Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini)

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Flowène
Flowène
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyLun 15 Aoû - 12:24

Flowène se sentait seule pour la première fois depuis un moment. Ce n'était d'ailleurs pas plus mal. Elle pouvait enfin réfléchir, laisser ses pensées divaguer vers des océans inconnus, vers le couchant, la nuit ou le jour, dans un endroit tranquille et désert. Tout en prenant un bâton dans la main et en dessinant des traits sans queue ni tête, elle se remémora la journée qu'elle venait de passer.
Déjà, le matin, Flowène s'était réveillée à l'aube. N'ayant pas de travail ce jour-là du côté de son post de Sentinelle (dans la section des Faucons), elle avait ouvert elle-même le Bar Bu et accueillit les premiers clients. Tout la matinée, beaucoup vinrent prendre une bière, un thé, une tisane, ou autre, et elle ne fut pas déçue de son matin. Fourbue quand vint l'heure de midi, elle avait mangé rapidement, et était partie dans la Forêt, à cheval sur Destinée (sa pouliche), avec Perce-Neige, en laissant le Bar à Laïssia, sa co-gérente.
Maintenant, elle s'ennuyait, ne savait pas quoi faire. Malgré tout, elle n'avait pas envie de rentrer. Perce-Neige était partie chasser, et Destinée broutait tranquillement, donc, pas question de les déranger.
Ne trouvant aucun inconvénient, elle sortit un énorme livre (qu'elle avait eu du mal à rentrer dans son sac en bandoulière bleu ) et commença à s'y plonger. Un livre d'aventures, où il était question d'un pays asservi par un grand méchant pas beau. Et là, le gentil petit garçon arrive et rend de l'espoir à son pays.
Bref, on cerne vite l'intrigue. Flowène bailla à s'en décrocher la mâchoire, referma le bouquin d'un claquement sec, le rangea dans son sac, et en sortit un autre, bien plus petit. Elle trouvait l'intrigue trop prévisible, ça devenait ennuyeux. Après la bataille contre Azael, ce genre d'histoire (qu'elle-même avait vécu) lui semblait trop surfait. Rien de mieux qu'un bon documentaire comme le livre qu'elle lisait à présent (sur le maniement du sabre). Elle n'avait pas de sabre, mais commencer à s'y intéresser depuis peu. Puis, ce genre d'info, ça pouvait servir.
Au bout d'un laps de temps qui lui paru trop court, elle sentit un courant sur son épaule, et, en tournant la tête, elle vit Perce-Neige, qui revenait avec un énorme rat dans la bec. Le rapace avait sûrement manger autre chose, mais elle appréciait mangeait sa dernière proie avec sa maîtresse. L'oiseau lança l'animal en l'air et l'engloutit d'un engloutissement peu ragoûtant. Flowène eut un haut-le-coeur et demanda à sa chouette :


Comment peux-tu manger un truc pareille ? CRU, en plus !

Comme on peut s'en douter, la chouette ne répondit pas. Elle ne fit que fixer de ses yeux bleus pensivement sa maîtresse, penchant légèrement la tête sur le côté. Flowène eut un petit pincement au coeur en pensant qu'Annabeth avait aussi des yeux bleus.
Même si elle savait que sa petit soeur était vivante, elle n'angoissait pas moins. Comment le savait-elle ?
Eh bien, après la Bataille, bien après, Flowène avait eu une espèce... D'impression, celle que sa soeur était en vie. Ell l'avait ressentie. Certes, elle n'était pas sûre que ce soit réel, mais elle y croyait. Et elle était aussi certaine que sa soeur était à Storghein.
Perce-Neige lui pinça soudain la joue et Flowène la caressa machinalement.


* Qu'est-ce que ma vie a changé ! *

Annabeth lui manquait, mais elle ne quitterait pour rien au monde la vie qu'elle avait désormais. Flowène secoua la tête et se replongea dans sa lecture, goûtant avec plaisir le calme et le silence environnant...


Dernière édition par Flowène le Mer 17 Aoû - 2:46, édité 1 fois
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Reine Amazone
Eléa
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyMar 16 Aoû - 17:08

[ Miss, ce n'est pas Silmaria qui a remporté la bataille hein ^^'' Eloween a certes joué son rôle en apaisant l'âme d'Azael mais ce sont les armées alliées qui ont repoussé les Erathiens Wink Par contre, si tu peux « ressentir » Silmaria parfois par tes prières, tu ne peux pas discuter avec elle ! ]

Je me demandais ce que « normale » signifiait.
Vivre une vie d'enfant normale, de jeune fille normale, de mère normale. Ca voulait dire quoi au juste ? J'étais bien loin de savoir ce que le terme « normal » signifiait, j'étais née princesse, j'avais grandi en princesse et je vivais maintenant dans l'optique de monter un jour sur le trône du moins, c'était ainsi que Philéa voyait les choses. Si j'étais heureuse ? Sans doutes. Je ne me posais pas la question. Si cela me dérangeait ? Un peu. Qu'on décide à ma place de ma vie ne m'avait jamais plu mais j'aimais suffisamment Muria et les miens pour comprendre où était ma place et ce que je devrais accomplir. Première née. Je n'avais pas le choix. Si par le passé j'avais trouvé cela injuste, maintenant je savais que tel était mon destin, que je ne pourrais y échapper qu'en abandonnant derrière moi ce qui me tenait le plus à cœur et ça, il n'en était pas question.

Aedan était encore un nourrisson et pourtant, je voyais en elle tant de choses. Son père bien sur dans ses traits fins et ses yeux en amande quoi que j'avais également hérité de ce genre de détails. J'y voyais également un peu de Jacen dans ce regard doux qu'elle me lançait et un petit peu de Philéa dans ses prunelles qui semblaient me dire « je veux vivre ». Elle était une battante et serait éclairée et avisée, j'en étais sure. Plus je croisais ses petits yeux noisettes plus j'en étais convaincue. La petite avait un peu plus de six mois maintenant et je me demandais comment une femme comme moi avait pu mettre au monde un si magnifique bébé. L'enfant avait au moins une chose de moi, mes cheveux noir de corbeau qui poussaient en bataille sur son crâne arrondi. Dans le berceau à côté d'elle dormait une enfant de son âge, à peine plus jeune sans doutes, que j'avais décidé d'adopter. Expier mes crimes passés au travers de cette enfant était sans doutes une erreur mais je voulais croire que j'avais une emprise sur le destin, que je pouvais le dompter en m'assurant qu'il n'arriverait rien à cette petite vie frémissante trouvée un beau matin devant les portes de Muria. La petite fille était Nùa aucun doutes là dessus vu la couleur de sa peau à moins qu'elle ne soit d'ascendance Almer, dans tous les cas, je m'en moquais, elle était ma fille et voilà ce qui comptais le plus. Le sang n'avait pas d'importance tant qu'elle était en vie et surtout, qu'elle le demeurait en bonne santé. J'avais en l'adoptant fait le pari fou contre le destin que rien ne lui arriverait, que mes erreurs passées qui avaient coutés parfois la vie à d'autres ne se reproduiraient plus.

Je passais si peu de temps avec Aedan seule à seule que j'avais décidé de confier la petite Lùmen à ma mère le temps de faire un tour en forêt. Je me doutais que cette dernière ne s'en occuperait pas parce qu'elle avait surement mieux à faire mais je faisais confiance aux deux nourrices pour le faire à sa place et tout aussi bien. La petite harnachée solidement contre mon ventre à l'aide de lanières de cuir faites pour l'occasion et avait pris Tsuki par la bride. Je ne comptais pas monter la jument et je faisais confiance à Haiiro et Oni pour me couvrir au cas où même si pour le moment, ils avaient décidé de se montrer invisibles. Je savais qu'ils étaient près de moi, qu'ils veillaient sur la petite et j'avais prévu de harnacher Tsuki de façon à pouvoir déposer Aedan sur la scelle si j'étais attaquée. Ainsi ma fille ne risquait rien et de toute façon, je ne craignais rien dans cette forêt. Ma forêt. Surtout si près des murailles !
La petite ouvrait de grands yeux devant le monde extérieur et je m'en amusais. Tenant toujours la jument par la bride, nous avancions doucement. Je sentais Haiiro et Oni dans un coin de ma tête, non loin de moi. Je n'avais jamais cherché à comprendre comment c'était possible mais peu importait au fond, c'était notre lien pour lequel j'aurais vendu ce que j'avais de plus précieux. Ouvrant mon Esprit, je fus capable de repérer immédiatement Aedan bien évidemment mais également une personne non loin que j'avais déjà rencontré mais dont j'étais incapable de me souvenir. Intriguée, je me dirigeais dans sa direction, la jument sur mes pas tandis qu'Aedan gazouillait. Lorsque je fus à sa portée, je reconnus la jeune barmaid que j'avais un jour croisé au Bar Bu. Elle était en train de lire et j'hésitais une seconde à la déranger. A la base, j'étais sortie pour passer du temps avec Aedan et cueillir deux ou trois fleurs en ce début de printemps, pas pour faire la causette. Quelque chose me poussa à m'arrêter et à lui demander :


« Je ne pensais pas trouver âme qui vive dans ce coin, je te dérange ? »
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Flowène
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyMer 17 Aoû - 15:12

[Ok, j'ai édité tout ça !^^]

Je ne pensais pas trouver âme qui vive dans ce coin, je te dérange ?

Flowène sursauta, leva la tête de son livre et regarda autour d'elle pour chercher la source de ce bruit : c'était une jeune femme qui venait d'arriver. Et, en la détaillant, Flowène put remarquer que ce n'était pas n'importe quelle femme : c'était Eléa, une princesse de Muria... Pas n'importe laquelle ! L'Héritière au trône de la reine Philéa !
Flowène grimaça en pensant à leur dernière rencontre ; dans son Bar. Flowène venait de prendre ses marques dans la cités, il y avait deux ans de cela, et elle se souvenait ne pas avoir très... bien courtisée l'Héritière. Elle ne savait même pas que cette fille était la fille de Philéa !... En faîte, elle ne savait même pas dans quelle section elle-même se trouvait, dans les armées Amazone, pour dire à quel point elle avait besoin de prendre ses racines.
En tous cas, Flowène ne comptait pas manquer une nouvelle fois de respect envers sa Princesse. Elle était fière d'habiter à Muria et d'être considérée comme une Amazone, et elle se devait de considérer avec les égards qui lui étaient dus Eléa, Héritière de Muria.
L'Elfe s'inclina profondément et balbutia, totalement gênée :


Evidemment que vous ne me dérangez pas, Votre Altesse. A vrai dire, je suis là depuis un moment, et j'étais plongée dans mon livre, je ne vous ai pas entendue arriver. Moi aussi je pensais être la seule à venir dans ce genre d'endroits.

Flowène se releva lentement, regarda Eléa et remarqua la petite, accrochée au ventre de la Princesse, qui ouvrait de grands yeux émerveillés. Elle était magnifique, sûrement le plus beau bébé qu'elle n'avait jamais vu (d'ailleurs, elle n'en avait pas vu beaucoup...). Si mignon...

Elle magnifique. C'est Aedan n'est-ce pas ? Votre premier enfant ?

Elle éclata de rire et reprit sans attendre la réponse :

Evidemment que c'est elle ! Je ne devrais même pas poser la question ! Elle a déjà vos cheveux et l'allure d'une petite princesse.

Une pointe de regret transperça l'Elfe. Oui, elle aussi pouvait avoir une petite, ou un petit. Elle aussi pourrait un jour avoir un enfant. Mais, sauf si elle adoptait, il lui faudrait aimer un homme. Et ça, elle se le refusait depuis... Qu'elle était toute petite. Et elle n'allait pas changé d'opinion. Elle était même venue à Muria pour ça !
Pour cacher son cerveau en ébullition et une vive émotion qui commençait à se faire sentir, elle sourit et demanda :


Vous aussi vous étiez venue pour chercher la solitude ? Pour quitter l'agitation de la vie ?Pour échapper à vos obligations ?

Elle espéra qu'elle ne montrait pas ses émotions, qu'elle essaya tant bien que mal de cacher derrière ce vif revirement de conversation.
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyJeu 18 Aoû - 7:55

La première fois que j'avais rencontré cette Amazone, je m'en souvenais enfin de façon claire maintenant, c'était dans son Bar, à Muria. Je me souvenais que la Chef des Sentinelles était inquiète et déprimée par la désertion de son amie et que, pour comprendre un peu tout ce qui n'allait pas chez Kiera, j'étais allée dans ce fameux Bar que la jeune elfe qui se tenait devant moi avait repris. J'avais été étonnée de voir qu'elle ne me connaissait pas, qu'elle ne savait même pas qui j'étais et si à l'époque mon orgueil en avait surement pris un coup, je me rendais compte à quel point je préférais que les gens ne marquent pas d'attention particulière à mon égard du fait de mon rang. Le Tribunat m'avait appris qu'être princesse offrait certes des avantages non négligeables, mais également de nombreux inconvénients. Leur façon désobligeante de me parler, de s'adresser à moi avec une politesse forcée avait tendance à m'horripiler. Je les détestais pour cela et j'appréciais donc de revenir dans ma cité où les femmes étaient traitées d'égale à égale … même s'il était vrai que la famille royale avait quelques petits privilèges et droit à des égards plus distingués que les autres. J'avais apprécié en tout cas, à bien y réfléchir maintenant, que la jeune femme ne sache pas qui j'étais ainsi, j'avais pu avoir une discussion « normale » avec elle. Et la normalité manquait cruellement à mon quotidien.

La réaction de mon interlocutrice me déçu un peu … j'avais espéré qu'elle ne me connaisse pas, qu'elle fasse comme la dernière fois où elle me parlait comme à n'importe qui d'autre. Mon statut m'avait rattrapé, autant j'y tenais en dehors des murs de notre cité, autant j'aimais à être considérée comme leur sœur en son sein. Pas toujours ok je devais bien l'admettre, mais de temps en temps, ça ne faisait pas de mal.


« Je suis bien loin d'être une Altesse, Eléa suffira quant à me vouvoyer, tu es surement plus âgée que moi tu sais » précisais-je avec un sourire amusé.

Je m'approchais un peu plus de sorte à ne pas avoir à crier pour se parler et peut-être aussi parce que je manquais cruellement de compagnie ces derniers temps, devrais-je plutôt dire de gentille compagnie. Les Tribuns étaient des abrutis assoiffés de pouvoir qui ne pensaient à rien d'autre qu'à assoir leur position et obtenir les faveurs d'Erathia, les Soumis n'étaient plus ce qu'ils étaient et je n'avais pas vraiment d'autre compagnie en dehors de ma propre famille qu'eux. Des amis ? J'en avais certains certes mais bien souvent en dehors de la cité … et pas toujours recommandable. Ilian en faisait partie mais je n'avais pas revu l'assassin depuis des mois, peut-être même plus. Asora ? Ouais, on ne pouvait pas vraiment parler d'amitié, c'était plutôt bizarre entre nous quant à Kiera, je la considérais avec beaucoup plus de respect que je l'aurais fait pour une simple amie. Elle avait prit des risques pour retrouver Jelenna, elle avait combattu Guerre et l'avait vaincu, elle était restée fidèle, toujours, à notre cité et à ma mère. Si je ne pouvais m'empêcher de la jalouser, je n'étais plus la gamine d'autrefois qui la détestait, je n'étais pas non plus son amie. Je crois qu'au fond, je préférais la considérer comme ma rivale, c'était bien plus stimulant et bien plus marrant. En d'autres termes, à bien y réfléchir, je n'avais jamais cherché à me lier d'amitié avec qui que ce soit et ce simple fait faisait qu'aujourd'hui, en dehors de ma famille, je n'avais rien ou presque.

La réflexion de mon interlocutrice me sortit de mes pensées et je posais sur elle un regard amusé. Lorsque j'étais venue dans son Bar, je n'avais pas pu m'empêcher de penser qu'elle était soit naïve soit complètement à l'ouest pour ne pas savoir qui j'étais ou encore, dans quelle section de l'armée amazone elle se trouvait, aujourd'hui encore, elle ne semblait pas bien au courant de ce qui l'entourait. Sa question rhétorique avait eut le don de me faire sourire.


« Oui, c'est Aedan et fort heureusement, elle ne ressemble pas encore trop à son père ! »

Feanaro n'avait pas été le fiancé rêvé, j'avais accepté ce mariage uniquement parce que ma mère elle-même l'avait demandé, pour nous punir. Il avait été volage et ne s'était que peu préoccupé de moi et pourtant, j'avais eut la bêtise de tomber amoureuse, de lui offrir mon âme comme mon corps tout ça pour que cet enfoiré se décide finalement à rejeter la princesse qui était en moi. Il voulait que je choisisse entre mon statut, ma cité et lui ? Le choix avait été vite fait et il avait perdu. Sa mort n'avait pas été aussi douloureuse que je l'avais pensé et si je regrettais certaines choses, je finissais par me dire que le passé était le passé. J'avais avancé sans lui avant qu'il ne vienne, je continuais désormais sans lui. Jamais je n'avouerais à Aedan ce que je pensais réellement de son père lorsqu'elle me poserait des questions, pour elle, Feanaro resterait le Capitaine de la garde elfique s'étant sacrifié pour sauver sa mère et sa tante. Ni plus ni moins.

« Et toi, tu n'as pas d'enfant ? » demandais-je pour changer de sujet.

A vrai dire, certaines Amazones venaient chercher la paix à Muria, cherchant à tout prix à s'éloigner des hommes aussi certaines d'entre elles se refusaient-elles à choisir un mari ou un père pour d'éventuels enfants. Je n'avais ni mari ni père pour ma fille, ce n'était donc pas moi qui allait les juger et de toute façon, en dehors de ces détails, je ne me sentais pas l'envie de le faire. Chaque amazone avait le droit de vivre comme elle l'entendait et pour ma part, les hommes n'étaient pas ce qu'on pouvait appeler des gens de confiance. North s'occupait bien d'Aedan certes mais je n'étais pas encore prête à lui ouvrir mon cœur et je me doutais que ce ne serait pas demain la veille. Il avait déjà du batailler pour que j'accepte qu'il approche ma progéniture, il ne fallait pas pousser non plus.


« J'aime particulièrement cette forêt et le calme qui y règne, comparée à la cité, cette forêt est apaisante. »

Je souriais à cette remarque.
Il ne fallait pas se tromper, j'aimais ma cité mais il fallait bien avouer qu'elle était stressante et particulièrement animée. Trop peut-être parfois.

« A vrai dire, j'avais surtout l'intention de passer un peu de temps seule à seule avec ma fille. Crois-moi, pour élever des enfants, mieux vaut ne pas être princesse ! » me moquais-je, de bonne humeur, « Muria est un peu trop animée en ce moment pour me permettre de profiter d'Aedan quant à mes obligations, je pense qu'une journée sans moi ne les tuera pas. »

Je plongeais mon regard dans celui de la jeune elfe avant d'ajouter :

« Et toi, à quoi espérais-tu échapper en venant ici ? »

Je ne savais pas grand chose d'elle, comme de la plupart des amazones soit dit en passant, juste qu'elle avait l'air de venir de Silmarie vu son physique et qu'elle tenait le meilleur Bar de la cité. Pour le reste, je ne savais pas grand chose de plus. Pourquoi était-elle venue chez nous ? Qu'avait-elle fui ? Je n'en savais fichtrement rien. C'était peut-être l'occasion de l'apprendre, mais chaque chose en son temps.
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Flowène
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Re: [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini)
   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyJeu 18 Aoû - 11:12

Je suis bien loin d'être une Altesse, Eléa suffira quant à me vouvoyer, tu es surement plus âgée que moi tu sais.

Je veux bien ne pas vous appeler « Altesse » si vous le souhaitez, mais on ne tutoie pas une Héritière !sourit Flowène.

Elle avait suffisamment avalé de bouquins pour savoir ce qu'était l'étiquette, et, sauf si elle lui donnait l'ordre, (ce qui l'étonnait fortement), elle la tutoierait pas. Certes, l'Elfe devait sûrement être un peu plus vieille, mais ce n'était pas une raison.

Oui, c'est Aedan et fort heureusement, elle ne ressemble pas encore trop à son père !

Flowène éclata de rire, mais ne s'autorisa aucun commentaire. Les goûts en matière en matière d'homme et père de son interlocutrice ne la concernait, tout comme sa vie privée. Mais, comme toutes les Amazone, elle savait qu'Eléa était fiancée à Feanaro, Capitaine de la Garde Elfique, avant que celui-ci ne meurt au combat. Flowène n'avait pas à poser de questions sur ce sujet. De plus, parler d'homme avec une femme qui avait été fiancée la gênait, elle qui n'avait jamais éprouvée l'amour... Seulement le dégout envers la gente masculine. Mais quand Eléa changea de sujet, elle fut encore plus gênée :

Et toi, tu n'as pas d'enfant ?

Là, Flowène ne sut franchement que dire. Que répondre à cette question quand petite, on avait été violée, et que depuis, on haïssait les hommes ? Certes elle aurait pu adopter, mais elle voyait mal son enfant grandir sans un père.
Qu'est-ce qu'elle pouvait dire ? Pas la vérité...Elle ne l'avait jamais révélé à personne avant. Personne, que se soit sa soeur, ou ses parents. PERSONNE ! Et là, elle allait le dire à Eléa, une inconnue ? Enfin, une connue de réputation ? Ca n'avait pas de sens ! De plus, elle ne se sentait pas prête à le dire, elle n'en avait pas envie. Elle ne voulait pas !L'Elfe trouva donc une réponse appropriée :


Euh... Eh bien... Je... J'aimerais en avoir un, mais je n'a jamais trouvé le père qui pourrait être celui de mon enfant... Je ne l'ai jamais cherché...Sans s'en rendre compte, elle ajouta dans un murmure Je l'ai même fui.

Elle ne savait pas si Eléa avait entendu, bien qu'elle espéra que non. La Princesse continua sur sa lancée :

J'aime particulièrement cette forêt et le calme qui y règne, comparée à la cité, cette forêt est apaisante.

Après un sourire, elle continua :

A vrai dire, j'avais surtout l'intention de passer un peu de temps seule à seule avec ma fille. Crois-moi, pour élever des enfants, mieux vaut ne pas être princesse ! Muria est un peu trop animée en ce moment pour me permettre de profiter d'Aedan quant à mes obligations, je pense qu'une journée sans moi ne les tuera pas.

Flowène lui sourit, compatissante. Oui, elle comprenait. Gérer une cité plus s'occuper de son enfant, ça ne doit pas être facile tous les jours.

Je comprends ce que vous voulez dire. C'est vrai, une vie d'Héritière de Muria, ça ne doit pas être facile à vivre. Parfois, on veut quitter nos obligations, être sereine pendant quelques heures, de temps en temps. Moi aussi j'aime me balader dans cette forêt, même si ma compagnie est différente de la vôtre.

Perce -Neige hulula et se posa sur l'épaule de Flowène, comme pour appuyer ses paroles. L'Elfe se leva de la souche où elle était assise, referma son livre d'un geste sec, et le rangea dans son sac.
C'était si étonnant que de se retrouver face à Eléa en plein forêt ! Quel était le pourcentage de chance pour qu'elles se croisent ? Mince, sûrement.
Elle fixa sa Princesse dans les yeux, ne sachant plus quoi dire, soudain.
Puis, jetant un coup d'oeil vers son sac, elle demanda, à cours d'inspiration :


Vous sauriez par hasard manier un sabre ?
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyJeu 18 Aoû - 12:14

Cette jeune fille avait du caractère, je ne pouvais pas dire le contraire, mais j'étais toutefois quelque peu déçue qu'elle s'entête à vouloir me vouvoyer. Certes elle mettait derrière ce geste un respect tout à fait honorable, et je l'en remerciais silencieusement pour ça en mon for intérieur, mais si elle savait ce que représentait pour moi être vouvoyée … J'avais l'impression d'une part que c'était ridicule, je n'avais que seize ou dix sept là où la plupart des gens que je côtoyais avaient la vingtaine voir plus ! C'était plutôt à moi de marquer une marque de respect logiquement non ? En dehors du fait que j'étais princesse je voulais dire. D'autre part, le mot « vous » avait un saveur désagréable à mes yeux, moi qui l'entendais à tord et à travers ces derniers temps. Je n'aimais pas cette marque de politesse tout simplement parce que la plupart des gens qui la prononçaient à mon égard se moquaient royalement de ce qu'ils disaient. Quoi qu'il en soit, j'accueillais avec le sourire sa décision de ne plus m'appeler « Altesse ».

« C'est déjà ça »
murmurais-je pour moi-même.

Je me doutais à la réaction de la jeune femme qu'il faudrait sans doutes que je lui donne l'ordre de me tutoyer pour qu'elle le fasse et malheureusement, si j'avais beaucoup de travers et de défauts, je n'avais pas celui de prendre les gens pour mes esclaves. C'était déjà pas mal en soit à mes yeux. De ce fait, elle pouvait être tranquille sur ce point, jamais je ne l'obligerais à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas à moins que la sécurité de la cité ne le nécessite. Je ne pensais sincèrement pas que le tutoiement faisait partie des nécessités de Muria. Cette idée me fit sourire l'espace d'un instant jusqu'à ce que le rire de la jeune femme me fasse sortir de mes pensées.
Visiblement, elle avait apprécié ma petite pique envers Feanaro.
Je remarquais qu'elle ne posa aucune question sur le père de l'enfant et que, si elle s'était permis de rire à ma petite méchanceté sans fondement, elle ne s'était en revanche permis aucun commentaire. C'était touchant et agréable de voir que certaines personnes éprouvaient encore du respect pour les autres même si pour ma part, je me moquais totalement de ce passage de ma vie. En parler ne m'aurait posé aucun problème, après tout, qu'avais-je en commun avec mon défunt fiancé ? Ne serait-il pas mort que j'aurais rompu nos fiançailles le plus tôt possible. Il s'était moqué de moi, m'avait engrossée et avait osé me l'annoncer de l'au delà je ne savais même pas comment d'ailleurs il avait pu le faire mais bref, quoi qu'il en soit, notre dernière discussion sur le champs de bataille m'avait fait comprendre à quel point nous étions différents. J'étais princesse, égoïste et pleine de défauts peut-être mais princesse. Guerrière, prête à tout pour Jelenna, j'aurais mis Muria à feu et à sang dans ma bêtise pour la sauver, lui était devenu un pleutre sur lequel j'étais incapable de compter. Il s'était mis à douter de tout, de lui comme de son propre peuple sur lequel il avait craché. Mon honneur d'Amazone en avait pris un coup lorsque je l'avais entendu bafouer les Elfes et les valeurs que je pensais qu'il défendait jusque là. En d'autres termes, tout cela était du passé dont je me moquais désormais. Avais-je seulement compté pour lui ? J'en doutais. Il avait couché avec d'autres femmes, avait entretenu des relations étranges avec d'autres, avait disparu des mois durant, n'avait pris aucune de mes nouvelles de la bataille de Tamawa au passage de Mort dans sa cité … et encore, là c'était moi qui était venue le voir. Franchement, c'était à croire que je n'avais jamais compté pour lui aussi avais-je enterré soigneusement le peu de sentiments que j'avais eut la bêtise d'éprouver à son égard en même temps qu'on le mettait, lui, en terre.


« Tu sais, ce n'est pas parce que j'ai fait une mauvaise rencontre que je déteste les Elfes pour autant. » ajoutais-je comme pour la rassurer.

En fait, je crois que je voulais me rassurer moi-même sur le point de l'avoir vexé ou non avec ma précédente réplique. Feanaro était un Elfe et elle aussi visiblement aussi je ne tenais pas à ce qu'elle croit n'importe quoi.

Je remarquais que la question semblait avoir gêné la demoiselle pour autant, je ne m'excusais pas ni ne décidais de la retirer. Je sentais que quelque chose la gênait mais je ne comptais pas gratter plus, me contentant de ce qu'elle me dirait. La plupart des femmes de Muria n'étaient pas là par hasard, maltraitées, violées ou violentées par les hommes, elles étaient venues trouver refuge dans la cité. Je ne comptais pas en apprendre plus sur elle que ce qu'elle me dirait.


« Aurais-tu peur d'aimer ? » demandais-je, surprise.

Ce sentiment était naturel même si pour ma part, je ne tenais pas trop à ce qu'il s'invite dans mon cœur. J'étais simplement étonnée qu'elle ne cherche pas de père à ses enfants. Je compris à la dernière phrase qu'elle ajouta qu'elle avait du subir quelque chose qui l'empêchait d'aller vers les hommes et qu'elle ne voulait peut-être pas que ses enfants n'aient pas de père. Je ne savais pas vraiment aussi me contentais-je d'ajouter :


« L'amour te tombera dessus avant que tu ne t'y attendes, j'espère seulement que tu auras plus de chance que la plupart d'entre nous. Et puis, vivre sans père n'est pas un drame. »

Je n'étais peut-être pas un bon exemple au fond … J'avais vécu la plus grande partie de ma vie sans père mais la différence était sans doutes que l'on m'avait menti toute mon enfance sur mon père, ce que je me garderais bien de faire à ma propre fille, et on m'avait raconté des horreurs sur lui. Je pensais sincèrement aujourd'hui qu'il était possible d'élever un enfant seule, sans lui mentir, et que ce dernier pouvait être heureux. Je n'avais pas le choix concernant Aedan mais je savais qu'en dehors de cela, si j'avais connu Jacen avant et autrement, si je n'avais pas été élevée par un tissu de mensonges, alors peut-être les choses auraient-elles été différentes.

« Fuir ne sert à rien, un jour, il faut avancer sans se poser de questions enfin je crois. »

Ce n'était pas un reproche, juste ce que j'avais moi-même mit du temps à comprendre.
La réflexion suivante de la jeune femme me fit sourire. Etre héritière comportait des avantages et des inconvénients, comme pour tout le monde. Pour ma part, seule la politique m'agaçait, si cela ne tenait qu'à moi, j'imposerais mes décisions à la force de la voix et du poignet mais non, il fallait apprendre à biaiser et à manipuler et ça, c'était franchement barbant. J'observais la chouette avec un certain étonnement il fallait bien l'avouer, qui se posa sur l'épaule de la demoiselle.


Avec un clin d'oeil, j'ajoutais :

« Nous avons une compagnie pour le moins étrange, ne trouves-tu pas ? »

Le pelage gris perle d'Haiiro apparut bientôt, à quelques pas de là, suivit de près par le pelage noir comme le charbon, relevé de roux au niveau des yeux, d'Oni. Les deux loups s'assirent de concert, le loup léchant l'oreille de sa compagne de jeu distraitement. Ils étaient à quelques mètres de nous de sorte de ne pas nous gêner.

La demande de la jeune femme me surprit, je ne pensais pas qu'on pouvait me demander ce genre de choses en fait. Disons que la plupart des gens voyaient en moi une princesse, une maman ou une gamine. Voilà qui ne semblait pas être le cas de mon interlocutrice.


« Désolée, mon amour va plutôt à la rapière. Pourquoi ? Serais-tu en train de me proposer un duel ? »

Je souriais à cette idée avant d'ajouter :

« Je ne me souviens même pas t'avoir demandé ton prénom ! »

C'était idiot, c'était la deuxième fois que je la voyais et pourtant, je n'avais pas pris la peine de retenir son prénom si elle me l'avait déjà dit.
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Flowène
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyJeu 18 Aoû - 14:07

Tu sais, ce n'est pas parce que j'ai fait une mauvaise rencontre que je déteste les Elfes pour autant.

Flowène haussa les épaules d'un air désinvolte, signe qu'elle s'en doutait. Elle n'avait pas compris ça.

Aurais-tu peur d'aimer ?

Eléa avait parlé avec un ton où pointait la surprise. Flowène commençait sérieusement à se demander si la princesse faisait exprès pour la rendre mal à l'aise. Parce que là franchement, ça devenait agaçant de toujours se retrouver à cours d'argument. Que pouvait-elle répondre ? Bon, autant être franche, peut-être Eléa arrêterait-elle de tourner autour du pot :

Vous voulez que je vous dise ? Oui.

L'amour te tombera dessus avant que tu ne t'y attendes, j'espère seulement que tu auras plus de chance que la plupart d'entre nous. Et puis, vivre sans père n'est pas un drame. Fuir ne sert à rien, un jour, il faut avancer sans se poser de questions enfin je crois.

Là, Flowène essaya de ne pas rougir ou baisser le regard. Mais ce fut dur. Le côté donneuse de leçon, genre «  la vieille dame qui donne sa looongue expérience à sa petite fille ignorante du monde » l'irrita un peu. Peut-être que ce sujet de conversation la rendait plus irritante que d'habitude. Il n'empêche, Eléa était certes une princesse, mais elle n'avait pas quitté sa terre natale à 13 ans (définitivement), que l'Elfe avait sûrement lu beaucoup plus de livre qu'elle et elle était en plus plus jeune que Flowène !
L'Elfe préféra ne rien dire, ne pas répondre, ou elle risquait d'être irrespectueuse.
Flowène intercepta le regard étonné d'Eléa sur Perce-Neige et elle faillit faire un bon de trois mètres en arrière quand Eléa répondit :


Nous avons une compagnie pour le moins étrange, ne trouves-tu pas ?

et quand deux loups sortirent de leurs cachettes derrière Eléa. Mais Flowène se retint et ne fit qu'un léger sursaut.

Désolée, mon amour va plutôt à la rapière. Pourquoi ? Serais-tu en train de me proposer un duel ?

Flowène éclata de rire. Elle essaya de s'arrêter, mais impossible. L'idée qu'elle puisse combattre qui que se soit dans un duel, avec une autre arme que son arc chéri était... Tordante !Elle se ferait zigouiller en moins de deux secondes !
Elle rit, rit, rit, rit et... Rit pendant quelques secondes, puis, elle essaya de se calmer et répondit, d'une voix entrecoupée de ricanements :


Non, non, surtout pas non ! A part avec mon arc, je ne sais pas me battre ! C'est juste qu'un jour, je me suis dit que mes flèches avaient de longues portées, mais que si je tombais en combat rapproché, je serais mal. Je n'ai pas appris d'autres armes, même en tant que débutante. Alors je me suis mis à m'intéresser aux armes de duel, comme l'épée ou le poignard. J'ai découvert plein de livres sur les sabres à la bibliothèque. Je pense que cette m'irait à ravir, et je me suis renseignée. Sauf qu'en pratique, je n'y connais rien. Voilà pourquoi je vous demandais si vous saviez vous battre avec un sabre : vous auriez pu m'aider.

Non, décidément, jamais elle ne provoquerait en duel qui que se soit tant qu'elle ne saurait pas se battre. Pour trois raisons :
1.Elle n'avait pas d'armes.
2.Elle avait peur de se blesser.
3.Elle avait peur de blesser quelqu'un.
Elle secoua la tête et, tandis qu'Eléa souriait, la Princesse s'exclama soudain :


Je ne me souviens même pas t'avoir demandé ton prénom !

Je m'appelle Flowène.
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyVen 19 Aoû - 4:56

Les réactions des gens me surprenaient toujours. En bien ou en mal bien sur, cela dépendait des gens mais je n'arrivais que peu souvent à me faire une idée exacte de l'impact de mes mots sur autrui. En réalité, il n'y avait qu'au Tribunat où je parvenais à comprendre plus ou moins qui pensait quoi ou encore, à me dire que tel ou tel Tribun avait une idée derrière la tête même si j'ignorais de quoi il en retournait. Peut-être y arrivais-je parce que je faisais vraiment attention, consciente sans doutes que j'étais en train de gérer non pas ma vie mais celle des autres. A Muria comme en dehors, je prenais toujours des gants, essayant de rattraper mes erreurs verbales quand cela était nécessaire, mais au final, je m'intéressais beaucoup moins aux personnes en face de moi que lorsque j'étais sur la scène politique. C'était un tord sans doutes. Quoi qu'il en soit, pour revenir à nos moutons, la jeune Elfe ne semblait pas perturbée par mes réflexions vis à vis de son peuple, ce n'était pas plus mal et cela démontrait sans doutes son allégeance dominante pour Muria.

Mes questions semblaient l'agacer mais en même temps, elle ne m'aidait pas vraiment à engager une discussion … De toute façon, je me moquais quelque part de la savoir mal à l'aise, si je devais apprendre à connaître mes Sentinelles à l'image de Philéa, je me devais de les connaître personnellement, dans leur forces et leur faiblesses. Au moins la jeune femme fut honnête, du moins me semblait-il, et me répondit qu'elle avait peur de l'amour. Il était amusant à mes yeux de me retrouver en elle.
Pas que j'avais peur de l'amour, ce n'était pas totalement ça, mais j'avais peur de la déception que cela engendrait bien trop souvent. Je crois que pour faire simple, j'avais peur d'être déçue une nouvelle fois et de connaître de nouveau le sentiment qui consistait à se sentir laissée pour compte. Finalement, cette jeune femme me ressemblait beaucoup.


« On a toutes peur je suppose. » me contentais-je de répondre sur un ton las.

Vivre à Muria était le symbole même de la peur des femmes à mes yeux. Je n'avais jamais vu la cité ainsi avant de m'entretenir avec le Soumis du nom d'Ashrand ou encore, avec ma sœur. La plupart des Amazones avaient vécu des choses horribles et je ne faisais pas exception bien que je m'estime chanceuse par rapport aux autres. Je savais que bon nombre d'entre elles se cachaient derrière un masque de froideur alors qu'en réalité, elles avaient juste peur des hommes. J'étais certes jeune, mais j'avais vécu en l'espace d'un an tout ce que la plupart d'entre elles avaient vécu en une vie, du moins était-ce l'impression que j'avais eut. Toute ma vie durant, j'avais pris mon père pour un salaud congénital qui avait violenté ma mère et l'avait plus ou moins violée, ce qui avait fait qu'à mes quatre ans, elle n'avait pas eut d'autre choix que de quitter Cydonia qu'elle aimait tant pour notre cité actuelle. Je n'avais que peu de souvenirs de mon père mais ma haine envers lui avait été sans bornes des années durant … jusqu'à ce que j'apprenne qu'en réalité, on s'était joué de moi toute ma vie. Que Philéa avait fuit Cydonia pour le pouvoir, qu'elle m'avait emmené de force sans me laisser l'occasion de choisir quoi que ce soit, qu'elle avait blessé mon père autant physiquement que psychologiquement en l'empêchant de me voir et en me racontant n'importe quoi …. Ajouté à cela les batailles auxquelles j'avais participé qui m'avaient endurcies, sans parler de la bêtise des hommes à toujours vouloir le combat et pour finir, Feanaro … j'étais servie question hommes. Le Capitaine avait su gagner ma confiance moi qui détestait le genre masculin, il m'avait séduite avec ses belles paroles jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était aussi fourbe que les autres … La foi du Capitaine s'était envolée aussi vite que ses convictions. On apprenait par les actes, c'était ce que Philéa disait toujours, j'avais appris à quel point le genre humain était pourri, à quel point la mort était cruelle et à quel point l'amour n'avait aucun sens. Maintenant je n'aspirais qu'à apprendre les choses « normales » qu'une fille de mon âge devait savoir mais même ça m'était interdit. Je devais élever deux enfants, sans parler de mon rôle. Ce monde avait choisi pour moi une vie bien loin des vies de princesses dans les bouquins.

« Tu n'as pas l'air d'aimer les questions sur le sujet je me trompe ? » lançais-je d'un ton détaché.

Il ne fallait pas être bien malin pour le deviner. J'avais compris en ouvrant mon Esprit à la jeune femme qu'elle me trouvait agaçante voire même plus, je ne m'en offusquais pas bien que je trouve cela dommage et particulièrement injuste mais me permettais tout de même d'ajouter :


« Je sens que je t'agace mais mon rôle de princesse est de connaître mes sœurs et cet apprentissage passe par l'appréhension de vos forces comme de vos faiblesses. »

Le rire de la jeune femme s'éleva dans les airs ce qui ne manqua pas de me faire sourire à mon tour. Elle était donc archère, ce qui n'était pas étonnant vu que la plupart des Amazones affectionnaient ce type d'armes. Cependant, j'étais étonnée de voir qu'elle se sentait affaiblie par ce choix, il était vrai que le combat rapproché n'était guère simple pour quelqu'un comme elle qui maitrisait une arme de jet.

« Le sabre et la rapière se ressemblent beaucoup bien que je pense que le sabre soit plus lourd. Je pourrais t'apprendre les mouvements de base si tu le souhaites. Il est vrai qu'il vaut mieux être polyvalent ! Pour ma part, je suis admirative devant des archers, il faut une grande précision et une excellente concentration pour en devenir un, deux choses que je n'ai pas. »

La jeune femme me donna son prénom. Flowène … ok, j'avais deviné juste quant à ses origines pour le coup ! Je me demandais pourquoi elle était venue à Muria et puisqu'on était aux confidences, pourquoi ne pas le lui demander ?

« Dis-moi, pourquoi avoir quitté Silmarie pour Muria ? D'autant que si mes souvenirs sont bons, je ne t'ai pas vu accompagnée par qui que ce soit, ce qui voudrait dire que tu es venue seule. A moins que je ne me trompe, je trouve cela plutôt courageux ! » précisais-je avant d'ajouter, consciente que je ressentais chacun de ses changements d'humeur, « Tu n'es pas obligée de répondre certes, mais je suis intriguée. »
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyVen 19 Aoû - 7:24

Si Flowène avait cru déstabiliser la princesse par sa réponse franche et directe, elle en prit pour son compte.

On a toutes peur je suppose.

* Ou pas. *

Oui, certaine n'en avait absolument pas peur !Elles s'engageaient sans réfléchir aux conséquences. Certaines après vivaient heureuses d'autres pas. D'autres étaient proches des hommes, d'autres encore se fichaient de leur présence. Brefle, elle avait l'impression que se ce disait Eléa était un peu faux, mais elle le garda pour elle. Peut-être l'Elfe se trompait, dans ce cas, il aurait été impoli de répliquer.

Tu n'as pas l'air d'aimer les questions sur le sujet je me trompe ? Je sens que je t'agace mais mon rôle de princesse est de connaître mes sœurs et cet apprentissage passe par l'appréhension de vos forces comme de vos faiblesses.

Flowène fronça les sourcils, étonnée. Eléa avait dit « Je sens que je t'agace ». Pourtant, l'Elfe ne l'avait pas laissé paraître physiquement. Elle l'avait juste pensé. C'était tout.
D'accord, ce n'était qu'un léger détail, mais... Flowène se sentait gênée que sa princesse savait que l'Elfe commençait à saturer. Car de 1. elle n'arrêtait pas pour autant. De 2. C'était un peu l'Héritière. Même si l'Elfe appelait les méthodes de sa Princesse « Violer l'intimité des gens », elle se devait de rester polie. Malgré le fait que Flowène était de plus en plus gênée au fil de la conversation, elle répondit en essayant de cacher son trouble :


Oui, en effet. Toutes femmes ayant vécu ce que j'ai traversé (et je suis sûre qu'il n'en manque pas à Muria), vous répondrez que le sujet des hommes est un peu accidenté et gênant. Mais c'est vrai qu'il faut parfois fouiller le passé des gens pour les comprendre.

Après un sourire, Eléa continua :

Le sabre et la rapière se ressemblent beaucoup bien que je pense que le sabre soit plus lourd. Je pourrais t'apprendre les mouvements de base si tu le souhaites. Il est vrai qu'il vaut mieux être polyvalent ! Pour ma part, je suis admirative devant des archers, il faut une grande précision et une excellente concentration pour en devenir un, deux choses que je n'ai pas.

Flowène bomba légèrement le torse, ne cherchant pas à cacher sa fierté. Elle se rappela avec un léger sourire les heures durant lesquelles elle s'était entraînée. Déjà toute petite, elle était attirée par cette arme, fière, meurtrière. Elle aimait avec quelle finesse et quelle rapidité les archers encochaient flèches sur flèches. Et, après son... « Incident », elle s'était dit qu'elle devait savoir se battre et se défendre en cas de besoin. Qu'elle devait savoir blesser quelqu'un qui lui voulait du mal. Brefle, qu'elle ne devait plus être inoffensive si elle était de nouveau agressée.
Aussi, l'Elfe avait acheté avec ses petites économies un vieil arc usé à un marchand pour trois fois rien. Encore une toute petite fille, elle s'était entraînée toute seule, avec l'aide de documentations et d'informations trouvées dans les livres. Le vieil arc lui avait toujours servi, et elle n'était partie de Silmarie que lorsqu'elle avait totalement assimilé le maniement, elle l'avait gardée, jusqu'à ce qu'elle avait trouvée un marchand ambulant, auquel l'Elfe avait revendu le vieil arc et en avait acheté un neuf.
En gros, depuis toute petite elle maniait l'arc, presque tous les jours, dès qu'elle pouvait, et Flowène se sentait fière qu'Eléa l'ait compris.
Même si sa joie ne demeura pas longtemps :


Dis-moi, pourquoi avoir quitté Silmarie pour Muria ? D'autant que si mes souvenirs sont bons, je ne t'ai pas vu accompagnée par qui que ce soit, ce qui voudrait dire que tu es venue seule. A moins que je ne me trompe, je trouve cela plutôt courageux ! Tu n'es pas obligée de répondre certes, mais je suis intriguée.

Cette fois, Flowène grimaça pour de bon. Comment ne pas répondre ? Elle ne pouvait, qu'elle irrespect se serait !
Elle poussa un énorme soupir et répondit :


Quand j'étais petite, j'ai eu une mésaventure avec une bande d'Astorgs ivrogne. J'étais encore jeune, innocente. Mon monde se limitait à mes parents, ma soeur, mon jardin, notre jument, et la rue en face de chez nous. Je ne connaissais rien au reste. Ils ont trouvé que j'étais une proie facile, sans doute et ont voulu... s'amuser, on va dire. Je me suis enfuie, mais ils avaient eu le temps de me bouleverser à jamais. Depuis, j'ai toujours eu peur des hommes, encore plus des Astorgs. Je me suis entraînée à l'arc pour pouvoir me défendre si ça se reproduisait. Mais je vivais quand même dans la peur. Alors, un jour, je suis partie de chez moi. Je n'ai pas fugué, j'ai prévenu ma famille. Je ne leur ai pas dit que je ne retournerais peut-être pas à Silmarie d'un bon moment. Je ne voulais pas les obliger à me suivre. Je me suis établie dans cette cité, où beaucoup de femmes ressentent la même chose que moi. Mon père est le seul homme que je n'ai jamais craint. Même mes amis d'enfance, je ne les ai plus fréquentés à partir de ce moment là.

Ce récit avait ravivé une profonde tristesse dans son coeur. Mais elle avait compris autre chose en le racontant pour la première fois de sa vie : elle devait combattre sa peur, au lieu de chercher à la fuir. Sa crainte l'avait poussée à quitter les siens. Un jour, elle retournerait à Silmarie, quelques temps, pour retrouver ses parents. Et, quand elle serait prête, elle irait à Storghein (la cité des Astorgs) et elle verrait sa soeur. Même si elle savait que ce n'était pas demain la veille qu'elle pourrait retourner à Silmarie (là où elle avait une mésaventure) ou à Storghein (la cité de la race des hommes qui l'avait violée), ses nouvelles résolutions firent du bien à Flowène. Et puis, elle pourrait aller à Cydonia, ou à Tamawa, pour commencer !
Elle regarda Eléa droit sans les yeux et avoua :


C'est la première fois que je raconte ça à quelqu'un...

Une larme d'émotion courut sur sa joue et Flowène adressa un sourit éclatant à son interlocutrice et éclata d'un rire frais, tout irritation envolée, à tel point que Perce-Neige quitta son perchoir, qui commençait à gigotait un peu trop à cause de ses rires et alla se percher sur une branche voisine.
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptySam 20 Aoû - 11:24

[ Euh … j'ai utilisé l'empathie, pas la télépathie Wink ]

Je me doutais que je l'agaçais, il ne fallait pas être devin pour le comprendre, ou du moins, pas quand on avait la « chance » de posséder un don aussi précieux que l'Esprit. J'étais incapable de deviner les pensées de la demoiselle mais ses sentiments ne me cachaient rien, le sujet que j'avais abordé bien malgré moi était une pente sensible sur laquelle elle ne tenait pas vraiment à s'orienter. En d'autres termes, je l'agaçais.
Les hommes.
Comment ne pas dire qu'ils représentaient un sujet sensible pour les femmes vivant à Muria ? Les plus téméraires sortaient avec les Soumis certes, mais nombre d'entre elles ne donnaient pas suite à leurs aventures d'un soir où alors, ne tenaient pas à donner suite à leur histoire une fois les hommes sortis de la cité. Les autres les craignaient et rares mais pourtant bien existantes étaient celles qui étaient trop timides pour les aborder. La mauvaise réputation des Amazones se jouaient de nous et sans doutes ne faisions nous rien pour empêcher les choses de déraper. Peut-être était-ce une façon de nous protéger, allez savoir.

Je remarquais à quel point ma remarque semblait avoir fait plaisir à la jeune femme. Je ne pus que noter la façon dont elle bomba le torse, fière de manier une arme aussi singulière que l'arc. Enfant, j'avais essayé de nombreuses fois de me mettre à cette étrange arme mais jamais je n'étais parvenu à de brillants résultats aussi avais-je vite laissé tombé, au risque de tuer quelqu'un sans le faire exprès tant j'étais incapable de viser correctement. La rapière m'avait semblé un bien meilleur choix, une arme bien plus efficace quoi que tout aussi redoutable qu'une flèche. En grandissant, j'avais commencé à admirer Jelenna qui du haut de ses sept ans, se débrouillait vraiment bien un arc et des flèches en main et puis … il y avait Kiera, meilleure archère de la cité ! J'ignorais comment la jeune femme s'en sortait avec sa propre arme, cependant, je me doutais que si elle faisait partie de l'armée Amazone, c'était qu'elle était belle et bien une excellente archère, surtout que si mes souvenirs étaient bons, elle appartenait à la section de la Chef des Sentinelles, celle qui regroupait les meilleures archères de la cité.


« J'espère avoir la chance un jour de te voir à l'œuvre. » précisais-je avec le sourire.

Le soupir de la jeune Elfe ne m'échappa pas. Je me doutais que ma question n'y était pas étrangère mais, comme je le lui avais dit, elle n'était pas obligée de me répondre. Chacune avait le droit de garder ses secrets dans cette cité et je me contenterais aussi bien d'un refus que d'une réponse, même évasive. Pourtant, elle prit l'option de me raconter la vérité ce qui quelque part me toucha. Je me disais qu'elle devait m'apprécier pour me le dire à moins que mon statut d'héritière ne l'ai forcé à tout m'avouer auquel cas, l'idée ne me plaisait pas plus que cela.
J'écoutais le récit en éprouvant, soit par effet miroir soit parce qu'ils s'agissaient de mes propres sentiments, ou peut-être les deux, de la peur et du dégout. Comme la plupart des Amazones de la cité, Flowène avait connu la cruauté et la brutalité des hommes …


« Je suis désolée de t'avoir fait revivre ce chapitre éprouvant de ta vie. » précisais-je avec un pincement au cœur.

La tristesse qui émana d'elle s'estompa le temps d'un sourire et son rire s'éleva dans les airs. Je m'approchais d'elle, surprise d'une telle réaction, et posait ma main sur son épaule avec un sourire plein de compassion.


« Lorsque le moment sera venu, si tu le souhaites, je t'accompagnerais jusqu'à Silmarie pour dire à tes parents à quel point tu as été courageuse. »

Je pensais chacun des mots qui sortaient de ma bouche et Aedan en profita pour rire de bon cœur à son tour, ce qui ne manqua pas d'ajouter un peu de bonne humeur à la situation.

« Tu n'as pas revu ta sœur depuis cette époque ? » osais-je demander tout de même, « Tu forces mon respect. » ajoutais-je, admirative.

Je n'avais que très mal vécu la séparation avec Jelenna mais c'était peut-être cela la différence entre les adultes et le monde des enfants, prendre sur soi et avancer au lieu de stagner en se disant qu'on aurait pu faire mieux, qu'on aurait du faire autre chose.


« Tu sais, on se ressemble plus que tu ne sembles le croire. Je n'ai pas subi la même épreuve que toi, mais je dois bien admettre que les hommes m'ont blessé à leur façon, le père de cette enfant par exemple pour commencer, ou mon propre père, mais tu as raison, le seul homme en qui j'ai une totale confiance est mon père et pourtant, ce n'était pas gagné ... » précisais-je dans un sourire timide.

« Tu as l'air de croire que je suis différente de toi parce que je suis princesse mais dans cette cité, nous sommes sœurs. Je n'ai eut qu'une seule amie par le passé et sa disparition m'a toujours empêcher d'avancer et de me lier de nouveau d'amitié … » commençais-je.

Maëlys n'avait pas disparu, j'avais appris bien plus tard que sa mère avait déserté et avait entrainé bien malgré elle sa fille. La petite avait été retrouvée morte sur le chemin de Ptot Tàh dans le désert tandis que sa mère avait disparue, peut-être tuée sinon vendue aux esclavagistes, ce qui n'était pas plus enviable. Pourquoi était-elle partie ? Pour suivre son amant. Les choses n'avaient pas tourné comme elle le souhaitait mais à l'époque, je m'étais sentie abandonnée et terriblement seule parmi les mensonges.


« Je te propose un marché, apprends à me connaître en dehors de ce que tu crois savoir de moi, je ferais de même de mon côté bien sur, et soyons amies. »

[ Par contre, j'ai eut du mal à jouer le côté "affectée" d'Eléa par ce que tu lui dis, j'ai eut beau refaire ce post plusieurs fois rien n'y fait, la volonté y est pourtant XD Désolée >.<" ]
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Flowène
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyDim 21 Aoû - 15:31

[Je sais, pourquoi, quelque chose montre qu'Eléa a fait de la télépathie dans mon post ? Si oui, excuse-moi, je n'ai pas fait attention....]

J'espère avoir la chance un jour de te voir à l'œuvre.

Si Flowène avait été un chat (d'accord, ce n'était pas vraiment une bonne comparaison...), elle aurait ronronné de plaisir. Si peu de gens lui avait fait des compliments à propos de son arme ! Au contraire, la plupart lui avait ricané au nez en disant : « Un arc ?!Ah, une belle arme de mauviette ! Tu restes en arrière et tu tires, tu risques pas d'être blessée, tu tire de loin et tuer tes opposants avant qu'ils ne t'approchent ! Une arme de lâche ! ». Bien sûr, Flowène ne les avait jamais écoutés, et, certes, ces remarques ne l'avaient pas vraiment affectées, par contre, celle d'Eléa avait vraiment le don de la faire frémir de fierté. En plus, l'Héritière lui disait ça ! Elle avait pourtant du en voir des archère dans sa vie, dans la section des Sentinelles par exemple. C'était si agréable d'être enfin reconnue pour autre chose qu'une mauviette !
Flowène se dit soudain qu'Eléa était bien difficile à cerner : elle pouvait être sympathique, souriante, et dire des louanges, autant qu'elle pouvait montrer sa curiosité et fouiller dans le passé des gens. C'était bizarre, mais Flowène était plus à l'aise au fur et à mesure de la discussion, comprenant peu à peu le caractère que pouvait avoir sa Princesse.


Je suis désolée de t'avoir fait revivre ce chapitre éprouvant de ta vie.

Je crois qu'au fond, je souffrais de ne l'avoir dit à personne. En vous le révélant, j'ai compris certaines choses, comme que je devais arrêter d'avoir peur et de fuir l'amour, dans une cité comme Muria, où les hommes sont Soumis. Je... Je ne sais pas, j'ai réalisé que j'étais jeune et innocente. Si des hommes me coinçaient encore une fois aujourd'hui, je saurais me défendre. Et puis, ceux à qui j'ai eu affaire étaient ivres.

Eléa était certes curieuse, et voulait connaître la vie de ses sujètes pour les comprendre, mais elle n'était quand même pas sans scrupule. Elle s'approcha de l'Elfe et posa une main, pleine de compassion sur son épaule avant de déclarer :

Lorsque le moment sera venu, si tu le souhaites, je t'accompagnerais jusqu'à Silmarie pour dire à tes parents à quel point tu as été courageuse.

Flowène lui sourit, reconnaissante et émue, et son regard s'illumina d'une lueur nouvelle. La petite Aedan profita de cette occasion pour lancer un petit rire cristallin et l'Elfe murmura :

Se sera avec plaisir.

Tu n'as pas revu ta sœur depuis cette époque ? Tu forces mon respect.

Flowène eut une pensée émue pour sa 'tite soeur adorée. Loin d'elle, dans une cité d'hommes, entourée d'hommes. Mais sûrement heureuse. C'était ça le plus important, finalement. Pas avec qui elle, mais ce qu'elle ressent.

Oui, même si je dois avouer qu'elle me manque terriblement. Mais quelque chose me dit qu'elle a quitté Silmarie, et est désormais à Storghein, heureuse de son sort. (elle éclata de rire avant de reprendre )Ne me demandez pas d'où je le sais, je n'en ai moi même aucune idée. Une intuition, très forte. Mais je sait qu'Annabeth est capable de se débrouiller. Elle a un caractère bien trempé, et est aussi têtue qu'une mûle. Je pense qu'elle devrait n'avoir aucun soucis. Un jour, j'irais peut-être à Storghein, la voir. Mais pas tout de suite. Pas encore.

Flowène lui adressa un clin d'oeil complice.

Tu sais, on se ressemble plus que tu ne sembles le croire. Je n'ai pas subi la même épreuve que toi, mais je dois bien admettre que les hommes m'ont blessé à leur façon, le père de cette enfant par exemple pour commencer, ou mon propre père, mais tu as raison, le seul homme en qui j'ai une totale confiance est mon père et pourtant, ce n'était pas gagné ... Tu as l'air de croire que je suis différente de toi parce que je suis princesse mais dans cette cité, nous sommes sœurs. Je n'ai eut qu'une seule amie par le passé et sa disparition m'a toujours empêcher d'avancer et de me lier de nouveau d'amitié …

L'Elfe eut un petit rire, n'osant pas le faire trop fort, de peur d'être impolie et de faire celle qui se moquait, avant de répondre :

Oui, vous avez raison. C'est vrai que l'on ce point commun, et je commence à croire que ce n'est pas le seul !Et si vous voyez les femmes de votre cité comme vos soeurs, et non comme vos... Enfin... Et non comme des femmes qui sons sous vos ordres dans votre cité, alors je suis certaine que vous ferez une grande souveraine. Et je ne savais pas que vous aviez eu une amitié qui avait mal tourné, je suis désolée de l'apprendre, sincèrement. Vous aussi semblez avoir traversé des épreuves. Pas toutes faciles, je compatis.

Flowène hésita un instant, ne sachant si ce geste serait irrespectueux et oublieux du rang de la jeune femme. Mais si Eléa la prenait pour sa soeur, alors, peut-être en avait-elle le droit, après tout.
Bon, tant pis. L'Elfe à son tour sa main sur l'épaule de la Princesse, le même geste qu'elle un peu plus tôt, et lui lança un petit sourire aimable.


Je te propose un marché, apprends à me connaître en dehors de ce que tu crois savoir de moi, je ferais de même de mon côté bien sur, et soyons amies.

Flowène fut désarçonnée par la proposition de la jeune femme. Amie avec une Princesse ? Oui, c'était sûrement autorisé. Puis, elle n'avait aucune amie, à Muria. Eléa était sympathique. Et Flowène, sans le savoir, avait sûrement tissé un lien spécial, non intentionnel en lui révélant ce que personne d'autre ne savait. Presque sans réfléchir (ce qui n'était vraiment pas d'elle !), elle répondit :

Très bien, Eléa. Tu seras également ma première amie de Muria ! Je n'avais pas eu le temps de m'en faire... puis, avec un sourire malicieux :Par contre, je continuerais à vous vouvoyer encore un moment, je verrais après si je vous tutoie, ça ne vous dérange pas ?

Flowène éclata de rire, contente d'avoir tissé une relation avec une femme de Muria. Elle se considérait enfin comme une Amazone.

[Moi j'ai trouvé ça bien écrit, au contraire ! ^^C'est pas grave ^^]
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Eléa
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyMar 23 Aoû - 7:35

[ Nan je parlais de la phrase « Même si l'Elfe appelait les méthodes de sa Princesse « Violer l'intimité des gens » et je t'expliquais que Eléa n'a pas violé ton intimité, elle a juste lu avec l'empathie les sentiments qui émanaient de Flowène ^^ Je pensais que cette phrase signifiait que Eléa avait lu les pensées de Flo c'est pour ça que je m'étais permise la petite remarque Wink ]

Ma remarque semblait avoir plu à la jeune femme, je crois que même sans l'Esprit, j'aurais senti la fierté qu'avait suscité ma franchise. Pour moi, être archer était un art de vivre, de toutes les armes, c'était sans doutes celle qui me fascinait le plus bien qu'elle ne m'attire pas le moins du monde. Je trouvais les archers exceptionnels dans leur précision et d'une redoutable concentration là où les bretteurs ou manieurs de toute arme pensaient surtout à leur jeu de jambes qu'à leur adversaire. Une épée était le prolongement du bras, pour moi qui maniait la rapière depuis tant d'années, je savais que l'épée permettait notamment des coups non réfléchis. Certes il fallait rester attentif au jeu de l'adversaire mais je trouvais plus facile de s'en sortir épée à la main la première fois qu'un arc et des flèches en main. C'était sans doutes faux, cela se valait surement mais je m'en moquais.

Je me demandais si je n'avais pas été trop loin en fouillant le passé de la demoiselle. En réalité, je ne regrettais qu'une chose, être tombée sur une histoire qui, si elle était particulièrement courante dans notre cité, était toujours cruelle à mes oreilles. Flowène venait de revivre ce sombre chapitre de sa vie par ma faute et je le regrettais. Toutefois, je me sentais soulagée aussi étrangement que cela puisse paraître qu'elle se soit confiée à moi. Enfant, je partageais beaucoup de choses avec Maëlys et même mieux, je lui disais tout, elle qui avait le don de calmer mes nerfs à vif. Flowène me ressemblait plus qu'elle ne le pensait, blessée et trahie par les hommes, elle n'avait pas osé se confier à qui que ce soit et finalement, elle osait m'avouer maintenant que cela lui avait fait du bien. Sans doutes fallait-il apprendre à partager son fardeau pour pouvoir avancer dans la vie et j'étais encore un peu jeune pour m'en sentir capable. Si je prenais mes responsabilités à bras le corps, j'avais tendance à fuir les vrais problèmes qui entravaient mon existence. Jacen, Feanaro, Philéa, Lika et tant d'autres noms flottaient dans ma tête sans que je ne parvienne toujours à trouver les bonnes solutions.

La jeune femme accepta avec plaisir ma proposition et le rire cristallin qu'elle adopta me prouva qu'elle n'avait pas accepté mon aide parce que j'étais sa princesse mais parce que j'étais la femme qui venait d'écouter son plus terrible secret, du moins je l'espérais. Quant à sa petite sœur, j'ignorais ce qui avait pu se passer entre elles bien que je me doutes que le départ de Flowène avait du les éloigner mais la jeune femme semblait relativement calme lorsqu'elle en parlait. Ce n'était pas mon cas, si quelque chose arrivait à Jelenna, j'étais incapable de me calmer malgré tous les exercices du monde de concentration.


« Tant qu'elle est heureuse, c'est le principal je suppose ! » ajoutais-je avec un sourire.

J'imaginais mal comment on pouvait vivre loin des siens et surtout pour ma part, je ne me voyais pas vivre loin de Jelenna. La petite avait toujours eut une part importante dans ma vie, je l'avais toujours aimé et j'avais toujours veillé sur elle. Si aujourd'hui nos chemins s'éloignaient, ils ne se séparaient pas pour autant et l'Esprit faisait des miracles pour cela.


« Je ne pense pas que je serais capable de vivre loin de Jelenna, tu es courageuse. » me contentais-je d'ajouter en détournant le regard.

En général, je n'aimais pas admettre à voix haute ce genre de choses mais cela m'avait échappé et je ne le regrettais que parce que c'était sans doutes étrange d'entendre cela de la bouche d'une princesse.


« Je suppose que c'est le lot de toutes les femmes de Muria que de connaître des épreuves … mais il est vrai que je n'ai jamais autant appris que ces deux dernières années. Quant à mes amitiés, certaines ne sont peut-être pas faites pour durer et mon rôle de princesse pose des barrières parfois plus dur à franchir qu'on ne peut le croire. »

Le sourire de la jeune Elfe me conforta dans l'idée que j'avais bien choisi. Elle était gentille, certes un peu distante mais nos différences comme nos ressemblances ne tarderaient pas à nous rapprocher, du moins je l'espérais. Je fus ravie et quelque peu fière d'entendre que j'étais sa première amie, ainsi, nous partions sur un pied d'égalité !

« Etant donné que tu viens de me tutoyer à l'instant, ça ne me dérange pas ! »
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Flowène
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyMar 23 Aoû - 13:55

[Ah non, je ne pensais pas du tout à ça en l'écrivant ! C'est juste pour montrer que ça a choqué Flowène qu'Eléa cherche les faiblesses de son passé, j'ai été un peu forte. Non, je ne voulais pas laisser entendre ça ! Embarassed ]

Tant qu'elle est heureuse, c'est le principal je suppose !

Oui, je pense aussi.

Oui, bon, d'accord, Annabeth lui manquait. Mais Flowène savait qu'elle mourrait encore plus de la voir si jamais elle la savait malheureuse.

Je ne pense pas que je serais capable de vivre loin de Jelenna, tu es courageuse.

Flowène sourit en pensant au début de son voyage. Elle pensait la même chose avant de partir. Quand Annabeth avait un petit « bobo », comme elle l'appelait, et qu'elle criait : «  MAMANNN ! AIE MAL ! MAMAN !!!AIE BOBO, MAMAN ! » et que sa mère accourait pour lui mettre un pansement, Flowène se penchait sur sa petite soeur en murmurant : « C'est rien Annabeth, ne t'en fais pas. Tu es courageuse, ça va passer ». A chaque fois qu'Annabeth avait un problème, elle faisait tout son possible pour l'aider. Partir avait été un grand déchirement de ce côté-là, et même aujourd'hui, dix ans plus tard, la plaie était toujours ouverte. Mais Flowène avait appris à panser la plaie au fil des années, et penser à sa vie d'avant lui faisait désormais moins mal, maintenant qu'elle était habituée. Si Eléa le voulait vraiment, elle pourrait laisser Jelenna derrière elle. Ou peut-être pas. Flowène l'avait fait, elle. D'autres pouvaient y arriver.
Elle se rendit soudain compte qu'une princesse qui montrait ses faiblesses était quelque peu rare. Eléa semblait l'avoir laissé échappé, contre elle.


* Elle me fait confiance. Assez pour me révéler ce genre de trucs. *

Flowène sourit, pour la rassurer, et répondit :

Oh, vous savez, je ne suis pas énormément courageuse. J'étais juste terrifiée. La peur peut vous mener loin, si elle est forte. Mais je vous remercie tout de même du compliment. Je suis sûre qu'avec de la volonté, vous pourriez peut-être y arriver, mais vous vous connaissez mieux que moi. Moi aussi je croyais impossible de me séparer d'Annabeth à l'époque, et regardez ce que je suis devenue ! Une Amazone !

Je suppose que c'est le lot de toutes les femmes de Muria que de connaître des épreuves … mais il est vrai que je n'ai jamais autant appris que ces deux dernières années. Quant à mes amitiés, certaines ne sont peut-être pas faites pour durer et mon rôle de princesse pose des barrières parfois plus dur à franchir qu'on ne peut le croire.

Je peux le comprendre, étant donné que moi-même n'était pas très à l'aise au début de notre conversation. J'imagine bien la vie solitaire que vous devez mener !Muria est une ville splendide, car elle donne aux femmes la supériorité alors qu'ailleurs, même l'égalité lui est refusée.


Etant donné que tu viens de me tutoyer à l'instant, ça ne me dérange pas !

Flowène rougit de confusion. C'était vrai ? Elle n'avait pas fait attention ! Fallait dire qu'elle se sentait plus à l'aise qu'au début...Mais ça n'avait pas l'air de gêner Eléa, ce brusque changement. D'ailleurs, elle l'avait perçue avec une certaine aisance. Flowène aussi arrivait à remarquer ce genre de détail dans les phrases des gens, à se concentrer sur les intonations. C'était un point commun. Petit, mais un point commun tout de même. Et l'Elfe devinait qu'elles en avaient plein d'autres, sans compter leur expérience des hommes, leur amour pour Muria, les balades en forêt... Bref, plein de petites choses qui peuvent rapprocher deux personnes, même quand l'une est une Elfe, propriétaire d'un Bar, et l'autre une Cydienne, Princesse d'une cité.
Aussi, Flowène lui répondit avec un petit sourire gêné :


Je dois bien avouer que je n'avais pas fais attention. C'est que c'est plus facile de vous tutoyer maintenant que toute à l'heure ! Je pense que bientôt, se sera constant ! Je suis moins gênée à l'idée de vous connaître et vous tutoyer maintenant.

Flowène lui adressa un clin d'oeil accompagné d'un sourire. Une soudaine question lui apparut : elle voyait Eléa comme un être solitaire, et pourtant, elle semblait parler comme si elle était proche de Jelenna, de ses deux autres soeurs, de sa fille. Comment pouvait-on être seul en étant si entourée ?

Dîtes, vous semblez si solitaire à première vue. Vous n'avez pas beaucoup d'amies. Enfin, c'est mon impression. Et puis, à côté de ça, vous dîtes que vous chérissez votre soeur Jelenna, et Aedan. Vous semblez si seule, et en même temps si accompagnée...Je ne comprends pas vraiment.
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyMar 30 Aoû - 10:33

Flowène était quelqu'un d'étrange à mes yeux. Pour moi qui avait toujours vécu aux côtés de ma cadette, qui avait juré en tenant pour la première fois ses petits doigts potelés de la protéger plus que ma propre existence, les personnes comme cette jeune elfe capables d'abandonner derrière eux leur famille étaient des êtres courageux, du moins, lorsque le sort ne leur en avait pas laissé le choix, sinon, ils n'étaient que des pleutres et des crétins. L'elfe faisait partie de ceux qui n'avaient pas eut le chance de pouvoir choisir et voilà pourquoi je la trouvais bien courageuse. Elle ne se rendait sans doutes pas compte de tout ce qui avait du lui passer à côté concernant sa jeune sœur ou alors sans doutes ne s'en rendait-elle que trop compte justement. Pour ma part, Jelenna était une partie intégrante de ma personne, de mon âme, jamais je ne pourrais la laisser s'échapper loin de moi, aussi égoïste ma réaction soit-elle, je ne pouvais pas vivre loin de la petite fille dont les boucles blondes ne tenaient pas à brunir avec l'âge.

« Je n'ai pas le courage de vivre loin d'elle. La première fois que j'ai vu Jelenna, elle venait à peine de naitre et Mère a choisi le prénom que je lui avais proposé pour une petite fille, j'étais tellement fière de ce choix que j'ai juré sur mon âme de toujours veillé sur elle. Quand Mère ne pouvait pas s'occuper de Jel', je le faisais et jamais je n'ai été séparée d'elle. J'ai cru perdre ma sœur quand l'autre enfoiré l'a enlevée, j'ai cru devenir folle sans ma petite princesse à mes côtés. »

Ces souvenirs étaient encore douloureux pour moi, ces mois d'errance et de dépression m'avaient poussés dans un état lamentable. J'avais rejeté tous ceux qui comptaient pour moi comme ceux que je ne pouvais que haïr, tous étaient dans le même sac. J'avais accusé mes parents de mon état là où ma colère n'était en réalité tournée que contre moi-même. Il était tellement plus facile de détester les autres … Jelenna était mon soutient et ma force.

« Jelenna et moi sommes les deux faces d'une même âme, sans elle, je ne serais pas devenue celle que je suis aujourd'hui. Je ne pourrais jamais la quitter en d'autres termes, tu es courageuse et nous avons bien de la chance de te compter parmi nous ! »


Je souriais à la jeune femme. La vie sans la petite princesse bis à mes côtés était difficilement imaginable pour moi et si je venais de lui révéler une large partie de mes faiblesses, je savais et restais convaincue que jamais elle ne s'en servirait contre moi. De toute façon, Jelenna était aujourd'hui une jeune fille qui allait bientôt entrer dans l'adolescence, elle allait grandir en maturité comme en force et saurait se protéger même sans mon intervention. Je ne pouvais que la regarder grandir tout en sachant qu'un jour, elle s'éloignerait d'elle-même de moi. Je pensais toutefois qu'elle ferait une bien meilleure souveraine que moi si seulement elle était moins effacée. Sa maturité impressionnante pour son âge et son sens de la justice étaient largement plus développés que chez moi mais je savais que la petite fille ne voulait pas de la place au sommet de Muria, elle ne s'en sentait pas capable et encore moins prête. Pourtant, je restais persuadée que Jelenna resterait à mes côtés pour me conseiller …

La remarque amusée que j'avais formulée avait fait rougir mon interlocutrice. J'étais encore plus amusée à l'idée de la voir si gênée moi qui ne mettais jamais vraiment les formes dans mes discours. Je détestais les marques de politesse hypocrites et si peu justifiées que j'en oubliais parfois de les formuler moi-même, ce qui n'était pas pour plaire à ma mère bien entendu.


« J'espère bien que ça deviendra constant ! J'ai l'impression que d'être vouvoyée me vieillit pas toi ? » lançais-je d'autant plus amusée qu'elle semblait à présent connaître ce sentiment à son tour.

Je ne m'attendais pas à la remarque de la jeune femme aussi la pris-je de plein fouet.
Il était vrai que je n'avais que peu d'amis et encore moins dans la cité. Enfant, j'étais plutôt solitaire même si la compagnie ne me dérangeait pas et l'histoire avec Maëlys ne m'avait pas fait que du bien. Son départ, sa disparition brutale et tragique avait laissé une trace indélébile dans mes entrailles. J'avais toujours eut du mal à faire confiance aux hommes à cause du mensonge de ma mère et j'avais du mal à me lier avec quelqu'un, craignant toujours qu'il ne me délaisse ensuite comme l'avaient déjà fait certaines personnes. Et pourtant, je n'avais jamais ressenti le besoin d'aller vers les autres. J'étais de nature ouverte, les gens venaient à moi en général sans que j'ai besoin d'aller les chercher et même sans cela, je ne me sentais bien qu'avec les personnes dans lesquelles je pouvais avoir confiance, à savoir ma famille. Maintenant que la jeune femme soulevait la question, je me rendais compte à quel point elle avait raison, ma vie était vide d'amitié.


« Enfant, j'ai grandi en pensant que mon père avait abandonné ma mère. Leur histoire d'amour idyllique, la confiance qu'elle lui avait offert, il avait tout sacrifié pour la liberté. J'ai grandi en pensant qu'il était impossible de faire confiance aux gens. Ma première amie m'a fait découvrir le contraire mais lorsqu'elle est partie, j'ai pris conscience que la trahison était un mot si courant et si simple à mettre en œuvre. Je me suis sentie trahie toute ma vie par les personnes qui m'étaient chères, par mon père, ma mère ou encore, le peu d'amis que ma position de princesse me permettait d'avoir. Jelenna a toujours été la seule à me rester fidèle quant à Aedan, ce n'est qu'une enfant, elle a l'âge de mes plus jeunes frères et sœurs alors comment douter d'elle ? Je crois que je si je suis seule, c'est parce que je ne suis plus capable d'accorder ma confiance, parce que trop souvent, j'ai été blessée … C'est idiot ces peurs d'enfant n'est-ce-pas ? »


Se dévoiler ainsi n'était pas dans mes habitudes mais parler faisait du bien.


« Être princesse a souvent éloigné les gens de moi et je pense que je n'ai jamais pu aller vers les autres sans me demander si un jour ou l'autre, ils ne finiraient pas par me trahir. Jusqu'à récemment, je pensais que seule ma famille ne me trahirait jamais et finalement, je me rends compte que tout cela n'est qu'un conte pour enfant. On est toujours déçu par quelqu'un dans la vie, on est toujours trahi … J'ai accordé ma confiance à un homme qui l'a bafoué, à une mère qui l'a trahi, à une amie qui l'a oublié. Je crois que j'ai forgé une carapace qui ne tend à se briser qu'aujourd'hui mais pour autant, je ne me sens pas seule. »

Je me perdais dans mes explications, peut-être parce que je n'avais jamais pris le temps de réfléchir avant cela à ce que deviendrais ma vie sans amis. Je me sentais entourée et aimée, mais peut-être avais-je besoin de plus sinon pourquoi être allée demander à cette amazone en particulier de devenir mon amie ?

« Cela fait un moment que tu es à Muria je me trompe ? Pourtant, tu me sembles toute aussi solitaire que moi et tu tiens un bar … »

[ Désolée, pour le coup je ne savais pas sur quoi relancer, je pense d'ailleurs, qu'on ne devrait pas tarder à clôturer non ? ]
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Flowène
Flowène
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptyMer 31 Aoû - 2:15

[oui, d'accord !]

Je n'ai pas le courage de vivre loin d'elle. La première fois que j'ai vu Jelenna, elle venait à peine de naitre et Mère a choisi le prénom que je lui avais proposé pour une petite fille, j'étais tellement fière de ce choix que j'ai juré sur mon âme de toujours veillé sur elle. Quand Mère ne pouvait pas s'occuper de Jel', je le faisais et jamais je n'ai été séparée d'elle. J'ai cru perdre ma sœur quand l'autre enfoiré l'a enlevée, j'ai cru devenir folle sans ma petite princesse à mes côtés.

Flowène eut un sourire discret. Elle ne pensait pas sa princesse de dire « enfoiré ». Mais au fond, cela montrait son attachement à sa petite sa soeur, son Altesse Jelenna. Flowène eut une pensée émue en pensant à sa propre soeur, si loin d'elle. Elle avait cru voir son coeur se déchirer quand elle était partie avec un regard mélancolique vers sa maison. Eléa disait être incapable de le faire, mais Flowène restait dans son idée que, si la situation l'exigeait vraiment, la princesse serait parfaitement capable de partir, comme l'avait fait Flowène. Mais l'Elfe ne tenait pas à insister, ça ne les mènerait à rien. De plus, le soleil commençait à décliner à l'horizon (bien que le ciel fut en partie caché par les arbres de la forêt ), et elle avait promis à Laïssia de ne pas rentrer au Bar trop tard, pour pouvoir prendre la relève quand elle pouvait. Et elle s'en voudrait d'abuser de sa co-gérente. Il était peut-être temps de rompre la conversation...

Jelenna et moi sommes les deux faces d'une même âme, sans elle, je ne serais pas devenue celle que je suis aujourd'hui. Je ne pourrais jamais la quitter en d'autres termes, tu es courageuse et nous avons bien de la chance de te compter parmi nous !

Flowène eut un regard surpris, très étonnée. Un tel compliment était rare...

Euh... Et bien merci beaucoup, enfin, c'est un honneur pour moi de servir du mieux que je peux dans ma cité d'adoption...balbutia-t-elle.

J'espère bien que ça deviendra constant ! J'ai l'impression que d'être vouvoyée me vieillit pas toi ?

[i]Flowène en savait pas vraiment comment réagir à cette remarque. Enfin... Eléa avait d'avoir apprécié le tutoiement, donc, elle pouvait recommencer... Mais non, si elle faisait exprès de la tutoyer, ça ferait trop bizarre. Elle préférait que le tutoiement lui vienne au fur et à mesure.


Rassurez-vous, vous n'êtes pas assez âgée pour que le vouvoiement vous vieillisse !

Enfant, j'ai grandi en pensant que mon père avait abandonné ma mère. Leur histoire d'amour idyllique, la confiance qu'elle lui avait offert, il avait tout sacrifié pour la liberté. J'ai grandi en pensant qu'il était impossible de faire confiance aux gens. Ma première amie m'a fait découvrir le contraire mais lorsqu'elle est partie, j'ai pris conscience que la trahison était un mot si courant et si simple à mettre en œuvre. Je me suis sentie trahie toute ma vie par les personnes qui m'étaient chères, par mon père, ma mère ou encore, le peu d'amis que ma position de princesse me permettait d'avoir. Jelenna a toujours été la seule à me rester fidèle quant à Aedan, ce n'est qu'une enfant, elle a l'âge de mes plus jeunes frères et sœurs alors comment douter d'elle ? Je crois que je si je suis seule, c'est parce que je ne suis plus capable d'accorder ma confiance, parce que trop souvent, j'ai été blessée … C'est idiot ces peurs d'enfant n'est-ce-pas ? Être princesse a souvent éloigné les gens de moi et je pense que je n'ai jamais pu aller vers les autres sans me demander si un jour ou l'autre, ils ne finiraient pas par me trahir. Jusqu'à récemment, je pensais que seule ma famille ne me trahirait jamais et finalement, je me rends compte que tout cela n'est qu'un conte pour enfant. On est toujours déçu par quelqu'un dans la vie, on est toujours trahi … J'ai accordé ma confiance à un homme qui l'a bafoué, à une mère qui l'a trahi, à une amie qui l'a oublié. Je crois que j'ai forgé une carapace qui ne tend à se briser qu'aujourd'hui mais pour autant, je ne me sens pas seule.

Flowène ne s'attendait pas vraiment à ce qu'Eléa réponde aussi franchement, de but en blanc, comme si elles se connaissaient depuis toujours et que dévoiler sa vie et ses faiblesses était normal. Certes, l'Elfe avait été franche, mais elle n'avait jamais demandée à ce qu'Eléa en fasse autant. Elle ne pensait pas vraiment qu'elle le ferait, en fait.
Flowène lança un regard étonné vers le princesse, mais ne fit aucun commentaire. Elle laissa Eléa continuer :


Cela fait un moment que tu es à Muria je me trompe ? Pourtant, tu me sembles toute aussi solitaire que moi et tu tiens un bar …

Flowène soupira discrètement et réfléchit à cette question : oui, elle n'avait pas d'amies, à part Laïssia, certes. Eléa n'avait pas tort. En même temps les voyages en solitaire n'avait pas aidé à l'amitié, et quand elle était arrivée à Muria, elle avait partagé son temps entre le Bar et les Sentinelles.

Bien, je passe mon temps dans les bibliothèques, à gérer mon Bar et parmi les Sentinelles, et avant je ne voyageais qu'en solitaire en évitant les cités de peur de croiser des hommes. Donc, je n'ai pas eu le temps de me lier d'amitié.

Flowène commençait à regarder le ciel, de plus en plus stressée à l'idée d'être en retard. Bon, même si c'était impoli, elle devait partir. Maintenant.

Je suis désolée Eléa, il est temps que j'y aille, je suis désolée, non pas que cette conversation est trop longue, mais j'ai promis à Laïssia, ma co-gérente, de ne pas rentrer trop tard car elle était prise ce soir, et le Bar Bu doit rester ouvert. Je suis vraiment désolée, mais ça m'a fait plaisir de vous revoir, et d'avoir une nouvelle amie. Je n'aurais pas pu plus espérer de cette sortie. Sincèrement. Et j'espère qu'on se reverra bientôt. A plus tard Eléa, merci !

Flowène se dirigea vers Destinée, la détacha, et grimpa sur elle. Perce-Neige rejoignit son perchoir. L'Elfe claqua les talons, faisant marcher sa monture, s'arrêta près d'Eléa, lui sourit en lui adressant un clin d'oeil, et lança sa pouliche au galop, la faisant sprinter autour des arbres. Cette rencontre était vraiment parfaite, et elle avait enfin une amie parmi les Amazone, l'Héritière Eléa. Son coeur se gonfla de bonheur. Elle avait enfin retrouvé ce qu'elle avait quitté quand elle était partie. Et elle n'avait jamais été si heureuse depuis qu'elle était partie de Silmarie. Et elle aimait vraiment ça.

[Désengagée, merci pour ce rp. Tu éditeras le titre, je ne sais pas si tu veux faire encore un post ?]
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Reine Amazone
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   [D-P][Année 152]Le monde a-t-il déjà été si calme ?[PV Eléa.](fini) EmptySam 3 Sep - 11:13

Je me demandais jusqu'à quel point je devais me livrer, me confier à cette jeune fille qui, si elle me ressemblait beaucoup, n'en restait pas moins une inconnue ou presque à mes yeux. Je me sentais relativement mal à l'aise en sa présence maintenant que je m'étais autant livrée et pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, je me sentais également beaucoup mieux, comme si avouer toutes ces choses m'avait libérer d'un poids. Je souriais à la déclaration de la jeune femme quant aux efforts qu'elle tentait de faire pour « sa cité d'adoption ». Quelque part, si j'y réfléchissais bien, Muria était également ma cité d'adoption, car, contrairement à mes frères et sœurs, je n'étais pas née dans la cité amazone mais bel et bien à Cydonia. Devais-je m'en sentir différente ? Peut-être que tous mes efforts jusque là pour briller aux yeux de ma mère venaient du fait que je me sentais tout simplement redevable envers celle qui m'avait ouvert les bras. Muria n'avait été que le choix de la raison pour ma mère et pourtant, même si je n'étais pas née ici et même si je n'avais fait au fond que de profiter de mon rang dans la cité, je me rendais compte aujourd'hui à quel point je tenais à vivre ici. La vie à Cydonia aurait peut-être été plus douce et plus facile mais je m'en foutais, ma vie était ici. Dans ce lieu que j'avais chéri et que je continuerais de chérir pour quelques années encore très certainement !

Sa remarque me fit sourire et me tira un rire plus que bienvenu. Depuis combien temps n'avais-je pas pris le temps de rire ? D'exprimer le plus simplement du monde mes sentiments au lieu d'avoir à toujours les cacher et à toujours les faire taire ? A cet instant, sans savoir pourquoi, je me demandais cruellement pourquoi j'avais été si dure avec North. Il avait veillé sur Aedan depuis le premier jour ainsi que sur moi et pourtant, je m'étais contentée de le repousser sans scrupules. Il fallait que je lui parle, c'était certain. Maintenant, je m'en sentais presque prête !

La jeune femme me ressemblait finalement bien plus qu'elle ne le pensait ou que j'avais moi-même pu m'en douter ! Gentille certes mais distante, cela l'empêchant de se lier d'amitié. Peut-être avait-elle eut tout simplement peur de se lier avec quelqu'un pour le perdre ensuite ? Un peu comme sa famille qu'elle avait du sacrifier … Je l'ignorais mais pour le moment, mieux valait ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Si je semblais avoir du mal à me confier, Flowène semblait bien pire que moi dans ce domaine !

Le départ de la jeune femme m'attrista mais je gardais le sourire pour la façade. Je comprenais ses responsabilités et n'avais pas envie de la détourner de ces dernières aussi, lorsqu'elle s'approcha sur le dos de sa pouliche pour me saluer une dernière fois, j'ajoutais juste à son attention :


« Sois prudente »

La journée était passée un peu trop vite à mon goût et finalement, je n'avais pas pu profiter tant que ça d'Aedan mais la petite fille ne semblait pas si perturbée que ça à l'idée que j'ai discuté autant de temps avec l'Amazone, au contraire, elle s'était même endormie ! Je regardais avec émerveillement cette petite chose dormir contre moi, sentant presque son souffle régulier et délicat sur ma peau. Un sourire naquit sur mes lèvres, je n'avais pas envie de rentrer, pas encore.
Aedan toujours accrochée contre moi, je partis détacher ma jument pour finalement la tenir par la bride. L'animal n'était pas tellement enclin à rentrer non plus et l'idée d'une balade sans aucun cavalier sur son dos semblait lui plaire. Oni et Haiiro n'avaient pas suivi le mouvement, du moins pas de si près, préférant chasser pour subvenir à leurs besoins mais ne s'étant pas vraiment éloignés pour autant. Le soleil commençait à décliner et il se coucherait sans doutes d'ici une heure, deux peut-être au maximum. Je prenais donc le chemin du retour avec quelques détours imposés au groupe. J'avais bien l'intention de récupérer quelques fleurs au passage. Chaque fois que nous croisions un arbre différent, je m'amusais à donner le nom de ce dernier à ma fille, ainsi que les éventuelles propriétés que ce dernier avait sur la santé ou même en général. La gamine semblait ravie de m'entendre lui compter ce genre de choses même si elle ne comprenait sans doutes pas le sens de ce que je lui disais.
J'aurais pu faire pousser moi-même ces plantes certes, mais j'aimais l'odeur de la forêt, la sensation d'extase quand on trouve enfin après quelques minutes voire quelques heures de recherche ce qu'on espérait tant obtenir. Pour l'heure, je ne cherchais pas grand chose en particulier mais j'eus la chance de tomber sur un parterre de violettes assez rapidement. Je décidais d'en ramasser.

Le chemin du retour se fit sans encombres. Aedan, amusée par l'idée d'une cueillette, avait arraché une rose du sol, magnifique certes, mais quelque peu abimée. Peu importait, elle me serait toujours utile. Ce fut sur les abords de la muraille de notre cité, là où j'avais personnellement planté les graines quelques mois plus tôt, que je trouvais trois natalias. La cueillette était mince mais suffisante pour me redonner le moral et me permettre de retourner auprès des miens, affronter mes responsabilités.


[ Désengagée ]
[ Merci pour ce topic ^^ ]
[ Objets récupérés : une rose, 3 natalias, 5 violettes ]
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Flowène
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[Merci à toi d'avoir accepté !]
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