[Sujet pou l'obtention de la capacité bonus Transformation Animalière (Panthère, Salamandre, Colombe) du rang 3]

Flowène leva le tête vers le ciel, magnifique, infini. Il faisait un temps magnifique, une chaleur magnifique, un soleil magnifique... Bref, aucun nuage pour gâcher la journée !
L'Elfe avait fini avec son travail de sentinelle pour la journée. Elle comptait bien profiter du reste de l'après-midi pour aller à son cher Bar Bu, et s'en occuper. De plus, Laïssia râlait quand sa patronne était en retard.
Flowène eut un petit sourire en atteignant l'entrée de son Bar. Elle y vit une mot épinglé sur la porte. En fronçant les sourcils, elle s'approcha, arracha le mot, et y lut en : « Salut Flo, désolée, j'ai dû partir un peu plus tôt aujourd'hui. Un problème à la boutique. J'ai fermé avec mes clés, j'espère que tu as pris les tiennes. Bonne journée ! ». Le mot était écrit en cydien, par l'écriture de Laïssia. La Cydienne aimait écrire ses mots chaque fois dans une langue différente. Elle s'amusait.
A la boutique ?! Oui, Laïssia était propriétaire d'une boutique de céramiques. Mais Flowène n'avait pas pris ses clés ! Comment allait-elle rentrer ?! Raaaah ! Laïssia était si tête en l'air ! C'était vraiment agaçant ! Et Flowène ne savait même pas où exactement où se trouvait la boutique de sa co-gérente !Sinon, elle aurait foncé ! Mais elle n'avait pas envie de déambuler dans la rue marchande pendant des heures.
Flowène grommela pendant plusieurs minutes, puis elle essaya de faire le tour du Bar, pour voir si il n'y avait pas une entrée ouverte. Mais non, Laïssia avait pris soin de tout fermer, pour la première fois de sa vie (même si ça ne tombait pas super bien !). Elle revint vers l'entrée et pensa :

*Si seulement j'étais plus petite... Beaucoup plus petite, je pourrais passer entre les intersices ! *

En plus de ça, Perce-Neige était à l'intérieur. Et elle avait envie de retrouver sa chouette. Comment faire ?

Raaa, comment une si belle journée peut virer au vinaigre aussi vite !

Elle continua à pester un moment. Sans se rendre compte que le ciel s'éloignait de plus en plus d'elle. Comme si elle rapetissait. Et un tiraillement désagréable grimaçait dans son ventre.
D'ailleurs, depuis quand le porte était si grande ? Depuis quand le trou entre le sol et celle-ci était aussi peu petit ?
Flowène se sentait de plus en plus perplexe. Etait-elle devenue folle ?
Par tic, elle se gratta la tête. Et... Elle ne sentit aucun cheveux. Etonnée, elle regarda sa main... sa patte ! Oui, elle ne rêvait pas ! Elle avait bien une... Patte de lézard ou d'une salamandre ! L'Elfe se retourna pour voir se corps, qui se plia avec une certaine facilité. Elle avait une peau de lézard ! Un lézard noir et jaune... Bon, une salamandre alors. Quatre pattes, une longue queue... Quelle horreur ! Certes, elle était assez petite pour passer sous la porte, mais... Elle n'aimait pas vraiment l'idée d'être désormais un lézard...
Bon, maintenant qu'elle pouvait passer, elle allait le faire. Et elle essaierait de trouver le moyen de redevenir une Elfe quand elle serait dans son Bar.
La bestiole se faufila sous la porte et pénétra dans la pièce sombre. Un hululement la supris et elle se retourna. Une forme blanche fondait vers elle à une vitesse vertigineuse. Perce-Neige !
Tel un faucon sur sa proie, la chouette vola vers elle, étendit les ailes et attrapa la salamandre dans ses serres avant que la proie n'ait pu esquisser un geste. Affolée, Flowène hurla :

Perce-Neige, c'est moi, Flowène, ta maîtresse ! Je suis pas un casse-croûte imbécile ! Relâche-moi immédiatement !

Mais tout ce qu'elle entendit ce fut une couinement qui sortait de sa bouche. Le bec grand ouvert de sa chouette se rapprochait dangereusement d'elle. Quelle fin atroce que de finir dévorée par sa propre chouette ! Elle ne voulait pas voir ça, et ferma les yeux.
Mais Flowène ne sentit pas le bec se refermer sur elle, l'Elfe ouvrit prudemment un oeil, puis deux. Perce-Neige battait frénétiquement des ailes, et elle finit par lâcher la salamandre, qui s'écrasa sur le sol. Nouveau tiraillement. La chouette piaillait de terreur. Sa maîtresse fronça les sourcils, et essaya de se remettre sur le ventre, puis sur ses pattes. Pattes... velues. Noires. Avec des griffes. Plus de la peau du lézard. Bon, elle n'était plus une salamandre et ne risquait plus d'être mangée, ce qui était en soi un bon début. Mais en quel animal était-elle à présent ? A nouveau elle jeta un coup d'oeil sur son corps. Noir, lisse et brillant. Une longue queue fine, des pattes robustes...Elle se regarda dans le miroir derrière elle : une panthère. Elle était une panthère. Voilà pourquoi Perce-Neige avait si peur ! Flowène poussa un rugissement, redoublant la peur de sa chouette. Ben quoi ? Elle avait failli la bouffer, alors, hein !
Encore un tiraillement. Flowène comprit qu'elle se transformait encore. Quand le mal cessa, elle tendit un bras, pour voir si elle était enfin Elfe ou toujours pas. Ben non. Car quand elle tendit le bras, se fut un aile blanche qui se déplia !
Perce-Neige, tendit le bec, curieuse, et s'approcha. Flowène n'eut même pas besoin de se regarder dans le miroir pour découvrir qu'elle était désormais un oiseau. Une colombe, put-elle confirmer quand elle se regarda dans la glace. Une magnifique colombe, sans vouloir faire de vantardise.
Bon, c'était trop demander de redevenir Elfe ?! Elle aperçut enfin les clés, sur le comptoirdu Bar, et voulut s'envoler pour les attraper, mais elle eut encore un tiraillement. Que devint-elle cette fois ? Quand elle regarda ses bras une nouvelle fois, avec une certaine appréhension, elle vit avec soulagement qu'elle était redevenue comme avant !
Perce-Neige se posa sur son épaule et lui donna un coup de bec affectueux, et un peu désorienté.
A ce moment, la porte du Bar s'ouvrit sur Laïssia, qui s'exclama, consciente des sermons qui l'attendaient :

Désolée Flo, je devais aller à la boutique, tu as eu mon mot, je suis désolée ! Tu avais tes clés ?

J'ai pu entrer sans problème.

Ce n'était pas vrai, mais Flowène n'avait pas envie de révéler ce drôle de pouvoir, c'était trop tôt. Mais elle savait qu'elle pouvait désormais se transformer en animaux. C'était tout ce qui importait...