 10 ans, alors qu'elle fêtait son anniversaire en compagnie de sa famille, elle riait de bonheur et était au comble de la joie. Ce n'est que lorsqu'elle remarqua le visage grave de sa famille qu'elle comprit que quelque chose allait se passer.
Ce jour-là, débuta son entraînement en tant que chasseuse.

Son père fut très strict. Il l'entraîna jours et nuits dans le but de devenir une chasseuse assez douée pour faire honneur à la famille. En effet, la chasse est un art enseigné de génération en génération dans la famille Galician, et Faelin n'y échappa pas. Son agilité, sa capacité à se fondre dans le décor, sa précision, sa discrétion, furent mises à rude épreuve pendant 3 ans, alors qu'elle subissait un entraînement des plus éprouvants, tant physiquement que mentalement.
Elle eut une peine immense à égorger un animal pour la première fois, retenue par sa conscience d’alors. Mais dès qu’elle eut sauté le pas, et franchi cette épreuve, tout se déroula naturellement. Elle prit un goût certain à la traque, et tuer des animaux ne lui faisait plus aucun effet étant donné qu’ensuite elle les cuisinait, afin de se nourrir.
En effet, son père lui avait imposé deux règles à ne jamais, ô grand jamais, transgresser. Premièrement : n’abattre un animal que si nécessaire, ou pour abréger ses souffrances ; deuxièmement : ne jamais tuer un humain. Pourtant, un évènement allait l’y obliger contre son gré.

Quelques années plus tard, par un étrange jour où la brume envahissait la contrée et s’insinuait dans l’esprit, embrouillant les sens de tout un chacun, une ombre étrange se faufilait dans la forêt dénuée de lumière. La jeune Faelin, alors en pleine traque, était trop concentrée sur sa proie pour remarquer la silhouette se glisser derrière elle. Ce n’est que lorsqu’elle lui assena un coup à la tempe qu’elle se rendit compte de son erreur, avant de tomber évanouie. Lorsqu’elle se réveilla quelques heures plus tard, solidement ligotée à une chaise, son ravisseur assis en face d’elle, un air satisfait illuminant son visage, une terreur indicible l’envahit alors.
Après des jours de torture physique et psychologique, Faelin, qui jusqu’alors avait tenté de résister du mieux que le lui permettait ses nerfs, craqua. Ayant perdu la raison, elle se libéra de ses chaînes malgré la douloureuse morsure des lames dont était agrémenté l’intérieur de ses menottes. Elle s’empara d’un poignard exposé sur le mur, et dans un élan de folie, poignarda son agresseur une fois, deux fois, trois fois, cinquante fois, jusqu’à ce que chaque parcelle de son corps soit vidée de son sang. Lorsqu’elle reprit ses esprits, la vérité s’affaissa sur ses épaules, telle un énorme poids. Elle courut hors de sa prison et arriva chez elle, désespérée, les vêtements souillés par le sang écarlate. Elle raconta toute son histoire à son père, et la chose à laquelle elle se serait le moins attendu après tout ceci fût le regard noir que son père lui assena. « Tu ne devais pas tuer d’humain » rétorqua-t-il, et avant qu’il eût pu la tuer pour avoir transgresser une des deux règles fondamentales de la famille, elle s’enfuit à toutes jambes, préservant ainsi sa vie.

Les jours qui suivirent, toute pensée positive disparut complètement les premiers jours, alors qu'elle était encore sous le choc. Le viol peut avoir des effets démesurés sur la psychologie d’une personne, et provoquer chez elle un total rejet des hommes. Mais le meurtre peut également faire naître des remords immensément lourds à porter, et entraîner la haine de soi-même. Ce fut une période très sombre pour Faelin, immergée dans sa haine des autres et d’elle-même. Des années à vivre sans trop se rapprocher d’autrui n’atténuèrent que légèrement son désespoir, et lui firent simplement croire qu’elle ne méritait plus de vivre. Cependant, une petite lueur d’espoir subsistait en elle, et c’est pourquoi elle se détourna du suicide pour chercher un moyen de s’amender.
Lorsqu’elle doit se confronter à d’autres gens, elle cache son véritable état d’esprit et essaie de se comporter comme une personne au passé des plus normaux afin de ne pas attirer l’attention.

Cependant, alors qu’elle partait à la recherche de son frère ayant rejoint la pire des sectes existant en ces terres, une certaine rencontre lui ferait oublier son crime, et ferait à nouveau s’illuminer son visage d’un sourire éclatant comme jadis, de la plus pure sincérité qui soit.