Arkham était heureux pour la première fois de sa vie. Il n’avait jamais connu cette sensation. Il avait des gargouillements dans l’estomac. La sensation était étrange, mais elle lui faisait du bien. En effet, Arkham avait enfin été élu comme Sénateur. Depuis le temps qu’il attendait ce moment. Il avait enfin réussi quelque chose dans sa vie. Il était fier de lui. Il avait réussi à convaincre une grande partie des citoyens ce qui n’était pas rien. Des gens avaient envie de changement. C’est pourquoi il avait été élu. Certes, il avait été très modéré dans ses propos par rapport à ce qu’il pensait vraiment, mais ses idées de base étaient là et celles-ci avaient été bien acceptées par les cydiens.

Arkham se promenait prêt du port. Il se voyait déjà en haut de l’affiche. Il se voyait en pleine réussite. C’était le début d’une nouvelle vie pour lui. Une vie différente de ce qu’il avait vécu dans le passé. C’était l’heure du renouveau.
Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas prit ce chemin. Il s’arrêta un instant. L’eau était calme et brillante. Son long manteau de cuir noir était secoué par le vent. Il s’accroupi et plongea sa main dans l’eau. Celle-ci était légèrement fraîche. Arkham se releva, et fixa droit devant lui. Son regard se posa sur une silhouette à une vingtaine de mètre. Il n’arrivait pas à distinguer la personne. Il décida donc de s’en approcher tout en paraissant discret. Il avança d’une dizaine de pas.

Quand il arriva à une dizaine de mettre de la silhouette, il s’arrêta. Il n’arrivait pas à distinguer la personne. Celle-ci ne semblait pas l'avoir repéré. Il décida donc de s’approcher encore plus près. Il voulait voir qui était cette personne solitaire installée sur le port. Sa curiosité avait souvent tendance à lui jouer des tours. Son pied marcha sur une brindille qui craqua et résonna dans le lieu. Arkham s'arrêta net, surprit du bruit qu'il venait de faire naître. Il observa l'individu attentivement s'attendant à une réaction de celui-ci.

Quand l'individu se retourna, Arkham ne bougea plus. Il remarqua l'instinct défensive de l'homme. Il fut surprit qu'un homme puisse être autant craintif que cela. S'il avait eu le malheur de réagir de la même façon face à son père dans le passé, il en aurait ramassé. Arkham observa mieux l'individu. Il était jeune, plus au moins de son âge.

*Si je ne me trompe pas, c'est le jeune garçon qui a été nommé en payant les archiprêtres et en se faisant passer pour un héro selon certaines personnes du village.*

Sa joue les héros et sa tremble de trouille face à un inconnu? Pauvre garçon…

« Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? »
« Pardon, mais… Je ne vous ai pas déjà vu quelque part ? »

Arkham fut sérieusement irrité par ces deux questions. Comment un soit disant archiprêtre ose-t-il poser de telles questions? S'il y en a bien un qui doit savoir qu'il était c'était bien lui.

Arkham fit encore cinq pas en direction du jeune homme en faisant des pas très lourds et très lents pour impressionner encore plus le jeune archiprêtre. Ses grosses bottes de cuire s'arrêtèrent à deux mètres de celui-ci.

"- Je m'appelle Arkham, et j'ai été fraichement élu en tant que Sénateur, si jamais vous ne le saviez pas! Donc pour répondre à votre question, oui nous nous sommes déjà croisé lors des séances du parlement."


Il parlait d'un ton agressif et lançait un regard aussi noir que son manteau et ses bottes.

"- En revanche, je pense savoir qui vous êtes! Vous êtes le jeune archiprêtre n'est-ce pas?"

Arkham passa à coté du prêtre en le frôlant avec son épaule. Il s'arrêta, le regard en direction de l'horizon et tourna le dos au jeune homme.

« Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? »

« Pardon, mais… Je ne vous ai pas déjà vu quelque part ? »

"- Je m'appelle Arkham, et j'ai été fraichement élu en tant que Sénateur, si jamais vous ne le saviez pas! Donc pour répondre à votre question, oui nous nous sommes déjà croisé lors des séances du parlement."

"- En revanche, je pense savoir qui vous êtes! Vous êtes le jeune archiprêtre n'est-ce pas?"

Mais c’est quoi cet homme ? Pour qu’il se prenait-il pour parler ainsi à quelqu’un ?
Voila bien une chose que haïssait Gabrielle à Cydonia, c’était cette hiérarchie, qu’on devait transgresser sous aucun prétexte. Puisque monsieur était Sénateur, il pouvait se permettre d’être agressif envers des personnes moins importantes que lui. Evidement dans sa condition de Zélote, Gabrielle ne pouvait rien faire, mais elle n’en pensait pas moins. Mais elle connaissait le jeune homme, bien sur qu’elle avait entendu parler de son histoire. Il avait sauvé une jeune fille et c’était retrouvé promu au poste d’archiprêtre. Rien que le fait d’être un héros devrait le placer au dessus du sénateur. Mais hélas Gaby ne pouvait changer les règles, les lois et les traditions de sa cité. Et aussi elle connaissait Arkham, après tout c’était un sénateur de l’opposition.

Elle avait observé la scène de loin, elle-même assise, pas très loin, sur une pierre. Elle décida alors de s’avancer. Bien sur que sa couleur violette pouvait être un handicap quand elle abordait les gens, souvent ils croyaient qu’elle était malade. Heureusement la plupart des zélotes avaient surmonté leurs préjugés alors elle espérait que ce serait de même avec les autres cydiens.

-Bonjour, je m’appelle Gabrielle Awen et je voulais te féliciter pour ce que tu avais fais. Tu mérites ta place.

Elle lança un regard noir à l’homme qui leur tournait le dos, se mordant les lèvres tellement la tentation était grande de lui tirer la langue. Elle prit quand même une attitude hautaine, défiant Arkham de faire quelques remarques désobligeantes.

[HS : Désolée je m'incruste mais ce sujet me faisait très envi ^^]

Reyan resta le plus stoïque possible lorsque le mystérieux homme vêtu de noir s’approcha de lui d’un pas imposant. La lourdeur de sa démarche était telle que le jeune prêtre se refusait à croire qu’elle était naturelle. Si c’était le cas, cela signifiait qu’il avait bien affaire à un genre de brute épaisse potentiellement dangereuse. De toute façon, il n’était nul besoin d’être un aventurier aguerri ou un érudit pour deviner que Reyan était voué à une sévère défaite en cas d’affrontement physique, et pas seulement parce que l’individu le dépassait d’une bonne dizaine de centimètres au moins.

Lorsque l’homme se présenta enfin, son visage revint aussitôt à la mémoire de Reyan. Bien sûr, Arkham, fraîchement élu au Sénat. Pourquoi donc employait-il ce ton agressif envers le prêtre, qui pourtant ne lui avait rien fait et ne le connaissait même pas personnellement ? D’ailleurs, lorsque le dit sénateur faillit bousculer Reyan en passant près de lui, ses propos révélèrent une évidente méprise. Jeune archiprêtre ? Pour le fils d’Amazone, cette idée semblait contradictoire, mais après tout rien n’était impossible, il ne pouvait pas se vanter de connaître la hiérarchie cléricale de chaque culte de la ville. Se demandant toujours pourquoi il était ainsi victime d’une telle agressivité, Reyan, gardant son calme olympien si caractéristique, s’adressa d’une voix qu’il voulait pleine d’assurance au jeune Arkham.

« Pardonnez-moi, mais vous devez faire erreur. J’ai été récemment sacré Grand Prêtre, mais cela ne m’autorise pas à participer aux assemblées. Peut-être me confondez-vous avec l’un de mes Pères. »

Tentant de rester le plus pragmatique et terre-à-terre possible, Reyan espérait ainsi balayer les doutes de son interlocuteur. Mais tout de même : il était inquiétant qu’un sénateur se montre aussi agressif envers un membre d’une Eglise quelle qu’elle soit. Peu au fait de l’activité politique de sa propre ville, ne s’intéressant qu’à ce qui concernait sa cité d’origine Muria, le jeune prêtre était incapable de dire la place d’Arkham sur l’échiquier du pouvoir. Mais il était certain que, parce qu’il était sénateur, une hargne aussi évidente envers un prêtre ne présageait rien de bon pour l’avenir.

Sans pour autant craindre pour sa sécurité, Reyan fut tout de même un peu soulagé lorsqu’il vit une passante s’approcher de lui et de l’homme en noir, sur le quai désert. Elle avait probablement deviné qu’il était quelque peu anormal de voir une figure imposante s’avancer d’un pas lourd vers un homme désarmé dans un lieu vierge de toute présence. Néanmoins, le prêtre ne put s’empêcher d’être un peu interloqué par la couleur de peau de la nouvelle arrivante. Ce teint proche du violet ne le surprenait pas en soi, ayant vécu à Silmarie Reyan avait déjà eu affaire à des elfes aux couleurs de peau diverses et variées, mais c’était bien sûr beaucoup plus inhabituel à Cydonia où la population elfe était minoritaire par rapport au vrais Cydiens, fait par ailleurs assez logique. Et puis le lilas n’était peut-être pas le plus courant, même chez les elfes ! Le rapprochement fut fait assez vite : les oreilles pointues de la damoiselle étaient un dernier indice témoignant de son appartenance au peuple elfique. Mais bien vite, l’attention de Reyan fut attirée par autre chose : ainsi la jeune femme était au courant de son unique haut-fait ? Il avait vite fait le lien, après tout il n’était aucune autre raison qui pourrait pousser quiconque à le féliciter. Et elle savait aussi pour sa récente ascension d’un rang dans l’échelle de l’Ordre ?

« Je… Merci, lui répondit Reyan, dans un premier temps un peu étonné. Si vous êtes au courant, j’imagine que cela fait de vous une prêtresse ? Ou une Zélote peut-être ? »

Après tout, clercs et Zélotes étaient les seuls habitants du district religieux, et Reyan espérait de tout cœur que son histoire, qui datait pourtant d’il y avait maintenant presque deux ans, ne se soit pas ébruitée au-delà des murs du quartier. La dénommée Gabrielle lança un regard empli de vilains sentiments à Arkham, qui avait tourné le dos à Reyan. Ce regard, constata le jeune prêtre, contrastait terriblement avec les yeux captivants de la jeune femme, d’une couleur or surnaturelle. Néanmoins, le fils d’Amazone ne devait pas se laisser hypnotiser : la présence du sénateur agressif et pétri d’évidentes mauvaises intentions ne rendait pas sa position des plus confortables, ni des plus sures.

[HJ: Aucun problème en ce qui me concerne, au contraire!]

« Pardonnez-moi, mais vous devez faire erreur. J’ai été récemment sacré Grand Prêtre, mais cela ne m’autorise pas à participer aux assemblées. Peut-être me confondez-vous avec l’un de mes Pères. »

" Peu importe! Je voulais simplement vous faire comprendre que votre âge ne correspond pas avec votre renommée…"

Arkham se tourna vers le jeune homme avec un regard qui le transperçait. Il était prêt a envoyer encore une attaque en direction du grand prêtre lorsqu'une femme de couleur violette s'approcha d'eux.

*Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? Elle vient d’où celle là? Et en plus elle félicite le grand prêtre?*

Arkham avait la haine. Il commençait à bouillir. Il était entrain de tester le jeune prêtre avant que cette…Gabrielle vienne mettre son grain de sel!

Arkham la fixa de son habituel regard noir, mais il fut surprit de voir celle-ci le lui rendre. Elle se tenait dans une posture de défi. Arkham ne put s'empêcher de décrocher un sourire. Ne savait-elle donc pas qu'elle se tenait devant un sénateur fraîchement élu? Était-elle aussi ignorante que son cher ami le prêtre? Si elle avait le malheur de lever la main sur lui elle risquerait fort bien de le regretter.

Arkham décida de la tester, il l'a regarda de haut en bas sans aucune discrétion. Il plongea son regard dans le sien et dit méchamment:

" Vous vous êtes mise en violet pour participer à un carnaval?"


Arkham savait très bien que sa couleur était naturel. Il avait aussi comprit qu'elle avait autre chose que du sang cydien dans les veines. Rien que l'idée le répugnait. Il se déplaça en direction du prêtre, et frôla Gabrielle qu'il fouetta légèrement avec le bas de son long manteau noir.

"On se verra prochainement au parlement!" Dit-il au grand prêtre

Le ton était sec. Il était sur le point de partir, mais il s'attendait à une réaction de la part de la demoiselle. Il était donc déjà prêt à se retourner au cas ou il devrait contre attaquer.

[Pas de soucis pour moi aussi ]

" Vous vous êtes mise en violet pour participer à un carnaval?"

Pardon ? C’était une blague ? Pour qui se prenait-il ? Ah oui, un sénateur fraichement élu.. Gabrielle dut se mordre l’intérieur de la joue pour s’empêcher de répliquer. Elle tenait à sa place de Zélote après tout.

L’homme passa tout près de Gaby, en prenant soins de la fouetter avec son manteau.

"On se verra prochainement au parlement!"

Gaby compta mentalement jusqu’à trois, respira à fond plusieurs fois et enfin elle parla.

-Je suis effectivement une combattante zélote. Et je voulais te dire aussi que je pense justement qu’à ton âge être à ce grade montre ta bravoure et ton sérieux. Je ne dis pas cela souvent aux gens … mais j’avoue être restée ici un moment dans l’espoir de te rencontrer et de te faire part de pensées.

Gabrielle se sentit soudainement très gênée, son discours s’en retrouva d’ailleurs un peu brouillon, c’était en fait très stupide ce qu’elle faisait. Elle provoquait délibérément un homme important, certes de façon détournée, mais elle le provoquait quand même. Elle en avait vraiment assez de tous ses soit disant politiciens qui se permettaient tout car ils avaient un post important. C’était injuste. Elle se battait pour sa cité alors que d’autres se pavanait dans les rues avec des airs de propriétaire sans l’avoir mérité. Injuste ! Elle soupire qu’elle savait aussi qu’elle risquait de mêler un innocent dans ses histoires. Elle se tourna vers Arkham.

-Vous aussi je voulais vous féliciter. Etre élu, c’est incroyable ! Autant de corrup.. de partisans ! Incroyable !

Gabrielle croisa ses bras sur sa poitrine, rejeta sa longue tresse dans son dos, releva son menton, plissa les yeux, redressa son dos et attendit avec une posture de défit. Mais elle montra bien qu’elle était désarmée, peut être que l’autre comprendrait que c’est très lâche de s’attaquer à une femme sans défenses. Certes pas si sans défenses que cela, puisqu’elle avait quand même dit appartenir aux zélotes, hélas, elle aurait du se taire. Ou mieux, restée coucher se matin et dormir tout son soul.

Oui, elle allait regretter cet acte mais là s’en était trop.

Une zélote ? Intéressant. Il était sur le point de s’en aller quand il fut arrêté net dans son élan.

« -Vous aussi je voulais vous féliciter. Être élu, c’est incroyable ! Autant de corrup.. de partisans ! Incroyable ! »

Gabrielle lui parla de corruption. Comment osait-elle lui dire ça ? S’il y en avait bien un qui avait du se battre tout seul pour arriver là ou il était, c’était bien lui. En plus, elle se permettait de le tutoyer ! Arkham commença à sentir la rage monter en lui. Une femme ne devait pas lui manquer de respect. Encore moins une qui n’avait pas du pur sang Cydien dans les veines. Il comprit qu’elle le testait. Elle avait tord. Elle n’était pas tombée sur le bon sénateur, malheureusement pour elle.

Arkham se retourna d’un coup dans le but d’effrayer Gabrielle. Son manteau de cuir noir vola en tout sens. La jeune zélote se tenait dans une posture de défi. Arkham eu un sourire en coin. Ce corps si frêle qui voulait faire face au sien. Elle voulait lui tenir tête. D’un côté il ne supportait pas qu’une femme lui tienne tête. D’un autre côté, il aimait les guerriers et les gens qui avaient du répondant. Arkham qui avait prit une confiance en lui énorme depuis son élection, décida de la jouer plus fine. Il décida d’utiliser son charisme avec la jeune zélote. Il avança vers elle d’un pas calme mais sur de lui. Il s’arrêta à une dizaine de centimètres de celle-ci. Il sentait sa respiration. Avait-elle peur ? Il s’approcha de son oreille et lui chuchota :

« Vous êtes bien courageuse ma chère, mais pas très mature pour vous adressez d’une telle façon à un sénateur. C’est risqué pour vous, vous devriez le savoir... »

Il lui fit un sourire charmeur, lui frôla l’épaule avec sa main

« Je vous impressionne n’est-ce pas ? Je le sens. »

Il plongea son regard dans le sien. Il ne faisait plus aucun mouvement. Il voulait la déstabiliser tout en restant correct. Il était assez content de lui lorsqu’il fut interrompu par le grand prêtre

« Abyss ne tolère pas que de tels propos soient proférés près de son sanctuaire marin. Au nom de la paix proclamée par le Seigneur des Mers, je vous prierais de faire attention à ce que vous dites, vos propos sont insultants. »

Arkham se retourna tranquillement et fixa le grand prêtre.

« Pensez-vous qu’Abyss tolère les pots de vin qui se distribuent dans le monastère Reyan ? »

Arkham avait un sourire narquois et son regard était pleine de malice.

« Vos… Tes compliments m’honorent. Mais il ne faut pas être réducteur pour autant : un grade est un grade, en aucun cas il n’est le reflet d’une personne. Je ne mérite pas tant d’éloges, et je ne suis pas le seul à le penser… »

C’est quand un peu représentatif de ce qu’est une personne ou du moins de ce qu’il a fait ou ce qu’il vaut, enfin parfois, pas toujours. Regardons le sénateur par exemple ! Une mauvaise personne pour un honorable grade ! En pensant au loup, celui s’approchait très près de Gabrielle, cherchant à l’intimidé. Gaby en avait vu d’autres et elle ne broncha pas d’un cil quand il approcha très près son visage du sien et qu’il lui murmura à l’oreille :

« Vous êtes bien courageuse ma chère, mais pas très mature pour vous adressez d’une telle façon à un sénateur. C’est risqué pour vous, vous devriez le savoir... »

Et un sourire charmeur un ! Le bon vieux cou très charismatique, cela non plus ne l’intimida guère. Par contre sa main frôlant son épaule, c’était une autre histoire !

« Je vous impressionne n’est-ce pas ? Je le sens. »

Beurk. Arkham la dégoutait. Usinant de son don avec la glace, elle se débrouilla pour être encore plus froide, dans tous les sens du terme, que d’habitude. Une sorte d’aura glacée émanait d’elle. Leurs regards se croisèrent et un combat s’engagea. Non elle ne détournerait pas les yeux !

« Abyss ne tolère pas que de tels propos soient proférés près de son sanctuaire marin. Au nom de la paix proclamée par le Seigneur des Mers, je vous prierais de faire attention à ce que vous dites, vos propos sont insultants. »

Hé hé hé ! Effectivement, ce fut le sénateur qui se détourna pour s’adresser au prêtre.

« Pensez-vous qu’Abyss tolère les pots de vin qui se distribuent dans le monastère Reyan ? »

S’en fut trop pour la jeune zélote. Il manquait ouvertement de respect au jeune homme, disait-on de lui que c'était un héro. Reyan, voila comment il s'appellait ! Gaby n'arrivait plus à s'en souvenir mais Arkham venait de lui réfraichir la mémoire. S’ils devaient en venir aux mains, pas une minute elle n’hésiterait, car cela serait enfin le moment de le remettre à sa place.

-Peut être pas, mais il a leur de les accepter au parlement …

Oui, elle dépassait les bornes, oui elle allait avoir des ennuis et non elle n’avait pas peur. Cet homme les traitait injustement et ses principes ne pouvaient pas laisser passer cela.

[HS : Arkham, je t'ai jamais tutoyé XD M'enfin c'est pas grave ^^]

La douce saison avait repris ses droits petits à petits sur la période hivernale, faisant renaitre le monde sous ses pas. Ce matin-là, Aerin avait reçu l'autorisation de son mentor d'avoir quartier libre pour la journée. Cela faisait un petit moment déjà que le jeune adolescent n'avait pas profité de son temps libre selon l'héritière des Clari et, pour ne faire que la citer, il méritait bien un peu de repos. Sans doutes son mari ne l'aurait-il pas vu d'un aussi bon œil mais peu importait, il était parti tôt dans la matinée, comme à l'accoutumée, et n'avait dans tous les cas aucun moyen d'interagir dans les choix de Thémis quant à son entrainement. Au fond, ce n'était peut-être pas plus mal songeait Aerin bien souvent !
Le jeune homme, après avoir déjeuné de façon correcte pour ne pas avoir à rentrer trop tôt dans la journée dans la demeure familiale, s'était vêtu de façon simple. Un pantalon de couleur sombre et un haut tirant plutôt sur le crème. Il ne faisait pas trop froid de sorte qu'il avait décidé de ne prendre aucune veste. Si jamais le temps venait à se rafraichir, il aurait toute l'occasion de rentrer ou de se réfugier dans une auberge accueillante le temps de prendre un chocolat chaud. Alors qu'il sortait de la chambre, le gamin se rendit compte que si Namarié ne disait rien et se contentait de nettoyer ses plumes à grands coups de bec, Nyméria quant à elle semblait déçue qu'il ne l'emmène pas. La louve était d'une compréhension hors du commun songeait l'enfant à chaque fois, c'était sans oublier le lien étrange qui les unissait. Aerin avait beau avoir lu quantité de livres au sujet des dresseurs de loups, il n'était parvenu qu'à une triste conclusion, certes il avait su la dresser à sa guise et bien l'élever, mais il ne trouvait rien sur leur partage sensoriel et émotionnel. Peu importait après tout tant qu'elle était à ses côtés. L'Almer réfléchit un instant avant de se décider à la prendre avec lui. La louve de couleur crème aux les yeux ambrés tirant sur l'or avait tellement grandi depuis qu'il l'avait recueilli qu'il avait parfois du mal à la reconnaitre. Plus grande de quelques centimètres qu'une louve adulte normale, atteignant en réalité la taille d'un mâle, il émanait d'elle puissance et souplesse, agilité et rapidité, ce qui faisait défaut à l'adolescent du haut de ses douze ans. Nyméria avait toujours été le rempart du petit Elfe face au monde en grandissant. S'il l'avait sauvé louveteau, voilà bien longtemps qu'elle n'avait plus besoin de lui pour vivre. L'inverse n'était bien entendu pas vrai et la louve, si elle avait toutes les capacités requises pour survivre, restait à ses côtés. Telle une mère, la canidé le protégeait et n'hésitait pas à montrer des dents si cela était nécessaire. Cependant, à Cydonia, les choses n'avaient pas été simples, il avait fallu démontrer que l'animal n'était pas dangereux pour que Thémis accepte de le voir chez elle. Elle avait ensuite dut plaider la cause de Nym' auprès de Soren ... La louve était interdite dans le Monastère bien entendu à moins que l'entrainement ne soit expressément prévu en sa présence. Ensuite, elle n'avait pas le droit de quitter la maison sans lui et pour finir, ne l'accompagnait que rarement en dehors de la maison. En réalité, Nyméria passait le plus clair de son temps libre dans les forêts alentours à chasser, l'Almer la libérant le matin pour la récupérer en fin d'après-midi. Chaque jour.

Ce matin-là, Aerin prit la belle louve à ses côtés pour sortir, sachant pertinemment que personne ne lui dirait rien. Nyméria n'était pas dangereuse tant qu'on ne cherchait pas à faire de mal à son maitre. De plus, en tant que pupille, Aerin ne risquait pas de s'attirer des ennuis particuliers, sauf peut-être avec les Zélotes et encore, à voir l'intérêt que lui portait Soren pour sa capacité à manier les éléments comme l'Esprit, il doutait quelque peu d'une attaque, surtout en pleine ville, de ces derniers. En d'autres termes, la louve pouvait enfin sortir un peu en dehors de la forêt et lui, se sentir plus libre en ce jour de permission.
L'adolescent se décida dans un premier à quitter les quartiers chics de Cydonia, il craignait en effet que l'animal fasse peur aux enfants bourgeois ou à leur parent et même si Nyméria se moquait totalement de la foule, suivant son maitre avec douceur et sans hargne, il préférait éviter les problèmes. ll se dirigea donc vers le port, conscient que c'était l'endroit le plus calme et le plus simple pour faire le point sur ses pensées et dépenser le peu d'argent qu'il avait emmené sur lui en friandises et autres bagatelles.

Lorsqu'il parvint sur le port, quelques personnes allaient et venaient, vaquant à leurs occupations mais trois en particulier attirèrent son attention. La première chose qu'il remarqua fut la chevelure aux reflets violets de la jeune femme et il la reconnut aussitôt. Il s'agissait de Gabrielle, une des anciennes élèves de Thémis et qui plus est, une Zélote nouvellement promu qu'il avait déjà vu au Monastère. Les deux autres hommes lui étaient inconnus mais l'atmosphère qui régnait autour d'eux incita le jeune homme à s'avancer. Lorsqu'il fut à portée de voix, il entendit la réplique du premier sur les pots de vins, puis celle de la Zélote qui ne manqua pas de le faire sourire et enfin, celle du dernier convive qui tentait d'apaiser les choses. Hésitant l'ombre d'un instant, l'adolescent s'approcha d'avantage pour qu'il puisse l'entendre, Nyméria sur les talons.

« Pardonnez mon intrusion, mais je vous ai entendu de loin. Tout va bien Gabrielle ? » demanda-t-il à la jeune Elfe.

Il ne lui avait parlé que peu de fois mais il la connaissait quand même de vue et pour en avoir entendu parler par Thémis. Comme lui, elle maitrisait l'eau et s'était formée à l'art délicat de sa manipulation. De plus, elle était une Zélote et, en tant que pupille ou tout simplement de part son caractère, le gamin se devait de se lier d'amitié avec eux. De plus, il n'avait jamais été formé au Temple et bien qu'il eut vécu en compagnie de sa mère et de Jade, depuis qu'il était arrivé à Cydonia, force était de constater que les Zélotes renfermaient les pires espèces comme les meilleures, comme partout !

Le jeune homme se tut, pas provoquant pour un sou, il tentait même d'apaiser les trois interlocuteurs par le biais de l'Esprit, en leur envoyant des sentiments calmes et paisibles.

[ J'espère que mon intrusion ne pose pas problème ]

"-Peut être pas, mais il a leur de les accepter au parlement …"

Suite à cette réplique, Gabrielle attira une nouvelle fois l'attention d'Arkham. Celui-ci lui lança un simple sourire charmeur avec un petit clin d'œil. Il avait bien comprit que la zélote le testait. Il y a quelques années, il aurait réagit au quart de tour pour moins que cela. Il avait apprit à mettre de l'eau dans son vin, ce qui lui avait probablement valu l'élection. Il fallait qu'il calme le jeu.
Il resta silencieux quelques instants s'attendant à une réplique de celle-ci. La réplique eu lieu, mais pas d'elle. Reyan intervint avec un ton irrité à l'encontre d'Arkham.


« Ça suffit. »

« Écoutez, je ne sais pas comment vous connaissez mon nom, ni d’où vous tirez cette histoire. Mais ce serait blasphémer que de considérer que le Seigneur des Mers accepterait ce genre de pratique dans Sa maison. Je vous le répète : je n’ai jamais participé à une Assemblée, je n’en ai pas le droit, j’ai entendu parler de votre nomination mais c’est la première fois que nous nous rencontrons. Dites-moi ce que vous voulez et partez. Ce genre de provocation stérile ne mène nulle part. »


Arkham se tourna calmement vers le prêtre. Il changea de ton et son regard devînt plus neutre.

"- Vous n'avez pas à vous inquiétez mon cher ami. Je ne veux rien du tout. Je passais par là et j'ai vu une personne seul. Je suis juste venu voir qui était cet inconnu. Il faut protéger Cydonia des criminels vous comprenez? "

« Pardonnez mon intrusion, mais je vous ai entendu de loin. Tout va bien Gabrielle ? »

Arkham se retourna. Il n'avait pas encore entendu cette voix. Son regard se posa directement sur un loup. Dans un premier temps, le sénateur fut surprit de voir cet animal si proche de lui. Il leva les yeux et se trouva face a un garçon. Celui-ci regardait Gabrielle. C'est qui celui-là encore? Arkham commençait a trouver tout cela fatiguant. Il commençait a se dire qu'il devrait rentrer chez lui, lorsque son regard se posa a nouveau sur Gabrielle. Il tourna la tête et observa le prêtre.

" - Je vous souhaite une bonne soirée Reyan. "

Il se déplaça vers Gabrielle, s'arrêta à sa hauteur, mais ne la regarda pas. Il lui chuchota:

" - On se reverra belle demoiselle. Soyez en certaine!"

Il lui jeta un regard bref avec de nouveau son fameux sourire charmeur. Il fit deux pas supplémentaire et passa devant le nouveau venu sans même lui adresser la parole. Il passa à côté de l'animal en le regardant dans les yeux. Il s'éloigna du trio d'un pas lent et jeta un simple coup d'œil par-dessus son épaule, pour voir la réaction du groupe.


[ @ Gabrielle: Désolé, à force de relire plusieurs fois, je me suis emmêlé les pinceaux. ^^
@ Aerin: Pour moi c'est ok:)]

« Pardonnez mon intrusion, mais je vous ai entendu de loin. Tout va bien Gabrielle ? »


Gabrielle sursauta légèrement en entendant le jeune garçon lui parler. Oh, mais c’était l’élève de Thémis ! Elle lui sourit faiblement, toujours concentrée sur l’action qui se déroulait autours d’elle.

« Je heu, oui, heu »

Gabrielle respira un bout coup et repris son assurance :

-Oui oui, tout va bien merci …

Ne pouvait nier plus longtemps, l’homme l’impressionnait quand même un peu avec sa grande carrure, ses pas lents, et surtout cette puissance qui se dégageait de lui. Mais maintenant, il était trop tard, elle ne pouvait plus faire demi tours, son honneur étant en jeu. Alors elle prendrait sur elle, essayant de montrer le moins possible sa .. crainte. Elle se trouvait lâche sur se coup là. Puis surtout, cet homme était horripilant mais vraiment ! Il était vraiment agaçant avec ses airs de "Monsieur-Tout-Puissant, il était peut être sénateur mais cela ne faisait pas de lui un dieu. Mais avant qu’elle n’ai pu faire le moindre geste ou rajouter la moindre parole, Arkham passa près d’elle, et tout en l’effleurant (d'ailleurs c'était quoi cette manie de toujours la bousculer ?! Elle ne venait pas l'embêter de la sorte elle !) il lui murmura de nouveau quelque chose à l’oreille.

"- On se reverra belle demoiselle. Soyez en certaine!"

Gabrielle s’empourpra vivement sous le sourire charmeur du sénateur. Enfin pour elle, cétait un sourire carnassier plus qu’autre chose. Pour sur qu’ils se rêveraient ! Il sera alors derrière les barreaux et elle l’y aura mis personnellement. Maintenant, elle avait deux personnes à mettre en prison. Ce n’était ni pour la gloire ou l’argent mais juste pour leur montrer qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et que quiconque se permettait de le faire en payer les conséquences.
Elle se détourna vivement quand Arkham se retourna légèrement, surement en quête de quelconques réactions. Elle préférait regarder la mer, avec cette légère brise qui lui fouettait le visage. Elle croisa de nouveau les bras qu’elle avait décroisaient quand Aerin était arrivée. Ses longues oreilles frémissaient de colère. Elle marmonna, plus pour elle que pour les gens encore présents :

-Comptez sur moi …

[HS : Moi ça me va pour Aerin ^^ Désolée d'avoir mis un peu de temps ]

La tension était palpable, inutile d'être Sensible pour le savoir et quelque part, le jeune Aerin était content d'avoir Nyméria à ses côtés. La louve était son soutient, son pilier et l'élément fort de son existence. Lorsqu'elle était entrée dans sa vie, l'animal ne lui avait de prime abord pas semblé si important que cela. Blotti dans les bras de cette Templier de l'Aube, la petite boule de poils était si faible, si petite, qu'elle ne semblait pas capable de se débrouiller sans lui mais aujourd'hui, les choses avaient changées, le petit louveteau était devenue une magnifique adulte dans la force de l'âge, capable de tuer d'un coup de dents et d’assommer d'un coup de patte. Ce que tous ignoraient en revanche, c'est que Nyméria était la douceur incarnée, elle n'attaquait que si son maître était en danger ou encore, lorsqu'il le lui demandait.
Ce lien étrange entre eux avait grandi jour après jour sans que l'enfant n'en soit vraiment conscient, à l'époque, il avait pris la petite boule de poils sous son aile parce qu'il avait senti qu'elle avait besoin d'elle. Il l'avait nourri, aimé et choyé de toute son âme parce que quelque part, en la sauvant, l'Almer sauvait sa propre existence, sa propre vie. En la sauvant, il s'était rendu utile et s'était senti …. vivant. La disparition de Celyween n'avait pas seulement annihilé ses sentiments ou ses espoirs, elle avait créé un gouffre dans lequel le petit garçon de l'époque avait sombré sans réfléchir, sans se débattre. Prêt à mourir, Nyméria comme plus tard Jelenna avaient été la lumière, la voie vers le chemin de la vie. Force était de constater qu'aujourd'hui, elle n'avait plus besoin de lui, se débrouillant seule comme une grande, mais que lui avait toujours autant besoin de sa présence. La louve semblait toutefois incapable, comme il l'avait pensé en l'adoptant, de le quitter. Chaque fois qu'elle était prêt de lui, il sentait sa présence rassurante dans sa tête et l'amour aveugle qu'elle lui portait.

Et aujourd'hui ?
Force était de constater qu'elle faisait peur, que tous la craignait malgré son calme relatif. L'animal s'était en effet avancée au plus près d'Aerin en sentant le climat peu hospitalier entre les trois convives. D'un geste souple, elle s'était assise, légèrement en avant par rapport à son jeune maître, une façon sans doutes de prévenir ses interlocuteurs qu'elle n'était certes pas vindicative mais qu'elle protégerait son petit compagnon humain s'il le fallait.

L'homme parla et ce fut à cet instant qu'Aerin se rendit compte qu'il l'avait déjà rencontré, quelques jours auparavant. En tant que pupille, Thémis craignait toujours qu'il ne fasse de mauvaises rencontres en se baladant seul, son instinct maternel sur-développé avait parfois tendance à l'étouffer bien qu'il ne lui en fasse pas part. Quoi qu'il en soit, la métisse avait décidé de l'emmener ce jour-là avec elle pour chercher la petite Erys à l'école, lieu où l'enfant ne se sentait absolument pas à l'aise, et, en revenant de là, ils étaient passés tous ensemble au Sénat. La jeune femme y avait rencontré Liam, son cousin, et ce dernier n'avait cessé de se plaindre ouvertement d'un homme nouvellement sénateur. Il avait prononcé son nom mais Aerin n'était pas en mesure de s'en souvenir, ne s'intéressant que peu à la politique. Mais ce dont il était certain, c'était de son visage, Liam leur ayant montré avec véhémence la frimousse de celui qui l'avait tant agacé. Maintenant que l'adolescent l'avait en face de lui, il était à même de se rendre compte qu'il s'agissait du même homme. Ce dernier semblait bien sur de lui aux yeux de l'Elfe mais il s'abstint de commentaires y compris lorsque le Cydien quitta les lieux. Il était évident qu'il semblait attendre qu'on le rappelle mais le jeune homme ne serait pas celui qui accomplirait un tel miracle. Il n'appréciait que peu ce genre de personnes, certainement parce qu'il représentait le portrait que sa mère lui avait fait des Cydiens qu'elle détestait tant.

« Passez une bonne journée » se contenta de prononcer l'enfant par pure politesse.

Le ton froid et distant qu'il avait adopté tranchait nettement avec le comportement habituellement jovial du petit métis. Il suivit l'espace d'une seconde l'homme du regard tandis que la louve pour sa part l'ignorait totalement. Cependant, lorsque l'homme s'adressa en dernier lieu à la Zélote, lui sussurant à l'oreille quelque chose qui la poussa à répondre de telle manière que le gamin était sur qu'il l'avait menacée ou encore, qu'il avait du lui dire qu'il la reverrait, aussi, le gamin ne put s'empêcher de répondre d'un air sur de lui :

« Comptez sur moi également »

Sur de lui, Aerin avait plongé ses prunelles dans ceux du Sénateur et sa main s'était posée instinctivement sur la tête de Nyméria. L'enfant n'avait jamais supporté l'injustice et chaque femme gentille à son égard faisait plus ou moins office de figure maternelle. Gabrielle n'échappait pas à la règle même si au fond, ils ne s'étaient jamais vraiment parlé. Peu importait, l'injustice n'était pas tolérable aux yeux du gamin, élevé par le directeur du Temple et encore moins venant d'un Cydien. Sans doutes étaient-ce les vieilles leçons de Celyween qui ressortait mais il était conscient qu'il ne tarderait sans doutes pas à regretter cette once de courage.

Peu importait. Seule la justice comptait et les sénateurs se devaient avant tout le monde de la représenter dans l'esprit de l'enfant. Sans plus un mot, il laissa l'homme s'éloigner pour de bon, ne se préoccupant plus du tout de lui. Nyméria profita de ce moment pour bailler bruyamment, dévoilant sa puissante dentition à l’œil attentif, à croire qu'elle se prêtait volontiers à se moquer des convives de son petit humain, pour le plaisir ou pour les alerter sur l'éventuel danger qu'elle pourrait représenter s'ils s'avisaient de le toucher.

La question du jeune Cydien ne manqua pas de déstabiliser le gamin. Dans les premiers temps de son arrivée au Monastère, Aerin s'était habitué aux moqueries et aujourd'hui, cela ne lui faisait plus ni chaud ni froid. Tout le monde ne savait pas qu'il était Sensible, ce précieux don s'étant révélé peu de temps après son arrivée dans le Joyau, néanmoins, même s'il s'en servait avec parcimonie et apprenait à s'en servir auprès de Kyle, l'enfant savait que peu de gens étaient au courant de ses talents. Souvent, les gens autour de lui se disaient qu'ils se sentaient mieux et cela s'arrêtait là. La réflexion de son interlocuteur l'étonna bien qu'il tenta de ne pas le montrer. Il ferma instinctivement son Esprit au cas où même s'il n'excellait pas encore dans ce domaine. Prenant le temps de la réflexion, Aerin réfléchit à ce qu'il devait répondre l'espace d'une seconde. Avouer qu'il était Sensible dans une cité telle que Cydonia, pire que tout, en présence d'une Zélote, n'était peut-être pas choses maligne mais après tout, que risquait-il ? Sa présence dans la cité et plus encore au Monastère, n'était dut qu'au fait de son père. Il l'avait placé en tant que pupille de sorte que les relations entre Zélotes et Templiers se fassent plus douces … De ce fait, il ne manquait pas de se faire houspiller et quand bien même, la louve serait là pour le protéger. Il craignait cependant que le sénateur encore aux alentours ne l'entendent et ne réagisse mais là encore, à bien y réfléchir, il était suffisamment intelligent pour se défendre seul et ce, même sans les crocs de Nyméria et son imposante présence.

« En effet » s'entendit-il répondre avant d'ajouter, « Comment le savez-vous ? »

L'adolescent prenait en compte le pour et le contre mais peu importait, ce genre d'informations finiraient un jour par ressortir, tout comme le fait que sa mère était la Templier du Crépuscule la plus redoutable ou encore, qu'il était un métis Almer-Elfe. A quoi bon réfléchir ? Les mensonges n’entraînaient que la souffrance, toute son enfance, sa mère lui avait caché les raisons de ses motivations et lorsqu'il les avait appris, Aerin s'était senti si mal d'avoir jugé Celyween ou encore, de ne pas avoir pu partager sa souffrance et alléger son fardeau qu'il s'était promis de tout faire pour éviter le plus possible les mensonges et ce, même si toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire … Par exemple annoncer plus ou moins ouvertement à une princesse qu'il l'aimait … qu'elle idée quand sa grande sœur était dans le coin !
Bref, tout cela pour dire que peu importait les conséquences, il ne craignait pas grand chose à avouer qu'il était Sensible. Quiconque poserait la main sur lui, Zélote de surcroît, entraînerait la guerre, sans parler de s'attirer les foudres de la fille en personne du Consul. Jiven n'avait pas perdu la tête en le confiant à Thémis, il lui offrait ainsi une protection imparable !

L'enfant se tut et attendit la suite.
Le jeune homme avait déjà repris la parole pour remercier la Zélote et Aerin se doutait de son état. Lire ses sentiments n'aurait sans doutes pas été difficile bien qu'il n'excella pas dans ce domaine, mais il avait pris le parti de fermer son Esprit par précaution comme par envie de ne plus mélanger leur sentiments aux siens. L'enfant des Templiers tenta de comprendre la situation, s'il n'en avait pas les tenants et les aboutissants, il se doutait néanmoins que le sénateur nouvellement promu si ses souvenirs étaient exacts, avaient quelque peu maltraités le jeune homme. Gabrielle était venue à sa rescousse visiblement puisqu'il l'en remerciait et les choses avaient du dégénérer, pour une raison qu'Aerin ignorait encore. La réprimande fit sourire l'enfant. Dans la description faite par sa protectrice, la Zélote était présentée comme impétueuse et parfois insolente mais Thémis insistait toujours sur le côté volontaire de la jeune femme et sur sa gentillesse malgré tout. Force était de constater que Gabrielle avait un caractère fort et ne se laissait pas démonter facilement. L'ombre d'un instant, il trouva qu'elle entrait bien dans le moule des Templiers, même si cela impliquait d'oublier les vieilles rancœurs entre les deux ordres. Il tut cette idée et la garda au fond de lui non sans un dernier sourire. Sans doutes la jeune femme n'aimerait-elle pas la comparaison !

Le gamin croisa le regard de son interlocuteur, visiblement perturbé par la présence de Nyméria. Il écouta en silence et avec un sérieux déconcertant pour son âge les dires du jeune homme. Ainsi, le sénateur se nommait Arkham, bien, il ne lui manquait plus que le nom du Cydien et la boucle serrait bouclée. « Veiller à la sécurité de la ville », à voir comment il avait réagi, Aerin émit un petit rire sarcastique. Se souvenant du malaise du jeune homme, il reprit son calme et ajouta, continuant de grattouiller la louve entre les oreilles :

« Nyméria ne vous fera aucun mal, ne craignez rien, elle est douce comme un agneau ! »

La langue de la louve se fit pendante tandis qu'elle soupira bruyamment pour finalement se coucher aux pieds de l'enfant histoire de confirmer ses dires. Loin de la portée de ses doigts, elle soupira une nouvelle fois pour montrer sa réprobation mais ne bougea pas.

« En quoi un sénateur veille-t-il à la sécurité de la ville en harcelant une Zélote de la sorte ? Si mes souvenirs sont bons, le rôle des sénateurs s'arrête là où commence celui des Zélotes, des soldats et des bons citoyens. »

Le gamin s'exprimait avec aisance bien que le timbre de sa voix soit encore enfantin. Il n'aimait pas le genre de personnage que pouvait être Arkham et il ne semblait pas être le seul. Soudainement conscient qu'il ne s'était pas présenté, il ajouta d'un ton plus jovial :

« Je m'appelle Aerin, petit prisonnier de la cité de Cydonia, et vous ? »

Il avait adopté un ton plaisantin pour appuyer ses dires. Il n'avait de « prisonnier » que le nom mais il aimait bien se jouer des moqueries qu'il subissait.

« Excusez-moi mais … en quoi gênez-vous la sécurité de la cité ? »

Sans vouloir l'offenser, Aerin avec Nyméria à ses côtés paraissait bien plus impressionnant que le jeune homme dont il ignorait tout. Visiblement un prêtre d'ailleurs à la façon dont il se plaignait à Abyss. Aerin ne connaissait rien de ce dieu, pour lui, seule Ilith comptait, mais cet élément donnait quelques petites indications au jeune homme. L'adolescent réfléchit l'ombre d'un instant avant d'ajouter :

« Je suis désolé de vous avoir importuné »

La politesse avant tout. D'autant qu'il n'était pas vraiment en droit d'avoir agi sur ce coup …

[ J'ai du faire ce post en interpauses, désolée du retard et de la qualité médiocre. ]

"-Comptez sur moi"

Arkham ne pouvait s’empêcher de sourire. Il l’avait bien testé la petite Gabrielle. C’est ce qu’il voulait. Cependant, l’attitude de la petite zélote lui avait plus. Il avait bien l’intention de la recroiser prochainement, mais dans un autre but. Il ne savait pas encore lequel, mais dans un autre contexte et surtout dans une autre ambiance. Il savait qu’il avait été désagréable lors de son passage prêt du prêtre et de la petit Gabrielle, mais c’était sa façon de faire pour signaler qu’il était là pour sa cité et que ceux qui ne marcherait pas « droit » selon lui le paierait cher.

« Laissez ce travail aux soldats, eux savent distinguer un criminel de quelqu’un qui exerce son métier. »

La phrase du prêtre lui passa complètement au dessus. Qu’est-ce qu’un prêtre qui touchait des pots de vin allait lui apprendre sur les soldats de Cydonia ? Il était comique celui là. Arkham marchait lentement et était sur le point d’accélérer le pas quand la voix du jeune garçon qui venait d’arrivé attira son attention.

« En quoi un sénateur veille-t-il à la sécurité de la ville en harcelant une Zélote de la sorte ? Si mes souvenirs sont bons, le rôle des sénateurs s'arrête là où commence celui des Zélotes, des soldats et des bons citoyens. »

De quel droit ce sale gamin se permettait-il de juger le rôle d’un sénateur ? Vu son âge, il ne devait vraisemblablement pas savoir ce qu’était son métier.

« Je m'appelle Aerin, petit prisonnier de la cité de Cydonia, et vous ? »

Aerin ? Ce prénom ne lui disait rien. Petit prisonnier de cité de Cydonia ? Le provoquait-il ? Si c’était le cas il avait tord. Il faisait son intéressant et son malin parce qu’il était accompagné de…sa louve. Mais il n’avait pas intérêt à jouer à ce petit jeu là avec Arkham. Sinon il risquerait bien de la retrouver pendue à un arbre dans une forêt sa louve.

« Excusez-moi mais … en quoi gênez-vous la sécurité de la cité ? »

Et en plus de ça il osait juger une action qui s’était passée alors qu’il n’était même pas là ? Arkham allait devoir agir sur ce garnement. Mais comment ? Il décida de la jouer sur la discrétion et l’effet de surprise comme il savait si bien le faire. Il allait essayer de le faire sursauter.

Il se déplaça à pas de loup et s’arrêta à quelques centimètres du dos d’Aerin.

« -Je pense que tu n’as pas compris mon intervention fiston ! » Dit-il d’une voix grave

« De plus, je pense que tu sous estime la fonction du Sénateur. On voit que vous avez tous été habitué à des sénateurs qui avaient d’autres préoccupations que notre belle cité. C’est bien dommage. Mon cher... Aerin ? C’est ça ? Tu te sens réellement prisonnier de Cydonia ? »

Arkham venait à nouveau de changer de ton. Il avait reprit un ton légèrement agressif. Il regarda Gabrielle, lui fit un nouveau clin d’œil, puis posa son regard sur Reyan

« - Au fait, mon cher prêtre, j’inspecte le travail fait par nos soldats, qui sont à mon gout un peu trop laxiste sur la question de sécurité depuis quelques années. Mais pardonnez-moi l’intérêt que j’ai pu porter pour votre protection. » Dit-il avec un sourire narquois

[ Attention, tout ce qui touche à l'armée, aux soldats comme aux Zélotes n'entre pas dans les attributions des sénateurs, merci d'éditer ta dernière réplique Arkham Je pense que nous devrions entamer le dernier tour pour nous désengager du coup, en sautant la réponse de Reyan puisque ce dernier a posté une absence ^^ ]

La réflexion du jeune prêtre le surprit quelque peu, il devait bien l'avouer. En réalité, Aerin n'avait jamais vu l'Esprit autrement que comme un don précieux qu'il fallait user avec parcimonie et intelligence. De savoir qu'il existait bel et bien en ce monde des personnes capables d'en faire mauvais usage le troublait quelque peu. Entrer dans la tête des autres était pour lui quelque chose de désagréable, parfois même de malsain, en réalité, il était surtout doué pour la télépathie, fort utile pour discuter avec la petite princesse amazone ou la belle Grande Prêtresse elfique, ou encore, pour influencer les sentiments des gens. L'enfant se faisait calme et douceur sans pour autant prendre partie. Toute son enfance avait été bercée par la haine et la fuite perpétuelle, aujourd’hui qu'il était en mesure de changer les choses à son niveau, le jeune Almer faisait en sorte d'apaiser les gens qu'il côtoyait avec cette étrange aptitude qu'était l'Esprit. Cela ne lui avait jamais traversé l'esprit que de l'utiliser à mauvais escient.

« Comme vous le dites, l'Esprit est un don, je ne tiens pas à en faire une malédiction ! » ajouta-t-il pour toute réponse à la mise en garde de son interlocuteur.

L'ombre d'un instant, il cru que la jeune Zélote allait ajouter quelque chose concernant sa révélation mais elle s'abstint de commentaire et, lorsqu'il l'effleura par l'Esprit, l'adolescent senti simplement sa neutralité. Visiblement, Gabrielle n'était pas perturbée par ses origines et encore moins par le fait qu'il ai un tel pouvoir. De plus, elle ne semblait absolument pas lui en vouloir sur ce point, ce qui rassura bien étrangement le jeune homme. S'il n'avait jamais vraiment eut l'occasion de discuter avec la jeune Elfe, il espérait néanmoins s'en faire une amie.

« Tout le plaisir est pour moi » ajouta le gamin à l'intention de Reyan.

La boucle était donc bouclée.
Le nom de son interlocuteur ne lui disait absolument rien et quelque part, il brûlait de savoir qui dans les connaissances du Cydien, avait pu maîtriser l'Esprit. Peut-être connaissait-il son père ou son parrain ? Jacen avait passé quelques temps dans le Joyau si sa mémoire ne lui faisait pas défaut mais à bien y réfléchir, Reyan semblait trop jeune pour l'avoir connu … Le jeune Elfe allait lui poser la question, cherchant encore comment la formuler, lorsque son Esprit lui signala que le sénateur revenait sur ses pas. La seconde suivante, il vit le prêtre se placer entre le sénateur et lui, comme pour faire bouclier de son corps … A croire qu'il pensait sincèrement l'homme capable de porter la main sur un enfant. Aerin garda le silence, attendant que l'homme en question les rejoigne et ne put s'empêcher de sourire lorsque ce dernier prit la parole.

Visiblement, il le prenait pour un vulgaire gamin des rues et visiblement, il n'était au courant de rien dans sa propre cité dont il semblait si fier. Savoir que la fille même du Consul avait accueillit le fils du directeur du Temple était une information que tout le Sénat connaissait, notamment parce que l'enfant, outre vivre chez la fille d'Anatoli Clari en personne et du sénateur le plus en vogue au sein de l'assemblée, permettait d'apaiser les tensions avec les Zélotes et Templiers. Aerin n'était pas un adolescent comme les autres, il avait connu la peur de la traque, la peur de voir sa mère mourir pour une raison qui lui échappait jusqu'à ce que le couperet s'abatte sur elle devant ses yeux. Il avait vu la Mort prendre sa mère. Il avait vu le sang, les cadavres et l'horreur du champs de bataille. Il avait vu ses yeux, à elle, lorsqu'il était venu la chercher. Il avait vu le corps de ce Capitaine que la princesse semblait aimer au point de le haïr tomber devant ses yeux pour sauver sa misérable existence. Combien avaient déjà péri devant ses yeux ? Il l'ignorait mais ses rêves étaient encore hantés par leur présence chaque nuit ou presque. Alors oui, l'Almer était quelqu'un de posé, de calme, mais encore fallait-il ne pas le prendre pour un gamin. A douze ans, il avait sûrement vécu plus de choses que ce sénateur qui se prétendait protecteur d'une cité dont lui, à son âge, connaissait tous les recoins. La colère inonda le cerveau du jeune homme sans qu'il n'en montre rien. Vivre chez les Clari et au Temple lui avait appris à maîtriser certaines choses et notamment, à empêcher ses sentiments de lui échapper trop facilement. Un Sensible aurait été inondé par la force de sa colère via l'Esprit mais son visage se fit neutre. En revanche, ce ne fut pas le cas de Nyméria. Plus l'homme parlait, plus l'enfant sentait une sorte de malaise s'installer en lui. Les pensées de l'homme était si dures, si … loin de ses propres pensées que le gamin en été malade.

« Mon fiston », seule sa mère était autorisée à le nommer ainsi. Depuis sa mort, Aerin avait réagi violemment face à tous ceux qui l'avaient nommés ainsi en dehors de son propre père bien entendu. Philéa elle même, reine amazone et femme d'honneur, s'était vu refoulée devant une telle appellation. Jamais Aerin ne tolérerait que quelqu'un s'empare d'un nouveau souvenir de sa mère. Seule Thémis, et encore, parvenait à sauter cette barrière.
Ce fut la vision de sa louve, pendue en forêt, qui brisa son calme et fit cesser définitivement les ondes apaisantes qu'il se bornait à verser autour de lui. Comment cet homme pouvait oser … Comment …

** Aerin ! **

La voix douce, lourde de reproches et pourtant si pleine d'inquiétude de sa belle fit s'estomper sa colère, aussi sûrement que les ténèbres se brisent sur la lumière. Nul besoin d'être à ses côtés, elle savait ce qu'il se passait dans sa tête, au fond de son cœur et de son âme. Jelenna était sa liée, leur destinées marchaient côte à côté et aujourd’hui encore, elle était le calme dans la tempête. Son intervention n'avait duré qu'une demi-seconde, mais elle avait permis d’éclipser les ténèbres. Désormais, il savait que la colère ne l'aiderait pas à se sortir d'affaire. D'autant que cela risquait fort de donner des idées à Nyméria et jamais il ne laisserait personne poser la main sur la louve ! Il se força à s'accrocher à la présence chaleureuse bien que silencieuse de sa princesse avant de plonger son regard dans les yeux de son interlocuteur. Caché derrière le prêtre, il était fragile et faible comme un enfant, caché derrière le prêtre, il était Aerin, ni plus ni moins. Seulement, il n'était pas que « Aerin », il était bien moins et bien plus encore …
La présence rassurante de Jelenna dans son Esprit avait estompé la colère sans pour autant la faire disparaître. Il mettrait donc sa hargne au service du verbe. D'un pas, il se plaça aux côtés de Reyan, conscient que le jeune homme n'avait agi que pour le protéger. Sans attendre, il se permit de prendre la parole pour répondre au sénateur d'un ton froid et horriblement distant, ce même ton qui jadis fut le sien tandis qu'il pleurait le décès de sa mère :

« Seule ma mère, Celyween et Thémis sont autorisées à me nommer ainsi. Que vos manières soient déplorables ne devrait pas pour autant vous permettre autant de familiarité. »

Le ton n'était pas provocateur, seulement glacial tel l'acier sur le cou du condamné. Son regard quant à lui ne quittait pas l'homme qui venait de le juger trop vite. Quand tous voyaient en lui un enfant, il était capable de se faire homme. Ce qu'il avait appris de sa mère, de son père, de ses maîtres ou plus encore de la vie en général, le rendait beaucoup plus mature que ce que ses traits et ses faiblesses laissaient voir de lui. Il était l'enfant qui pleurait jadis sa mère, aujourd’hui, il souhaitait l'homme capable de protéger les êtres chers.

« Il me serait difficile de sous estimer une fonction occupée par mon parrain. Vous devez le connaître, Soren Henrick, général des armées et sénateur. »

L'enfant marqua un temps d'arrêt avant de reprendre, de ce même ton qui marquait chez lui le calme avant la tempête. Sans Jelenna, il aurait sûrement déjà lancé Nym' sur l'homme, ou tout du moins, pensant à la sécurité de la bête avant tout, aurait-il attaquer verbalement cet homme qui visiblement, ne savait rien de lui. Quel comble pour un sénateur que de ne pas connaître la pupille visant à enrayer les tensions entre Templiers et Zélotes ! Et il prétendait vouloir protéger la cité ?

« Des sénateurs ayant d'autres préoccupations que notre bien ? Voilà des paroles qui sonneraient à merveille dans la bouche d'un traître. Anatoli Clari en jugera sûrement mieux que moi sur ce point, qu'en pensez-vous ? »

L'enfant se tut. Il réfléchissait à la suite, à ce qu'il devait, ou plutôt pouvait répondre. Son statut lui permettait de nombreuses choses mais pour autant, il ne tenait pas à déclencher quoi que ce soit de fâcheux pour Thémis. Arkham se pensait maître de la situation ? Qu'aurait-il pensé en sachant qui étaient les protecteurs de l'enfant ? La princesse Jelenna en personne, la Grande Prêtresse de Silmarie, la fille du Consul de cette cité, les Templiers de Tamawa. Oserait-il seulement lever les yeux sur lui en sachant cela ? Il aurait du le savoir. En tant que sénateur, c'était le béa ba que de savoir qui étaient les pupilles, les prisonniers diplomatiques et tout ce qui s'y rapportait. L'enfant n'avait pas l'intention de refaire la culture personnelle de l'homme, toutefois, il ne comptait pas le laisser non plus penser qu'il était aussi faible qu'il n'y paraissait. Nul besoin de Nyméria ou de ses amis, il était désormais en âge de se montrer responsable. A nouveau, le gamin sentit un certain apaisement en lui, signe que Jelenna suivait non sans une certaine anxiété, ce qu'il se passait. Il sourit pour lui-même avant de reprendre. Tout ceci n'avait duré que quelques secondes, une minute peut-être durant laquelle personne n'avait parlé.

« Ne croyez pas que nous soyons amis, je ne tiens pas à me familiariser avec les gens de votre espèce. Je ne côtoie que les gens de bien. »

Il marqua à nouveau un temps d'arrêt avant d'ajouter : « Et force est de constater que vous n'en faites pas partie sinon pourquoi martyriser trois êtres plus faibles que vous que sont une femme, un enfant et un prêtre ? »

Voyant que les choses ne tarderaient pas à déraper, la louve au pelage clair se plaça devant le prêtre, entre leur petit groupe et l'homme que la Zélote invitait fortement à quitter les lieux. Fort de ces soutient, Aerin poursuivit :

« Loin de moi l'idée de me croire prisonnier, cependant, que dire d'autre pour une pupille telle que moi ? A moins que votre langage soit aussi limité que vos manières, vous ne devriez pas être sans savoir que je suis Aerin Estal, fils de Celyween la Crépusculaire et Jiven Estal, maître Templier directeur du Temple de Tamawa. J'ai été confié à Thémis Clari et Soren Henrick en tant que pupille, pour apaiser les tensions entre Zélotes et Templiers. Cependant, je ne suis prisonnier que de nom car mes faits et gestes, comme vous pouvez le constater, ne sont nullement surveillés aussi mon ton indiquait-il la plaisanterie. Sans doutes étiez-vous trop loin pour le comprendre. Je déplore cependant que vous ayez pu accéder à si haut rang si vous ne pouvez partager ces traits d'humour. »

L'enfant se tut.
Peu importait la réaction de l'homme, il venait de se prendre la honte de sa vie devant trois témoins en laissant un gamin de douze ans lui parler de la sorte. Pour appuyer les dires de son maître et mettre en garde le sénateur, Nyméria, toujours assise sur son séant, montra les dents en grondant sans pour autant se lever ou esquisser le moindre mouvement. Si Arkham avançait ne serait-ce que d'un pas, elle ne manquerait pas de lui sauter à la gorge ou du moins se devait-il de le penser. Nyméria était un esprit libre, la raison d'être du petit Almer. S'attaquer à elle, ne serait-ce qu'en pensée, avait été la goutte qui faisait déborder le vase pour l'adolescent. Lui parler comme à un petit garçon était son habitude, jamais il n'aurait relevé, par respect pour ses aînés, cependant, la tendance à l'appeler « mon garçon » alors qu'il ne le connaissait pas l'avait agacé d'autant plus qu'il ne permettait à personne de le nommer ainsi.

Ne jamais juger un livre sur sa couverture, telle était la première leçon que Celyween lui avait transmis, telle était la première leçon qu'il avait retenu.

« Comme vous l'indiquait ma charmante compagne, tout va pour le mieux pour nous, vous pouvez donc reprendre vos occupations. »

Dans son Esprit, Aerin sentit clairement le rire cristallin de Jelenna.

Aerin était vraiment un petit garçon très surprenant. Elle se souviendrait de ne jamais l’appeler « fiston » ou autres. S’il n’aimait pas cela et que cela lui rappelait de douloureux souvenirs autant éviter de le blesser. Plus elle l’écoutait parler, plus elle souriait. La fin de sa tirade déclencha chez elle un grand éclat de rire, aussi cristallin que la glace qu’elle pouvait créer. Elle était très fière du discours du jeune métisse et espérait qu’un jour ils se reverraient. Elle était sure qu’ils feraient une sacrée équipe tous les deux. En vérité, en plus de l’aspect amusant de la scène, rire devant le sénateur ne faisait qu’en rajouter dans son humiliation et ne lui causerait aucun ennui. Rire n’étant pas encore puni par la loi (peut être que par vengeance Arkham y remédiera mais bon, c’était un combat surement perdu d’avance). Gaby n’eu a part cela aucune autre réaction, même en apprenant son ascendance et où il vivait. Après tout on ne choisit pas sa famille et l’avenir qui en dépend, elle lui sourit juste d’un air encourageant. Etre heureux, pour Gabrielle, était se qui compter le plus, peut importe ce qu’on put faire nos parents. Autant respecter cela. Ces aveux ne firent qu’enfoncer le clou dans la plaie déjà sanglante, car maintenant le politicien passait encore plus ignorant qu’il ne l’était. Le pauvre il se souviendrait de ce petit tour près du port. Et aussi, il n’aborderait plus les gens, enfin ne les agresserait plus sans raison. Et oui, qui sait, peut être qu’une elfe bleue et un petit pupille accompagné d’une louve trainent dans le coin. C’était une bonne leçon de donnée !
Gabrielle regarda le ciel, et vit que le soleil avait fait du chemin dans le ciel. Elle se souvint alors qu’elle avait rendez-vous avec Elyncia.

- Je suis navrée mais je dois m’éclipser mais ma compagne m’attend.

En disant cela, elle avait lancé un clin d’œil moqueur au sénateur. Voila qui était dit, au moins les points étaient mis sur les i.

- Reyan, ravis de t’avoir rencontré. J’espère que nous nous reverrons. Bonne chance et bonne continuation ! Ne te laisse
jamais marcher sur les pieds par plus idiots .. heu puissants que toi !

Puis elle se tourna vers Aerin, toujours en souriant.

- Et bien, au revoir aussi jeune homme. Je suppose qu’on se retrouvera au Monastère. Je suis sure que tu connais très bien cette ville et que tu pourras m’y montrer les dernières cachettes que je n’ai pas encore trouvées ! Puis à deux, on pourrait faire une carte assez précise pour que mon amie arrête de s’y perdre. C’est affligeant le nombre de fois où elle s’est perdue sur le chemin de chez elle à son travaille !

Elle partit dans un dernier éclat de vie. Il faut toujours voir le côté comique des choses !

[HS : Voila, voila, bon bin je me désengage ! Ravie d'avoir RP avec vous ]

Quand le prêtre vint se placer devant l’enfant, Arkham ne put s’empêcher de sourire. C’était le prêtre qui allait défendre ce garnement ? On aura vraiment tout vu.

Mais Arkham fut surpris de les voir autant sur la défensive que ça. Avaient-ils tous quelque chose à se reprocher ? Etaient-ils tous susceptible ? S’était-il simplement mal fait comprendre ? Il savait qu’il n’était pas diplomate pour deux sous malgré que depuis qu’il avait été nommé sénateur il faisait quand même beaucoup d’effort sur ce point. Alors qu’il venait de se retourner face à l’eau turquoise, il fut ramené sur terre par le jeune garçon.

« Seule ma mère, Celyween et Thémis sont autorisées à me nommer ainsi. Que vos manières soient déplorables ne devrait pas pour autant vous permettre autant de familiarité. »

Quand celui-ci parla de sa mère, Arkham ne put s’empêcher de penser à la sienne qu’il n’avait pas connu. Le reste de la phrase lui passa complètement par-dessus, il ne l’avait plus écouté. Arkham se tourna face à l’enfant. Celui-ci lui lança une phrase qui le surprit quelque peu.

« Il me serait difficile de sous estimer une fonction occupée par mon parrain. Vous devez le connaître, Soren Henrick, général des armées et sénateur. »

Son parrain était Soren Henrick ? Arkham réfléchit un cour instant. En effet, il se rappela que Soren et Thémis s’occupait d’un jeune enfant. Il s’agissait donc… de lui ? Arkham fixa le jeune homme sans rien dire, mais celui-ci continua son attaque envers le sénateur.

« Des sénateurs ayant d'autres préoccupations que notre bien ? Voilà des paroles qui sonneraient à merveille dans la bouche d'un traître. Anatoli Clari en jugera sûrement mieux que moi sur ce point, qu'en pensez-vous ? »

Un traître ? Il le traitait de traitre ? Lui ? Qui était le seul politicien actuellement a vouloir défendre cette maudite cité qui gouvernée par un dictateur qui a comme seul objectif de faire ami-ami avec toute les autres cités dans le simple but d’assouvir ses intérêts personnels au profit du peuple ?

Il savait que ça il ne pouvait pas le dire, ou du moins pas encore. Il était sur le point de répondre quand le garçon l’en empêcha.

« Ne croyez pas que nous soyons amis, je ne tiens pas à me familiariser avec les gens de votre espèce. Je ne côtoie que les gens de bien. »

« Et force est de constater que vous n'en faites pas partie sinon pourquoi martyriser trois êtres plus faibles que vous que sont une femme, un enfant et un prêtre ? »

« Loin de moi l'idée de me croire prisonnier, cependant, que dire d'autre pour une pupille telle que moi ? A moins que votre langage soit aussi limité que vos manières, vous ne devriez pas être sans savoir que je suis Aerin Estal, fils de Celyween la Crépusculaire et Jiven Estal, maître Templier directeur du Temple de Tamawa. J'ai été confié à Thémis Clari et Soren Henrick en tant que pupille, pour apaiser les tensions entre Zélotes et Templiers. Cependant, je ne suis prisonnier que de nom car mes faits et gestes, comme vous pouvez le constater, ne sont nullement surveillés aussi mon ton indiquait-il la plaisanterie. Sans doute étiez-vous trop loin pour le comprendre. Je déplore cependant que vous ayez pu accéder à si haut rang si vous ne pouvez partager ces traits d'humour. »

Arkham était en colère, il fixa la louve qui grognait mais peut importe. Il avait déjà mis sa main dans la poche de son manteau de cuire. Il sentait la lame de son stylet entre ses doigts. Il avait envie de le sortir, de lui l’envoyer en pleine bouche pour lui couper la langue. Si ce garnement lui avait parlé comme cela il y a environ une année de ça, celui-ci se serait retrouvé rapidement découper en petit morceau. Mais en tant que Sénateur, il devait se montrer plus fort que cela. Sa main glissa dans son manteau de cuire et se posa cette fois sur une petite boite circulaire en métal. Il l’a sorti tranquillement sous les yeux des trois ou plutôt des quatre êtres vivant qui l’observait. Il dévissa le couvercle et laissa apparaitre le tabac de couleur brun-clair qui y figurait. Il déversa un peu son contenu sur le dos de sa main gauche puis referma la boite d’une seule main qu’il replaça dans la poche de son manteau. Il approcha son nez de sa main et aspira le tabac d’un coup sec. Cela lui fit un coup violent à la tête durant un instant mais cela lui permit de se calmer. Il utilisait souvent cette technique pour se calmer ou pour se déboucher le nez.

Il sorti un mouchoir en tissu de sa poche et s’épongea le nez. Il regarda le jeune garçon dans les yeux. Son regard était plus doux. Quand il repensa au discoure du garçon il ne put s’empêcher de se voir lui il y a quelques années. Vouloir tenir tête aux plus âgés, c’était exactement lui. Il décida de ne pas lui en tenir rigueur. Il était encore jeune après tout, et lui aussi dans son passé avait cru en Anatoli Clari et son gouvernement paternaliste et consensuel. Cependant il avait changé il avait ouvert les yeux et avait bien l’intention à l’avenir de changer tout ça. Il y arrivera, il en était certain.

Il rangea son mouchoir dans sa poche, et se dressa devant le jeune garçon.

« Un jour, vous me comprendrez et vous me remercierez. Je ne serais pas étonné de vous voir un jour venir frapper à ma porte et vous voir me tendre la main. Mais il est encore trop tôt pour en discuter maintenant. Mais sachez une chose…Aerin ! Faite très attention aux mots que vous employez, car les traitres ne sont pas toujours les personnes que l’on pense. »

Il fit un sourire au garçon et se tourna vers Gabrielle qui tentait de mettre de l’huile sur le feu et se contenta de lui faire un simple clin d’œil. Il se tourna vers Reyan et lui fit un signe de tête pour le saluer puis observa la louve.

« Bon chien ! »

Il tourna les talons et s’en alla loin du port

[Désengagé. Merci à vous ]

L'enfant ne pensait pas à mal, du moins pas tout à fait lorsqu'il avait pris la parole, il souhaitait simplement se défendre et surtout, il voulait la justice. Encore et toujours.
Petit garçon, sa mère lui avait toujours appris qu'il devrait défendre les femmes au péril de sa vie, elle l'appelait parfois son petit chevalier pour corroborer ses dires mais surtout, Celyween lui avait fait promettre de ne jamais se détourner du sens de la justice. S'il n'avait jamais cherché à savoir où se trouvait la justice du temps de sa tendre enfance, depuis que l'Elfe avait disparu, le jeune adolescent essayait comme jamais de savoir où se trouvait le juste du mal et de défendre du mieux possible ce qu'il croyait être bon. Pour lui, le sénateur ne faisait pas partie des gens méritant d'être défendu, bien au contraire, en s'en prenant à une femme, un prêtre et un enfant, il prenait clairement le chemin du mal dans l'Esprit du jeune apprenti. Si d'ordinaire le gamin était plutôt jovial et discret, il savait se montrer aussi cruel que sa louve chassant sa proie.
Il avait parlé sans s'arrêter, argumentant comme le lui avait appris Thémis. De part son métissage hors du commun, la jeune femme savait sûrement ce qu'il endurait en étant mi-Almer mi-Elfe. Alors qu'au départ, il s'était plongé dans le mutisme le plus total et retenait sa rage dans son Esprit, Jelenna avait contribué à lui apprendre à ne pas garder ses sentiments pour lui, à le calmer lorsqu'il perdait pied et sa mère adoptive avait achevé le cycle en lui expliquant que mieux valait argumenté que frapper. Les mots faisaient parfois plus mal que les poings ou le reste. C'était bien connu, la meilleure arme était la parole et celui qui savait la maniait se faisait roi parmi les gueux.

L'homme sembla fouiller dans sa poche tant et si bien que les oreilles de Nyméria s’aplatirent sur son crâne, montrant qu'elle était prête à bondir pour l'attaquer s'il esquissait un mouvement vers son maître mais le sénateur s'abstint et se contenta de sortir du tabac qu'il renifla bruyamment. Celyween disait souvent que ce genre de personnes avaient des vices, voilà quel était le sien et à voir ses réactions, il était évident qu'il s'agissait de bien plus que d'un vice.
Ce fut la Zélote qui reprit la parole et non lui, contre toute attente. Aerin s'attendait à l'avoir énervé, il sentait d'ailleurs par le biais de son Esprit que la colère le tenaillait et pourtant, il s'était tut. Quelque part, c'était peut-être une chance pour le gamin, peu importait. L'intervention de Gabrielle eut tendance à détendre l'atmosphère et fit sourire Aerin. Il avait cru un instant que la jeune femme ne souhaiterait pas lui parler après avoir appris qu'il était un Sensible mais cela ne semblait au final pas la gêner, bien au contraire.

« Ce sera avec plaisir ! »

Il la regarda s'éloigner en silence, se demandant qui pouvait être la compagne de la belle Elfe avant de reporter son attention sur le sénateur qui reprenait la parole. La réflexion du sénateur le fit d'autant plus sourire. Comme si on pouvait avoir besoin de son aide à lui. Cydonia, privée d'alliés, ne valait rien. Storghein avait Muria, Muria avait Silmarie et Tamawa. En d'autres termes, toutes les cités s'étaient alliées et Cydonia, seule, ne pouvait rien faire face à elle. Si un jour il devait avoir besoin d'aide, il se tournerait vers son propre père, vers Jelenna ou encore, vers Eloween, mais jamais vers ce monstre présomptueux.

« Seule Ilith guide mes pas » se contenta-t-il de répondre de la façon la plus neutre du monde.

A la nouvelle réplique de son interlocuteur, Aerin sut qu'il fallait définitivement le ranger dans la catégorie des hommes dangereux et des hommes surtout qui pensait tout savoir. Cet Arkham était dangereux, il pensait pouvoir réformer le monde et le pliait à sa volonté mais force était de constater qu'il avait tord. Ce monde appartenait à la jeunesse, à sa génération, à celle qui ferait en sorte de changer le monde.
Tout était en marche.
Personne, pas même lui, ne pourrait rien y faire.

« Les premiers traîtres sont ceux qui affirment le contraire. » répondit-il à nouveau de façon neutre tout en reportant son attention sur la louve qui continuait de fixer son adversaire d'un œil mauvais.

Si Nyméria ne comprenait pas le langage des hommes, elle comprenait les intonations et l'ironie comme la moquerie ne lui plaisaient pas. L'homme à peine éloigné, elle redressa la tête et hurla à la mort durant une longue minute.
Mise en garde ?
Personne ne connaîtrait jamais la réponse en dehors du jeune adolescent, quoi qu'il en soit, le message était passé. Avec calme, le gamin lâcha du regard l'homme qui s'éloignait et reporta son attention sur Reyan.

« Je suis désolé, si je ne rentre pas, Thémis risque de s'inquiéter. » s'excusa-t-il.

Il observa l'espace d'une seconde le prêtre avant de reprendre :

« Merci de m'avoir défendu, j'espère que cela ne vous aura pas attiré trop d'ennuis … Je dois vous laisser, je vous souhaite une bonne fin de journée ! »

Aerin vérifia que le sénateur ne revenait pas puis, lorsqu'il fut certain que tout irait bien pour Reyan, il passa sa main dans la fourrure de la louve qui lécha rapidement la main du prêtre comme pour le rassurer ou lui dire qu'elle ne lui ferait pas de mal puis, dans un sourire, s'éloigna, Nyméria sur ses pas.

[ Désengagés ]
[ Merci pour ce RP J'ai désengagé Reyan du coup ^^ ]