Azthia

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Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...

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[DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé]

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Lieutenant

Elyncia

Nombre de messages : 1055
Âge : 34
Race et âge : Cydienne - 33 ans
Cité : Erathia
Métier : Gladiateur

Feuille de personnage
Compétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, Ambidextrie
Compétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues Jinmen
Réputation :

(10/10)

Sujet: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Mar 1 Nov - 8:24

Les rues d’Erathia étaient bondées, les habitants fêtant l’arrivée d’un nouveau printemps. Pourtant ce n’était pas le chahut des festivités qui amenait un homme, vêtu d’une cape de voyage noire, le pas pressé mais décontracté. Certains auraient pu le croire assassin, et ils ne seraient pas vraiment loin de la vérité même s’ils se trompaient. Qui pourrait le blâmer d’en être un dans cette cité ou les pariahs et les félons se réfugiaient. Erathia comptait surement plus de meurtriers et de voleurs que n’importe quelle autre cité d’Azthia. Mais aucun d’eux ne pouvaient prétendre à des actes aussi noirs que ceux de notre homme qui poussa la porte défoncées d’une taverne à l’ambiance aussi lubrique que son propriétaire. Le tenancier était un ancien loup de mer s’étant adonné à la piraterie. Son quotidien était de piller les villages côtiers, massacrant homme et enfants, capturant les femmes pour les revendre à de jeunes bourgeois sans scrupules, les réduisant au rang d’esclaves, à se demander qui était le plus monstrueux dans l’histoire. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix et ses quatre-vingt kilos de muscles, le crâne rasé à blanc, il accueillit l’encapuchonné d’un œil inquisiteur, tandis que ce dernier se rendait à une table où attendait deux femmes. La première devait approcher de la trentaine, vêtue telle une saltimbanque, sa chevelure détachée lui tombant délicatement le long de son dos, recouvrant même ses fesses d’où s’allongeaient de magnifiques jambes qui attiraient l’œil aussi bien que sa poitrine généreuse mise en valeur par un décolleté à en faire rougir les jouvenceaux d’envie. La deuxième, bien qu’ayant l’air plus réservée ne passait pas inaperçue, vêtue uniquement de lanières de cuir et de cordages servant à maintenir une cape noire volontairement déchirée par endroits. Presque toutes chaires chez elle étaient dévoilées sauf sa petite poitrine cachée des regards par deux pièces de cuivre, le reste de ses parties intimes au couvert d’un caleçon de dentelle. Mais c’était avant tout sa chevelure qu’on remarquait, uniquement de bleu colorée et tombant presque au sol. Leurs têtes se tournèrent vers l’homme qui s’installait, sans retirer sa capuche. Néanmoins, ses yeux ne pouvait tromper les deux femmes : - Te voilà enfin Wheatley. Mitsuki et moi commencions à nous demander quand tu ferais ton apparition. - Toujours aussi patiente à ce que je vois Caroline. Néanmoins, je m’excuse pour ce retard mais, les contretemps semblent pleuvoir sur moi comme la grêle en automne. - Ah ? - Oui… Lina a disparu. J’ai dû envoyer Zaed sur ses traces. - J’imagine que ça n’a pas du être facile de mener la rébellion sans elle. SI je me souviens bien, c’est elle qui devait se charger de l’est d’Oyashima. - Oui cela aurait été gênant si rébellion il y avait eu… seulement Amanda a échoué. Caroline fut prise de panique à cette révélation. Caroline connaissait bien Amanda pour avoir été enfermée à Varath elle aussi. Elles avaient réussit à s’échapper toutes les deux, ensembles. L’ancienne prêtresse était son amie… son amie la plus chère. Tout ce qu’elles avaient endurées ensembles pour survivre avait créé quelque chose en elles. Elles n’étaient pas que de simples amies ; elles étaient comme des sœurs et la simple idée de savoir que quelque chose aurait pu lui arriver lui déchirait le cœur. - Non c’est impossible. Amanda est l’une de nos meilleurs stratèges. Il est impossible que son plan ait failli. - Hélas Marcia est catégorique. Elle a chevauché le plus rapidement possible pour me dire ce qu’elle avait découvert à son retour de Koubaï. Normalement, Amanda aurait du prendre le contrôle d’Aoitsuki et déclencher le vent de révolte sur Oyashima. Mais ses hommes ont été tués. Quant à Amanda… elle aussi est morte. - Non, elle est forcément en vie ! - Caroline… La voleuse senti une main se poser sur la sienne. Elle lança un regard vers sa coéquipière qui la fixait de son regard aveugle, sans émotions. Pourtant elle pouvait voir que l’adolescente compatissait à sa peine. De lourdes larmes coulèrent le long des joues de l’autre jeune femme qui voulait maintenant être certaine de ce que leur chef leur affirmait aussi froidement. - Dis-moi que Marcia se trompe. A-t-on retrouvé son corps ? - Oui… enterré près du lac. Et comme s’il lisait dans les pensées de Caroline, il continua : Apparemment le village a reçut la visite de voyageurs armés. Des cydiens. Il faut encore que j’enquête sur ce groupe de voyageur. Tabris est à Aoitsuki en train de glaner des informations et je fais mon possible pour que mes informateurs à Cydonia m’en révèlent un peu plus. Mais depuis que Tarvos est mort, je n’ai plus d’homme faisant partie des forces militaires. Il se peut que nos plans soient connus des hautes sphères de la cité, ce qui rendrait les choses bien compliquées. - Que veux-tu qu’on fasse ? - Décidément Mitsuki, tu es vive d’esprit. J’ai besoin de vous pour récupérer un livre dans la bibliothèque du Temple d’Ankdor. - Un livre ? J’imagine qu’il doit être spécial pour que tu le veuilles. - Effectivement. Il contient des secrets de l’histoire des Anciens Almers et j’ai entendu dire qu’il pourrait être la clé ouvrant un coffre contenant les préceptes d’un ancien mage détenteur d’une magie interdite mais puissante. Si nous parvenons à mettre la mains sur ce livre, alors nous pourrons venger notre sœur tombée au combat en réalisant ses rêves à sa place. Alors qu’il continua à donner quelques détails sur ce fameux livre, une femme emmitouflée dans sa cape noire se leva, quittant l’une des tables adjacentes à celle de Wheatley, Caroline et Mitsuki. Elle, avait tous les détails qu’il lui fallait. Elle se déplaça d’un pas calme mais agile à travers l’établissement pour en sortir, un sourire satisfait sur les lèvres. Marcia allait maintenant mettre ses pions en place et bientôt deux autres de ses futurs bourreaux allaient disparaitre dans la mort. Le pas pressé, elle se rendit à l’auberge qui lui servait de gîtes et une fois dans sa chambre, elle s’enferma à clé, prenant deux parchemins, une plume et un encrier dans le tiroir du secrétaire en bois qui meublait la chambre. Elle trempa alors la plume et commença à rédiger une première missive qu’elle enverrait directement vers Elyncia qu’elle savait à Cydonia le temps de faire son rapport mensuel. Puis elle en rédigea une autre en ces termes : Cher Indy, Vous serrez surement surpris de recevoir telle missive d’autant plus que je ne fais pas partie des personnes ayant connaissance de votre position. Ne me demandez pas de vous expliquer comment j’ai réussit à l’obtenir car il faudrait bien du temps à le faire, et hélas, du temps, je n’en dispose que très peu pour rédiger cette missive. Au moment où vous la lirez, deux femmes seront en train de préparer leur intrusion dans le temple d’Ankdor à Tamawa pour y subtiliser un livre. Peu m’importe lequel à vrai dire, mais j’aurais surement besoin de vous pour les stopper. Je ne sais pas si le nom de Sombre Présage vous dit quelque chose, mais je sais en revanche que vous avez déjà eu affaire à leurs membres une fois, à Varath. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous à l’auberge de l’Or Bleu, où vous attendront les personnes avec qui vous devrez faire équipe. N’ayez crainte, vous les reconnaitrez à coup sûr, car parmi eux se trouve une personne qui a croisé par deux fois déjà votre chemin. Il ne faisait nul-doute pour Marcia que l’ex-zélote se rendrait là-bas et qu’il viendrait en aide à Elyncia. Tout fonctionnait selon son plan, et bientôt, Caroline et Mitsuki rejoindront les ténèbres de la mort. ***** - Joshua n’est qu’un sale fumier ! Si seulement je pouvais lui enfoncer une flèche dans la gorge, je n’hésiterai pas un seul instant. - S’il te plait Jarod, calme-toi. Je n’ai pas envie de te voir écarté de la traque pour un acte inconsidéré. J’ai besoin de toi. Et puis tu va être nommé sergent dans quelques mois alors, par Zéphyr, calme-toi. - C’est bien la première fois que je t’entends me dire des mots doux. Ainsi donc tu ne peux plus te passer de moi hein ? Viens donc là mon amour que je t’embrasse. - Oublie ce que j’ai dit… tu n’es qu’un crétin. Finalement, si tu parviens à tuer Joshua, je proposerai au Sénat de t’émasculer pour peine. Ca me permettra de me débarrasser de deux problèmes rapidement. - Si belle et si cruelle. Tu me fends le cœur tu sais. La lancière leva les yeux au ciel en priant Zéphyr de lui accorder assez de patience pour ne pas se pendre à la poutre qui traversait la salle à manger de son appartement. C’est qu’il en fallait du courage pour supporter les avances des petits camarades soldats, alors si en plus il fallait qu’elle se coltine le plus obstiné, elle n’était pas sortit de l’auberge. D’autant plus que Jarod n’était pas le seul à vouloir la belle rien que pour lui. A chaque fois qu’Elyncia croisait le regard de Zihark, elle n’y voyait que la désillusion d’une passion folle et impossible. La lancière avait presque envie de les détruire une fois pour toute après une bonne discussion, mais elle savait qu’elle anéantirait le guide à tel point qu’il serait capable de mettre volontairement sa vie en danger… enfin c’est comme ça qu’elle voyait la chose. En attendant, elle n’était pas mécontente des facéties de Jarod qui avait réussit à la détendre avant son passage devant la commission qui s’occupait de l’opération « Sombre Présage », comme ils avaient décidé de l’appeler après un rapport préliminaire suite à l’affrontement à Aoitsuki. Jarod et Joshua étaient déjà passés devant la commission, tout comme c’était le cas de Léane en ce moment même. Néanmoins, la colère de Jarod envers Joshua à la sortie du bureau n’augurait rien de bon. - Bon maintenant raconte-moi. Ca fait déjà dix minutes que tu es sorti et que tu ne cesses de fulminer contre cet idiot de zélote. J’imagine qu’il s’est passé quelque chose. - Oh ça oui. J’imagine que ce bâtard de lèche-botte a menti du début à la fin. La commission n’a cessé de me poser des questions sur tes décisions, les ordres et tout le tintouin. D’ailleurs, ils n’ont pas l’air vraiment ravi de l’implication de Faelin dans la traque. Ils se plaignent qu’elle est une civile. - Alors ça c’est typique ! Eux ils n’ont pas hésité une seule seconde à impliquer Zihark et après ils me reprochent d’embarquer une civile dans cette histoire ? Quelle bande d’hypocrites ! - D’autant plus que sans elle, nous serions surement morts à l’heure qu’il est. Ils ne pensent vraiment qu’à leur mandat. - Je pense surtout que c’est parce que je suis une Farëa tout comme cette garce de Kaïla. - Moi je pense que Joshua leur a monté le bourrichon oui. Ce type ne paye rien pour attendre. Pourvu que les hommes de Sombre Présage lui trouent la peau. C’est tout ce que mérite ce trou du... - Jarod ! Je sais que je ne suis pas des plus tendre au niveau des jurons mais vas-y mollo s’il-te-plait. C’est à cet instant que sortit Léane, apparemment courroucée elle aussi, à croire qu’il y aurait bientôt un soldat de plus en colère d’ici quelques minutes. L’assassin claqua la porte, cherchant des yeux un homme qu’elle aurait apparemment voulu tuer de ses propres mains, le seul surement pour lequel elle n’aurait jamais eu ni pitié ni regret. Désappointée de ne pas le voir dans les couloir, elle passa à côté des deux militaire tout en maugréant : - Je hais les bureaucrates. Puissent-ils s’étouffer avec les os des poulets bien dodus qu’ils mangent à chaque repas. Je vous souhaite bien du courage Lieutenant. Joshua a l’air d’avoir mis un sacré foutoir. Elyncia n’était plus vraiment rassurée à l’idée de franchir la porte pour faire son entrée et voir son rapport passé au crible par quelques membres du Sénat, de l’Ordre Zélote et devant des Capitaines autres que le siens. Heureusement, elle n’avait pas affaire avec l’ex-Princeps. Tout le monde connaissait son amour de la XIIIème, d’où venait Joshua. La jeune femme pris une grande inspiration et ouvrit la porte avant de s’avancer, se plaçant devant l’assemblée qui la scrutait, droite comme un « i ». - Repos, Lieutenant. J’imagine que je n’ai pas besoin de vous expliquer comment fonctionne cette commission. - Effectivement Monsieur. Je suis habituée à ce genre de choses. - Ce sera toutefois légèrement différent cette fois-ci, Lieutenant. Bref commençons. Dans votre rapport, vous précisez que cette Marcia détiendrait des informations sur votre cousine mais que pour les avoir, il vous faudra satisfaire ses caprices et éliminer les membres d’un groupuscule dont elle fait elle-même partie, c’est bien cela ? - Pas exactement Monsieur. Il est dans notre intérêt de stopper Sombre Présage pour pouvoir affaiblir Kaïlla et la cueillir sans trop de résistance. - Vraiment ? Pourtant, ils n’ont pas l’air très influents. Certes ce n’est pas la première fois qu’ils apparaissent dans des rapport mais jusqu’à maintenant ils n’ont jamais vraiment été une menace pour Cydonia. Cette fois, c’était un des sénateurs de l’opposition qui parla. Elyncia le connaissait bien. Il s’agissait de Marcus Leland. Cet homme avait toujours été infect avec elle depuis qu’elle était entrée dans l’armée. A vrai dire, il y avait de quoi car Elyncia avait un jour cassé le nez de son fils, qui devait-être à l’époque le fiancé de Kashya. Depuis se jour, Marcus avait décidé de mener une petite vendetta personnelle contre la famille Farëa. - Avec tout le respect que je vous dois Ser Leland, je ne pense pas que leur victimes soient du même avis que vous. Le jour où Kyle et moi avons libéré leur prisonnier il y a près de quatre ans, je peux vous jurer qu’il avait encore peur de leurs geôliers pourtant morts pour la plupart. De plus, il me semble qu’ils ont été assez influents pour pourvoir corrompre un officier qui avait pour mission de me tuer. Et enfin, s’ils avaient déclenché un coup d’Etat à Oyashima, je pense que vous prendriez la menace de cette organisation plus au sérieux. - Vous insinuez être plus maligne que nous tous ici ? - Je voulais juste dire que mes hommes n’ont pas fuit devant un combat dont ils auraient pu se dire qu’il n’était pas le leur. Ce sont de bons soldats et je ne permettrai à personne de prétendre le contraire. - Ce n’est apparemment pas l’avis du sergent Landrë. Celui-ci prétend que vous êtes influencée par vos sentiments personnels dans vos décisions. Mais au-delà, il déplore le comportement du Soldat Jarod Maltier qui l’a agressé physiquement après avoir bafoué son autorité d’officier. - Encore une fois, je suis désolée de vous contredire. Le Sergent Joshua Landrë, et vous m’excuserez mon écart de langage, en plus d’être un insupportable emmerdeur n’a aucune autorité sur mes hommes n’étant dans notre groupe que pour évaluer mes capacité de commandement pour lesquelles il n’a le droit de protester, ce qu’il n’a cessé de faire depuis le début de l’expédition soit dit-en passant. - Vous ne nous en faites pas part dans votre rapport… - Contrairement à certains arrivistes, dont les fessiers engraissés siègent sur les bancs du Sénat - ne se sentent visés que ceux qui en ont honte - je ne m’abaisse pas à enfoncer un pair par pur loisir, car je suis convaincue que le sergent Landrë, grâce à ses capacités martiales, est un excellent élément et ce malgré son insubordination. Elyncia y était allé peut-être un peu fort, mais elle fut rassurée par les sourires du capitaine Veros, qui, disait-on, n’était pas du genre à laisser passer l’insolence, et du sénateur Veindka, un vieux monsieur qui d’après Nicolaë était un fêtard inépuisable malgré ses soixante-dix ans. C’est ce dernier d’ailleurs qui lança : - Ca c’était bien envoyé gamine ! - Melkjor, un peu de retenue voyons. Je sais que c’est dans le sang des Veindka mais tout de même, intervint Veros, légèrement amusé. Elyncia, elle, dut se retenir de rire suite à l’intervention du vieil homme qui lui sembla bien sympathique. Au moins, si elle se mettait à dos certains membres de la commission, il était rassurant de voir qu’elle marquait des points dans l’estime des autres. Elyncia trouvait bizarre que ceux qu’elle insultait implicitement ne réagissent pas. Seulement, ce n’était qu’un sursis : - Aussi insolente, qu’incompétente. Parlons-en d’ailleurs de votre incompétence. Je croyais que les militaires n’aimaient pas s’encombrer de civils. Apparemment vous n’avez pas respecté cette partie du règlement en laissant cette Faelin Galician rejoindre l’expédition. - Apparemment vous ne semblez pas avoir lu mon rapport, ou du moins pas assez attentivement Ser Alteli. Si j’ai laissé cette civile rejoindre le groupe, c’était pour la jauger et la surveiller de près. A ce moment, je n’étais pas sûre de sa non-appartenance à Sombre Présage. La laisser partir aurait pu lui permettre d’avertir d’éventuels complices, ce qui au final ne s’est pas produit. Sa coopération nous a même permis d’abattre de nombreux ennemis et d’attendre l’un de nos objectifs, à savoir éliminer l’un des hauts membres de Sombre Présage. - Certes, mais pourquoi ne pas l’avoir laisser reprendre sa route ? reprit Leland. - Parce qu’elle a décidé de se joindre à nous sous un statut de mercenaire, ce qui n’est pas une violation du règlement, n’étant plus considérée comme civil. Pour éviter d’imputer sa solde sur le budget des armées, j’ai décidé de la déduire de ma propre solde par ailleurs, au cas où quelqu’un y trouverait à redire. Hélas je n’avais pas prévu que ce serait ma compagne qui s’en plaindrait. L’entretient, qui ressemblait plus à un interrogatoire, continua alors pendant une bonne demi-heure, Leland cherchant la petite bête sur des détails, cherchant à piéger la lancière qui se montrait convaincante à chacune de ses justifications. Mais il fallut qu’un évènement se produise pour qu’enfin il la relâche. La porte s’ouvrit, laissant apparaitre dans l’encadrement le Capitaine Elyfed Tanurin, une lettre à la main. Il sourit alors à Elyncia tandis que la moitié des membres de la commission hurlaient au scandale. Il se montra alors plus menaçant que jamais avant de déclarer en tendant la lettre à la lancière : - Désolé bande de rapaces mais il semblerait que mon lieutenant ait du pain sur la planche. Elyncia savait maintenant d’où elle tirait son insolence face aux membres du Sénat. Et ce n’était apparemment pas aujourd’hui qu’ils pourraient s’en venger. Mais plus que de se réjouir de la frustration de ses tortionnaires administratifs, la lancière se pencha à l’examen de la missive : Ma chère Elyncia, Il est venu le temps d’accomplir une partie de ton destin et de m’aider à échapper au miens. Sombre Présage est de nouveau en mouvement et cette fois, ce sont deux cibles que je t’offre. Je t’épargnerai même de longues recherches dans Tamawa en t’indiquant directement leur cible à elles. Tu devras affronter Caroline et Mitsuki au temple d’Ankdor. Je ne sais pas si connaitre leur objectif aura un réel intérêt pour toi, mais je préfère te donner tous les éléments nécessaires pour ne pas les laisser filer. Elles chercheront à s’emparer d’un livre appartenant à la bibliothèque du temple. Ce qu’il faut que tu saches, c’est que Caroline est une voleuse talentueuse et qu’elle n’est pas à son coup d’essais. Bien que je connaisse quelques aspects de sa personnalité, je ne l’ai jamais vue à l’action. Il en est d’ailleurs de même pour Mitsuki. Néanmoins, elle est clairement la plus dangereuse des deux d’après ce que j’ai pu apprendre auprès de ta cousine. Néanmoins, j’ai eu une vision concernant l’affrontement, et à tes côté combattait un homme sans visage. Il sera ton meilleur allié à ce moment là. Tu pourras le trouver à l’auberge de l’Or Bleu à Tamawa. Ne meurs pas. Marcia Au moins, elle échapperait au baiser de cette folle, ce qui n’était pas un luxe pour elle qui avait tendance à s’entourer de personnes qui tombaient d’un amour passionné pour elle. Cela-dit, elle commençait à s’y habituer et à ne plus y faire attention. Seulement, elle savait qu’elle devrait partir au plus tôt, laissant encore Gabrielle souffrir de son absence. A peine s’étaient-elle retrouvées qu’elles devaient à nouveau se séparer pour un temps. Oubliant ce nœud qui lui entravait la gorge, la jeune femme lança un regard à chacun des membres de la commission avant de s’excuser, prétextant qu’elle devait répondre à l’appel du devoir. Ainsi était fait son quotidien de soldat et c’est sans regrets qu’elle quitta la pièce, rejoignant sa petite troupe. Joshua, lui, les attendaient plus loin, l’air renfrogné de ne pas avoir eu ce qu’il aurait espéré avoir : la tête de l’expédition. Pour lui, cette excursion à Tamawa n’était qu’un sursis pour la lancière qui ignora complètement ses regards assassins. ***** Il ne fallut qu’une demi-journée pour qu’ils parviennent à la cité neutre sous les premières giboulées, mouillant leur cape de voyage d’une pellicule d’eau qui contre toute attente réconforta le cœur de la lancière. Le printemps était sa saison préférée. Il s’agissait du moment où la nature reprenait vie et où le soleil baignait de ses doux rayons son corps pâle et désirable. Même la mauvaise humeur de Joshua ne gâcha pas cet instant tandis qu’ils chevauchaient pour affronter une nouvelle fois la mort, ou du moins la côtoyer de près. Une fois arrivé aux portes, ils démontèrent, laissant leur monture aux écuries, puis ils pénétrèrent dans la cité. Elyncia suivait Zihark qui les guidait à travers les rues bondées d’une foule arborant les couleurs chatoyantes de la joie de commencer une nouvelle année. Ils ne mirent pas bien longtemps à se rendre à l’auberge indiquée dans la missive. Jarod ouvrit galamment la porte pour laisser les dames rentrer d’abord, suivi de Joshua et de Zihark. Elyncia décida de s’installer dans un coin pour plus de discrétion quand ils auront trouvé leur homme. La femme du tenancier vint alors à leur rencontre pour prendre leur commande, tandis que Léane se penchait à l’oreille d’Elyncia pour lui souffler : - Quelqu’un nous observe. - Merci de confirmer mes doutes Léane. Nous n’allons pas bouger, mais restez sur vos gardes. Avec de la chance, notre homme nous a trouvé. Dernière édition par Elyncia le Lun 9 Jan - 13:55, édité 1 fois

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Ithilion

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Cité : Silmarie
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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Jeu 3 Nov - 6:00

Pourquoi était-il retourné à cette boite aux lettres mortes ? Son âme n'était maintenant qu'un tourment de folie ou seul de maigres souvenirs lui permettaient d'afficher quelques émotions à son visage. Toutes formes de nostalgie, gommées ! Toutes formes de remords, disparues ! La honte, l'acquis de conscience, la folie recouvrait d'un voile noir ces choses qui font partie l'essence même d'un humain. Alors pourquoi ? Dans ses mains, une petite lettre salit par la terre dans laquelle elle avait été déposée. Une calligraphie fine, liée, de grandes chances que ce coup de plume venait d'une femme. Au début, il voulut la redéposer sans se soucier de son contenu. La curiosité l'emporta cependant. Son instinct l'avait encore bien conseillé car l'intérieur de ce billet eut l'exploit de l'étonner. Cher Indy, Vous serrez surement surpris de recevoir telle missive d’autant plus que je ne fais pas partie des personnes ayant connaissance de votre position. Ne me demandez pas de vous expliquer comment j’ai réussit à l’obtenir car il faudrait bien du temps à le faire, et hélas, du temps, je n’en dispose que très peu pour rédiger cette missive. Au moment où vous la lirez, deux femmes seront en train de préparer leur intrusion dans le temple d’Ankdor à Tamawa pour y subtiliser un livre. Peu m’importe lequel à vrai dire, mais j’aurais surement besoin de vous pour les stopper. Je ne sais pas si le nom de Sombre Présage vous dit quelque chose, mais je sais en revanche que vous avez déjà eu affaire à leurs membres une fois, à Varath. Si vousvoulez en savoir plus, rendez-vous à l’auberge de l’Or Bleu, où vous attendront les personnes avec qui vous devrez faire équipe. N’ayez crainte, vous les reconnaitrez à coup sûr, car parmi eux se trouve une personne qui a croisé par deux fois déjà votre chemin. Depuis son ermitage dans sa grotte à Silmarie, il avait coupé tout contact avec ses anciens informateurs. Le nom de "Sombre-présage" ne lui disait vaguement rien. L'étonnement venait surtout du fait, si il en croyait les explications, qu'une personne inconnue avait réussi à le contacter par ses propres moyens. Il ne devait pas s'agir de n'importe qui. Après tout, il s'en moquait éperdument. L'Ordre faisait partie de son passé à présent. Seul le jeu comptait. Mais les mots suivants retinrent sa main de froisser le bout de papier encore plus surement. Varath. Cette dernière mission plutôt louche qui s'était déroulée dans les campagnes Cydiennes. Alors cette cargaison de bandits plutôt bien organisés faisait partie de cette étrange association. Ithilion se rappela de ce traitre dans les rangs de l'armée cydienne venue en renfort. Son nom lui échappait, mais ce félon avait bien contrarié la fin de la mission. Il avait également attenté à la vie de la lieutenant Elyncia. L'auberge de l'Or bleu. Le cydien prit quelques secondes de réflexion afin d'estimer si ce détour n'aurait pas d'impact sur ses objectifs. Rien de mieux qu'une nouvelle affaire pour remettre ses aptitudes complètement opérationnelles. Et si sombre-présage était lié à l'affaire Varath, alors son égo l'intimait d'aller finir ce qu'il avait commencé. Plus de défaite possible dans son nouveau divertissement. De plus, en y réfléchissant bien, il pourrait peut être profiter de l'occasion finalement pour y ajouter une ou deux pièces. Le cydien glissa soigneusement la lettre dans sa poche. Avant de se rendre au lieu de rendez-vous, il devait retourner chercher sa tenu. L'enlèvement de Thémis ne lui permettait plus de voyager allègrement visage découvert. Il fallait aussi prendre en compte qu'"elle" soit déjà de retour sur les terres azthiennes. D'un pas calme, les mains dans les poches, il se dirigea vers Varath pour ensuite rejoindre Tamawa. *** * * * * * * * * * * Assit près du feu, sur même banc que lors de sa dernière visite avec ce clown triste au nom imprononçable, Ithilion consommait une bolée de cidre tout en guettant la salle. Cela faisait deux jours qu'il attendant dans le salon principal. Une initiative dans le but d' éviter toutes surprises désagréables. Son veston de cuir noir et son visage était recouvert d'une cape vert-gris pour dissimuler le plus possible son masque et sa tenue de l'Ordre. Agrémenté par quelques illusions et l'effet néfaste de l'alcool, son camouflage tenait la route. Même si cela n'avait empêché d'attirer l'attention de quelques ivrognes ou voyageurs angoissés. Au milieu de l'après midi, ses commanditaires entrèrent dans l'auberge. Leur arrivée ne passa pas inaperçu; six voyageurs, trois femmes accompagnées de trois hommes. Détail attirant l'oeil : tous portait une arme sur eux. Les voyageurs s'installèrent à la grande table au coin de la taverne. Ithilion analysa plus précisément chaque nouvel arrivant. La première était une jeune femme avec une natte châtain qui retombait dans son dos. Son visage affichait une expression plutôt souriante mais ses yeux perçants balayaient la salle de façon plutôt froide et très méthodique. La deuxième, une beauté à la chevelure ébène et à la peau pâle comme la mort. Une femme fatale à en juger l'étrange arc qu'elle tenait à ses côtés. A sa droite, deux hommes à l'aspect plutôt sombre, le genre de personne que l'on évite de déranger ou d'agresser avec un peu de jugeote. En face, le troisième gars était plus jeune et un peu moins bien battit. De tout le personnage du groupe, il semblait pour l'instant le plus inoffensif. Et enfin, l'élément qui lui avait permit de savoir qu'il s'agissait bien des personnes mentionnées dans la lettre, il n'avait oublié l'éclat émeraude des yeux de la lieutenant Elyncia. A vrai dire, il s'en doutait un peu. Elle était la seule personne qu'il avait rencontré par deux fois à Varath. Soudain la femme à la natte se pencha vers la soldat cydienne et lui murmura quelques mots en regardant dans sa direction. Sa couverture étant grillée, il tira sa chaise, puis se leva pour se diriger vers le groupe dont il était à présent le centre des regards. Tranquillement, il s'installa en bout de table, face Elyncia. Sa main droite se leva en guise de salutation et il lança en même temps : -Cela faisait un bail !Qui aurait cru qu'un jour ce soit vous et non moi qui vous convoquerait ? J'espère que cela sera la seule chose dont vous vous "vengerez"...**

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 6 Nov - 13:45

Cydonia, Ô ma belle Cydonia, me voilà de revenu en ton sein. Plutôt fatigué du voyage du retour, je me dépêche de rentrer chez moi après qu'Elyncia nous ait tous libérés de nos obligations. Lorsque j'ouvre la porte, je suis quelque peu déçu de ne pas retrouver mon père dans la cuisine. Mais à peine ai-je pensé cela qu'il descend les marches en trombes et me saute dans les bras. Je ris... car plus le temps passe et plus mon cher père est sensible et inquiet à mon sujet alors que je suis moi-même de moins en moins affecté d'être loin de lui. Je lui tapote le dos et tente de le réconforter quelque peu jusqu'à ce qu'il me demande comment s'est passée cette expédition. Je lui raconte bien sûr qu'elle ne s'est pas du tout déroulée comme je l'imaginais. Je pensais simplement servir de Guide et je me suis retrouvé, au même titre que les autres, à me battre et à mener une enquête bien plus importante que je ne l'avais envisagée. Je lui précise aussi qu'il a été difficile pour moi de retrouver à nouveau Elyncia car mes fantasmes se sont transposés sur sa véritable personne et non plus sur un souvenir. J'explique également à mon père que les bêtises que j'ai faites et qui ont failli compromettre la mission ne m'ont pas rendu très fier de moi. Cependant, lorsque je lui détaille que j'ai réussi à sauver la vie de Léane et que j'ai pris conscience de mes capacités ainsi que de leur limite actuelle, il me demande plus de précisions. Je soulève alors ma tunique et je lui montre l'immense cicatrice résultant de la blessure que Lina m'a infligée lors de notre affrontement. Le regard de mon père se fige, puis il me regarde. Je ne sais pas s'il s'agit de surprise ou de compassion, mais l'expression dans ses yeux me donnent envie de pleurer. Pour positiver, je lui dis que finalement nous avons pu nous en sortir et que tout le monde va bien. Étonnamment, il m'interroge sur un sujet inattendu. - Mais cette Léane, alors... tu l'aimes bien ? J'écarquille les yeux et je ris nerveusement. - Je me suis rapidement attaché à elle, c'est vrai... avoue-je. Mais je ne peux pas parler d'amour ou de sentiments. C'est un autre lien qui nous unit, sans aucune ambiguïté. Comme si nous pouvions compter l'un sur l'autre sans même nous connaître vraiment. J'ai d'ailleurs la même sensation avec Jarod ; j'ai l'impression de toujours les avoir connus. - Mais ils ont déjà tellement tué... - Père, je vous ai expliqué que je ne peux pas les juger sur ça. - Tu les juges pourtant en leur faisant confiance aveuglément. Je soupire. Je n'avais jamais eu ce sentiment que mon père ne me comprend pas. Je ne sais pas quoi répondre parce qu'il a raison, pourtant. - Ma naïveté me perdra sûrement un jour, mais pour le moment ce n'est pas le cas. Si je tombe, je pourrai me relever. Mon cœur n'est plus si fragile qu'avant. - Fais tout de même attention à ta vie... je ne tiens pas à apprendre par cette Lancière avec laquelle tu n'as aucun espoir à avoir que mon fils s'est fait tuer sous ses ordres. Son discours est vraiment paradoxal comparé à celui de mon dernier départ. Alors qu'il m'encourageait et me laissait prendre mon envol, là il tente de m'emprisonner et de me convaincre de me méfier du groupe. Je ne comprends pas vraiment mais, maintenant que je regarde mieux, il me semble fatigué. - Vous êtes sûr que tout va bien, Père ? Vous me semblez... - Ne t'inquiètes pas, Zihark, me répond-il. Cela fait juste quelques temps que je ne trouve pas vraiment le sommeil. Ton départ n'a rien arrangé et ce que tu me montres à l'instant non plus. - Cherchez-vous à me faire culpabiliser ?! - Non, mon fils... simplement, essaye de comprendre que je peux me faire du souci pour toi. Tu as failli perdre la vie ! Certes, je t'ai encouragé à y aller et à prendre une certaine indépendance, mais en tant que parent on oublie parfois ce qu'on désire et on laisse nos enfants miroiter ce qu'ils aimeraient entendre. Bien qu'il me fasse des reproches, je comprends enfin ce qu'il essaye de me dire. Et je m'excuse en lui souriant. - Mais je ne me suis jamais senti aussi bien, aussi vivant que depuis que c'est arrivé. Oui, j'ai failli mourir... cependant, j'ai revécu et j'ai tissé des liens forts avec chaque personne de ce groupe. Je me sens un autre homme, prêt à me battre pour ceux que j'aime. Et c'est ce que je cherchais depuis ma plus tendre enfance. Alors même si je meurs maintenant, Père... je n'aurais aucun regret d'avoir risqué ma vie pour eux. Il soupire à son tour et sourit également. Nous nous retrouvons enfin et c'est devant une tasse de chocolat chaud que nous finissons de discuter. Il me faut d'ailleurs bien deux jours pour tout lui expliquer dans les détails. Il me demande ce que je ressens pour chaque membre du groupe et ce que nous comptons faire ensuite. J'ignore alors pourquoi mais j'ai une envie irrésistible que ma mère soit là pour écouter mon récit. Mais je n'en parle pas à mon père... et je parle encore moins du fait que j'ai vu son fantôme avant la guerre. Je pense d'ailleurs ne jamais lui en parler. * Le lendemain, je me lève de bonne heure. Encore légèrement endormi, je ne réalise pas de suite que quelqu'un frappe à la porte... mais j'y cours dès que j'entends les martèlements intempestifs. Ma surprise est aussi grande que mon désappointement lorsque je vois Stamina, aussi tendue qu'un chien en attente de son jouet préféré. Lorsqu'elle avance vers moi, je recule rapidement et je lui fais bien comprendre par un regard que je ne veux pas la voir maintenant. Alors que nous sommes complices et que nous nous comprenons toujours facilement, Stamina me rattache à un passé douloureux que je n'aime plus vraiment me remémorer. De plus, l'amour qu'elle me porte n'est pas du tout réciproque, même si dans de grands moments de détresse nous avons largement profité de nos attributs respectifs. Elle boude et tente de m'amadouer avec de fausses larmes. - Tu m'as manqué, tu sais ? - Je ne suis parti que quelques jours... - Mais avant cela, tu es parti des mois ! - Il me semble que les choses étaient claires... je suis déjà amoureux et je ne peux pas être constamment derrière toi. Je ne veux pas que nos rapports soient de cet ordre-là. - Ils ne l'ont jamais été... et je ne demande pas que tu m'aimes. - Tu me demandes d'être constamment auprès de toi, de te faire l'amour toutes les nuits et d'aider ta famille si elle en a besoin... mais l'amour, c'est vrai, c'est subjectif !** Stamina boude encore. Il y a de cela quelques temps, je ne lui aurais jamais répondu de cette façon. Mais maintenant que j'ai grandi et que j'ai pu trouver chez tous les gens que j'ai rencontrés un morceau de bonheur, elle m'étouffe. Et je ne peux plus lui donner autant qu'avant, même si elle ne demande que ça. Je lui annonce ensuite que je dois sortir et qu'elle doit partir. Je pars d'abord, mais elle me suit. J'ai à peine le temps de fermer la porte qu'elle me prend déjà la main. Rapidement, je la retire et, manquant de trébucher, j'aperçois un profil que je reconnais au loin : Faelin. L'idée qui me traverse alors l'esprit me répugne mais, pour que Stamina me laisse tranquillement profiter de ma ville, je me dois d'employer les grands moyens. Du moins, les plus grands possibles actuellement. Je n'écoute donc pas ce que la jeune femme continue de me dire d'un air fâché et je me dirige en courant vers ma nouvelle amie. En silence, je prends sa main et nos doigts s'enlacent naturellement. Je la sens sursauter mais, avec un regard, je lui fais comprendre que je lui expliquerai, mais qu'il faut continuer d'avancer pour le moment. Je jette discrètement un coup d'œil à Stamina, restée derrière la bouche entrouverte de surprise. J'ai réussi à lui faire croire que je suis en couple !, pense-je en me réjouissant enfin de la paix qui m'attend. Enfin presque... « Mais… euh… qu’est-ce que tu fais ? » me dit Faelin en déliant nos mains et en arrêtant de marcher. Ma bêtise me dépasse parfois... Je me demande comment je peux être content d'une telle chose alors que j'ai toujours tellement respecté les femmes. Voilà que j'en fuyais une lâchement et que je profitais d'une autre - gentiment certes, mais tout de même. Légèrement rougissant, je me retourne alors et je prends le même air suppliant qui m'avait servi précédemment à la dissuader de tuer Storm. Étais-je sa prochaine cible ? - Désolé, je... je n'ai rien pu t'expliquer avant et je n'ai pas trouvé d'autre solution. J'étais... poursuivi, il fallait que je trouve une raison de m'éclipser. « Par la jeune femme blonde à qui tu parlais ? » me demanda-t-elle de façon si neutre que je ne sais pas si elle est contrariée ou curieuse. Cependant, bien que j'apprécie beaucoup la Chasseuse et qu'elle est encore plus belle que jamais aujourd'hui, dans ma si chère ville, je ne peux me résoudre à lui expliquer toute la situation. Je me trouve suffisamment stupide sans qu'en plus elle ne se moque de moi. J'esquive alors le sujet... encore plus pitoyablement que précédemment. Et cette situation me rappelle étrangement une erreur précédemment commise. - Il ne me semble pas t'avoir déjà croisée à Cydonia... tu habites ici ? dis-je en fuyant son regard. « Euh ... Oui, mais je n'y reste guère souvent... Je me déplace souvent pour chasser... » Faire connaissance dans un moment pareil me semble bien inhabituel mais surtout déplacé. Je préfère, pour me sentir plus à l'aise, d'avouer ma faute et d'essayer de me repentir (bien que donner la main à une femme n'ait pas été l'acte le plus outrageant que j'ai commis... il s'agit quand même d'une connaissance et le respect que j'ai pour elle est encore plus important). - Écoute, je suis sincèrement désolé pour ce que je viens de faire... tu dois me trouver bien ridicule. Mais, pour me faire pardonner, si tu as besoin de moi pour quelque chose, je suis là. Même si ce sont de bien moindres excuses. « Euh... Non... » Elle fait une pause, mais semble se souvenir de quelque chose. Heureusement, d'ailleurs... je n'aurais pas su où me mettre, autrement. « En fait... Je me demandais s'il y avait un forgeron... Cela fait plusieurs années déjà que j'habite ici mais je ne prends pas le temps de me balader dans les rues, donc je ne sais pas où en trouver un. Et j'en aurais besoin, mes lames sont dans un état pitoyable... » Soudain, mon visage s'illumine et je trouve enfin un moyen de me rendre utile tout en passant du temps à Cydonia et, qui plus est, en bonne compagnie. En plus, je suis convaincu que Stamina me laissera tranquille pour un moment... même si elle reviendra chercher des explications. - Tu t'adresses à la bonne personne, alors ! dis-je enfin en souriant largement. « C'est vrai, tu en connais un ? » dit-elle en souriant timidement. Son expression fait rater un battement à mon cœur et je m'étonne d'être soudainement obnubilé par son visage. Je ne pensais pas la revoir dans ces circonstances mais, en réfléchissant bien, c'est peut-être la seule personne avec qui j'ai réellement envie de passer du temps. Enfin... c'est surtout la seule qui s'est présentée, étant donné que les autres doivent aller faire leur rapport, que j'ignore la nouvelle adresse de Gabrielle et que j'ai passé plus de temps qu'il n'en faut avec mon père... et encore plus avec Stamina ! C'est donc avec entrain que je fais un signe de tête à Faelin pour qu'elle me suive chez le forgeron le plus proche, celui qui m'a vendu et gravé ma chère épée. Nous arrivons dans son atelier et, directement, il me sourit. Je suis passé le voir depuis mon achat et je lui détaille souvent mes progrès et ce que ma belle épée longue me donne comme possibilités... bien sûr, il devine aisément que je ne l'utilise que dans très rares cas et encore moins pour le combat. D'ailleurs, lors que j'ai aidé Léane, j'ai immédiatement pensé à ne pas la dégainer. Cela aurait pu empêcher Lina de fuir, mais j'ai surtout pensé à la stopper en premier lieu. Je me suis déjà demandé si le forgeron a eu des regrets d'avoir vendu cette arme à un homme qui n'utilise pas ses vertus. Mais son sourire à chaque visite me fait penser qu'il préfère la savoir entre mes mains plutôt que dans celles d'un meurtrier. Je me mets de côté pendant que Faelin pose ses questions et j'observe les murs, toujours si décorés par de magnifiques boucliers et autres armements. Finalement, la rencontre ne dure pas trop longtemps et la Chasseuse a rapidement ses informations. Je fais signe au vendeur et nous sortons tous les deux du bâtiment. Après quelques secondes à la regarder, je me demande si nos chemins vont se séparer... mais je n'en ai pas envie tout de suite. Je lui fais alors une autre proposition que Faelin accepte rapidement : continuer à lui faire visiter la ville. C'est donc en bon Guide passionné que je l'emmène dans chaque rue, dans chaque magasin et dans quelques maisons de personnes m'étant proches. Je lui explique pourquoi cette brique a pris cette couleur brunâtre et pourquoi le toit des maisons n'est pas fait comme partout. Faelin ne me pose pas de questions, elle semble m'écouter attentivement et s'instruire. Je mène cette visite avec le sourire et lui propose souvent du repos, mais elle refuse à chaque fois. C'est à la fin de la journée et du tour de la ville que nos chemins s'apprêtent à se séparer... mais pas pour longtemps, puisque nous repartons dans quelques jours pour continuer à rechercher Kaïlla. Je secoue la tête lorsque je repense à cet objectif et à Elyncia, par la même occasion. Je prends une grande inspiration avant de m’apprêter à la quitter. Étonnamment, un sentiment de regret m’anime, comme si j’avais raté quelque chose avec elle pendant cette journée. - Bon, eh bien... je crois qu'on a fait le tour, du moins, en surface ! dis-je alors, en riant simplement. « On a dû traverser Cydonia en long, en large et en travers ! Merci... »me répond-elle en souriant. À nouveau, son expression me trouble et je rougis sans savoir pourquoi. - Ça me fait toujours plaisir de faire découvrir ce que je connais comme ma poche... arrive-je à dire tout de même. Alors que je pense continuer ma phrase, mon père me touche brutalement l’épaule – avec une délicatesse toute à lui. Le fait qu’il ne salue pas Faelin me marque quelque peu, mais il doit vraiment être pressé pour me demander quelque chose de façon si hâtive... - Zihark ! J'ai oublié d'aller chercher ces plantes ! me dit-il en me tendant une liste. Peux-tu y aller avant que le soleil ne se couche complètement ? Merci mon fils ! Complètement hébété par la situation, je me contente de soupirer et de sourire timidement à Faelin, comme pour lui faire comprendre que je n’ai pas vraiment le choix et que je dois la laisser ici. « Bon, eh bien... Au revoir... » me dit-elle finalement, compréhensive, en me souriant à son tour. - Oui... au revoir. Je pars en courant et je me transforme en loup un peu plus loin. Elle me touche. C’est tout ce qui me vient à l’esprit quand je revois ses magnifiques yeux sombres brillant grâce à la lueur du soleil couchant de ma si chère Cydonia. J’ai passé des jours avec elle, mais elle ne m’avait pas paru si attrayante... pas seulement physiquement, bien sûr. Nous n’avons pas parlé et, pourtant, j’aimerais déjà la revoir. *** Une demi-journée suffit à nous rendre à Tamawa, le prochain objectif de notre mission. Revoir Jarod et Léane en pleine forme me fait vraiment plaisir, mais je n’ai pas le temps de me réjouir de tous les revoir car je dois les guider à travers cette ville. Je n’y suis encore jamais allé, mais mon père m’a dit avoir passé énormément de temps avec les Templiers dans sa jeunesse et avoir tout visité de fond en comble. De fait, il m’a complètement redessiné l’endroit de tête et m’a parlé de tout ce qu’il connaissait. Malheureusement, beaucoup de choses ont changé, car une guerre a eu lieu entre temps et la plupart des choses ont changé de place. Cependant, mon sens de l’orientation me permet d’amener mes camarades à l’Auberge de l’Or Bleu. Nous nous installons dans un coin isolé et tentons de rester discrets après que Léane nous ait avertis. Cependant, il faut croire que la discrétion n’était pas de notre côté, car l’homme qui semble nous observer vient directement s’asseoir à notre table. Il salue Elyncia et je fronce les sourcils car je le trouve légèrement insolent de venir ainsi vers nous sans se présenter. Malgré tout, Elyncia semble le connaître et lui également. Je me demande rapidement quel lien pourrait les unir et je me demande surtout pourquoi cet homme parle de vengeance sur un ton amusé. Quelque chose me dit que cet homme plus âgé nous apprendra des choses que nous ne soupçonnons pas actuellement.

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Faelin

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Race et âge : Cydienne - 22 ans
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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Sam 12 Nov - 10:06

Je fermai le battant de la porte et posai mes sacs à terre. J'étais de retour chez moi. Je contemplai ce plancher grinçant, ces meubles rendus poussiéreux par mon absence, ce dessin encadré. Cette maison si vide et si silencieuse me rappelait incessamment la solitude dans laquelle je vivais depuis plusieurs années. Sentiment encore plus prononcé depuis la mort de ma famille. Avant, je les savais en vie et en parfaite santé, continuant de suivre leur chemin malgré mon absence. J'avais beau être exclue de ce bonheur familial, les savoir bien portants me suffisait. Maintenant, tout lien avait été tranché ; je n'étais plus rattachée à qui que ce soit. Tous étaient morts, et enterrés. « Et Loki, tu l'oublies ? » dit alors cette éternelle voix dans mon esprit. Non, bien évidemment que non. Seulement, seule une haine mutuelle nous reliait. Et je me devais de le retrouver. Ces cadavres qu'il avait laissés gisant sur le plancher, sans remord, étaient morts pour servir son intégration à Sombre Présage. Un objectif si égoïste avait servi de prétexte à l'assassinat de notre famille, et je ne pouvais le pardonner. Je sentis des larmes amères remonter, alors que je prenais le dessin encadré et regardai les visages souriants que nous avions tous pris sous le crayon de Fenrir. Je me devais de retrouver ce traître à son sang. Lorsque je quittai Cydonia, j'étais déterminée à retrouver ce meurtrier ; mais finalement, cette expédition n'aurait pas duré longtemps. J'étais censée retrouver Loki, et je m'étais arrêtée au premier groupe rencontré. Je devais partir venger ma famille, et je n'avais, au final, pas avancé dans mes recherches. J'aurais dû retrouver mon frère, et lorsque j'avais rencontré quelqu'un je m'étais tout bonnement arrêtée. De quel manque de volonté j'avais fait preuve. Je soupirai. Dans cet air chargé de poussière et de remords, j'étouffais. Il fallait que je m'éloigne de tout ceci, que je m'aère ; je pris mon arc, et sortis précipitamment dehors. *Où puis-je bien aller …* Une heure durant, je déambulai sans but sur les pavés cydiens, sans savoir quoi faire. J'en profitai pour me libérer de mes préoccupations, vider mon esprit de toutes les idées noires qui l'empoisonnaient. Le soleil commençait à décliner, et ses rayons dansaient sur les toits ; aucun nuage ne venait troubler l'azur du ciel printanier qu'on nous offrait aujourd'hui. La chasse. Ce fut la seule occupation qui me traversa l'esprit. Quelques minutes après, j'étais aux portes de la ville, sellant ma jument. Un coup de talon, et j'étais partie pour une courte partie de chasse, dont seule la nuit put m'arracher, et me pousser vers Cydonia. Elle avait été peu fructueuse, mais avait au moins eu le mérite de me calmer mes nerfs, jusqu'alors à fleur de peau. ∞ Le matin, je me levai aux aurores ; mes volets restés entrouverts toute la nuit avaient laissé s'infiltrer les douloureux rayons du soleil, qui m'extirpèrent de mon sommeil tumultueux. Bâillant et maugréant contre ma distraction, je me levai promptement ; l'eau froide eut raison de ma somnolence, et c'est fraîche et dispose que je partis de chez moi, mon arc sur mon dos. Je ne savais guère pourquoi je sortais si matinalement, mais elle donna lieu à une rencontre pour le moins fortuite. J'entendis des pas courir vers moi, et à peine eus-je le temps de tourner la tête qu'à mon plus grand étonnement Zihark me prit la main et m'entraîne plus loin ; il m'arrache un sursaut, mais je comprends à son regard qu'il ne fait pas ça par pur plaisir. Lorsque nous semblâmes assez éloignés de l'objet de sa fuite, je retire ma main et lui demande : « Mais … Euh … Qu'est-ce que tu fais ? » Zihark, étonnamment, sembla se troubler, et ses joues rougirent légèrement. Il se retourna alors, et d'un air qui se voulait désolé il s'excusa de son geste : « Désolé, je ... Je n'ai rien pu t'expliquer avant et je n'ai pas trouvé d'autre solution. J'étais ... poursuivi, il fallait que je trouve une raison de m'éclipser. » A son air consterné et sa voix suppliante, je ne peux lui tenir rigueur d'une légère feinte. Avant que nous partîmes précipitamment, j'eus le temps d'apercevoir une jeune femme le regarder avec des yeux ronds, et une lueur de ressentiment dans les yeux ; peut-être était-ce elle ? « Par la jeune femme blonde à qui tu parlais ? » Ma question sembla l'étonner par son naturel ; je le sentais enclin à acquiescer, mais ses joues se firent plus rougeoyantes encore, et il éluda la question. Je vis son regard fuir le mien … Peut-être aurais-je dû taire ma curiosité, cela ne l'aurait pas mis mal à l'aise. « Il ne me semble pas t'avoir déjà croisée à Cydonia … Tu habites ici ? » Ce n'était guère étonnant ; les rues de Cydonia n'étaient guère l'endroit que je fréquentais le plus. Le plus clair de mon temps était dédié à mon métier ; cette ville me rappelait trop de souvenirs. Joyeux pour la plupart, certes, mais douloureux de par leur innocence. Cette question me prit au dépourvu ; je ne pus m'empêcher de répondre avec un manque visible d'assurance. « Euh ... Oui, mais je n'y reste guère souvent ... Je me déplace souvent pour chasser ... » Il sembla se troubler, et réaliser qu'il était vraiment curieux de parler dans de telles circonstances. Néanmoins, malgré le caractère étrange de cette discussion, cela ne me dérangeait en rien de continuer à faire connaissance. Je n'avais aucun but précis en cette journée, que j'avais décrétée sabbatique ; cela me permettait de calmer les souvenirs de tous ces combats. Jusqu'à présent, je n'avais guère eu l'habitude de me battre, mes 'adversaires' se limitant à des animaux ; seul ce hargneux cerbère nain rencontré quelques années auparavant avait troublé l'ordinaire. « Écoute, je suis sincèrement désolé pour ce que je viens de faire ... Tu dois me trouver bien ridicule. Mais, pour me faire pardonner, si tu as besoin de moi pour quelque chose, je suis là. Même si ce sont de bien moindres excuses. » Je ne vis guère pourquoi il avait tant besoin de s'excuser ; il arrivait à n'importe qui d'avoir besoin de se servir de quelqu'un pour prétexter une fuite. Je ne pus m'empêcher de décocher un sourire compatissant. Cependant, quant à sa proposition, je ne vis rien à lui demander … « Euh, non … » L'air pataud qui s'imprima sur son visage à ma réponse sembla stimuler ma mémoire, et, avisant les lames rouillées de mon arc, je rappelai alors que leur réparation commençait à urger. Il y avait un certain temps déjà que je m'étais fait cette réflexion ; mais passant le plus clair de mon temps à vagabonder dans les grands espaces verts, je ne savais guère où trouver un forgeron. Zihark était guide, et il ne faisait nul doute que ses connaissances pourraient m'aider. « En fait ... Je me demandais s'il y avait un forgeron ... Cela fait plusieurs années déjà que j'habite ici mais je ne prends pas le temps de me balader dans les rues, donc je ne sais pas où en trouver un. Et j'en aurais besoin, mes lames sont dans un état pitoyable ... » A ma demande, le jeune homme lève la tête, et ses lèvres s'étirent en un sourire éclatant qui en ferait pâmer plus d'une. Il semblait étonnamment heureux de ma requête ; sans attendre, il s'exclama : « Tu t'adresses à la bonne personne, alors ! » Quel enthousiasme ! Je n'avais encore jamais vu quelqu'un d'aussi euphorique ! Un détail me plaisait chez lui ; ses émotions étaient transparentes. Il ne dissimulait rien, laissait transparaître tout ce qu'il ressentait, sans mensonge. On devinait l'innocente naïveté avec laquelle il agissait ; il était franc avec ceux qui l'entouraient, et se comportait sans hypocrisie. Tout le contraire de moi. « C'est vrai, tu en connais un ? » Cette phrase était d'une parfaite inutilité, je m'en rends compte, mais cette embarrassante gêne qui me bridait devant certaines personnes ne me permit guère mieux que cela. Un léger sourire occulté par la timidité vint compléter le tout, et je dus passer pour une prude, ce que je n'étais pourtant pas. Zihark esquissa un signe de tête, et je le suivis d'un pas léger. Il me guida à travers les rues cydiennes, pointant au passage quelques échoppes à retenir ; parfois je reconnaissais les rues où nos passions, et parfois je découvrais de nouvelles allées à Cydonia dont je ne soupçonnais pas l'existence même. Rapidement, nous arrivâmes devant le forgeron en question dont il me parlait. Nous franchîmes le seuil de la forge, et un vieillard nous interpella : « Bonjour ! Que puis-je pour vous ? » Je le vis esquisser un sourire à l'adresse de Zihark, que ce dernier lui rendit ; l'épée que Zihark portait à la ceinture semblait dans son élément, dans cette forge garnie d'étincelantes lames. Le jeune homme se mit en retrait, me laissant discuter avec le vieil homme. « Bonjour, je voudrais faire réparer les lames de mon arc. » Je lui présentai alors mon arme, et les yeux du forgeron étincelèrent devant sa composition. Il ne devait certainement pas voir un arc comme le mien tous les jours ; cette idée de remplacer le bois de l'arc par des lames venait de mon grand-père paternel. Une idée bien saugrenue qui venait de l'esprit tordu d'un homme étrange, ce qui en devenait moins étonnant. Jusqu'à présent, cet arc avait été transmis à mon père, puis à moi-même. Encore aujourd'hui je me demandais pourquoi j'avais été celle qui en avait hérité, plutôt qu'Ymir. La seule explication que je trouvasse fut que mon géniteur avait voulu me récompenser de mes performances, malgré le fait que j'étais une fille. Nous débattîmes un moment sur le prix, et finirent rapidement par nous entendre. « Bien sûr ! Vous pourrez revenir en fin de journée, j'aurai sûrement fini. » « Entendu. Au revoir ! » Je revins vers Zihark, qui contemplait les boucliers exposés sur le mur ouest de la pièce, et nous sortîmes de la forge. Hésitante, je ne savais que dire, et cherchai mes mots ; mais ce fut Zihark qui rompit le silence. Il leva les yeux vers moi, et me proposa une petite visite guidée de Cydonia si jamais j'avais du temps à lui consacrer. Surprise, mais ravie, j'acquiesçai, et c'est ainsi que nous partîmes fouler les pavés cydiens. Au détour de chacune des rues, il me montrait telle échoppe, tel restaurant, telle allée à retenir. En une journée, nous dûmes voir toutes les maisons de la ville ; Zihark m'apprit énormément de choses quant à son histoire et ses particularités, plus que je n'en aurais apprises en une vie. Le soleil déclinait déjà ; la visite était terminée, et nous devions rentrer chez nous. Etrangement, je regrettai cette séparation prochaine ; j'avais passé une journée comme jamais auparavant. Le premier souvenir vraiment heureux de ces dernières années. Ce fut le jeune homme qui brisa le silence que je n'osai rompre : « Bon, eh bien... je crois qu'on a fait le tour. Du moins, en surface ! » s'exclama-t-il avec un petit rire. « On a dû traverser Cydonia en long, en large et en travers ! » ajoutai-je, un sourire aux lèvres. Je marquai une pause, indécise, et glissai avec hésitation un léger « Merci … ». Je ne pouvais m'empêcher de baisser les yeux, et ne vis pas sa réaction. Ah, encore et toujours cette timidité maladive qui me faisait regarder mes pieds. « Ça me fait toujours plaisir de faire découvrir ce que je connais comme ma poche ... » Soudain, j'entendis des pas s'approcher de nous en courant, et levant les yeux au loin, je vois un homme courir vers nous. Etrangement, ses traits me rappelaient ceux de Zihark … Son père ? « Zihark ! J'ai oublié d'aller chercher ces plantes. » dit-il en tendant à Zihark une liste. « Peux-tu y aller avant que le soleil ne se couche complètement ? Merci mon fils ! » Et il repartit aussi soudainement qu'il était arrivé. Etonnée, je tournai la tête vers Zihark, qui m'adressa un regard désolé, ainsi qu'un sourire suivi d'un soupir. Il ne semblait pas avoir le choix ; nous devions donc finalement nous quitter tout de même. J'en eus un étrange pincement au cœur, déçue qu'il ne puisse rester guère plus longtemps. « Bon, eh bien … Au revoir … » Timidement, j'esquissai un franc sourire ; étonnamment, je n'avais besoin de le contrefaire. C'était un sourire naturel, comme je n'en avais plus montré depuis des mois, des années. Un sourire qui reflétait toute la sympathie et la confiance que m'inspirait ce jeune homme. Jusqu'à présent, je n'avais rencontré quiconque qui soit capable de me faire revivre, de me ramener avant tout ce qui m'était arrivé, de me faire redevenir la jeune fille sincère que j'étais. « Oui ... Au revoir. » Alors, il tourna les talons, et s'en alla ; c'est aussi simplement que se passa notre séparation. Nulle frivolité, nulle exagération, que de la sincérité à l'état pur. Avec lui, je pouvais agir naturellement, sans retenue. Il était le seul capable de me toucher ; il avait réussi l'exploit de me faire oublier ce qui me tourmentait nuit et jour habituellement. Il avait, contre toute attente, réussi à m'arracher un rire sincère ; je ne savais même plus que j'en étais capable tellement j'avais cessé de rire. De nouveau seule, j'allai rapidement chercher mon arc chez le forgeron. « Des lames d'excellente facture » m'avait-il dit. Un des talents de mon grand-père. Je ne traînai pas, et rentrai rapidement chez moi, l'esprit encombré des souvenirs de cette journée. ∞ Le groupe dirigé par la lieutenant Elyncia repartait le lendemain même ; j'avais conscience de ne pas vraiment appartenir à ce groupe, mais l'on m'avait proposé de rester. Aux premiers instants, je comptais décliner cette offre, mais finalement j'acquiesçai ; en les accompagnant dans leur lutte contre Sombre Présage, peut-être pourrais-je trouver des informations sur mon frère, et le retrouver. Nous passâmes la moitié de la journée sur les routes, avant d'enfin arriver à Tamawa, la cité neutre. Du haut de la colline avoisinante, la ville semblait se dresser contre les vents et les pluies qui balayaient la plaine ; de la hauteur où nous étions, nous pouvions apercevoir des endroits toujours en reconstruction. Une fois à l'intérieur, Zihark nous guida à travers les rues tant bien que mal, ses connaissances étant uniquement fondées sur les récits de son père, comme il nous le dit à un coin de rue. Rapidement, je commençai à reconnaître les rues, et lorsque nous franchîmes le seuil de l'Auberge de l'Or Bleu, je ne pus m'empêcher de repenser à ce vieux clown dont j'avais fait la connaissance à cet endroit même. A peine avions-nous eu le temps de nous présenter qu'il avait déjà dû repartir, sans que je le revis ne serait-ce qu'une seule fois par la suite. Nous nous installâmes à une table séparée, et j'aperçus Léane murmurer quelque chose d'un air suspicieux à l'oreille d'Elyncia. Etions-nous suivis ? Soudain, un homme assis au comptoir se leva et marcha vers nous d'un air assuré, ses yeux semblant nous jauger tour à tour ; il tira un banc et s'assit sans ménagement à notre table, sans daigner nous dire son nom. Cependant, au vu de la conversation qu'il avait avec la militaire, on ne pouvait que déduire qu'ils se connaissaient et s'étaient déjà rencontrés auparavant. Qui pouvait-il bien être ? Je me demandais en quoi il pouvait être lié à notre but. Dernière édition par Faelin le Ven 25 Nov - 0:11, édité 1 fois

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Lieutenant

Elyncia

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 13 Nov - 10:35

Il ne fallut pas plus d'une minute pour qu'Elyncia aperçoive l'homme en noir qui les fixait, de loin. Son allure lui rappelait quelque chose, une personne qu'elle n'arriverai pas à oublier, une de ces rares rencontres qui vous poursuit où que vous alliez. Elle avait autant de respect pour lui qu'elle l'exécrait et c'était sans doute ce sentiment contradictoire qui l'amenait à admirer cet homme qui tirait maintenant une chaise pour lui faire face tendit qu'elle souriait d'avance de l'avoir contrarié ou amusé par sa simple présence. En tout cas, elle se délectait déjà de ses futures provocations gentillettes, une sorte de petit jeu qu'ils avaient commencé à mettre en place lors de leur dernière rencontre : - Cela faisait un bail !Qui aurait cru qu'un jour ce soit vous et non moi qui vous convoquerait ? J'espère que cela sera la seule chose dont vous vous "vengerez"... - Vous me décevez Indy, je pensais que vous seriez plus percutant dans le verbe pour notre troisième rencontre et en plus, vous commettez une erreur, chose à laquelle vous ne m'avez pas habituée. Ce n'est pas moi qui vous ai convoqué mais surement cette cinglée de Marcia. Elle est notre source au seins de Sombre Présage. Concernant la vengeance, ne vous inquiétez pas, j'en ai une bien plus urgente sur ma liste des choses à faire avant de mourir et vous allez m'y aider o dirait bien. La jeune femme s'éclaircit la gorge avant de continuer. Bien je crois qu'il est maintenant venu le temps d'échanger nos informations. Mais avant ça, passons aux présentation. Elle se tourna alors vers Jarod en lui affichant un petit sourire. Jarod avait longtemps entendu parlé de maître Indy par son capitaine qui avait travaillé avec lui plusieurs fois déjà et il était devenu jaloux d'Elyncia d'avoir pu rencontrer son idole, la raison pour laquelle Jarod s'était voué à devenir l'un des meilleurs tacticiens de Cydonia pour un jour rivaliser avec lui. C'était déjà avec de grands yeux ébahit qu'il scrutait le masque de l'enquêteur. - Voici, mon second, le soldat Jarod Maltier. Puis elle désigna ensuite l'assassin à côté d'elle. Voici Léane Talez qui a le rôle de... pister et éliminer nos ennemis si vous voyez ce que je veux dire. Voici Faelin Galician, notre pisteuse adjointe et archère redoutable. Le vil séducteur là se nomme Zihark Carnesîr, notre guide et celui qui fait la gueule là-bas, c'est le sergent Joshua Landrë, zélote de son statut. Il a pour rôle de surveiller mes activités, le Sénat pensant qu'il pourrait y avoir un conflit d'intérêt dans cette opération. Je suppose que vous connaissez mieux que moi ces crétins de Sénateurs. - Abrégez donc Lieutenant. Nous ne sommes pas là pour cueillir des pâquerettes, s'impatienta Joshua. - Je vois que vous faites des efforts de civilité Sergent. On progresse. Une fois passé le grognement qu'elle eut en réponse, elle continua : - J'imagine que vous vous souvenez de l'hiver 151 Indy. Le groupe que nous avons affronté faisait parti de Sombre Présage, une vaste organisation criminelle. Nous ignorons encore leur réel objectif mais il faut savoir qu'ils avaient récemment les moyen d'organiser une révolte en manipulant la population d'Hoshizora et sans notre intervention il ne fait nul doute qu'ils y seraient parvenus. Grâce au bras-droit de ma cousine, faisant parti de cette organisation, et que Cydonia veut voir morte, et c'est mon cas aussi, nous avons eut assez d'informations pour tuer l'une de leur hauts-membres. Marcia, c'est son nom, nous a recontacté récemment pour nous indiquer leur nouvelle cible. - Un livre de la bibliothèque du Temple je présume ? Je sais aussi que les agents de Sombres Présage ne seront que deux, deux femmes même. - Je vois que Marcia a pris le soin de bien vous renseigner. - A vrai dire, c'est la seule chose qu'elle m'ait confié dans sa lettre, mise à part votre apparition en ce lieu. - Contente de voir que pour une fois j'en sais plus que vous sur le sujet. Nous recherchons donc deux femmes. L'une d'elle doit surement être Jinmen d'après ce que m'a dit Zihark sur les prénoms de ce royaume. Elle se nomme Mitsuki mais c'est tout ce que nous savons d'elle. Néanmoins, il ne devrait pas y avoir énormément de Jinmen à Tamawa j'imagine. La deuxième est une voleuse du nom de Caroline. D'après Marcia elle n'en ait pas à son coup d'essais. Peut-être que vous savez quelque chose sur elle ? Des rumeurs ? Une affaire en cours ? Marcia ne laisse rien au hasard et si vous êtes-là, c'est qu'il y a forcément une raison. Elle attendit d'entendre ce qu'avait à dire l'enquêteur. Souvent ses informations étaient souvent complète et véridique. Elyncia se souvenait de cette fois à Varath, et elle aurait donné tout les Talents du monde pour n'avoir qu'un tiers des sources d'Indy... de ces moyens en fait. Cet homme était impressionnant d'organisation et c'était sans doute pourquoi la lancière l'admirait autant. Une fois qu'il eut terminé, il en savait déjà un peu plus sur l'un de leur adversaire, mais il était encore loin du compte. Heureusement, elle avait déjà pensé à certains dispositifs pour en découvrir un peu plus ou pour les piéger. - Hum c'est un très bon début. Je pense que nous devrions enquêter jusqu'à cette nuit. Si Caroline est aussi compétente qu'elle le semble, elle ne se précipitera pas pour accomplir ce casse. Elle va surement le préparer soigneusement. A nous de nous mettre dans sa tête pour savoir ce qu'elle compte faire. Si vous le voulez bien Indy, vous accompagnerez Jarod, Joshua et Faelin. Essayez de trouver nos potentiels suspects. Zihark, Léane, vous viendrez avec moi inspecter les alentours du temple. Nous nous retrouverons ici pour rassembler nos informations et établir un plan. J'imagine que la surveillance du Temple devra tout de même être effectué au cas où. Nous devons les intercepter avant qu'elles n'y entre. En avant. [HRP : Ithi, pour les informations sur Caroline, je te laisse le choix tant que ça ne concerne pas ses compétences. Pour sa bio, tu trouveras le résumé dans mon dossier. Pour ce qui concerne l'enquête, je vous laisse entamer la chose comme vous le souhaitez et j'aviserai au prochain post pour vous aiguiller un peu ^^]

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Ithilion

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Jeu 17 Nov - 12:19

Suite aux préliminaires, pour le moins piquante, marquant leurs retrouvailles, Elyncia entreprit de présenter au détective sa petite troupe. La constitution de ce groupe se révéla être plutôt original. Cela partait du simple soldat de la garde cydienne à un simple guide, en passant par un pisteur. Même un zélote faisait partie du lot. Bien entendu, il s'agissait de l'homme au visage fermé. Une aura sombre flottait autour de lui. Ithilion se méfiait des zélotes, il les connaissait que trop. Celui la ne dérogeait pas à la règle. D'ailleurs, Elyncia non plus ne semblait le porter dans son coeur. Preuve en fût, l'ironie cinglante avec laquelle elle répliqua à la provocation du dénommé Jarod. Apparemment, il était la petite touche personnelle du sénat. Cette mission ne concernait donc pas uniquement Elyncia. Pourtant, cette marcia qui en connaissait tant sur lui et sur l'ordre n'avait rien de très officiel. Enfin, Elyncia se lança dans les explications que le détective attendait depuis quelques minutes. Ses mains jointes sur la table, son regard fixé sur la lieutenant à travers les deux fentes de son masque, déjà il classait les informations qu'on lui donnait tout en les analysant minutieusement. - J'imagine que vous vous souvenez de l'hiver 151 Indy. Le groupe que nous avons affronté faisait parti de Sombre Présage, une vaste organisation criminelle. Nous ignorons encore leur réel objectif mais il faut savoir qu'ils avaient récemment les moyen d'organiser une révolte en manipulant la population d'Hoshizora et sans notre intervention il ne fait nul doute qu'ils y seraient parvenus. Grâce au bras-droit de ma cousine, faisant parti de cette organisation, et que Cydonia veut voir morte, et c'est mon cas aussi, nous avons eut assez d'informations pour tuer l'une de leur hauts-membres. Marcia, c'est son nom, nous a recontacté récemment pour nous indiquer leur nouvelle cible. - Un livre de la bibliothèque du Temple je présume ?spécifia Ithilion tout en s'amusant à faire tenir une cuillère en bois en équilibre. Je sais aussi que les agents de Sombres Présage ne seront que deux, deux femmes même. - Je vois que Marcia a pris le soin de bien vous renseigner. - A vrai dire, c'est la seule chose qu'elle m'ait confié dans sa lettre, mise à part votre apparition en ce lieu. - Contente de voir que pour une fois j'en sais plus que vous sur le sujet. Nous recherchons donc deux femmes. L'une d'elle doit surement être Jinmen d'après ce que m'a dit Zihark sur les prénoms de ce royaume. Elle se nomme Mitsuki mais c'est tout ce que nous savons d'elle. Néanmoins, il ne devrait pas y avoir énormément de Jinmen à Tamawa j'imagine. La deuxième est une voleuse du nom de Caroline. D'après Marcia elle n'en ait pas à son coup d'essais. Peut-être que vous savez quelque chose sur elle ? Des rumeurs ? Une affaire en cours ? Marcia ne laisse rien au hasard et si vous êtes-là, c'est qu'il y a forcément une raison. Un blanc s'installa autour de la table durant une dizaine de seconde, troublé simplement par les "toc" répétitifs de la cuillère martelé de manière pensive contre la table. Des affaires, Ithilion en avait vécu des centaines. Même si sa mémoire pouvait stocker un nombre de chose bien supérieur à la moyenne humaine, se souvenir de l'identité d'une personne avec si peu d'information restait difficile. La cuillère s'échappa de son emprise et s'échoua contre le sol de la taverne. Ithilion soupira puis lança sur un ton fatigué : -caroline...voleuse de renom qui a été jugée à Tamawa pour cambriolage et le meurtre de son géniteur. Emprisonnée à Varath, elle a réussit à s'échapper grâce à une complice, Amanda, elle même internée pour un assassinat sur un noble. Les gardiens de Varath ont laissé entendre qu'elles avaient reussi à s'enfuir grâce à une méthode mystérieuse. Personnellement, je crois plutôt que l'un des gardiens a simplement manqué de vigilance devant ces deux sublimes créatures... Au fur et à mesure qu'il ressortait la biographie de cette femme des archives poussiéreux de son esprit, il retrouvait peu à peu tout les souvenirs la concernant. -Ensuite, ce duo a commis beaucoup de vols chez les bourgeois. En particulier à Tamawa et à Cydonia. Nous avions été mit sur cette affaire avec Kolin. La traque fût d'ailleurs très difficile car les traces qu'elles laissaient derrière elles n'existaient pratiquement pas. Toutefois, nous avons réussi à coincer Caroline. Si vous voulez savoir à quoi elle ressemble, je vous conseille de regarder le centre de la table. Tout les regards se tournèrent à l'endroit désigné par Indy. Assise sur l'embouchure d'une bouteille de vin à moitié vide, une petite femme battait le vide de ses jambes. Encadré par une longue chevelure noir, un sourire s'épanouit sur son visage magnifique. Deux billes d'ors magnifiques, éclatantes de malice défiaient les regards dont elle était le centre d'attention. -Malheureusement, cette femme est aussi insaisissable que le vent. reprit le détective. Depuis ce jour, je n'ai plus eu la possibilité de la retrouver. Elle fait partie d'une de nos rares échecs. Nul doute que le livre n'est guère en sécurité si elle en a fait sa convoitise. Ses cambriolages sont devenu de plus en plus méthodique. A chaque nouvelles scènes, un nouveau jeu. Avec elle, la fameuse clé qui permet de trouver le fonctionnement d'un criminelle en série change de forme à chaque fois. Pour avoir eu l'opportunité de l'épier à plusieurs reprises en action, qu'elle prépare ses coups longtemps à l'avance. Histoire d'inspecter les futurs lieux de son passage et d'analyser le comportement à adopter. Cela ne veut pas dire qu'elle agira dans les jours qui suivent, si cela se trouve, elle a déjà fait son analyse du temple il y a bien longtemps. Dans ce cas, dès qu'elle passera à l'action...Pouf ! D'un claquement de doigt, son illusion s'évapora en un nuage miniature de fleurs de cerisiers. L'image plutôt explicite fit naitre une série d'expression de craintes ou de déceptions sur les visages autour de lui. Certes les informations qu'il venait de leur fournir n'étaient pas des plus plaisante pour leur objectif. Toutefois, la situation était ce qu'elle était. Autant faire avec et chercher un moyen de devancer la voleuse. - Hum c'est un très bon début. Je pense que nous devrions enquêter jusqu'à cette nuit. Si Caroline est aussi compétente qu'elle le semble, elle ne se précipitera pas pour accomplir ce casse. Elle va surement le préparer soigneusement. A nous de nous mettre dans sa tête pour savoir ce qu'elle compte faire. Si vous le voulez bien Indy, vous accompagnerez Jarod, Joshua et Faelin. Essayez de trouver nos potentiels suspects. Zihark, Léane, vous viendrez avec moi inspecter les alentours du temple. Nous nous retrouverons ici pour rassembler nos informations et établir un plan. J'imagine que la surveillance du Temple devra tout de même être effectué au cas où. Nous devons les intercepter avant qu'elles n'y entre. En avant. Évidemment, il fallait qu'il tombe sur le zélote. Ithilion remercierait plus tard Elyncia de lui refiler le déchet simplement parce qu'elle ne pouvait le supporter. Pour contrebalancer, le deuxième homme, qui semblait d'un tempérament plus réfléchie et calme , ainsi que la jolie demoiselle répondant au nom de Faelin l'assisterait également à cette tâche. Comme pour marquer la fin de cette entrevue, la cuillère vola à travers la table en tourbillonnant et atterrit dans le verre encore remplie d'Elyncia, l'éclaboussant de son contenu. -Je vous expliquerais le pourquoi du comment plus tard. lui lança Indy avant de se lever sans rien ajouter de plus.

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Lieutenant

Elyncia

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Lun 21 Nov - 1:10

Les rues de Tamawa étaient bondées, ce qui leur convenait très bien. Elles pouvaient s'y mêler, limitant les chances d'être vues par ceux qui pouvaient connaitre leurs visages et leurs activités, bien qu'ils ne soient surement pas nombreux. Toute leur vie, elles n'avaient été que des ombres, contraintes à la discrétion. Et puis plus il y avait de monde, mieux Mitsuki se sentait. Ils ne s'en rendaient surement pas compte, mais chacun des individus présents à Tamawa était pour elle d'une importance capitale. Sans eux, elle ne pouvait voir le monde, sans eux, elle serait seule, dans le noir, triste. Pas une seule minute elle n'avait imaginé la vie dans un désert humain. De toutes manières elle n'aurait pu s'en sortir en vie si ça avait été le cas. Elle était l'inconnue et eux ses yeux. Ce don qui lui avait été confié était comme une bénédiction, une force qu'elle avait su modeler pour ses besoins, pour pallier à cette malédiction qui l'avait privée de son enfance, privée de sa famille et de son tendre frère qui partageait une partie de ce don. Shou n'avait que l'Esprit et il le maitrisait bien moins bien qu'elle. Mais il avait autre chose, il avait cet amour dont-elle ne pouvait se passer. Il l'avait cherché lui. Il l'avait cherché longtemps sa petite soeur et maintenant qu'il l'avait retrouvé, elle avait décidé de vivre pour être heureuse, comme quand Shuya lui avait dit ces trois mots, cette nuit qu'elle avait partagé avec lui. Repensé à lui lui serra le coeur. Depuis sa mort, elle avait longtemps pensé à s'ôter la vie, mais elle n'en avait jamais eu le courage. Une forme de faiblesse d'après Lina. Cette femme en revanche, elle la détestait. Wheatley lui avait dit un jour que la haine était normale, qu'il ne fallait pas aller contre ce sentiment, mais qu'il ne devait pas envahir son esprit. Il fallait apprendre à vivre avec, cohabiter avec elle et donc cohabiter avec Lina. "Les actes inconsidérés mènent à la tombe" disait-il. Alors pourquoi Amanda était-elle morte, elle qui était si prudente, si brillante. Encore une pensé qui lui serra le coeur. Mitsuki ne savait pas si Shou l'avait su, mais si c'était le cas, elle n'arrivait pas à imaginer son état. Elle aurait souhaité que son frère ne connaisse jamais la tristesse de perdre la personne aimée. Elle voulait être la seule à souffrir de se fardeau. Elle tourna alors la tête en direction de Caroline. Les yeux dorés de la voleuse la scrutait dans l'ombre de sa capuche. Mitsuki fit mine de ne rien dire. Elle avait sans doute senti le tracas de sa partenaire. L'adolescente n'avait jamais su comment elle parvenait à le remarquer alors qu'elle ne possédait pas l'Esprit. Pourtant elle arriver tout de même à lire en elle comme dans un livre ouvert : - Mitsuki. Tu penses à Shou n'est-ce pas ? - Hunhun... - Nous savons tous ce que représentait Amanda pour lui... J'espère qu'il ne fera pas de bêtises. - Hunhun... Caroline se contenta d'un sourire timide. Elle avait longtemps essayé de lui arracher une phrase de plus de dix mots, mais jamais elle n'y était parvenue. Cela-dit, le mutisme de sa partenaire ne lui empêchait pas de tenir une discussion avec elle. Mitsuki qui semblait aussi inexpressive qu'une plante en pot n'avait jamais pu cacher ses pensé à Caroline, qui était d'ailleurs la seul à pouvoir le faire en dehors de Wheatley ou de Shou. Il y avait quelque chose chez cette gamine qui lui permettait de voir ce que les autres ne voyaient pas. Elle était en quelque sorte une artiste qui trouve un peu de vie dans une peinture morte. Mitsuki était une plante, une plante qu'elle comprenait et elle, elle était l'artiste et le vol du livre serait son oeuvre. Sa plus grande crainte restait les templiers. Elle avait peur qu'ils la détectent. Si Mitsuki était capable de fermer son esprit, Caroline n'en avait pas l'habitude. Sans doute était-ce plus facile pour les détenteurs de l'Esprit. - Tu es sûre de vouloir m'accompagner pour le repérage ? Tu sais, tu aurais pu rester tranquille à la planque. - Non c'est bon. Je préfère m'assurer qu'on ne soit pas repérées... enfin que tu ne le sois pas. Elle ne souriait pas, mais Caroline pouvait presque le voir sur son visage, son sourire. Et elle sourit elle aussi. **** Zihark menait la marche, suivit de la lancière et de Léane. Les deux femmes n'avaient pas décroché un seul mot depuis qu'ils eurent quitté l'auberge pour se rendre juste devant le Temple, si ce n'était que par pur relations professionnelles. Léane n'osait pas essayer de s'en faire une amie après la discussion qu'elles avaient eu cette fois à Aoitsuki. Quant à Elyncia, elle n'aimait pas la présence d'un assassin dans son groupe, même si ses compétences s'étaient révélées utiles. Sans compter que la lancière trouvait son comportement un peu surfait. C'était comme si Léane était en train d'apprendre à vivre comme le commun du mortel. C'était de cette manière qu'elle interprétait ça, et elle ne pouvait comprendre comment une femme comme elle pouvait dormir la conscience tranquille. Elle ne mérite pas une telle vie de bonheur après ce qu'elle a fait, pensait-elle. Qu'avait-elle fait au juste ? Elyncia n'en avait pas la moindre idée mais elle savait très bien comment fonctionnait les rouages politiques. Elle n'était plus une enfant naïve et elle savait que le meurtre d'innocents servait les intérêts de certaines personnes. Combien de familles avait-elle brisées ? Il ne fallut pas longtemps avant d'arriver à destination. Le temple était magnifique. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait à Tamawa, mais les fois précédentes, elle n'avait pu s'attarder à visiter la ville. Ainsi donc, c'était la première fois qu'elle le voyait et l'architecture lui rappela instantanément Erathia. L'ironie du sort voulut que ce soit les anciens ennemis mortels du peuple d'Azael qui occupent les lieux de leur disparition jusqu'à leur retour et rédemption. Le Destin était décidément un drôle d'animal. La place devant était totalement découverte. Impossible de passer par-là sans être aperçut. Elyncia avait donc la certitude que leurs cibles ne s'aventureraient pas à "l'assaut" du Temple par cet endroit. Mais à côté du temple, les bâtiments se dressaient comme une garde d'escortes, créant de petites rues, veines urbaines enclines à couvrir les allez et venues. - J'imagine qu'il faut qu'on devine par où elles vont passer. Elyncia sursauta et se retourna vers Léane. L'assassin détourna immédiatement le sien, même si elle n'en vint pas à rougir. Contrairement à ce qu'elle pouvait faire pour Joshua qui était contre-productif, Elyncia ne pouvait réprimander la jeune femme. Elle avait bel et bien deviné qu'Elyncia voulait coincer Caroline avant qu'elle n'entre dans le temple. Elle n'avait pas envie d'être à l'origine d'un incident diplomatique entre l'Ordre des Templiers et Cydonia. Elle ne connaissait que trop bien la politique des Zélotes pour vivre avec l'une d'entre-elle bien que Gabrielle ne suive pas forcément la même opinion sur les Templiers. Et Elyncia savait bien que les Zélotes avaient un poids non négligeable dans la politique militaire de Cydonia. Après tout, Lymion avant sa mort avait réussi à enflammer le Sénat sur ce sujet, et son successeur, le neveu d'Anatoli Clari pourrait surement y parvenir lui aussi si l'occasion lui en était donnée. - Vous imaginez bien, Léane. Alors faites votre travail. - Oui lieutenant... - Zihark, je veux que tu envoies Storm survoler la zone. On ne sait jamais, il pourrait trouver une chose inhabituelle. Tous deux s'exécutèrent. Léane observa chaque bâtiment de là où elle était et Storm volait en cercle au-dessus du Temple. Elyncia, quant à elle, effectuait le même boulot que celui de l'assassin. Il y avait tellement de chose à prendre en compte qu'elle ne savait pas où donner de la tête et quand un endroit lui paraissait intéressant, un autre lui sautait aux yeux, puis encore un autre et un autre jusqu'à ce qu'enfin : - Là ! - Là ! Les deux femmes s'étaient exclamé au même instant, pointant du doigt le même bâtiment. Il s'agissait d'un appartement sur trois étages qui accompagnait les flancs du Temple d'Ankdor. Si Elyncia devait s'infiltrer sans être vu, c'est ce bâtiment qu'elle choisirait, pour grimper sur le toit, avant de se glisser par une éventuelle lucarne. Et c'était exactement ce que pensait Léane. Les deux femmes se scrutèrent avec surprise et Elyncia se retint de rire. Elle ne voulait pas partager quelque chose comme ça avec elle. - Et si nous allions y jeter un coup d'oeil Lieutenant ? - Allez-y seule. Je reste avec Zihark. Cette fois-ci, ce n'était pas ses ressentiments envers l'assassin qui la poussait à faire ce choix mais parce qu'elle ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à son ami. Elle ne le sentait pas encore prêt à se battre, et puis cela faisait déjà un moment qu'elle n'avait pas discuté avec lui, seule à seul. Et grand bien lui en prenait cette fois-ci mais il s'agissait d'une autre histoire : - Dis, il faudrait que tu t'entraines tu sais, sinon ton épée risque de servir de décoration à ta ceinture. Elle avait dit cela sur un ton plein de légèreté. Même s'ils avaient à peu près le même âge, Elyncia se sentait bien plus vieille que lui quand il voyageait comme cela. Il s'agissait d'une impression que lui conférait son expérience surement. Et puis c'était sans compter qu'elle pensait qu'il n'avait rien à faire dans cette expédition, qu'il n'était pas à sa place. Ce n'était pas parce qu'elle n'appréciait pas sa présence, bien au contraire. Depuis leur rencontre, elle voyait en lui un véritable ami, même si lui voyait plus que cela pour l'instant. Sans-doute pensait-elle qu'il serait plus en sécurité loin d'elle. Elle n'avait pas envie qu'il soit blesser ou pire encore. Les évènements d'Aoitsuki l'avait rendu inquiète. Elle n'aurait pas dû scinder le groupe en binômes. S'il avait été tué, elle en aurait payé les frais devant le Comité, et elle n'aurait pu continuer dans l'armée. Prendre des décisions et perdre des hommes étaient une chose, mais Zihark n'était qu'un civil. Il n'avait pas à mourir par sa faute. - Si tu le souhaite, je m'entrainerais avec toi. Je n'y connais pas grand-chose quant au maniement de l'épée, mais mon père disait que ce n'est pas l'homme qui apprend mais le corps. J'imagine qu'à force d'essayer de me battre, ton corps finira par apprendre. Après tout, je n'ai eu que les bases et j'ai appris en prenant des coups. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent pour toi. Elle attendit qu'il réponde, puis quand ce fut fait, ils n'eurent pas le temps de continuer leur conversation. Storm piaillait et revenait vers son maître. Elyncia attrapa un couteau de lancer, jugeant que ce serait plus discret que de s'armer de sa lance, puis elle attendit le verdict. * - Et là Elyncia me sort "Ce sont tes deux nouveaux petits amis ?" ou un truc dans le genre. Elle a vraiment un sens de l'humour énorme hein ? A vrai dire plus personne n'écoutait ce que racontait ce pauvre Jarod qui essayait de détendre l'atmosphère que Joshua refroidissait en maugréant dans sa barbe. Il les avait tellement assommé d'histoires drôles et de petites anecdotes cocasses, si bien que personnes ne se souvenaient de ce qu'il avait dit entre l'auberge et le marché. - Personnellement seul le fait qu'elle se prenne pour une bonne meneuse me fait rire chez elle. - Moi elle m'a bien fait rire quand elle a failli vous réduire en bouillie à Koubaï. Qu'est-ce que j'aurais aimé vous entendre pleurer comme une fillette. Elle au moins elle sait se battre au corps à corps tandis que chez les Zélotes, ils ont l'air de vous apprendre à danser la valse. Enfin ça ressemblait à ça quand vous vous êtes lancé contre Amanda. - Vous voulez que je vous montre comment je danse la gigue Jarod. - Oh une métaphore ! Je ne vous croyais pas assez intelligent pour pouvoir en faire. Vous me surprenez ! Le Zélote se stoppa en serrant les poings, Jarod faisait de même. Chacun d'eux s'observait comme deux chiens prêts à se sauter à la gorge l'un l'autre. Et c'est ce qu'ils auraient fait si un passant n'avait pas bousculer Faelin, les sortant de leurs envies meurtrières. - Oh, excusez-moi mademoiselle. Je, je suis confus. J'espère qu'il n'y a pas de mal ? Il s'agissait d'un jeune homme d'à peine dix-sept ans. Ses cheveux brun attachés en une queue de cheval lui tombaient jusqu'au milieu du dos étaient impeccablement coiffé, d'une rare propreté. Pourtant il était loin d'être richement vêtu. Il portait comme eux une cape de voyage poussiéreuse, ainsi qu'un pantalon en cuir et à ses pied de simples chausses mais d'un cuir plus clair cette fois. Ses yeux d'un bleu exceptionnel, après s'être assuré que Faelin n'avait rien suite à un bref examen de haute en bas, il commença à chercher tout autour de lui. - Vous cherchez quelque chose ?** demanda Jarod après s'être rapproché. Nous pouvons vous aider peut-être ? - Oh non, pas la peine de vous déranger. Je ne voudrais pas abuser de votre temps, surtout après avoir renversé une si belle demoiselle. Le tint du jeune homme s'était tinté de rouge, la timidité le saisissant peu à peu. Il était presque touchant de timidité. Joshua lui s'impatienta : - Et bien dégagez ! - Fermez-là vous ! Veuillez pardonner cet imbécile, il n'aime que lui et déteste tout le monde. - Euh je vois bien que je dérange... mais avez-vous vu une jeune femme passer par-là ? - Vous savez il en passe beaucoup des jeunes femmes par ici. - Oui mais celle-ci, on ne peut pas la louper. Il s’agit d’une jeune Jinmen de mon âge. Ses cheveux sont teints de bleu, et ses vêtements, jamais je n'en avais vu de telle par ici. Même Jillian Torrez n'en porte pas de semblables. Jarod, pour avoir vu quelques un des spectacles de la Troupe avait remarqué l’excentricité de leur meneuse et savoir qu’une femme pouvait la surpasser sur ce terrain l’intriguait hautement. Dans tous les cas, s’il avait vu une telle femme en Azthia, il s’en serait souvenu. - Et bien non je pense ne pas l’avoir vu encore, et je pense qu’il en va de même pour mes camarades. Jarod se tourna vers eux, cherchant confirmation et il l’obtint. Le jeune sembla alors plutôt déçu, comme si la retrouver était un enjeu crucial pour lui. Jarod reprit alors : S’agit-il de votre fiancée ? Le jeune homme se mit alors à rougir en secouant les mains. Peu farouche certains diraient. - Non non rien de ça. En fait on m’a chargé de la retrouver. Mes employeurs sont un couple de Jinmens ayant perdu leur fils. Il a été assassiné. La famille a alors fait mener une enquête poussée et il se trouve que leur fils avait fait une rencontre. -Et il s’agit de cette femme j’imagine… continua Joshua, amer. - Et bien oui. Et j’ai failli mettre la main sur elle ici même, il y a quelques heures. Elle était accompagnée d’une femme encapuchonnée. Tout ce que j’ai pu voir d’elle, ce sont ses yeux. Il était doré comme l’or et elles parcouraient les rues. Des yeux d’or ? Cela ne vous rappelle rien ? [HRP :@Ithi et Fae => j’imagine que vous avez compris le but du jeu. Vous avez votre source d’info, à vous maintenant de l’exploiter. Vous pouvez lui poser vos questions auxquelles ils répondra dans mon prochain post. Si vous posez les bonnes questions, il se peut que vous découvriez deux trois petites choses intéressantes. @Zih => Vu qu’on en a parlé hier, j’imagine que je n’ai rien à ajouter pour toi ]

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Lun 21 Nov - 13:31

Ils échangent leurs premiers mots et l’aisance d’Elyncia en face de cet homme masqué me réconforte légèrement. Les yeux brillants d’admiration de Jarod me font légèrement sourire, mais je continue d’observer attentivement le nouveau venu. Ma chère Lancière commence alors à nous présenter et sa remarque me concernant m’étonne quelque peu... je ne suis pas si séducteur que cela ! Du moins, il ne m’a pas semblé l’être en sa présence. Le fait qu’elle semble lire en moi me trouble légèrement et je me racle la gorge avant de hocher la tête pour saluer cet Indy. Je me retiens de rire alors qu’Elyncia fait sa remarque ironique auprès de Joshua et j’écoute attentivement la suite, qui promet d’amener beaucoup de précisions sur le déroulement de notre intervention. Je suis cependant déçu qu’elle ne nous présente pas celui avec lequel elle a apparemment combattu par le passé. Les informations qu’Indy nous donne après nous avoir tendus avec sa cuillère me font frissonner. En effet, je n’avais pas eu le temps de réaliser à quel point les ennemis que nous avons affrontés étaient des gens dangereux. Plus il nous dévoile ces infos et plus je tente d’enfoncer dans ma tête que cette mission est sérieuse et que nous pouvons y laisser notre peau à tout instant. J’écarquille les yeux lorsque l’homme nous projette une image claire et nette de Caroline, l’une de celle que nous devons empêcher d'agir. Je m’approche encore, réellement impressionné par la performance d’Indy. Je ne peux alors que penser lui donner tout mon respect malgré son comportement étrange, une fois qu’il met fin à l’illusion. La distribution des groupes qu’Elyncia nous impose me donne un drôle de sentiment. Je suis aussi soulagé que déçu. Enquêter aux côtés de Jarod, de Faelin et du nouvel arrivant m’aurait beaucoup plu... mais je suis bien content d’échapper à la présence de Joshua auprès duquel je ne sais plus comment réagir. Certes, il est le pire des diables sur cette terre et son aura se sent à des dizaines de kilomètres. Cependant, il m’a quand même sauvé la vie et, même si je sais qu’il ne l’a pas fait pour le plaisir, sans lui je ne pourrais pas continuer à aider Elyncia dans sa quête de justice. Le fait qu’elle veuille diriger un groupe avec Léane et moi en son sein montre qu’elle veut sûrement me surveiller... du moins, c’est ce que ma paranoïa me dicte après que j’aie fait plusieurs erreurs. Je suis cependant heureux de pouvoir partager ce moment avec l’Assassin, en qui j’ai entièrement confiance. C’est donc après qu’Elyncia se soit séchée et après avoir payé nos consommations que nous nous mettons en route, chaque groupe de son côté. Même si je ne vois pas le visage d’Indy, je peux constater qu’il est légèrement agacé de partager ce chemin avec Joshua... qui pourrait l’être, en fin de compte ? C’est donc sérieusement et sans dire un mot que je conduis mes compagnonnes plus près du Temple lui-même. Contrairement à la dernière fois, je ne dis rien à mes deux amies sur l’origine de certaines choses comme le Colisée ou même le Port de Tamawa, car je prends bien plus au sérieux tout ce qui se passe et faire du tourisme n’est pas l’objectif de cette quête. Je ne réponds donc que si elles me posent des questions et Léane semble troublée par ce comportement ; elle ne me taquine pas en insistant. Je ne peux plus me permettre d’agir maladroitement. Maintenant qu’Elyncia est près de moi, je ne peux pas simplement faire preuve de non-expérience. J’avance donc tranquillement et les mène au Jardin du Temple que nous devons traverser pour arriver jusqu’à la bibliothèque. Comme la nuit est tombée, peu de gens se trouvent à l’extérieur, mais ceux-ci nous dévisagent lorsqu’ils comprennent que nous ne sommes pas Sensibles. Cependant, personne ne nous intercepte et nous pouvons nous placer près du Temple pour inspecter les alentours. J’attends les prochaines instructions d’Elyncia alors que je me rends enfin compte du malaise dans ce groupe. Le ton que la Lancière emploie pour s’adresser à Léane me surprend et me contrarie. Certes, il s’agit de notre supérieure... mais je trouve presque irrespectueux la manière dont elle ordonne à Léane de faire son travail. C’est comme s’il était ingrat et qu’elle ne lui confiait que les basses besognes à effectuer. D’un autre côté, je peux tout à fait admettre qu’on ne puisse pas respecter quelqu’un qui enlève des vies sans réfléchir et sans sensibilité particulière. Malgré tout, Léane a déjà fait ses preuves et elle peut être aussi professionnelle que facile à vivre. Je ravale cependant ce qui me dérange et j’obéis lorsqu’Elyncia m’ordonne à son tour ce qu’elle veut que je fasse. - Zihark, je veux que tu envoies Storm survoler la zone. On ne sait jamais, il pourrait trouver une chose inhabituelle. Je donne un morceau de viande fraîche à mon épervier qui décolle immédiatement lorsque je lève mon avant-bras au ciel pour lui donner de l’élan. Je garde alors ma position pendant que les deux jeunes femmes cherchent des indices ou des pistes pouvant mener à nos cibles. Je sursaute quand je les entends indiquer le même endroit. - Et si nous allions y jeter un coup d'oeil Lieutenant ? - Allez-y seule. Je reste avec Zihark. C’est mon cœur qui sursaute, cette fois-ci. Je ne m’attends pas du tout à ce qu’elle veuille rester avec moi et, alors que Léane commence sa route après m’avoir fait un signe discret, je regarde le visage magnifique d’Elyncia que je n’ai pas pu vraiment contempler depuis notre toute première rencontre. Toujours plus belle... - Dis, il faudrait que tu t'entraines tu sais, sinon ton épée risque de servir de décoration à ta ceinture. Mon cœur et mon corps se calment d’un coup lorsqu’elle me lance cette affirmation aussi directe que contrariante. En tant normal, j’aurais pu prendre son « conseil » sur le ton de la plaisanterie ou comme une véritable consigne à respecter. Mais à cet instant – j’ignore si c’est le contexte ou la façon légère qu’elle a de le dire – je ne peux pas faire autrement que mal le prendre. - Si tu le souhaite, je m'entrainerais avec toi. Je n'y connais pas grand-chose quant au maniement de l'épée, mais mon père disait que ce n'est pas l'homme qui apprend mais le corps. J'imagine qu'à force d'essayer de me battre, ton corps finira par apprendre. Après tout, je n'ai eu que les bases et j'ai appris en prenant des coups. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent pour toi. Son ton plein de condescendance et d’amitié n’empêche pas ma colère de monter en moi et je me surprends à être blessé, pour la première fois de ma vie, en tant qu’homme et en tant que combattant (maladroit, certes, mais combattant tout de même). J’ai la fâcheuse impression qu’elle me prend de haut, alors qu’au fond de moi je sais qu’elle dit ça pour mon bien. Elle a bien sûr plus d’expérience que moi au combat, mais actuellement je rêve de la protéger de nos ennemis et de compter ne serait-ce qu’un peu pour elle en tant que membre à part entière de cette équipe... Avec ses paroles, elle me démontre bien qu’elle ne désire pas ma présence et que je suis plus une gêne qu’autre chose. Je reprends alors mon souffle pour calmer mon corps qui tremble de contrariété d’avoir été sous-estimé par la femme que j’aime depuis plusieurs années, maintenant. Sur un ton décidé, imperturbable (à première vue) et franc, je lui déballe ce que je m’évertue à lui montrer depuis le début de cette mission. - Je suis conscient que, jusqu’à maintenant, je n’ai pas vraiment fait mes preuves... sauf si tu considères que sauver la vie de Léane n’en était pas une, bien sûr. Oui, je ne suis qu’un simple Guide, mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas d’expérience de vie et une capacité suffisante à me remettre en question. Même si tu ne le vois pas, j’ai beaucoup changé depuis qu’on a commencé ce voyage et je compte bien te prouver, sans m’entraîner avec toi, que l’enseignement de celui qui m’a entraîné pendant une année n’est pas passé à la trappe. Mon épée fait figure de symbole précieux à mes yeux, c’est pourquoi j’évite de la dégainer à tout bout de champ. Cependant, elle marque une étape suffisamment significative dans ma vie pour qu’un jour de l’utilise correctement et, ce jour-là, j’aimerais que tu sois présente pour qu’enfin tu me reconnaisses en tant qu’homme et non comme quelqu’un à protéger ou à surveiller constamment. Sincèrement, Elyncia... Je reprends ma respiration et, toujours aussi déterminé, je pose une question à laquelle j’aimerais qu’elle réponde rapidement. Que dois-je encore te démontrer pour que tu m’offres ce que je t’ai énoncé et que tu me donnes enfin ta confiance ? Je ne peux la fixer que quelques millièmes de secondes avant que Storm n’intervienne pour nous signaler quelque chose. Sans réfléchir, en oubliant ce qui s’est passé à l’instant même, je dis à Elyncia que Mitsuki et Caroline sont dans les parrages. J’attends son signe de tête pour courir après elle et la poursuivre jusqu’au lieu indiqué par mon épervier... du moins, suffisamment loin pour garder une certaine discrétion. Le dos plaqué contre le mur d’un bâtiment, contrôlant ma respiration, j’attends alors plus patiemment que je ne l’aurais pensé les directives de la Lancière quant à la suite de mon intervention.

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Faelin

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Ven 25 Nov - 13:31

Notre informateur nous parla longuement de tout ce qu'il savait à propos de nos proies ; le portrait qu'il dressa de cette fameuse « Caroline » n'était guère rassurant. « Cette femme est aussi insaisissable que le vent. » nous avait-il dit. Une nouvelle difficulté rajoutée à notre épreuve. Après ces nouvelles peu rassurantes, vint la formation des groupes. « Si vous le voulez bien, Indy, vous accompagnerez Jarod, Joshua et Faelin. Essayez de trouver nos potentiels suspects. » J'eus du mal à me retenir de soupirer lorsque j'entendis mon nom être mentionné après celui de Joshua. Ce Zélote antipathique ne m'inspirait aucune confiance, et même Léane, malgré ses activités d'assassin, aurait été mieux accueillie de ma part que cet être infect. J'étais également dans le groupe de cet « Indy », un étrange personnage qui me semblait bien difficile à cerner ; cependant, sa petite démonstration d'illusionnisme semblait cacher un pouvoir bien plus grand encore. Il n'en faisait aucun doute, il nous serait d'une grande aide dans notre lutte contre Sombre Présage. ∞ Depuis notre départ de l'Auberge de l'Or Bleu, nous avions passé un temps infini à parcourir les rues bondées de Tamawa. Nous scrutions la foule, étions attentifs au moindre visage qui passait dans notre champ de vision, mais rien. Nous avions beau y mettre la meilleur volonté dont nous pouvions faire preuve, aucun indice ni témoin n'était venu éclaircir le brouillard qui nous entourait. L'atmosphère qui régnait dans notre groupe était également pesante ; les vaines tentatives de discussions entamées étaient réduites au néant par les sombres cynismes de Joshua, qui ne pouvait s'empêcher de commenter chaque mot qui franchissait nos lèvres. Ses constantes piques étaient lassantes ; désormais plus personne ne daignait parler, mis à part Jarod qui semblait croire qu'à force d'anecdotes personnelles il pourrait délier notre langue. Continuant à raconter des histoires à un débit tellement soutenu, nous ne suivions plus les dires de Jarod, chacun reparti dans sa contemplation des badauds. Seul Joshua semblait lui tenir un minimum d'attention, puisqu'il continuait à lancer des piques à chacune de ses phrases. La dernière qu'il prononça amorça d'ailleurs un semblant de combat ; les deux hommes, le regard foudroyant l'autre, se regardaient face à face d'une expression rigide. Je les regardai d'un air désespéré ; à leur âge, ils pourraient tout de même faire preuve d'une certaine impassibilité l'un face à l'autre, plutôt que de se regarder en chiens de faïence pour des inepties. Je les observais se chamailler comme des enfants lorsqu'un passant me bouscula, manquant de me faire tomber sur le côté ; par chance, la foule m'empêcha de m'affaisser au sol et je restai sur mes jambes. « Oh, excusez-moi, mademoiselle. Je, je suis confus. J'espère qu'il n'y a pas de mal ? » « Ce n'est rien, rassurez-vous. » Face à moi se tenait un jeune homme encore adolescent ; il possédait de longs cheveux qu'il avait noués en queue-de-cheval. Il me regardait de ses grands yeux azur d'un air inquiet, et s'assura un grand coup d'œil que je n'avais rien eu ; il sembla ensuite chercher quelque chose, regardant autour de lui l'œil vif. J'entendis Jarod demander par politesse : « Vous cherchez quelque chose ? Nous pourrions vous aider, peut-être ? » Le jeune homme se retourna vers nous l'air intrigué et surpris qu'il proposât notre aide ; par politesse également, il refusa tout naturellement : « Oh, non, pas la peine de vous déranger. Je ne voudrais pas abuser de votre temps, surtout après avoir renversé une si belle demoiselle. » Je vis ses joues se colorer de carmin, et la gêne le saisir peu à peu ; il ne pouvait s'empêcher de passer d'une jambe à l'autre, tout en tripotant un pan de sa tunique. Je rougis également sous son compliment, peu habituée à ce qu'on me fasse de telles remarques. D'ordinaire, ceux que je croisais et qui me faisaient un compliment n'étaient guère pétris d'une telle sincérité et d'une telle candeur. Nous devions probablement être aussi rouges l'un que l'autre, moi qui pensais enfin pouvoir contrôler ma timidité. J'allais lui répondre qu'il n'y avait pas de mal, mais Joshua ne perdit pas de temps avant de faire ce qu'il savait mieux : « Eh bien dégagez ! » Cette remarque à la méchanceté gratuite m'arracha un regard mauvais ; le respect ne semblait définitivement pas faire partie de son vocabulaire. Ce jeune homme n'avait rien fait de particulier, mais cela lui semblait pourtant lui donner quand même le droit de lui parler sur un ton condescendant. Une tête que l'on prendrait plaisir à gifler, pour sûr ; peut-être même ma patience finirait-t-elle par m'accorder ce plaisir. Jarod, semblant lui aussi plus qu'agacé par le comportement du Zélote, ne perdit pas de temps pour répliquer : « Fermez-la, vous ! Veuillez pardonner cet imbécile, il n'aime que lui et déteste tout le monde … » De son côté, le jeune homme tanguait toujours d'un pied sur l'autre, l'air embarrassé et un peu perdu. Il semblait rebuté par le comportement dont Joshua avait fait preuve, et ne paraissait plus si enclin à solliciter notre aide depuis son intervention. Finalement, il continua, légèrement mal à l'aise : « Euh, je vois bien que je dérange … Mais avez-vous vu une jeune femme passer par là ? » Quelle drôle de question. Nous avions déjà croisé un nombre incalculable de jeunes femmes en venant jusqu'ici, et j'en étais moi-même une. Pensait-il vraiment pouvoir être aidé avec de telles indications ? Quelques petites précisions en plus nous seraient bien utiles, s'il tenait vraiment à ce que nous l'aidions. Peut-être l'avions-nous aperçue dans les rues, qui savait ? « Il s'agit d'une jeune Jinmen de mon âge. Ses cheveux sont teints de bleu, et ses vêtements, jamais je n'en avais vus de tels par ici. Même Jillian Torrez n'en porte pas de semblables. » Des vêtements plus extravagants que ceux de la meneuse de la Troupe ? Etait-ce possible ? J'avais déjà vu par le passé une de leurs représentations et pus juger de l'originalité de la jeune femme ; ainsi, je peinais à imaginer quelqu'un sortant encore plus de l'ordinaire qu'elle. Il était certain que je n'avais aperçu une telle personne, car pour sûr mes yeux se fussent-ils souvenus d'une chevelure azur ou de vêtements tant excentriques. « Eh bien, non, je pense ne pas l'avoir vue encore, et je pense qu'il en va de même pour mes camarades. » répondit Jarod, paraissant aussi intrigué que je l'étais. Il se tourna vers nous, cherchant confirmation ou infirmation de notre part ; nous voyant tous secouer la tête, sauf Joshua bien entendu, qui maugréait toujours dans son coin, il se retourna vers le jeune homme l'œil sûr. Ce dernier, à l'entente de notre ignorance, sembla dépité ; je vis ses prunelles azur glisser vers le sol, et le coin souriant de ses lèvres retomba. « S'agit-il de votre fiancée ? » reprit Jarod. Pour être direct, il l'était ; les moyens détournés ne semblaient pas décidemment pas l'attirer. A cette question nullement mâchée, le jeune homme rougit ; son regard s'affola et nous regardait tous alternativement. Une fois ses joues devenues intégralement écarlates, il se décida enfin à répondre, agitant ses mains pour nier : « Non, non, rien de ça. En fait, on m'a chargé de la retrouver. Mes employeurs sont un couple de Jinmens ayant perdu leur fils. Il a été assassiné. La famille a alors fait mener une enquête poussée et il se trouve que leur fils avait fait une rencontre. » Encore et toujours une histoire de meurtre … Les morts nous surplombaient ainsi donc toujours ! Je pensai aux parents ; dans quel état devaient-ils être, après la mort de leur fils, désespérés au point de rechercher cette jeune femme qu'ils n'avaient jamais vue par le passé ? Un enfant ne devrait jamais mourir avant ses parents ; sa mort laisse toujours beaucoup trop de malheur, de larmes, de cris, derrière elle. « Et il s'agit de cette femme, j'imagine … » continua Joshua avec une lassitude teintée d'un agacement mal dissimulé. « Eh bien, oui. Et j'ai failli mettre la main sur elle ici-même, il y a quelques heures. Elle était accompagnée d'une femme encapuchonnée. Tout ce que j'ai pu voir d'elle, ce sont ses yeux. Ils étaient dorés comme l'or, et elles parcouraient les rues. » Des yeux d'or ? Cela ne me disait rien ; j'en n'en avais encore jamais vu … ... * Caroline * … Cela tombait sous le sens ! Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Cette illusion exécutée avec la plus grande dextérité de notre informateur Indy ! M'avait-elle si peu impressionnée, ou du reste, moins que je ne le croyais, pour que je ne m'en rappelasse pas immédiatement ? Cette jeune femme qui nous regardait d'un air de défiance rempli de malice, assise sur le goulot de la bouteille ; cette femme que rien ne pourrait arrêter à l'instar du vent ; notre cible. Caroline. Et ses yeux étaient deux lueurs dorées qui s'apparentaient aux prunelles d'un fauve bien qu'emplies d'un reflet d'intelligence. Et si cette femme était Caroline, alors sa compagne que recherchait ce jeune homme devait être … Mistuki. Ainsi donc, nous étions à la poursuite de la même cible, certes pour des raisons complètement différentes, mais nous avions tout de même le même but. Ainsi donc, elles étaient déjà arrivées à Tamawa. Il n'y avait aucune malheureuse seconde à perdre ; si leur plan était déjà peaufiné jusqu'à sa perfection, elles pouvaient passer à l'action à tout moment ! Désormais, je ne regardais plus le jeune homme de la même façon ; peut-être savait-il plus de choses qu'il ne voulait bien en dire pour le moment ? Sans me départir de mon sourire, je décidai que dans ces circonstances, il valait mieux que j'adoptasse une attitude innocente qui tromperait le plus fin des menteurs : « Hum … » fis-je, faisant semblant de réfléchir. « Où les avez-vous la dernière fois ? Par où se dirigeaient-elles ? Peut-être sont-elles parties par une rue adjacente de laquelle nous venions ? » Il me sembla évident que sans un complément d'informations sur nos ennemis, nous ne pourrions les retrouver si facilement. Il suffisait que Mitsuki cachât ses cheveux sous un capuchon pour que nous n'eussions plus de repère facile. Le mensonge me parut être une solution envisageable, et j'adoptai ce sourire qui semblait si faux à mes yeux mais si sincère à ceux des autres, et préférai prêcher le faux afin d'obtenir le vrai de façon sûre : « Pourriez-vous les décrire plus précisément, s'il vous plait ? Car il me semble avoir entraperçu une jeune femme aux yeux dorés ainsi qu'un peu d'azur parmi la foule, mais je ne suis pas sûre … » Le jeune homme semblait se laisser prendre à mon petit jeu mensonger, et me parlai d'une voix vive et animée, l'œil brillant. Cela me peinait de devoir mentir à un jeune homme pétri d'une telle sincérité à mon égard, mais je n'avais guère le choix ; ses informations et ses souvenirs pouvaient nous être précieux. « Ou alors, peut-être avaient-elles un comportement particulier, ou bien même étrange ? Par exemple, peut-être semblaient-elles chercher quelqu'un, ou quelque chose ? Ou bien leur regard s'attardait-il quelque part ? » Plus je parlais, et plus mes questions sonnaient fausses et trop intéressées à mes oreilles. J'essayais d'avoir l'air le plus naturel possible, malgré mon agitation intérieure ; j'espérais de tout mon corps que mon ton ne vacillait pas et ne trahissait pas mon excitation. Pourtant, je commençais à me demander si je n'en faisais pas trop, au risque de le rendre suspicieux et de le faire fuir. Il ne fallait surtout pas qu'il parte ; je sentais qu'il nous serait d'une aide immense dans notre recherche de Caroline et de Mitsuki. Si nous les retrouvions et les arrêtions, ce serait un pas de plus vers Sombre Présage … Vers Loki … Le jeune homme ne semblait pour l'instant se douter de rien, mais je préférai me justifier avant qu'une méfiante perplexité ne germe et ne voit le jour dans son esprit. Adoptant un air piteux et baissant mon regard, je lâchai faiblement : « Je suis désolée si je vous parais un peu trop entreprenante, mais je ne peux m'empêcher de vouloir aider les gens … » dis-je alors, espérant dissiper ses doutes si doute il y avait. « Je ne voudrais d'ailleurs pas vous mener sur une fausse piste, vous savez, euh … Comment vous appelez-vous, d'ailleurs ? » [Sorry, j'avais pas tellement d'idées pour les questions ... xD Titi, je te laisse faire x)] Dernière édition par Faelin le Dim 27 Nov - 6:00, édité 1 fois

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Elyncia

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Sam 26 Nov - 13:57

Et il ne vit rien venir dans un premier temps, quand Faelin lui posa ses premières questions. Il était même plutôt heureux que quelqu'un veuille bien l'aider. Il retrouva alors un certain enthousiasme quand il répondit : - Et bien la dernière fois que j'ai pu les voir, elles étaient là-bas un peu plus loin. Quant à leur destination, je n'en ai vraiment aucune idée... Elles auraient pu se diriger vers n'importe quel commerce de la ville. Mais comme il s'agit du chemin le plus rapide pour se rendre vers le Temple d'Ankdor, il est possible qu'elles s'y soient rendues. Mais je ne saurait vraiment dire. Elles ont disparu d'un coup d'un seul, volatilisées. Voilà qui était étrange. Personne ne disparaissait comme cela sans laisser de trace. Apparemment c'était ce que le chasseuse semblait penser. Elles étaient surement dans le coin et il est même probable qu'elles y soient encore... ou pas. Mais au moins, elle espérait clairement en obtenir un peu plus. Son mensonge avait attisé les espoirs du jeune homme qui s'empressa de répondre : - Et bien. La jinmen portait un long manteau noir à capuchon. D'ailleurs elle l'avait relevé sur sa tête. J'ai donc eu du mal à voir son visage mais il y avait quelque chose d'assez perturbant. Ses yeux étaient ceux d'une personne aveugle et pourtant, elle a tourné son regard vers moi et je me suis senti bizarre... je ne saurais dire pourquoi mais j'ai senti qu'elle pouvait me voir. Quant à la femme qui l'accompagnait, elle portait la même veste et dessous une tenue de saltimbanque avec un sacré décolleté. Impossible de le manquer si... enfin vous voyez ce que je veux dire. Il se racla la gorge alors qu'il rougissait en croisant le regard de la jolie chasseuse. Il semblerait que la demoiselle lui avait quelque peu tapé dans l'oeil. M'enfin la beauté fragile de Faelin n'est pas vraiment ce qui nous intéresse dans cette histoire n'est-ce pas. Arrêtons donc de nous attarder sur ce détail et continuons parce que la belle attendait des réponses à ses questions. - Ou alors, peut-être avaient-elles un comportement particulier, ou bien même étrange ? Par exemple, peut-être semblaient-elles chercher quelqu'un, ou quelque chose ? Ou bien leur regard s'attardait-il quelque part ? - Mis à part le regard que celle que je recherche m'a lancé, non. L'autre femme semblait marcher droit devant elle. Elle semblait savoir où elle allait. En tout cas, l'empressement de Faelin avait passé inaperçu. Parfois, ce sont les hommes qui se laissent abuser par leurs émotions et celles que la chasseuse suscitait chez lui avait permis de ne rien faire paraître, nôtre jouvenceau étant bien naïf. Mais que voulez-vous, ce n'est pas souvent qu'il fait ce genre de rencontre notre petit enquêteur autodidacte. Il était vraiment content et s'il pouvait mettre la main sur cette jinmen grâce à vous, il n'en serait que plus heureux. En attendant, il devait se contenter du fait que la cydienne lui demande son nom. Il se présenta alors un peu gêné : - Oh pardon, avec tout ça j'ai oublié de me présenté. Je me nomme Ulfric, Ulfric Galdwin. Jarod s'approcha en lui serrant la main avant de se présenter à son tour : - Je me nomme Jarod Maltier. La jolie demoiselle se nomme Faelin, et l'autre grincheux... oh peu importe, je suis sûr qu'il s'en fiche. Il ne restait plus qu'à Ithilion le soin de se présenter, mais annoncer son pseudonyme pouvait très bien fermer le "témoin". Après tout, le nom d'Indy pourrait lui mettre la puce à l'oreille au cas où il aurait entendu parler de l'Ordre. C'était donc à lui de décider de ce qu'il allait faire. [HRP : cette réponse ne concerne qu'Ithil'. Une fois qu'il aura répondu, j'écrirais ma réponse pour les deux groupes ^^]

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Ithilion

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 27 Nov - 5:49

L'enquête commençait plutôt bien. A peine étaient-ils sortis de l'auberge bleu qu'un étrange individu percuta Faelin dans sa course. Il s'agissait d'un garçon d'une vingtaine d'années, vêtu d'habits loin d'être de bonne facture. Pourtant, son visage resplendissait de vie, ses cheveux regroupés en une queue de cheval étaient bien peignés, il ne possédait pas le corps de quelqu'un qui vivait dans la misère. Ses yeux bleus se posèrent sur la demoiselle qu'il avait malencontreusement bousculé. Ses deux pommettes rosirent sous un regard maintenant gêné, voir même timide. Évidemment, embarrassé par la situation, il s'excusa au près de la chasseuse, puis il leur demanda si ils n'avaient pas croisé une jinmen du même âge. Il s'agirait d'une tueuse ayant assassiné le fils d'une famille jinmen. Mais le détail qui intéressa le plus le détective, cette fugitif était accompagnée d'une autre femme. Malgré le capuchon qui lui recouvrait le visage, le garçon avait pu entrevoir deux yeux couleurs or.Un faible tic saisit tout le groupe. Tout le monde semblait avoir fait le rapprochement. Si ce gamin disait vrai, alors il était une mine d'or pour leur enquête. Faelin s'empressa alors de lui en tirer le maximum d'information. Indy fût heureux qu'elle lui pose les bonnes question. Au moins, il n'était pas tombé qu'avec des abrutis comme ce Joshua. Heureux d'avoir trouvé des personnes susceptibles de l'aider, le jinmen lui répondit : - Et bien la dernière fois que j'ai pu les voir, elles étaient là-bas un peu plus loin. Quant à leur destination, je n'en ai vraiment aucune idée... Elles auraient pu se diriger vers n'importe quel commerce de la ville. Mais comme il s'agit du chemin le plus rapide pour se rendre vers le Temple d'Ankdor, il est possible qu'elles s'y soient rendues. Mais je ne saurait vraiment dire. Elles ont disparu d'un coup d'un seul, volatilisées. Rien d'étonnant. Il fallait s'attendre à cette éventualité. Le plus important était de savoir si elle venait effectuer son repérage ou si sa présence en ces lieux signifiait un passage rapide à l'acte. Le mensonge de Faelin faisait de beaux effets sur l'individu, qui la croyait naïvement et lui déballait tout son sac. Et alors qu'il s'empressa de leur faire la description de ces deux femmes, ithilion se releva quelque chose d'intéressant. Ce petit enquêteur en herbe semblait pleinement apprécier le jolie minois de la cydienne. Une possibilité à exploiter qui pourra se révéler utile au besoin. L'intégrer au groupe lui paraissait être une bonne idée, cela leur fera toujours une cartouche à bruler. - Oh pardon, avec tout ça j'ai oublié de me présenté. Je me nomme Ulfric, Ulfric Galdwin. Jarod s'approcha de lui et lui serra vigoureusement la main tout en se présentant : - Je me nomme Jarod Maltier. La jolie demoiselle se nomme Faelin, et l'autre grincheux... oh peu importe, je suis sûr qu'il s'en fiche. Le jeune homme pose enfin un regard en sa direction. Après une autopsie rapide, son sourcil droit se leva d'étonnement. Devant lui se tenait un homme masqué, à l'intérieur d'un long manteau sombre.En effet, il y avait de quoi éveiller les doutes. Lui révéler son appartenance à l'Ordre ne lui semblait pas une bonne idée. On ne pouvait prévoir ce qu'il adviendrait de ce simplet, ni même savoir si il était fiable. -Pour ma part je me présente Fidelias Abdoum. Je suis détective privé. D'ou mon ... accoutrement. Dans ce metier, on se fait des ennemis. Nul besoin de s'étaler plus, autant replonger immédiatement dans le cœur du sujet. -Il me semble d'après vos descriptions que la personne que vous cherchez se trouve en la compagnie d'une personne que nous recherchons. s'il vous plait ne nous demandez pas pourquoi, nous sommes contraint au secret professionnel. Que diriez vous de faire....un regroupement de nos informations ? Le but étant évidemment qu'a la fin, nous ayons notre cible et vous la votre ? Qu'en dites vous ? L'inviter à participer à la chasse de signifiait pas lui faire confiance. Mais pour le moment, ithilion devait tirer de lui tout ce qu'il connaissait afin d'être pleinement préparé. Car si caroline avait peu de secret pour lui, il n'en allait pas de même pour la personne l'accompagnant. -Quelquesoit votre réponse, l’empressa le détective. Je vous conseille de la prendre vite, le temps nous manque. nous nous dirigeons justement vers le temple. Si vous voulez avoir des chances de coincer votre jinmen, vous feriez mieux de nous suivre. Mais à une condition, nous formons un groupe, pas d'agissement personnel. Compris ?

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Lieutenant

Elyncia

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 27 Nov - 9:51

Elle aurait voulu lui répondre. Son but n’était pas de le rabaisser mais son discours montrait bien qu’il n’avait jamais eu à se battre vraiment. Il pensait savoir ce que signifiait tirer l’épée mais il se trompait. Pour elle, il n’était pas prêt pour se battre et encore moi pour tuer un homme… ou une femme. Elyncia en avait déjà tué que trop au point que prendre la vie d’un bandit ne lui faisait plus aucuns effets, même plus celui d’avoir combattu pour la justice. Elle savait très bien que tuer un malfrat par-ci par-là ne changerait pas le monde. Elle essayait de faire de son mieux pour limiter la casse… c’est tout ce qu’elle pouvait faire. Et aujourd’hui, elle allait devoir encore tuer pour qu’Azthia soit débarrassé d’une meurtrière. Les deux cydiens s’étaient mis à courir après que Zihark lui ait annoncé que Storm avait repéré Caroline et Mitsuki. Elyncia se demandait vraiment comment il faisait pour comprendre cet oiseau de proie. C’était vraiment quelque chose qui la surprenait à chaque fois et c’est surement la raison pour laquelle elle n’avait pas renvoyé Zihark chez lui – et aussi parce que le Capitaine le lui avait interdit. Storm indiquait maintenant leur cible en tournant autour d’elles, enfin c’est ce qu’elle supposait. Ils s’engagèrent alors dans une ruelle et plaquèrent leur dos contre un bâtiment, essoufflés. Elyncia était placé au plus près du coin, demandant à Zihark d’attendre d’un simple geste de la main. Furtivement, elle jeta un coup d’œil dans l’embouchure. Deux femmes étaient en train d’observer une maison près du grand bâtiment qu’elles avaient repéré Léane et elle quelques minutes plus tôt. Elyncia reconnue immédiatement la cydienne à la chevelure brune et à la poitrine provoquante. Il ne pouvait s’agir que de Caroline. A côté d’elle se tenait, dos aux yeux de la lancière, l’autre jeune fille. Quelques secondes après que ces yeux se soient posés sur elle, Mitsuki se tourna la tête dans sa direction et son regard aveugle fixa celui d’Elyncia qui, le cœur battant se plaqua à nouveau dos au mur. C’était comme si la jeune adolescente avait pu l’apercevoir malgré son infirmité. Quelque chose n’était vraiment pas net avec elle. Le lieutenant se tourna alors vers Zihark et lui murmura : - On dirait que le jour de prouver ta valeur viens d’arriver. Tu vas contourner le bâtiment. Nous allons les prendre en tenaille. Tu siffleras quand on lancera l’assaut, compris ? Le jeune homme ne semblait pas avoir perdu une seule miette de ses directives et se précipita d’un pas discret vers son objectif. Elyncia attendit alors patiemment son signal qui finit par venir au bout d’une vingtaine de secondes. Entendant le sifflement, elle sortit de l’ombre et au moment de lancer son couteau, elle se retint. Il n’y avait plus une seule trace des deux femmes. En revanche, il y avait quelqu’un au bout de la rue, une jeune femme qu’elle connaissait bien et à sa vue, la lancière laissa échapper sa stupeur. ***Zihark* Tu avais agît comme te l’avait demandé Elyncia et tout semblait être bon. Tu sifflas alors, sortant du coin de la rue pour t’apercevoir que seule Elyncia se trouvait dans la ruelle, une dague enfoncée dans l’épaule. Inquiet pour celle que tu aimes, tu t’approches d’elle avec hâte avant qu’elle ne te lance un regard empli de larmes. Que c’était-il passé ? Tu allais bientôt le découvrir : - Elles ont filé… j’ai été repérée avant que tu ne lance le signal. Elles ont surgit et… enfin voilà. Aides moi et me déplacer. Il faut qu’on soigne mon épaule.** Au moment où ta main s’approche de son épaule, elle te la prend dans la sienne avant d’ajouter : - Tu sais… je m’excuse pour tout à l’heure. C’est la seule chose que j’ai trouvé pour te tenir loin de moins parce que… j’ai peur. Je ne voulais pas trahir Gabrielle mais, je crois que ma place est avec toi. Lentement sa main vient se poser sur ta joue et ses lèvres s’approchent des tiennent avant qu’elle ne t’embrasse. Il y a de quoi être surpris hein ? Et de quoi l’être encore plus quand sa langue vient caresser la tienne. Tout cela a de quoi paraitre irréel… et c’est bien le cas, hormis le fait que vous êtiez en train de vous embrasser. **Elyncia - Gabrielle ?! Elyncia n’en revenait pas. Que faisait sa petite amie si loin de Cydonia et comment avait-elle put la retrouver alors qu’elle ne lui avait pas donné sa destination par soucis de confidentialité ? Pourtant c’était bien Gabrielle qui se tenait devant elle. Elle s’approcha en courant un grand sourire au lèvre. - Pourquoi es-tu ici mon ange ? -Cydonia voulait vous envoyer des renforts. Je me suis proposée, je me languissais trop de toi. Voyant la main de Gabrielle s’avancer vers elle, elle la saisit dans la sienne et plongea son regard dans le siens. Même si elle avait perdu la trace de ses cibles, elle était heureuse que Gabrielle soit là. Avec tendresse elle lui dit alors :[ /i] - Je suis tellement contente que tu sois là. J’avais peur que mon absence t’éloigne de moi. Cela fait tellement longtemps que nous n’avons pas eu de temps pour nous deux. Je t’aime. [i]La lancière posa sa main sur la joue de sa fiancée, approchant son visage du siens. Leurs lèvres se rencontrèrent alors dans un baiser passionné. La présence de son tendre amour dans le groupe la réjouissait si bien qu’elle en avait presque oublié Zihark. Son absence inquiéta soudain la militaire. Et elle fut encore plus inquiète quand elle remarqua que Gabrielle avait disparu, laissant à sa place le jeune homme pas si disparu que ça. Surprise, elle le repoussa puis recula. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait jusqu’à ce qu’une petite voix ne lui parle dans sa tête : J’espère que vous avez aimé mon petit jeu, en tout cas Zihark avait l’air d’apprécier jusqu’à maintenant. Par pur réflexe, la lancière lançait des regards tout autour d’elle, cherchant ou pouvais bien se trouver la personne qui s’était jouée d’eux. Zihark semblait faire la même chose. Surement l’entendait-il aussi. Inutile de me chercher… Caroline et moi sommes déjà bien loin de vous. Notre petite diversion nous a fait gagner bien du temps. Et puis je surprise de voir que vous n’ayez pas reconnu le pouvoir de l’Esprit Elyncia. Ne cherchez pas à nous arrêter, je ne veux faire de mal à personne, surtout pas à vous. Vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais. Quant à vous Zihark, je suis désolée de vous avoir donné de faux espoirs. Mais si je peux vous donner un conseil, cessez de n’avoir d’yeux que pour elle et vous trouverez peut-être quelque chose de bien mieux pour vous… et vous n’en deviendrez que plus fort. Adieu, jusqu’à notre prochaine rencontre.** Elyncia pesta intérieurement. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle s’était faite dupée sans qu’elle ne puisse rien faire. Elle était encore plus à cran de savoir qu’elle venait d’embrasser ZIhark et non Gabrielle. Comment avait-elle pu tomber dans le panneau aussi facilement ? Comment avait-elle pu croire un seule instant que la Commission leur enverrai sa petite amie comme renfort. Elle aurait tant aimé pourtant que cela soit vrai. Ces désillusions lui arrachaient maintenant le cœur et elle ne put retenir les larmes qui lui montaient aux yeux. Quelle imbécile se dit-elle en essuyant ses larmes d’un revers de manche. Elle ne devait pas perdre son sang-froid. Elle se retourna alors vers Zihark en baissant les yeux. Elle lui murmura alors : - Je suis désolée… je ne savais pas que c’était toi… je… c’était Gabrielle, enfin tu avais son apparence. Je suis désolée. Une fois qu’elle eut repris un peu de constance, elle releva la tête et continua : Il faut retrouver Léane et rejoindre les autres à la Taverne pour faire le point. Au moins nous en avons appris un peu plus sur nos adversaires. ** Ithilion, Faelin Après avoir écouté Indy, le jeune homme semblait surpris. Il avait le sentiment bizarre que l'idée qu'il s'était faite de la jinmen n'était plus si proche de la vérité. Le soit disant détective privé semblait la considéré comme une dangereuse criminelle. Etait-ce le cas ? Ignorait-il quelque chose d'important. Jamais on ne lui avait précisé que cette jeune femme pouvait-être dangereuse, bien au contraire. Tous ceux qu'il avait interrogé lui avait dit qu'elle était une jeune femme très sympathique, mais discrète et timide. Il s'empressa donc de demander : - Vous parlez comme s'il s'agissait d'une chasse à l'homme... est-ce le cas ?** Jarod se mit à soupirer. Voila encore qu'un civil allait être mêlé à leurs affaires. C'est limite si Joshua s'en léchait ses babines de hyène, imaginant un nouveau coup tordu pour mettre Elyncia dans l'embarras. Décidément, la situation prenait un tournant qu'il n'aurait voulu prendre. Mais le mal était fait et il n'avait donc pas d'autres choix que de répondre à Ulfric : - Nous ne savons pas si celle que vous recherchez est vraiment impliqué dans les affaires de celle que nous recherchons, on du moins il est possible qu'elle se soit laissé entrainé dans une sale histoire. Nos ennemis emploient la ruse pour parvenir à leur fins et la manipulation n'est pas à exclure. Mais celle que nous traquons a tué un homme, s'est évadé de prison et a rejoint un groupe de personnes dangereuses pour lesquels elle a déjà accompli plusieurs voles. Ainsi plus vite nous les retrouverons, plus vite, nous aurons une chance de connaitre le fin mot de l'histoire. Ulfric semblait tomber de bien haut. Jamais il n'aurait imaginer quelque chose de cette teneur. Seulement Jarod ne semblait pas mentir. Il fallait qu'il la retrouve avant qu'il ne lui arrive quelque chose. Il avait besoin de connaitre la vérité quand au meurtre du fils de ses employeurs. Il leur avait assuré qu'il connaitrait la raison pour laquelle leur enfant a été tué. Il devait tenir parole maintenant. - Je vous aiderai, bien que je ne sache pas grand chose. Tout ce que j'ai, ce sont des témoignages. Je ne suis pas certains de leur véracité mais on ne sait jamais. Il semblerait qu'elle s'appelle Mitsuki. Nul ne savait si elle avait de la famille mais certains disent qu'elle envisageait de vivre avec le fils de mes clients. Certaines rumeurs disent aussi qu'elle aurait été manipulée par un petit escroc qui s'amusait à plumer de riches jeunes gens aux jeux. Une autre rumeur prétend que le fils de mes clients, Shuya, était l'un de ses pigeons et que Mitsuki aurait trahis son "bienfaiteur" pour le suivre. Fou de rage, Kahara, l'escroc, aurait tué Shuya et se serait enfui. On ne l'a jamais retrouvé, ni lui, ni Mitsuki. Mais tout le monde s'accorde à dire qu'elle n'aurait jamais pu tuer son amant. C'est pour apporter la lumière sur cette affaire que je la cherche. Elyncia va être contente d'apprendre ce que nous avons appris. Il aura pas fallu longtemps pour avoir des renseignements pensa Jarod alors qu'il posait sa main sur l'épaule d'Ulfric avant d'accompagner son geste en l'encourageant : - Ne vous inquiétez pas. Nous allons la retrouver et vous pourrez tenir votre parole Ulfric. Venez, avec nous, je suis sûr que notre Lieutenant sera contente d'entendre ce que vous nous avez déjà dit. Joshua, ouvrez la marche ! Les passants s'écarteront quand ils vous entendront grogner, ça nous fera gagner du temps. Le zélote lui jeta un regard noir avant de s'exécuter. Vivement qu'il rentre à Cydonia, il avait vraiment envie que cet imbécile rabatte son caquet de jeune coq. Oui bientôt il pourra le traiter comme un larbin et se venger de toute l'insolence dont il avait fait preuve. L'homme ne rêvait plus que du jour où il dirigerait cette opération. ** Tous ** Le retour fut bien silencieux. L'incident dans la ruelle n'avait pas quitté l'esprit d'Elyncia. Elle qui pensait que les choses avec Zihark commençait à redevenir plus facile, voila quelque chose qui allait refroidir leurs rapports pendant un temps. La jeune femme soupira tout en observant sa pinte de bière qu'elle n'avait toujours pas touchée, le moral à zéro. Léane quant à elle observait tour à tour Zihark et la lancière, se demandant bien ce qui avait bien pu se passer entre les deux pendant son inspection des toits de l'appartement près du temple. Quand elle les avait retrouvé, Elyncia lui avait ordonner de les suivre sans poser de question et de se taire "par l'amour de Zéphyr". Mais pour une fois, ce n'était pas seulement dirigé vers elle. Au moins avait-elle cessé de passer ses nerfs sur elle. Mais elle n'était toujours pas disposée à lui accorder plus que de simples ordres. La porte de l'auberge s'ouvrit, laissant apparaitre Jarod et elle se mit alors à sourire. Jarod lui au moins lui accorderait un peu d'attention et la distrairait. Elle aimait beaucoup la compagnie du jeune homme et pour une raison qu'elle ignorait, à chaque fois qu'elle le voyait, elle avait du mal à respirer normalement. Elle n'avait encore jamais eu affaire à cela, du moins pas sans que cette impression ne lui paraisse pas néfaste. Cela la rendait quelque peut heureuse. Les autres suivirent. Comme d'habitude, Faelin ne lui accorda même pas un regard, ce qui était bien préférable à ceux qu'elle lui lançait d'ordinaire. Elle était suivi d'un jeune homme qu'elle ne reconnu pas. Surement un témoin, sinon Jarod n'aurait pas accepté qu'il s'incruste ainsi dans le groupe sans le consentement d'Elyncia. Il ne jurait que par elle et à chaque fois qu'il lui parlait d'elle, l'assassin ne pouvait s'empêcher d'être déçue. Là encore, elle ne comprenait pas pourquoi. Joshua et le mystérieux Indy les suivirent de près et tous s'assirent à la table. Une fois que ce fut fait, Jarod prit la parole : - Tu vas être contente. Ton prince charmant t'a ramené des infos. - Ah ? répondit Elyncia d'un ton maussade. - Il s'est passé quelque chose ? Normalement j'aurai du prendre un coup de poing là. Elyncia ? - Jarod... Léane s'approcha de son oreille et lui murmura : Je crois que c'est pas le moment. Il s'est passé quelque chose mais elle n'a pas décroché un mot depuis qu'elle s'est retrouvée seule avec Zihark. Jarod lança un regard vers son ami l'air étonné. Autant dire que cela l'intriguait un peu, mais ce n'était pas vraiment le moment de remettre le couvert sur la table. Elyncia sembla maugréé un "Ba qu'est-ce t'attends ?!" de ses mauvais jours. - Ouai, je sens qu'on devra parler un peu ce soir auprès d'une bière. Enfin bref... Caroline est déjà en ville. - Ouai je sais. On la tenait mais... elle a réussit à nous échapper grâce à Mitsuki. - Alors c'est bien elle hein ?! Elyncia sembla émerger d'un long sommeil, sursautant à l'écoute de cette voix qu'elle ne connaissait pas. Elle jeta alors un regard vers Ulfric qui la regardait en attente d'une réponse : - C'est qui lui ? - Oh j'ai failli oublié. Il s'appelle Ulfric. C'est un détective privé tout comme notre chez justicier masqué. Il est à la recherche de Mitsuki. Apparemment un couple de jinmens veulent la retrouver. Elle serait le témoin clé d'un meurtre. - Il manquait plus que ça tiens ! J'imagine qu'il la veut vivante ? - Comment ça vivante ? Le jeune homme semblait choquer par ce que venait de dire la lancière qui le regardait avec quelque peu de gène. Apparemment, il ne semblait pas être au courant de ce passage là de l'histoire. Elyncia devait la tuer, ainsi que Caroline, ce que le jeune homme ne semblait pas prêt à accepter. - Ecoutez, j'ai des ordres gamin. Je suis pas là pour faire une gentille partie de cache-cache. J'ai pour mission de tuer Caroline et sa complice... et je ne peux pas prendre le risque de laisser filer une cible aussi puissante qu'elle. - Elyncia ? - On est tombé dans un piège Jarod. On les tenait, dans une ruelle. J'ai demandé à Zihark de contourner le bâtiment pour être sûre de leur couper toutes retraite. Seulement, elle nous ont échappé en utilisant une illusion. Elyncia lança un regard vers Indy en ajoutant : Croyez-moi, elle est surement aussi talentueuse que vous, voir même plus grâce à sa maitrise de l'Esprit. Je ne sais pas comment elle a fait, mais... elle est capable de lire en nous comme dans un livre ouvert. Je déteste ça. Si elle s'y était prise autrement, elle aurait pu me faire tuer Zihark sans que je ne m'en aperçoive, j'en suis sûr. Elle est une trop grosse menace pour la laisser filer. - Il veut juste entendre ce qu'elle a à dire. Tu la tueras ensuite. Je suis désolé Ulfric, mais on ne pourra faire mieux. - D'autre choses qui pourrait être utile ? Cette fois, Elyncia s'adressait à l'ensemble du groupe. Elle voulait être sûre qu'elle ne manquait pas d'informations. Le seul regret qu'elle avait, c'était celui de ne pas en savoir plus sur Caroline. [HRP= Une fois que tout le monde aura fini de bavarder à l'auberge, je vous laisserai décrire notre arriver au Temple et nos préparatif sachant qu'il y aura encore une fois des Groupes. Ithi, Zih, Jarod et Joshua seront posté pour surveiller l'entrée du Temple, Ulfric restera avec vous. Les autres seront avec Elyncia, sur le toit du Temple.]

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Ven 2 Déc - 0:40

Je laisse Elyncia observer elle-même ce qui se passe, en suivant ses recommandations. Simplement, j’espère que notre discussion pourra se prolonger dans d’autres circonstances car j’attends tout de même une réponse de sa part. Je sursaute quand la Lancière revient à sa place, un air surpris sur le visage. Je me demande bien ce qu’elle a vu, mais j’écoute simplement ce qu’elle me donne comme directive. Je l’applique à la lettre et je siffle, comme demandé, pour que nous attaquions. Mais ce qui se passe ensuite me fait frissonner de toutes les manières possibles. Je n’aperçois qu’Elyncia de loin et, en regardant mieux, je peux constater qu’elle est blessée à l’épaule. Inquiet, je marche rapidement vers elle et je l’interroge du regard. Ses larmes font rater un battement à mon cœur... jusqu’alors, il m’était impossible d’imaginer Elyncia pleurer, surtout pour une situation comme celle-ci. J’ai une image de cette jeune femme forte et courageuse imprégnée dans ma tête ; la voir ainsi fragilisée me déstabilise. Elle me demande de l’aide pour ses déplacements et, lorsqu’elle saisit ma main, je ne sais plus comment réagir. - Tu sais… je m’excuse pour tout à l’heure. C’est la seule chose que j’ai trouvé pour te tenir loin de moins parce que… j’ai peur. Je ne voulais pas trahir Gabrielle mais, je crois que ma place est avec toi. « Mensonge ». Ce mot résonne dans ma tête alors qu’elle me dit tout ça. Je sais qu’elle aime Gabrielle et que cet amour est réciproque. Il y a longtemps, quand je les ai vues s’embrasser, je n’ai plus douté une seule seconde que leur relation était sincère. Et pourtant... « Mensonge ». Tous ces mots, j’ai rêvé jour et nuit de les entendre et j’ai espéré de façon terriblement naïve et stupide qu’elle saisisse ma main en me disant qu’elle me voulait à ses côtés à la place de mon amie de toujours. L’égoïste que je suis a l’impression de rêver encore mais, lorsqu’elle place sa main sur ma joue et approche ses lèvres des miennes pour enfin les caresser, je ne pense plus au « mensonge ». La douceur de sa bouche et du baiser tant attendu qu’elle m’offre submerge toute ma personne et je me sens totalement transporté lorsque nos deux langues se rencontrent. Je la serre contre moi, profitant de cet instant, ignorant alors totalement qu’il ne durera pas. J’ai alors l’impression que la pire des catastrophes ne pourrait pas interrompre ce moment... mais je suis loin d’imaginer ce qui se passe réellement. Elyncia me repousse brutalement, semblant s’être rendue compte de quelque chose. J’entends alors quelqu’un parler, comme si une jeune femme s’était glissée dans ma tête. Par réflexe, je cherche quelqu’un alentours, mais nous sommes bien seuls face au vide de la situation... et à un malaise qui ne tardera pas à s’éveiller. Le rêve se transforme en cauchemar. J’espère que vous avez aimé mon petit jeu, en tout cas Zihark avait l’air d’apprécier jusqu’à maintenant. Inutile de me chercher… Caroline et moi sommes déjà bien loin de vous. Notre petite diversion nous a fait gagner bien du temps. Et puis je surprise de voir que vous n’ayez pas reconnu le pouvoir de l’Esprit Elyncia. Ne cherchez pas à nous arrêter, je ne veux faire de mal à personne, surtout pas à vous. Vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais. Quant à vous Zihark, je suis désolée de vous avoir donné de faux espoirs. Mais si je peux vous donner un conseil, cessez de n’avoir d’yeux que pour elle et vous trouverez peut-être quelque chose de bien mieux pour vous… et vous n’en deviendrez que plus fort. Adieu, jusqu’à notre prochaine rencontre. Je serre les poings de colère. Mais étrangement, je ne suis pas tant contrarié d’avoir été trompé mais plutôt du fait qu’une ennemie me donne des conseils, comme si elle connaissait tout de moi. En plus, je sais déjà tout ça... j’aurais pu vivre bien d’autres choses sans rester fixer sur Elyncia, une femme que je ne connais pas tant que ça mais que j’idéalise tellement qu’elle s’élève presque au rang de déesse... et je viens de l’embrasser, comme j’en ai toujours rêvé. Cependant, il me paraît évident, en la scrutant du regard, qu’elle n’aurait jamais au grand jamais tenté une telle expérience sans ce phénomène d’illusion. Elyncia a été blessée car elle s’attendait à voir Gabrielle ici. Et, bien que nous nous connaissions vraiment bien, je me fais à l’idée que je ne pourrais jamais la remplacer. Mes lèvres me brûlent lorsque « ma » douce Lancière s’excuse, sincèrement désolée d’avoir commis un acte dont elle ne maîtrisait rien et dont elle ne pouvait rien maîtriser. J’aurais pu avoir envie de pleurer et de me dire que ces quatre longues années où je l’ai aimée et désirée plus que tout passent à la trappe et m’ont fait perdre mon temps, mon énergie ainsi qu’une partie de ma dignité. Mais tout ce qui me vient juste avant qu’elle me dise que nous devons retrouver Léane c’est : - C’est moi qui m’excuse, Elyncia... Sans trop tarder, je rappelle Storm et nous nous hâtons de rentrer. *** Pas un mot n’a été échangé de tout le trajet et les légers sourires que j’accorde à Léane semblent éveiller plus de soupçons en elle que d’amitié. Malgré tout, nous arrivons à l’auberge et je commande les boissons pour ne plus rien dire ensuite, jusqu’à l’arrivée des autres. Après quelques mots échangés, je me demande quelle pourrait être la réaction de Jarod en apprenant que j’ai pu, ne serait-ce qu’un instant, embrasser celle dont il est aussi amoureux. Je me demande aussi si, quand ils discuteront, Elyncia en parlera ou si elle préfèrera garder ça secret. Malgré mon esprit perturbé, je m’efforce de rester concentré sur ce qui se dit concernant les indices que nos camarades ont trouvé et j’observe attentivement le nouveau venu qui ne me semble pas bien dangereux. La révolte d’Elyncia me touche. Alors que je suis plutôt dépité par ce qui s’est passé, elle semble encore plus remontée et déterminée à retrouver Caroline et Mutsuki. J’ai de la peine pour ce pauvre bonhomme qui semblait réellement attristé de perdre celle qui fait pétiller ses yeux. Je ne peux m’empêcher de m’identifier à lui car je prends conscience que rien ne sera plus jamais comme avant avec Elyncia et que, d’une certaine manière, ses évènements m’ont fait la perdre. Je secoue la tête, j’écoute la suite et je suis content lorsque la Lancière annonce la distribution des nouveaux groupes : enfin je vais pouvoir passer du temps avec Jarod et peut-être me changer les idées... du moins je l’espère. Après nous être préparés et après l’annonce du plan qu’Elyncia a prévu, nous repartons donc pour le Temple. Indy, Jarod, Joshua, Ulfric et moi sommes chargés de surveiller l’entrée d’Ankdor et de prévenir les filles, qui seront alors placées sur les toits, si nous voyons quelque chose. Complètement renfermé sur moi-même, j’essaye tout de même de rester « professionnel » et de tenir une certaine attitude sérieuse. Je faisais tout ça pour Elyncia... mais dans quel but vais-je mettre en place des efforts, maintenant ?

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Faelin

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 4 Déc - 12:10

Ainsi donc, elles se dirigeaient déjà vers le Temple lorsqu'ils les avaient aperçues ; elles l'avaient donc déjà probablement rallié, ce qui n'était guère bon signe pour nous. Nous n'avions plus qu'à prier pour qu'elles ne s'y fussent rendues qu'à des fins de repérage ; sinon, notre intervention ici aurait été des plus inutiles. Je me demandai quel genre de livres deux membres de Sombre Présage pouvaient bien convoiter ainsi ; son contenu devait être à propos de choses qu'on ne saurait imaginer, puisqu'il intéressait les hauts membres de Sombre Présage. Néanmoins, le fait qu'elles aient disparu du champ de vision de notre témoin m'intriguait ; qui pouvait bien se volatiliser sans laisser quelque indice derrière lui ? Caroline et son acolyte étaient très certainement des ennemis redoutables, et il nous faudrait sans aucun doute être très prudents. Mon petit mensonge accompagné de mon faux sourire sembla faire son effet, puisque le jeune homme, s'avérant s'appeler Ulfric, nous délivra toutes les informations qu'il détenait ; nous avions à présent une parfaite description de nos cibles, et surtout de Mitsuki. Nous avions commencé sans savoir qui elle était, ni à quoi elle ressemblait, mais à présent nous pouvions nous faire une idée plus précise de celle que nous poursuivions. Je fus heureuse de constater que je n'avais suscité aucun soupçon particulier chez Ulfric, qui pourrait mettre ainsi en péril notre chasse à l'homme. Alors, vint le moment des présentations, que Jarod fit plus que succinctes : « Je me nomme Jarod Maltier. La jolie demoiselle se nomme Faelin, et l'autre grincheux … Oh, peu importe, je suis sûr qu'il s'en fiche. » Ulfric jeta alors un regard intrigué vers notre illusionniste, qui semblait l'étonner de par son accoutrement assez peu commun. En effet, je n'avais jusqu'à présent guère vu des individus habillés d'un immense manteau noir. Alors, à ce regard curieux, contre toute attente il répondit : « Pour ma part, je me présente, Fidelias Abdoum. Je suis détective privé. D'où mon … accoutrement. Dans ce métier, on se fait des ennemis. » A l'entente de ce nom ridicule, je réprimai de justesse un fou rire. Par chance, personne ne sembla remarquer mon amusement devant ce nom aux sonorités pour le moins peu communes. Ne laissant guère le temps de la réflexion à Ulfric, Indy embraya directement sur le sujet qui nous intéressait tous : « Il me semble, d'après vos descriptions, que la personne que vous cherchez se trouve en la compagnie d'une personne que nous recherchons. S'il vous plait ne me demandez pas pourquoi, nous sommes contraints au secret professionnel. Que diriez-vous de faire … un regroupement de nos informations ? Le but étant évidemment qu'à la fin, nous ayons notre cible et vous la vôtre. Qu'en dites-vous ? » Il me semblait bien curieux que notre illusionniste proposât si facilement un marché à ce jeune homme que nous ne connaissions guère ; certes il possédait des informations, mais il n'était guère difficile de les lui retirer sans pour autant l'impliquer dans tout ceci. De plus, Indy ne m'avait pas paru être quelqu'un qui réfléchît à la légère ou qui acceptât n'importe qui dans son groupe ; aussi, je m'étonnai de cette proposition qu'il lui faisait là. « Quelque soit votre décision, ajouta-t-il, je vous conseille de la prendre vite, le temps nous manque. Nous nous dirigeons justement vers le Temple. Si vous voulez avoir des chances de coincer votre jinmen, vous feriez mieux de nous suivre. Mais à une condition, nous formons un groupe, pas d'agissement personnel. Compris ? » Evidemment, il voulait garder le contrôle de la situation, ce que je trouvai tout à fait louable : il valait en effet mieux mettre les choses au clair avant de rencontrer quelque mauvaise surprise de la part du jeune homme. Quand à ce dernier, plus nous parlions et plus le jeune homme semblait se rendre compte de la situation ; peu à peu, il réalisait la gravité de ce dans quoi il s'engageait. Il était là pour retrouver une jeune fille disparue afin d'éclaircir une affaire, nous étions ici pour la traquer et la capturer coûte que coûte ; l'enjeu n'était absolument pas pareil. Je m'étonnai d'ailleurs que Jarod révélât si facilement le but de notre voyage à Tamawa lorsqu'Ulfric s'enquit de la nature de notre expédition ; je m'étonnai également qu'il rejoignît l'avis d'Indy et qu'il proposât à cet inconnu de nous accompagner. Certes, j'avais intégré l'expédition de manière similaire, mais je ne me faisais guère d'illusion sur les soupçons qu'Elyncia portait sur moi à cet instant ; et maintenant il serait possible d'éviter l'implication d'Ulfric dans tout ceci. Ce fut ainsi que nous rejoignîmes nos compagnons avec à nos côtés Ulfric. Lorsque j'aperçus Elyncia, Zihark et Léane revenir l'air maussade, je devinai instantanément que quelque chose s'était passé. Elyncia et Zihark semblaient mutuellement gênés, comme séparés par une curieuse barrière, et Léane était au milieu d'eux deux, sans savoir quoi faire, et se sentant probablement en trop. Un silence pesant régnait au sein du trio, et nous nous y heurtâmes de plein fouet alors que nous les rejoignîmes. Jarod, comme toujours, lança une énième boutade ; seulement, celle-ci ne suscita pratiquement aucune réaction chez Elyncia. Il tira une mine étonnée, et je vis Léane lui murmurer quelque chose à l'oreille ; notre comique national abandonna immédiatement son côté plaisantin, et proposa que l'on discutât de nos découvertes autour d'une bière. Elyncia mentionna alors Mitsuki, et ce simple nom fit réagir Ulfric ; à l'entente d'une voix qu'elle ne connaissait pas, Elyncia se réveilla et regarda d'un œil suspicieux le nouveau venu. Jarod s'empressa de le présenter, et sa présence ne sembla pas éveiller une grande sympathie chez Elyncia. Ce fut d'un ton sec et implacable qu'elle lui répliqua : « Ecoutez, j'ai des ordres, gamin. Je ne suis pas là pour faire une gentille partie de cache-cache. J'ai pour mission de tuer Caroline et sa complice … Et je ne peux pas prendre le risque de laisser filer une cible aussi puissante qu'elle. » Personne ne connaissait un ton si froid et si agressif à la lancière, et il n'en fut pas un qui ne vit sa bouche se béer. D'ordinaire, elle parlait aux gens d'un timbre gentil mais qui néanmoins exposait sa détermination à autrui ; elle n'avait besoin de le préciser par des mots, sa voix parlait pour elle, et ainsi, nul n'était ignorant de son caractère résolu. Lorsqu'elle se trouvait face à quelqu'un qui l'importunait, quelqu'un dont le meilleur exemple était sans doute aucun Joshua, elle savait rester maîtresse d'elle-même malgré un ton sec et parfois légèrement moqueur. Devant l'étonnement teinté d'inquiétude manifeste de Jarod, Elyncia poursuivit quelque peu haineusement : « On est tombés dans un piège, Jarod. On les tenait, dans une ruelle. J'ai demandé à Zihark de contourner le bâtiment pour être sûre de leur couper toute retraite. Seulement, elles nous ont échappé en utilisant une illusion. » Regardant alors du coin de l'œil Indy d'un regard qui n'était guère rassurant, elle ajouta : « Croyez-moi, elle est aussi talentueuse que vous, voire même plus grâce à sa maîtrise de l'Esprit. Je ne sais pas comment elle a fait, mais … elle est capable de lire en nous comme dans un livre ouvert. Je déteste ça. Si elle s'y était prise autrement, elle aurait pu me faire tuer Zihark sans que je ne m'en aperçoive, j'en suis sûre. Elle est une trop grosse menace pour la laisser filer. » Voilà des nouvelles qui n'étaient guère pour nous réjouir. En plus de savoir que désormais nos proies étaient déjà présentes à Tamawa, nous découvrions à l'une d'entre elles des capacités plus que fâcheuses, dont l'existence pourrait nous donner bien des difficultés à capturer puis tuer leur propriétaire. Une maîtrise de l'Esprit combinée à de l'illusionnisme pouvait certes créer un combo surpuissant et occasionner des stratagèmes desquels même le plus fin des guerriers ne saurait s'extirper. « D'autres choses qui pourraient être utiles ? » Alors qu'Elyncia s'enquérait de nos découvertes, je pris la parole et lui fis un résumé le plus succinct possible des informations que nous avions tirées d'Ulfric. Je lui rapportai dans ses moindres détails le portrait physique de Mitsuki, ne sachant pas s'ils avaient pu les apercevoir alors qu'ils les poursuivaient ; j'ajoutai également les raisons pour lesquelles Ulfric recherchait Mitsuki. Ensuite, Elyncia scinda à nouveau notre groupe en deux : pendant qu'Indy, Zihark, Jarod, Joshua et Ulfric étaient assignés à la surveillance des lourdes portes du Temple, nous, Elyncia, Léane et moi, nous chargions de la surveillance du toit. Après que la Lieutenant nous eût expliqué son plan dans ses moindres détails, nous montâmes prestement sur les toits du Temple d'Ankdor. Chacune d'entre nous avait l'œil affuté, le regard concentré, près à saisir n'importe quel détail susceptible de nous intéresser, à l'affût de la moindre prunelle dorée ou de la moindre mèche azur qui pourrait passer dans notre champ de vision. Pour ma part, j'avais déjà bandé mon arc, préférant me tenir prête à tirer si nous apercevions nos cibles, plutôt que de perdre de précieuses secondes à encocher une flèche. J'attendais avec patience que nos proies se montrassent. La chasse pouvait commencer.

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Ithilion

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Race et âge : Cydien de 32 ans
Cité : Silmarie
Métier : élémentaire

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Lun 12 Déc - 7:52

Les yeux rivés vers le ciel, Ithilion s'amusait à imaginer des scènettes dessinées grossièrement sur les épais nuages qui se déplaçaient avec lenteur. Le temps ne passait vraiment pas vite. Chaque secondes lui paraissaient comme des minutes. Allongé sur l'une des rampes bordant les deux côtés de l'escalier en pierre, les mains calés derrière sa nuque, il profitait de cet instant de calme pour poser un peu toute cette histoire. Près de lui, le jeune Ulfric frappait pensivement ses cuisses dans une rythmique reflétant son état d'esprit. Stressé. A chaque fois qu'une personne apparaissait à l'angle de la rue ou descendait les marches, il tournait la tête dans sa direction avec un petit sursaut. Elyncia avait été plutôt dur avec lui tout à l'heure à l'auberge. « Ecoutez, j'ai des ordres, gamin. Je ne suis pas là pour faire une gentille partie de cache-cache. J'ai pour mission de tuer Caroline et sa complice … Et je ne peux pas prendre le risque de laisser filer une cible aussi puissante qu'elle. » Cette mission avait l'air de la mettre sur les nerfs. Elle devait avoir à ses yeux une valeur particulière. Enfin après tout, il ne connaissait pas cette lieutenant pour ton tempérament calme et posé. Tant que les foudres de sa mauvaise humeur n'étaient pas rejetées contre lui, et qu'elle restait professionnelle, le cydien s'en fichait royalement. En haut des marches, Zihark scrutait devant lui sans tiquer. Pas un seul mot n'avait quitté sa bouche depuis tout à l heure. Son visage avait gommé tout trait de jovialité comparé à leur première rencontre. Apparemment, le groupe d'Elyncia serait tombé dans un piège, et le malheureux avait faillit y laisser sa peau. Ce genre d'évènement marquait énormément lorsqu'on y était pas préparé. Le détective se demanda ce que pouvait bien faire un garçon aussi frêle aussi bien physiquement que psychologiquement dans une telle histoire . Au moins, ils pouvaient être sur d'une chose : caroline se trouvait bien dans les parages. La seule mauvaise nouvelle c'était qu'il y avait de grande chance que ce n'était pas pour établir son repérage. Sa présence ici semblait à présent évidente. D'ailleurs, il revit le regard ombrageux de la lancière à l'évocation de la voleuse. Ainsi que sa mise en garde : « Croyez-moi, elle est aussi talentueuse que vous, voire même plus grâce à sa maîtrise de l'Esprit. Je ne sais pas comment elle a fait, mais … elle est capable de lire en nous comme dans un livre ouvert. Je déteste ça. Si elle s'y était prise autrement, elle aurait pu me faire tuer Zihark sans que je ne m'en aperçoive, j'en suis sûre. Elle est une trop grosse menace pour la laisser filer. » Son masque cacha l'immense sourire arborant son visage. A partir de cet instant, l' affaire lui était devenue beaucoup intéressante. Un défi de taille se posait à lui. Non seulement, il allait capturer une criminelle reconnu pour être aussi insaisissable que le vent, mais en plus il allait visiblement se frotter à une illusionniste hors paire. Deux bonnes raisons pour s'investir à fond. Et la deuxième raison de ce sourire, c'était qu'Elyncia ne se doutait absolument pas de son niveau acquis après quatre passés dans les grottes de Silmarie. Depuis leur dernière rencontre, il avait évolué de façon spectaculaire. L'illusion faisait partie intégrante de son corps à présent. Son âme brûlait d'une confiance inébranlable et d'une envie irrésistible de rencontrer cette femme. bien il pourrait s'assurer du fruit de ses efforts. A ce moment, Jarod réapparut de son tour de garde. Étrangement, Ithilion reconnaissait en cet homme une partie de lui même. Ou plutôt, une partie de ce qu'il était avant. Ses pensées s'assombrirent tout à coup. La perte petit à petit de sa personnalité le plongeait dans une profonde vague de nostalgie. Comme pour se remémorer de son passée et de profiter au maximum de ce moment de clairvoyance. Comme si il s'agissait de la dernière fois avant de n'être totalement happé par les tentacules de la folie qui tout les jours grimpaient un peu plus, avides de gagner enfin cette guerre interne. Instinctivement sa main plongea dans son sac pour en ressortir cinq carrés de papiers jaunit par l'age, ainsi qu'une petite bouteille noir accompagnée d'une longue plume d'aigle. Prenant la jolie calligraphie de la cité elfique, il écrivit le mot "foudre" sur deux des petites feuilles, le mot "terre" sur deux autres et le mot "feu" sur la dernière. Une fois l'encre sèche, il les regroupa sur sa paume droite et à l'aide de sa main gauche, il fit tourner son doigt rapidement en cercle. Au début, les bouts de papiers ne firent que vibrer. Mais le mouvement s'intensifia peu à peu jusqu’à ce qu'un bras invisible les emporta une à une pour leur faire décrire un cercle autour de l'élémentaire. Satisfait de lui, Ithilion poussa son expérience un peu plus loin. Déjà qu'il était difficile pour lui de garder les feuilles de façon plus ou moins ordonnées, il tenta une gymnastique intellectuelle consistant à maintenir ce mécanisme tout en se servant de ses compétences d'illusionnistes. Sa cible était déjà toute choisis. Le malheureux zihark avait besoin d'être un peu réveillé. Le plus difficile était immiscer son illusion à l'intérieur de se tourbillon miniature. L'illusionniste inspira profondément et banda sa volonté. 3...2...1... L'une des feuilles fut cueillit par une boule d'air qui la projeta en direction du jeune homme. Durant sa course, la feuille se dédoubla parfaitement pour ensuite se diriger vers le visage du garçon. La précision et le parfait détachement de ses pensées que demandait cette effort se brisèrent à quelques centimètres de sa cible. Le double se volatilisa et toutes les feuilles s'échouèrent avec douceur sur le sol. -Dommage...lâcha ithilion avec dépit. Ça va être à travailler...He ho ! On se réveille.reprit-il à l'intention de zihark. La nuit tombe, le ballet va bientôt commencer. Tu sais caroline nous a surement déjà tous repéré. Ce donc pas de l'avenue devant toi qu'elle surgira. Les aptitudes d'ithilion a percer le comportement humain pouvaient vraiment être agaçant pour son entourage. Toutefois, lorsqu'il utilisait, ce n'était pas pour détruire la personne qu'il avait en face. Il se rapprocha de lui et lui envoya une tape amicale sur l'épaule. -Je ne peux connaitre la raison qui te tracasse depuis tout à l heure. Mais j'ai l'impression que l'embuscade t'as plutôt fragilisé. Le doute est quelque chose de redoutable. Autant pour toi que pour nous. Je t'invite donc à faire un choix rapide avant que tu n'en sois plus capable. Soit tu te sens capable de poursuivre cette épreuve, soit pas. A toi de peser le pour et le contre. Ce que tu vas y gagner ou perdre sur la longueur. Et non faire ton choix sur une première impression ou sur un coup de tête. Ce discours n'était pas réellement prévu pour lui remonter le moral. Ithilion n'était pas très fort dans ce domaine. Pour cela, il fallait éprouver des sentiments comme de la compassion, ce dont il était presque incapable. Avant de le laisser à nouveau seul à méditer, il se retourna et demanda d'un ton enjoué : -Au fait, si ca t'avais atteins, tu aurais su laquelle eviter ?

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Lieutenant

Elyncia

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Race et âge : Cydienne - 33 ans
Cité : Erathia
Métier : Gladiateur

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Compétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues Jinmen
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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Mer 14 Déc - 16:39

Tamawa s'était calmé et la pénombre avait obscurcit la toile bleuté qui se trouvait au dessus d'eux quelques heures avant, la parsemant d'étoiles mais la couvrant aussi de nuage qui cachait parfois la lune. Cela faisait déjà un moment qu'Elyncia, Léane et Faelin attendaient sur les toi du temple. Mais il n'y avait pas une trace de Mitsuki, ni de Caroline. Les trois femmes étaient aux aguets, attendant l'heure de bondir sur leurs proies. Mais toujours aucune trace d'elles mais Elyncia se disait qu'elles devraient bientôt agir. Elle en était certaine. Et puis il était normal pour des voleurs d'attendre l'abri de l'obscurité pour se glisser dans les ténèbres, hors de vue. Mais elles savaient que les cydiens étaient sur leur pas. Cela suffirait-il à les dissuader ? La lancière qui avait déjà pu "parler" avec Mitsuki savait bien qu'elles n'abandonneraient pas, qu'elles pensaient pouvoir les duper encore une fois. Mais cette fois-ci, Elyncia était prête à les accueillir comme elle le devait. Un piaillement la fit sursauter alors, lui faisant perdre le fil de ses pensés. Elle en avait presque oublié sa présence à celui-là. Le rapace avait volé autour du bâtiment tout l'après-midi. Pourtant elle ne s'était toujours pas habituée à sa présence et espérait qu'il parte. Elle avait peur que le combat effraye l'animal qui viendrait, dans la confusion, les gêner. Mais elle se refusait de l'abattre. L'avenir révèlera qu'elle aurait dû le faire. Enfin vous comprendrez. - Cet aigle commence vraiment à m'agacer, lança la jeune femme à Léane, dans le but de briser le silence qui semblait avoir envahit les bouches de ses deux compagnes. - Sa présence ne me dérange pas. Elle pourrait même s'avérer utile. - Utile ? - Certains animaux sentent le danger arriver. Il changera de comportement. Il est donc à considérer comme un signal d'alarme. Léane n'avait peut-être pas tord, mais la nervosité de la lancière n'avait pas diminué pour autant. Elle avait un sale pressentiment, et elle avait la certitude que cet aigle était un oiseau de mauvais augures. La dite bestiole descendit sur cette pensée, et avec une grâce majestueuse, il atterrit près de Faelin et Léane. L'assassin sourit alors, approchant son doigt du plumage du rapace. L'aigle s'y frotta alors provoquant le rire de la cydienne. Léane avait toujours aimé les oiseaux, particulièrement les oiseaux de proies. L'homme qui avait remplacé son mentor en avait un. Un magnifique faucon nommé Espoir. L'homme lui avait expliqué qu'il avait choisi ce nom, pensant que cet animal était un signe des Dieux, venant l'empêcher de mettre fin à ses jours. L'animal avait saisit la corde avec laquelle il voulait se pendre, et fuyait l'homme à chaque fois qu'il tentait de la récupérer. Il a vu alors en ça, une chance de rédemption. Quelques semaines après cela, il accepta Léane en tant qu'apprenti et il fut comme une lumière parmi ses ténèbres. Se souvenant de leur rencontre, Léane se mit alors à pleurer silencieusement, sous les yeux de la lancière qui n'avait pas osé lui demander si elle allait bien. L'officier c'était alors maudit d'avoir eu la seule pensé d'aider cette femme qu'elle n'aimait que peu. Pourtant quelque chose la poussait à le faire, une partie d'elle refusait de croire que cette jeune femme n'était que noirceurs et ténèbres. L'assassin se leva alors et se mit à marcher, loin de Faelin séchant ses larmes à revers de manche. Elyncia lui demanda alors : - Si vous voulez, je peux vous remplacer par Jarod, enfin si vous pensez pouvoir tenir Joshua en respect. Elyncia et Léane étaient maintenant dos à Faelin et donc à l'aigle. C'est n'est que quand Léane voulu se retourner pour donner sa réponse à Elyncia qu'elle l'aperçut alors. L'aigle avait été remplacé par une jeune femme à la longue chevelure à la couleur du jais, coulant de chaque côté de son visage plein de charmes où brillaient deux joyaux aux couleurs de l'or, un grand sourire satisfait sur le visage. Sans que la chasseresse ne puisse réagir, la voleuse lui envoya un coup de pieds, l'envoyant glisser vers le bord de la toiture à laquelle elle se retint, pour ne pas finir précipitée au bas du bâtiment. - FAELIN ! NON ! Léane craignant pour la vie de la jeune femme s'élança en avant, couverte par le jet d'Elyncia, qu'évita facilement la voleuse. Cette dernières ignora l'assassin qui se jeta pour saisir sa partenaire par le poignet, fonçant sur la lancière qui s'était rapidement saisie de son arme de prédilection... enfin qui avait tenté de s'en saisir. Caroline avait fait preuve d'une agilité impressionnante et se trouvait déjà devant elle. Saisissant le poignet droit de la cydienne, elle la désarma, exerçant une simple compression de son nerf médian. Reconnaissant la prise, Elyncia tenta de donner un coup de la paume dans l'épaule de la voleuse, l'obligeant à lâcher prise pour l'esquiver. Mais l'agent de Sombre Présages avait plus d'un tour dans son sac et revenait à la charge, jouant de ses pieds et de ses mains dans un style qu'Elyncia connaissait elle aussi, et dont elle ne se priva pas non plus : le combat à main nue dans le style des Jinmens. Les deux jeunes femmes après avoir échangé quelques coups, se jaugèrent, récupérant leur souffle malgré le court effort qu'elles avaient fourni. - Je ne pensais pas trouver une cydienne qui puisse rivaliser avec les enseignements de Shou et Mitsuki. Depuis combien de temps vous entrainez-vous ? - Surement plus longtemps que vous. Vos mouvements sont maladroits et vos coups n'ont pas assez de puissance. - Et vous êtes plus lente que moi donc vous ne me toucherez jamais. Ce combat est donc sans fin. - Oui c'est vrai... mais uniquement si j'avais été seule. Caroline suivit le regard de la lancière et put voir que Léane avait réussi à ramener Faelin sur le toit. Le véritable combat allait pouvoir commencer. Elyncia fonça droit devant elle, et glissant sur le dernier mètre, elle arma sa frappe avant que ses deux paumes ne prennent la direction du corps de Caroline qui dut s'accroupir pour les éviter. Son pied balaya les tuiles dans un mouvement circulaire avant d'atteindre la cheville d'Elyncia qui, déséquilibrée, chuta de côté. **Un petit peu plus tôt, devant le Temple Mitsuki n'aimait pas la nuit. Il n'y avait personne dans les rues, personnes pour lui permettre de "voir". Il faisait noir, horriblement noir. Pourtant, avant de découvrir son don de l'Esprit, elle avait dû apprendre à se déplacer, à écouter, à sentir pour pouvoir se mouvoir. Et ses sens étaient toujours aussi affûtés. C'était juste qu'elle préférait lire les esprits des autres pour se faire une image du monde. Elle frissonna de se sentir si seule mais par chance, elle n'allait pas le rester très longtemps. Caroline lui avait envoyé des pensés avant de s'envoler. Elle pouvait alors profiter de sa vision, pour se repérer, même si elle n'était pas la meilleure qu'elle aurait pu avoir. Ils étaient cinq à attendre en bas tandis que les trois autres étaient sur les toits. Ceux-là, Caroline s'en chargerait. Il lui fallait alors s'occuper des autres. Elle se cacha derrière un tonneau, entendant les bruits de pas de l'un d'autre eux. Le jeune homme allait pouvoir lui offrir une nouvelle vision. Celui-là s'appelait Jarod apparemment. Et autant dire que sa mémoire était plutôt vaste, emplie de souvenir qu'elle pourrait utiliser pour ses illusions. Une fois qu'il fut passé, elle marcha un moment, juste derrière lui, étouffant habillement ses propre bruit de pas grâce à la magie. Elle pu alors remarquer que l'instinct de Jarod était plutôt impressionnant. Elle avait camouflé sa présence et pourtant il ressentait un certain malaise. Quelque chose le dérangeait visiblement et Mitsuki savait bien qu'elle en était la cause. Il fallait qu'elle reste prête à tromper les yeux de Jarod au cas où il se retournerai. Mais il ne le fit pas. Il continua jusqu'à une intersection avant de se diriger vers ses camarades. La Jinmen, elle, s'arrêta juste avant, puis elle commença à fouiller les esprits des quatre autres. Enfin pour les trois autres, vu qu'elle avait déjà fait ce travail avec Zihark. Le jeune homme lui plaisait beaucoup. Il était si idéaliste, si naïf. Sans doute était-ce cette sensibilité qui lui avait permis d'attirer autant de filles dans ses draps. Enfin qu'importe. Elle ne le tromperait plus aussi facilement maintenant qu'il connaissait son don. Elle devait jouer son atout le plus efficace désormais, cette chose qui la rendait si spéciale pour Wheatley. Mais elle devait d'abord étudier les autres. Le Zélote était lui bien moins sympathique. Les pensés qu'il dégageait étaient toutes tournées vers sa seule personne. Egoïste, mais aussi terriblement triste... Seulement, elle n'arrivait pas à trouver la raison de cette tristesse tant elle était enfouie dans son esprit. C'était comme s'il ignorait qu'il avait vécu une telle chose. Tous ce qu'elle avait était des bribes : une porte entrouverte, un bureau, son père et un homme. Elle ne saurait dire pourquoi mais cet homme dont elle ne pouvait voir le visage lui était familier. Qui était-il ? Il y avait aussi un enfant aux cheveux bruns, mi-long. Le petit pleurait. Pourquoi ? Là aussi, ce petit être lui rappelait quelque chose. Il lui faudrait surement du temps pour savoir pourquoi, mais elle était sûre que la réponse n'était pas très loin. Les souvenirs du jeune homme qui se tapait les cuisses étaient déjà plus positifs. Il avait eu une enfance heureuse, une chose qu'elle n'avait pu connaître ayant été privé de sa famille, d'un foyer, de son frère. Lui, il était fils unique. Seulement la vie avait été bien cruel quand des bandits lui enlevèrent son père et sa mère alors qu'il n'avait que quatorze ans. Elle aurait pu réutiliser cela, mais elle avait mis la main sur quelque chose de plus intéressant. Il l'a recherchait ? Les parents de Shuya la cherchait ? Il fallait qu'elle lui parle mais pas sans s'occuper du dernier individu. Lui il était plus bizarre que les autres. Il semblait calme en apparence mais quelque chose remuait en lui. La folie le prenait. Au moins, elle pourrait utiliser son passé de Zélote pour le piéger. Quant à Jarod, elle savait exactement où frapper. Il ne lui resterait plus qu'à entrer dans le Temple, et aller dérober le livre pendant que Caroline faisait diversion. Un plan parfait. Ou presque parce que Mitsuki avait négligé un petit détail, ou plutôt deux. Mais elle ne finirait par le savoir que lorsque elle aura tenté de piéger ses adversaires dans sa prison mentale. Zihark Apparemment Indy s'amusait beaucoup avec toi. Non pas qu'il soit méchant hein ? C'était sans doute son côté non-superficiel qui le rendait comme ça ? Au moins il était honnête et puis ses conseils n'étaient vraiment pas mauvais, surtout quand on avait connaissance de toutes les variables de l'équation. Et tu allais devoir y faire face plus tôt que tu ne l'imaginais car soudain, Indy, Jarod, Joshua et Ulfric avaient disparus laissant place à un décors que tu connaissais. Tu te rendis compte bien vite que l'endroit où tu te trouvais était la "Belette affamée". Que faisais-tu dans cette auberge ? - Perturbant n'est-ce pas ? Que tu te retournas, tu reconnus la Jinmen. Bref c'était évident maintenant non ? Tu étais encore piégé par une illusion, seulement celle-ci était différente. Tu ne savait pas pourquoi mais tu savais que tes actes n'influerait pas sur la réalité, pas comme lorsque tu avais embrassé Elyncia. Et tu savais aussi qu'il serait plus difficile de rompre le sortilège. - Je t'ai préparé une surprise Zihark. Je sais que tu ne veux pas voir la réalité en face, alors je veux t'aider. Tu ne mérites pas de souffrir pareillement. Tu devrais monter à l'étage. Tu trouveras sans moins ne t'en fais pas. Qu'allais-tu trouver en haut ? C'était un mystère qui ne pouvait se résoudre que d'une seule manière, non ? Ulfric Le pauvre garçon ne savait plus où il se trouvait. Sans-doute s'était-il endormi ? Il aurait pourtant juré qu'il était à Tamawa, mais maintenant, il se trouvait quelque part, dans les bois, près d'une cascade. Ce lieu, il était sûr de l'avoir vu. Où était-ce ? Frappant du poing dans la paume de sa main, il eut alors l'illumination. Il s'agissait d'un endroit qu'il avait vu au début de l'enquête sur Mitsuki. Il s'agissait : - Oui c'était l'endroit préféré de Shuya. C'est ici que nous avons passé notre première nuit. Le jeune homme n'en croyait pas ses yeux. Elle se trouvait là, devant lui, celle qu'il avait cherché pendant des semaines et des semaines. Pourquoi ne fuyait-elle pas ? Et où étaient passé les Cydiens ? La situation n'était pas normal et il le sentait. Il recula alors, méfiant en demandant à l'adolescente où il se trouvait : - Tu n'as rien à craindre de moi. J'ai su que tu me cherchais alors me voilà. Et comme je ne pouvais pas venir vers toi dans le monde réel, alors je nous ai enfermé dans ton esprit... enfin en ce qui me concerne, ce n'est qu'une partie de moi. Je ne dois pas me faire attraper tu comprends ? - Alors ils avaient raison ? Tu es une criminelle ? Mitsuki parut choquée par ce mot. Une criminelle ? Non tout ce qu'elle voulait, c'était rendre ce monde parfait, sans injustices. Elle n'avait pas envie que d'autres ne subissent le calvaire qu'elle avait subit. C'est pour cette raison qu'elle a suivi son frère, et rejoint Sombre Présage car elle croyait que Wheatley était l'homme qui parviendrait à bâtir ce monde, même si cela nécessitait le sacrifice de ceux qui le pourrissaient, ces personnes assoiffées de pouvoir qui n'avait d'yeux que pour l'argent et l'influence, des personnes comme ses parents. Ceux-là ne méritaient peut-être pas de vivre, même si elle ne pourrait les tuer. Elle ne veut plus tuer personne. - Non ! Bien sûr que non ! Ils ont été dupés s'ils pensent que je ferai du mal à qui que ce soit. Seulement, certains ne veulent pas nous voir agir comme nous sommes en train de le faire, car cela pourrait nuire à leurs intérêts. Certes, j'ai dû tricher et voler mais c'est parce que j'y étais forcée. - On a toujours le choix. - Non, tu te trompes. La vie est bien trop compliquée pour pouvoir affirmer une telle chose. Tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu, tu ne peux pas savoir, ce que c'est que de vivre dans un taudis et être battue nuit et jour par l'homme qui t'as recueillie. Si je ne faisais pas ce qu'il m'ordonnait de faire, alors je serai morte. Mais j'ai rencontré Shuya. Ce n'est qu'à ce moment que j'ai eu le choix. Mais lui aussi on me l'a enlevé... Cela faisait bien longtemps que la Jinmen n'avait pas versé de larmes, même si ce n'était que son esprit qui pleurait. Elle avait aimé Shuya de tout son coeur, autant qu'elle haïssait ce maudit Sepai. Elle n'avait tué qu'un seul homme dans sa vie, et pour celui-là, elle n'avait pas de remord car elle savait qu'il méritait vraiment de mourir. Son âme ne pouvait-être sauvé tellement le mal l'imprégnait. Il était un fléau de moins dans ce monde. - Je poursuis le rêve de Shuya. C'est en son nom que je fais ce que je fais. Pour le souvenir de notre amour. - Ce n'est donc pas toi qui l'a tué... dis-moi, qui est-ce qui a fait ça ? Et pourquoi ? - Yamashiro Sepai, mon père adoptif. Shuya était une des personnes que nous devions manipuler pour le dépouiller. Mais je suis tombée amoureuse. Quand Sepai l'a su, il a menacé Shuya directement, et... - Et il l'a tué. Qu'est-il advenu de Sepai ? - Je l'ai tué et j'ai jeté son corps dans un lac. Maintenant tu sais toute l'histoire. Joshua/Ithilion Voyant Jarod, Zihark et Ulfric s'écrouler sur le sol, Joshua chercha du regard l'origine de ce mal, car tout cela n'avait rien de naturelle. D'autant plus qu'il s'était sentit étrangement bizarre. Vous n'étiez donc plus que deux pour pouvoir découvrir ce qu'il se tramait... et il ne vous faudrait pas bien longtemps pour le faire. Une jeune fille aux cheveux azurs vous faisait face, sortie de sa cachette. Elle semblait perplexe et dans sa voix l'incompréhension mais surtout l'agacement se faisait sentir : - Je ne sais pas pourquoi mais il semblerait que vous ayez résisté à mon don. Pourtant la réponse vous paraissait évidente, vous qui aviez eu une formation dans l'art de l'illusion. Seulement, ce n'était pas le cas de la petite qui avait appris ce don d'elle même et jusqu'à maintenant, elle ne s'en était jamais servi contre des illusionnistes. Elle finirait bien par comprendre que vous étiez immunisé à ces petits tours grâce à votre maitrise. Mais ce n'était pas son seul talent et elle continua alors : - Je ne veux pas vous blesser, mais il se trouve que vous vous trouvez entre moi et mon objectif. Je n'ai donc pas le choix, si vous me refusez le passage.** Mettant ses bras en croix, elle fit sortir des paumes de sa main des flammes qui formèrent chacune un serpent. C'est à ce moment qu'un cri vint des toits. Caroline était passé à l'actions et une silhouette se balançait, s'accrochant avec désespoir en haut du Temple tandis qu'une autre se penchait au-dessus du vide la saisissant par le bras. Joshua entendant le cri s'était retourné pour regarder ce qu'il se passait. Mitsuki en profita pour tendre le bras gauche vers lui, lançant le dragon de feu dans sa direction. Il eut juste le temps d'esquiver in-extrémis tandis que le deuxième serpent fonçait sur toi. Le combat allait être rude. [HRP : Je vous laisse décrire la suite des combats. Je vous demanderais de ne pas tuer les PNJs ni de les blesser pour le moment. Quand à toi Zihark, tu t'arrêteras quand tu te trouveras devant la porte de la chambre d'Elyncia. Si tu veux une description de l'endroit, réfère toi au RP que je suis en train de faire avec Gaby ^^ L'ordre dans lequel vous répondez n'a pas d'importance.]

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 18 Déc - 8:23

Cela fait un moment que nous surveillons les alentours, maintenant. Je n’ai pas autant pu échanger avec les autres que je l’espérais car l’objectif reste clair et net : nous devons les intercepter. Mon esprit est cependant tout ailleurs et je commence à avoir du mal à jauger ma concentration. J’ai perdu mon but, celui qui me tenait en haleine jusqu’à présent, celui qui m’a fait sauver Léane et suivre Elyncia pour retrouver sa cousine meurtrière. La recherche de justice n’est pas vraiment mon fort et c’est maintenant que je m’en rends compte. Me venger, empêcher d’autres gens de mourir ne m’attire pas tant que ça. J’ai perdu ma véritable raison de vivre, celle qui faisait battre mon cœur, bien qu’elle soit à quelques mètres de moi. Et je régresse en retrouvant cet état d’esprit lâche que j’avais avait cette grande guerre contre le dieu Azael... Alors que mon regard s’était perdu dans une ruelle qu’il ne fallait pas forcément surveiller, je sursaute lorsque j’entends un drôle de bruit à proximité de mon visage. J’observe alors la scène : notre nouveau compagnon de route semblait vouloir me faire une farce... qui a lamentablement échoué. Mais ceci me permet de le regarder attentivement et de me dire que sa prestance n’a d’égal que son pouvoir, sûrement. Je l’entends se dire quelque chose, puis il m’adresse quelques paroles qui me semblent, comme à ma première impression, plutôt impétueuses... Mais cette fois-ci, je l’écoute attentivement, me demandant ce qu’il peut bien attendre de ma part. Sa remarque concernant mon inattention et mon regard perdu dans cette rue me contrarie légèrement. Cependant, je ne sens pas d’agressivité dans ses paroles, bien qu’il se moque ouvertement. Il coupe mon soupire de lassitude en me tapant gentiment l’épaule. Je fronce alors les sourcils, réellement intrigué par ce geste de sympathie alors que nous nous connaissons à peine. -Je ne peux connaitre la raison qui te tracasse depuis tout à l heure. Mais j'ai l'impression que l'embuscade t'as plutôt fragilisé. Le doute est quelque chose de redoutable. Autant pour toi que pour nous. Je t'invite donc à faire un choix rapide avant que tu n'en sois plus capable. Soit tu te sens capable de poursuivre cette épreuve, soit pas. A toi de peser le pour et le contre. Ce que tu vas y gagner ou perdre sur la longueur. Et non faire ton choix sur une première impression ou sur un coup de tête. J’aurais pu mal réagir au fait qu’il lise en moi de cette manière, mais j’écoute jusqu’au bout ce qu’il a à me dire et je prends ses propos durs mais incroyablement justes au pied de la lettre. En effet, le fait que je doute et que je ne sache plus quel est mon but peut autant nuire à l’équipe qu’à moi. Si je perds de vue mon objectif, ce qui m’a poussé à faire ce voyage (mis à part le hasard, bien sûr...), je risque alors de perdre pied et de provoquer des évènements plutôt graves. Je suis complètement découragé, certes. Mais lorsque je regarde un peu autour de moi et que je repense au chemin que j’ai parcouru jusqu’ici et malgré le fait qu’Elyncia ne voit toujours pas ma progression, je me rends compte que j’ai vraiment fait de la route. En réfléchissant de cette manière, je ne peux que me sentir capable d’aller plus loin, malgré que je ne fasse plus ce chemin pour la Lancière mais pour moi-même. Peut-être alors que je vivrai mieux ce qui m’arrive et que je grandirai d’autant plus vite ? Bien que ma réflexion ait été rapide, elle est loin d’être un coup de tête, comme le précise Indy. Je sais que je vivrai encore des moments difficiles, mais je sais aussi que je peux me valoriser et prouver que je suis aussi utile que tous les autres dans ce groupe. Il finit par repartir, me laissant seul dans mes pensées, mais se retourne une dernière fois en me posant une question plus qu’étrange. Elle m’amuse d’ailleurs et me fait sourire. Cependant, avant que je ne puisse répondre, il disparait. En regardant autour de moi, je remarque que je ne suis plus du tout vers le Temple d’Ankdor mais dans l’auberge de Cydonia, là où j’ai renconté Elyncia la première fois ! - Perturbant n'est-ce pas ? Je me retourne et je reconnais Mitsuki. Tout mon corps se tend alors lorsque je me rends compte que je ne peux pas m’échapper. Son illusion ne me permet pas de retourner à une certaine réalité, je le sens. Malgré tout, je tente de garder mon calme et j’essaye de ne pas m’énerver lorsqu’elle me dit encore une fois qu’elle veut m’aider... Je ne demande rien à personne pour régler mes problèmes et encore moins à une ennemie. Elle me suggère de monter et, bien que je n’aie qu’une seule envie, celle de la tuer, je sais que je ne suis pas en position de force et qu’elle risque bien d’en finir rapidement avec moi si je tente quelque chose d’insensé. Il est temps de me prouver aussi à moi-même que je peux réfléchir et agir en conséquence. Sans vraiment me retourner dos à elle, je monte les marches doucement. Je m’arrête finalement devant une porte que j’ai irrésistiblement envie d’ouvrir mais que je n’ose pas toucher pour le moment. J’ai bien une idée à qui appartient cette chambre, mais je secoue la tête en y pensant. Je me dis alors que je suis peut-être loin d’oublier cette première rencontre, ce premier amour. [HRP: Désolée, je ne trouve pas ma réponse terrible... s'il y a besoin que je développe quelque chose, dis-moi !]

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Elyncia

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Mer 21 Déc - 6:17

* Zihark * Pourquoi hésitais-tu autant à ouvrir cette porte. Qu'avais-tu peur d'y découvrir ? D'ailleurs que pouvais-tu bien découvrir dans la chambre d'une jeune femme amoureuse ? Les réponses possibles devaient déjà te faire rougir hein ? Mais ce n'était pas l'indécision qui allait faire avancer les choses et Mitsuki, bien que patiente ne voulait pas attendre elle. Enfin c'est surtout qu'elle n'avait plus de temps à perdre maintenant qu'elle se battait contre Joshua et Ithilion car le charme pouvait se briser à tout moment désormais. Elle devait faire en sorte que tu puisse découvrir certaines choses. Elle voulait sincèrement t'aider, parce que tu lui rappelait un petit peu son seul et unique amour. Sa mission pour Sombre Présage était importante pour elle, mais elle ne pouvait pas non plus ignorer qui elle était au fond d'elle-même. Et elle souhaitait te voir trouver le bonheur, parce que tu étais quelqu'un de bien au fond, mais quelqu'un d'un peu perdu. Un comble pour un guide n'est-ce pas ? Elle ne pouvait alors s'empêcher de t'indiquer les différents chemins à suivre vers quelques bonheurs insoupçonnés, même si pour cela tu devais être un peu blessé. Elle apparut alors derrière toi, saisissant ta main avec douceur et sans vraiment te forcer, elle te la fit poser sur la poignée tout en te disant : - Tu n'as rien à craindre. Je veux juste que tu trouves le bonheur auquel tu aspires, même s'il ne s'agit pas de celui que tu penses. Elle te fit alors tourner la poignée et la porte s'ouvrit. Dans la chambre, Elyncia et Gabrielle se faisaient face devant une penderie. La lancière plaquait contre sa poitrine cette magnifique robe qu'elle avait mise le soir de votre rencontre, et le teint rose, elle plongeait son regard dans celui de Gabrielle. Qu'y percevais-tu ? La réponse était bien évidente. Et elle l'était encore plus quand Elyncia dit alors à Gabrielle : - Ma plus belle robe... je voulais te la montrer pour une grande occasion. Je ne l'ai mise qu'une fois pour l'instant. Enfin ma mère m'avait forcé à la mettre quand j'ai diné avec Zihark, la veille de la bataille d'Erathia. Elle pensait que Zihark et moi... enfin tu vois. J'aurais aimé que tu sois à sa place ce soir-là, j'aurai aimé être belle pour toi et rien que pour toi. Si tu veux, je pourrais la porter demain soir. Mon Capitaine a organisé une petite fête, un peu tardive, pour ma promotion. Il m'a dit que je pourrai amener qui je voulais... alors voilà... si tu n'as rien de prévu, je serai heureuse que celle que j'aime présente pour fêter ça. Mitsuki s'approcha dans ton dos, encore une fois avant de te murmurer d'une voix triste : - Tu comprends ce que je voulais te faire voir ? Elle n'y a pas de place pour toi dans son coeur, si ce n'est que comme un ami, car elle l'aime... elle l'aime de tout son être. Elle tient à toi et elle a vraiment peur de te blesser si elle était trop directe avec toi. Tu t'en es déjà rendu compte tout à l'heure n'est-ce pas ? Mais il y a quelque chose que tu ignores... c'est en toi et ça ne commence qu'à peine. Mitsuki se stoppa un instant et le décors changea et tu te retrouvas à Aoitsuki le soir suivant le combat contre Amanda. La neige tombait et Faelin était appuyée à la barrière où vous l'étiez ce soir-là. Sentant ta présence, elle se retourna, et même si tu savais qu'il s'agissait du scénario de Mitsuki, tout ça te semblait si réel. Elle te sourit avant de lâcher : C'est toi Zihark... tu m'as fait un peu peur. Viens, j'ai envie de discuter. Mitsuki te fit un signe de tête, te disant de ne pas être si timide. Tu n'avais donc pas d'autre choix que d'accepter l'invitation de l'illusion, surtout que tu pensais que tu pourrais en sortir de cette manière. Le sourire de la factice jeune femme était encore plus resplendissant que d'ordinaire ? Finalement était-ce vraiment irréel ? Et maintenant ? - Je me souviens encore de ce jour où nous nous sommes rencontrés tous les deux. Tu étais venu ici durant la nuit. Je pensais que tu dormais. Tu sais j'étais vraiment rouge comme une tomate quand tu m'as dit que tu étais heureux d'avoir fait ma rencontre. Elle leva la tête pour capter ton regard avant de demander sur un ton moins rassuré : Je te plais ? Elle avait posé délicatement sa main sur la tienne, tandis que son regard était maintenant dirigé vers le sol. Tu savais que ce n'était pas ce qu'aurait fait Faelin, et qu'il était possible que rien de cela ne soit vraiment la vérité. Mais était-ce à cette illusion que tu devais une réponse ? Ou bien était-ce à toi même ? Qu'allais-tu faire maintenant, Zihark ? Lui répondras-tu, ou partiras-tu sans rien dire ? Elle était là, la clé pour sortir de cette prison, mais encore fallait-il savoir où menait la porte que tu allais ouvrir.

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Ithilion

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Jeu 22 Déc - 4:17

A peine sa discussion avec le jeune Zihark terminée que tout bascula autour de lui. L 'adolescent s'effondra sur le sol. Inconscient. Ce ne fut pas le seul frappé par ce mal mystérieux, Jarod et Ulfric subir le même sort. Avant de pouvoir comprendre ce qu'il se passait, Ithilion sentit comme une sensation étrange au sein de son esprit. Quelqu'un essayait de s'immiscer en lui et de forcer la barrière mental qui protégeait l'ensemble de ses pensées. Nul doute, en tant qu'illusionniste expert à présent, il déjoua facilement l'envoutement jeté contre lui. Du coin de l'ombre apparut une fillette aux cheveux azurs. Son regard perplexe fixait les deux hommes encore debout. Une voix fluette teintée d'agacement leur lança : - Je ne sais pas pourquoi mais il semblerait que vous ayez résisté à mon don. "Quelle perspicacité mitsuki !" ironisa intérieurement Ithilion. Celui-ci était plutot déçu de ne pas être tombé sur Caroline. Il avait déduit grâce aux informations de Ulfric que cette enfant devait s'agir de la fille recherchée. Une autre chose importante que nota le détective ; seul deux cas pouvaient contrer une illusion : Les animaux et les autres illusionnistes. Hors celle qui leur faisait face ne semblait pas comprendre l’inefficacité de son don sur eux. -Une simple amatrice...soupira le détective, en jetant un coup d'oeil sur les trois corps gisant au sol. Une amatrice, cependant son don se révélait assez puissant pour causer ce résultat. La prudence allait devoir être de rigueur. D'ailleurs la suite des evènements lui donnèrent raison. Non démontée par son échec, elle avança de quelque pas tout en les prévenant avec détermination : - Je ne veux pas vous blesser, mais il se trouve que vous vous trouvez entre moi et mon objectif. Je n'ai donc pas le choix, si vous me refusez le passage. Un éclat de rire répondit à cet éclat de rire. Ithilion jaugea quelques instants la présomptueuse gamine. Même si ces talents se révélaient puissants, elle était toute seule, et semblait encore manquer de pas mal d'expérience. Une telle faille était facilement exploitable. La moquerie ouverte du cydien semblait ne pas avoir du tout plus à leur agresseur. Mitsuki resserra ses bras contre sa poitrine en croix, deux immenses fouets de feu surgir de chacune de ses paumes. Au même moment, un cri provenant du toit indiqua le combat avait commencé la haut. Caroline était passée à l'action. Surpris, Joshua commit l'erreur de se détourner de leur adversaire pour regarder ce qu'il se passait. La punition fut immédiate, il ne dut qu'a de prodigieux réflexes de ne se pas faire mordre violemment par l'un des fouets. Le deuxième fusait à pleine vitesse sur le visage d'Indy. Ce dernier eut tout juste le temps d'activer le sceau du parchemin à ses pieds. Un morceau de terre fracassa les pavés du temple pour surgir entre lui et le fouet. La riposte n'attendit pas, d'un geste de main, ithilion envoya un parchemin en direction de l’élémentaire en employant la même méthode qu'avec Zihark. Seulement, leur jeune adversaire était aussi agile que rapide, se méfiant de ces étranges de projectile comme la peste, elle virevoltait dans tout les sens sur la place du temple. Petit à petit, elle tentait de se mettre à porter d'attaque pour pouvoir faire jouer de ses lanières flamboyantes. "c'est bien ! Continues à danser dans tout les sens, pensa le déctective avec un petit sourire. Jusqu’à maintenant, aucun parchemin n'avait explosé. Cela signifiait que petit à petit, le sol sur lequel se déplaçait mitsuki se transformait en un véritable champs de mine. Le soucis, c'était qu'il allait bientot être à court de parchemin. Il fallait que Joshua rentre dans la danse pour essayer de la rabattre à l'intérieur de cette immense piège. Ceci ne serait pas tâche facile, car la petite paraissait loin d'être stupide, elle semblait avoir compris que ces parchemins se révélaient dangereux. Du coup, elle s'était écartée de la zone. -Si elle veut rentrer dans le temple, elle va être obligé de passer dessus, indiqua t-il à joshua. A nous de contre-attaquer. Mais prudence, j'ai l'impression qu'elle ne nous a pas tout dévoilé encore.... A peine avait-il dit ces mots qu'une claquement balaya la première rangée de parchemins. L'illusionniste contempla les cendres se consumant retomber lentement sur le sol. Agir vite ! Avant qu'elle ne détruise tout son piège.

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Lun 26 Déc - 3:13

C’est étrange de voir à quel point les gens qu’on ne connaît pas peuvent nous toucher. Je me retrouve réellement surpris lorsque des frissons naissent sur ma peau alors que Mitsuki saisit ma main pour je j’ouvre enfin cette porte. Je suis très loin d’être un Templier et donc de manier l’esprit mais, bien qu’il soit probable qu’elle soit à cet instant une illusion, je peux ressentir toute la détresse dont ce petit bout de femme est rempli. Que cherche-t-elle à me montrer pour se guérir elle-même ? J’ai envie de me retourner et de lui demander, mais elle appuie sur la poignée et la scène qui se déroule dans la chambre remet mon cœur en route, à tel point que j’en perds mon souffle. Ça avait dut tellement faire rire Gabrielle que la mère d’Elyncia veuille nous mettre ensemble. Je me crée ma propre illusion en imaginant alors ma si chère amie prendre la Lancière sans ses bras et l’embrasser tendrement, comme ce jour où mes espoirs se sont envolés. Du moins je le croyais. Ça fait tellement mal mais aussi tellement de bien de les voir ainsi heureuses toutes les deux, prêtes à vivre une vie remplie d’amour réciproque. Une envie de les serrer dans mes bras me prend mais je ne peux pas m’avancer vers elles, car Mutsuki me parle encore. - Tu comprends ce que je voulais te faire voir ? Elle n'y a pas de place pour toi dans son coeur, si ce n'est que comme un ami, car elle l'aime... elle l'aime de tout son être. Elle tient à toi et elle a vraiment peur de te blesser si elle était trop directe avec toi. Tu t'en es déjà rendu compte tout à l'heure n'est-ce pas ? Mais il y a quelque chose que tu ignores... c'est en toi et ça ne commence qu'à peine. Le changement de paysage me surprend alors et c’est quelque chose de plus récent qui fait cette fois battre mon cœur. Un moment que je n’oublierai sûrement jamais car il s’agissait d’un grand moment de sincérité pour moi. - C'est toi Zihark... tu m'as fait un peu peur. Viens, j'ai envie de discuter. Il était tellement inimaginable d’imaginer Faelin dire ça de cette façon. Je connaissais peu la jeune femme, mais suffisamment pour dire qu’elle était terriblement réservée et qu’elle ne m’inviterait pas à parler ainsi avec elle. Cependant obéir au signe de Mitsuki me semble toujours être la meilleure solution pour sortir de ce cauchemar et rejoindre les autres qui, maintenant que j’y pense, doivent être en bien mauvaise posture. Malgré tout, en m’approchant, je ne peux m’empêcher de revivre cet instant pareillement qu’avant... tout en ressentant le froid de la neige qui se pose sur nous. - Je me souviens encore de ce jour où nous nous sommes rencontrés tous les deux. Tu étais venu ici durant la nuit. Je pensais que tu dormais. Tu sais j'étais vraiment rouge comme une tomate quand tu m'as dit que tu étais heureux d'avoir fait ma rencontre. Si touchante que j’ai envie de la prendre dans mes bras. Il me semble qu’à chaque fois que je la vois, elle est encore plus belle que la précédente. Pourtant, je ne me suis jamais posé de questions avant cette fois-ci... - Je te plais ? me demande-t-elle timidement, ressemblant d’avantage à la Faelin que je côtoie. Alors qu’en temps normal j’aurais reculé, c’est sans vraiment me contrôler que j’avance vers elle. Je la regarde de la tête aux pieds et la réponse est tellement évidente que je ris légèrement. Sa main est tellement chaude et l’air tellement froid que j’en ai à nouveau des frissons. Mais répondre ne sert à rien et je décide de garder le silence. La seule qui entendrait ma réponse est Mitsuki, que je ne vois plus, mais que je sais toujours à proximité. Pourquoi voulait-elle entendre quelque chose dont elle connaît déjà la réponse ? Si c’est Faelin qui est ici et pas quelqu’un d’autre, c’est qu’elle la connaît forcément... Dès le premier jour, elle m’a paru spéciale. Mais je ne peux pas parler d’amour, car les seuls sentiments que j’ai pu ressentir jusqu’ici étaient pour une femme qui ne m’aimera jamais. Je relève tendrement la tête de Faelin et pose mon front contre le sien, tout en fermant les yeux pour ne plus penser à rien. La réalité m’échappe, mais je ne me décourage pas car il faut que j’aille aider les autres que je sais en plein affrontement. Les joues rosies de Faelin que je vois en rouvrant les yeux me font rougir aussi. Je me contente cependant de lui offrir un baiser sur la joue et une étreinte sincère. Je finis par me retourner et par m’avancer vers Mitsuki, sans trop l’approcher – qui sait ce qui pourrait m’arriver alors que je suis prisonnier de cette illusion ? - Je te remercie de te faire autant de souci pour moi, même si j’ignore ce que tu peux trouver comme satisfaction à m’aider alors que nous sommes ennemis... lui dis-je finalement. Mais ça va aller, maintenant. J’ai ouvert les yeux et je peux me remettre en question sur ça aussi, à présent. Tu... tu ne m’écouteras sûrement pas, mais Kaïlla a fait tellement de choses horribles. En te voyant m’aider comme tu le fais, je me demande bien ce que tu peux faire avec Sombre Présage. Je tente de m’approcher davantage, sans savoir ce qui pourrait arriver. J’ai envie de me retourner sur Fae... non, sur cette illusion qu’elle m’a offert, comme un cadeau de rédemption pour que j’avance et que j’oublie celle que je pensais être MA douce Lancière mais qui ne le sera jamais. Ma gorge se serre à cet instant. J’ai envie d’aider et de réveiller Mitsuki d’une illusion qu’elle s’est sûrement créée (car comment croire en une femme si terrible que Kaïlla autrement ?)... mais l’idée de mettre fin à ses jours me semble être la seule issue. Je me demande si sa réponse m’aidera à prendre une décision : lui venir en aide ou l’éliminer, il ne me reste plus que ce choix-là. [HRP : je pense que ce n'était pas tout à fait ce que tu avais prévu que je fasse, mais bon. J'espère que ça va quand même ! S'il faut changer quelque chose, je te laisse me dire quoi pour que je cherche une autre solution. ]

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Elyncia

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Sam 7 Jan - 12:24

* Sur les toits * Il fallut un réflexe surhumain à Caroline pour éviter la flèche et le couteau de lancé qui lui frôlèrent le corps, traçait deux minuscule sillons rouges sur sa peau. Elle se dit qu'elle n'aurait pas du laisser l'assassin hisser l'archère qui était destiné à tomber. Néanmoins, elle ne voulait pas la tuer... juste gagner du temps et permettre à Mitsuki d'entrer dans le Temple et faire ce qu'elle devait faire. Seulement, le combat commençait à tourner à son désavantage et Mitsuki faisait face à une forte résistance, ce qu'elles n'avaient pas du tout prévu. Décidément, elle aurait sans doute dû observer leurs adversaires pour en apprendre un peu plus sur eux. Leur orgueil et leur arrogance les mettaient maintenant en danger, et l'issue allait sans-doute être fatale pour elles-deux. Elle esquivait les projectiles du mieux qu'elle le pouvait mais elle ne pouvait pas s'approcher des deux femmes, tandis qu'Elyncia se chargeait de la gêner quand une occasion se présentait. Agiles, malignes et coordonnées. Caroline n'avait jamais eu à faire à des adversaires aussi talentueux... en fait, elle n'avait pas l'habitude de combattre. Généralement, elle se faufilait dans l'ombre, silencieuse, contournant les gardes jusqu'à son objectif. L'idée de la diversion n'était pas une mauvaise idée, mais finalement, elles auraient dû procéder comme d'habitude. Et un autre problème arriva. Mitsuki lui demanda d'arrêter subitement le combat. La jeune femme hésita alors, et son geste lui fut fatal. La demi-seconde durant laquelle elle s'était figée avait permis à Faelin de placer sa flèche, lui transperçant l'épaule, la faisant basculer du haut du toit. * Zihark * Mitsuki te "regardait" l'air triste. Ce n'était pourtant pas de la pitié qu'elle avait pour toi. C'était autre chose. C'était comme si elle voyait en toi une chose plus profonde, quelque chose qu'elle a partagé il y a longtemps. La vérité, c'était sans doute qu'elle s'était attaché à toi pour une raison qu'elle n'arrivait pas à définir alors que la réponse n'était pas si loin pourtant. Tu lui ressemblait, à lui, l'homme qu'elle avait tant aimé et te voir suivre un chemin de souffrance alors que tu pouvais être heureux lui arrachait le coeur. C'était ça la véritable raison : elle souffrait de te voir souffrir et te guider vers tes sentiments les plus profonds la rapprochait du souvenir de son défunt amant. Elle te sourit néanmoins, timidement avant de répondre à ce que tu venais de lui dire. Elle savait que Kaïlla était une personne mauvaise. Elle l'a sut le jour où son esprit avait touché le siens. Elle avait cette haine, cette effroyable haine qui l'avait pétrifié de terreur et les images terrible de ces trois cadavres qui gisaient à ses pieds baignée de leur sang. Rien que d'y repenser, la nausée la prit tandis qu'elle te prenait les mains : - Je ne suis pas ton ennemi Zihark. Je ne l'ai jamais été. Nos objectifs sont les mêmes mais la voix que j'ai voulu emprunter est différente. Jamais je ne pourrait vous faire du mal à toi, et à Elyncia. Pareil pour Jarod. Je vous en pris, cessez de nous pourchasser. Je sais que certaines personnes de Sombre Présages sont capables de répandre le mal autour d'eux, mais ils font partie du plan de Wheatley. Lui il n'est pas mauvais. Il veut juste la paix et... La jeune femme tomba à genoux, plaquant ses mains de chaque côté de sa tête, hurlant de douleur. Quelque chose était en train de se passer, quelque chose qui allait bouleverser son jugement. Elle se rendait compte qu'elle avait été dupée. Elle ne prononça alors qu'un seul et unique mot : - Caroline ! * Jarod * - Ce petit jeux ne m'amuse plus. Montrez-vous maintenant ! - Il t'en aura fallut du temps avant de m'appeler Jarod. Le jeune homme se retourna en sursautant, faisant face à l'adolescente. Portant sa main à son coeur qui battait encore la chamade à cause de la surprise, il lui lança un regard amusé. Pour Jarod, tout n'était qu'amusement de toute manière, du moins, il essayait de faire passer cela pour un amusement parce qu'actuellement, tout ceci l'agaçait. Il commençait à en avoir marre de voir sa belle lancière en train d'embrasser cette serveuse foutrement bien roulée. Au début, il était plutôt content de revoir cette scène se dérouler devant ses yeux. C'est qu'à l'époque, tout ça avait eu son petit effet sur le jouvenceau qu'il était. C'était comme dans un rêve, seulement, les rêves sont fait pour être éphémères et ne doivent pas tourner en boucle à l'infini. - Moi qui pensais te faire plaisir. - Je dis pas que ce n'était pas plaisant les trois premières minutes. Deux super nanas qui se roulent une galoche devant moi, c'est cool... mais quand on se rend compte qu'on ne peut pas participer, ça devient vitre chiant. - C'est le côté répétitif surement... si tu veux, je peux changer la scène et remplacer la serveuse par sa compagne. C'est moins ton type, mais bon... - Vraiment très drôle jeune fille. Pour Jarod, ce n'était qu'une provocation. Il avait entendu des rumeurs, comme quoi Elyncia serait avec une demie-elfe Zélote, mais il connaissait trop bien son amie pour savoir que ce n'était pas vrai et qu'elle était célibataire... enfin c'est ce qu'il croyait avant le rire de Mitsuki. - Attends, c'est vraiment le cas ? - J'arrive pas à croire que tu ne l'ais pas vu plus tôt. Vraiment, je sais pas ce que vous avez tous, à penser qu'elle ne puisse pas aimer une femme. Même Zihark avait du mal jusqu'à il y a quelques secondes. Faut dire qu'il pensait vraiment avoir sa chance avec elle... plus que toi d'ailleurs. - Parce qu'il pensait me battre et rafler la mise ? J'étais sûr d'avoir un meilleur jeux pourtant en cachant ces deux as dans ma manche. Mitsuki se mit à rire. Quant à Jarod, il trouvait cette scène surréaliste. Jamais il n'avait pensé une seule seconde que l'aveugle rirait autant alors qu'elle faisait face à l'un de ses ennemis. Il décida alors de mettre les choses au clair : - Ce n'est pas parce que tu essais de sympathiser avec moi que je ne devrai pas te tuer quand je trouverai un moyen de sortir d'ici. J'imagine que si je me laisse amadouer, tu vas me planter un couteau dans le dos ? La jinmen secoua la tête comme si elle avait l'air dépitée. En fait, ce n'était pas qu'une sensation. Elle l'était vraiment. Elle ne comprenait pas pourquoi les Traqueurs la voyaient tous comme une menace alors qu'elle n'avait aucune mauvaise intention. Elle devait se battre contre eux uniquement parce qu'ils s'étaient interposés. D'ailleurs elle ne comprenait toujours pas pourquoi ils s'acharnaient à essayer de les stopper. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'ils la pensaient plus néfaste que ce qu'ils étaient, elle et Sombre Présage. Elle n'était pas aussi brillante que Shou pour démêler les pensées et elle mettait plus de temps... trop de temps car si elle l'avait fait plus raidement, elle aurait déjà pris conscience de la folie d'Amanda, mais aussi de la dangerosité de Wheatley. - Pourquoi vous obstinez-vous à penser que Sombre Présage est forcément mauvais ? Je n'ai tué qu'une fois, et je ne le referai plus. J'ai vengé celui que j'aimais, c'est tout et ce salaud l'avait bien mérité après tout ce qu'il m'a fait subir, et tout ce qu'il m'a pris. - Tu ne me feras pas croire que Sombre Présage n'est pas rempli de brigands et d'assassins. Et que Wheatley n'est pas un monstre. Sais-tu combien de personnes il a déjà dû tuer pour avoir l'apparence qu'il a aujourd'hui ? L'incompréhension marqua le visage de l'illusionniste à tel point que Jarod en fut surpris lui même. Ignorait-elle vraiment tout de lui jusqu'au point de ne pas connaitre son age ? - De quoi parles-tu ? Quelle apparence ? - Tu ne savais pas qu'il utilisait la magie du sang... et qu'il avait plus de cent ans ? La jeune femme secoua la tête, terrorisée. Ce n'était pas possible, c'était un mensonge. Ce qu'il disait ne pouvait être vrai. Il mentait. Il mentait tous. Quant à Jarod, il savait maintenant que Mitsuki ne bluffait pas, qu'elle était bien ce qu'elle prétendait être, ce qu'elle montrait être. Il s'approcha alors d'elle, par instinct et posa sa main sur son bras. - Mitsuki, il vous l'a caché ? Tremblante, la jeune femme chercha du regard une échappatoire. Elle perdait le fil de ses pensée, perdu entre la volonté de croire Jarod et celle de repousser en bloc toute la vérité qui s'imposait à elle. C'était comme si les pièces d'un puzzle perdu s'assemblait dans son esprit et alors elle ne put s'en détacher, se demandant comment elle avait pu oublier cette fois-là, quand son esprit avait touché pour la première fois celui de cet homme qu'elle admirait temps. Jarod vit alors quelque chose palpiter sur sa nuque. Il s'agissait d'un dessin peint avec du sang. Il n'avait vu cette chose qu'une seule fois dans sa vie, mais il comprit bien vite de quoi il s'agissait. - Une malédiction ?! Mitsuki tenez-bon ! Jarod la prit dans ses bras, tandis qu'elle hurlait de douleur, puis ensemble, ils tombèrent dans l'obscurité. * Au bas du Temple * Avec ces deux fouets de flammes, la jinmen balayait les pièges d'Indy un par un tandis que Joshua lançait sur elle ses boules de feu qu'elle évitait sans peine. Son agilité était bien supérieure à celle du Zélote qui n'arrivait pas à compenser. Quant à Indy, il tentait toujours de la piéger, lui faire faire un faux pas, activant ses parchemin tandis qu'elle slalomait entre eux. Il était difficile pour les deux hommes de cacher leurs pensées et elle pouvait ainsi anticiper coups sur coups. Joshua perdit patience et s'aventura au-dehors du périmètre qu'avait dessiné le déserteur, fonça droit sur la jinmen, puis lui envoya une trainée de flamme qui se brisa sur celle que lui envoyait son adversaire, créant un mur de flammèches d'où elle sortit, pour frapper de son pied l'estomac du cydien, qui recula, le souffle coupé. Mitsuki ne s'arrêta pas-là, tournant sur elle même pour lui envoyer un nouveau coup. Le pied de l'élémentaire s'écrasa sur le côté droit de sa mâchoire, l'envoyant au sol, en tourbillonnant avant qu'il ne sombre dans l'inconscience. Elle venait d'en éliminer un sur les deux. Il ne lui restait que le plus coriace et elle le savait. D'ailleurs, le temps que Joshua lui avait fait gagné en se jetant inconsciemment avait été très utile pour l'enquêteur qui avait trouvé une faille dans les déplacement de la Jinmen. Elle ne faisait qu'anticiper les pensées d'Indy, qui pensa alors qu'il était temps d'arrêter de lui donner des information via l'Esprit. Il allait laisser agir son instinct et le hasard pour la mettre en déroute. Quand Mitsuki s'élança vers lui, elle fut troublé de ne rien percevoir dans les pensées de son adversaire. Plus que de la gêner dans ses déplacements, la jeune femme se retrouva alors totalement aveugle, ne pouvant accéder à ce que voyait Indy. Voyant que son plan fonctionnait, l'ex-Zélote activa ses parchemins, dont l'un d'eux envoya Mitsuki sur le sol, après avoir été soufflée par l'explosion. Affaiblie, elle tourna son regard vide vers lui, tandis qu'il s'avançait. Elle feint alors de ne pouvoir continuer le combat, comptant sur l'arrogance de cet homme qu'elle estimait brillant mais trop sur de lui. Et quand il fut à quelques mettre d'elle, il lui dit : - C'est fini, je vous tiens. Mitsuki lui sourit alors de défis avant de lui lancer une flambée au visage. L'ancien Zélote eut juste le temps de se protéger avec son manteau. Mais elle le fit chuter, lui tordant la cheville d'un coup de pied, puis elle l'immobilisa sur le ventre en lui faisant une clé de bras. - Je ne crois pas non... Mais elle ne savoura pas sa victoire longtemps. Elle commença à gémir alors que sa nuque commençait à la piquer, à la brûler même. Elle tenta de résister à la douleur mais elle sentait ses forces s'épuiser au fur et à mesure que la douleur enveloppait son crâne. Elle se jeta alors à terre, gesticulant comme une furie tandis que des images horribles défilaient dans son esprit. En l'espace de quelques secondes, elle avait pu voir un nombres incalculables de cadavres ainsi que l'image de plusieurs baignoires remplies de sang, de sang humain, leur sang. Quant à Indy, il la regardait se convulser sous ses yeux teint d'incompréhension. Elle semblait hurler mais aucun son ne sortait de sa bouche ouverte à telle point qu'il cru que sa mâchoire allait finir par s'ouvrir en grand, lui arrachant la chaire au coin des lèvres. C'était une image effrayante. Soudain une voix retentit derrière lui... en fait plusieurs voix. Jarod criait son nom, courant à ses côtés pour la maintenir dans ses bras tandis que les deux autres regardaient la scènes avec effroi. - Il faut l'emmener voir un ritualiste... j'ai déjà vu ça autrefois et c'est pas bon. Sortit de sa torpeur, Ulfric se décida à la rejoindre mais ce qu'il fit ensuite surprit tout le monde. Il se mordit le pouce jusqu'au sang avant de dessiner d'étrange symbole sur son visage avec le liquide écarlate. Puis il apposa son front contre le siens avant de psalmodier en almer ancien une litanie qu'aucun des autres ne reconnue. Il se passa dix seconde avant que du sang ne tombe de la nuque de Mitsuki qui n'avait pourtant aucune blessure tandis qu'une volute translucide s'échappait de sa bouche. Une fois qu'elle eut finir de s'élever dans les airs, Mitsuki cessa de bouger. Seule son torse se levait à chaque bouffée d'air qu'elle prenait et quand elle ouvrit les yeux, elle se mit à frissonner en regardant Jarod, les yeux embués de larmes. Maintenant, elle se souvenait de la vérité. - Qu'avons-nous fait ? Caroline... il faut que je la prévienne avant qu'il ne soit trop tard. La jinmen chercha son esprit en haut du temple et lui demanda d'arrêter de se battre. Au début, Mitsuki sentit sa surprise mais elle fut remplacer bien vite par la peur et la douleur. Ce n'est qu'en voyant tomber un corps du toi qu'elle comprit pourquoi. Un craquement sourd retentit quand Caroline s'écrasa sur les marches tandis que les cris de Mitsuki retentirent, alarmant les habitants du quartier qui poussèrent leurs fenêtre pour guetter ce qu'il se passait dehors. Autant dire qu'ils ne devaient pas avoir le sommeil léger pour être réveillé que maintenant, alors que le combat qui s'était disputé devant le Temple avait été déjà bien bruyant. Jarod lui, n'avait pas réagit suffisamment vite pour la retenir et à peine s'était-il frappé le front pour se punir de sa bêtise que la jinmen était auprès du corps de son amie, pleurant tout son désespoir alors qu'Elyncia descendait rapidement des toit en s'agrippant au détails et aux dégâts de l'érosion laissés sur la pierre. Son agilité naturelle, lui avait permit de descendre en une quarantaine de secondes. Quand elle fut au sol, elle courut vers l'élémentaire, brandissant un couteau de lancer, prête à lui enfoncer dans la gorge. [HRP : il n'y a plus que nous deux sur le coup Zih'... so j'imagine que tu as deviné ce qu'il fallait faire ^^]

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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Dim 8 Jan - 9:06

Ce qu’elle me dit me donne envie de pleurer. Mais mes larmes n’ont pas le temps d’arriver jusqu’à mes yeux que Mitsuki tombe et hurle de douleur. Je ne comprends pas ce qui lui arrive, mais je cours vers elle pour l’aider à se relever. C’est lorsque je la touche que j’ouvre enfin les yeux sur le lieu du combat et que je sors de cette illusion. J’ai à peine le temps de voir ce qui se passe que je vois Jarod arriver avec la vraie Mitsuki dans les bras, nous disant de l’amener voir un ritualiste. Je me relève pour l’aider mais je stoppe ma course rapidement lorsque je vois Ulfric utiliser le sort dont on aurait besoin. Je remarque rapidement que son sort semble dissiper une sorte de sortilège ainsi qu’une marque de sang que la jeune femme « portait » sur sa nuque. J’ai beaucoup entendu parler de la Maho, cette magie interdite et tabou, en Terres Jinmen pendant mon long séjour ; comme ce peuple croit beaucoup à l’occulte, c’est une rumeur qui s’est vite répandue. Cependant, ce que je vois ne m’empêche pas de trembler et de regarder Jarod et Indy aussi ébahis que moi devant la situation... ce qui ne me rassure pas et me donne des frissons en prime. Je sursaute lorsque j’entends Caroline s’écraser sur les marches quelques mètres plus loin et je ne sais plus quoi faire devant la détresse de cette jeune femme, enfin sortie de sa torpeur. Je fais un pas en avant lorsque Jarod laisse Mitsuki aller pleurer son amie et mon souffle se coupe lorsqu’Elyncia, agile et gracieuse, descend du toit pour achever la jinmen. Sans réfléchir, je cours à mon tour et agrippe la Lancière pour l’immobiliser au sol. Elle ne se laisse pas surprendre longtemps et me repousse rapidement d’un coup de boule plutôt douloureux. Je ne me laisse cependant pas étourdir et lui attrape le pied pour qu’elle trébuche, mais mon astuce ne marche pas et elle retourne vers Mitsuki. Avant qu’elle ne l’achève je finis par hurler, sans me soucier de ce qui peut se passer alentours désormais. - NE LA TUE PAS, ELYNCIA !!!!! Quand elle se retourne sur moi, le regard presque haineux que je l’aie interrompue, je vois qu’elle est tout de même prête à m’écouter. Je me relève rapidement et je m’avance vers elle, mettant de côté tout ce qui a pu se passer jusqu’à maintenant. Et tant pis si elle pense que je suis un lâche, un traitre ou ce qu’elle veut bien m’accorder comme titre. Je cherche un brin de soutien dans les yeux de Jarod et je vois rapidement que je l'aurai. - Elle n’est pas comme Kaïlla... et sûrement pas comme les autres membres de Sombre Présage. Elle était manipulée, maudite, sous l’emprise de la Maho. Dès le départ, elle n’avait pas l’intention de nous faire du mal et encore moins maintenant qu’Ulfric a levé le maléfice. Elle a voulu m’aider et, cette fois-ci, je suis très loin d’être naïf. Cette jeune femme est sincère et je suis sûr qu’elle se rangera de notre côté si tu lui laisses le temps de pleurer son amie. Je regarde alentours et je vois que les habitants de Tamawa regardent attentivement ce qui se passe, sans pour autant sortir de leur maison. Avec la même sincérité que Mitsuki à cet instant, j’aimerais leur crier de rentrer chez eux et de nous laisser en paix. Malheureusement, je suis sûr que certains sont prêts à nous dénoncer, nous qui avons fait un boucan plutôt alarmant pour cette cité calme et prospère. Finalement, la gêne me gagne mais je me contente de me retourner vers mes compagnons et je ne remarque que maintenant que Joshua est allongé plus loin, toujours inconscient. Mais je n’ai pas envie de rire lorsque je vois l’expression d’Elyncia, indéchiffrable. [HRP : j'ai pris quelques libertés, j'espère que ça ne te dérange pas... Si oui, je peux modifier mon post. ]

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Lieutenant

Elyncia

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Race et âge : Cydienne - 33 ans
Cité : Erathia
Métier : Gladiateur

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Compétences: Spécialisation du combat à la lance, Acrobatie, Ambidextrie
Compétences bonus: Spécialisation du combat à la lance (Jinmen); Combat à mains nues Jinmen
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Sujet: Re: [DP]Quand tombera le masque - Sombre Présage (QA Elyncia, Faelin, Zihark + Ithilion) [Terminé] Lun 9 Jan - 13:34

La voix de Zihark, malgré le fait qu'il hurlait à plein poumon, eut du mal à parvenir aux oreilles de la lancière qui hésita quand sa main libre s'apprêtait à saisir les cheveux de Mitsuki avec force pour exposer sa trachée à la lame. Son regard plein de haine se tourna vers Zihark qui lui aussi avait été humilié par la jinmen dans la ruelle. Elle ne voulait pas être en colère contre lui, et pourtant, son corps brûlait de lui lancer un flot de paroles blessante après l'avoir ignoré, lui et sa fichue manie de vouloir sauver les autres alors qu'il n'était pas capable de s'occuper de se sauver lui-même. Déjà la dernière fois, il avait failli mourir stupidement à cause de cet élan de courage ou d'inconscience pour sauver une femme qui avait volé des dizaines de vies, et en avait détruit bien plus encore. Et voilà qu'il voulait sauver leur ennemie ? Quand il fut à côté d'elle, elle se fit encore plus hésitante. Elle n'arrivait pas à décrocher les yeux de ses lèvres qui implorait de la laisser vivre alors qu'elle ne comprenait pas un traître mot de ce que le guide voulait dire par "l'aider". Elle avait l'impression d'avoir loupé quelque chose d'important, de ne pas avoir toutes les clé qu'il lui fallait pour comprendre cette fichue situation. Mais quand elle jeta un regard vers les yeux larmoyant de la jeune adolescente, Elyncia la laissa s'effondrer sur le corps de son amie. Le regardant pleurer sur la poitrine de la défunte voleuse lui déchira le coeur, se rappelant de ce qu'elle avait ressentit en faisant de même sur le coffret de marbre de Guy, anéantie par le chagrin et à la remonté de ce souvenir douloureux, une larme glissa sur sa joue et s'échoua sur ses lèvres, lui rappelant le goût amer de la mort d'un être proche. Les blessures de son âmes se rouvrirent un instant, tandis que la brise caressait sa nuque comme si Zéphyr lui même accordait sa pitié à l'adolescente. La lancière rangea son arme à la ceinture puis se pencha pour aider la jinmen à se relever. Ses bras à elle, s'enlacèrent autour du cou de la militaire tandis que sa tête cherchait son épaule, se blottissant contre elle, la serrant avec la force du désespoir alors qu'en bas des marches, Joshua regardait la scène, incrédule, après s'être difficilement hissé sur ses jambes, suite à son réveil fort douloureux. Son regard se transforma jusqu'à être mauvais mais il dût garder ses réflexions pour plus tard. Jarod, ayant remarqué que les résidant commencer à s'agiter véhément il courut vers Elyncia, la pressant alors : - Il nous faut partir. Tout ce grabuge a attiré du monde et la milice sera bientôt là... on ne peut plus rien pour elles. - Abandonnez-moi, Elyncia. Partez, je vous en pris, ajouta la Jinmen en reniflant. La lancière, elle, n'avait pas le coeur à l'abandonner. Non seulement elle s'était éprise d'une étrange affection pour la petite, mais au-delà de tout ça, elle pouvait être une allié de choix pour combattre Kaïlla et Sombre Présage, une alternative à Marcia en qui elle n'avait eu qu'une confiance limité. Elle n'avait pas envie de laisser passer cette chance. - Non, Mitsuki. Je ne vous laisserai pas. - Elyncia, je crois que vous devriez y aller et vite... les gardes sont en train de se rapprocher. Elyncia lança un regard à Indy. Elle ne savait pas si elle le reverrait un jour à nouveau, mais en le voyant se tenir avec son calme horripilant, elle eut un pincement au coeur. C'était la troisième fois que leur routes se croisaient, et refusaient que ce soit la dernière. Pourtant, elle avait l'impression que certaines choses n'allaient pas leur permettre de se retrouver, comme de simple amis. Elle lui sourit alors tristement tandis qu'il ajoutait : - L'Ordre sera pardonné pour le cadavre... vous en revanche. Allez partez. Je m'occupe de tout. Elyncia versa une nouvelle larme, lui faisant ses adieux alors que la petite troupe, une fois au complet commença à fuir dans l'obscurité, regardant l'enquêteur se poster face à la milice qui se figea quand chacun des gardes le reconnu. La lancière aurait voulu le remercier, lui dire à quel point elle se sentait redevable de lui avoir sauvé la vie à chaque fois. La jeune femme murmura alors un timide merci, tandis qu'elle secoua le tête pour chasser ses larmes, tenant fermement la Jinmen par la main. Leur course s'arrêta à l'extérieur de la ville qui se calmait lentement. Ils avaient réussit à se faufiler discrètement, gardant leur calme, jusqu'aux portes, au travers desquelles ils avaient réussit à passer sans attirer l'attention, ce qui était nettement plus difficile qu'en plein jour. Pendant qu'il marchait, Ulfric avait expliqué à qui voulaient le savoir comment il avait appris l'art du ritualisme de son père, avant qu'il ne meurt, ce qui lui avait permis d'exorciser Mitsuki. - Il s'agissait d'une malédiction plutôt rare, et qui a sûrement dû exiger une maîtrise et une puissance peu commune. Il s'agissait d'un sceau qui modifiait les pensées perçues par Mitsuki quand son Esprit s'aventurait dans celui du lanceur de sort. Apparemment, celui qui a fait ça devait avoir des choses à lui cacher. Peu importe qui il est, il a dû la manipuler du début à la fin. Jarod écoutait, ne cessant de lancer un regard gêné à ses camarades. Comme les autres, il ne avait perdu de vue son objectif, se demandant bien quel était le sens de tout ça. Quelques années plus tôt, il n'aurait pas eu ce genre de réaction, mais plus le temps passait et plus il oubliait sa petite personne, commençant à comprendre ce dont ils avaient parlé ensemble, Elyncia et lui, tant de fois quand ils étaient encore dans le même bataillon. Le jeune homme n'avait jamais compris pourquoi la belle lancière trouvait stupide ce conflit entre Zélote et Templier. Jarod pensait à l'époque que les Templier était une menace pour Cydonia, après l'assassinat de Lymion, mais maintenant qu'il regardait celle qui était sensé être son ennemie, blottie dans les bras d'Elyncia, silencieuse, il comprenait maintenant que les choses n'étaient pas aussi simple et binaire. Et il en eut confirmation quand Joshua s'approcha d'Elyncia pour lui dire : - Peut importe, Cydonia voudra sa tête. Lieutenant, lâchez-là immédiatement et faites ce qu'on attend de vous. L'indignation gagna rapidement les rangs. Même Léane le foudroyait du regard tandis que la lancière serrait contre-elle la jinmen qui s'était enfermée dans le mutisme le plus complet depuis la mort de Caroline.Le Zélote se fit alors insistant : - Vous l'avez dit vous-même, elle est une trop grande menace... faites-le, immédiatement. Elyncia semblait la serrer contre elle encore plus, n'hésitant pas à lancer un regard de défis à cet homme qu'elle haïssait. Joshua s'impatienta, saisissant leur « prisonnière » par le poignet. S'en était trop pour Elyncia. Elle en avait plus qu'assez de cet homme et lui envoya un direct, digne des meilleurs boxeurs azthiens. Elle venait de commettre la pire erreur de sa vie, s'étant laissée emporter par la colère. Elle en avait plus qu'assez de lui et de tout ce gâchis. Amanda, Caroline, Mitsuki... chacune d'elles aurait pu combattre à leur côté si les choses avaient été différente, ce qui la poussait à se dire que tout ce qu'ils avaient fait jusqu'à maintenant n'avait servi à rien, se demandant vraiment quel était le sens de cette mascarade. La seule chose qu'elle désirait maintenant, c'est de voir les tête de Wheatley et Kaïlla plantées sur une pique. - Je vous interdis de poser ne serait-ce que le petit doigt sur elle. Je vous avais déjà dit que c'était moi qui donnait les ordres. La prochaine fois, je jure que je me ferai un plaisir de vous faire jeter aux cachots une fois de retour à Cydonia. Mais le Zélote n'avait que faire de ses menaces. Le sang dans sa bouche avait un goût de victoire. Il l'avait poussée jusque dans ses retranchements, et le geste qu'elle avait eut ce soir allait lui coûter cher. Le Zélote s'imaginait déjà à la tête de l'expédition rien qu'en pensant au rapport qu'il allait composer pour la Commission. - Mitsuki, relevez-vous. La lancière l'aida à se camper sur ses jambes flageolante. Elle était encore sous le choc de ce qu'il s'était passé. Pourtant elle parvint à articuler un vague merci. Elyncia secoua la tête avant de répondre : - Vous n'avez pas à me remercier... tout est de ma faute. - Sans vous, je... je n'aurais jamais connu la vérité sur Wheatley, toutes ces choses horribles qu'il a faite. Nous devons l'arrêter sinon d'autres mourront. Elyncia comprenait ce qu'elle pouvait ressentir. La jeune femme aurait pu lui en vouloir pour la mort de la voleuse, mais elle aussi avait le sentiment que tout était de la faute de cet homme. Il l'avait dupée et maintenant elle réclamait vengeance, comme elle avait vu Guy mourir sous ses yeux. L'illusionniste continua : Je ne peux retourner auprès des autres. Mon échec ne sera pas pardonné et Wheatley doit savoir ce que j'ai découvert maintenant que sa malédiction a été rompue. En revanche Shou, mon frère, m'aidera à réunir des informations que je vous transmettrai. J'irai le trouver à Storghein. Dès que j'ai du nouveau, je vous contacterai. - Vous n'allez tout de même pas lui faire confiance ?! - FERMEZ-LA !!! J'en ai assez de vous entendre geindre, alors par l'amour de Zéphyr, fermez votre grande gueule, explosa la lancière après la réflexion de cet ahurit de Zélote. - Nous attendrons de vos nouvelles, Mitsuki. Soyez prudente. - Mitsuki, laissez-moi venir avec vous. Ulfric avait fait un pas vers elle, le regard suppliant. Il n'aimait pas la savoir seule après ce qu'elle venait de vivre. Il s'était attaché pour il ne savait quelle raison à la jinmen, au point de vouloir rester avec elle encore un moment. Son histoire l'avait touché et son entretient avec elle lors de l'illusion l'avait rapproché d'elle. Elle secoua la tête en signe de refus avant de lui répondre : - Non Ulfric... cette entreprise est bien trop dangereuse. Vous devriez vous contenter de votre propre mission. Quant à la mienne, elle ne s'arrêtera que lorsque Wheatley sera mort. Le jeune homme baissa la tête en signe de soumission. Il savait que sa place n'était pas à ses côtés et pourtant il ne pouvait s'empêcher d'être déçu de ne pas pouvoir la suivre. Il voulait juste se rendre utile, sans se rendre compte que cela mettrait sa vie en danger. Quant à Elyncia, elle hocha la tête, approuvant ce qu'elle avait prévu de faire. Les adieux furent courts et quand Elyncia la regardait disparaître dans l'obscurité, elle eut un pincement au coeur. Après coup, elle avait le sentiment de ne pas avoir pris la bonne décision en la laissant partir et elle eut peur de ne plus la revoir. Un frisson parcouru sa colonne vertébrale, accentuant son mauvais pressentiment tandis qu'elle prenait la route avec les autres. * Deux heures plus tard * L'obscurité ne la dérangeait pas. Mitsuki progressait rapidement au travers des arbres, repensant à tout ce qu'il s'était passé ce soir. Ce qui la gênait le plus, c'était ce silence oppressant depuis que Caroline n'était plus à ces côtés pour le rompre de temps en temps. Elle retrouva alors cette solitude qui l'avait côtoyé pendant tant d'année et qu'elle haïssait sans doute plus que Wheatley. Elle n'aimait pas la tournure qu'avait pris sa vie et pour la première fois depuis la mort de l'homme qu'elle aimait, elle se sentit perdue à nouveau et, perdue dans ses pensés, elle ne repéra pas l'homme qui se tenait face à elle, au milieu du sentier... ou du moins elle ne le fit que trop tard. L'astorg la regardait s'avancer, calmement tandis que derrière elle, un autre homme au cheveux longs et noir se glissait furtivement. Elle eut du mal à entendre le bruissement subtil de leurs vêtements et fut prise de panique, se mordant les lèvres de ne pas avoir laissé son Esprit à l'affût. Elle se stoppa devant l'astorg avant de s'étonner : - Bors ?! Elle entendit quelque chose siffler dans son dos mais le temps de se retourner, elle tomba au sol, affolée de ne plus sentir le bas de ses jambes sectionné au dessus du genoux. Si elle n'avait pas été aveugle, elle aurait pu voir la lumière verte qui émanait de la lame runique qui venait de les lui trancher. Elle voulut répliquer en utilisant la magie, mais en levant le bras, elle l'exposa à un nouveau coup qui la soulagea à nouveau d'un membre, tandis qu'elle hurla de douleur quand le dénommé Bors lui écrasa sa main restante. avec le pied. L'autre s'approcha puis elle siffla son nom, surprise : - Tabris !? Le jeune homme ne semblait pas être celui qu'elle connaissait. Son air d'habitude jovial était désormais plus dur que celui de Kaïlla. Il avait été un bon ami pour elle et elle avait apprécié les rares discussion qu'elle avait eut avec lui, mais qui avaient été longues et passionnante. Et pourtant, c'était bien ses deux lames runiques qui lui avait tranché les membres, et il l'avait fait sans aucune hésitation, sans éprouver de remords. Non ce ne pouvait être le Tabris qu'elle connaissait. Le jeune homme se mit à sourire cruellement et le rire qui suivit était sombre et malsain. - Surpri-ise ! Ah bon sang ! Moi qui pensait que Wheatley aurait tord cette fois-ci. Quand il m'a dit que tu allais finir par nous trahir, j'ai faillit rire à son nez... après toutes les précautions qu'il avait prises pour toi. C'est vraiment trop bête. Mais bon, tu ne lui étais utile que pour ce jour. Le cydien se pencha au dessus d'elle, fouillant dans son sac pour en sortir un livre à la couverture noire comme la nuit. Regarde !!! lui dit-il en lui fourrant sous le nez. Seulement, sa folie apparente lui avait sûrement fait oublié que l'adolescente était aveugle. Il continua néanmoins : Super diversion que vous nous avez fait là avec Caroline. Toute cette histoire pour que la cousine de cette truie de Kaïlla soit totalement concentrée sur vous et nous laisser le champs libre. Wheatley est vraiment un génie. Mitsuki ne supportait plus de l'entendre. Si elle avait pu, elle l'immolerait et le laisserait agoniser. Mais l'impuissance la poussa aux larmes que ce salopard essuya d'un doigt. - Hey tu ne devrais pas pleurer comme cela. Je veux que tu affrontes ta mort, les yeux pleins de haine. - TA GUEULE FILS DE PUTAIN ! J’espère qu'Elyncia te crèv... Mais Mitsuki ne put terminer sa phrase que le sang lui montait à la bouche, étouffant son cri. Tabris retira sa lame runique avant de la désactiver. Les deux homme se mirent alors en route, abandonnant le cadavre de l'adolescente. * Une semaine plus tard, près de Koubaï * Encore une fois, la jeune femme se levait en sursaut, trempée de sueur. Elle en avait assez de ces cauchemars qui l'assaillaient chaque nuit, depuis qu'elle était ici et ce malgré les efforts d'Ilias. Elle n'arrivait même pas à s'en souvenir, mais le sentiment qui en restait la terrifiait. Pourtant, elle sentait que tout ça faisait partie d'elle, ce qui la frustrait d'autant plus. Elle ne se souvenait absolument rien de son ancienne vie, mais elle savait qu'elle aimait celle qu'elle avait entamé le jour où Ilias l'eut soignée. Du moins, elle aurait voulu l'aimer parce qu'elle sentait au fond d'elle qu'elle n'y était pas à sa place. Pire encore, elle avait l'impression de mettre le cydien en danger en restant avec lui. Surement un sentiment laisser par ses rêves qu'elle supposait horribles. - Encore tes cauchemars ? - Désolée... je ne voulais pas te réveiller. Je pensais que tu ne t'en rendrais pas compte. - Parce que tu ne veux pas m'en parler. - Non... c'est parce que je n'arrive pas à m'en souvenir. - C'est pratique... Lina savait ce qu'il sous-entendait. Elle ne savait vraiment pas comment lui faire comprendre qu'elle aurait vraiment voulu pouvoir en discuter avec lui, pour qu'il la rassure comme il l'avait fait les premiers jours. Plus le temps passait, et plus elle sentait qu'elle en avait besoin, même si une petite voix quelque part dans sa tête la suppliait de fuir loin d'ici. Elle aurait voulu la faire taire rien qu'un instant. - Tu crois vraiment que je pourrai te tenir à l'écart ? Tu m'as sauvé la vie Ilias. Tu crois que je peux oublier ça ? - Ca n'a rien à voir et tu le sais. Tu crois que ça t'empêche d'essayer de me tenir à l'écart ? Que tu n'as pas des choses à cacher ? Dans ce cas, je préfèrerai que tu me le dise directement au lieu de trouver des excuses... c'est vexant. - Bon sang, je te dis que ce ne sont pas des excuses. Je me souviens vraiment pas de mes rêves, tout comme de ma vie. Et même si c'était le cas, c'est moi que ça regarde. Le jeune homme la regardait droit dans les yeux, ne sachant quoi lui répondre. Il se leva du lit qu'ils partageaient, Lina ayant refusé de le laisser dormir sur le sol. Il mit un haut, et se dirigea vers la porte d'entrée. La jeune femme ne comprenait pas pourquoi il réagissait comme cela. Quand il faisait face à une situation inextricable, il agissait toujours de la sorte. En réalité, c'était à chaque fois que l'un où l'autre se heurtait face à ce qu'il pensait être un mur. Sans doute était-ce sa manière de réfléchir au calme. Lina, elle, le regardait s'en aller prendre l'air, refusant d'aller le stopper en lui prenant le bras. L'assassin décida alors de laisser tomber pour le moment, se tournant sur le flanc pour essayer de se rendormir, ce qu'elle arriva à faire qu'au bout d'une bonne demie-heure et quand elle ouvrit les yeux, elle sentit la présence de quelqu'un dans la bâtisse. Pensant qu'il s'agissait d'Ilias, la jeune femme se retourna pour s'excuser de lui avoir parlé aussi sèchement mais l'homme qui se trouvait là n'était pas le cydien. Il s'agissait d'un almer au regard impassible. Plutôt musclé, il portait deux poignard à sa ceinture, à demi-caché par un manteau de voyage sombre. Elle voulu hurler, mais quelque chose en elle lui dictait de ne pas le faire. Néanmoins, la panique la prit et elle tenta de mettre de la distance entre elle et cet étranger qui ne cessait de la regarder sans trahir la moindre émotion. - Qui.... qui êtes-vous ? L'inconnu - qui ne l'était pas - montra l'espace d'une demi-seconde sa surprise. Zaed - c'était son nom - avait l'impression de ne pas avoir affaire à Lina. Certes, son physique ne pouvait le tromper et pourtant, cette femme qui lui faisait face n'avait rien à voir avec sa cruelle partenaire. Et sa réaction n'était pas celle d'un assassin. Il s'attendait à ce qu'elle réagisse avec véhémence, tentant de se battre sauvagement pour pouvoir rester en vie. Il vit alors les marques que les point de suture avaient laissé sur sa peau. Lui qui était là pour la tuer, il compris rapidement que Sombre Présage ne connaissait apparemment pas tous les paramètres qui avaient entrainé sa disparition... Avait-elle réellement déserté ou bien lui était-il arrivé quelque chose l'ayant empêcher de pouvoir revenir ? - Lina... tu ne me reconnais pas ? La jeune femme le scrutait, toujours effrayée. Il ajouta alors : C'est moi, Zaed. Que t'est-il arrivé ? - Je... je ne me souviens pas... On se connait ? - Tu es ma partenaire Lina... le nom de Zaed ne te dit rien ? La jeune femme porta la mains à sa tête qui lui faisait un mal de chien. Plus elle cherchait la réponse à cette question et plus elle semblait avoir mal. Mais certaines images lui revenait. Elle se voyait marcher à côté de lui et d'autres hommes. Puis des cris envahirent son esprit, au point qu'elle ne chercha pas à aller plus loin. Tout cela lui rappelait le sentiment qu'elle avait après chaque cauchemars, ces sentiments qu'elle voulait jeter au loin pour ne plus avoir peur d'y faire face. - Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu sois dans cet état ? A nouveau, elle vit des images de sa vie d'avant. Elle se souvint d'une jeune femme et elle, elle était armée, prête à combattre cette femme qui avait l'odeur d'une donneuse de mort. Elle se demanda comment elle pouvait connaitre tout ça... qui était-elle au juste ? Puis elle se vit lui planter son sabre dans le corps ainsi qu'elle le faisait à son tour. - ASSEZ !!! La jeune femme s'était recroquevillée sur elle-même, se prenant la tête entre les mains comme pour se protéger de coups invisible. Zaed, lui, ne broncha que lorsque des pas hâtifs se firent entendre, annonçant l'arriver de quelqu'un qui allait se trouver dans une bien mauvaise situation. - LINA ! A peine avait-il remarqué l'homme au milieu de sa maison qu'Ilias tenta de se ruer sur lui, croyant protéger son amie. L'almer le maitrisa d'une main, le repoussant violemment contre le mur le plus proche sous les yeux effrayés de Lina qui implora bien vite d'avoir pitié de lui. Ilias quant à lui se montra téméraire et continuait de regarder l'assassin avec cette lueur de défis dans les yeux explosant : - Si tu fais du mal à mon amie, je te tue ! Zaed se mit alors à rire au nez du cydien qui n'en démordait pas : - Vraiment si tu savais qui elle est vraiment, tu ne l'appellerais pas "mon amie". Tu veux savoir petit ? Elle n'avait que douze ans quand elle a tué sauvagement son père et la grognasse pour laquelle il avait abandonné sa mère à elle. Elle l'a d'abord égorgée elle, devant ses yeux pour regarder tout espoir s'en aller chez lui. Puis elle l'a torturé pendant des heures, aussi bien psychologiquement que physiquement. Quand la garde a enfoncer la porte de l'appartement, elle baignait dans leur sang et leurs cadavres avaient tellement été mutilés qu'ils en étaient devenus méconnaissables. Une fois qu'il eut terminé, il jeta le gringalet contre le mur d'en face, prêt de Lina, en pleurs. Puis il sortit son poignard, regardant les deux autres. Lina réagit alors au quart de tour, s'interposant entre Ilias et Zaed, en suppliant ce dernier: - Je t'en pris, ne le tue pas... pitié. - Oh mais ce n'est pas moi qui le tuera. L'almer attrapa la cydienne par le poignet, le relevant de force avant de la maintenir contre lui, lui plaçant le poignard dans sa main droite qu'il l'obligea à maintenir serrée et tandis qu'elle hurlait son refus, il lui murmurait que tout ira mieux quand elle abattrait le poignard, qu'il n'était qu'un sac de viande, un simple sac de viande. Puis il guida son geste tandis qu'ils hurlaient tous les deux. La lame s'enfonça en plein coeur et Ilias s'éteint alors rapidement, ses yeux figés, fixant le regard de la cydienne qui avait cessé de respirer sur le moment. Zaed recula, laissant la jeune femme contempler ce qu'elle avait accompli avec son aide, puis quand il l'a vit se retourner, son expression avait changé. La douceur dont Ilias avait profité s'était mue en un regard noir et cruel. Lina avait retrouvé sa vie perdue. Elle était redevenu l'assassin sans pitié. [Désengagés]

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